TITRE : Avec la première lignée de cellules souches embryonnaires importée, le Dr Marc Peschanski veut créer des banques cellulaires pour la maladie de Huntington
(Par Luu-Ly DO QUANG)
PARIS, 21 février (APM) - La première lignée de cellules souches embryonnaires importée en France doit servir à constituer des banques cellulaires, qui pourraient être utilisées notamment dans le traitement de la maladie de Huntington, explique à l'APM le Dr Marc Peschanski de l'Inserm.
Les ministres de la Santé et de la Recherche ont signé la semaine dernière la première autorisation d'importation de cellules souches en France pour l'équipe de Marc Peschanski (cf dépêche APM du 17 février).
Installé désormais à Evry pour diriger le centre d'études des cellules souches (Inserm, Association française contre les myopathies AFM/Généthon), le Dr Peschanski poursuit ses travaux sur la thérapie cellulaire dans la maladie de Huntington.
La lignée de cellules souches embryonnaires, importée de Suède, doit servir à constituer des banques cellulaires afin de "se débarrasser d'un problème logistique", indique-t-il.
En effet, les cellules qu'utilise actuellement l'équipe du Dr Peschanski sont des neurones foetaux, ce qui pose à la fois des difficultés de prélèvement, de préparation tissulaire et d'amplification, explique le chercheur.
La greffe de neurones foetaux mobilise six équipes multidisciplinaires, "une dépense d'énergie et de moyens". La lignée cellulaire importée permettra de "mettre en contact direct la banque de cellules et le neurochirurgien".
Cette stratégie thérapeutique, qui reste encore au stade de l'évaluation clinique, risque d'être "inexploitable" car le prélèvement de neurones foetaux n'est pas adapté pour une application à des milliers de patients, ajoute le Dr Peschanski.
L'objectif est de vérifier que les cellules souches embryonnaires vont pouvoir remplacer les neurones foetaux chez les patients atteints de la maladie de Huntington.
Pour cela, il faut, d'une part, confirmer que la greffe de neurones foetaux est un traitement applicable de la maladie de Huntington et, d'autre part, obtenir des dérivés des cellules souches embryonnaires qui possèdent les mêmes propriétés fonctionnelles que les neurones foetaux.
Le chercheur rappelle qu'une étude pilote a fait la preuve du principe, malgré des résultats hétérogènes, et qu'un essai multicentrique contrôlé européen de phase II est en cours avec une vingtaine de patients aujourd'hui greffés. Les premiers résultats ne sont pas prévus avant deux ans et une soixantaine de patients doivent être inclus en tout sur cinq ans, ajoute-t-il.
Le Dr Peschanski espère que les cellules souches embryonnaires permettront d'atteindre au moins les mêmes résultats que ceux obtenus avec les neurones foetaux.
Avant, il faut donc "essayer de reproduire la recette de la nature pour avoir des neurones striataux" puis vérifier que les dérivés de cellules souches seront fonctionnels chez l'animal. Si les résultats sont satisfaisants, il faudra réaliser une nouvelle étude clinique pilote. Le chercheur s'est fixé comme objectif un premier passage à l'homme "avant cinq ans".
Il signale également qu'il compte déposer cette semaine une deuxième demande d'importation de cellules souches, mais pas pour une utilisation thérapeutique. Il s'agirait de mettre au point un système d'analyse de maladies génétiques avec des lignées de cellules souches issues d'embryons porteurs de maladies monogéniques comme la myopathie de Duchenne ou la maladie de Steinert.
Le système servira à mieux connaître les mécanismes des maladies et à tester des traitements pharmacologiques.
Ce travail s'inscrit dans la mise en place de l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem), à la suite du Centre d'étude des cellules souches que dirige à présent le Dr Peschanski.
"Nous avons deux ans pour valider les concepts de base de l'institut et démontrer son intérêt", explique-t-il. L'objectif de l'AFM, en partenariat avec l'Inserm, avec cet institut est de "doubler le potentiel de recherche sur les cellules souches thérapeutiques".
UN RETARD LIE A DES LOURDEURS ADMINISTRATIVES
La France a pris du retard dans la recherche internationale sur les cellules souches embryonnaires avec les délais dans la révision de la loi bioéthique, rappelle le Dr Peschanski.
Alors qu'en 2000, "des équipes françaises rapportaient quatre réussites en thérapies cellulaire et génique, cela fait cinq ans qu'elles attendent de pouvoir travailler", déplore le chercheur.
Les autorisations d'importation de cellules souches vont permettre aux équipes françaises d'"au moins participer au développement de ces techniques".
Mais le Dr Peschanski est le seul pour le moment à avoir eu un avis favorable du comité ad hoc, mis en place dans l'attente de la création de l'Agence de biomédecine, alors qu'au moins une quinzaine de demandes ont été déposées.
Il pense avoir été le premier à obtenir l'autorisation d'importation car il n'a demandé "qu'une seule lignée cellulaire pour une application sur des travaux déjà en cours".
Il déplore le retard pris dans l'application de la nouvelle loi de bioéthique votée en août dernier en raison notamment des lourdeurs administratives. Il affirme notamment que l'autorisation d'importation avait d'abord été délivrée fin décembre puis suspendue dans l'attente que l'Inserm et le Généthon passe une convention.
Le chercheur évoque également le cas de Michel Pucéat (CNRS à Montpellier) qu'il qualifie comme un spécialiste de renommée internationale. "Il n'a toujours pas d'autorisation alors qu'il a demandé 6 ou 7 lignées cellulaires différentes pour pouvoir mener ses projets. On lui a demandé de déposer un dossier groupé d'abord, puis il a fallu différencier les demandes", rapporte le Dr Peschanski.
Il espère que l'Agence de biomédecine sera à présent rapidement mise en place, les décrets d'application étant, selon lui, soumis au conseil d'Etat depuis la semaine dernière.
ld/co/APM polrech
LDIBL002 21/02/2005 16:42 ACTU SNC
Des cellules adultes pourraient remplacer des cellules souches embryonnaires
22-03-2005 10:00:28
SYDNEY (Australie), 22 mars (AFP) - Des cellules adultes, extraites de muqueuses olfactives, pourraient avoir le même potentiel thérapeutique que des cellules souches provenant d'embryons humains, ont annoncé mardi des chercheurs australiens en partie financés par l'Eglise catholique du pays.
Cette découverte pourrait ainsi fournir une solution autre que celle consistant à utiliser des embryons humains à des fins de recherches dans le domaine thérapeutique, une pratique combattue pour des raisons bioéthiques, notamment par l'Eglise catholique.
Une équipe de scientifiques emmenée par Alan Mackay-Sim, chercheur à l'Université Griffith de Brisbane (nord-est), a annoncé avoir réussi à cultiver une grande variété de cellules à partir de cellules adultes extraites de muqueuses olfactives.
Ces cellules ont montré les mêmes propriétés que les cellules souches d'embryons qui peuvent se transformer en cellules de tous types, permettant ainsi la "reconstruction" de nerfs, du foie, de reins ou de muscles en vue du traitement de blessures de la moelle épinière ou de maladies dégénératives.
L'utilisation de cellules adultes offre également la possibilité aux patients de se servir de leurs propres cellules, amoindrissant les risques de rejet. "Ces qualités en font de bons candidats pour les thérapies de transplantation de cellules et la reconstruction de tissus", a déclaré M. Mackay-Sim à l'issue de quatre ans de recherches financées en partie par l'Eglise catholique australienne.
L'archevêque George Pell, cardinal australien, a précisé qu'il serait "heureux" de communiquer les résultats de ces recherches au Vatican.
Des cellules souches à la racine des moustaches
Des cellules nerveuses et des neurones peuvent être obtenues à partir de cellules souches issues du follicule pileux, selon une nouvelle étude publiée cette semaine dans les PNAS. Ces follicules d’où sortent poils et cheveux des mammifères apparaissent depuis quelques temps déjà comme une source très intéressante de cellules souches adultes, notamment pour reconstituer la peau.
L’équipe dirigée par Robert Hoffman a extrait ces cellules souches des follicules des moustaches de souris. Situés dans le derme, ces petites usines connaissent une activité permanente, en partie grâce aux cellules souches appelées ND-GPF. L’équipe de Yann Barrandon, de l’Inserm (Paris) a montré il y a quatre ans que ces cellules souches permettaient de reconstituer la totalité de l’épiderme.
Hoffamn et ses collègues ont eux découvert la présence de nestine dans ces cellules souches du follicules. La nestine est une protéine spécifique des cellules souches du système nerveux central. Pour vérifier leur hypothèse, ils ont cultivé ces cellules souches et au bout d’une semaine ont observé la formation de cellules nerveuses (astrocytes et oligodendrocytes). Les chercheurs ont également obtenu des cellules de peau, de muscles ou encore des mélanocytes, les cellules qui produisent des pigments.
L’utilisation de ces follicules pileux comme réserve de cellules souches est évidemment très prometteuse. Facile d’accès, ces cellules permettraient de cultiver certains tissus pour les patients ayant besoin d’un greffe. Cependant la technique n’a pas encore été entièrement validée sur l’homme.
Cécile Dumas
(29/03/05)
Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20050329.OBS2456.html
...honnetement ca donne pas envie de donner à la recherche francaise parceque si c'est juste pour qu'ils attendent en regardant ce qui se fait à coté !
Les docteurs ont prélevés des cellules souches d'un donneur d'organne mort et les ont transplantés sur une patiente non voyante. Lui permettant ainsi de re-voir depuis des années.
Cette récente innovation dans la chirurgie à été bénéfique pour Deborah Catlyn, qui était non voyante d'un oeil depuis un accident lors de son enfance et, qui a perdu l'usage de son autre oeil suite à une projection d'acide lors d'une soirée dans une discothèque.
Elle craignait ne jamais pouvoir voir sa fille, mais, miracle, un mois après la naissance de sa fille, Deborah a pu être opérée
Les chirurgiens ont mis les cellules souches en culture jusqu'à former une fine couche de cellules, et après douze jours la feuille de cellulles souches a été placée sur la cornée et maintenu par un bandage biologique issu d'une partie d'un placenta.
En trois semaines, ce pansement a fondu, laissant les cellules souches reparer la cornée (la partie transparente à l'avant de l'oeil).
On avait dit à Deborah qu'elle serait aveugle pour la vie, mais dorénavant, sa vue est suffisamment bonne pour qu'elle puisse conduire.
Plus de vingt patients ont à l'heure actuelle bénéficié de cette opération au sein de l'hoptial Queen Victoria situé a Sussex. Les chirurgiens sont confiant dans cette technique que se révèle bien moins risquée que la méthode traditionelle de transplantation de cornée.
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Doctors have taken stem cells from a dead donor and transplanted them into a blind woman, allowing her to see for the first time in years.
The pioneering surgery was carried out on Deborah Catlyn, who was blind in one eye through a childhood accident and lost the sight in her other eye after acid was thrown in her face at a nightclub.
She feared she would never see her new daughter, Miracle, but just a month after the baby was born, Deborah had the operation.
Surgeons grew the cells in a laboratory to form a thin layer and after 12 days the sheet of stem cells was draped over the front of Deborah's eye and held in place by a biological bandage made from part of a placenta.
Les chirurgiens ont fait une culture en laboratoire pour former une fine Within three weeks the bandage melted away, leaving the stem cells to repair the cornea - the transparent window at the front of the eye.
Deborah had been told she would be blind for life but her sight is now good enough for her to drive.
More than 20 patients have now had the operation at the Queen Victoria Hospital in Sussex and surgeons believe the risks involved are far lower than in a traditional cornea transplant.
(Agence Science-Presse) - Des chercheurs de Sick Kids, l’hôpital pour enfants de Toronto, ont les nerfs à fleur de peau… littéralement! Ils ont trouvé, enfouies au creux des tissus cutanés d’adultes, des cellules souches qui peuvent donner naissance à toutes sortes de types de cellules, y compris les neurones que l’on retrouve uniquement dans le cerveau ou dans le système nerveux.
"Cette découverte est excitante parce qu’elle pourrait permettre de traiter un patient qui a une blessure de la moelle épinière avec une cellule prélevée sur sa propre peau", affirme la principale investigatrice de l’étude et chercheure à l’Institut de recherche de Sick Kids, Dr Freda Miller.
Les cellules souches, des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui peuvent donc donner naissance à plusieurs types de cellules humaines, se retrouvent chez un embryon, pendant les premiers jours de son développement. Mais ces dernières années, des scientifiques ont également décelé des cellules-souches chez des adultes. L’équipe de Freda Miller s’est pour sa part tournée vers l'organe le plus accessible : la peau.
Cette découverte pourrait mettre fin au débat qui entoure l’utilisation des cellules souches d’embryons. "Grâce aux cellules souches adultes, on ne créera pas un être pour le mettre au services d’autres humains ", explique la professeure adjointe de bioéthique au département de chirurgie à l’Université de Montréal, Danielle Laudy.
Qui plus est, contrairement à plusieurs types de cellules souches adultes, les cellules de Freda Miller semblent avoir la capacité de se multiplier plusieurs fois, à l’instar des cellules embryonnaires. L’équipe de Sick Kids travaille maintenant à prouver la fonctionnalité des différents types de cellules nés grâce aux échantillons recueillis.
Marie-Hélène Verville
Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/capsules.html
La recherche augmente l'espoir pour la thérapie avec les cellules souches
Tim Radford
Mercredi 1 juin 2005
The Guardian
Les scientifiques de Cambridge pensent qu'ils ont fait tomber les doutes au sujet de la thérapie avec les cellules souches embryonnaires, technique controversée, qui pourrait offrir un nouvel espoir pour des personnes avec le diabète, la maladie de Parkinson ou même les lésions spinales.
Ils ont publié aujourd'hui dans «Nature Genetics» que les cellules souches humaines embryonnaires semblent être stables et peu susceptibles de devenir dangereuses lors de leur développement cellulaire.
Les cellules souches embryonnaires sont ces cellules qui, en 40 semaines, transforment un oeuf fertilisé en être humain composé de 100 milliards de milliards de cellules de 200 sortes différentes. Des scientifiques coréens, il y a deux semaines, ont utilisé la technique développée pour produire la brebis Dolly, pour "cloner" des cellules souches embryonnaires de 11 patients souffrant diverses lésions et maladies, dans l'espoir qu’un jour ils pourraient les utiliser pour des greffes "personnalisées" de tissu.
Mais les expériences avec les cellules souches embryonnaires de souris avaient soulevé un problème : le mécanisme biochimique complexe du développement déclencherait-il d'une quelconque manière des changements génétiques préjudiciables sur des cellules souches humaines en culture en laboratoire ? Si cela était le cas, alors elles ne seraient pas sûres pour la transplantation.
Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith et Roger Pedersen de l'Institut des Cellules Souches de Cambridge ont examiné l'ensemble des facteurs de la régulation "épigénétique" : ces substances encore mals connues, en dehors de l'ADN, qui font qu’un gène fait ce qu'il doit faire, quand il doit le faire, pendant la croissance et le développement.
Si l'ADN est le clavier d'un organe, alors les facteurs épigénétiques sont les pédales, les silences, les mains de l'organiste : ils influencent comment les choses se produisent, ou si elles se produisent.
Les scientifiques se sont concentrés sur la régulation de six gènes, dont l’expression dépend s'ils sont hérités de la mère ou du père, mais pas des deux.
Cette recherche était l'équivalent biologique des tests de contraintes effectués sur les produits manufacturés.
"C’est comme si vous claquiez la porte d'une voiture des milliers de fois pour savoir si ce sont les charnières ou le verrou qui casserait d'abord", a indiquer le prof. Pedersen. "La question était combien pouvons-nous «stresser» ces cellules ? Pouvons-nous montrer une faiblesse dans le système ? Sur toute cellule cultivée, si on la stresse assez, pouvons-nous constater par la suite que - comme un élément dans une machine - quelque chose s’est abîmé ou décomposé, et il était très intéressant de voir cela, parce que cela indiquait quelque chose, dans ce cas-là, en biologie."
Prof. Pedersen est un scientifique Californien qui a déménagé à Cambridge pour poursuivre son travail sur les cellules souches embryonnaires. Le gouvernement des USA ne permet pas une telle recherche en utilisant les fonds fédéraux, et la recherche privée n’est pas réglementée. Cependant, la Grande-Bretagne, après deux ans de discussion, a autorisé la recherche sur les cellules souches embryonnaires en 2001. Le rêve est que des cellules "personnalisées", productrices d’insuline, des cellules de cerveau ou de cordon médullaire pourraient être injectées dans des patients présentants le diabète, la maladie de Parkinson ou des lésions spinales, pour remplacer le tissu perdu. Mais des questions importantes sur la sûreté et l'efficacité doivent d'abord être réglées.
"Un avocat comme moi de l'utilisation thérapeutique de ces cellules, n’aurait pas pu dormir la nuit si je n'avais pas fait cette étude", dit prof. Pedersen. Ce que nous avons essayé de faire est d’assurer le développement des cellules humaines, la récapitulation du développement humain précoce, dans une boîte de Pétri.
"Cela n’avait jamais été fait avant. Par conséquent, il n'y avait aucune certitude d’une étude préexistante, ou la connaissance, que ce qui sortait allait être normal, ou correct. Ainsi comment allions-nous étudier cela ? Nous ne pouvions pas faire des êtres humains dans un tube à essai, évidemment."
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Research boosts hope for stem cell therapy
Tim Radford, science editor
Wednesday June 1, 2005
The Guardian
Cambridge scientists believe that they have settled another doubt about embryo stem cell therapy, the controversial technique that could offer new hope for people with diabetes, Parkinson's disease or even spinal injury.
They report today in Nature Genetics that human embryo stem cells seem stable and unlikely to be altered in any dangerous way as they develop.
Stem cells are the agents that in 40 weeks turn a fertilised egg into a human being composed of 100 trillion cells of more than 200 different kinds. Two weeks ago South Korean scientists used the science developed to produce Dolly the sheep to "clone" embryo stem cells from 11 patients suffering from a range of injuries and inherited diseases, in the hope that one day they might be able to use them for "personalised" tissue transplants.
But experiments with mouse embryo stem cells had raised a worry: would the complex chemical machinery of development in some way trigger damaging genetic changes in laboratory-grown human stem cells? If so, they would not be safe for transplantation.
Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith and Roger Pedersen of the Cambridge Stem Cell Institute looked at the set of factors called "epigenetic" regulation: the still-mysterious forces beyond DNA that make a gene do what it should, when it should, during growth and development.
If DNA is the keyboard of an organ, then the epigenetic factors are the pedals, the stops, the organist's hands and even the lid: they influence how things happen, or whether they happen at all.
The scientists focused on the regulation of six "imprinted genes", so called because their expression depends on whether they are inherited from either the mother or the father, but not both. They could not detect any worrying alterations in cells grown in laboratory culture.
The research was the biological equivalent of factory stress tests.
"Like you'd slam the door of a car thousands of times to find out if it was the hinges or the latch that wore out first," Prof Pedersen said. "The question is how much can we stress these cells? Can we reveal any weakness in the system? In any cultured cell, if you stress it enough, you can eventually find that - like a part in a machine - something will wear down or break down and it is very interesting to see what that is, because it tells you something about, in this case, biology."
Prof Pedersen is a Californian scientist who shifted to Cambridge to pursue work on embryo stem cells. The US government will not allow such research using federal funds, and privately funded research is unregulated. However, Britain, after two years of debate, authorised embryo stem cell research in 2001. The dream is that "personalised" insulin-producing cells, brain cells or spinal cord cells could be injected into patients with diabetes, Parkinson's disease or spinal injury, to replace lost tissue. But huge questions of safety and efficacy must first be settled.
"As an advocate myself of the therapeutic use of these cells," said Prof Pedersen, "I couldn't sleep at night if I hadn't done this study. What we are trying to do is undertake the development of human cells, the recapitulation of early human development, in a Petri dish.
"That has never been done before. Therefore, there is no assurance from any pre-existing study, or knowledge, that what comes out of that is going to be normal, is going to be correct. So how do we investigate that? We can't and won't make humans in the test tube, obviously."
Source : http://www.guardian.co.uk/uk_news/story/0,3604,1496262,00.html
Author Contact :
Peter Rugg-Gunn (University of Cambridge, UK)
E-mail: pjr36@cam.ac.uk
Les cellules souches adultes peuvent produire des cellules nerveuses
Source : ADIT BE Norvège, le 17/05/2005 à 16h08
Des expériences sur des oeufs de poulets ont permis une avancée importante dans la recherche sur les cellules souches. Les chercheurs ont observé le développement de cellules souches adultes humaines en cellules nerveuses fonctionnelles. Les experts espèrent que les propres cellules souches adultes d'un patient pourront, un jour, être employées pour régénérer et remplacer les cellules nerveuses perdues lors d'un accident ou d'une maladie. Cette perspective était, jusqu'ici, plutôt vague car les cellules souches adultes ne produisaient pas des quantités significatives de neurones.
Joel C. Glover, chercheur à l'Institut des sciences médicales fondamentales de l'Université d'Oslo, et son équipe savaient que "la moelle épinière de l'embryon de poulet pouvait se régénérer rapidement après un endommagement, et produire beaucoup de nouveaux neurones". Ils se sont donc demandés si, "le même environnement pourrait stimuler la différenciation de cellules souches de moelle osseuse humaine en neurones ".
C'est ainsi qu'ils ont trouvé que des cellules souches de moelle osseuse pouvaient se différencier en neurones dans l'environnement de régénération de la moelle épinière embryonnaire de poussin. Les cellules obtenues sont fonctionnelles : elles ont la bonne forme, peuvent produire des impulsions nerveuses, et établissent des contacts avec d'autres neurones. De plus, le nombre de cellules générées est beaucoup plus important que dans n'importe quel autre système expérimental.
La clé du succès de ce modèle dépend de composants, pour le moment, non identifiés, dans le microenvironnement de la moelle épinière en rapide développement. Si les scientifiques arrivaient à identifier ces composants, ils seraient alors capables de les utiliser comme des fertilisants cellulaires qui pousseraient les cellules souches adultes à générer des neurones humains.
SEOUL (AFP) - Des chercheurs sud-coréens ont renvendiqué jeudi un succès dans le traitement des victimes d'infarctus, pour des lésions cérébrales notamment, à partir de cellules souches.
L'emploi de cellules souches a eu "un effet curatif" sur 64 des 74 patients souffrant d'attaques cérébrales ou d'autres problèmes provoqués par ischémie (diminution ou interruption de la circulation sanguine), a précisé le ministère sud-coréen de la Santé qui a financé l'équipe de six médecins des universités Catholique et Chonbuk de Séoul.
Ces guérisons sont les premières du genre en Corée du Sud impliquant un groupe et non un seul individu, a précisé le ministère dans un communiqué.
"Ce succès clinique efface les doutes sur la thérapie à base de cellules souches et pave la voie en vue de son utilisation rapide et régulière", ajoute-t-il.
Les cellules souches ont été extraites de la moëlle épinière des malades puis injectées dans les organes nécrosés.
"Les fonctions des organes se sont améliorées de manière significative", selon le ministère, qui précise que trois sur cinq patients victimes d'attaques cérébrales "ont amélioré de manière sinigificative leurs défauts d'élocution".
"C'est le premier cas... qu'une injection directe de cellules souches dans un cerveau abîmé a eu un effet curatif", souligne le neurologiste Na Hyung-Kyun, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap.
"Certains patients n'étaient pas capables de communiquer avant la thérapie mais ils vont dorénavant suffisamment mieux pour communiquer avec leur épouse", a-t-il ajouté.
Source :http://fr.news.yahoo.com/050609/202/4ge42.html
Des cellules souches contre la maladie de Parkinson
LE MONDE | 14.06.05 | 13h41 • Mis à jour le 14.06.05 | 14h11
Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.
L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.
Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.
CÂBLAGE DES RÉSEAUX
"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."
Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié chez la souris adulte une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).
Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.
FORCER LEUR DESTIN
Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.
Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.
"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."
Jean-Yves Nau
Premier clonage de cellules souches génétiquement compatibles avec des patients
Pour la première fois au monde, des chercheurs sud-coréens ont réussi à cloner des cellules souches embryonnaires humaines compatibles avec des personnes malades, une étape essentielle dans la recherche sur le clonage thérapeutique. Leurs travaux sont publiés vendredi dans la revue "Science".
La réussite de cette équipe, à laquelle on doit déjà le clonage du premier embryon humain, a été cette fois encore saluée par la totalité de la communauté scientifique biomédicale.
L'équipe de Séoul a réussi à cloner des cellules souches spécifiques, technique intervenant dans le cadre de la thérapie cellulaire, qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire.
La technique est applicable aussi bien chez les hommes que chez les femmes, qu'ils soient âgés de deux ans ou de 56 ans, tous souffrant de traumatisme de la moelle épinière, de diabète ou encore de maladie génétique du système immunitaire, ont indiqué les chercheurs.
"Le clonage thérapeutique a un potentiel énorme, mais nous devons encore ouvrir beaucoup de portes avant de passer aux essais cliniques chez l'homme", a déclaré dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press le responsable de l'équipe scientifique, Hwang Woo-suk, de Université nationale de Séoul.
Saluée à l'unanimité, cette première scientifique est importante à plus d'un titre. En clonant des cellules souches à partir de cellules malades, les scientifiques peuvent aussi observer, in vitro, les origines de la maladie -comme celles de la maladie d'Alzheimer- une façon pour eux de trouver d'autres traitements, a expliqué Fred Gage, neuroscientifique de l'Institut Salk de San Diego, en Californie.
L'équipe de Séoul a recueilli des oeufs provenant de 18 volontaires auxquels elle a retiré le noyau. Celui-ci a ensuite été remplacé par de l'ADN provenant de cellules cutanées de 11 personnes présentant un traumatisme médullaire, un diabète de type 1 ou un déficit immunitaire congénital. Au total, 31 embryons de stade précoce (des blastocytes), ont pu se développer. A partir de là, 11 lignées cellulaires ont pu être obtenues, provenant chacune d'un des malades de départ.
Les scientifiques ont eu du mal à expliquer aux personnes impliquées dans cette étude que réussir à les soigner à partir de ces cellules allait prendre du temps. Ils ne savent en effet pas encore contrôler l'évolution de ces cellules vers telle ou telle forme de tissu (cérébral, musculaire, osseux). Il s'agira pour eux de la prochaine étape de leur recherche.
Cellules souches : comment changer d’échelle
Comment produire « des cellules souches à la chaîne » ? Michel Pucéat (CNRS) : « L’objectif premier aujourd'hui est de créer des lignées de cellules bien caractérisées », en libérant les tests de toute contribution animale. Il s’agit d’éviter d’éventuelles contaminations, Michel Pucéat signalant que « les cellules animales, sur lesquelles sont mises en culture les cellules souches embryonnaires, produisent une série de molécules qui maintiennent ces cellules souches pluripotentes ». Quelques lignées sont déjà cultivées de façon synthétique. Une fois cette question résolue, les chercheurs devront élaborer un processus qui permette une application à grande échelle, « un problème d’ingénierie ». Le rejet immunitaire pose d’autres questions que Michel Pucéat ne juge pas insurmontables. Trois solutions sont à l’étude : le clonage thérapeutique (que vient d’inaugurer une équipe sud-coréenne à partir de cellules de peau clonées), la constitution de vastes banques de cellules souches (qu’approuve notamment Marc Peschanski, directeur d’I-Stem) et, beaucoup plus complexe, l’introduction de modifications génétiques qui rendraient ces cellules moins immunogènes.
L'Usine Nouvelle, 07/07
Biotechs : comment galvaniser l’Hexagone ?
Valeurs actuelles consacre un dossier aux biotechs, l’occasion de mettre une nouvelle fois en lumière le retard français dans ce domaine. En France, les « contraintes administratives », « l’environnement législatif réglementaire et financier » gâtent un « très bon tissu scientifique », déclarent de concert Marc de Garidel (Amgen France) et Jean-Luc Bélingard (Ipsen). David Bariau (Alcimed) estime que l’Hexagone peut encore rattraper son retard, « à condition d’adopter de vraies mesures pour l’ensemble de la filière, depuis la recherche fondamentale à l’entrée en Bourse des sociétés de biotechs ». Jean-Loup Romet-Lemonne (IDM) évoque la crainte d’éventuels dérapages, qui rend l’opinion publique si frileuse vis-à-vis de ces questions : « il serait malheureux que quelques chercheurs fous mettent en cause le progrès scientifique, car de nombreux besoins thérapeutiques restent inassouvis ». Pour Marc Peschanski enfin, engagé dans un projet d’institut des cellules souches, « il faut soutenir la recherche sur les embryons et la thérapie génique, même si les premiers essais ont soulevé beaucoup d’espoirs et de déceptions ».
Valeurs actuelles, 08/07
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SUJET : CELLULES SOUCHES EMBRYON AUTORISATION IMPORTATION
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TITRE : Le CHU de Montpellier très prochainement autorisé à importer des cellules souches embryonnaires
MONTPELLIER, 12 juillet (APM) - Le CHU de Montpellier va très prochainement être autorisé à importer des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, a-t-on appris mardi.
Trois arrêtés, pris en application de la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique, ont été signés vendredi 8 juillet, autorisant l'établissement à importer, conserver et mener des recherches sur des cellules souches embryonnaires humaines. Leur publication au Journal officiel devrait intervenir dans quelques jours, marquant leur entrée en vigueur.
Il s'agit de la 4ème autorisation en France, après l'équipe du Pr Marc Peschanski à l'Inserm à Créteil (Val-de-Marne), celle de l'unité U362 de l'Inserm à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif (idem) et celle de l'unité U371 à Bron (Rhône), rappelle-t-on.
Les 8 lignées de cellules souches visées par l'autorisation sont fournies par la société israélienne Technion Research and Development Foundation (lignées H9, H13, I3 et I6) et par l'Université de Harvard aux Etats-Unis (lignées HUES-1, HUES-2, HUES-3 et HUES-4).
Elles seront conservées dans les locaux de l'Institut de recherche en biothérapie de l'hôpital Saint-Eloi à Montpellier.
L'établissement est autorisé à mettre en oeuvre "le protocole d'étude et de recherche ayant pour finalité l'étude des modifications du transcriptome des cellules souches embryonnaires humaines au cours de leur différenciation précoce en précurseurs cardiomyocytaires, précurseurs neuronaux et précurseurs hépato-pancréatiques".
Les autorisations de conservation et de recherche sont accordées pour cinq ans.
"Ces autorisations nous mettent en orbite pour être candidats dès que sortira le décret nous autorisant à dériver nos propres cellules souches à partir des embryons congelés ne faisant plus l'objet d'un projet parental", se réjouit le Pr Samir Hamamah, responsable du service de Biologie et de médecine de la reproduction B à l'hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier.
Cela permettra entre autres d'étudier des cellules souches provenant d'embryons malades (issus des fécondations in vitro avec diagnostic pré-implantatoire ou DPI, ndlr) ou pas, précise-t-il à l'APM.
cd/eh/APM
CDIGC002 12/07/2005 15:38 ACTU
Bruxelles surveille l'évolution des brevets dans les biotechnologies
18-07-2005
BRUXELLES, 18 juil 2005 (AFP)
La Commission européenne entend surveiller l'évolution du droit des brevets dans les domaines de la biotechnologie et du génie génétique qui connaissent "un développement rapide", a-t-elle indiqué lundi dans un rapport.
Le rapport, destiné au Conseil et au Parlement européen, met l'accent sur la question du brevetage de séquences de gènes et la brevetabilité des inventions portant sur des cellules souches >.
"Les recherches dans le domaine de la biotechnologie connaissent un développement rapide. Il importe que l'UE continue de suivre l'évolution du droit des brevets dans ce domaine complexe et sensible" a déclaré le commissaire au marché intérieur, Charlie McCreevy.
La Commission propose ainsi dans ce rapport de surveiller l'évolution des législations nationales en la matière et d'évaluer les conséquences des divergences éventuelles.
L'exécutif européen a répété qu'il excluait la brevetabilité des inventions sur les < cellules souches > qui peuvent se transformer en êtres humains.
Il estime qu'il est sûrement "trop tôt pour prévoir une plus grande harmonisation" en ce qui concerne les autres < cellules souches > qui peuvent être transformées en d'autres types de cellules.
Bruxelles a également annoncé lundi le lancement d'une étude sur l'étendue du brevetage de l'ADN humain en Europe et ses répercussions potentielles sur la recherche et l'innovation, ainsi qu'une étude sur les aspects éthiques et juridiques du brevetage des cellules souches .
PARIS (AFP) - De nouvelles équipes de chercheurs appartenant au CNRS, à l'Inserm et au CHU de Montpellier sont autorisées à importer, conserver et utiliser des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, selon des arrêtés publiés samedi au Journal officiel.
Une première autorisation d'importation avait été donnée en février à l'équipe dirigée par le Pr Marc Peschanski, dans le laboratoire Inserm (U 421) de Créteil, en application de la loi bioéthique du 8 août 2004.
Tout en interdisant le clonage (y compris celui à des fins scientifiques ou thérapeutiques), la loi entrouvre la possibilité de recherches sur l'embryon aux premiers jours de son développement, pour une durée limitée à cinq ans.
L'importation, la conservation et l'utilisation à des fins de recherche de cellules souches embryonnaires humaines, est réservée aux seuls établissements dûment autorisés, selon un décret publié le 28 septembre 2004.
Parmi les nouvelles équipes qui viennent d'être autorisées, pour une durée limitée à cinq ans, à faire de telles recherches, figure l'Institut de génétique humaine de Montpellier (UPR 1142) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui entend étudier les mécanismes d'autorenouvellement et de différenciation de ces cellules.
Les chercheurs de l'Institut de recherche en biothérapie du CHU de Montpellier sont, quant à eux, autorisés à étudier le processus permettant aux cellules souches embryonnaires de se transformer en précurseurs de futures cellules cardiaques, hépatiques, pancréatiques ou neuronales.
Deux structures de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l'unité 634 de Nice et l'EMI OO-20 de l'hôpital de Kremlin Bicêtre (Val-de-Marne), pourront également faire des recherches sur les cellules souches embryonnaires.
Ces cellules non encore différenciées (spécialisées) sont douées du pouvoir de muer à la demande pour prendre la place de n'importe quelle cellule humaine.
Prélevées sur des "boutons embryonnaires", âgés de quelques jours, les cellules souches sont cultivées en laboratoire pour former des lignées de cellules ayant le même patrimoine génétique que l'embryon d'origine.
Dans l'attente d'un décret qui leur permettra de produire en France de telles lignées à partir d'embryons conçus in vitro qui ne font plus l'objet d'un projet parental, les équipes françaises peuvent seulement en importer de l'étranger (Israël et les Etats-Unis pour les arrêtés publiés samedi).
Petit à petit les cellules souches s’imposent
Science et Vie revient sur l’historique des cellules souches : comment la France qui « louvoie » se laisse peu à peu convaincre par cette recherche, ne serait-ce que pour retenir ses chercheurs. « Si nous voulons avoir la chance de travailler à long terme sur les cellules embryonnaires, il va falloir produire très vite des résultats », avertit Marc Peschanski (Inserm).
Science et Vie, août 2005
SUJET : INFARCTUS GREFFE MOELLE THERAPIE CELLULAIRE
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TITRE : Infarctus : l'injection directement dans le muscle cardiaque d'un groupe de cellules souches hématopoïétiques prometteuse
NEW YORK, 25 juillet (APM) - L'injection intramyocardique de cellules souches mésenchymateuses adultes allogéniques semble une bonne stratégie pour le traitement de régénération cardiaque après un infarctus, suggère une étude américaine menée chez le cochon.
L'hôpital universitaire Johns Hopkins (Baltimore, Maryland), où ont été menés ces travaux, indique dans un communiqué à l'occasion de la publication de ces résultats que 2 patients ont d'ores et déjà été recrutés dans un essai clinique de phase I qui doit évaluer la sécurité de l'injection de cellules souches adultes à différentes doses chez des patients ayant récemment eu un infarctus.
L'essai devrait inclure 48 patients au total, recrutés dans plusieurs établissements de soins des Etats-Unis, et ses résultats sont attendus pour la mi-2006.
Différentes thérapies cellulaires cardiaques sont à l'étude, l'équipe pionnière du Pr Philippe Ménasché de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris XVème (AP-HP) ayant d'abord travaillé sur la greffe autologue de cellules de muscle dans l'insuffisance cardiaque post-infarctus. D'autres équipes ont ensuite testé l'injection de cellules de moelle osseuse cette fois, et par voie endocoronaire, chez des patients qui viennent d'avoir un infarctus.
Les essais cliniques de greffe autologue de cellules de moelle osseuse ont montré des résultats prometteurs, mais des travaux expérimentaux récents ont semé le doute quant au mécanisme à l'origine des résultats observés, soulignent Luciano C. Amado du Johns Hopkins Hospital et ses collègues.
Mais il semble qu'un groupe spécifique de cellules hématopoïétiques, les cellules souches mésenchymateuses, aient des propriétés de réparation du coeur d'une part et qu'elles soient capables d'éviter le rejet d'autre part, ce qui en fait des cellules intéressantes pour une greffe allogénique, expliquent les auteurs.
Ils ont donc évalué cette stratégie chez des cochons venant de faire un infarctus. Les cellules souches mésenchymateuses ont été injectées par voie percutanée directement dans le myocarde endommagé sans accident, rapportent les chercheurs.
Ils ont constaté une bonne prise de la greffe sur le long terme, une réduction importante de la formation de cicatrices et une quasi-normalisation de la fonction cardiaque.
Enfin, les cellules souches, qui ont été obtenues à chaque fois d'un individu différent du receveur, n'ont pas été rejetées.
"Ces résultats démontrent que l'injection directe de greffons cellulaires dans le myocarde endommagé est sûre et efficace dans la période autour de l'infarctus", concluent les auteurs.
Cette stratégie offre "une alternative valable aux injections intracoronaires de cellules", ajoutent-ils.
(PNAS, édition en ligne accélérée du 25 juillet)
cd/pw/APM
CDIGP002 25/07/2005 23:00 CARDIO
BIOMÉDECINE
Les cellules de cordon, alternative prometteuse aux cellules d'embryons
Catherine Petitnicolas
[19 août 2005]
Une équipe de chercheurs de l'université de Kingston, aux États-Unis, a réussi à produire des cellules souches extraites de sang de cordon ombilical, et ce en très grande quantité, grâce à une technologie issue de la Nasa, faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité puis à transformer certaines d'entre elles en cellules aux propriétés proches de celles des cellules du foie.
Une avancée considérable . Les travaux de l'équipe du Dr Colin Mc Guckin et Nico Forraz de la Kingston University's School of Life Sciences, ont été publiés hier dans la revue très spécialisée Cell Proliferation.
Dans la course mondiale aux cellules souches, premier pas vers le nouvel eldorado d'une médecine «régénératrice» capable, espère-t-on, de remplacer les organes ou les tissus devenus défaillants du fait de l'âge ou de diverses pathologies, les petites cellules extraites de sang de cordon ombilical semblent elles aussi capables de jouer leur partition. Leurs propriétés sont proches de celles des cellules souches embryonnaires, mères de toutes les cellules de l'organisme et qui seraient capables de traiter à l'avenir, selon les prévisions les plus optimistes, une liste de maladies qui va du diabète insulinodépendant aux cirrhoses du foie en passant par les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, etc. Mais sans poser les problèmes éthiques inhérents aux cellules souches embryonnaires, ces dernières étant extraites d'un embryon humain, suscitant des craintes d'objétisation de l'embryon humain. Et sans non plus faire craindre les risques non maîtrisés de carcinogenèse (développement de cancers) inhérent aux cellules souches embryonnaires.
Initialement utilisées pour traiter de jeunes patients atteints de rares maladies sanguines (travaux du Pr Eliane Gluckman à l'hôpital Saint-Louis à Paris), ces cellules souches extraites de sang de cordon ont depuis provoqué l'intérêt de nombreuses équipes de recherches qui ont réussi, du moins ex vivo, à les faire se multiplier et à se transformer en groupes homogènes de cellules hépatiques, osseuses, cartilagineuses, cardiaques et neuronales.
L'avantage de ces cellules, c'est d'être facilement accessibles puisque chaque être humain naît muni d'un cordon ombilical, même s'il faut réaliser toute une série de manipulations pour en obtenir en quantité suffisante.
Pour Valérie Planat du CNRS (laboratoire de neurobiologie, plasticité tissulaire et métabolisme énergétique dirigé par Luc Pénicaud à Toulouse) qui travaille avec Louis Casteilla sur un thème de recherche assez proche et fort prometteur lui aussi, celui des cellules souches adultes extraites du tissu adipeux, «cette étude paraît très intéressante et dotée d'une véritable originalité. C'est la première fois à ma connaissance que la microgravité est utilisée dans le cadre de recherches sur les cellules souches. Mais ce travail présente aussi des limites», tempère-t-elle. «Car pour accéder à un éventuel traitement, il faudra passer par un procédé de culture assez long nécessitant près de cinq mois de préparation. Du moins pour l'instant.» Autre bémol, celui des techniques de culture utilisées qui font appel à du sérum de veau foetal pour maintenir en vie ces cellules. Avec les risques inhérents à l'utilisation de tels sérums qui nécessiteront des contrôles sanitaires rigoureux.
Si les cellules souches de cordon tiennent leur promesse, il faudra aussi trouver des donneurs compatibles au niveau tissulaire avec les futurs malades à traiter. Il faudra donc probablement multiplier les banques de cellules de sang de cordon. En décembre 2004, il existait 170 000 unités de sang de cordon dans 37 banques publiques pour couvrir les besoins de six milliards d'individus. Mais le Congrès américain, devant les promesses suscitées par ces recherches, a voté en 2004 un budget de 150 millions de dollars pour doter ses biobanques publiques de 150 000 unités en cinq ans.
«Encore discrètement évoqué dans le débat public sur les cellules souches embryonnaires et adultes, les cellules de sang de cordon pourraient représenter un point d'équilibre entre l'éthique et la clinique, c'est-à-dire la voie moyenne entre le respect de la vie et le droit des malades à bénéficier des avancées de la médecine», analysait en décembre dernier un groupe de chercheurs dans la lettre d'information de Gèneéthique.
08.06.2005
Des scientifiques trouvent la clef de l'immortalité des cellules souches
Une des merveilles médicales des cellules souches est qu'elles continuent à se diviser et à se renouveler quand d'autres cellules arrêteraient. Mais qu'est ce qui donne aux cellules de souches cette sorte d'immortalité ?
Des chercheurs ont publié dans le journal "Nature" que les microA.R.N. , des petits bouts minuscules de matériel génétique dont on sait maintenant être étroitement liés avec la régulation de la croissance dans les cellules normales, ainsi que dans la croissance des cellules anormales du cancer, semblent bloquer "les signaux stop" ou les freins qui devraient dire normalement aux cellules d'arrêter de se diviser.
"Ce que nous pensons, c’est qu'il y a un mécanisme spécial pour supprimer les freins," a dit le Biochimiste de la « University of Washington » Hannele Ruohola-Baker, un responsable de l'équipe de recherche.
Les cellules souches font l’objet d’intenses recherches à cause de leur rôle dans la régénération de différents types de tissus dans tout le corps, des cellules sanguines aux cellules cérébrales. Les microA.R.N. pourraient évidemment être utilisés pour booster les cellules souches vieillissantes, ou même inclure certaines des qualités de cellules souches aux types plus ordinaires de cellules.
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:arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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08.06.2005
Scientists find key to stem cell immortality
One of the medical marvels of stem cells is that they continue to divide and renew themselves when other cells would quit. But what is it that gives stem cells this kind of immortality?
Researchers report in the journal Nature that microRNAs tiny snippets of genetic material that have now been linked to growth regulation in normal cells as well as cancer growth in abnormal cells appear to shut off the "stop signals" or brakes that would normally tell cells to stop dividing.
"What we think we see is that there is a special mechanism to get rid of the brakes," said University of Washington biochemist Hannele Ruohola-Baker, a leading member of the research team.
Stem cells have been the focus of intense research interest because of their role in regenerating all the body's tissue types, from blood cells to brain cells. MicroRNAs could conceivably be harnessed to give a boost to aging stem cells, or even add some of the qualities of stem cells to more ordinary types of cells.
(Taken from MSNBC)
Source : http://www.stemcell.no
Des chercheurs ont guéri des brûlures sur des enfants avec des cellules foetales
Un groupe de médecins et de chercheurs suisses a expliqué, jeudi 18 août, sur le site de la revue médicale britannique The Lancet , comment il est parvenu à guérir huit enfants souffrant de brûlures graves à partir de cellules prélevées sur un foetus.
Dirigés par le professeur Patrick Hohlfeld (département de gynécologie-obstétrique, hôpital universitaire de Lausanne), ces chercheurs ont, dans un premier temps, constitué une banque de cellules cutanées à partir d'un prélèvement effectué sur un foetus âgé de 14 semaines après interruption médicale de grossesse. La femme concernée avait, par écrit, donné son accord à l'équipe pour qu'une biopsie cutanée soit pratiquée sur ce foetus à des fins de recherche à visée thérapeutique.
A partir d'un unique prélèvement d'une surface de 4 cm2 de peau, les chercheurs suisses sont parvenus à obtenir, in vitro, une spectaculaire prolifération de cellules cutanées foetales. Ayant recours à une matrice de collagène d'origine équine, ils ont parallèlement mis au point, à partir de ces cellules, un procédé de mise en culture leur permettant de disposer de plusieurs millions de "lambeaux cutanés" d'une centaine de centimètres carrés chacun.
Plusieurs centaines de ces lambeaux ont été utilisées pour traiter un groupe de huit enfants (âgés de 1 à 8 ans) victimes de brûlures importantes du deuxième et du troisième degré, d'origine accidentelle.
EFFET SPECTACULAIRE
L'application de ces lambeaux, renouvelée tous les trois ou quatre jours sur ces lésions, a permis d'obtenir une guérison spectaculaire des huit enfants en moins de trois semaines.
Les chercheurs suisses estiment apporter la démonstration que ce procédé pourra, à l'avenir, utilement se substituer à la procédure actuellement en vigueur efficace mais beaucoup plus lourde qui consiste à pratiquer des autogreffes de tissus cutanés prélevés sur des zones indemnes de brûlure.
"Il ne s'agit pas ici d'une forme de greffe mais, plus exactement, d'une forme de pansement biologique qui permet de stimuler très rapidement la reprise de la multiplication naturelle des cellules de la peau des patients, précise le professeur Hohlfeld. De ce fait, nous n'observons aucun effet secondaire de type immunologique."
Pour sa part, The Lancet prend soin de préciser que deux des huit auteurs de cette publication ont, d'ores et déjà, déposé un brevet protégeant les applications pratiques qui pourraient résulter de cette découverte.
Publiée après l'affaire de la découverte, au début du mois d'août, des corps de foetus et d'enfants mort-nés au sein de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, cette avancée thérapeutique vient, à sa manière, relancer la controverse sur l'usage qui peut ou non être fait des restes d'enfants à naître qui, faute d'un développement suffisant, n'ont pas respiré et ne disposent actuellement d'aucun véritable statut juridique. A la demande du premier ministre, le Comité national consultatif pour les sciences de la vie et de la santé a été saisi de cette question.
Les chercheurs suisses précisent, quant à eux, que le prélèvement de cellules cutanées foetales auquel ils ont procédé peut, dans leur pays, être assimilé à une forme de don d'organe.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 19.08.05
Bientôt une alternative à la création d’embryons ?
Des chercheurs américains de l’université de Harvard viennent de réussir à fabriquer une cellule hybride, à partir d’une cellule de peau humaine, fusionnée à une cellule souche embryonnaire. Ce procédé, qui permet de reprogrammer des cellules de peau en cellules souches, offre des perspectives considérables, comme celle de pouvoir à terme disposer de cellules souches embryonnaires personnalisées parfaitement compatibles avec l’organisme d’un malade potentiel. Cette technique offre en outre un recours à la création d’embryons humains, en ne nécessitant pas l’utilisation d’ovocytes féminins. Seul bémol, « la cellule ainsi reprogrammée est tétraploïde, ce qui veut dire qu’elle possède un double jeu de 92 chromosomes au lieu de 46 pour une cellule normale », indique Axel Kahn, directeur de l’Institut Cochin de génétique moléculaire. Il est donc encore impossible d’utiliser cette découverte, même si d’autres équipes de chercheurs travaillent actuellement sur cette problématique qui vise à extirper l’ADN contenu en excès dans ces cellules hybrides.
Le Figaro, 23/08
Le clonage gagne ses lettres de noblesse scientifique
Dernièrement, le clonage a réalisé des progrès importants : des biologistes coréens ont ainsi réussi à faire naître d’une chienne labrador un lévrier afghan au pelage noir et blanc, soit le premier chien cloné au monde. Et, toujours en Corée du Sud, une équipe a mis au point un ensemble de procédés permettant, de manière fiable, de créer par clonage des embryons humains. A ce sujet, les progrès accomplis dans l’obtention, à partir de cellules souches embryonnaires, de lignées de cellules différenciées composant l’organisme humain laisse entrevoir des perspectives thérapeutiques incontestables. En France, plusieurs biologistes réputés mettent la pression sur le gouvernement pour qu’il modifie les lois en vigueur pour autoriser le clonage thérapeutique. Mais, en réalité, il apparaît que le clonage des mammifères est encore loin d’être maîtrisé, le plus grand obstacle restant le faible pourcentage de réussite de cette technique, qui nécessite un grand nombre de tentatives pour obtenir une naissance d’animal viable. « Nous sommes passés chez le bovin de 1,5 % de succès à des taux compris entre 5 % et 10 % », se félicite pourtant Jean-Paul Renard de l’INRA, reconnaissant une « progression lente mais régulière ». Les biologistes commencent malgré tout à envisager dans la pratique du clonage un nouvel et puissant outil au service de la recherche fondamentale.
Le Monde, 23/08
Marc Peschanski milite pour les cellules souches
Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm et fondateur d’un laboratoire spécifique au Généthon, est interrogé par Sciences et Avenir au sujet des cellules souches embryonnaires. Il indique que tout retour en arrière est impossible, soulignant que ces cellules « constituent la base de la médecine régénératrice de demain ». Il précise que « la maîtrise de la culture des cellules souches embryonnaires d’un individu permettra d’envisager la mise au point de thérapies cellulaires visant à remplacer les tissus endommagés par telle ou telle affection ». Par là, il considère que les pays encore rétifs à ce type de recherche, pour des raisons essentiellement philosophiques ou religieuses, sont hors du coup. A ce sujet il croit qu’au niveau mondial il existe « une obligation éthique de recherche » en la matière. En France, il juge « détestable » la loi en vigueur et les pesanteurs administratives imposées par l’Agence de biomédecine, même si le cadre juridique actuel permet tout de même de « travailler sur l’embryon sous certaines conditions ». Il estime que la France a « huit ans de retard » et insiste sur le fait qu’il est nécessaire, pour combler ce retard, de pouvoir travailler sur des embryons humains plutôt que sur des cellules animales.
Sciences et Avenir, 25/08
Date: 31-Août-2005
Les cellules souches humaines issues des muscles sont efficaces dans des modèles animaux d'incontinence urinaire
Des premiers essais humains ont commencé au Canada
MONTRÉAL, le 31 août - Des cellules souches humaines pluripotentes trouvées dans les muscles, ont été employés pour guérir l'incontinence urinaire dans des modèles animaux, une découverte qui montre que ces cellules sont des candidates principales pour traiter des troubles chez les adultes. Ces recherches seront présentées par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh à la réunion annuelle de la «International Continence Society» du 29 août au 2 septembre, à Montréal.
Dans l'étude, les chercheurs de Pittsburgh menés par le Dr Michel Chancellor, ont injecté des cellules souches humaines musculaires dans le muscle péri-urétral d'un modèle animal d'incontinence urinaire. Après quatre semaines, la pression à laquelle l'urine fuyait de la vessie, avait été rétablie à des niveaux normaux.
"Dans des études précédentes, nous avions montré que les cellules issues de muscles de rats étaient capables de reconstituer le muscle déficient dans la vessie. L’utilisation de cellules souches issues de muscles humains était l’étape suivante pour transférer cette thérapie aux patients", a dit Dr Chancellor, professeur d'urologie à l'École de Médecine de l'Université de Pittsburgh.
Les chercheurs pensent que ces cellules souches musculaires humaines sont capables de rétablir la pression du point de fuite aux niveaux normaux, en se différenciant en nouvelles fibres musculaires qui empêchent l'atrophie du muscle péri-urétral. Ils vont continuer leurs recherches en laboratoire pour identifier comment ces cellules fonctionnent exactement pour régénérer le muscle.
Des expérimentations cliniques employant la thérapie avec des cellules souches musculaires pour l'incontinence ont récemment commencé à Toronto.
L'incontinence urinaire affecte 13 millions d'Américains, avec une incontinence urinaire provoquée lors des activités physiques qui font pression sur l'abdomen, comme le rire, l'éternuement, la toux, le levage de poid ou la marche à pied. Résultant de lésions au sphincter urétral, cette incontinence est le plus souvent causée par l'accouchement, la ménopause ou une chirurgie pelvienne.
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Public release date: 31-Aug-2005
Contact: Jocelyn Uhl
UhlJH@upmc.edu
phone: 412-647-3555
fax: 412-624-3184
Human muscle-derived stem cells effective in animal models of incontinence
First human trials have started in Canada
MONTREAL, Aug. 31 – Human muscle-derived cells, pluripotent stem cells found in muscle, have been used to cure stress urinary incontinence in animal models, a finding which signals that these cells are prime candidates to treat the condition in adults. The research will be presented by University of Pittsburgh researchers at the annual meeting of the International Continence Society Aug. 29 through Sept. 2 in Montreal.
In the study, the Pittsburgh researchers led by Michael Chancellor, M.D., injected the human muscle-derived stem cells into the periurethral muscle of a well-established animal model for stress urinary incontinence. After four weeks, the models' leak-point pressure, the pressure at which urine would leak from the bladder, had been restored to levels that would be seen normally.
"In past studies we have shown that muscle-derived cells from rats have been able to restore deficient muscle in the bladder. Using human muscle-derived cells was the next step in bringing this therapy to humans," said Dr. Chancellor, who is professor of urology at the University of Pittsburgh School of Medicine.
Researchers believe that the human muscle-derived cells were able to restore leak-point pressure to normal levels by differentiating into new muscle fibers, which prevented periurethral muscle atrophy. They will be returning to the lab to identify exactly how these cells work to regenerate muscle.
Clinical trials using muscle-derived cell therapy for incontinence have recently begun in Toronto.
Urinary incontinence affects 13 million Americans. Those with stress urinary incontinence involuntarily lose urine while doing activities that put stress on the abdomen, such as laughing, sneezing, coughing, lifting or walking. A result of damage to the urethral sphincter, stress incontinence is most often caused by childbirth, menopause or pelvic surgery.
Source :
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2005-08/uopm-hms082905.php
Des cellules souches réparatrices
Le chercheur Didier Montarras (Pasteur-CNRS) a mis au point une expérience scientifique visant à greffer dans les muscles d’une souris atteinte de dystrophie des cellules souches réparatrices permettant de régénérer les fibres musculaires. Les scientifiques attribuent ces vertus hautement réparatrices au fait que les cellules étaient proches de leur état natif. Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Science.
La Croix, 06/09
TITRE : S : LA GREFFE CELLULAIRE PAR VOIE PERCUTANEE SE DEVELOPPE POUR TRAITER L'INSUFFISANCE CARDIAQUE
Par l'envoyée spéciale d'APM LUU-LY DO-QUANG
LA NOUVELLE ORLEANS, 9 mars (APM) - La greffe cellulaire autologue par voie percutanée pourrait devenir un traitement prometteur de l'insuffisance cardiaque post-infarctus, suggèrent plusieurs études présentées au congrès de l'American College of Cardiology (ACC) qui se tient cette semaine à la Nouvelle Orléans.
Le Dr Tomasz Siminiak de la faculté de médecine de Poznan en Pologne a présenté dimanche les résultats d'une étude de phase I évaluant la faisabilité et la sécurité de l'injection de myoblastes squelettiques autologues dans la zone nécrosée via un cathéter veineux guidé par ultrasons, un système développé par Medtronics.
Il a expliqué qu'il a choisi des cellules musculaires, à la place de cellules souches de moelle, suivant les bons résultats qu'ont obtenu le Pr Philippe Ménasché (AP-HP) et ses collègues français avec les greffes réalisées à l'occasion d'une intervention chirurgicale.
Pour cette étude qui visait cette fois à injecter les cellules par voie percutanée, les chercheurs ont recruté dix patients présentant une insuffisance cardiaque post-infarctus de classe NYHA II ou III, avec une fraction d'éjection supérieure à 25%. Ils devaient cependant avoir un bon débit sanguin dans l'artère coronaire jusque dans la zone nécrosée.
Un traitement antiarythmique prophylactique par amiodarone a été administré aux patients pendant et après la procédure d'injection des cellules musculaires squelettiques, sauf chez un patient ayant déclaré une réaction allergique à ce produit.
L'intervention s'est avérée sûre chez neuf patients (cinq avec une injection par la veine interventriculiare et quatre par la veine cardiaque moyenne), mais a été abandonnée pour le dernier dans l'impossibilité de faire progresser le cathéter au-delà de la bifurcation de la grande veine cardiaque.
Aucune lésion ni arythmie significative n'ont été observées, sauf des épisodes de tachycardie ventriculaire chez le patient qui n'a pas reçu l'amiodarone. Celui-ci était équipé d'un défibrillateur implantable.
La technique pourrait s'avérer efficace puisque tous les patients ont présenté une amélioration de la classe NYHA. Le suivi à six mois pour six patients indique que quatre d'entre eux ont également bénéficié d'une amélioration de la fraction d'éjection, a assuré le Dr Siminiak.
La greffe percutanée de myoblastes squelettiques dans le traitement de l'insuffisance cardiaque post-infarctus apparaît sûre et faisable, a-t-il conclu.
Des études de phase II/III sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la technique, la régénération myocardique étant la seule façon de restaurer la fonction cardiaque, a-t-il estimé au cours d'une conférence de presse.
Une autre étude américano-brésilienne évaluant cette fois l'injection transendocardique de cellules souches autologues de moelle osseuse dans le traitement d'une insuffisance cardiaque terminale a été présentée lundi au cours d'une session orale consacrée aux interventions percutanées.
Emerson Perin, du Texas Heart Institute à Houston, et ses collègues ont recruté dix patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche suite à une cardiomyopathie ischémique.
Un échantillon de moelle osseuse a été prélevé pour isoler et cultiver les cellules mononucléaires, contenant des cellules souches primitives. Les injections transendocardiques ont été réalisées avec un cathéter (développé par Biosense Webster, groupe Johnson & Johnson) capable de détecter les zones nécrosées du myocarde.
L'évaluation des patients à un an indique que la technique semble sûre puisque aucune arythmie significative n'a été observée.
Les épreuves d'effort réalisées avant l'intervention, à deux mois, six mois et un an témoignent d'une amélioration progressive de la capacité d'exercice des patients (amélioration du MET, équivalent métabolique, p=0,0005 et de la consommation maximale d'oxygène VO2, p=0,002).
D'autres études sont nécessaires pour clairement évaluer le rôle de la greffe de cellules souches dans le traitement des cardiomyopathies ischémiques.
ld/fb/APM
FBHC9005 09/03/2004 14:18 CARDIO
La Corée du Sud ravive la polémique sur le clonage
A l’occasion de l’inauguration en Corée du Sud d’un nouveau centre mondial des cellules souches à l’UNS (université nationale de Séoul), entièrement financé par l’État, la Croix revient sur le clonage dans un dossier de sept pages. Woo Suk-hwang, qui dirige l’UNS, réitère dans une interview, son opposition au clonage reproductif, qu’il juge impossible à réaliser sur un être humain. Le diocèse de Séoul, opposé aux recherches de Woo Suk-hwang, a décidé de financer des travaux sur des cellules souches adultes. Pierre Savatier (Inserm) fait valoir une restriction technique : les cellules souches adultes ne seront pas polyvalentes comme peuvent l’être les cellules souches embryonnaires.
Dans un autre article, la Croix relate deux résultats récents, obtenus par des chercheurs américains, destinés à dissiper toute suspicion de clonage reproductif. La première équipe propose de priver les cellules d’un gène, qui est l’artisan de leur implantation utérine. Privé de cette faculté, l’embryon perdrait son statut. Le généticien Axel Kahn, qui trouve cette opération trop complexe, avoue sa préférence pour la solution alternative proposée par la deuxième équipe américaine où le point de départ ne serait plus le clonage à proprement parlé mais un « blastomère » (embryon déjà existant). Enfin, la Croix relate dans un dernier article que lors de sa conférence générale hier, l’Unesco n’a pu définir les « normes bioéthiques universelles » qu’elles avait promises. L’instance a dû se contenter de publier une déclaration de principe : la « Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme ».
Un centre de clonage humain thérapeutique s'ouvre en Corée du Sud
Cinq mois après avoir franchi une étape majeure dans la maîtrise du clonage dans l'espèce humaine, le professeur Wook Suk-hwang (université de Séoul) a, mercredi 19 octobre, annoncé la création du premier centre de recherche entièrement dévolu au développement de cette technique, ainsi que le lancement d'une fondation mondiale sur les cellules souches. Saluée par le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, et financée par des fonds publics, cette initiative témoigne de la volonté de la Corée du Sud d'occuper au plus vite une position dominante dans ce domaine scientifique. Selon Gerald Schatten (université de Pittsburgh), biologiste proche de Wook Suk-hwang, ce centre produira, chaque année, une centaine de lignées de cellules souches embryonnaires correspondant chacune à une maladie humaine.
[ Les Français exclus de cette initiative
La création d'une fondation mondiale consacrée aux cellules souches embryonnaires, dont le siège est situé à l'université de Séoul, ne devrait pas concerner les équipes de biologistes français. L'un des décrets d'application de la loi de bioéthique du 6 août 2004 toujours en examen devant le Conseil d'Etat traite des conditions d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires à des fins de recherche. Le texte prévoit notamment "l'interdiction de l'importation de cellules embryonnaires prélevées sur un embryon humain in vitro créé ou constitué par clonage à des fins scientifiques ou thérapeutiques" (Le Monde du 1er juin).]
Vétérinaire de formation, le professeur Wook Suk-hwang a acquis une réputation internationale, au début de 2004. Il avait alors annoncé, en coopération avec un spécialiste américain, avoir créé des embryons humains par clonage. Il avait ensuite obtenu, à partir d'un embryon, des lignées de cellules souches capables de se différencier.
FAIBLE RENDEMENT
Ces travaux faisaient suite à ceux menés sept ans plus tôt avec le clonage de la brebis Dolly. Entre-temps, une équipe américaine d'Advanced Cell Technology a, en novembre 2001, prétendu avoir créé, grâce à cette technique, trois embryons humains. Mais cette nouvelle n'a jamais été confirmée, laissant au professeur Wook Suk-hwang et à son équipe la primeur de telles recherches.
Reste que cette première sud-coréenne a fait preuve d'un très faible rendement de production. En effet, travaillant à partir de 242 ovocytes prélevés chez 16 femmes volontaires, ces biologistes ont pu créer par clonage 30 embryons. Ceux-ci ont alors été cultivés jusqu'au stade blastocyte. Mais 20 d'entre eux seulement ont produit des cellules souches et un seul a permis d'isoler et de cultiver des lignées de ces cellules.
"Optimisée, cette technique (...) pourra être utilisée partout, pour tout ce que l'on désire en faire, commentait alors le professeur Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin de Paris (Le Monde du 13 février 2004). Ces résultats confirment les analyses sur les difficultés à fonder une médecine régénératrice à partir de cette méthode, compte tenu notamment du nombre très élevé des ovocytes nécessaires pour disposer des cellules souches nécessaires. Pour l'heure, ce gigantesque déploiement de moyens, de temps et d'argent rend improbable que cette technique constitue jamais une procédure médicale révolutionnaire accessible à un grand nombre de malades."
Une série de progrès dans les opérations de manipulation des ovocytes, de leur énucléation et de transfert des noyaux provenant des cellules somatiques, ainsi que des améliorations des conditions de culture, ont permis à l'équipe sud-coréenne d'améliorer considérablement le taux de rendement de ses expérimentations. C'est ainsi que, quinze mois plus tard, la donne a radicalement changé, l'équipe annonçant être parvenue à une maîtrise quasi parfaite de cette technique.
Les chercheurs expliquaient alors, sur le site de la revue Science , avoir obtenu et cultivé onze lignées de cellules souches immunologiquement compatibles avec les personnes chez lesquelles les cellules somatiques avaient été prélevées. S'inscrivant délibérément dans une approche thérapeutique, ces cellules avaient été prélevées chez des personnes souffrant de maladies dégénératives ou de lésions traumatiques de la moelle épinière. Sur ces onze lignées cellulaires, six avaient été obtenues à partir des ovocytes d'une seule donneuse. Et seuls deux échecs avaient été recensés.
Aux yeux des spécialistes, cette publication fut une étape scientifique majeure immédiatement reproductible et exploitable en laboratoire. Du moins dans les laboratoires des pays qui autorisent la création par clonage d'embryons humains à des fins de recherche fondamentale ou d'application thérapeutique. C'est notamment le cas de la Corée du Sud, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suède, qui encadrent la pratique du clonage à visée thérapeutique et prohibent le clonage reproductif.
En collaboration étroite avec des scientifiques britanniques et américains, Séoul souhaite aujourd'hui fédérer les recherches menées dans ce domaine en établissant un réseau international de collaboration avec les meilleurs spécialistes. Le développement de cette initiative va rapidement soulever d'épineuses questions dans les pays qui, comme la France, ont interdit par voie législative toute recherche menée à partir du clonage à visée thérapeutique.
Dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine (daté du 20 octobre), le docteur Susan Okie, éditorialiste du prestigieux hebdomadaire, souligne le très vif intérêt que de nombreux biologistes américains qui ne peuvent bénéficier sur ce thème d'un financement fédéral de leurs travaux portent à l'initiative sud-coréenne. Une initiative a priori promise à un grand avenir.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 22.10.05
Obtenir des cellules souches sans détruire d’embryon
C réer des cellules souches embryonnaires sans détruire d’embryons : pour certains chercheurs la solution au problème éthique de la recherche sur l’embryon passe par là. Deux équipes publient aujourd’hui dans l’édition anticipée de la revue Nature deux techniques différentes, testées sur des souris, permettant d’obtenir ces précieuses cellules souches sans heurter ceux qui s’opposent à la destruction des embryons. Du moins l’espèrent-ils.
L’équipe de Robert Lanza, de la société Advanced Cell Technology (USA), propose une alternative à la technique actuelle d’extraction des lignées de cellules souches embryonnaires (CSE) qui consiste à utiliser un embryon surnuméraire conçu pour une FIV. Lanza et ses collègues ont réussi à cultiver des lignées de CSE à partir d’un blastomère prélevé sur une morula, un embryon de seulement 8 cellules. Cette technique est celle utilisée pour le diagnostic pré-implantatoire (DPI), expliquent les chercheurs, et elle ne met pas en danger la vie de l’embryon. Ils ont d’ailleurs obtenu des rejetons avec les morulas ayant subi une biopsie.
Rudolf Jaenisch et Alexander Meissner, du Withehead Institute de Boston (USA), proposent eux une alternative au clonage d’embryon. Pour obtenir une lignée de CSE qui porte l’ADN d’un patient, la technique consiste à transférer l’ADN d’une cellule adulte dans un œuf énucléé, et de créer ainsi un embryon dont on extrait les cellules souches. Jaenisch et Meissner ont altéré l’ADN transféré de telle sorte que l’embryon obtenu n’est de toute façon pas capable de s’implanter dans l’utérus. Pour les chercheurs, il perd ainsi son statut d’être vivant en devenir.
Ces travaux ont reçu un accueil mitigé. Certains sont très enthousiastes, d’autres voient de nombreuses limites, scientifiques ou éthiques. Les médecins, par exemple, ne sont pas tous d’accord sur l’innocuité du DPI, estimant que les données sur les effets à long terme de cette technique sont encore maigres. Pour les groupes ‘’pro-life’’ opposés à la fécondation in vitro, ces travaux ne seront jamais acceptables.
Aux Etats-Unis, où les parlementaires débattent d’une extension des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, actuellement limités aux lignées existantes, certains voient dans ces méthodes le moyen de rassembler les deux camps.
Interrogé par le magazine New Scientist, le professeur Arthur Caplan, directeur du Centre de bioéthique de l’université de Pennsylvanie, met en garde contre la «naïveté politique» de ces démarches. Parler d’alternatives risque selon lui de jeter un discrédit sur le travail des autres chercheurs et, au final, de fournir des arguments aux opposants.
Cécile Dumas
(17/10/05)
Un chien cloné élu meilleure invention 2005 par le Time
13 novembre 2005 (Reuters - 15:11)
NEW YORK - Snuppy, le premier chien cloné, a été élu dimanche l'invention la plus étonnante de l'année 2005 par l'hebdomadaire américain Time.
Le chiot, un lévrier afghan de cinq mois, a été cloné à l'université nationale de Séoul, en Corée, par une équipe de 45 personnes dirigée par le professeur Woo Suk Hwang. Les gènes de Snuppy proviennent d'une seule cellule prélevée sur l'oreille d'un lévrier afghan adulte, rapporte le Time.
Snuppy a été "créé" grâce à la technique utilisée par des chercheurs britanniques pour concevoir la brebis Dolly, le premier animal cloné.
La Corée du Sud a inauguré le mois dernier un ambitieux centre mondial pour le stockage de cellules souches et la recherche. Il fait partie d'un vaste programme qui vise à affirmer le rôle de premier plan du pays dans la recherche sur le clonage embryonnaire.
Les cellules souches sont des cellules capables par division successives de produire différents types de cellules spécialisées.
Tous les ans, les journalistes du Time sélectionnent les inventions susceptibles d'avoir un énorme impact.
SUJET : CLONAGE CELLULES SOUCHES BIOETHIQUE
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TITRE : Les spécialistes français des cellules souches demandent l'autorisation des techniques de clonage, à des fins de recherche
PARIS, 23 novembre (APM) - Les chercheurs français qui travaillent sur les cellules souches estiment nécessaire d'autoriser les techniques de transfert nucléaire, c'est-à-dire de clonage, dans un but uniquement de recherche, en raison de leur intérêt et du risque que la recherche française se trouve en retard par rapport à d'autres pays.
Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes (cf dépêche APM FBIKN001).
Actuellement, toute forme de clonage est interdite par la loi de bioéthique, qu'il s'agisse de clonage à visée reproductive ou de clonage dit "thérapeutique" où l'on n'utiliserait la même technique de transfert nucléaire que pour créer des embryons de quelques cellules.
Tous les chercheurs présents lors de ce colloque se sont dits favorables à l'autorisation du transfert nucléaire, en le présentant comme une technique de biologie comme une autre et en soulignant que même le terme de clonage thérapeutique est impropre dans la mesure où aujourd'hui, on ne sait pas si les cellules issues de ces "clonages" auront un intérêt thérapeutique. En revanche il y a un intérêt en recherche.
"La transposition nucléaire est indispensable pour avoir des modèles de maladies [on pourrait en effet cloner des cellules de patients malades, pour mieux les étudier, ndlr] et pour tester des thérapeutiques", a souligné Daniel Aberdam, de l'Inserm.
Pour Marc Peschanski, de l'Inserm également, le transfert nucléaire donne "la possibilité de créer tous types de lignées cellulaires, en quantité indéfinie, pour étudier le mécanisme des maladies, tester de nouveaux traitements, faire de la toxicologie prédictive".
"Il y a un intérêt potentiel pour la génération de cellules pathologiques pour travailler dessus", renchérit le Pr Alain Fischer, de l'hôpital Necker. Il pourrait également "à long terme" y avoir une "éventualité thérapeutique", mais elle reste "incertaine".
"On peut discuter l'argument du risque de passer au clonage reproductif, mais par définition un développement scientifique est neutre" et pour fixer une limite "il faut légiférer", ajoute-t-il.
Une opinion partagée par Axel Khan, de l'Inserm à Paris, qui, après avoir longtemps été opposé au transfert nucléaire en raison du risque de dérive vers le clonage reproductif, estime désormais que "les choses ont changé". En particulier, alors qu'auparavant le débat restait théorique, les résultats coréens montrant que le clonage est faisable dans l'espèce humaine font que la technique est "accessible partout dans le monde". Cela crée une "situation réellement nouvelle, justifiant de relancer le débat".
Daniel Aberdam estime qu'il faut "prendre rapidement une décision législative. Il ne faut pas prendre de retard supplémentaire", alors que d'autres pays se sont déjà lancés dans ces recherches, y compris aux Etats-Unis où le gouvernement est opposé à toute forme de clonage mais où des équipes travaillent sur fonds privés.
Plusieurs chercheurs ont également estimé que si l'on dépasse le terme de clonage -tout le monde renvoyant la balle entre scientifiques, politiques et medias sur la popularisation du terme de clonage thérapeutique-, il ne devrait pas y avoir de problème éthique puisqu'il s'agit de transférer le noyau d'une cellule de peau adulte dans un ovocyte non fécondé, des types de cellules qui existent dans l'organisme en quantité importante. "On perd tous les jours des cellules de peau et chaque femme perd des ovocytes chaque mois", soulignait une intervenante.
Il a d'ailleurs été suggéré que si le transfert nucléaire à des fins de recherche avait été développé avant le clonage de la brebis Dolly il y a dix ans, il serait sans doute entré dans la routine, sans être associé au terme de clonage et cela ne poserait pas de problème.
LA QUESTION DU DON D'OVOCYTES
Les intervenants se sont en revanche accordés à pointer le problème potentiel du don d'ovocytes.
En effet, pour faire du transfert nucléaire dans des ovocytes, il faut donc... des ovocytes. La question de leur provenance reste posée, avec le risque potentiel de marchandisation, ou de pression sur les donneuses.
La récente affaire de l'équipe coréenne qui a réussi à faire du transfert nucléaire sur des cellules humaines est un exemple de ce problème. Il semble en effet que l'une des donneuses d'ovocytes pour les expériences du Pr Wang à Séoul soit une chercheuse de son équipe, et certains se demandent si en raison de ce lien il pourrait y avoir eu des pressions sur elle pour qu'elle donne des ovocytes.
Si ce "mini-scandale" n'entache pas la technique elle-même, il pose bien la question du problème de la provenance des ovocytes. Il apparaît donc nécessaire, si l'on autorise le transfert nucléaire, d'encadrer le don d'ovocytes.
fb/cd/APM
FBIKN002 23/11/2005 16:58 ACTU
SUJET : BIOETHIQUE LOI DECRET CELLULES SOUCHES EMBRYON
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TITRE : Les spécialistes des cellules souches réclament la publication du décret permettant de travailler sur l'embryon
PARIS, 23 novembre (APM) - Plusieurs spécialistes français de la recherche sur les cellules souches ont déploré mardi lors d'un colloque la non publication du décret d'application de la loi de bioéthique de 2004 qui doit permettre de dériver des cellules souches à partir d'embryons, ce qui bloque ces recherches.
Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes.
La deuxième loi de bioéthique votée en août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques".
Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en conseil d'Etat qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Dans l'attente, les chercheurs peuvent faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches.
Faisant un bilan de la situation actuelle, Ketty Schwartz, de l'Inserm, ancienne directrice de la recherche, a souligné les intérêts multiples des cellules souches embryonnaires tant en recherche fondamentale (dans laquelle elles constituent un nouvel outil pour comprendre le développement normal et pathologique des organismes car on peut induire ces cellules pluripotentes à se différencier en différents types cellulaires) que pour créer des modèles d'étude de maladies, voire pour la thérapeutique.
Un vif débat entre plusieurs chercheurs lors du colloque a montré que même s'il existe des cellules souches adultes et qu'elles pourraient avoir un intérêt -l'existence de cellules souches adultes a été prise comme argument dans le passé par les opposants aux recherches sur les cellules embryonnaires-, elles sont limitées à la fois en nombre et en possibilités de différenciation, et donc leur potentiel est plus restreint. On ne peut donc opposer les cellules souches adultes et embryonnaires, ces dernières semblant plus intéressantes.
Mais Ketty Schwartz a indiqué que "les pays où l'on peut dériver des cellules souches d'embryon ou faire du transfert nucléaire [le "clonage", dans un but de recherche] représentent plus de la moitié de la population mondiale. La France n'est pas dans cette moitié".
Cela pose des problèmes aux chercheurs, comme l'a souligné le directeur général de l'Inserm, Christian Bréchot. Tant qu'ils ne peuvent pas travailler sur les cellules souches embryonnaires, "les équipes de chercheurs ne peuvent pas participer aux appels d'offres européens".
"L'intégration de la France dans la constitution de banques internationales n'est possible que s'il y a une clarification des possibilités de recherche en France", et donc qu'il y ait un décret définissant les modalités de recherche. "L'Inserm est dans une situation délicate", étant présent "depuis le début" dans un projet international de banque de cellules souches. "Mais si on souhaite continuer, nous avons besoin de montrer que l'on peut travailler sur ce type de cellules souches".
Et l'importation de lignées de cellules souches déjà constituées ailleurs, dont certains chercheurs ont souligné le fait qu'elles étaient anciennes et créées dans des conditions souvent non standardisées, n'est qu'une solution "transitoire".
"Dans les colloques internationaux, la position française est mauvaise. Nous ne sommes que spectateurs", a déploré René Frydman de l'hôpital Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine, AP-HP), spécialiste de la procréation médicalement assistée.
De son côté, Michel van der Rest, directeur du département du vivant du CNRS, tout en réclamant aussi le décret qui permettra aux chercheurs de travailler, s'est inquiété du fait que la dérogation à l'interdiction de travailler sur l'embryon, qui sera de cinq ans à dater de la parution du décret, risque aussi de bloquer la recherche. "Les recherches se déroulent sur de longues années. Il est donc difficile de faire des projets si on n'a une dérogation que pour cinq ans". "On se tire une balle dans le pied".
DES ATOUTS SOUS-EXPLOITES
Le Pr Philippe Ménasché, pionnier de la thérapie cellulaire en France, a estimé que "la France a des atouts réels", avec notamment la capacité de chercheurs et d'hospitalo-universitaires de travailler ensemble et dans la recherche "translationnelle" (le passage de la recherche amont à la clinique), avec l'aide de l'Afssaps, mais ce capital est actuellement "totalement sous-exploité". "La frustration n'en est que plus grande".
Il a également souligné l'"hypocrisie" actuelle consistant à autoriser l'importation mais pas la création de cellules souches embryonnaires.
Toutefois, tout ne sera pas réglé avec la parution du décret. D'abord, les spécialistes s'inquiètent de la manière dont il sera rédigé, et surtout de l'interprétation qu'il fera des limitations inscrites dans la loi de n'autoriser des travaux sur les cellules souches embryonnaires que si c'est "susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs".
Cette définition paraît particulièrement restrictive, dans la mesure où actuellement on n'a pas fait la preuve d'un intérêt des cellules souches embryonnaires comme traitement. Il n'y a eu aucun essai clinique. Ce qui n'empêche pas qu'elles ont un énorme intérêt en recherche plus fondamentale, et tous ont souligné le fait que ces travaux fondamentaux sont indispensables, pour déboucher plus tard sur de nouveaux traitements. Mais une interprétation limitative de la loi pourrait bloquer de nombreux projets.
"Si on avait restreint depuis 50 ans les recherches sur le tranfert de gènes, on aurait empêché les progrès qui ont bénéficié à la thérapie génique", a commenté Jean-Claude Ameisen de l'Inserm. "Si on n'autorise que les cellules souches à visée thérapeutique, c'est tout un bouleversement dans la compréhension des maladies adultes qui risque de nous échapper".
Ensuite, les chercheurs, comme Jacques Hatzfeld du CNRS, Daniel Aberdam de l'Inserm ou Philippe Ménasché, ont regretté les délais importants pour obtenir des autorisations, qui retardent le lancement des recherches et pénalisent les Français.
Daniel Aberdam a ainsi déploré l'"exagération" des modalités administratives de demandes d'autorisation. Tout se passe comme si on partait de l'hypothèse "que ces lignées seraient dangereuses" et comme s'il y avait une "suspicion permanente face aux scientifiques". "Nous sommes déjà évalués par nos organismes, pourquoi en rajouter des couches".
"Nous sommes considérés comme des gens qui veulent frauder avec la loi", renchérit Jacques Hatzfeld. "Il ne faut pas s'empêtrer dans un système administrativement correct, ce sera ingérable. Quand un laboratoire est connu et a déjà eu des autorisations, les suivantes devraient être plus rapides, plaide-t-il.
TRAVAILLER SUR LES EMBRYONS ECARTES PAR LE DPI
Plusieurs spécialistes ont par ailleurs suggéré que même en attendant d'avoir l'autorisation de travailler sur des embryons surnuméraires, on pourrait d'ores et déjà travailler par exemple sur les embryons conçus par fécondation in vitro mais ensuite écartés par le diagnostic pré-implantatoire parce que porteurs d'une maladie génétique.
Ces embryons seraient de toute façon détruits et sont de fait considérés comme des "déchets opératoires". On devrait donc en principe pouvoir les utiliser.
Ces embryons sont certes porteurs de mutations génétiques, ce qui les exclurait d'un éventuel usage thérapeutique, mais, en revanche, ils auraient un intérêt comme modèles d'études de maladies.
Le député Alain Claeys a toutefois estimé qu'une telle utilisation nécessiterait d'être autorisée par voie législative.
Le paradoxe est que si on ne peut travailler en France sur des embryons écartés par le DPI, en revanche des autorisations d'importation viennent d'être données pour de telles cellules souches issues de DPI porteuses de mutations.
STRUCTURER LA RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES
A également été soulignée l'importance de structurer la recherche sur les cellules souches.
"Il faudrait qu'émerge une lisibilité de concentration de moyens" sur cette thématique et la "création de postes fléchés" pour retenir en France ou faire revenir des chercheurs spécialistes des cellules souches, estime rené Frydman. "Il faut un plan d'urgence".
Marina Cavazzana-Calvo de l'hôpital Necker à Paris réclame quant à elle la création d'un "institut dédié, regroupant des chercheurs sur les cellules souches adultes et embryonnaires travaillant ensemble.
Une opinion relayée par le directeur général de l'Inserm qui estime "essentiel" d'avoir en France des centres de recherche et des centres de référence sur les cellules souches. Il souhaite "mener une action sur plusieurs sites"'.
fb/eh/APM
FBIKN001 23/11/2005 14:45 ACTU
Cellules souches : les chercheurs toujours coincés
Une des dispositions de la loi de bioéthique d’août 2004 prévoit l’interdiction des recherches sur l’embryon, sauf circonstances dérogatoires. Cela constitue un handicap sérieux pour la recherche française : « L’étude des cellules souches embryonnaires est essentielle pour le progrès des connaissances, y compris dans d’autres domaines "miroir" de la biologie aussi importants que la mort cellulaire, le vieillissement, la longévité, le cancer… », déclare Jean-Claude Ameisen, président du comité d’éthique de l’Inserm. En outre, un contexte juridique confus limite les marges de manœuvre des chercheurs français : « On peut difficilement faire valoir son point de vue sur les projets communs et c’est aussi un frein pour la réponse aux appels d’offres européens sur le sujet », souligne Christian Bréchot, directeur général de l’Inserm. Les Echos indiquent que l’institut consacre 15 millions d’euros à la recherche sur les cellules souches adultes et finance environ 80 projets pour 8 à 10 millions d’euros. Dans un cadre plus thérapeutique, Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm, insiste sur la nécessité de créer de nouvelles lignées : « Les lignées existantes qu'on importent ne sont pas standardisées et ont été différenciées au moyen de molécules de type animal, ce qui est inacceptable pour une application clinique », explique-t-elle, ajoutant que les cellules souches adultes, les seules sur lesquelles il est possible de travailler, « sont trop peu nombreuses, trop difficiles à extraire et à purifier, et leurs potentialités sont plus limitées ».
Les Echos, 30/11
TITRE : L'Agence de la biomédecine devrait disposer de quatre mois pour autoriser ou non une recherche sur les embryons, selon un projet de décret
PARIS, 7 décembre (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, actuellement soumis à la signature des ministres chargés de la santé et de la recherche, devrait fixer un délai de quatre mois à l'Agence de la biomédecine pour se prononcer sur les demandes des chercheurs, a-t-on appris mercredi auprès du ministère délégué à la recherche.
La loi de bioéthique du 6 août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques", rappelle-t-on.
Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en Conseil d'Etat, très attendu par les chercheurs, qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental.
Dans l'attente de ce décret, les chercheurs pouvaient faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches, après avis d'un comité ad hoc crée en novembre 2004 et chargé d'examiner les demandes d'importations de cellules souches embryonnaires en France.
"Ce comité s'est auto-dissous il y a 15 jours. Il était prévu qu'il exerce ses missions pendant un an", a indiqué à l'APM le Pr Marc Peschanski.
En un an, le comité a autorisé une douzaine de projets de recherche.
Le décret relatif à la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires a été examiné le 8 novembre par la section sociale du Conseil d'Etat et a été envoyée en fin de semaine dernière pour signature aux ministres chargés de la santé, de la recherche et de l'enseignement supérieur, a-t-on appris auprès du ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Le texte va permettre aux scientifiques de mener des travaux de recherche sur des embryons et de créer leurs propres lignées dans des conditions strictes.
Selon le projet de décret, dont APM a eu copie, les recherches autorisées devront poursuivre "une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables, ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus".
L'autorisation du protocole de recherche, qui ne peut excéder une durée de cinq ans, est donnée par le directeur de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation de l'agence.
Précisant les profils d'établissements autorisés à procéder aux recherches, le décret détaille également les trois situations dans lesquelles les couples peuvent faire don de leurs embryons pour la recherche.
Le don d'embryon peut intervenir lorsque le couple qui dispose d'embryons dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation (AMP) "n'a plus de projet parental" ou lorsque le diagnostic préimplantatoire réalisé sur un embryon a révélé des anomalies ou encore si un couple procédant à une AMP fait le choix de faire le don de ses embryons, en parallèle de la procédure de conception.
Les équipes candidates pour réaliser des travaux de recherche sur l'embryon doivent adresser un dossier complet à la direction de l'Agence de la biomédecine, qui dispose de quatre mois pour donner une réponse.
La décision du directeur général de l'agence et l'avis du conseil d'orientation sont ensuite transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation, ou bien demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation, en cas de refus de l'Agence de la biomédecine.
En cas d'autorisation de recherche, les travaux au laboratoire doivent être menés sous le contrôle d'une "personne responsable", qui devra établir chaque année un rapport contenant les "informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction".
L'établissement ou l'organisme qui souhaite modifier un élément substantiel du protocole devra déposer un nouveau dossier de demande d'autorisation, qui sera instruit dans les mêmes conditions que la demande initiale.
"En cas de violation des dispositions législatives ou réglementaires ou de prescriptions fixées par l'autorisation, cette dernière peut être suspendue à tout moment pour une durée maximale de trois mois par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, qui en informe le conseil d'orientation dans les meilleurs délais", stipule le projet de décret.
Les équipes autorisées à pratiquer la recherche sur l'embryon devront tenir "un registre des embryons et des cellules embryonnaires" détenus, tandis que l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" réunissant toutes les données.
IMPORTATION, EXPORTATION ET CONSERVATION DES CELLULES
Par ailleurs, le projet de décret réglemente les procédures d'autorisations d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche.
"On entend par tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux: les tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse; les cellules embryonnaires prélevées sur des embryons humains in vitro qui ont été conçus dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation et qui ne font plus l'objet d'un projet parental", indique le projet de décret.
Là encore, c'est le directeur général de l'Agence de la biomédecine qui autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année.
Le directeur général de l'Agence de la biomédecine se prononce également sur la "conservation" des cellules souches embryonnaires, après avis du conseil d'orientation, pour une durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans.
co/eh/APM polsan
COIL7003 07/12/2005 17:47 ACTU
Des scientifiques britanniques sont parvenus à convertir des cellules souches embryonnaires humaines en cellules cartilagineuses, un pas encourageant qui pourrait déboucher sur la culture de cartilage en vue de transplantations. Ces recherches vont être publiées dans la revue scientifique Tissue Engineering.
Une équipe composée de chercheurs de l'Imperial College de Londres, du St Mary's Hospital et de l'université de Bristol a pris des cellules souches embryonnaires humaines et les a fait croître en chondrocytes, ou cellules cartilagineuses, dans des boîtes de Pétri. La présence de cellules cartilagineuses a "encouragé" les cellules souches à se muer en chondrocytes.
Les cellules cartilagineuses tapissent la surface osseuse des articulations et permettent aux os de glisser en douceur les uns sur les autres, faisant office d'amortisseurs ultraminces. La détérioration du cartilage articulaire peut résulter soit d'une destruction par blessure, soit d'une dégénérescence progressive au cours de toute une vie d'usage. Lorsqu'un dommage articulaire se produit, la guérison n'est pas aussi rapide ni aussi efficace qu'avec les autres tissus de l'organisme. Le dommage tend plutôt à se propager, les os frottant ainsi directement les uns contre les autres, avec des douleurs et une mobilité réduite à la clé.
La détérioration du cartilage est actuellement traitée par transplantation de cellules cartilagineuses saines du patient, mais cette technique ne fournit qu'une quantité limitée de cellules et risque d'endommager le cartilage sur lequel elles sont prélevées. Cette nouvelle méthode pourrait fournir aux médecins du cartilage en quantité illimitée pour les transplantations requises dans la réparation de blessures, le traitement d'affections médicales, le remplacement de genoux et de hanches ou même en chirurgie esthétique.
La capacité à cultiver du cartilage en utilisant des cellules souches pourrait avoir d'énormes implications pour nombre de problèmes médicaux. Le vieillissement de la population va inévitablement conduire à un accroissement des problèmes engendrés par l'allongement de la durée de vie des individus. Même si les médecins sont depuis des années capables de procéder à des remplacements d'articulations, il n'a pas été possible de remplacer le cartilage usé. "En remplaçant le cartilage, l'on pourrait pendant quelque temps éviter la nécessité d'un remplacement articulaire", a expliqué le Dr Archana Vats de l'Imperial College de Londres, principal auteur de l'article.
On a établi que le mélange de cellules souches et de cartilage présentait des niveaux de collagène - protéine constitutive du cartilage - supérieurs à ceux que permet d'obtenir la simple culture de cellules cartilagineuses seules. Ce cocktail cellulaire a ensuite été implanté sur des souris, durant 35 jours, sur un "échafaudage bioactif" développé auparavant dans le cadre d'une collaboration antérieure entre des chercheurs en médecine et des ingénieurs à l'Imperial College. Lorsque l'échafaudage a été retiré, les scientifiques ont découvert que les cellules avaient formé du cartilage neuf, démontrant qu'il était non seulement possible de produire du cartilage mais également de le transplanter avec succès dans des tissus vivants.
Le Dr. Anne Bishop, de l'Imperial College de Londres, et l'un des auteurs a ajouté: "Le potentiel des cellules souches est largement connu depuis de nombreuses années, mails nous n'avons que récemment commencé à progresser vers l'objectif ultime consistant à les utiliser sur des patients. Ces résultats indiquent qu'il pourrait ne s'écouler que cinq ans avant que cette avancée puisse bénéficier directement aux patients pour toute une variété de maladies ou de blessures".
Montpellier, futur leader pour la médecine régénératrice
L’Institut de recherche en biothérapie de Montpellier a vocation à devenir l’un des centres européens leader en matière de médecine régénératrice (réparation des tissus et des organes à l’aide de cellules souches ou différenciées). Pour valider cette ambition, 14 millions d’euros ont été investis pour regrouper sur un même site les équipes de recherche. Deux collectivités territoriales (Montpellier-Agglomération et le Conseil régional) ont participé à hauteur de 6,7 millions. Malgré l’apport du CHU (6,3 millions d’euros) et de l’Inserm (760 000 euros), le maire de la ville, Georges Frêche, a regretté le désengagement de l’Etat pour un projet « qui sera leader en Europe ». Pour autant, cet institut a les moyens de son ambition, avec un bâtiment de 2 700 mètres carré, des équipes de recherche en biothérapie cellulaire et génique, et des activités cliniques et de production. Le bâtiment abritera 6 modules de recherche de l’Inserm et 4 laboratoires de recherche et de développement du CHU. Ce nouveau site ouvrira en 2007 et accueillera à terme 120 chercheurs. Des entreprises pourraient même se joindre à ce projet.
Les Echos, 04/01
Plus de 1 500 articles portant sur l’intérêt thérapeutique des cellules souches ont été publiés depuis janvier dernier. L’occasion pour le Quotidien du médecin de passer en revue les découvertes les plus marquantes de l’année sur le sujet. Un grand nombre de chercheurs se sont principalement intéressés aux cellules souches capables de se différencier en cellules nerveuses, avec l’espoir de parvenir à une première thérapeutique pour les patients atteints de maladie neurodégénérative. En matière de thérapie cellulaire, l’une des prouesses les plus notables de l’année écoulée reste la production d’un épithélium bronchiolaire complet à partir d’une lignée de cellules souches embryonnaires de souris. Elle est due à l’équipe Inserm du Dr Edith Puchelle (URM-S514, Reims). Cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour des pathologies telles que la mucoviscidose.
Le Quotidien du médecin, 05/01
Un forum sur les cellules souches à Paris
Catherine Petitnicolas
[16 janvier 2006]
médecine. Sans rapport aucun avec l'affaire Hwang Woo-suk, du nom du chercheur coréen qui a reconnu avoir falsifié ses résultats sur l'obtention de onze colonies de cellules souches à partir d'embryons humains obtenus par clonage, les quatrièmes rencontres du Forum international des cellules souches (ISCF) viennent d'avoir lieu à Paris. Une association (1) encore jeune qui a le mérite de réunir des chercheurs de très nombreux pays, dix-sept en tout, tant européens – la France est représentée par l'Inserm – qu'australiens, japonais, nord-américains et même chinois, pour échanger des lignées de cellules et promouvoir les bonnes pratiques éthiques. Dans un domaine ultrasensible, où tant d'intérêts scientifiques, mais aussi économiques et politiques sont en jeu. «Vouloir aller trop vite ne peut que nuire au monde de la recherche qui a besoin de travailler sereinement», a souligné Christian Bréchot, le directeur général de l'Inserm, espérant que l'affaire Hwang ne va pas jeter l'opprobre sur ces travaux.
«Mais un tel forum ne va pas s'ériger en juge» a tenu à ajouter Colin Blakemore, le directeur général du Medical Research Council (le pendant de l'Inserm en Grande-Bretagne) qui prend les événements coréens très au sérieux. «Ils soulignent l'importance de telles associations qui participent à la mise en place de nombreux mécanismes pour protéger les chercheurs de telles aventures.» Reste qu'il y aura toujours des imposteurs...
(1) www.stemcellforum.org
SUJET : DECRET RECHERCHE EMBRYON BIOETHIQUE CELLULES SOUCHES
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TITRE : Publication du décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires
PARIS, 7 février (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires a été publié mardi au Journal officiel.
Très attendu par les chercheurs, ce décret était prévu dans la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique. Il décrit les conditions d'autorisation et de mise en oeuvre des recherches menées sur l'embryon, les conditions d'importation et d'exportation des tissus et cellules embryonnaires et foetaux à des fins de recherche et les conditions de conservation des cellules souches.
Le décret stipule que la recherche peut être autorisée dans le cadre de travaux "susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs", c'est-à-dire "les recherches sur l'embryon et les cellules embryonnaires poursuivant une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus".
L'autorisation d'un protocole de recherche est délivrée par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation, pour une "durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans".
L'Agence de la biomédecine devra s'assurer de "la faisabilité du protocole et de la pérennité de l'organisme et de l'équipe de recherche". Elle prend en considération les titres, diplômes, expérience et travaux scientifiques du responsable de la recherche et des membres de l'équipe.
Elle devra aussi "évaluer les moyens et dispositifs garantissant la sécurité, la qualité et la traçabilité des embryons et des cellules embryonnaires".
Le décret précise également les profils des établissements pouvant obtenir l'autorisation de procéder à ce type de recherche.
RECUEIL DU CONSENTEMENT DU COUPLE
Le décret détaille les modalités du recueil du consentement du couple qui accepte de donner des embryons à des fins de recherche.
"Lorsque le couple n'a plus de projet parental, le praticien [agréé pour les activités cliniques et biologiques d'assistance médicale à la procréation] peut proposer aux deux membres du couple, ou en cas de décès de l'un d'entre eux, au membre survivant du couple, de consentir à ce que les embryons conservés fassent l'objet d'une recherche, après avoir été informés des possibilités d'accueil de ces embryons par un autre couple ou d'arrêt de leur conservation".
Le couple devra confirmer son consentement par écrit auprès de ce praticien à l'issue d'un délai de réflexion de trois mois.
La recherche sur l'embryon peut également être proposée après qu'un diagnostic biologique réalisé sur l'embryon ait révélé une anomalie, ou bien sur les embryons surnuméraires dans le cadre d'une fécondation in vitro.
DEMANDE D'AUTORISATION D'UN PROTOCOLE
Le décret prévoit que "la demande d'autorisation d'un protocole de recherche sur l'embryon ou sur les cellules embryonnaires est adressée au directeur général de l'Agence de la biomédecine".
Cette demande est accompagnée d'un dossier dont la forme et le contenu sont fixés par décision du directeur général de l'agence.
"Dans le délai de quatre mois suivant la date de clôture de la période au cours de laquelle a été déposé le dossier complet, le directeur général de l'Agence de la biomédecine notifie à l'établissement ou à l'organisme demandeur la décision d'autorisation ou de refus d'autorisation. A l'issue de ce délai, l'absence de décision du directeur général vaut décision implicite de refus d'autorisation", indique le décret.
La décision du directeur général et l'avis du conseil d'orientation sont transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation dans le respect d'une procédure contradictoire ou demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation.
Toute recherche autorisée dans ce cadre est placée sous la direction "d'une personne responsable", chargée d'adresser à l'Agence de la biomédecine un" rapport annuel" sur ses travaux de recherche.
Ces rapports contiennent en particulier "les informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction".
La personne responsable est également chargée d'un "registre" des embryons et des cellules embryonnaires qu'ils détiennent.
Ce registre mentionne l'organisme ayant fourni les embryons ou les cellules embryonnaires et leur code d'identification après anonymisation, l'intitulé du protocole de recherche, le nom du responsable de la recherche ou de l'activité de conservation, le nombre d'embryons et de lignées de cellules embryonnaires faisant l'objet d'une recherche, le nombre et la désignation de lignées des cellules souches embryonnaires conservées ou obtenues au cours de la recherche, les résultats des analyses concernant les marqueurs biologiques d'infection, le(s) lieu(x) de la recherche et de la conservation et la destination des embryons et cellules embryonnaires (recherche, cession ou destruction).
De son côté, l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" des embryons et des cellules embryonnaires.
IMPORTATION ET EXPORTATION DES CELLULES
Le décret détaille les modalités d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche.
"Tout organisme qui importe ou exporte des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux (...) doit être en mesure de justifier qu'ils ont été obtenus dans le respect des principes fixés par les articles 16 à 16-8 du code civil, avec le consentement préalable de la femme ayant subi une interruption de grossesse ou du couple géniteur dans le cas d'une assistance médicale à la procréation, et sans qu'aucun paiement, quelle qu'en soit la forme, ne leur ait été alloué", indique le décret.
Seuls peuvent obtenir une autorisation d'importer ou d'exporter à des fins de recherche des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux, les organismes titulaires de l'autorisation de procéder à une recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, les titulaires de l'autorisation de conserver des cellules souches embryonnaires et ceux ayant déposé un protocole de recherche concernant des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse.
Le directeur général de l'Agence de la biomédecine autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année.
Concernant la conservation des cellules souches embryonnaires à des fins scientifiques, tout organisme qui procède à cette étape doit également justifier que les cellules ont été obtenues dans les règles décrites ci-dessus.
Comme pour l'importation, l'autorisation est délivrée, pour une durée qui ne peut excéder cinq ans, par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation.
L'Agence de la biomédecine évalue les conditions de mise en oeuvre de la conservation et vérifie notamment que les conditions d'approvisionnement, de conservation des cellules souches embryonnaires présentent des garanties suffisantes pour assurer le respect des règles en vigueur en matière de sécurité des personnes exerçant une activité professionnelle sur le site, et des dispositions applicables en matière de protection de l'environnement.
(Décret n°2006-121 du 6 février 2006 relatif à la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires et modifiant le code de la santé publique, Journal officiel du 7 février, texte 34).
co/eh/APM
COJB7001 07/02/2006 11:52 ACTU
TITRE : Huntington: la greffe de neurones foetaux peut restaurer les fonctions motrices et cognitives sur plusieurs années, selon une étude française
PARIS, LONDRES, 27 février (APM) - La greffe intrastriatale de neurones foetaux dans la maladie de Huntington peut restaurer les fonctions motrices et cognitives pendant plusieurs années mais ne permet pas de guérir la maladie, montrent les résultats à long terme d'une étude pilote française.
Ces résultats jusqu'à six ans de suivi concernent les patients qui ont participé à une étude pilote française sur la greffe intrastriatale de neurones foetaux, indiquent Anne-Catherine Bachoud-Lévi de l'Inserm U421 à la faculté de médecine de Créteil (Val-de-Marne) et ses collègues, notamment le Dr Marc Peschanski.
Les résultats à deux ans avaient été publiés en 2000 dans le Lancet, montrant un bénéfice à la fois sur les plans moteur et cognitif. Dans l'article à paraître dans Lancet Neurology, les chercheurs rappellent qu'à deux ans, deux des cinq patients greffés ne présentaient pas d'amélioration. Ces deux patients ont continué à décliner les années suivantes à un rythme similaire à des malades non greffés.
Pour les trois autres, chez qui une amélioration ou une stabilisation motrice et cognitive avaient déjà été observées à deux ans, le bénéfice apparaît globalement maintenu sur six ans mais avec une détérioration de certaines fonctions.
Alors que l'amélioration de la chorée en particulier a été maintenue pendant six ans pour deux patients et quatre ans pour le troisième, la dystonie, elle, a progressé régulièrement en intensité sur toute la période de suivi pour deux patients et après quatre ans de suivi pour le dernier patient.
Sur le plan cognitif, les performances aux différents tests neuropsychologiques étaient globalement stables à six ans.
En parallèle, les chercheurs ont mesuré le métabolisme cérébral des patients, notant une activité hétérogène, avec globalement une augmentation dans le cortex frontal à l'endroit précis de la greffe mais une baisse progressive dans d'autres zones cérébrales.
Ces résultats montrent que la greffe de neurones foetaux peut apporter un bénéfice prolongé, à la fois sur le plan clinique que sur l'activité cérébrale, mais qu'elle ne constitue par un traitement curatif de la maladie de Huntington, concluent les chercheurs.
Que la greffe de neurones foetaux permette une rémission des symptômes sans pour autant guérir la maladie apparaît logique à Anne-Catherine Bachoud-Lévi car cette technique "permet de réparer ce qui est déjà lésé" mais la mutation génétique de la maladie de Huntington est toujours présente, explique-t-elle à l'APM.
Les bénéfices observés dans cette étude pilote attendent d'être confirmés par un essai européen dont les premiers résultats sont attendus "fin 2008", précise-t-elle. Ils vont notamment permettre de "déterminer des indications plus précises, des profils de patients" ainsi que "la fenêtre thérapeutique" de la greffe qui n'a pas de sens si le patient n'a pas de symptôme et n'est pas efficace lorsque la maladie est trop avancée.
Cette étude de phase II prévoyait initialement 60 patients en France et en Belgique dans le cadre de deux programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC); elle a été étendue à l'Allemagne, la Finlande, l'Italie et la Suisse, sur un total de 120 patients.
A ce jour, 32 patients ont été greffés dans les six centres franco-belges (Angers, Créteil, Lille, Nantes, Toulouse et Bruxelles), précise Anne-Catherine Bachoud-Lévi qui coordonne l'essai avec le Dr Marc Peschanski.
Ce dernier ajoute que les Britanniques participent également à la validation de la greffe de neurones foetaux dans la maladie de Huntington mais avec un protocole un peu différent.
La greffe est proposée à certains patients d'une cohorte suivie longitudinalement tandis que dans l'étude coordonnée par la France, les patients sont suivis un an avant la greffe puis au 12ème mois, ils sont randomisés entre la greffe immédiate et la greffe au 33ème mois, explique Anne-Catherine Bachoud-Lévi.
L'amélioration de la procédure chirurgicale pourrait également avoir un impact sur l'effet thérapeutique. Dans ce nouvel essai, il a été prévu de greffer autant de neurones foetaux dans la partie antérieure du striatum, qui semble davantage impliquée dans des fonctions motrices, que dans la partie postérieure, qui, elle, intervient plus dans les fonctions cognitives, ajoute-t-elle.
LA GREFFE DE NEURONES FOETAUX, L'APPROCHE LA PLUS AVANCEE
La stratégie de la greffe de neurones foetaux semble la plus avancée dans le traitement de la maladie de Huntington car dans le domaine de la neuroprotection, Anne-Catherine Bachoud-Lévi et ses collègues ont pour le moment conduit une étude de phase I avec des capsules contenant du CNTF (ciliary neurotrophic factor) tandis qu'une autre équipe prévoit d'évaluer le CNTF en utilisant des vecteurs adénoviraux mais ces travaux en sont encore au stade préclinique.
Cependant, la greffe de neurones foetaux et la neuroprotection sont complémentaires puisque la première stratégie vise à restaurer les fonctions tandis que la seconde pourrait stopper l'évolution de la maladie, souligne la chercheuse. Cependant, il faudra encore quelques années avant de débuter des essais cliniques évaluant l'association des deux approches.
Différents médicaments testés n'ont pas eu d'effet sur la progression de la maladie -minocycline, coenzyme Q10 ou encore riluzole (Rilutek*, Sanofi-Aventis, indiqué dans la sclérose latérale amyotrophique): ils se sont avérés décevants en clinique alors que les résultats apparaissaient prometteurs dans des modèles animaux.
Quant à la tétrabénazine (Xénazine*, OPi), qui sera le premier médicament à posséder une autorisation de mise sur le marché (AMM) spécifique (cf dépêche APM LDJBE001), Anne-Catherine Bachoud-Lévi rappelle qu'il s'agit d'un neuroleptique qui a une action symptomatique. Plusieurs représentants de cette famille sont déjà utilisés dans la maladie de Huntington et la chercheuse a déposé un dossier pour conduire un essai comparatif dans le cadre du PHRC 2006.
Enfin, à plus long terme, Anne-Catherine Bachoud-Lévi espère qu'il sera possible de greffer, à la place des neurones foetaux qui présentent des contraintes d'organisation et de sécurité notamment, des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines.
Le Dr Peschanski, qui a été le premier à importer en France ce type de cellules à des fins de recherche (cf dépêche APM LDIBL002), indique à l'APM que les travaux sont "bien avancés" mais il faudra encore plusieurs années avant de passer à l'évaluation clinique.
(Lancet Neurology, édition accélérée en ligne du 27 février, 7 pages)
ld/cd/APM
LDJBR001 27/02/2006 18:43 SNC
TITRE : Des vaisseaux sanguins totalement biologiques obtenus à partir des cellules du patient
WASHINGTON, 20 février (APM) - Des chercheurs américains ont réussi à produire des vaisseaux sanguins entièrement biologiques, issus des propres cellules du patient, avec une architecture et des propriétés mécaniques similaires à celles des vaisseaux humains.
Cette technique est décrite dans un article publié en avance sur le site internet de Nature Medicine. Depuis cette étude, les chercheurs ont avancé et ont même présenté de premiers résultats cliniques, chez trois patients, au dernier congrès de l'American Heart Association (AHA) à Dallas, en novembre 2005 (cf dépêche APM COIKF003), rappelle-t-on.
L'efficacité clinique des vaisseaux artificiels, allogènes ou xénogènes est limitée par les problèmes de thrombose, rejet, inflammation chronique et mauvaises propriétés mécaniques, soulignent Nicolas L'Heureux, de la société Cytograft Tissue Engineering (Novato, Californie), et ses collègues.
En isolant des cellules de patients ayant subi un pontage, ils ont produit des feuillets de fibroblastes en six semaines, qu'ils ont ensuite enroulés autour d'un support cylindrique temporaire à raison de trois révolutions. Après 10 semaines de maturation, les couches ont fusionné afin de former un tissu cylindrique homogène.
Une fois deshydraté, ce tissu constituait un substrat acellulaire pour accueillir les cellules endothéliales provenant du même patient, pour former un vaisseau vivant, tapissé ensuite à l'intérieur, à nouveau, de cellules endothéliales du patient.
Les vaisseaux obtenus présentaient des propriétés mécaniques similaires à celles de vaisseaux humains, avec l'expression de l'actine alpha spécifique du muscle lisse, "suggérant la régénération de la media vasculaire".
Ils se sont montrés antithrombogènes et mécaniquement stables pendant huit mois in vivo. L'analyse histologique a montré une intégration complète du tissu et la formation de vasa vasorum.
(Nature Medicine, publication en ligne avancée du 19 février)
cd/fb/APM
CDJBH003 20/02/2006 00:01 CARDIO
Cellules souches : ébullition en Californie
Plusieurs entreprises californiennes envisagent de démarrer prochainement des essais cliniques en faisant appel à des cellules souches humaines.
Les Echos
De notre correspondant à Palo Alto
« L'adoption de la proposition 71 a d'ores et déjà galvanisé le secteur », assure le docteur Arnold Kriegstein, directeur de l'Institute for the Stem Cell and Tissue Biology de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF). Selon lui, tous les scientifiques concernés par ce type de recherche en Californie sont en train de développer des plans stratégiques, réorganiser leurs programmes et embaucher de nouvelles compétences. D'abord parce qu'ils ont confiance dans le fait que l'argent du contribuable finira par arriver pour financer leurs recherches (« Les Echos » d'hier). Mais ce n'est pas la seule raison. « Les progrès que nous réaliserons dans ce domaine seront, de toute façon, soutenus financièrement par les investisseurs privés et l'industrie pharmaceutique et biotechnologique », affirme-t-il.
Ainsi, l'UCSF embauche à l'heure actuelle à tour de bras des scientifiques spécialisés venus de tous horizons, dont les salaires sont pris en charge par l'université. Ceux-ci recrutent à leur tour des postdocs et des techniciens pour compléter leurs équipes. Au total, une soixantaine de laboratoires de l'université, répartis sur tout le territoire de l'Etat, sont concernés. L'industrie locale n'est pas en reste. Là aussi, les travaux sont repartis de plus belle depuis l'adoption de la proposition, en novembre 2004. Et les premiers résultats apparaissent déjà.
En octobre dernier, StemCells, une des plus prometteuses firmes de biotechnologie de la Silicon Valley, a franchi une étape cruciale. Elle a obtenu le feu vert de son autorité de tutelle, la Food & Drug Administration (FDA), pour pratiquer un essai clinique sur des enfants atteints de malformations du cerveau entraînant la mort. Ces enfants, souffrant de la maladie de Batten, vont donc recevoir des cellules souches neuronales - dérivées de foetus - qui seront implantées directement dans le cerveau. L'essai clinique sera conduit par des scientifiques de l'Oregon Health & Science University.
Ils espèrent que les cellules souches stimuleront le cerveau pour fabriquer une enzyme dont l'absence est la cause de la destruction accélérée des cellules saines du cerveau jusqu'à l'issue fatale. Selon le docteur Robert Steiner, qui dirigera cet essai, il s'agira bien d'une première mondiale, puisque jusqu'à présent on n'a transplanté que des cellules de cerveau matures pour combattre la maladie de Parkinson. Naturellement, la procédure d'autorisation a été minutieuse, la FDA - qui cherchait à s'assurer qu'il n'y aura aucun risque de développement d'une tumeur dans le cerveau - mettant plus d'un an avant de l'accorder. « Il est vrai qu'une fois que les cellules souches auront été transplantées, il ne sera plus possible de revenir en arrière », reconnaît Martin McGlynn, le PDG de StemCells.
Non loin du siège cette start-up, à Menlo Park, un de ses concurrents directs, Geron, réalise aussi des progrès rapides. L'an dernier, cette entreprise s'est dit prête à transplanter des cellules souches dans la moelle épinière, pour lutter contre des accidents concernant la colonne vertébrale. Si elle parvient à ses fins, la firme californienne espère réussir à stimuler la création par le corps humain de cellules nerveuses. Afin, par exemple, de combattre la paralysie consécutive à un accident.
La demande d'autorisation de Geron sur la pratique d'un essai clinique humain a fait naître beaucoup d'espoirs. Mais également quelques craintes de la part de la communauté scientifique américaine, qui se demande si passer directement d'expériences pratiquées sur des rongeurs à des êtres humains n'est pas prématuré. « De nombreux traitements qui marchent sur ces petits animaux échouent sur l'homme », souligne ainsi le docteur Jerry Silver, professeur de neuroscience à l'université de Cleveland.
Alors que la technique pourrait s'appliquer à plus de 250.000 malades, uniquement aux Etats-Unis, la polémique enfle, les scientifiques impliqués dans les recherches de Geron estimant que leur technologie est sans risque. « Franchement, la dernière chose que souhaite voir une firme cotée en Bourse est l'échec cinglant de son essai clinique », fait remarquer Tom Okarma, le PDG de Geron, pour souligner que toutes les précautions ont été prises.
Décidément très active, la firme vient d'annoncer qu'elle avait aussi réalisé une « preuve de concept » dans le domaine des tissus cardiaques. Des études réalisées conjointement avec l'université de Washington auraient montré que des cellules souches embryonnaires humaines avaient pu survivre et se développer lorsqu'elles ont été transplantées dans un muscle cardiaque de rats, en utilisant une technologie propriétaire développée par Geron. Ce qui ouvrirait la voie à un traitement préventif des infarctus du myocarde. Selon les résultats d'une étude présentée fin février lors d'une conférence sur la cardiologie tenue à Santa Fe (Nouveau-Mexique), la technique de Geron serait la plus prometteuse de toutes.
MICHEL KTITAREFF
Source : http://www.lesechos.fr/journal20060324/lec1_competences/4399896.htm
Les testicules, prometteur réservoir de cellules souches
Des cellules présentes dans les testicules de souris mâles adultes se comportent comme des cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée cette semaine dans l’édition électronique avancée de la revue Nature. Selon l’équipe de Gerd Hasenfuss, cela pourrait constituer une source alternative de cellules souches, échappant aux réserves ou à l’hostilité soulevées par les recherches sur l’embryon.
Depuis plusieurs années les scientifiques sont capables d’isoler les cellules spermatogoniales, les cellules précurseurs des spermatozoïdes, dans les testicules des souris et de les transférer chez une souris stérile. En 2004 l’équipe de Takashi Shinohara (Université de Kyoto) a réussi à obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris de quelques jours.
Gerd Hasenfuss (Université Georg-August de Göttingen) et ses collègues ont eux réussi à extraire ces cellules dans les testicules de mâles adultes et à les faire se différencier en différents tissus (peau, cœur, cerveau..). Ces cellules, baptisées cellules souches germinales adultes multipotentes, présentent certaines caractéristiques des cellules souches embryonnaires. Si ces travaux sont un jour reproduits chez l’humain, ils signifieraient que les hommes adultes disposent d’une précieuse réserve de cellules souches. Précisons qu’une biopsie est nécessaire pour extraire les cellules spermatogoniales.
Des chercheurs japonais ont par ailleurs montré que le sang menstruel des femmes pouvait être une source de cellules souches adultes. L’équipe de Shunichiro Miyoshi, de l’Université Keio de Tokyo, a cultivé des cellules de l’endomètre isolées dans les règles et ont constaté qu’elles permettaient d’obtenir beaucoup plus de cellules souches que les cellules issues de la moelle osseuse. Les cellules souches ainsi obtenues ont la faculté de se transformer en cellules du muscle cardiaque.
Cécile Dumas
(27/03/06)
Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060327.OBS1955.html
TITRE : Des chercheurs américains auraient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales humaines
VALENCE (Espagne), 3 avril (APM) - Des chercheurs de la société américaine PrimeGen Biotech ont annoncé samedi qu'ils avaient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales masculines.
Ce travail inédit, qui n'a pas été encore publié, a été présenté samedi à Valence lors d'un colloque international consacré aux recherches sur les cellules souches. S'il est validé, les cellules germinales constitueraient alors une nouvelle source de cellules souches.
"Les cellules germinales isolées à partir de testicules humains adultes peuvent être reprogrammées pour avoir la capacité de se différencier en cellules utilisées en médecine régénératrice", ont indiqué les chercheurs dans leur présentation en Espagne.
Les chercheurs ont travaillé à partir de cellules isolées de testicules d'hommes âgés de 26 à 50 ans, qu'ils ont pu reprogrammer pour obtenir des cellules souches, puis différencier en différents types cellulaires.
"Nous avons pu, de manière reproductible, obtenir des cellules différenciées de coeur, de cerveau, d'os et de cartilage et nous allons maintenant tester si ces cellules s'incorporent aux tissus", a indiqué un des responsables du secteur recherche et développement de PrimeGen Biotech, Francisco Silva.
Dans son dernier numéro de mars, la revue Nature a publié une étude allemande montrant la possibilité d'obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris. Gerd Hasenfuss de l'Université Georg-August de Göttingen et ses collègues ont réussi à les faire se différencier en différents tissus.
co/eh/APM
COJD3005 03/04/2006 17:00 ACTU
Encore une autre source de cellules ... :cheesy: :cheesy:
mercredi 7 juin 2006, 12h51
Des chercheurs de Harvard se lancent dans le clônage thérapeutique
BOSTON (AFP) - Des chercheurs en médecine liés à l'université de Harvard ont indiqué mardi avoir commencé à travailler sur le clônage d'embryons humains dans le but de créer des cellules souches à des fins thérapeutiques.
Ces recherches sont, précisent-ils, financées par des dons privés pour éviter de se voir priver de fonds publics alors que le sujet des cellules souches embryonnaires est au coeur d'une épineuse bataille politique aux Etats-Unis.
Selon les chercheurs de l'Institut de recherche de Harvard sur les cellules souches (HSCRI), ce projet vise à créer des lignes de cellules spécifiques permettant de trouver des traitements pour une vaste gamme de maladies incurables affectant jusqu'ici des dizaines de millions de gens.
Il y a quatre ans, George W. Bush avait décidé d'interdire tout financement fédéral de nouvelles lignes de cellules souches embryonnaires, vivement contestées par la droite religieuse américaine, l'une des bases électorales du président américain.
Dans un communiqué mardi, le président de Harvard, Lawrence Summers a insisté sur le bénéfice potentiel de ces recherches.
"Si nous comprenons et respectons les croyances des opposants à ces recherches, nous sommes tout aussi convaincus que les besoins médicaux d'innombrables enfants et adultes justifient que l'on fasse avancer ces travaux", dit M. Summers.
Les cellules souches embryonnaires peuvent être développées au sein des 200 types de cellules présentes dans le corps humain, et utilisées pour remplacer les tissus malades.
"Utiliser une cellule embryonnaire plutôt qu'une cellule de la peau accroît les chances de succès du transfert", explique George Daley, directeur d'une des trois équipes de recherche, basée à l'hôpital des enfants de Boston.
Le laboratoire de M. Daley utilise des oeufs non fertilisés et embryons non viables de femmes ayant recours à la fécondation in vitro, qui auraient autrement été détruits.
Source : http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard... (http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard-se-lancent-dans-le-clonage-therapeutique.html)
Revue de presse bioéthique du mercredi 26/07/06
Compromis européen sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires
Après des discussions difficiles, le Conseil des ministres est parvenu à un accord, lundi 24 juillet, sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (cf Revue de presse du 25/07/06). Le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) devrait donc être adopté. Le projet sera examiné en deuxième lecture par le Parlement à l'automne.
La décision du Conseil des ministres dit premièrement qu'il est interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais en second point, elle affirme que le chercheur peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres. Il est aussi précisé que le clonage humain à des fins reproductrices, la création d'embryons uniquement dans des buts de recherche et les activités visant à modifier de façon importante l'héritage génétique des êtres humains seront exclus des financements communautaires.
La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont rejeté cette proposition, refusant de "battre en brèche les principes d'éthique les plus fondamentaux" selon le ministre polonais Michal Sewerynski. La Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la France, ont, eux, plaidé pour ce projet. "On ne peut pas imaginer que l'Europe prenne du retard" a déclaré François Goulard, ministre français de la recherche. L'Allemagne, l'Italie, la Slovénie et le Luxembourg ont finalement accepté ce qu'ils considèrent comme un compromis.
Le compromis porte sur les modalités de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Sous la pression de l'Allemagne qui interdit à ses chercheurs de créer de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires, la Commission européenne s'est engagée à ne pas présenter de programme de recherche impliquant la destruction d'embryons humains.
Dans Zenit, Mgr Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, revient sur la décision du Conseil des ministres. Cette mesure interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais elle précise que ce chercheur - ou d'autres chercheurs - peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres : d'autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons - qu'ils soient ou non issus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants - et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées. "On établit donc une convergence d'intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète" note Mgr Sgreccia. Enfin, cette décision prévoit que l'on peut établir des protocoles de recherche visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés, après avoir constaté la mort des embryons. Mgr Sgreccia souligne que : "pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler, processus au cours duquel certains meurent". "On ne voit donc pas comment il est possible d'emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d'embryons" a-t-il conclu, relevant "l'hypocrisie, la discordance, d'une décision au caractère contradictoire".
Le Vatican a lui aussi dénoncé cet accord jugé "macabre". Libération cite L'Osservatore Romano, journal officiel du Vatican : "Les mêmes phrases, les mêmes concepts sont repris par ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu'il s'agit de supprimer la vie. Le discours non plus n'a pas changé : au temps du divorce, on parlait d'entrer dans un "espace de progrès" ; pour l'avortement, on a préféré [...] brandir un obscur "progrès de la civilisation", comme si la civilisation pouvait progresser en tuant un être vivant auquel on ne reconnaît aucun droit".
© genethique.org
Revue de presse bioéthique du mardi 25/07/06
Débat international sur les embryons
Le 7 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a, en première instance, débouté Natallie Evans qui souhaitait réimplanter, contre l'avis de son ex-fiancé, leurs embryons congelés. Atteinte d'un cancer imposant une ovariectomie, elle avait eu recours, en 2001, avec son fiancé à une FIV (Fécondation In Vitro) de laquelle six embryons avaient été issus. Après leur séparation un an plus tard, le "père" a retiré son consentement à la conservation des embryons et à leur utilisation par la mère et la clinique s'apprêtait à détruire les embryons. La plaignante britannique donc a fait appel à la Cour européenne après avoir épuisé tous les recours légaux dans son pays (cf. Revue de presse du 08/03/06).
Un cas similaire se présente en Irlande. En 2002, Mary et Thomas Roche se sont séparés, juste après la naissance de leur fille obtenue par FIV avec trois des six embryons qu'ils avaient créés. Mary soutient qu'elle devrait pouvoir réimplanter les trois embryons congelés restants et ce sans l'accord spécifique de son ex-mari qui avait déjà consenti à être le père et à assumer tous les enfants issus de la FIV. Thomas, lui, ne désirant pas d'autres enfants avec son ex-femme, demande qu'une telle décision soit soumise à son approbation. Pour la "High Court" rien n'a été prévu dans le contrat que les époux ont signé à la "Sims International Fertility Clinic". Pour l'avocat de Mary, les embryons congelés devraient être, d'après la définition inscrite dans la constitution, considérés comme des enfants non nés. Un amendement datant de 1983 prévoit en effet de protéger le droit à la vie des enfants non nés, sans préciser si ce droit s'applique aux embryons congelés. Cette affaire soulève le problème de la réglementation de la pratique des FIV sur laquelle l'Irlande ne s'est pas prononcée, dans un pays où l'avortement est interdit. Selon le juge McGovern, la Cour doit aussi considérer dans quelle mesure Thomas peut être obligé de "devenir" père et d'en assumer le rôle, notamment financier. La "High Court" rendra sa décision à l'automne.*
Le débat international porte aussi sur la recherche sur les embryons, notamment en Europe avec le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Les ministres européens de la recherche se sont rassemblés en réunion extraordinaire hier, 24 juillet, pour essayer de trouver un accord sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un compromis semble avoir émergé des discussions. L'Allemagne qui est à la tête du groupe de pays opposés à la recherche sur l'embryon a finalement accepté ce compromis. L'Italie, la Slovénie et le Luxembourg aussi. Le Sénat italien avait auparavant adopté un texte selon lequel "le gouvernement s'engage à soutenir les recherches qui n'impliquent pas la destruction d'embryons". L'Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie ont voté contre. "Les recherches sur les cellules souches seront financées mais avec des principes d'éthique très stricts" a déclaré le ministre finlandais de l'Industrie Mauri Pekkarinen. Le Parlement peut donc se préparer à recevoir le projet en deuxième lecture.
Aux États-Unis également, le débat est intense. Après le veto de George W. Bush (cf. Revue de presse du 20/07/06), le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger aurait obtenu de son administration un prêt de 150 millions de dollars. Cette somme serait allouée au California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) pour renforcer un programme de recherche sur les cellules souches (embryonnaires) approuvé lors d'un référendum en 2004 par les électeurs californiens (cf. Revue de presse du 04/11/04).
*[NDLR : Ce procès n'est pas sans rappeler le 1er procès du genre à Maryville en 1989 (Tennesse). Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre le généticien Jérôme Lejeune. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l'on peut détruire.
"Embryon, mon amour", Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.]
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Thérapie cellulaire : promesses non tenues
La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10
CiterThérapie cellulaire : promesses non tenues
La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10
08-11-2006 08:12:06
Pays : AUS
SYDNEY, 8 nov 2006 (AFP) - Le Sénat australien a adopté mercredi un projet de loi autorisant le clonage humain à des fins thérapeutiques, avant un vote à la chambre basse du Parlement qui devrait être également positif.
Le Sénat a approuvé à 34 voix contre 32 un projet de loi autorisant la production par clonage d'embryons humains en vue de l'extraction de cellules souches . Cette technique ouvre la voie à des traitements sur mesure de maladies telles que le diabète, le cancer ou l'Alzheimer.
Le texte doit être soumis avant la fin du mois à la chambre basse, une étape qui ne devrait pas poser problème, selon les observateurs.
La législation actuelle n'autorise les recherches que sur des embryons surnuméraires, c'est-à-dire issus d'une fécondation in vitro mais ne faisant plus l'objet d'un projet parental.
Le projet de loi approuvé par le Sénat autorise la création d'embryons humains obtenus par clonage mais stipule qu'ils ne peuvent pas être implantés chez une femme et qu'ils doivent être détruits dans les 14 jours.
Interrogé par la presse, le Premier ministre John Howard a admis son indécision face au projet de loi.
"Si quelqu'un me dit: +Comment pouvez-vous voter contre la possibilité que, moi, un handicapé, puisse avoir à ma disposition une invention médicale formidable qui puisse me guérir?+, je ne pourrais pas dire non, en tant qu'être humain".
"Mais, d'un autre côté, si quelqu'un me dit: +Vous allez trop loin et vous vous ingérez dans la conception de la vie+, c'est également un défi", a ajouté le chef du gouvernement.
AFP 080822 NOV 06
...La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".
Une enfant leucémique guérie par le sang de son cordon ombilical
LE MONDE | 17.01.07 | 14h17
C'est une première spectaculaire qu'a tentée et réussie une équipe de biologistes et de médecins américains qui annonce, dans le numéro de janvier du mensuel Pediatrics, être parvenue à soigner un enfant leucémique grâce à une greffe des cellules sanguines contenues dans le sang de son propre cordon ombilical. C'est aussi une première qui relance la controverse éthique et scientifique sur l'activité commerciale des entreprises qui proposent aux futurs parents la conservation par congélation du sang de cordon de leur enfant (Le Monde du 31 août 2006).
L'équipe, dirigée par les docteurs David Morgan (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota) et Sharad N. Salvi (Christ Medical Center, Oak Lawn, Illinois), explique de quelle manière elle a pris en charge une petite fille, âgée de 3 ans, souffrant d'une leucémie lymphoblastique.
Dix mois après une première chimiothérapie, l'enfant a souffert d'une complication méningée de sa leucémie. Une deuxième rémission a alors pu être obtenue par chimiothérapie et radiothérapie. L'équipe médicale a alors, à la demande des parents, décidé de compléter ce traitement en administrant, par voie intraveineuse, des cellules souches sanguines présentes dans le sang de cordon qui avaient été conservées par congélation depuis la naissance de l'enfant (pour environ 1 300 dollars) par la société privée CorCell de Philadelphie, dont l'un des membres cosigne l'article.
Si rien ne permet d'en fournir la démonstration objective, de nombreux éléments laissent penser que ce sont ces cellules souches qui, en colonisant la moelle osseuse de la jeune malade puis en assurant une production normale des cellules sanguines, ont permis d'obtenir une rémission de longue durée. L'enfant a aujourd'hui 6 ans et, depuis trois ans, ne montre plus aucun symptôme de sa maladie.
BANQUES D'AUTOCONSERVATION
"Cette publication est d'une qualité remarquable", souligne le professeur Eliane Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), qui fut, à la fin des années 1980, une des premières au monde à développer la greffe de cellules souches du sang de cordon provenant d'un don et immunologiquement compatibles. "L'équipe américaine apporte notamment la démonstration que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les cellules n'étaient pas porteuses de l'anomalie responsable de la leucémie et pouvaient donc bien être utilisées à des fins thérapeutiques."
Le professeur Gluckman estime, d'autre part, que le travail publié dans Pediatrics va aussi poser en de nouveaux termes la question de la légitimité des banques d'autoconservation de sang de cordon. "La science et la médecine avancent, observe-t-elle. Il est urgent de lancer ce débat en France où cette pratique est aujourd'hui interdite au nom d'une conception très dogmatique des principes éthiques."
Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-856383@51-856486,0.html
...Un espoir tempéré par les chercheurs eux-mêmes, qui rappellent que l’éventail des maladies que l’on sait effectivement guérir avec cette technique se limite à quelques leucémies, et qu’il pourrait ne jamais s’élargir.
(...)
Pour des raisons sanitaires et éthiques, les banques privées de sang de cordon sont interdites en France, en Italie et condamnées par le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies – une émanation de la Commission Européenne.
Richard Branson se lance dans les cellules souches
NOUVELOBS.COM | 02.02.2007
Le milliardaire britannique souhaite ouvrir une "banque du sang" destinée aux parents souhaitant y stocker des cellules souches issues du cordon ombilical de leurs enfants.
Le milliardaire britannique Richard Branson se lance dans un projet médical à but non lucratif: l'ouverture d'une "banque de sang" destinée aux parents souhaitant y stocker des cellules souche issues du cordon ombilical de leurs enfants.
Dans une interview à la BBC, le patron de Virgin a exprimé l'espoir que sa Virgin Health Bank recueille à terme quelque 300.000 échantillons sanguins issus de cordons ombilicaux et riches en cellules souche.
Le centre national britannique de transfusion sanguine "dit qu'un nombre assez important d'enfants meurent inutilement en Grande-Bretagne par manque de réserve de sang issu de cordon ombilical", a expliqué l'homme d'affaires.
Les parents ayant recours au dépôt de sang issu du cordon ombilical de leurs enfants y voient une forme d'assurance biologique contre de futures maladies graves de leur progéniture.
Moitié/moitié
Dans le projet imaginé par Richard Branson, les parents devront payer 1.500 livres sterling (2.270 euros) pour avoir le droit de déposer dans un congélateur de cette banque un échantillon de sang de leur enfant pour une durée de 20 ans. Toutefois, la moitié du sang déposé sera mis à la disposition du public.
Richard Branson a promis que tout argent généré par cette banque serait reversé à des organisations caritatives en vue de nouvelles recherches sur les cellules souche présentes dans les cordons ombilicaux.
Habituellement, après la naissance d'un enfant, le cordon ombilical est détruit. Pourtant, des cellules souche peuvent être extraites du sang présent dans ce cordon. Ces cellules, stockées dans certaines conditions de froid, peuvent être utilisées ultérieurement pour régénérer des tissus, comme de la moelle osseuse, ce qui peut s'avérer précieux pour traiter des leucémies et certains autres cancers. Comme les cellules viennent du donneur lui-même, cela supprime les délais d'attente et le risque de rejet. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/europe/20070202.OBS0130/richard_branson_se_lancedans_les_cellules_souches.html?idfx=RSS_notr
Le Pr Privat a en plus souligné le fait que l'obtention de cellules souches embryonnaires nécessite la destruction d'un embryon.
Des dents à partir de cellules souches
Une équipe japonaise, dirigée par le docteur Kazuhisa Nakao, du département de science biologique et technologique de l'université de Tokyo, a annoncé avoir reconstitué, par bio-ingénierie, de véritables dents de souris à partir de cellules souches épithéliales et mésenchymateuses.
Ces deux types de cellules ont été prélevées sur une jeune souris puis cultivées séparément avant d'être injectées dans deux zones séparées. Les auteurs ont observé, "en à peine une journée", la "formation d'un germe dentaire approprié". Ce germe a ensuite été transplanté dans la capsule de la glande surrénale d'une autre souris. Dix jours plus tard, les scientifiques ont constaté la présence d'ébauches d'incisives, composées des éléments d'une dent normale et organisées de la même manière. Ils ont ensuite montré qu'il était possible de créer des dents in vitro. Ces bourgeons dentaires, cultivées dans la capsule de la glande surrénale et in vitro, ont enfin été transplantées chez deux souris différentes pour obtenir, dans les deux cas, une dent "contenant tous les tissus biologiques habituels".
Cette étude prouve, pour la première fois, "qu'il est possible de réussir la reconstitution d'un organe complet, par la transplantation de matériel biologique complet" et "confirme" donc les "perspectives ouvertes par la thérapie dite cellulaire ou régénérative".
[The development of a bioengineered organ germ method, Kazuhisa Nakao, Ritsuko Morita, Yasumitsu Saji, Kentaro Ishida, Yusuke Tomita, Miho Ogawa, Masahiro Saitoh, Yasuhiro Tomooka, Takashi Tsuji, Nature Methods (18 Feb 2007)]
Des lignées de cellules souches spécifique à chaque patient
IRVINE, Californie, 16 mai (UPI) -- Des scientifiques des Etats-Unis ont lancé un projet pour développer des lignées de cellules souches génétiquement compatibles pour les patients humains.
Le neurobiologiste Hans Keirstead de l’University of California-Irvine et son équipe emploient une technique de transfert nucléaire pour poursuivre le but qui permettra aux scientifiques de mieux étudier des affections allant du diabète à la maladie de Parkinson et de fournir la base pour des traitements potentiels de cellules souches spécifique à chaque patient.
Keirstead emploie une technique appelée transfert nucléaire de cellules somatiques dans lequel l'ADN d'un patient est transplantée dans un ovocyte non-fertilisé d’une donneuse afin de produire des lignées de cellules souches ayant la même composition génétique du patient. Les chercheurs disent que de telles lignées cellulaires ont un potentiel thérapeutique énorme parce que le système immunitaire humain est moins susceptible d’attaquer des cellules génétiquement identiques.
"Cette technique tient la promesse énorme de faire avancer notre connaissance des cellules souches et de leur potentiel à traiter la maladie", a dit Keirstead, co-directeur du Gross Stem Cell Research Center. "Je suis enthousiaste de me lancer dans la recherche sur ces lignées cellulaires et j’attends avec intérêt le jour où des cellules souches spécifique à chaque patient seront utilisées pour traiter des personnes souffrant de lésions et d’états de santé handicapants."
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:arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Patient-specific stem cell lines sought
IRVINE, Calif., May 16 (UPI) -- U.S. scientists have launched a project to develop stem cell lines that genetically match human patients.
University of California-Irvine neurobiologist Hans Keirstead and his team are using a nuclear transfer technique to pursue the goal that will allow scientists to better study conditions ranging from diabetes to Parkinson's disease and provide the basis for potential patient-specific stem cell treatments.
Keirstead uses a technique called somatic cell nuclear transfer in which a patient's DNA is transplanted into a donated unfertilized egg cell in order to generate stem cell lines with the same genetic makeup of the patient. The researchers said such lines have tremendous therapy potential because the human immune system is less likely to attack genetically identical cells.
"This technique holds tremendous promise to advance our knowledge of stem cells and their potential to cure disease," said Keirstead, co-director of the university's Gross Stem Cell Research Center. "I am excited to embark on this line of research and look forward to the day when patient-specific stem cells are utilized to treat people suffering from debilitating injuries and health conditions."
Source : http://www.sciencedaily.com/upi/index.php?feed=Science&article=UPI-1-20070516-10201700-bc-us-stemcells.xml
Cellules souches
Deux équipes américaines de chercheurs associées à une équipe japonaise ont produit chez la souris, en insérant quatre gènes dans les cellules de la peau et sans détruire d'embryons, l'équivalent de cellules souches embryonnaires. Ce résultat a été rendu public par les revues Cell Stem Cell et Nature. Toutefois, les chercheurs ne savent pas si la procédure expérimentale suivie au cours de ces travaux pourrait être reproduite avec succès sur des cellules humaines.
La Croix, 07/06
d'autres paralysés bénéficieraient de traitements visant à reconstituer la myéline ou palier à sa disparition : ceux qui ont été affectés par une Myélite Transverse ! :smiley:
Le CRN, l'Institut national de biostructure et de bio-ingénierie (INBB) et l'Hôpital de S. Orsola de Bologne ont permis de découvrir une nouvelle molécule, HBR, capable de déterminer dans les cellules souches du placenta une différenciation "pilotée". Ces cellules sont naturellement capables de se transformer en n'importe quel type de cellules humaines. Les résultats ont été publiés dans le Journal de Chimie Biologique américain.
Pour Carlo Ventura, directeur du laboratoire de biologie moléculaire et de bio-ingénierie des cellules souches de l'INBB, ces résultats sont prometteurs : "Jusqu'à présent les cellules souches introduites dans un tissu malade avaient tendance, à cause de leur grande capacité imitative, à copier les cellules qu'elles rencontraient par exemple des situations inflammatoires et devenant par conséquent inutiles à la guérison".
Le traitement des cellules souches du placenta avec la molécule HBR a révélé que "les cellules transplantées créaient de nouveaux vaisseaux coronaires qui se développaient en cellules cardiaques, entre autres, sans être à l'origine de phénomènes de rejet".
"Ces résultats pourraient ouvrir la voie aux transplantations hétérologues, c'est-à-dire entre donneurs et destinataires différents, de cellules souches", explique Carlo Ventura.
© genethique.org
Berlin soutient l'étude des cellules souches non-embryonnaires
BERLIN (Reuters) - Le gouvernement allemand annonce que cinq millions d'euros seront alloués en trois ans à la recherche sur des cellules souches non-embryonnaires
"Nous soutiendrons davantage ces projets de recherche qui visent à remplacer (...) les cellules souches embryonnaires par des cellules souches (...) produites à partir de cellules non-embryonnaires", a fait savoir lundi par voie de communiqué la ministre allemande de la Recherche, Annette Schavan.
Les cellules souches sont susceptibles de se transformer en cellules de plusieurs sortes, comme des globules sanguins, des cellules nerveuses, musculaires ou encore osseuses.
Selon les scientifiques, elles sont une piste prometteuse dans la recherche de traitements contre des maladies telles que le diabète ou la maladie de Parkinson et pourraient permettre de régénérer des tissus ou organes endommagés.
Les cellules extraites d'embryons âgés de quelques jours semblent être les plus prometteuses, mais la mort inévitable de l'embryon soulève des problèmes éthiques, notamment en Allemagne où le souvenir des expériences eugénistes du régime nazi est encore présent.
L'étude des cellules souches est sévèrement encadrée en Allemagne, où il est interdit de produire des cellules embryonnaires à partir de cellules souches créées avant 2002.
Les travaux sur des lignées de cellules créées après le 1er janvier 2002 sont interdits, afin d'éviter l'importation en Allemagne de cellules produites dans des laboratoires étrangers.
En juillet, un organisme chargé de conseiller le gouvernement allemand sur les questions éthiques avait recommandé un allègement de ces restrictions.
Selon le parti d'opposition des libéraux (FDP, centre-droit), ces restrictions handicapent les chercheurs allemands face à leurs concurrents internationaux.
En Grande-Bretagne, où les lois sont plus souples à ce sujet, les chercheurs ont été autorisés début septembre à créer des embryons hybrides humains-animaux, ou chimères.
Ces embryons, qui seraient à 99,9% humains et à 0,1% animaux, devront être détruits au plus tard 14 jours après leur création.
Une telle opération est interdite dans la plupart des pays, mais pourrait faciliter la production de cellules souches.
Première lignée française de cellules souches embryonnaires
La première lignée de cellules souches embryonnaires humaines vient d'être créée au sein de l'Institut André Lwoff (Inserm-CNRS-université Paris-Sud 11). Cette lignée, mise à la disposition de la communauté scientifique, est constituée de cellules souches qui ont évolué en cellules cardiaques, en cellules ayant des caractéristiques neuronales, ou encore en cellules précurseurs de cellules sanguines. Ainsi que l'exige un décret d'application la loi de bioéthique, elles ont pour origine un embryon, issu d'une fécondation in vitro, porteur d'une anomalie chromosomique non-viable et donné à la recherche par les deux parents. Elles pourraient servir à une médecine régénérative ou contribuer à la découverte de nouveaux médicaments.
AFP, 04/10
Des cellules souches embryonnaires humaines pour tester les médicaments
Trois groupes pharmaceutiques, leaders sur le marché européen, se sont associés avec le gouvernement britannique afin d’étudier l’utilisation des cellules souches embryonnaires pour tester leurs médicaments.
GlaxoSmithKline, Astrazeneca et Roche ont chacun investi 100 000 livres, le gouvernement britannique 750 000 livres, pour créer un consortium baptisé Stem Cells for Safer Medicine
Ce consortium est chargé de mettre en place le recours aux cellules souches embryonnaires humaines pour dépister les éventuels effets secondaires des nouveaux médicaments, avant les essais cliniques.
Cette démarche aura pour corollaire de diminuer le recours aux animaux dans les tests de médicaments…
© genethique.org
Laboratoire de recherche I-Stem
Après cinq années de combat, Marc Peschanski a créé et dirige désormais le laboratoire de recherche I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques). Neurobiologiste, il est le premier en France à avoir été autorisé à travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines. Voici deux semaines, la première lignée "française" de ces cellules souches a été créée par Annelise Bennaceur, Nelly Frydman et Gérard Tachdjian (Inserm). Le travail d'I-Stem consiste désormais à pousser ces cellules multipotentes à se différencier en tissus susceptibles de remplacer ceux qui ont été lésés par des maladies. I-Stem est le seul laboratoire au monde qui étudie les cellules souches afin de découvrir des traitements pour les maladies génétiques comme la mucoviscidose, les myopathies ou la maladie de Huntington. De jeunes chercheurs prometteurs partis à l'étranger sont revenus en France pour rejoindre Marc Peschanski et son laboratoire.
Libération, 16/10
Reprise communiqué de presse du 11 septembre 2007
LONDRES (AFP) - Le scientifique britannique créateur de la brebis Dolly, premier clone de mammifère obtenu à partir d'une cellule d'animal adulte, abandonne ses recherches sur le clonage au profit de la production de cellules souches sans embryon, a-t-il indiqué samedi au Daily Telegraph.
Le professeur Ian Wilmut du Roslin Institute d'Edimbourg (Ecosse) est à l'origine de la naissance le 5 juillet 1996 de la brebis Dolly, clone d'un animal adulte. Cette réussite, annoncée le 23 février 1997, lui a valu de vives critiques notamment de groupes religieux.
Mais il vient de changer son fusil d'épaule: il renonce à exploiter la licence obtenue il y a deux ans pour cloner des embryons humains afin de suivre les pas du Japonais Shinya Yamanaka, professeur à l'université de Kyoto, qui a créé des cellules souches à partir de morceaux de peau de souris sans embryon.
Le professeur Yamanaka serait parvenu à faire de même avec des cellules humaines, a indiqué le journal.
"J'ai décidé il y a quelques semaines de ne pas continuer dans le transfert de noyau (technique utilisée pour le clone Dolly)", a déclaré le professeur Wilmut au Daily Telegraph.
La recherche sur les cellules souches est une technique "plus facile à accepter socialement" tout en étant "extrêmement passionnante et étonnante", a-t-il expliqué.
Elle pourrait permettre de cultiver les cellules souches d'un patient puis de les utiliser pour réparer les dégâts causés par une maladie.
Selon certains scientifiques, le taux de succès de la méthode utilisée sur la brebis Dolly n'est pas assez élevé pour être utilisé sur les humains, en particulier compte-tenu de la difficulté à obtenir des ovules.
Les Etats-Unis ont limité les financements fédéraux pour la recherche sur les cellules souches et le président George W. Bush a apposé son veto sur un projet de loi qui avait pour but de développer cette recherche, au nom de la protection de la vie humaine.
En bref : des cellules souches sans les tumeurs
Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences
La semaine dernière, deux équipes annonçaient la production de cellules souches à partir de tissu dermique. Mais l’une des deux techniques employées conduisait à un fort risque de tumeur. La parade est déjà trouvée…
Décidément, les recherches concernant les cellules souches vont bon train. La semaine dernière un groupe de chercheurs américains et une équipe japonaise annonçaient en même temps la création de cellules souches à partir de peau humaine. Le pas était important puisque ces cellules étaient jusqu’ici récupérées sur des embryons.
Le principe consiste à reprogrammer les cellules en injectant quatre gènes qui, en quelque sorte, les reprogramment pour en faire des cellules totipotentes, c’est-à-dire potentiellement capables de se différencier ensuite en tout type cellulaire. Mais l’un des facteurs utilisés par l’équipe de Shinya Yamanaka, de l’université de Kyoto, le gène c-myc, est oncogène. Dans les expériences que ces chercheurs japonais avaient conduites l’an dernier chez la souris, ce gène générait une tumeur dans un cas sur cinq.
Cette semaine, le problème est annoncé résolu : la même équipe publie de nouveaux résultats, annonçant la production de cellules souches humaines, toujours à partir de tissu dermique, avec trois facteurs seulement, donc sans le néfaste c-myc.
Ce dernier n’était pas utilisé par l’équipe américaine de l’université de Wisconsin-Madison (James Thomson, Junying Yu et leurs collègues) mais leur technique reste encore à finaliser. Mais, semble-t-il, les progrès sont rapides. Rendez-vous la semaine prochaine ?
La recherche sur les cellules souches
L'équipe de Daniel Aberdam (unité Inserm 898, université de Nice-Sophia-Antipolis), associée à l'Institut israélien de technologie, a obtenu in vitro une population cellulaire exempte de deux des caractéristiques qui limitent l'utilisation des cellules souches embryonnaires à des fins thérapeutiques : leur croissance illimitée et la possibilité d'induire des proliférations tumorales. Afin de confirmer que ces cellules pourront être utilisées dans le cadre d'essais cliniques, des études de transplantation sont en cours. Par ailleurs, des biologistes américains ont annoncé avoir transformé, chez l'homme, des cellules germinales primordiales (CGP) en cellules souches ayant des caractéristiques proches de celles des cellules embryonnaires.
Reprise information presse du 29 novembre 2007 "Des chercheurs de l'Inserm réussissent à différencier des cellules précurseurs de nombreux tissus, de manière reproductible, à partir de cellules souches embryonnaires humaines"
Monde [Le] , 05/12/2007
"Reprogrammation" des cellules humaines
Une équipe du Children's Hospital de Boston est parvenue à redonner à des cellules humaines adultes les potentialités multiples de cellules souches embryonnaires, en employant une technique similaire à celle du professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Tokyo. Mais cette équipe a réussi à montrer que seuls deux gènes (OCT4 et SOX2) étaient indispensables lors de cette reprogrammation. Cette découverte pourrait permettre d'éviter d'utiliser le gène MYC qui entraîne un risque de cancer.
Dans une étude parue jeudi dans la revue Stem Cell, des scientifiques ont annoncé avoir mis au point une technique qui permettrait de créer des cellules souches embryonnaires humaines sans détruire l'embryon.
Les chercheurs ont extrait une cellule d'un embryon créé par fécondation in vitro et y ont inséré une protéine appelée laminine pour qu'elle préserve la pluripotence (c'est à dire la capacité à se différencier en n'importe quel tissu du corps humain) de cette cellule. Selon les chercheurs, cette manipulation n'aurait pas affecté l'embryon qui se serait développé normalement.
© genethique.org
Premier symposium international sur les cellules souches embryonnaires humaines
Marc Peschanski (Inserm 861, directeur de l'I-Stem, Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques) était l'un des principaux organisateurs de ce symposium. Dans un entretien au Quotidien du médecin, il estime que cette réunion a été un succès. Selon lui, la grande nouveauté est la multiplication des domaines d'applications des cellules souches embryonnaires. En plus d'une uttilisation en thérapie cellulaire, elles permettent "la production de virus à des fins vaccinales, la production de protéines recombinantes (en particulier d'anticorps), le criblage de composés thérapeutiques, la modélisation de maladies...", et présentent par rapport aux cellules habituellement utilisées dans ces applications "la caractéristique d'être immortelles, sans être manipulées, et sans être pathologiques". En outre, Marc Peschanski estime que le débat éthique sur ces cellules est "absolument nécessaire", qu'il doit être ouvert à tous, et "se construire à partir de données réelles".
Reprise information presse du 21 janvier 2008 "Le premier Congrès International sur les Cellules Souches Embryonnaires Humaines à Evry du 31 janvier au 2 février 2008."
Des connexions neuronales nouvelles peuvent réparer un cerveau lésé après un traumatismeMonde [Le] , 02/04/2008
Une équipe franco-australienne, dirigée par Rachel Sherrard (université Paris-VI et CNRS), a montré qu'il était possible de réparer un cerveau après une lésion cérébrale. Les chercheurs ont créé chez des rats, grâce au peptide baptisé BDNF (Brain derived neurotrophic factor) des connexions neuronales nouvelles, et ciblées, qui ont permis la récupération de fonctions motrices et spatiales. Le BDNF pourrait permettre de traiter les maladies neurodégénératives.
Du cortex cérébral a été fabriqué in vitro à partir de cellules souches
LE MONDE | 18.08.08 | 15h22 • Mis à jour le 18.08.08 | 19h07
Les investissements effectués dans la recherche sur les cellules souches se traduisent en résultats de plus en plus spectaculaires, à un rythme toujours plus rapide. Quelques jours après la création in vitro de neurones moteurs issus de cellules de peau de personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative et la constitution de lignées de cellules souches porteuses des stigmates d'une dizaine d'affections de diverses origines (Le Monde des 2 et 10 août), une nouvelle étape vient d'être franchie : des chercheurs sont parvenus à fabriquer in vitro du cortex cérébral, à partir de cellules souches embryonnaires de souris.
L'équipe de biologistes dirigée par Pierre Vanderhaeghen et Nicolas Gaspard (Université libre de Bruxelles), travaillant en collaboration avec le docteur Afsaneh Gaillard (université de Poitiers, CNRS), présente ces résultats, dimanche 17 août, sur le site de la revue Nature. Mieux encore, les cellules nerveuses corticales ainsi créées ont ensuite été greffées chez des souriceaux et se sont connectées de façon appropriée avec le système nerveux central du receveur. Les auteurs de cette première estiment qu'elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche sur les affections neurologiques qui trouvent leur origine dans différents dysfonctionnements du cortex cérébral humain.
Le cortex est la structure la plus complexe du cerveau des mammifères. Chez l'homme, les cellules qui constituent ce tissu cérébral sont impliquées dans les plus fréquentes des maladies neurologiques, neurodégénératives, neurovasculaires et psychiatriques. Les auteurs de la publication de Nature ont mis au point une technique novatrice. Ils ont, dans un premier temps, démontré que des cellules souches multipotentes prélevées à un stade précoce du développement embryonnaire pouvaient être aisément transformées in vitro dans les différentes catégories de cellules qui constituent le cortex cérébral. "Nous sommes parvenus à ce résultat au moyen d'un procédé ridiculement simple en n'agissant pratiquement pas, et ce de manière quelque peu paradoxale, sur le milieu de culture des cellules embryonnaires", explique Pierre Vanderhaeghen.
Bien que créées en dehors du cerveau, ces cellules apparaissent alors fonctionnelles et ressembler en tout point aux neurones du cortex. Cette observation a été expérimentalement confirmée : la greffe de ces neurones dans des cerveaux de jeunes souris a bien pris. "Une telle "corticogenèse" in vitro constitue un outil novateur pour la recherche pharmaceutique et médicale, souligne Pierre Vanderhaeghen. Pour la première fois, nous avons accès à une source illimitée et hautement fiable de neurones spécifiques du cortex, qui peuvent être utilisés pour modéliser les maladies neurologiques et tester de nouveaux médicaments."
Les auteurs de cette publication ajoutent que leur méthode pourra par ailleurs constituer une alternative à certaines expérimentations animales ou humaines. A plus long terme, ce travail ouvre la perspective de greffes intracérébrales visant à lutter contre les différentes affections ayant pour siège le cortex.
"Cette publication est très intéressante à bien des égards, estime le docteur Hervé Chneiweiss, directeur du laboratoire plasticité gliale du Centre Paul-Broca (Paris). Il importe toutefois de préciser que le milieu de culture qui a été utilisé n'a rien de "ridiculement simple". C'est un milieu désormais considéré comme classique et dénommé N2, mis au point par Gordon Sato en 1979. Il visait déjà à faire pousser des neurones foetaux de souris."
Pour le docteur Chneiweiss, ce milieu de culture diffère des milieux de prolifération de cellules souches in vitro, qui contiennent généralement du sérum de veau foetal ou des facteurs moléculaires de croissance. A ce titre, il pourrait à terme faciliter le passage à des essais cliniques expérimentaux chez l'homme. "Ce qui me surprend en fait le plus dans ce travail, confie le docteur Chneiweiss, ce sont les expériences de greffe. Voir, comme le montre cette publication, des axones pousser sur de telles distances et sur une période de quatre semaines seulement ne peut pas ne pas étonner." "Mais attention, prévient-il, l'expérience porte sur la souris et, pour diverses raisons techniques, ces résultats ne peuvent être immédiatement transposables à l'homme."
Jean-Yves Nau
Source : http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/08/18/du-cortex-cerebral-fabrique-in-vitro-a-partir-de-cellules-souches_1084950_3244.html
en résumer, pour ceux qui ne peuvent pas regarder, un chercheur français annonce un essais sur l'homme a l'aide de cellules souches embryonnaire dans 6 mois sur une lesion de moelle epiniere aux etats unis.
Des cellules souches ont été produites sans embryonFigaro [Le] , 04/04/2009
Le biologiste américain James Thomson, de l'Université de Madison (Etats-Unis), a réussi à créer, grâce à un plasmide, des lignées cellulaires humaines à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi), sans utiliser d'embryons humains. Selon Michel Pucéat, directeur de recherche à l'Inserm, il s'agit "d'une avancée importante. Les CSPi ont l'avantage de pouvoir être dérivées de n'importe quel patient dont nous désirons étudier la pathologie". En outre, elles ne présentent pas de risque de rejet, et il est possible de les produire sans employer un vecteur viral, ce qui les rend accessibles à de nombreux laboratoires. Mais Michel Pucéat précise qu'avant qu'elles puissent remplacer les cellules souches embryonnaires en médecine régénérative, "il faudra vérifier (leur) stabilité et leur capacité à se différencier in vivo puis une fois dans l'organisme."
Un point de vue sur la recherche sur les cellules souchesTribune [La] , 08/04/2009
Dans une chronique, Laurent Alexandre, docteur en médecine, estime que "malheureusement, la réforme de la loi de bioéthique risque fort d'être envisagée selon le seul axe éthique, en oubliant les enjeux industriels qui s'avèrent majeurs". Selon lui, "au nom des bons sentiments", la France et l'Europe pourraient prendre "un retard irrattrapable" dans les technologies du vivant. Il affirme que "l'avance française dans le domaine de la génomique a été volontairement détruite, pour d'obscures raisons bureaucratiques, par les instituts publics de recherche vers 1993-1995". D'après Laurent Alexandre, "nous ne pouvons laisser l'avenir de nos enfants entre les mains des partisans du mouvement "Décroissance, frugalité et écologie", sauf à accepter notre vassalisation par les puissances montantes de l'Asie".
Années 2010: les cellules souches miracles, enfin?
(...)
La colonne vertébrale
De ce côté, essais cliniques interrompus. En janvier 2009, on croyait que des cellules souches neurales (du mot neurone) seraient les premières à être implantées chez des humains —des gens souffrant de paralysie à la suite d'un accident de la colonne vertébrale. Mais en août, l’autorité américaine (FDA) a ordonné l’arrêt des tests cliniques. Il fut par la suite révélé que des kystes étaient apparus chez certains des animaux testés par la compagnie pharmaceutique Geron. Comme ces kystes ne se sont pas répandus au-delà des régions endommagées de la colonne vertébrale, Geron espère pouvoir reprendre les tests en septembre 2010.
(...)
La manipulation cellulaire : les thérapies du futur
Trois sujets survolés: Sclérose en plaque, traitements du cancer en Chine et les cellules bactériennes synthétiques. Un petit vidéo accompagne le reportage.
Édito : des organes artificiels à partir de cellules souches en 2020 ?
(...)
A la lumière des avancées extraordinaires intervenues depuis 10 ans dans la compréhension et l’utilisation des cellules souches, d’origine embryonnaire ou non, il ne fait aujourd’hui plus de doute que les thérapies cellulaires vont, d’ici 10 ans, révolutionner la médecine en ouvrant la possibilité de régénérer et de réparer des tissus et des d’organes détruits ou lésés.
(...)
Des parlementaires veulent faciliter la recherche sur les cellules souches
(AFP) – Jeudi 08 juillet 2010
PARIS — Un rapport parlementaire paru mercredi veut promouvoir la recherche sur les cellules souches embryonnaires en France en proposant d'autoriser la recherche fondamentale, tout en gardant un encadrement ferme.
Un nouveau projet de loi sur la bioéthique doit être déposé dès que possible pour éviter un vide juridique en février 2011 sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires, ont affirmé les députés Alain Claeys (PS) et Jean-Sébastien Vialatte (UMP).
Si la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, devait ne pas déposer ce projet de loi à temps, les deux députés, qui présentaient un rapport sur le sujet, se sont dit prêts à faire une proposition de loi.
La loi sur la bioéthique du 6 août 2004, en instance de révision, a mis en place un régime d'interdiction avec dérogation pour la recherche sur les cellules souches, en application d'un moratoire qui vient à échéance en février 2011. Si la révision de la loi n'est pas adoptée d'ici là, plus aucun nouveau projet de recherche ne pourra être autorisé par l'agence de Biomédecine, l'autorité de régulation.
L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst) s'oppose dans son rapport sur certains points aux conclusions de la mission d'information parlementaire sur la loi de bioéthique dont le rapporteur était le député UMP Jean Léonetti.
L'Office propose en particulier de passer du régime dérogatoire à un système d'autorisation sous condition. "Ce serait plus clair, plus simple et pas laxiste", affirme Alain Claeys. "Dans le moratoire on a fait porter la responsabilité aux chercheurs, là nous prenons nos responsabilités et fixons un encadrement".
Il remet également en cause l'obligation que les recherches soient forcément à visée thérapeutique, comme le prévoit actuellement la loi. "Aujourd'hui on est encore très loin des essais thérapeutiques pour les cellules souches embryonnaires. Il ne faut pas se leurrer et se priver de recherches fondamentales", affirme Jean-Sébastien Vialatte.
Le rapport recommande également de faciliter les recherches sur les cellules souches issues du cordon et du sang du cordon en mettant en place une infrastructure de collecte et d'information sur le sujet.
Le financement public suspendu
Un tribunal fédéral de Washington a bloqué provisoirement le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, en attendant qu'une cour statue sur le fond. La décision, rendue lundi, constitue un revers pour le président Obama, qui s'était personnellement impliqué dans ce dossier.
Dans une décision de 15 pages, le juge Royce Lamberth a donné raison en référé aux plaignants - des associations chrétiennes - qui avaient saisi la cour du dossier en juin dernier. Elles avaient argué que l'embryon est déjà un être humain à part entière. Selon elles, l'État ne peut donc pas financer des recherches provoquant sa destruction, même si c'est dans le but de sauver d'autres vies.
Pour la suite de l'article, suivez le lien: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml)
Le Financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires vient d'être suspendu aux États-Unis.CiterLe financement public suspendu
Un tribunal fédéral de Washington a bloqué provisoirement le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, en attendant qu'une cour statue sur le fond. La décision, rendue lundi, constitue un revers pour le président Obama, qui s'était personnellement impliqué dans ce dossier.
Dans une décision de 15 pages, le juge Royce Lamberth a donné raison en référé aux plaignants - des associations chrétiennes - qui avaient saisi la cour du dossier en juin dernier. Elles avaient argué que l'embryon est déjà un être humain à part entière. Selon elles, l'État ne peut donc pas financer des recherches provoquant sa destruction, même si c'est dans le but de sauver d'autres vies.
Pour la suite de l'article, suivez le lien: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml)
Source: Radio Canada
Date: 23 aout 2010
G.
Prix Balzan 2010: du théâtre aux cellules souches
Un Allemand, un Italien, un Japonais et un Brésilien sont les lauréats 2010 de la prestigieuse fondation Balzan, basée à Milan et Zurich. Chacun des gagnants reçoit un million de francs.
Comme chaque année, les prix distinguent quatre domaines scientifiques et culturels: l'Allemand Manfred Brauneck se voit récompensé dans la catégorie histoire du théâtre, l'Italien Carlo Ginzburg pour l'histoire européenne entre 1400 et 1700, le Japonais Shinya Yamanaka dans la recherche sur les cellules souches et le Brésilien Jacob Palis en mathématiques.
La Fondation Balzan exige que la moitié du montant reçu par les lauréats soit destinée au financement de projets de recherche menés «de préférence» par de jeunes spécialistes et chercheurs.
Les prix Balzan figurent parmi les plus prestigieux au monde, tant par leur montant que leur valeur scientifique. La fondation a été créée en 1956 à Lugano par Lina Angela Balzan, fille du journaliste et industriel italien antifasciste Eugenio Balzan (1874-1953) qui s'était réfugié au Tessin pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Les prix seront remis le 19 novembre prochain à Rome par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano.
Quadriplegic Donkey Walks Again with Adult Stem Cells Published: December 15th, 2010 | Source: frcblog.com (http://www.frcblog.com/2010/12/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells/) | Leave a Comment (http://www.thescizone.com/news/10330/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells#respond) Eli the donkey provides another example from the animal world of the success of adult stem cells (http://www.thescizone.com/tag/stem-cells). On May 13, 2010 Eli was attacked by a stablemate twice his size. The trauma led to swelling of his spinal cord (http://www.thescizone.com/tag/spinal-cord), and rapid progression of weakness in his front end and hindquarters. The veterinarians treating Eli also got the opinion of Dr. Mike Kistler of Cortez, Colorado, a senior member of the American Society of Neuroradiology with more than 25 years of experience in human spinal trauma. Dr. Kistler noted that “In a human, a comparable injury would have been sustained by diving into shallow water, and the majority of those injuries would have a poor prognosis, with paralysis (http://www.thescizone.com/tag/paralysis).” Kistler’s interpretation of the MRI results was that Eli’s spinal cord had suffered significant bruising and circulation damage, and that the prognosis was poor. Because an equid’s overall health declines when it cannot stand, he felt Eli most likely would not survive his injury or its complications. By May 24, Eli lay paralyzed in all four limbs and could not lift his head; he’d developed pneumonia and was unable to maintain his body temperature, even with supportive care, and was on the verge of death.
But Eli was under the care of Doug Herthel, D.V.M., who is a pioneer in the veterinary use of adult stem cells. He has treated more than 5,000 horses with good results, though the majority have been for tendon and ligament injuries. He opted to treat Eli with adult mesenchymal stem cells. With the little donkey’s life hanging by a thread, there was no time to harvest and process stem cells from Eli’s own bone marrow, so Herthel used donor adult stem cells that had been banked from the bone marrow of a Thoroughbred racehorse. Within 48 hours, Eli improved and began to show some movement. Eli received additional treatments (http://www.thescizone.com/tag/treatments) of the adult stem cells.
Herthel says:
“Mesenchymal stem cells can selectively target injured tissue and promote functional recovery. They can be attracted to damaged tissue by chemical signals released from damaged cells.”
On July 31, attendants found Eli standing in his stall. According to Herthel:
“We couldn’t figure out how he got up. So we went back and looked at the[intensive care unit] video, and we saw him get up on his own. It wasn’t pretty, but he got up, and that’s what counts. After that third treatment, he just got better and better, and his muscle mass came back.”
Chirurgie
Les études cliniques sur la thérapie des cellules souches de la moelle épinière seraient désormais envisageables
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm)
Une équipe du Centre de Neurosciences Krembil a apporté des preuves significatives permettant d'envisager le transfert des études sur les cellules souches de laboratoire vers des essais cliniques dans le cas de blessures de la moelle épinière.
Les blessures de la moelle épinière sont encore très difficiles à traiter. En effet, malgré les récentes possibilités d'interventions chirurgicales, d'utilisation de nouveaux médicaments et les progrès des programmes de réhabilitation, les dommages créés au niveau cellulaire restent irréversibles. La médecine régénératrice basée sur les cellules souches est une technique qui pourrait permettre de contrecarrer cette irréversibilité par la création de nouvelles cellules et de nouvelles connexions nerveuses. Malgré tout, cette technologie qui apporte beaucoup d'espoir pour les patients atteints de dommages à la moelle épinière dépasse rarement le stade du laboratoire.
Grâce à leurs récents travaux, l'équipe torontoise soutient que la science a atteint ses limites en ce qui concerne les tests effectués en laboratoire et sur les animaux; elle affirme que l'intervention sur des corps humains à grande échelle est maintenant nécessaire afin de faire progresser significativement la recherche. Quatre arguments principaux pour accroitre et élargir les essais cliniques sont avancés:
- Plus d'une douzaine d'études cliniques concernant les blessures de la moelle épinière ont été accomplies, sont en cours de réalisation ou sont sur le point de démarrer ;
- Aucune expérience en laboratoire ne pourra remplacer les conditions réelles des patients, pas même des études préliminaires sur des animaux.
- Il existe des études précliniques importantes et des études de sécurité cliniques dont la qualité et la fiabilité sont suffisamment satisfaisantes pour justifier une translation immédiate en milieu clinique.
- Des avancées concrètes en neuroscience régénérative ne sera possible que par une approche scientifique alliant recherches précliniques d'excellence et tests éthiques rigoureux menés en milieu clinique.
Des cellules souches utilisées pour reconstruire la thyroïde d'une sourisle lien: http://www.paris-normandie.fr/article/le-docteur-vous-repond/des-cellules-souches-utilisees-pour-reconstruire-la-thyroide-dune-sou (http://www.paris-normandie.fr/article/le-docteur-vous-repond/des-cellules-souches-utilisees-pour-reconstruire-la-thyroide-dune-sou)
Des chercheurs de l'Université Libre de Bruxelles sont parvenus à créer artificiellement des neurones. Une avancée scientifique qui pourrait permettre à l'avenir d'envisager de réparer les cerveaux endommagés.
Les scientifiques sont parvenus à transformer des cellules souches provenant de peau humaine en cellules nerveuses cérébrales, relate L'Avenir.
Ces neurones, dont le processus de développement naturel a été recréé par les chercheurs, ont ensuite été intégrés dans un cerveau de souriceau, afin d'observer comment le corps de l'animal réagissait.
"Les neurones humains transplantés s'intègrent de façon efficace dans le cerveau de la souris et peuvent même se connecter avec lui de façon fonctionnelle", affirment les chercheurs, qui peuvent être fiers de leur découverte, puisqu'elle a éré relayée dans la grande revue scientifique Neuron.
Cette expérience réussie ouvre la porte à de nouveaux progrès en matière de neurologie. "À beaucoup plus long terme, le succès des expériences de transplantation suggère des nouvelles voies d'approche dans la réparation du cerveau endommagé ou en dégénérescence", ont expliqué les chercheurs de l'ULB.
Des cellules souches de la moëlle épinière spécifiquement destinées aux plaquettes sanguines
Une équipe de chercheurs anglais vient de mettre en évidence des cellules souches de la moëlle épinière spécialement affectées à la production de plaquettes sanguines chez les souris. Les plaquettes sont des éléments indispensables de notre sang. C'est grâce à elles que le sang peut coaguler et que la cicatrisation est possible. Avec une durée de vie de seulement quelques jours, les dons de plaquettes sont compliqués et peu avantageux. Une équipe de chercheurs anglais vient de mettre en évidence les cellules souches à leur origine chez les souris, ouvrant la voie à des synthèses in vitro, ou même in vivo, chez les patients sous traitement chimio-thérapeutique.
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html (http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html)
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Georges, je me demande si le journaliste n'a pas confondu "moelle épinière" et "moelle osseuse"...
Création d’un mini-cerveau à partir de cellules souches…
Des chercheurs autrichiens auraient réussi à fabriquer in vitro un cerveau de la taille d’un petit pois à partir de cellules souches. C’est ce que révèle une étude publiée dans la dernière édition de la revue Nature.
Deux chercheurs récompensés pour leurs travaux sur la paraplégie
Le Prix Schellenberg, qui récompense les travaux de chercheurs sur la paraplégie, a été remis mercredi soir à Genève à deux chercheurs, venus d’Italie et de Hollande. Les deux lauréats se partagent 150 000 francs pour financer leurs recherches
La Fondation internationale pour la recherche en paraplégie (IRP) a remis, mercredi soir à Genève, le Prix Schellenberg 2013, doté de 150 000 francs. Deux lauréats partagent cette distinction: les chercheurs hollandais Joost Verhaagen (Institut néerlandais de neuroscience) et italien Tommaso Pizzorusso (Institut des neurosciences), qui ont fait progresser la compréhension des mécanismes bloquant ou activant la régénération de la moelle épinière après une lésion.
Le laboratoire de Joost Verhaagen cherche à stimuler la repousse des axones, sortes de câbles qui permettent aux neurones de communiquer entre eux ou de commander les muscles. «Nous cherchons à activer ou inhiber la sécrétion de molécules, qui, comme des panneaux de signalisation routière, vont permettre une repousse des axones coupés lors d’un accident», explique le scientifique.
Avancée rapide des travaux
Les travaux des deux chercheurs sont complémentaires puisque Tommaso Pizzorusso étudie lui aussi ces molécules. Mais le chercheur italien s’intéresse de son côté à leur rôle dans la plasticité cérébrale, constante adaptation des connexions neuronales à la base de la mémorisation. Une collaboration a été établie entre leurs laboratoires pour étudier le rôle de la «sémaphorine 3a», sorte de feu rouge bloquant la croissance des axones.
L’an passé, l’IRP avait récompensé une recherche très appliquée. Andreas Steck, président du comité scientifique de l’IRP, explique le choix des lauréats pour 2013: «Nous avons voulu primer des chercheurs du domaine fondamental car leur travail est primordial pour l’avancée de la recherche. Au vu de l’avancée rapide de ces travaux, nous aurons sans doute des résultats très importants dans les années qui viennent.»
Gyzmo,
l’erreur vient du fait l'auteur a mis des "é" dans le lien de son article. Et le "é" est remplacé automatiquement par un code. J'ai essayé manuellement de le corriger mais je n'y suis pas parvenu.
Je vais devoir faire appel à Snowden.
G.
Découverte : un nouveau type de cellules souches pluripotentes
Date : 27 avril 2010
Une équipe de chercheurs menée par le professeur Mari DEZAWA de l’université du Tohoku est parvenue à isoler et à cultiver un nouveau type de cellules souches pluripotentes, présentes dans la peau et la moelle osseuse des adultes. Baptisées MUSE (pour Multilineage-differentiating Stress Enduring Cells), ces cellules semblent avoir des propriétés particulièrement intéressantes pour de futures applications thérapeutiques.
Une cellule souche pluripotente est capable de proliférer et de se différencier en des types variés de cellules. Jusqu’à présent, on connaissait deux types majeurs de cellules souches pluripotentes : les cellules souches embryonnaires, dont l’utilisation fait l’objet de controverses éthiques, et les cellules souches pluripotentes induites, découvertes en 2007 par le professeur YAMANAKA de l’université de Kyoto et reprogrammées à partir de cellules somatiques adultes.
Découvertes par erreur
Les chercheurs ont par erreur mis en contact des cellules de peau humaine avec un enzyme capable de les dissoudre, mais ils ont constaté que certaines de ces cellules ont survécu. En les examinant, ils se sont aperçus que les cellules survivantes possédaient des marqueurs caractéristiques des cellules souches pluripotentes connues. Lorsque ces cellules ont été implantées à des souris, elles se sont différenciées selon l’endroit de la greffe en cellules nerveuses, en cellules musculaires, en cellules hépatiques...
Un taux de prolifération moins important
Selon l’équipe de recherche, les MUSE sont relativement rares (1 cellule sur 5000 dans la moelle osseuse). Par ailleurs, comparées aux deux autres types de cellules souches pluripotentes, les MUSE semblent avoir un taux de prolifération moins important ; contrairement aux cellules embryonnaires ou iPS qui peuvent se multiplier indéfiniment, elles ont cessé de se diviser au bout de deux semaines. En revanche, elles paraissent présenter moins de risques : des rats à qui ont été implantées des MUSE au niveau des testicules n’ont pas développé de tumeurs après six mois d’observations ; des cellules souches embryonnaires implantées au même endroit sont devenues cancéreuses au bout de huit semaines.
Les MUSE représenteraient donc une nouvelle possibilité très prometteuse pour le développement de la médecine régénératrice.
Rédacteur : Jean-Baptiste BOURDIN
Origine : BE Japon numéro 536 (23/04/2010) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63123.htm (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63123.htm)
Source : http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3601/decouverte-un-nouveau-type-de-cellules-souches-pluripotentes/ (http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3601/decouverte-un-nouveau-type-de-cellules-souches-pluripotentes/)
(https://ci6.googleusercontent.com/proxy/bm1PVYPYbJzZU0jTxFRBP41uAKTtesZD3RFVXJNWxWStCWobzo3-RLzb2Bp3010HYjjI8CFSgf6TNcohKmH6ChihKf75qzstf1pAdK4hX8GsdDjVGxIvpA0kR5Ao=s0-d-e1-ft#http://santenatureinnovation.com/imgStore/Banniere-LettreDuPrJoyeux.jpg) La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. [/color]Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODF8aHR0cDovL2VkaXRpb25zLnNhbnRlbmF0dXJlaW5ub3ZhdGlvbi5jb20vMTk5MTg3Lz9lbWFpbD1QSUVSUkUuRFVSRVQ1JTQwd2FuYWRvby5mciZhbXA7dXRtX3NvdXJjZT1MUEomYW1wO3V0bV9tZWRpdW09TmV3c2xldHRlci1ncmF0dWl0ZSZhbXA7dXRtX2NhbXBhaWduPTIwMTQxMi0zMC1jZWxsdWxlc19zb3VjaGVz./AQ/3iUZ) (vous pouvez vousdésinscrire en vous rendant ici (http://service.sante-nature-innovation.fr//unsubscribe.php?mid=35102&cid=1243266&oid=17&sid=38192&vid=K5rNZu&r=MC)).
Que faut-il penser des cellules souches ?Un important business se construit autour des cellules souches. Des brevets sont en cours. Des compléments alimentaires coûteux faciliteraient la formation, « la sécrétion, la circulation, la migration de ces cellules jusqu’aux tissus et organes y compris la peau ». Que faut-il en penser aujourd’hui, en sachant que les informations actuelles sont susceptibles d’évoluer ? Que sont et à quoi servent les cellules souches ? Ces compléments qui les stimuleraient sont-ils vraiment utiles ? Si la réponse est positive, sont-ils nécessaires chez les bien-portants pour qu’ils ne tombent pas malades ? Et chez les patients atteints de cancer, en cours de traitement ou dans les années de surveillance, les cellules souches sont-elles vraiment utiles pour éviter la récidive ? Les questions sont si nombreuses que nous les traiterons en deux lettres successives. Cette première lettre explique les fondamentaux à connaître pour comprendre les cellules souches. La semaine prochaine, je traiterai de façon plus précise des espoirs thérapeutiques, c'est-à-dire de guérison, liés aux cellules souches, y compris ce que vous pouvez faire aujourd'hui, dans votre vie quotidienne, pour mieux profiter du potentiel de régénération de ces cellules qui sont en vous. Qu'est-ce qu'une cellule souche ?Nous avons vu dans une lettre précédente le feu d’artifice des cellules de notre corps qui ont des durées de vie fort différentes. Les globules blancs vivent une semaine, les rouges 120 jours, les cellules de l’estomac une année comme celles du foie, celles de l’intestin 2 à 5 jours, 2 à 3 mois pour la prostate, 10 ans pour les cellules des os… Cette symphonie cellulaire en permanente évolution peut nous amener à un siècle de vie, peut-être plus, avec ses joies et ses misères de santé. Remarquons au passage que nous ne sommes vraiment conscients de notre santé que lorsque nous tombons malade. Un ami me disait « j’ai compris à quoi servaient ma main droite et mes dix doigts seulement lorsque j’ai dû être plâtré ». On peut en dire autant de chacun de nos organes. Quand chaque cellule a fini sa vie, elle entre en apoptose [1], comme nous y entrerons certainement centenaire ou plus, si nos conditions et modes de vie sont ajustés à notre propre biologie. Une cellule souche est une cellule originelle capable de se multiplier, elle appartient à un organisme en construction, animal, humain ou végétal qui devient multicellulaire. Elle est à l’origine indifférenciée (ne ressemble à aucune cellule particulière). Elle peut donc se différencier en cellules distinctes pour construire l’organisme dans lequel elle évolue et appartenir à tel ou tel tissu ou organe du vivant. Les chercheurs parlent d’« échafaudages » qui maintiennent les cellules en place. Au tout début de notre vie, quand le spermatozoïde de notre père a rejoint l’ovule de notre mère (dans le corps maternel ou dans une éprouvette), nous sommes la première cellule souche embryonnaire, apte à devenir progressivement un organisme tout entier qui s’échafaude jour après jour. Cela est vrai pour les plantes, pour les animaux, cela est vrai aussi heureusement pour l’homme. Les cellules souches embryonnaires (CSE) et la croissance embryonnaireL’œuf humain puis l’embryon est porteur de cellules immatures capables de se transformer en n’importe quel tissu de l’organisme. On parle de cellules souches embryonnaires (CSE). C’est le petit corps embryonnaire qui en possède le plus. Elles sont dites totipotentes, issues des premières divisions de l’ovule fécondé, devenu œuf humain. Les cellules jusqu’au 8e jour de vie sont capables de s’orienter vers tous les types cellulaires de l’organisme, individu en construction selon ses besoins. Evidemment, de nombreuses molécules fabriquées par l’embryon, en particulier hormones et facteurs de croissance, sont nécessaires à cette construction. La maman envoie par le cordon ombilical les matériaux nécessaires qui viennent de son alimentation et ont traversé sa barrière intestinale. Par voie sanguine, ils traversent la plaque du placenta pour aider l’enfant à se construire, lequel – ne l’oublions pas – a un groupe sanguin différent de celui de sa maman. – Au fur et à mesure de la croissance, après le 8e jour, les CSE perdent leur totipotence et deviennent pluripotentes. Elles se transforment ensuite en cellules du sang, cellules nerveuses, cartilagineuses et osseuses, cardiaques, urinaires, digestives, cutanées, musculaires… participant activement à la construction du fœtus et du futur bébé à naître. Les effets délétères de certains traitements pris par la mère pendant la croissance embryonnaire nous ont indirectement beaucoup appris quant à la construction embryonnaire et fœtale. Par exemple, le désastre de la Thalidomide [2]. Ce «médicament utilisé durant les années 1950 et 1960 comme sédatif et antinauséeux, notamment chez les femmes enceintes » s’est révélé être un médicament anti-angiogénique – donc antifacteur de croissance –, bloquant la construction de vaisseaux des membres. D’où les arrêts de construction d’un membre pendant la vie intra-utérine. Ainsi sont nés des enfants sans membres ou avec des membres très courts. Un seul comprimé pris au début de la grossesse suffisait à causer des dommages irréversibles aux embryons. Il faut donc toujours être prudent avec les médicaments, surtout chez une femme enceinte aussi bien que chez un couple (père-mère) qui prépare une grossesse. Trop souvent, les médicaments n’ont pas été correctement testés chez l’animal, d’abord au plus proche de l’homme, et encore plus avec les manipulations génétiques. C’est malheureusement trop souvent ce qui se passe avec les nouvelles molécules qui sont testées de plus en plus chez le petit animal très éloigné de l’humain, et aussi chez l’humain avec trop souvent le feu vert des comités d’éthique. – Le retour en arrière des CSE devenues matures Les chercheurs nous ont appris assez récemment que toute CSE en cours de transformation en cellule mature est capable – dans des conditions très spéciales de laboratoire – de revenir en arrière en perdant sa différenciation pour redevenir une cellule souche. On induit cette transformation. Il s’agit de iCSE (CSE induites). Evidemment, utiliser de telles cellules pose aux scientifiques des problèmes éthiques majeurs, car pour les exploiter, on est obligé de détruire l’embryon humain qui possède tout le potentiel d’une personne humaine. Que faire : accepter de détruire ou se le refuser par respect de la personne humaine dans ses débuts ? Le doute a été instauré par les scientifiques eux-mêmes poussés par les politiques. En 1983, le premier président duComité consultatif national d’éthique des sciences de la vie et de la santé, le Pr Jean Bernard (1907-2006) a été nommé par le président de la République. Le célèbre hématologue fit rapidement un distinguo subtil et dangereux entre lapersonne potentielle, l’embryon, et la personne humaine née d’un corps féminin. Ce distinguo fait que la personne potentielle [3] ne serait pas encore humaine. Pourtant si c’est un amas cellulaire, il ne faut pas oublier qu’il a tout le potentiel pour devenir un beau vieillard centenaire. Est-il alors une personne, ou n’est-il personne ? – Les scientifiques se disputent encore sur ce sujet. Pourtant, l’homme de la rue trouve très vite la solution. En effet , quelle différence y a-t-il entre la première cellule que nous avons tous été et toutes les étapes de notre vie, œuf humain 7 jours, embryon 2 mois, fœtus 4 mois de plus [4], puis enfant viable dès le 6e mois de grossesse, et enfin l’enfant né qui se développe jusqu’au plus grand âge ? Evidemment, si l’on considère que l’embryon n’est pas une personne humaine, on s’en sert comme objet d’expérience et cela peut durer toute la vie. C’est ce que certains ont en tête. Ils oublient les expérimentations réalisées par les zélateurs du national-socialisme allemand sur les juifs, les handicapés, les prisonniers… et aussi en Amérique sur des condamnés à mort. Ceux qui acceptent ce point de vue considèrent d’abord la dépendance de l’œuf ou embryon humain : il a besoin évidemment d’un corps maternel pour se développer. Cette dépendance qui dure le temps de la grossesse et toute la petite enfance, on la retrouve différemment au grand âge. Pour moi comme pour beaucoup de mes collègues qui n’osent pas trop s’exprimer sur ce sujet, l’être humain, quel que soit son âge et son état, ne peut être objet d’expérience ou de marchandisation. N’oublions pas que nous sommes dépendants tout autant, mais de manière différente, les trois premiers jours de notre vie que les trois derniers. – Les risques de cancer après implantation de cellules souches embryonnaires Les chercheurs nous apprennent aussi que ces cellules embryonnaires, redevenues souches, implantées dans un organisme d’enfant ou d’adulte, ont un grand potentiel de cancérisation. Voilà le problème, pour l’instant non résolu, l’obstacle majeur. Malgré les multiples réticences éthiques, de nombreux laboratoires dans le monde ne se sont pas gênés pour avancer dans ce sens chez l'humain – toujours en quête d’un prix Nobel ! Avec des moyens importants, ils ont utilisé les CSE et n’ont obtenu aucun résultat probant en matière de santé publique, pas plus chez l’animal que chez l’homme. Nous ne pouvons pas croire qu’il soit plus coûteux d’utiliser des CSE animales plutôt que celles d’origine humaine que certains veulent à tout prix récupérer d’embryons congelés dits « sans projet parental » qui seraient gratuitement « donnés » à la science pour faire n’importe quoi ! L’homme n’est pas un animal même si ce dernier aura bientôt des droits ! La science a donc ses propres limites. Elles rejoignent l’éthique, c’est-à-dire le respect de la personne humaine avec laquelle on ne peut pas faire n’importe quoi. Des cellules souches adultes (CSA) : des découvertes récentesC’est en 1981 que l’on a découvert des cellules souches dans un corps animal adulte, la souris, et en 1998 chez l’homme. Un corps adulte continuerait donc à fabriquer des cellules souches que les chercheurs sont parvenus à prélever, isoler et mettre en culture. Les travaux des chercheurs ont été à l’origine de prix Nobel en cascade. – Le prix Nobel de médecine 2007 pour la découverte des cellules souches adultes Chez l’animal, c’est en 1981 que Martin Evans, généticien Britannique, avec ses collègues Oliver Smithies, généticien américain d’origine anglaise et Mario Renato Capecchi, généticien d’origine italienne, professeur de génétique humaine et biologie à l’Université de l’Utah, découvrent les cellules souches dans des organismes adultes (CSA). Ils ont obtenu vingt-six ans plus tard le prix Nobel de médecine. Annonce spéciale de Jean-Marc Dupuis de Santé Nature Innovation : [/size]Les solutions naturelles pour prévenir et soigner arthrose, diabète, infarctus, AVC... Si vous souhaitez en apprendre plus sur les nouvelles thérapies, regardez cette vidéo (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODJ8aHR0cDovL3BybzEuc2FudGVuYXR1cmVpbm5vdmF0aW9uLmNvbS8zMTQ4MzMvP2VtYWlsPVBJRVJSRS5EVVJFVDUlNDB3YW5hZG9vLmZyJmFtcDt1dG1fc291cmNlPUxQSiZhbXA7dXRtX21lZGl1bT1OZXdzbGV0dGVyLWdyYXR1aXRlJmFtcDt1dG1fY2FtcGFpZ249MjAxNDEyLTMwLWNlbGx1bGVzX3NvdWNoZXMmYT0xNyZvPTM1MTAyJnM9MzgxOTImdT0xMjQzMjY2Jmw9NTcwODImcj1NQyZnPTA./AQ/D4N9)[/b]. Rien que dans la première partie, vous y découvrez les solutions naturelles pour prévenir et soigner arthrose, diabète, infarctus, AVC... Chez l’homme, des cellules souches ont été découvertes en 1998 par l’Américain James Alexander Thomson et son équipe au Genome Center of Wisconsin à Madison. Ce sont ces découvertes fondamentales qui ont permis d’imaginer la thérapie cellulaire. Il s’agit d’utiliser le potentiel des nouvelles cellules souches. Elles sont capables, dans un milieu de culture ou dans un tissu particulier, de prendre les caractéristiques de cellules environnantes, celles du tissu où elles s’implantent. – Le prix Nobel de médecine de 2012 pour deux pionniers, à 45 ans d’intervalle, qui transforment des cellules adultes en cellules souches Le Britannique John Gurdon et le Japonais Shinya Yamanaka reçoivent le prix pour avoir découvert que « les cellules adultes matures peuvent être reprogrammées pour devenir pluripotentes », c’est-à-dire cellules souches. Cela signifie qu’à partir de cellules déjà différenciées, ils peuvent faire retourner ces cellules à l’état de cellule souches. * John Gurdon, professeur de biologie cellulaire de l’université de Cambridge, découvre en 1962 que les cellules adultes de grenouille contiennent toutes les informations d’une cellule souche. Il remplace le noyau d’un ovule de grenouille par celui d’une cellule intestinale qui est donc bien différenciée. Il obtient un têtard bien vivant démontrant que l’ADN de la cellule intestinale contient encore l’information nécessaire au développement de la grenouille. C’est la base du clonage des mammifères. Il est le premier à élaborer le concept de reprogrammation cellulaire. Notons au passage que la brebis Dolly [5] a été le premier mammifère cloné en 1996 à partir de cellules mammaires d’une brebis adulte, dont le noyau cellulaire a été transplanté dans l’ovule énucléé d’une autre brebis. Pas évident à comprendre, mais… Dolly est née le 23 février 1997, puis a été victime d’un vieillissement prématuré. Euthanasiée en 2003, elle nous a appris que son patrimoine génétique était déjà vieux de 6 ans à sa naissance. Prouesse scientifique certes, mais d’intérêt discutable. Au fond il n’y a pas grand intérêt à se faire cloner si l’on doit vieillir prématurément ! Des cellules adultes spécialisées peuvent donc être reprogrammées en cellules souches pluripotentes puis transformées en laboratoire pour être réorientées vers un des 200 types de cellules du corps humain. *Shinya Yamanaka, ancien chirurgien orthopédique à Kyoto, directeur du Center for iPS Cell Research and Application et Directeur de recherches de l’Institut for integrated cell-material Sciences (iCeMS), confirme en 2006 la découverte de Gurdon en reprogrammant des cellules matures de souris en cellules souches pluripotentes immatures (iPS induced pluripotent stem cells). Shinya Yamanaka, en collaboration avec Thomson, a donc pu obliger des cellules à faire marche arrière et à redevenir des cellules souches pluripotentes. Yamanaka avait observé préalablement que quelques gènes étaient impliqués dans ce processus. Encore fallait-il les activer comme il convenait. Les chercheurs ont alors testé différentes combinaisons. L’une d’entre elles, nécessitant l’activation de quatre gènes, s’est révélée fructueuse. Pour les spécialistes : « Ils obtiennent des cellules souches embryonnaires à partir de cellules spéciales, les fibroblastes de la peau, par transformation génétique en utilisant un cocktail de gènes (Oct4, SOX2 (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/xx4/AQ/JHS-), nanog et LIN28) impliqués dans le développement de l’embryon en utilisant des vecteurs viraux (retrovirus ou lentivirus). » Ainsi ces équipes de chercheurs ont donc reprogrammé des cellules différenciées de la peau en cellules indifférenciées ou Cellules Souches Pluripotentes induites (CSPi ou iCSP). Vers la médecine régénérative avec les cellules souches induites (iPS)En 2007, l’équipe de Yamanaka a reproduit ses expériences avec des cellules humaines et en 2008, dans un article publié dans la prestigieuse revue Science, il affirme que sa méthode de transformation génétique des cellules à l’aide d’un virus bien choisi n’a pas pour conséquence l’apparition de cancer. Cette affirmation est opposée au risque de transformation cancéreuse des cellules souches embryonnaires (CSE) qui seraient utilisées en pathologie humaine. Il envisage alors l’usage en thérapeutique de sa découverte pour la régénération des tissus. Implantées dans le corps d’un patient, ces cellules iPS pourraient remplacer par exemple les cellules malades du cœur, du pancréas diabétique qui ne fabriquent plus ou pas assez d’insuline. On parle de médecine régénérative, la médecine de demain. Ainsi peut-on rêver de remplacer un jour les organes défaillants par des nouveaux en pleine santé. De nombreux obstacles doivent encore être franchis, car toute cellule mature ou différenciée ne devient pas pluripotente d’un coup de baguette magique. Les premières tentatives chez l’animal, ciblées vers le foie et l’œil, sont encourageantes. Elles permettront d’éviter le recours aux cellules souches embryonnaires qui, c’est démontré, ont un potentiel cancérigène non négligeable. La peau qui est l’organe humain le plus grand se renouvelle sans cesse grâce à de nombreuses cellules différentes, cornées, nerveuses (pour assurer les différentes sensibilités à la chaleur, la piqûre…), mélaniques pour la pigmentation. Chez l’embryon, les cellules de la peau possèdent des CSN, cellules souches neurales qui ne sont pas responsables du renouvellement de la peau, mais de son système nerveux à l’origine de la sensibilité. Malheureusement, ces CSN peuvent dégénérer suite à des mutations et se transformer en tumeurs comme toutes les CSE. La recherche est donc en pleine ébullition dans ce domaine. Nous verrons la semaine prochaine ce que vous pouvez espérer concrètement des cellules souches, et même ce que vous pouvez faire aujourd'hui pour renforcer votre santé. Restons prudent cependant, car les cellules souches quelles qu’elles soient ne nous rendront pas éternels comme certains cherchent à nous le faire croire. Bien à vous, Professeur Henri Joyeux Publicités : Attention danger : Vous avez au moins 3 chances sur 5 de mourir d’une « maladie du mode de vie » liée à l’alimentation, au manque d’activité ou au tabagisme. C’est le constat alarmant d’une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Mais vous avez aussi 80% de chances d’éviter ces maladies voire de les guérir en adoptant certains réflexes simples et peut-être inconnus de votre médecin. Découvrez-les sans attendre dans [/color]cette vidéo (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODR8aHR0cDovL3BybzEuc2FudGVuYXR1cmVpbm5vdmF0aW9uLmNvbS8zMTQ4MzgvP2VtYWlsPVBJRVJSRS5EVVJFVDUlNDB3YW5hZG9vLmZyJmFtcDt1dG1fc291cmNlPUxQSiZhbXA7dXRtX21lZGl1bT1OZXdzbGV0dGVyLWdyYXR1aXRlJmFtcDt1dG1fY2FtcGFpZ249MjAxNDEyLTMwLWNlbGx1bGVzX3NvdWNoZXMmYT0xNyZvPTM1MTAyJnM9MzgxOTImdT0xMjQzMjY2Jmw9NTcwODQmcj1NQyZnPTA./AQ/dauA). NOUVEAU ! Redécouvrez les vertus oubliées des plantes médicinales. Infusions, teintures-mères, décoctions, cataplasmes et onguents, apprenez les secrets de la médecine par les plantes en vous rendant ici (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODV8aHR0cDovL3BybzEuc2FudGVuYXR1cmVpbm5vdmF0aW9uLmNvbS8zMTQ4NTMvP2VtYWlsPVBJRVJSRS5EVVJFVDUlNDB3YW5hZG9vLmZyJmFtcDt1dG1fc291cmNlPUxQSiZhbXA7dXRtX21lZGl1bT1OZXdzbGV0dGVyLWdyYXR1aXRlJmFtcDt1dG1fY2FtcGFpZ249MjAxNDEyLTMwLWNlbGx1bGVzX3NvdWNoZXMmYT0xNyZvPTM1MTAyJnM9MzgxOTImdT0xMjQzMjY2Jmw9NTcwODUmcj1NQyZnPTA./AQ/HCce)[/b]. Résistance : Libérez-vous des lobbies agro-alimentaires et pharmaceutiques grâce à Alternatif Bien-Être, le journal de référence de la santé naturelle, à découvrir dans cette vidéo (lien cliquable) (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODZ8aHR0cDovL3BybzEuc2FudGVuYXR1cmVpbm5vdmF0aW9uLmNvbS8zMTQ4NDIvP2VtYWlsPVBJRVJSRS5EVVJFVDUlNDB3YW5hZG9vLmZyJmFtcDt1dG1fc291cmNlPUxQSiZhbXA7dXRtX21lZGl1bT1OZXdzbGV0dGVyLWdyYXR1aXRlJmFtcDt1dG1fY2FtcGFpZ249MjAxNDEyLTMwLWNlbGx1bGVzX3NvdWNoZXMmYT0xNyZvPTM1MTAyJnM9MzgxOTImdT0xMjQzMjY2Jmw9NTcwODYmcj1NQyZnPTA./AQ/GxAP)[/b]. 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Vers des greffes de cellules avec donneur
21/09/2016
Une équipe japonaise a réussi à greffer à un singe des cellules souches issues d'un autre singe, en contournant le risque de rejet.
À Kyoto (Japon)
Prélever des cellules lambda chez un individu, les «reprogrammer» pour qu'elles se changent en cellules de rétine par exemple, puis les injecter dans l'œil malade d'un patient pour le guérir: des scientifiques de Kobe, au Japon, viennent de faire un pas supplémentaire vers ce rêve thérapeutique au potentiel énorme.
L'équipe du Centre de biologie du développement de l'institut Riken, pilotée par l'ophtalmologiste Masayo Takahashi, vient de démontrer dans la revue Stem Cell Reportsque des cellules souches pluripotentes induites (iPs pour Induced Pluripotent Stem Cells) produites à partir de cellules prélevées sur un singe peuvent être transplantées chez un autre singe, et ce sans phénomène de rejet.
Rappelons que les cellules iPs sont des cellules adultes, différenciées, qui ont été transformées en cellules pluripotentes, capables de redonner n'importe quel type de cellule de l'organisme. Comme si elles avaient remonté le temps pour revenir au stade embryonnaire. Mises au point en 2006 par le Japonais Shinya Yamanaka, ces cellules iPs lui ont valu en 2012 le prix Nobel de médecine.
À Kobe, Masayo Takahashi a testé pour la première fois chez l'homme ces cellules «rajeunies» pour soigner des patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Des cellules de peau ont été reprogrammées in vitro en cellules iPs puis en cellules d'épithélium rétinien, lesquelles ont été greffées dans l'œil d'un patient en 2014.
Mais dans cet essai clinique, les cellules injectées proviennent de cellules prélevées chez le même patient, afin d'assurer une parfaite compatibilité immunologique. Une technique longue et coûteuse, car les cellules reprogrammées se développent à la même vitesse que les cellules normales et le patient doit attendre plus d'un an avant d'être greffé.
Pourquoi donc ne pas accélérer le processus en pratiquant des allogreffes, c'est-à-dire en collectant chez les uns pour administrer chez les autres? «L'objectif est de créer des banques de cellules iPs qui pourraient être transplantées chez tous ceux qui en ont besoin», confirme Sunao Sugita, coauteur des travaux publiés dans Stem Cell Reports. L'équipe assure être en mesure de gérer les risques de tumeurs induites par les cellules souches grâce à une sélection drastique des cellules iPs. «Les problèmes majeurs à surmonter lors des transplantations de cellules issues d'un autre individu sont les réponses immunitaires et le rejet des tissus.»
Pour y remédier, l'équipe du Riken s'est jouée du système qui permet à l'organisme de reconnaître ses propres cellules et de les distinguer des cellules d'autrui, baptisé CMH (complexe majeur d'histocompatibilité) ou HLA (Humans Leucocyte Antigen) chez l'homme. «Pour schématiser, ce sont des molécules exprimées à la surface de la cellule qui, tels de petits drapeaux, signalent s'il s'agit ou non d'une cellule du soi, explique Christelle Monville, professeur à l'université d'Évry-Val-d'Essonne et responsable d'une équipe de recherche sur les rétinopathies dans le laboratoire I-Stem. Les scientifiques de Kobe ont sélectionné des cellules qui exprimaient à leur surface des molécules communes avec d'autres individus et donc a priori compatibles.» Et l'allogreffe réalisée chez des singes fut un succès.
De quoi lancer l'étape suivante: celle de la mise en place de banques de cellules iPS prêtes à l'emploi et utilisables par tous.
Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/21/25425-vers-greffes-cellules-avec-donneur
Publié le 27/04/2017
Cellules souches: la première opération de la rétine avec donneur
Les premières greffes à partir de cellules reprogrammées en cellules de la rétine ont eu lieu au Japon ces trois dernières années. Elles ouvrent la voie à la création d’une banque de cellules souches.
C’est une première mondiale. Des cellules de rétine obtenues à partir de cellules souches issues d’un donneur ont été transplantées dans la rétine d’un patient atteint de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Cette opération s’est déroulée mardi 28 mars à Tokyo au Centre de biologie du développement de l’institut Riken (Japon) et a été pilotée par l’ophtalmologiste Masayo Takahashi. Il ne s’agit encore que d’un essai clinique de phase 1: cette opération ne visait pas à guérir ce patient déjà trop atteint pour espérer retrouver la vue, mais plutôt à prouver que cette technique ne présente pas un danger immédiat pour la santé.
Cellules «remises à zéro»
«La prochaine étape de ces essais cliniques sera probablement de transplanter des cellules d’EPR chez des personnes qui n’ont pas encore perdu leurs photorécepteurs, pour voir si cela permet de sauvegarder ces neurones photosensibles et ainsi se traduire par une amélioration significative de la vision», explique Olivier Goureau, directeur de recherche à l’Institut de la Vision axé sur le développement de la rétine et les stratégies de thérapie cellulaire.
Des cellules matures de peau ont été retirées à un donneur anonyme puis «remises à zéro» pour revenir à leur état embryonnaire, devenant ainsi des cellules souches pluripotentes (c’est-à-dire capable d’évoluer en plusieurs types de cellules). Elles ont été ensuite à nouveau différenciées pour, dans ce cas précis, devenir des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR), qui ont été implantées sous la rétine du patient. L’homme de 60 ans est ainsi la première personne au monde à recevoir une greffe de cellules de rétines issues de cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS). Tous les autres essais jusqu’à maintenant avaient été réalisés avec des cellules souches embryonnaires humaines, qui ne s’étaient pas encore différenciées.
Une première opération trois ans auparavant
Une opération presque similaire avait été menée avec succès, il y a trois ans, dans les mêmes locaux, avec une patiente âgée de 77 ans et également atteinte de DMLA à un stade très avancé. Mais lors de cette opération, ce sont des cellules de rétine obtenues à partir de ses propres cellules, et non de celles d’un donneur, qui avaient été implantées. L’équipe japonaise a publié les résultats de cette approche «autologue» mi-mars dans la revue The New England Journal of Medicine.
Les chercheurs japonais ont ainsi implanté sous la rétine de la patiente un feuillet de cellules d’épithélium pigmentaires rétinien (EPR) différenciées. Cet épithélium - qui fait face aux photorécepteurs à l’intérieur du globe oculaire - est indispensable au bon fonctionnement de la rétine, notamment via l’absorption du surplus de lumière qui arrive à l’œil, mais également via l’évacuation des «déchets» présents dans la rétine.
Le dysfonctionnement et la dégénérescence progressive de cet épithélium de la rétine, correspondent au début de la DMLA, une maladie incurable et qui fait perdre la vision centrale.
Le succès de la chirurgie «autologue»
Une année après la chirurgie, l’acuité visuelle de l’œil traité chez la patiente de 77 ans ne s’était pas améliorée. C’était attendu cas d’autres zones de la rétine étaient déjà atteintes par la maladie, notamment les photorécepteurs chargés de transformer la lumière en signal électrique.
Mais sa pathologie ne s’était pas non plus aggravée, ce qui constitue le succès de cette opération. Les chercheurs notent qu’elle s’est tout de même dite «satisfaite d’une vision “plus brillante”, probablement due à l’ablation lors de l’opération de la membrane nécrosée».
«L’avantage évident de cette technique est qu’il n’y a pas de rejet de greffe, dans la mesure où nous sommes dans un processus autologue, autrement dit, une autogreffe, explique Olivier Goureau. Mais l’inconvénient c’est que cette médecine hyperpersonnalisée coûte plusieurs millions par patient.»
La compatibilité donneur-receveur
L’opération de la semaine dernière, avec les cellules d’un donneur, est donc une nouvelle avancée dans la recherche sur les cellules souches avec la possibilité de greffer des cellules issues de donneurs. Le but serait désormais pour l’équipe japonaise de créer une banque de cellules iPS pour traiter les différentes maladies (dont la DMLA). Une telle banque permettrait de disposer d’un «stock» de cellules souches accessible dès qu’un patient en aura besoin.
Une telle banque est imaginable au Japon car la population y est assez peu variée génétiquement: cinq à dix donneurs permettraient de traiter 30 à 50% de la population japonaise. L’équipe espère y parvenir d’ici à 2018.
Source : http://sante.lefigaro.fr/article/cellules-souches-la-premiere-operation-de-la-retine-avec-donneur
http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/pme/guerir-la-paraplegie-et-le-parkinson-une-pme-lavalloise-pourrait-detenir-la-solution/598477?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pme_08-novembre-2017&oft_id=18691125&oft_k=NnoYWq59&oft_lk=PcT1mJ&oft_d=636457385236700000
Pour garder ESPOIR Il vont finir par trouver à réparer la moelle épinière beaucoup de pistes exploitées ( recherche sur les poissons zèbre, les queues de gecko , les cellules souches les implants électrique ect ,ect ) oui mais quand est-ce que l'on va remarcher :confused: ?????? , :hein:!!!!!!!!! malheureusement il faudra attendre quelques décénies :pleure: donc de l'espoir pour les jeunes :179: heureusement mais pour ceux et celles qui ont atteints la cinquantaine :hein: :sm31: ce n'est plus que du rêve hélas
Les cellules souches épithéliales peuvent traiter les lésions de la moelle épinière
30 novembre 2017
Selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 250 000 à 500 000 personnes souffrent de lésions de la moelle épinière chaque année. Beaucoup de ces blessures sont dues à des causes évitables, telles que les accidents de voiture et les chutes.
Les lésions de la moelle épinière conduisent souvent à des troubles psychologiques, avec une estimation de 20 à 30% des personnes présentant des symptômes de dépression.
En outre, il existe encore divers obstacles auxquels les personnes handicapées sont confrontées dans la société moderne. Par exemple, les enfants ayant subi une lésion de la moelle épinière sont moins susceptibles d'aller à l'école et les adultes blessés sont confrontés à un taux de chômage plus élevé.
Atteindre un rétablissement significatif suite à une lésion de la moelle épinière est un défi continu. Cependant, dans une étude récente réalisée par Javier Ganz et ses collègues de l'Université de Tel Aviv en Israël, l'équipe de recherche a présenté un traitement prometteur des cellules souches chez la souris.
Ils ont utilisé des cellules souches de la muqueuse buccale humaine (hOMSC) intégrées dans la matrice de polymère pour aider à réparer les lésions de la moelle épinière.
Des recherches antérieures ont montré que les cellules hOMSC peuvent être modifiées pour fonctionner comme les astrocytes qui sécrètent des facteurs visant à induire la neuroprotection, la croissance cellulaire et la différenciation.
Les matrices de polymère sont un autre facteur crucial qui fournit un environnement où les cellules peuvent proliférer, se fixer et se différencier. Dans leur expérience, les chercheurs ont créé un polymère poreux biodégradable à partir de parties de copolymères connus comme PLGS et PLLA.
"PLGA a été choisi pour offrir une flexibilité, tandis que le PLLA a été choisi pour fournir de la rigidité", a déclaré M. Ganz dans un communiqué de presse.
Ganz et ses collègues ont émis l'hypothèse que la combinaison de cellules hOMSC avec un polymère PLGA / PLLA créerait un dispositif qui aide les rats à se remettre d'une lésion de la moelle épinière.
Les chercheurs ont découvert que 42% des rats traités par les cellules hOMSC étaient capables de soutenir leurs membres postérieurs et présentaient de meilleures capacités de marche au cours des trois premières semaines.
Bien que l'amélioration ait atteint un sommet après cinq semaines, les effets étaient suffisamment persistants pour durer jusqu'à la fin de l'expérience. Les souris traitées ont progressivement révélé des modèles de marche similaires à ceux des souris normales.
Pour examiner l'étendue de la reconnexion dans les zones lésées, les chercheurs ont utilisé des techniques telles que l'imagerie par IRM et les potentiels évoqués moteurs (MPE).
Dans leurs données d'IRM, il n'y avait aucun signe de reconnexion trois jours après la blessure dans tous les groupes. Cependant, il y a eu une reconnexion partielle au 56ème jour chez les rats traités par les cellules hOMSC.
Fait intéressant, les chercheurs ont constaté que les souris traitées avec seulement la matrice de polymère présentaient un moindre degré de récupération. Leurs résultats appuient d'autres études antérieures qui ont montré que les matrices de polymère seules pouvaient favoriser le rétablissement.
Les chercheurs ont également observé que les souris dans le groupe traité étaient soit sensibles ou insensibles au traitement. Ils pensent que la position de l'implant contribue à ces résultats distincts.
"Comme les exigences pour obtenir une récupération substantielle doivent encore être définies, des différences subtiles dans la matrice de polymère et sa position au niveau de la lésion dans la moelle épinière peut avoir sélectivement favorisé la restauration d'une partie, mais pas tout le système nerveux".
Bien que les résultats dans cet article ne résolvent pas les problèmes de lésion de la moelle épinière et ceux qui y sont associés, ils fournissent des méthodes prometteuses qui poussent à la nécessité de comprendre les mécanismes derrière le rétablissement.
Selon l'auteur principal de cette étude, Shulamit Levenberg, même s'il reste encore du chemin à faire avant que la recherche puisse être appliquée chez l'homme, les résultats de l'étude se dirigent vers une voie prometteuse.
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:arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Epithelial stem cells can treat spinal cord injury
November 30, 2017
According to the World Health Organization, approximately 250,000 to 500,000 people suffer from spinal cord injuries each year. A lot of these injuries are due to preventable causes, such as car crashes and falls.
Spinal cord injuries often lead to mental disorders, with an estimated 20-30 percent of those affected showing symptoms of depression.
In addition, there still remain various obstacles that people with disabilities face in modern society. For example, children with spinal cord injuries are less likely to attend school, and adults with the injury face a higher rate of unemployment.
Achieving significant recovery from spinal cord injuries is a continual challenge. However, in a recent study done by Javier Ganz and colleagues from Tel Aviv University in Israel, the research team presented a promising stem cell treatment in mice.
They used human oral mucosa stem cells (hOMSC) embedded in scaffold matrix to help repair spinal cord injuries.
Past research has shown that hOMSCs can be induced to function like astrocytes that secrete factors aimed at enhancing neuroprotection, cell growth and differentiation.
Scaffolds are another crucial factor that provide an environment where cells can proliferate, attach and differentiate. In their experiment, the researchers created a biodegradable, porous scaffold out of equal parts of copolymers known as PLGS and PLLA.
“PLGA was selected to provide flexibility, whereas PLLA was chosen to provide stiffness,” Ganz said in a press release.
Ganz and colleagues hypothesized that combining hOMSCs with a PLGA/PLLA scaffold would create a device that helps rats recover from spinal cord injuries.
The researchers found that 42 percent of the rats treated with hOMSCs were able to support their hind limbs and showed improved walking abilities during the first three weeks.
Although the improvement peaked after five weeks, the effects were persistent enough to last until the experiment ended. The recovered mice progressively revealed similar walking patterns to those of normal mice.
To examine the extent of reconnection in the injured areas, the researchers used techniques such as MRI diffusion tensor imaging and motor evoked potentials (MEPs).
In their MRI data, there were no signs of reconnection three days after the injury across all groups. However, there was partial reconnection on the 56th day in the rats treated with hOMSCs.
Interestingly, the researchers found that mice treated with only the scaffold exhibited a lesser degree of recovery. Their results support other previous studies that demonstrated scaffolds alone can promote recovery.
The researchers also observed an on/off effect in the treated group, in which the mice were either responsive or unresponsive to the treatment. They believe that the implant position contributes to the distinct results.
“Since the minimum requirements for eliciting substantial recovery have yet to be defined, subtle differences in the scaffold and its position related to the spinal cord stumps may have selectively favored restoration of some but not all tracts,” the study said.
While the results in this article do not solve the problems of spinal cord injury and those associated with it, they do provide promising methods that urge the need to understand the mechanisms behind recovery.
According to the senior author of this study Shulamit Levenberg, even if there is still some way to go before the research can be applied in humans, the study’s findings are heading toward a promising route.
Source : http://www.jhunewsletter.com/2017/11/30/epithelial-stem-cells-can-treat-spinal-cord-injury/
Israël Sciences. Travaux de recherche sur les lésions de la moelle épinière.
6 décembre 2017
Une équipe de chercheurs dirigée par le Prof. Daniel Offen de l’Ecole de médecine de l’Université de Tel-Aviv, chef du laboratoire de neuroscience, et le Prof. Shulamit Levenberg du Technion, a réussi à réparer la moelle épinière sectionnée de rats paralysés, et à restaurer leurs sensations et leur capacité à marcher. La méthode, basée sur l’ingénierie tissulaire et l’implantation de cellules souches, devra attendre longtemps pour être employée sur des humains, mais les chercheurs sont convaincus qu’elle pourra dans l’avenir changer la vie de millions de patients paralysés.
La recherche a été publiée dans la revue Frontiers in Neuroscience.
Les lésions de la moelle épinière peuvent entraîner une paralysie irréversible en raison des dommages causés aux cellules nerveuses responsables de la communication avec les autres nerfs. Mais selon les chercheurs, même si des progrès significatifs ont été réalisés, les effets d’une moelle épinière totalement sectionnée n’ont jamais pu être inversés jusque là.
« C’est la première fois qu’on arrive à rétablir les sensations dans les membres et une capacité motrice complexe permettant la marche de manière significative, à l’aide de l’implantation de cellules souches, et ce en quelques semaines seulement », ont-ils indiqué.
La recherche s’est déroulée en quatre étapes. Tout d’abord, les chercheurs ont isolé des cellules souches adultes de la région des gencives, « car ce sont des cellules relativement faciles à produire et qui ont une capacité de différentiation flexible ».
La deuxième étape de l’expérience a utilisée une méthode d’ingénierie tissulaire développée par le Prof. Levenberg : les cellules ont été placées sur un échafaudage tridimensionnel, sorte de squelette fait de matériaux organiques sur lesquels le tissu peut se développer, qui guide la croissance des cellules souches et des neurones et donne au tissu un juste équilibre entre flexibilité et rigidité. Lors d’une troisième étape, basée sur les recherches du Prof. Offen, on a injecté aux cellules des facteurs de croissance qui les ont amenées à sécréter des protéines stimulant la régénération des cellules nerveuses. Enfin, dans une quatrième étape, les tissus artificiels une fois prêts ont été implantés sur la moelle épinière.
Source : http://www.israelvalley.com/2017/12/06/israel-sciences-travaux-de-recherche-lesions-de-moelle-epiniere/
Des chercheurs ont changé des cellules souches humaines en neurones sensorielssource: http://sciencepost.fr/2018/01/chercheurs-forcent-cellules-souches-humaines-a-devenir-neurones-tactiles/ (http://sciencepost.fr/2018/01/chercheurs-forcent-cellules-souches-humaines-a-devenir-neurones-tactiles/)
C’est une première : des chercheurs affirment avoir réussi à transformer des cellules souches humaines en interneurones sensoriels. Une avancée remarquable qui pourrait bientôt changer la vie des personnes souffrant de paralysie.
Les interneurones sensoriels sont ces cellules que vous retrouverez dans la moelle épinière qui régissent le sens du toucher, et ainsi nous permettent de faire l’expérience du monde qui nous entoure. Or en cas de paralysie, cette faculté de sensibilité tactile peut être altérée, voire perdue. Ce sens unique façonne non seulement nos expériences de vie, mais contribue aussi à nous garder en vie. En effet sans ces cellules, nous ne pourrions percevoir le danger potentiel d’une poêle chaude ou d’une lame de couteau. En vue de redonner cette capacité de sensation à des personnes atteintes de paralysie, les chercheurs ont tenté de modifier des cellules souches humaines afin qu’elles deviennent des interneurones sensoriels. Couronnée de succès, cette expérience a par ailleurs été publiée dans la revue Stem Cell Report. (http://www.cell.com/stem-cell-reports/fulltext/S2213-6711(17)30560-X)Une précédente analyse avait exploré il y a quelques mois comment certaines protéines contribuaient au développement des interneurones sensoriels dans les embryons de poulet. Cette nouvelle étude, menée par les mêmes chercheurs, a donc repris le même processus en l’appliquant aux cellules souches humaines. Les chercheurs expliquent avoir ici ajouté des protéines (BMP4), qui établissent la structure de l’os avec une molécule de signalisation (acide rétinoïque), aux cellules souches embryonnaires humaines. Ce mélange aura permis de la création de deux types distincts d’interneurones sensoriels : les interneurones sensoriels dI1, qui nous aident à déterminer où se trouve notre corps par rapport à ce qui nous entoure dans notre environnement, et les interneurones sensoriels dI3, qui nous permettent de ressentir la pression.
L’équipe explique par ailleurs avoir également découvert qu’ils pouvaient créer le même mélange d’interneurones sensoriels en ajoutant des molécules de signalisation aux cellules souches pluripotentes induites. Ces dernières sont créées à partir des propres cellules du patient pour être ensuite « reprogrammées ». Cela pourrait donner aux chercheurs la possibilité de mieux explorer les traitements restaurateurs qui fonctionnent avec le corps des patients, et de réduire – voire d’éliminer – les rejets potentiels.
Le groupe est actuellement en train d’implanter de nouveaux interneurones sensoriels dI1 et dI3 dans la moelle épinière de souris pour comprendre si les cellules s’intègrent dans le système nerveux et deviennent pleinement fonctionnelles. Il s’agit d’une étape critique vers la définition du potentiel clinique de ces cellules. « C’est un long chemin », note Samantha Butler, principale auteure de l’étude. « Nous n’avons pas résolu comment restaurer le toucher, mais nous avons fait un premier pas important en élaborant certains de ces protocoles pour créer des interneurones sensoriels ». Les chercheurs espèrent ainsi que ces résultats pourraient s’avérer utiles dans le développement de thérapies réparatrices pour les patients atteints de paralysie.