Bonjour,
Des cellules souches dans la Moelle épinière des adultes ! Comme d'habitude "Monsieur 5 ans" s'octroie des découvertes faites par d'autres.
C'est Fred Gage qui a démontré l'existence de cellules souches adultes dans la moelle épinière et dans le cerveau, voilà 10 ans ! Et lui aussi en se servant de cadavres.
Extrait du rapport du sénat «LE CLONAGE, LA THÉRAPIE CELLULAIRE ET L'UTILISATION THÉRAPEUTIQUE DES CELLULES EMBRYONNAIRES» datant de Février 2000 :
3. Les cellules souches adultes : de nouvelles perspectives pour la thérapie cellulaire
3.1. La découverte de cellules souches neuronales
Le cerveau de l'homme adulte compense parfois certaines lésions par de nouvelles connexions entre les neurones épargnés. Toutefois, on pensait jusqu'à une date récente qu'il ne se «réparait pas» faute de cellules souches neuronales pouvant assurer la régénération.
Les premiers doutes ont émergé en 1997 avec la constatation d'une neurogenèse chez des petits rongeurs et des primates. Mais la méthode d'observation, impliquant la destruction du cerveau des animaux étudiés, n'était évidemment pas transposable à l'homme.
La découverte de cellules souches neuronales humaines rapportée en novembre 1998 par Fred GAGE (Institut Salk, La Jolla, Californie) et Peter ERIKSSON (Université de Göteborg, Suède) est partie de l'observation de tissus cérébraux prélevés sur des patients décédés qui avaient reçu, dans le cadre d'un traitement anticancéreux, une substance radioactive destinée à mesurer la vitesse de croissance des tumeurs. L'analyse de l'hippocampe de ces sujets (zone cérébrale essentielle pour la mémoire et pour l'apprentissage) a révélé la présence de neurones porteurs de ce marqueur, qui avaient donc été produits, vraisemblablement par prolifération et différenciation de cellules souches, après l'administration de la substance 82. Cette observation a pu être faite chez cinq personnes décédées entre 16 et 781 jours après l'injection du produit radioactif
Les travaux ont été repris sur les rongeurs à la suite de cette découverte. Les recherches précédentes avaient révélé que de nouveaux neurones apparaissaient tout au long de la vie des animaux dans l'hippocampe et dans les zones cérébrales du système olfactif.
Des cellules souches sont également présentes dans certaines zones du cerveau telles que le septum (qui participe aux émotions et à l'apprentissage), le striatum (qui intervient dans les activités motrices de précision) et la moelle épinière. Toutefois, dans les conditions normales, seules les cellules souches de l'hippocampe et du système olfactif semblent produire de nouveaux neurones.Résumé des annonces d’essais clinique de Mr Privat:
1998: Le premier essai sur l'homme est envisagé à l'échéance de deux ans seulement.
2000 : Et d'ici cinq ans, un protocole d'essais pourrait être proposé à l'homme.
2003 : «Nous nous donnons cinq ans pour savoir si ça marche en procédant à des essais sur la souris, le singe puis sur l'homme».
2005 : Selon Alain Privat les premiers essais chez l'homme auront lieu dans deux ans.
Février 2006 : Un ou deux essais cliniques - chez l'homme - devraient être développés à partir de 2008. (Grace à Neuréva).
Mars 2006 : Selon le Dr Alain Privât, directeur du laboratoire "physiologie et thérapie des déficits sensoriels et moteurs" à l'Inserm de Montpellier, une série d'essais cliniques devrait voir le jour dans les cinq ans à venir
Octobre 2006 : Elles pourraient être appliquées à l'homme dans cinq ans. Espère-!-on.
2007 : Dans les cinq ans qui viennent, des essais porteront sur la régénération des axones chez l'homme, en France ou dans d'autres pays.
Avril 2008 : D’ici cinq ans environ, nous serons peut-être en mesure de réparer, via une thérapie génique, la moelle épinière de personnes paralysées ayant subi une lésion traumatique.
Fin 2008 L’IRME annonce la mise au point d’un protocole d’étude clinique sur l’homme : Quoiqu'il en soit, les résultats sont suffisamment scientifiquement étayés, valables et reproductibles pour permettre d'envisager l'étape de la mise au point de cette thérapeutique chez l'homme et donc de réaliser le premier essai clinique de thérapie génique dans ce domaine.
Malgré cette annonce d’essai clinique, quelques mois plus tard le Dr Privat nous ressort son chiffre préféré : le cinq :
Mai 2009 : «De fait, les essais cliniques ne devraient pas débuter avant cinq ans, précise Alain Privat.
Pourquoi annoncer d’année en année la mise en place d’un essai clinique dans cinq ans?- La peur de l’échec ?- La peur de résultats médiocres au vu des essais cliniques effectués depuis plus de dix ans dans le monde ?- Les doutes engendrés par la thérapie cellulaires : « Le problème c'est que quand on greffe ces cellules souches, elles ont tendance à devenir des cellules de la glie, celles qui constituent la cicatrice, et non des neurones», explique le Dr Privat».
"Au niveau de la moelle épinière il n'existe dans l'immédiat chez l'homme aucune technique permettant de déposer un lot de cellules en un point précis et en toute sécurité. Au niveau du secteur sous lésionnel épargné par le traumatisme, il est exclu de provoquer une lésion supplémentaire à l'occasion d'une greffe. Une fois franchi cet obstacle technique, il faudra faire un choix parmi les nombreuses cellules candidates à la greffe. L'évolution de la recherche semble se faire vers les cellules génétiquement modifiées mais la réflexion des scientifiques doit se poursuivre. La période optimale pour la réalisation d'une éventuelle greffe reste à déterminer. On ignore s'il existe une limite au-delà de laquelle la procédure thérapeutique sera vouée à l'échec. "
Michel HURTN, lettre de l'IRME № 14, décembre 2000
- Les risques et problèmes engendrés par la thérapie cellulaires et la thérapie génique: Développement limité.
Contamination virale possible.
Problème de survie des cellules transplantées.
Masse critique suffisante pour assurer une régénération efficace ?
Induction possible de tumeurs.
Durée d'expression et toxicité du vecteur*.
Ciblage de l'expression aux cellules neuronales?
Obtention d'une expression regulable à un niveau adéquate.
- La population concerné étant ceux porteur d’une lésion chronique : "Les chances de succès sont plus minces chez un patient porteur d'une lésion ancienne." Alain Privât, Source AFP 1997.
que propose-t-on aux 50 ou 60000 paralysées de longues dates.
- Le résultat très médiocre escompté étant : "Rétablir certaines fonctions purement réflexes (locomotion, génito-urinaires) chez les paraplégiques. " que proposer aux tétraplégiques ?
Mystère ?Pour ceux qui veulent en savoir plus sur tout ce qu'a annoncé Mr "5 ans" une petite pièce jointe.
Bonne lecture.
Au revoir
