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Votre boulot ?

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jack68:
je dirais même plus, le fait de travailler est un avantage que tu peux mettre en avant  quand tu cherche une subvention, un financement.... pour moi je t'avouerais qu'a 21 ans quand j'ai décidé d'y aller c'était surtout pour le financement de mon véhicule / maintenant, c'est autre chose ; c'est un besoin. Par contre il faut trouver quelque chose qui te plait vraiment parce que déja que c'est dur d'y aller quand t'es valide, quand t'es tetra : y aller à reculons c'est même pas la peine autant rester regarder derrick à la maison.

pour la perte de temps, malheureusement t'es tetra et ça tu peux pas le changer :(
donc tu te lève plus tôt.....(comme mes collègues mère de famille qui se lèvent aussi plus tôt pour s'occuper des enfants, chacun son truc ! )



--- Citation de: Bull le 06 mars 2009 à 11:04:57 ---merci pour vos 1ers témoignages :wink:

comme dit jack68, avec l'AAH tu ne vas pas loin ! C'est bien cela qui me motive aujourd'hui à chercher du taf...

Je vois qu'il y a des informaticiens et des télétravailleurs, des métiers plus faciles d'accès pour les handicapés à roulettes. C'est une voie que j'aimerai bien creuser. Vous êtes passés par l'anpe, des structures comme cap emploi, par d'autres chemins ?

Une autre chose que vous notez pour certains et que je redoute : l'épuisement. Et ouais, fini le temps où on se levait une demi-heure avant de partir bosser. Maintenant, avec mon handicap, je dois perdre 2 heures le matin rien que pour me préparer. Si on ajoute le temps des transferts voiture et montage/démontage du fauteuil, ça fait vraiment des journées à rallonge.
Peut-être que le mi-temps serait une solution ?

--- Fin de citation ---

zylorique:
Bonjour,
Je suis tétraparésique spastique (compression médullaire du à un staphylocoque doré). J'avais 54 ans quand cela m'est arrivé. J'ai souhaité reprendre mon boulot parce que cela m'oblige à me bouger : me lever le matin, me laver, m'habiller.... En fait c'était pour sortir de l'épisode dépressif qui commençait à m'envahir suite au handicap. Consultation d'un psy pour passer le cap. Aménagement du poste de travail par COMETE..... et là, la cerise sur le gâteau : mon patron qui avait décidé que "ma place était au placard" et qui l'avait annoncé haut et fort à mes collègues. Du coup, il m' a quasiment fait signer de force (sinon il ne me foutait pas la paix et ça tournait au harcellement) un avenant dans lequel je repassais au 35 heures (alors que je suis cadre et que je devrais bénéficier de rtt...). avec bien évidemment réduction de ma rémunération. Ma réaction : me faire mandater délégué syndical et élire à la délégation du personnel... Donc je suis relativement "intouchable" .....
Je bosse aussi pour avoir la tête ailleurs que dans les douleurs neurologiques. Je suis cadre administratif donc je bosse sur ordi. J'ai beaucoup de difficultés par exemple pour atteindre les classeurs 'haut perchés' mais là, je demande de l'aide. Je n'hésite pas, quand c'est trop "physique" pour moi. Mes collègues eux, ont oublié mon handicap et s'en rappelle bien sympathiquement quanc je les sollicite. Au niveau transport : je conduis donc pas de pb....
J'avais signé ce foutu avenant en obligeant mon patron à inscrire mes horaires sur le contrat (horaires que je m'étais battue pour négocier). Du coup : à 16 heures je suis sortie de mon boulot ce qui me permet de mettre mes séances de kiné, de piscine..etc........ après............ et surtout, surtout............. ma plus grande joie : aller de temps en temps chercher mon petit fils à la sortie de l'école. Quant aux rv que je ne peux mettre que sur temps de travail, je mets un point d'honneur à récupérer mon temps d'absence.
Suite à ce que j'appelle " ma joyeuse plaisanterie de la nuit de Noël" - j'ai été tétra la nuit de Noël 2006, les valeurs de ma vie se sont bien recentrées sur ma petite grande famille....
Et puis, le meilleur pour la fin, il y a un gentil monsieur dans ma vie qui m'a prise "dans mon état" lol.
Maintenant, je prépare un dossier de reconnaissance d'invalidité par la MDPH mais tout en continuant à bosser. Pour l'instant je ne suis "que " reconnue travailleuse handicapée. Je souhaiterais un peu plus : priorité dans les files d'attente, place réservée dans les transports en commun me simplifierait bien la vie surtout que je fatigue vite et que je n'ai pas l'équilibre.
Au niveau du boulot : je n'ai jamais du m'arrêter après le handicap (sauf pour une gastro....) mais je peux dire que je suis parfois bien épuisée... j'ai l'impression de faire 2 journées au lieu d'une.

Lavandula2:
Bonjour,

Je suis vétérinaire (j'ai eu mon accident juste au milieu de mes études) et j'ai travaillé successivement dans l'industrie pharmaceutique, quelques années dans la recherche, puis maintenant pour le ministère de l'Agriculture : j'enseigne la sécurité sanitaire des aliments dans une école d'ingénieurs agronomes.
Je travaille à plein temps, mais je trouve que ça  ne me laisse pas assez de temps pour faire autre chose à côté du boulot, et un jour que je souhaite assez proche je passerai à temps partiel à 80% (j'ai travaillé à mi-temps pendant 5 ans, je trouvais le rythme très agréable).

Mon handicap a sûrement orienté mes choix de boulot, car j'ai choisi des situations professionnelles que j'estimais pouvoir exercer en fauteuil, mais je ne pense pas qu'il ait eu beaucoup de répercussions sur mon boulot.
En 20 ans d'activité, il m'est arrivé de m'absenter essentiellement pour des interventions chirurgicales (en urologie, en neurochir...), mais ça n'a jamais été plus de 2-3 semaines, et j'ai souvent pu les programmer au mieux par rapport à mes activités.
Il m'arrive aussi de devoir être absente du boulot ponctuellement (rendez-vous médical, "accident" lié au handicap style fauteuil en rade, besoin de douche urgente...) mais j'ai un environnement de travail suffisamment cool pour que ça ne gêne pas (en fait j'ai assez bonne conscience car par ailleurs, quand tout va bien, il me semble que j'en fais plutôt plus que moins...).

Je fais partie de ceux qui pourront -peut-être- bénéficier de conditions de retraite plus souples (départ anticipé à 55 ans, majoration de pension) permises depuis peu à ceux qui auront bossé en étant handicapé, mais ces conditions sont très restrictives et ne concernent que ceux qui auront fait toute leur carrière professionnelle handicapé (au moins 30 ans d'activités : c'est pas le cas de la majorité des travailleurs handicapés !!).

Lavandula

STEPHANE:
Bonjour

Avant mon accident je travaillais sur l'exploitation agricole.En 1997,j'ai eu mon accident.En 1999 je suis re-rentré sur l'EARL de mes parent pour m'occupper du suivi technico-économique de de l'exploitation(sur PC)

Et pour m'occuper entre temps,je fais des sites internet

Bull:
merci pour vos 1ers témoignages :wink:

comme dit jack68, avec l'AAH tu ne vas pas loin ! C'est bien cela qui me motive aujourd'hui à chercher du taf...

Je vois qu'il y a des informaticiens et des télétravailleurs, des métiers plus faciles d'accès pour les handicapés à roulettes. C'est une voie que j'aimerai bien creuser. Vous êtes passés par l'anpe, des structures comme cap emploi, par d'autres chemins ?

Une autre chose que vous notez pour certains et que je redoute : l'épuisement. Et ouais, fini le temps où on se levait une demi-heure avant de partir bosser. Maintenant, avec mon handicap, je dois perdre 2 heures le matin rien que pour me préparer. Si on ajoute le temps des transferts voiture et montage/démontage du fauteuil, ça fait vraiment des journées à rallonge.
Peut-être que le mi-temps serait une solution ?

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