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NISCI - essai clinique européen multicentrique - Anticorps anti-NOGO A

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kavi69:
moi aussi je trouve cette vidéo plutot encourageante.
Certe la solution est longue à trouver mais des médecins cherchent une thérapie.
Les para-tetra ont au moins plus de ""chance"" dans ce domaine que les personnes souffrant de maladies orphelines.

Il me donne confiance en lui ce toubib. Il faut garder espoir dans tous ces chercheurs à travers le monde.

Cependant j'ai hâte de regarder à nouveau mon mari en levant la tête et ne plus baisser les yeux pour lui parler quand je suis debout.

Vivement que l'on voit un être humain et non plus un rat sur les vidéos.......

mouloud:
Bonjour, j’ai écrit au professeur Martin Schwab pour savoir si il y a des bonnes nouvelles de l'anticorps anti-Nogo-A...
Et voici la réponse :   
 


--- Citer ---Je suis une collègue du professeur Martin Schwab. Récemment, nous avons eu un meeting où nous avons discuté de l'état actuel des recherches dans le domaine de la lésion de la moelle épinière et d'autres indications. Seul un très petit nombre d'essais cliniques sont en cours dans le domaine de la lésion de la moelle épinière, mais plusieurs autres essais sont actuellement en cours de planification. Depuis de nombreuses années, nous travaillons dans le domaine des inhibiteurs de croissance nerveuse dans de la moelle épinière et le cerveau. Nous avons trouvé un de ces inhibiteurs nommé Nogo-A et nous avons développé des anticorps qui bloquent cette protéine. Et voici la bonne nouvelle : Ces anticorps sont maintenant utilisés pour des essais cliniques.

Etat de l'essai clinique avec l’anticorps anti-Nogo-A : L'étude est coordonnée par Novartis et est poursuivi dans un réseau européen de centres de paraplégie. Il a été lancé à l'été 2006 comme une étude de Phase I (étude de faisabilité, de détermination de la dose, de l'exclusion des effets secondaires), incluant des patients paraplégiques blessés récemment (aigus). Les résultats intermédiaires sont très encourageants, c'est-à-dire qu’il n’ont pas montré d'effets secondaires et aussi que de fortes doses d'anticorps injectées dans le liquide rachidien ont été bien tolérés. Actuellement, une étude de phase I-II est en cours qui comprend également des patients tétraplégiques blessés récemment (aigus) recevant continuellement des anticorps pendant 1 mois. Nous espérons finaliser cette phase d'ici le printemps 2009 et peut-être trouver les premières indications pour un effet positif de la thérapie.
 
Nos attentes d'un anticorps Nogo : Après la lésion de la moelle épinière, il y a souvent beaucoup de tissus nerveux endommagé. La cicatrice gliale - qui se construit au cours des premières heures et jours après la blessure - est une barrière mécanique pour la croissance des fibres nerveuse spontanée et induite par l’anticorps Nogo. Il est très improbable que toutes les fibres nerveuses lésées puissent être amené à régénérer. En outre, la régénération des fibres nerveuses doit faire des connexions fonctionnelles avec les cellules nerveuses encore intactes. Pour une récupération fonctionnelle mesurable, seulement 10% de la régénération nerveuse est suffisante. Nous espérons donc qu'une partie au moins des patients pourront être en mesure de contrôler leur vessie ou de se lever et marcher avec des béquilles. Cet espoir se fonde sur les résultats étonnamment bons que nous avons vu sur les animaux traités avec l’anticorps anti-Nogo.


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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I am a co-worker of Prof Martin Schwab. Only recently, we had a meeting on translational medicine/research where we discussed the current state of research in the field of spinal cord injury and other indications. Only very few clinical trials are ongoing in the spinal cord injury field, but several more trials are currently being planned. Since many years we are working in the field of nerve outgrowth inhibitors in the spinal cord and brain. We found such an inhibitor called Nogo-A and have developed antibodies which inhibit this protein. And here are the good news: These antibodies are now being used for clinical trials.

State of the art of the anti-Nogo-A antibody clinical trials: The study is coordinated by Novartis and is pursued within a European Network of centers for paraplegia. It was initiated in summer 2006 as a Phase I study (feasibility study, determination of the right dose, exclusion of side effects) including freshly injured paraplegic patients. The intermediate results are very encouraging, i.e. no side effects showed up and also high doses of antibodies infused into the spinal fluid were well tolerated. Currently a Phase I-II is ongoing which includes also freshly injured tetraplegic patients receiving antibodies continuously for 1 month. We hope to finalize this Phase by spring 2009 and to possibly find first indications for a positive effect of the therapy.

Our expectations of a Nogo antibody therapy: After spinal cord injury often a lot of nerve tissue is damaged. The glial scar - which is built during the first hours and days after the injury – is a mechanical barrier for the spontaneous and the Nogo-antibody induced outgrowth of nerve fibers. It is very improbable that all injured nerve fibers can be induced to regenerate or sprout. Also, the regenerating nerve fibers must make functional connections with still intact nerve cells or nerve fibers. For a measurable functional recovery often only 10% regeneration of nerve fibers is sufficient. We therefore hope that at least part of the patients may be able to control their bladder or stand and walk with crutches. This hope builds on the surprisingly good results we have seen in Nogo-antibody treated animals.

I am aware, that in your case all these are unfortunately still dreams of the future. It is very essential though that you try to gain as much function as possible from the still intact tissue through intensive training. Animal experiments have revealed that changes of connections and function take place to a much larger extent than previously expected. Use and training seem to be the most important factors leading to such changes of function and recovery.

With my very best wishes Anita

Anita Buchli, PhD Scientific Coordinator

Brain Research Institute University of Zurich

Winterthurerstrasse 190

CH-8057 Zurich Switzerland

 phone    +41 44 635 32 66

fax         +41 44 635 33 03

email      buchli@hifo.uzh.ch

Website  www.hifo.uzh.ch

--- Fin de citation ---

grimault:
http://www.amge.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=2445&Itemid=96

Lundi 14 juillet 2008

Faire repousser des fibres nerveuses, remplacer des neurones détruits grâce aux cellules souches ou stimuler les capacités de récupération du système nerveux: autant d'approches au seuil de l'expérimentation chez l'homme.

«Il serait irréaliste de vouloir restaurer toutes les capacités de victimes d'une lésion grave de la moelle épinière. Mais nous espérons, par un traitement appliqué dans les jours suivant l'accident, permettre aux patients de récupérer une certaine mobilité, de marcher avec des aides adaptées, de conserver la continence urinaire. Ce serait déjà un immense gain de qualité de vie.» Le chercheur qui tient ces propos, Martin Schwab, est professeur de neurosciences à l'Université et à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich; il ne parle pas en ces termes d'un projet futuriste, mais d'un traitement dont les premiers essais chez l'homme sont en cours. Un exemple des espoirs de réparation du système nerveux nés de la recherche bourgeonnante en neurobiologie.



L'histoire débute en 2000. Les scientifiques se demandent pourquoi les axones - ces longs prolongements des neurones qui conduisent l'influx nerveux - sont incapables de repousser après avoir été sectionnés chez l'adulte, alors qu'ils bourgeonnent et croissent durant le développement du système nerveux. L'enjeu est de taille: cette incapacité des axones à repousser explique en partie pourquoi la récupération est limitée après les lésions de la moelle épinière.

Martin Schwab est un des neurologues à avoir découvert la clé du mystère: la repousse des axones est bloquée par une protéine, appelée Nogo-A, présente dans le cerveau et la moelle épinière de l'adulte. «La grenouille l'a inventée au cours de l'évolution, décrit-il. Ce système de blocage procure probablement un avantage de stabilité pour des systèmes nerveux complexes comme ceux des grands vertébrés.» Mais au prix d'une incapacité à restaurer des fibres nerveuses détruites accidentellement.

Le potentiel thérapeutique de cette découverte apparaît immédiatement. Martin Schwab et ses collègues se mettent en quête d'un moyen de bloquer temporairement l'effet anti-repousse de Nogo-A. Ils parviennent à produire des anticorps anti-Nogo-A qui ne tardent pas à faire leurs preuves chez l'animal. «Des rats traités aussitôt après une lésion incomplète de la moelle épinière récupèrent les mouvements des membres de façon à la fois plus rapide, plus complète et plus stable dans le temps», dit le chercheur.

Les axones qui repoussent ne se connectent pas au même endroit que ceux qui ont été détruits. Mais «une lésion médullaire provoque dans tous les cas une réorganisation massive de tout le circuit nerveux en amont, explique Martin Schwab. Chez le rat en tout cas, les connexions s'adaptent à la nouvelle situation de façon à rétablir en partie la fonction perdue. C'est un des résultats majeurs de la recherche dans notre domaine ces dernières années.»

Actuellement, le scientifique travaille en collaboration avec l'industrie pharmaceutique et un réseau de cliniques spécialisées pour tester un traitement anti-Nogo-A lancé dans les jours qui suivent un traumatisme de la moelle épinière et poursuivi quelques semaines. En fonction des résultats de cet essai de phase I - destiné surtout à évaluer l'innocuité de la procédure - Martin Schwab espère pouvoir tester le même traitement pour limiter les séquelles des attaques cérébrales. Dans ce cas aussi, les essais chez l'animal sont encourageants.

Reste à savoir si l'inactivation de Nogo-A est sans risques d'instabilité pour le cerveau adulte. Les essais réalisés chez les primates ont montré que Nogo-A peut être bloqué pendant des semaines sans effets délétères. «Plusieurs groupes ont montré que des souris totalement déficientes en Nogo-A se développent parfaitement normalement en activant d'autres substances inhibitrices moins importantes.»

Autre grand espoir de réparation du cerveau malade: les cellules souches. Karl-Heinz Krause, professeur à l'Université de Genève, est un spécialiste de la différenciation des cellules neuronales: «Plusieurs groupes, dont le nôtre, sont capables de produire in vitro différents types de neurones à partir de cellules souches d'embryon. Ces neurones pourraient être greffés, par injection, pour remplacer les cellules détruites par des maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer».

Pour expérimenter cette approche, le chercheur s'est entouré de spécialistes de nombreuses disciplines - éthique, neurologie, immunologie, médecine clinique - et a lancé à Genève un projet multidisciplinaire de thérapie cellulaire de la maladie de Parkinson. «Nous nous rencontrons toutes les deux semaines depuis un an. Et plus nous travaillons ensemble, plus nous prenons conscience des défis majeurs qui nous attendent, dans chacune de nos disciplines, avant de pouvoir débuter les essais chez l'homme.» Les partenaires ont établi un plan de travail qui prévoit des essais cliniques d'ici quatre ou cinq ans au mieux.

Les chances de succès? «Pour la maladie de Parkinson, les résultats obtenus chez les rongeurs et les primates nous donnent de grands espoirs, répond Karl-Heinz Krause. Plusieurs essais de traitement de lésions à la moelle épinière grâce à des cellules souches embryonnaires ont obtenu le feu vert des autorités aux Etats-Unis.» Mais la thérapie de la maladie d'Alzheimer s'annonce plus incertaine et lointaine en raison de la complexité des connexions des neurones touchés. Personne ne sait si de jeunes neurones, parachutés dans des cerveaux adultes, rétabliront les connexions nécessaires au remplacement des cellules atteintes.

Les cellules souches ne seront pas utilisées pour ralentir le vieillissement naturel. Contrairement à une idée reçue, «le cerveau vieillit, certes, mais sans que cela ne provoque une diminution importante de la mémoire ou de l'intelligence, dit Karl-Heinz Krause. On observe même que les vieux cerveaux sont plus efficaces dans certaines tâches, typiquement les synthèses. Autrement dit, la légendaire sagesse des aînés est une réalité scientifique. Ce qui me rend plutôt optimiste sur la possibilité de mener une vie active jusqu'à un âge avancé...»

A côté des thérapies révolutionnaires, nombre de chercheurs s'intéressent aux capacités de récupération naturelles du cerveau, avec de possibles avancées dans l'efficacité des méthodes de rééducation. «Voilà une décennie, on voyait le cerveau comme un organe dont les connexions s'établissaient une fois pour toutes durant le développement et qui fonctionnait sur cet acquis jusqu'à la mort, rappelle Dominique Muller, professeur à l'Université de Genève, spécialiste des mécanismes moléculaires de la plasticité. Or depuis que nous avons les moyens d'observer des préparations de neurones vivants, nous savons que le cerveau est en constant remodelage. Les neurones cherchent en permanence à établir de nouveaux contacts - ou synapses - avec leurs voisins. De nouvelles épines - les points de réception des influx nerveux - poussent sur les dendrites, d'autres disparaissent.»

Cette plasticité joue sans aucun doute un rôle clé dans la récupération après une lésion cérébrale: elle permet au cerveau de se réorganiser peu à peu de façon à rétablir partiellement les fonctions perdues. Stéphanie Clarke, professeure de neuropsychologie et de neuroréhabilitation à l'Université de Lausanne, s'intéresse à la façon dont le cerveau redistribue ainsi les cartes. Elle étudie les remaniements du cortex auditif, la zone du cerveau qui analyse les sons, après des atteintes durant des attaques cérébrales. «L'homme possède un cortex auditif dans chaque hémisphère, explique-t-elle. Nous savons qu'il existe dans chaque cortex auditif deux systèmes distincts chargés d'analyser séparément la localisation des sons et leur contenu. Ce traitement parallèle de l'information permet des performances extraordinaires. Le système d'analyse est capable de distinguer les sons produits par des animaux ou des objets en 70 millisecondes. Le système de localisation, lui, se révèle hautement adaptable: quarante minutes d'exercice suffisent à améliorer les performances de volontaires dans des épreuves de localisation.»

Mais le plus curieux survient après une lésion de l'un des cortex auditifs: les deux voies de traitement du signal perdent leur spécificité, aussi bien du côté touché que du côté sain. «Chez l'homme, nous avons observé qu'une lésion cérébrale s'accompagne d'importantes modifications au niveau des synapses, même dans les régions cérébrales intactes, poursuit la neurologue. Tout se passe comme si la plasticité synaptique était soudain renforcée dans tout le système auditif, de façon à permettre une réorganisation importante des circuits neuronaux.» Si ce phénomène se confirme, il serait très utile de connaître ses caractéristiques afin d'adapter en conséquence les programmes de réhabilitation.
Jean-Luc Vonnez 
 

TDelrieu:
Serge,

L'info officielle est ici : http://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT00406016

- Lésion médullaire en phase aiguë
- essai clinique phase I (la phase II est prévu pour bientôt)
- Résultats non disponibles pour le moment

Mais tu peux lire ce post : http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,50.msg26293.html#msg26293


;)

sergetrotel:
Bonjour à tous

A quelle phase les essais conduits par le professeur Schawb en sont-ils ?
Ce font-ils sur les lésions chroniques ou aigues ?
Quand pourrons nous avoir les résultats de ces essais ?
Je sais, cela fait beaucoup de questions mais je crois que dans notre situation, nous sommes tous impatients de voir une thérapie enfin efficace.
Serge

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