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Cellules souches et R&D
Arnaud:
Greffes contre le cancer : Une découverte majeure permettra d'identifier à l'avance les "donneurs dangereux"
MONTREAL, le 1er fév. /CNW/ - Une équipe de chercheurs, dirigée par le professeur Claude Perreault de l'Université de Montréal, annonce une découverte majeure issue de la génomique. Cette avancée aura un impact fondamental sur le traitement de certains cancers du sang (leucémie et lymphomes) par voie de greffe de cellules sanguines.
Rappelons que la greffe de cellules-souches provenant de la moelle osseuse demeure la meilleure voie pour traiter ou guérir certains patients atteints de leucémie et de lymphomes. Seulement au Canada, 10 000 personnes ont pu être sauvées grâce à ce type d'intervention, qui demeure néanmoins risquée en raison d'une complication majeure appelée "réaction du greffon contre l'hôte" ("RGCH"). La RGCH est en fait un rejet du receveur par les lymphocytes T du donneur présents dans le greffon. Environ 60% des receveurs présentent une RGCH. Dans les meilleurs cas la RGCH affecte la qualité de vie du receveur et dans les cas plus sévères peut causer la mort.
A cause du risque de RGCH, la greffe de cellules hématopoiétiques ne peut être proposée qu'à un nombre restreint de patients atteints de leucémie ou lymphome. Jusqu'à aujourd'hui, rien ne permettait de prévoir si un receveur souffrirait ou non de RGCH. La découverte, publiée dans la revue américaine, Public Library of Science Medicine (PLoS Medicine), permet de reconnaître de façon sûre si les cellules du donneur causeront une RGCH chez le receveur, après la greffe.
L'établissement d'un test prédictif, issu de cette découverte, suscitera un impact considérable pour l'avenir des malades. Comme le souligne l'initiateur de ce projet, le Pr Claude Perreault, chercheur principal au nouvel Institut de Recherche en immunologie et cancérologie de l'Université de Montréal, et détenteur de la chaire de recherche du Canada en immunobiologie, "un test prédictif capable d'identifier les donneurs dangereux et non-dangereux pourra notamment permettre de choisir le meilleur donneur. Si
aucun donneur "non-dangereux" n'est disponible, nous administrerons au receveur un traitement immunosuppresseur plus intense pour prévenir la RGCH.
On pourra alors offrir une médecine personnalisée".
Pour réussir une telle avancée, les chercheurs ont utilisé deux techniques de biologie moléculaire qui permettent d'étudier le niveau d'expression des gènes dans les cellules du donneur. L'analyse des résultats a démontré qu'il est désormais possible de distinguer les donneurs dangereux de ceux qui ne le sont pas. Cette découverte apporte pour la première fois la preuve que l'expression des gènes du donneur influence le développement de la RGCH chez le receveur, après la transplantation.
Pour Génome Québec, il s'agit d'une avancée extraordinaire qui non seulement permettra d'améliorer et de sauver des vies, mais qui confirme à nouveau l'importance de soutenir et d'encourager le savoir en génomique.
"Bravo à l'équipe de chercheurs! Cette percée scientifique majeure va transformer de façon marquée la pratique clinique. De plus, elle permet de faire passer rapidement des résultats issus de la recherche vers la réalité hospitalière, contribuant ainsi à solutionner des besoins criants de première ligne", a affirmé le président et directeur général de Génome Québec,, M. Paul L'Archevêque.
Outre le Pr Claude Perreault, qui a initié et piloté cette découverte, le projet a impliqué 13 chercheurs ainsi que 50 malades et leurs donneurs volontaires de moelle osseuse, à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal.
L'analyse statistique et la modélisation de prédictabilité mathématique ont été rendues possibles par la firme biotech Biosystemix Ltd. Dès les prochains mois, elle sera appliquée en phase "test" à d'autres hôpitaux au Canada et aux Etats-Unis.
- A propos de l'IRIC
L'IRIC est un grand centre de recherche transdisciplinaire à rayonnement international spécialisé en cancérologie et en immunologie. Constitué de scientifiques de renom, l'IRIC est partie prenante de la révolution des sciences de la santé amorcée notamment avec le décryptage du génome humain au début de ce siècle. Inauguré au coeur de l'Université de Montréal au printemps 2005, l'IRIC prévoit doubler ses effectifs au cours des prochaines années, portant à plus de 500 les effectifs de chercheurs, stagiaires postdoctoraux, étudiants aux cycles supérieurs et professionnels qu'il accueillera d'ici la fin de la décennie. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter notre site Internet : www.iric.ca
- A propos de Génome Québec :
Génome Québec a pour mission de mobiliser les secteurs académiques et industriels à l'égard de la recherche en génomique et en protéomique. Cette organisation privée à but non lucratif investit et gère des fonds totalisant plus de 380 millions $ issus des secteurs public et privé. Génome Québec dirige actuellement des projets dans six domaines importants, soit la santé humaine, la bioinformatique, l'éthique, l'environnement, les sciences forestières et l'agriculture. Pour en savoir davantage au sujet de Génome
Québec et de la génomique, consultez le site Web : www.genomequebec.com.
Renseignements :
Pour Génome Québec : Evelyn Dubois, Huguette Marcotte
Communications, (514) 527-3983, mobile : (514) 770-3983, ed@hmcom.ca;
Damien Fière, responsable des communications et affaires publiques, Institut de
recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) Université de Montréal,
(514) 231-3207, communications@iric.ca
http://www.newswire.ca/en/releases/archive/February2007/01/c3470.html
:smiley:
TDelrieu:
Merci Arnaud pour ces news... :smiley:
--- Citer ---...Un espoir tempéré par les chercheurs eux-mêmes, qui rappellent que l’éventail des maladies que l’on sait effectivement guérir avec cette technique se limite à quelques leucémies, et qu’il pourrait ne jamais s’élargir.
(...)
Pour des raisons sanitaires et éthiques, les banques privées de sang de cordon sont interdites en France, en Italie et condamnées par le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies – une émanation de la Commission Européenne.
--- Fin de citation ---
Un p'tit commentaire sur le dernier article ci-dessus :
Quand on lit cet autre article : http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,120.msg25959.html#msg25959 on voit bien tout de même que les choses avancent vite (notamment dans les domaines médicaux) et que ces docteurs "prudentissimes" ainsi que les administrations de Santé ont vraiment une mentalité du passé... :huh:
Arnaud:
Virgin se lance dans le stockage de cellules souches
Selon le Times, Richard Branson devrait annoncer jeudi 1er fevrier la création d’une nouvelle société qui offrira à ses clients la possibilité de conserver quelques cellules souches de leurs enfants nouveau-nés. Après l’espace et les carburants « verts », le fondateur de Virgin réaffirme ainsi son intérêt pour les technologies du futur, en particulier quand elles sont matière à controverses.
On sait aujourd’hui conserver quelques cellules souches sanguines de quelqu’un en congelant le sang du cordon ombilical et du placenta récupéré immédiatement après sa naissance. Ce type de cellules a récemment été greffé avec succès pour traiter un enfant atteint de leucémie.
Certains nourrissent même l’espoir de pouvoir un jour les utiliser pour remplacer des tissus lésés par une maladie ou un accident, voire guérir des cancers ou des maladies neurodégénératives comme celles d’Alzheimer ou de Parkinson. Un espoir tempéré par les chercheurs eux-mêmes, qui rappellent que l’éventail des maladies que l’on sait effectivement guérir avec cette technique se limite à quelques leucémies, et qu’il pourrait ne jamais s’élargir.
En dépit de ces mises en garde- parallèlement aux banques publiques de sang de cordon qui permettent aux chercheurs de découvrir et d’expérimenter d’éventuels nouveaux traitements- sont apparues des banques de cellules souches privées qui, moyennant finance, proposent de conserver le sang du cordon des nouveau-nés. Virgin n’est donc pas le premier à se lancer dans ce secteur.
Pour des raisons sanitaires et éthiques, les banques privées de sang de cordon sont interdites en France, en Italie et condamnées par le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies – une émanation de la Commission Européenne.
Elles sont en revanche autorisées au Royaume-Uni où elles ont déjà attiré prés de 11000 clients, dont le footballeur Thierry Henry. Un prélèvement de sang de cordon y est facturé en moyenne 2000€, sa conservation 100€/an. On ne sait pas quels seront les tarifs pratiqués par Virgin pour le même service.
http://www.20minutes.fr/articles/2007/01/29/20070129-sciences-Virgin-se-lance-dans-le-stockage-de-cellules-souches.php
:smiley:
Arnaud:
Des cellules souches contre la maladie de Parkinson
Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.
L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.
Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.
- CÂBLAGE DES RÉSEAUX
"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."
Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié — chez la souris adulte — une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).
Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.
- FORCER LEUR DESTIN
Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.
Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.
"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-661929@51-861271,0.html
:smiley:
Arnaud:
News: Israel Sciences - Cellules souches Le journal Stem Cells classe Israël à la seconde position au niveau mondial
Selon une étude du Milken Institute « de l’esprit au marché : une analyse globale des transferts de
biotechnologies et de la commercialisation à partir des universités», Israël détiendrait une position majeure dans le domaine des biotechnologies.
En effet, Israël se place 4ème au niveau mondial derrière les États-unis, le Royaume-Uni et le Japon.
Selon cette étude l’Université hébraïque de Jérusalem se place 12ème et l’Université de Tel Aviv est 21ème dans le classement mondial.
Ce classement est basé sur le nombre de brevets édités, le niveau d’innovation et l’intérêt occasionné dans l’industrie.
De plus, dans le domaine plus précis des cellules souches, un article dans le journal Stem Cells classe Israël à la seconde position au niveau mondial et reconnaît que 4 des meilleurs articles publiés sur les cellules souches ont été écrits par des Israéliens.
Israël est un pays pionnier dans la recherche biologique et c’est aujourd’hui encore un pays leader dans le domaine des biotechnologies.
En effet, l’état d’Israël a été l’un des premiers à se pencher sur les questions de biotechnologies et en particulier sur les cellules souches.
Aujourd’hui encore Israël consacre près de 4.8% du PIB à la R&D ; ce qui situe le pays devant l’Europe (1.9%) et l’Outre-atlantique (2.6%).
Le gouvernement, et plus particulièrement le Ministère des Sciences et de la Technologie ainsi
que le Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Travail, ont fourni des fonds pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cet investissement a porté ses fruits dans la reconnaissance de la qualité de la recherche en Israël. -
http://www.israelvalley.com/news/2007/01/19/7997/israel-sciences-cellules-souches-le-journal-stem-cells-classe-israel-a-la-seconde-position-au-niveau-mondial
:smiley:
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