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Pr. Geoffrey Raisman (UCL - Londres) - cellules olfactives OECs
TDelrieu:
Info communiquée par notre ami Benoît… :D
--- Citer ---Date: 10-01-2006
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 10 janvier 2006
Ouverture d’une Nouvelle Unité de Réparation Spinale
Une percée médicale imminente dans le traitement des paralysies (paraplégie et tétraplégie) est anticipée dans la conférence du Professeur Geoffrey Raisman : “Repairing the Spinal Cord: Ripples of an Oncoming Tide“. Cette conférence aura lieu à 15h30 mercredi 11 janvier au “Wolfson Lecture Theatre, National Hospital for Neurology and Neurosurgery, Queen Square, London WC1N“. C'est aussi l'ouverture officielle de l'Unité de Réparation Spinale de l’UCL (University College London).
La conférence a montré être très populaire et tous les billets ont maintenant été alloués.
L'équipe du Professeur Raisman a récemment déménagé dans la nouvelle Unité de Réparation Spinale à l'Institut de Neurologie, UCL. Leur travail avec des cellules souches adultes prélevées du système nerveux olfactif (qui nous donne notre sens du goût et l’odorat) offre l'espoir pour les 40 000 personnes au ROYAUME-UNI qui sont paralysés à cause d’une lésion de la moelle épinière. Lors de la recherche en laboratoire, les cellules ont réparé des lésions dans le cerveau et la moelle épinière en rétablissant quelques degrés de fonctions.
Ces cellules souches spécialisées seront employés aux essais précliniques de sécurité sur un certain nombre de volontaires paralysés pendant 2006. À l'heure actuelle, les plans sont d’opérer sur des patients partiellement paralysés. Ce sera un groupe qui a perdu le mouvement et la sensation dans un bras et l’épaule parce que les nerfs périphériques ont été arrachés de leurs racines dans la moelle épinière (d'habitude lors d’accidents de moto). S'il y a un succès avec la réimplantation des nerfs avec ces cellules et que les patients aient la restauration de sensations, l'opération donnera une idée de l'efficacité ainsi que de la sécurité de la méthode.
La recherche à l'Unité de Réparation Spinale est entièrement financée par des donations privées et la fondation “Spinal Research“ est l’un des principaux financeurs. Le professeur Raisman a obtenu des subventions de “Spinal Research“ depuis 1986, et la fondation est enchantée que son appui à long terme jusqu’à l'expérimentation clinique pour ces thérapies de réparation de la moelle épinière qui révolutionneront les vies de ceux qui sont paralysés maintenant et dans l'avenir.
Le professeur Roger Lemon, Directeur de l'Institut de Neurologie et Président du Comité Scientifique de “Spinal Research“ a dit "C'est un jour important pour “Spinal Research“ et représente le point culminant de beaucoup d'années de recherche fondamentale qui a mené aux début d'un traitement clinique pour la lésion de la colonne vertébrale. C'est aussi un hommage au travail dur de beaucoup de patients blessés médullaires et leurs amis qui ont récolté les fonds qui ont soutenu cette recherche et la nouvelle Unité de l’UCL à l'Institut de Neurologie."
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:arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Release Date: 10-01-2006
New Spinal Repair Unit Opens
PRESS RELEASE
10 January 2006
New Spinal Repair Unit Opens
An imminent medical breakthrough in the treatment of paralysis (paraplegia and tetraplegia) is anticipated in Professor Geoffrey Raisman’s lecture: Repairing the Spinal Cord: Ripples of an Oncoming Tide. This inaugural lecture will be given at 5.30 pm on Wednesday 11th January at the Wolfson Lecture Theatre, National Hospital for Neurology and Neurosurgery, Queen Square, London WC1N. This is also the official opening of the UCL Spinal Repair Unit.
The Lecture has proven to be very popular, and all tickets for it have now been allocated.
Professor Raisman’s team recently moved into the new Spinal Repair Unit at the Institute of Neurology, UCL. Their work with adult stem cells harvested from the brain’s olfactory system (which gives us our sense of taste and smell) holds out hope for the 40,000 people in the UK who are paralysed by spinal cord injury. In laboratory work the cells have repaired damage in the brain and spinal cord restoring some degree of function.
These specialised stem cells will be used in pre-clinical safety trials on a number of paralysed volunteers during 2006. At the moment plans are to operate on partially paralysed people. This will be a group who have lost movement and sensation in one arm and shoulder because the peripheral nerves have been torn from their roots in the spinal cord (usually through motorbike accidents). If there is success with re-implanting the nerves along with these cells so that the patients have some restoration of sensation, the operation will have given some idea of effectiveness as well as safety.
The work at the Spinal Repair Unit is entirely supported by charitable donations and Spinal Research is one of the leading funders. Professor Raisman has held grants from Spinal Research since 1986 and the charity is delighted that its long-term support has helped him progress to the present position on the verge of clinical trials for spinal cord repair therapies that will revolutionise the lives of those paralysed now and in the future.
Professor Roger Lemon, Director of the Institute of Neurology and Chairman of the Spinal Research Scientific Committee said “This is an important day for Spinal Research, and represents the culmination of many years of basic research that has now led to the beginnings of a clinical treatment for spinal injury. It is also a tribute to the hard work of the many spinal injured patients and their supporters who have raised the funds that supported this research and the new UCL Unit at the Institute of Neurology.”
Source :
http://www.responsesource.com/releases/rel_display.php?relid=23823&hilite
--- Fin de citation ---
chris26:
--- Citation de: Jean le 14 décembre 2005 à 19:31:36 ---Dommage qu'Alarme, financeur de Raisman, ne soit pas citée.
--- Fin de citation ---
A oui :( Flute alors :? :? :?
Jean:
Dommage qu'Alarme, financeur de Raisman, ne soit pas citée.
maxmax:
la page issue du monde ...
Arnaud:
Des cellules olfactives pour régénérer la moelle épinière
LE MONDE 13.12.05
Après plusieurs années d'attente, des chercheurs britanniques vont pouvoir mener un premier essai clinique chez des personnes souffrant de lésions de la moelle épinière. Dans son édition datée du 30 novembre, le quotidien britannique The Guardian a annoncé qu'une équipe de neurobiologistes dirigée par Geoffrey Raisman (University College de Londres) devrait lancer, au début de l'année 2006, une étude originale menée à partir des cellules de la fonction olfactive du système nerveux central. Cet essai clinique devrait concerner une dizaine de personnes ayant été victimes d'accidents de la circulation. Il se fonde sur une série de résultats spectaculaires obtenus, ces dernières années, chez des animaux de laboratoire.
"Il y a cinq ans, une équipe espagnole a apporté la démonstration, dans la revue Neuron, que l'on pouvait rétablir des fonctions à la fois sensitives et motrices chez des rats dont la moelle épinière avait été totalement sectionnée, explique Pierre-Marie Lledo, directeur de l'unité Perception et mémoire olfactive (Institut Pasteur-CNRS). Cette récupération fonctionnelle survient entre trois et sept mois après la greffe, effectuée au niveau de la lésion médullaire, d'une catégorie de cellules — dites "cellules gliales engainantes" — de la fonction olfactive, prélevées dans une région spécifique du système nerveux central."
Le projet britannique se fonde sur le fait que, lorsqu'un accident provoque la section des nerfs de la moelle épinière, on observe une série de réactions inflammatoires qui ont pour conséquence d'empêcher la réinnervation du territoire sectionné. L'analyse de ce phénomène avait, ces dernières années, conduit à la mise au point d'une série de protocoles expérimentaux visant à lutter contre les réactions inflammatoires. Cela laissait entrevoir que des personnes devenues paraplégiques ou tétraplégiques après un traumatisme médullaire — le plus souvent dû à la pratique d'un sport ou à un accident de la circulation — pourraient retrouver l'usage de leurs membres.
Les principaux espoirs étaient nés, à la fin des années 1980, de l'utilisation de médicaments corticoïdes (à base de méthylprednisolone) administrés à fortes doses dans les heures qui suivaient le traumatisme. Ils n'ont jamais pu être confirmés. D'autres initiatives médicamenteuses, a priori prometteuses, se sont également révélées être des impasses. Pour sa part, l'équipe du professeur Raisman estime être en mesure de disposer d'assez de données expérimentales sur l'animal pour passer à l'essai clinique chez l'homme.
Les cellules gliales engainantes entourent les axones — ces prolongements de chaque cellule nerveuse — des nerfs olfactifs. Elles créent les conditions permettant à ces axones de croître en apportant à la fois des éléments nutritifs et des facteurs antiadhésifs. Leur action est essentielle à la fonction olfactive dans la mesure où celle-ci impose le renouvellement permanent des cellules nerveuses situées entre, d'une part, le milieu extérieur et l'épithélium olfactif et, d'autre part, les deux bulbes olfactifs, premiers relais cérébraux avant le traitement des informations olfactives par le système nerveux central au niveau du cortex orbito-frontal.
Les neurobiologistes ont en effet découvert que les bulbes olfactifs étaient le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches. Chez la souris, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, ce qui équivaut au remplacement de plus de 1 % de l'ensemble de ceux qui sont impliqués dans la physiologie du système olfactif. On pense ainsi que la totalité des cellules de l'épithélium olfactif sont remplacées tous les deux ou trois mois, cette régénérescence ne pouvant se faire sans l'activité continue des cellules gliales engainantes, qui créent les conditions permettant la croissance des axones.
Le projet du professeur Raisman, qui avait identifié l'existence des cellules gliales engainantes il y a une vingtaine d'années, vise à utiliser les capacités physiologiques naturelles de ces cellules à des fins thérapeutiques. Il s'agit, concrètement, d'aller prélever, par voie chirurgicale (via le palais et les fosses nasales), des fragments de l'épithélium olfactif, au sein duquel on isolera les cellules gliales engainantes. Celles-ci seront ensuite purifiées et mises en culture avant d'être greffées au niveau de la section de la moelle épinière du malade chez qui elles avaient été prélevées. "Les processus de renouvellement et de réinnervation sont aujourd'hui bien décryptés et un tel projet est séduisant, mais plusieurs obstacles restent à franchir, estime M. Lledo. Il existe notamment un problème de quantité de matériel cellulaire. C'est pourquoi l'équipe britannique annonce que son premier essai clinique sera conduit chez des personnes ne souffrant que de sections médullaires très localisées."
Les résultats expérimentaux obtenus chez l'animal tendent à prouver qu'une telle greffe cellulaire est suivie d'une repousse des axones et que les nouvelles connexions nerveuses ne se font pas de manière aberrante puisqu'elles permettent de retrouver les fonctions sensitives et motrices qui avaient disparu du fait de la lésion. "Les travaux menés depuis cinq ans sur les rongeurs dont la moelle avait été totalement sectionnée permettent d'être optimiste, indique M. Lledo. Si l'on parvient de la sorte à obtenir une arrivée massive d'axones dans des territoires qu'ils ne pouvaient plus atteindre, on peut raisonnablement penser que des contacts surnuméraires se produiront. Il faudra alors un important travail de rééducation, les personnes devant réapprendre à marcher un peu comme elles l'ont fait au début de leur existence."
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-720581@51-710809,0.html
:D
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