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Cellules souches et R&D

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Arnaud:

Ouverture officielle du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott
 

De gauche à droite, Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott; Gilles Patry, recteur; Eric et Vizma Sprott, donateurs; Susan Doyle, PDG de la Fondation de l'Hôpital d'Ottawa; et Ron Worton, PDG et directeur scientifique de l'IRSO.[/b]


Eric et Vizma Sprott, mécènes bien connus, ont inauguré officiellement le nouveau Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, le 15 novembre 2006. D’une superficie de 30 000 pieds carrés, le Centre fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), établissement de recherche de l’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université.

« Nous sommes ravis à l’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier. Notre investissement rapportera sûrement des avantages énormes à l’avenir », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné sept millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau centre.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott accueillera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel thérapeutique hautement purifié destiné aux essais cliniques chez les patients.

http://www.gazette.uottawa.ca/article_f_1331.html

 :smiley:

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Texte complet du communiqué

Le nouveau centre de recherche sur les cellules souches Sprott placera Ottawa au premier plan d'une révolution médicale

OTTAWA, le 15 novembre 2006 —
« La recherche sur les cellules souches pourrait révolutionner la médecine et fournir des traitements novateurs pour certaines des maladies les plus dévastatrices », a déclaré le Dr Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture du Centre, qui a eu lieu aujourd’hui à Ottawa.

Les philanthropes bien connus Eric et Vizma Sprott ont officiellement ouvert le nouveau Centre de 30 000 pieds carrés, qui fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa.

« Nous sommes très heureux, Eric et moi, de pouvoir nous embarquer dans cette belle aventure de la recherche médicale », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné 7 millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau Centre. « L’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier a de quoi nous emballer. Nous sommes certains que notre investissement rapportera gros un jour ou l’autre. »

C’est au Dr Ronald Worton, PDG et directeur scientifique de l’IRSO, que reviennent l’idée et la vision d’établir le Centre. Le Dr Worton a été formé dans les années 1960 dans les laboratoires de Toronto où l’on a découvert les cellules souches. En 1986, il dirigeait l’équipe ayant découvert le gène responsable de la dystrophie musculaire de Duchenne.

« Mes recherches m’ont appris que les cellules souches nous offrent le meilleur espoir de remplacer et de regénérer les tissus détruits par une maladie musculaire génétique, déclare le Dr Worton. Nous avons rapidement compris que les cellules souches ont le potentiel de traiter et même de guérir d’autres maladies. ».

Les premiers fonds pour la construction du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott ont été versés par la Fondation canadienne pour l’innovation en l’an 2000. Cette mise de fonds a été suivie d’un certain nombre de subventions d’organismes fédéraux et provinciaux et de dons sans précédents (totalisant 8,6 $M) provenant de la collectivité, par l’intermédiaire de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott abritera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel extrêmement purifié pour les essais cliniques réalisés chez les patients.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott sera la plaque tournante d'un important groupe multidisciplinaire de chercheurs, notamment des biologistes moléculaires, des médecins et des spécialistes de la transplantation associés à l’IRSO, à l’Université d’Ottawa et à L’Hôpital d’Ottawa. Les membres de ce groupe ont découvert de nouvelles populations de cellules souches adultes dans les muscles et les tissus du cœur. Ils essaient également de trouver un moyen d’utiliser les cellules souches pour traiter des maladies neurodégénératives et la cécité. La recherche sur les cellules souches de la moelle osseuse profite déjà aux patients.

Yves Tremblay, président du Conseil des gouverneurs de L’Hôpital d’Ottawa, et Gilles Patry, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, étaient également présents à la célébration. Ils ont tous deux souligné à quel point il est important d’entretenir des partenariats entre les hôpitaux et les universités pour stimuler l’innovation dans le domaine de la santé et former les prochaines générations de chercheurs.

L’ouverture officielle d’aujourd’hui suit de près une autre activité importante dans le domaine des cellules souches à Ottawa : l’assemblée générale annuelle du Réseau de cellules souches, également dirigée par le Dr Rudnicki. Le Réseau appuie des projets de collaboration entre plus de 70 chercheurs des quatre coins du Canada, dont 12 chercheurs de l’IRSO.

C’est grâce aux fonds reçus de la Fondation canadienne pour l’innovation, du Fonds ontarien pour l’innovation, de la Fondation Kresge et des généreux dons de nombreux particuliers qu’on a pu ériger et équiper le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, dont le coût total est de 17,4 millions de dollars. Le Fonds ontarien d’encouragement à la recherche-développement, Génome Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ont également financé l’achat de matériel supplémentaire et les activités de fonctionnement.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO) est l'établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. L’IRSO compte plus de 1 200 scientifiques, chercheurs, stagiaires et employés qui étudient la santé humaine à différents niveaux. Pour en savoir plus, consultez le site de l’IRSO au www.irso.ca.

La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a pour mission d’inspirer les gens à appuyer des soins de santé de la qualité la plus élevée possible à L’Hôpital d’Ottawa et à soutenir des projets de recherche de calibre international à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa. Pour en savoir plus, visitez le site Web de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa au www.ohfoundation.ca.

TDelrieu:

--- Citer ---...La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".
--- Fin de citation ---

Tout est dit là !  :angry:

Arnaud:

Un autre article

Recherche sur l'embryon : "mensonge" du Dr Lanza dans Nature

La revue scientifique Nature a publié le 23 novembre 2006 une version corrigée de la publication du Dr Robert Lanza, qui avait annoncé en août 2006 avoir réussi à créer une lignée de cellules souches embryonnaires à partir d'une cellule d'un embryon de 10 cellules, sans détruire le dit-embryon. Ainsi décrits, les résultats de l'équipe de chercheurs d'Advanced Cell Technology (ACT) s'avéraient être une première. Mais en réalité ce n'était que "mensonge et inexactitude", écrit Jean-Yves Nau du Monde.

Le Dr Lanza reconnaît dans cette version corrigée de Nature qu'il n'a pas "exactement réussi" ce qu'il avait annoncé en août 2006. Les chercheurs ont en fait prélevé plusieurs cellules sur des embryons et ont constitué des lignées de cellules souches embryonnaires. Ces manipulations ont entraîné la mort de tous les embryons.

Avec cette "affaire Lanza" et après "l'affaire Hwang", les recherches sur les cellules souches embryonnaires et le clonage sont, une fois de plus, "entachées de trop de fraudes et d'erreurs". La firme ACT avait déjà annoncé fin 2001 avoir réussi le clonage de trois embryons, qui se seraient développés jusqu'à 6 cellules. Pourtant, jamais l'expérience n'a pu être reproduite...

La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061124.1.asp

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Human embryonic stem cell lines derived from single blastomeres, Irina Klimanskaya, Young Chung, Sandy Becker, Shi-Jiang Lu and Robert Lanza, Nature doi:10.1038/nature05142

http://www.nature.com/nature/journal/v444/n7118/abs/nature05142.html

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Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?

L’annonce

Le 23 août 2006, le Pr Robert Lanza et son équipe d’Advanced Cell Technology (USA) annoncent sur le site de la revue Nature avoir réussi à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire les embryons1. Jusqu’ici, les chercheurs utilisaient des embryons âgés de cinq jours au stade blastocyste (composés d’une centaine de cellules), ce qui entraînait leur destruction. L’équipe du Pr Lanza a travaillé sur des embryons de 8 à 10 cellules au stade blastomère. Ils ont ainsi sélectionné des embryons issus de la fécondation in vitro sur lesquels ils ont prélevé une cellule unique, et après culture de ces cellules uniques, ils auraient créé deux lignées de cellules souches embryonnaires. Les embryons d’origine ont été détruits mais partant du constat que dans le cadre du diagnostic préimplantatoire, on prélève une cellule de l’embryon au stade blastomère avant d’implanter l’embryon sain, les auteurs de cette expérience en ont déduit que le développement des embryons n’est pas forcément affecté par le prélèvement d’une cellule à un stade aussi précoce. Il s’agit d’une déduction, ils ne l’ont pas prouvé.
Une pratique éthique ?

S’il est possible de ne pas détruire l’embryon, cela rend-il légitime cette technique ?
- Cette méthode repose sur une manipulation in vitro d’un embryon conçu par fécondation in vitro, ce qui en soi pose des problèmes éthiques.
- L’implantation chez une femme d'un embryon "amputé" d'une cellule, constitue une expérience contraire à l’éthique.
- Enfin, il est probable qu’une cellule prélevée à ce stade précoce de l’embryon (8 à 10 cellules) soit totipotente ; si c'est le cas, elle pourrait, en se développant, donner un embryon, puis un enfant. La recherche faite sur cette cellule serait donc aussi peu éthique que celle faite sur un embryon.
Le but poursuivi par les promoteurs de cette technique est de faire accepter la création de lignées de cellules souches embryonnaires par tous les Etats qui autorisent le diagnostic préimplantatoire mais interdisent les recherches sur l’embryon qui entraînent sa destruction.

Rappel : Dans sa lettre mensuelle de septembre 2006, Gènéthique avait déjà publié cette information sous le titre Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?.
 
http://www.genethique.org/parus/lettres/2006/septembre.asp#1
 
 :smiley:

Arnaud:

Voici de mauvaises nouvelles........  :sad:


Nouveau mensonge sur les cellules souches

La revue Nature fait paraître un rectificatif d'une étude publiée le 23 août par une équipe américaine d'une société de biotechnologie. L'article du mois d'août indiquait que les chercheurs avaient réussi la création de lignées de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'une seule cellule embryonnaire provenant d'un embryon au stade de 8 cellules, et ceci sans détruire les embryons.

L'atteinte de cet objectif éthique très important n'était rien qu'un "coup médiatique", et un mensonge puisque cette équipe doit maintenant reconnaître dans Nature "ne pas avoir exactement réussi cette première".

L'équipe explique maintenant ne pas avoir prélevé une cellule, mais "plusieurs cellules sur chacun des 16 embryons qui leur avaient été offerts (...), mais les embryons ont été détruit du fait de ces manipulations".

Le Monde rappelle constate notamment qu'après la parution de l'article du mois d'août "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.blogdei.com/index.php/2006/11/28/576-nouveau-mensonge-sur-les-cellules-souches

 :smiley:

Arnaud:

CCNE : pour une forme de commercialisation des cellules souches humaines

Saisi par le Pr Laurent Degos, spécialiste d'hématologie à l'hôpital Saint Louis (Paris) et président de la Haute autorité de la santé, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné son avis sur la commercialisation des cellules souches humaines.

La philosophe Monique Canto-Sperber, vice-présidente du CCNE et rapporteur de cet avis, a indiqué : "nous n'apportons pas ici de réponse équivoque. Nous estimons qu'une lignée de cellules souches humaines ne peut pas, en tant que telle, faire l'objet d'une commercialisation, pas plus que la chose n'est possible pour les cellules sanguines.
En revanche, nous concluons qu'une certaine forme de commercialisation est possible, une commercialisation qui ne prendrait en compte que le coût de l'ingénierie, mais qui respecterait le principe selon lequel le don de tout ou partie de son corps ne peut se faire que gratuitement, avec un consentement libre et informé".

Le CCNE propose donc une rémunération des opérations et transformations de la cellule prélevée et une possible commercialisation du produit transformé. Il reconnaît la difficulté de statuer quand une cellule transformée n'est plus considérée comme "un élément du corps" mais "un produit".

Trois des 40 membres du CCNE ont refusé de s'associer à un tel avis jugeant "l'argumentation particulièrement hypocrite" : le Père Olivier de Dinechin, Philippe Rouvillois, président honoraire de l'Institut Pasteur et Marie-Thérèse Hermange, nommée par le Sénat. Elle a affirmé son "opposition" à toute forme de commercialisation estimant que l'on a "franchi sans le dire un pas très important dans la banalisation de la recherche sur l'embryon, loin des précautions du législateur et des motivations désintéressées invoquées jusqu'ici".

Le Pr Didier Sicard, président du CCNE, explique : "étant donné que le marché empiète de plus en plus sur la médecine, nous avons choisi de fixer des balises certes fragiles sans pour autant handicaper la recherche".

Le Pr Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm, a appelé les acteurs de la recherche à réfléchir "sur le rôle majeur qu'ils peuvent jouer dans la régulation de la dimension éthique du marché". Il a cité comme exemple, la décision des chercheurs du Human Genome Project de publier toutes les séquences des gènes sans les breveter.

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061120.2.asp

 :smiley:
 
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Pour lire en ligne l'avis du CCNE

http://www.genethique.org/carrefour_infos/textes_officiels/titres_textes/textes/CCNE-AVIS-93.doc

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