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Perso, dans un premier temps, je l'ai aussi subie cette fameuse intrusion dans notre vie "intime" mais bizarrement, j'ai réussi à passer au-dessus (et ce paradoxe se reproduit pour moi, à chaque séjour en cliniques). En fait, c'est comme si ce n'était pas vraiment "moi" qui suit là, mais un "moi" qui a besoin de soins, qui a besoin de l'aide et donc ce "moi" là accepte la situation et n'en fait pas tout un plat. J'accepte même de servir de cobaye pour par exemple un sondage pour des jeunes infirmières dont c'est la première fois ... c'est difficile à expliquer mais c'est comme si, j'accepte une fois par toute que je ne peux pas faire autrement et que ça ne sert à rien de me tourmenter à ce propos.Par contre, il y a quelque chose que je n'ai jamais accepté, toléré même (à chaque fois, j'ai fait des remarques cinglantes, désobligeantes et à chaque fois, cela m'a valu des excuses de la part des profs) : c'est qu'on s'introduise dans ma chambre avec une horde d'étudiants, qu'on parle de moi comme si je ne suis pas là, qu'on ne fasse pas attention si je suis décente au moment où on pénètre dans ma chambre ... ça c'est un manque complet de savoir-vivre, de simple respect de la personne. Je fais une énorme différence entre les deux situations.Je dirai encore que les soins "intimes" pratiqués peuvent l'être eux aussi de façon plus ou moins respectueuse et ce suivant la personne qui les pratique et que là aussi c'est une question de respect de la personne !On parle de soins, mais laisser une personne en situation de détresse (que ce soit une personne handicapée, une personne âgée, ou une personne accidentée ... quelle différence ?) dans un couloir à moitié habillée (ou déshabillée) exposée au regard de n'importe qui qui passe par là, qu'il soit membre du personnel ou simple visiteur ? N'est-ce pas aussi porter atteinte à sa personne, n'est-ce pas aussi lui manquer de respect ? Ce sont ces situations là qui m'ont le plus heurtée, le plus blessée, le plus humiliée lors de me séjours en cliniques et il faut être "fort" mentalement avant de pouvoir se rebiffer et exiger qu'on vous respecte et ça je crois que beaucoup de membres du personnel hospitalier ne l'ont toujours pas compris et ne le comprendront jamais ... Ca leur passe carrément au-dessus de la tête !Voilà autant de situations différentes ... voilà pourquoi, je parlais de questionnaire pour faciliter les choses et mieux pouvoir t'aider en étant certain de répondre à ce que tu as envisagé.
...Il s'agit de comprendre comment cette intrusion est vécue et de quelle manière l individu accepte la dépendance pour les soins intimesen espérant être plus clairmerci
... je me questionne sur le paradoxe de l'intimité du corps donné à voir et à manipuler aux aidants...