Un non-lieu général a été requis dans l'affaire de la mort du jeune tétraplégique Vincent Humbert
Le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer Gérald Lesigne a annoncé qu'il avait requis un non-lieu en faveur de Marie Humbert, la mère du jeune homme, et du Dr Frédéric Chaussoy, qui l'avaient aidé à mourir en 2003 comme il le réclamait.
Le magistrat instructeur, la juge Anne Morvant, doit maintenant prendre son ordonnance de règlement.
"Ces réquisitions se fondent sur l'élément moral de l'infraction et non pas sur l'élément matériel et légal", a déclaré Gérald Lesigne. "Les actes sont critiquables et violent la loi mais ils ont été commis dans un contexte particulier et sous une contrainte qui doit les exonérer de poursuites", a-t-il expliqué.
En septembre 2003, Marie Humbert avait administré à son fils de 22 ans une dose de barbituriques qui l'avait plongé dans le coma.
Deux jours plus tard, le Dr Chaussoy, chef du service de réanimation du centre héliomarie de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), lui avait fait une injection mortelle.
Ils risquaient respectivement cinq ans de prison pour "administration de substances toxiques" et la réclusion à perpétuité pour "empoisonnement avec préméditation".
La mort de Vincent Humbert, tétraplégique, muet et presque aveugle depuis un accident de la route en 2000, avait relancé en France le débat sur l'euthanasie.
http://info.france2.fr/france/16922006-fr.php :D