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Bonjour. Déjà, désolée pour votre fils. Nous on le vit en tant qu'handi mais, je n'ose jamais imaginer à quel point c'est difficile pour un parent. Pour ma part, j'ai eu mon accident à 16 ans. J'étais en terminale (j'avais un an d'avance). J'ai passé mon bac au centre de rééducation, mais, je n'avais pas eu le courage de tout passer cette année là (j'avais eu l'accident en février, et donc raté la majeure partie du programme, j'ai eu beau prendre des cours d'été, le fait est que mon esprit était ailleurs => ils m'ont fait passer le bac en septembre by the way). Depuis, j'ai essayé de reprendre mes études plein de fois, mais je n'y suis jamais arrivée. Les cas de figures ont été très différents, mais le résultat était le même. Il faut savoir que j'ai une particularité en plus, je m'endors, je suis narcoleptique, donc ça complique d'autant plus. Je crois que l'adolescence est une période compliquée de base, mais vivre cela pendant l'adolescence, l'est d'autant plus. Il est possible de faire ses études en tant qu'handi en supérieur mais, il faut avoir la chance d'être bien accompagné. Le meilleur conseil que je peux vous donner c'est : renseignez vous sur vos droits. Par exemple pour un examen, les notes peuvent être gardées 5 ans, s'il doit le passer en plusieurs années. Cela réduit la pression et de se dire que, c'est pas grave, et garder la progression en tête plus que l'échec, car finalement ce n'est pas perdu. Ce contre lequel on peut difficilement lutter sont les discriminations. Je pense qu'elles sont particulièrement exacerbées dans les écoles privées. J'ai eu pour ma part à faire à une professeur principale très vindicative et très décourageante en entrant dans une école d'art à l'époque. J'avais 18 ans, je savais à peine m'habille et me doucher seule, je n'avais pas acquis encore mes transferts, et me battre contre un adulte en situation de pouvoir était trop pour moi, donc j'ai juste arrêté. Votre fils va avoir beaucoup de combats dans sa vie, et les études, aussi utiles soient elles, ne seront pas forcément sa préoccupation première. Il faut je pense l'accepter et le soutenir quoi qu'il entreprenne. L'accident, le handicap, est à mes yeux une chance unique de savoir qui l'on est vraiment. La plupart des gens vivent pour travailler et fonder une famille. Nous on vit pour vivre, et c'est déjà beaucoup, mais ça permet d'avoir un temps pour se réinventer, pour se trouver. Je sais que pour ma part, j'ai fais 8 ans de dépression, ou appelez ça comme vous voulez. Il va ou a passé ce qu'on appelle, les étapes du deuil. C'est un long procédé. Quoi qu'il décide, laissez le naviguer, soutenez le. Les choses bien arrêtées sont faites pour être révisée, la vie décide bien plus que nous au fond. Et si c'est pénible pour lui, laissez le se trouver dans autre chose. Le but à ce stade c'est qu'il reprenne goût à la vie, et c'est rarement les études qui nous donnent envie de vivre. Accrochez-vous, pour lui, mais pas forcément de la façon que vous auriez imaginé avant son accident. Il va être confronté à beaucoup de choses difficiles. Et c'est ainsi. Force à vous, et dites vous bien que, avoir trouvé cette communauté Alarme, est déjà une belle chose :)