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Cellules souches et R&D
Arnaud:
LE MONDE, 17.07.07
Espoirs pour les leucodystrophies
D 'origine génétique, les maladies dites de leucodystrophies ont pour point commun de s'attaquer au système nerveux central, qui comprend le cerveau et la moelle épinière et d'y provoquer de graves lésions.
Comme elles touchent plus particulièrement la substance blanche entourant les nerfs, on les a regroupées sous le terme générique de leucodystrophies (du grec "leuco", qui signifie blanc). Elle frappent une naissance sur 2 000 (3 enfants par semaine), mais peuvent aussi ne se manifester qu'à l'âge adulte.
Comptant plus d'une douzaine de maladies, dont la plus fréquente est l'adrénoleucodystrophie (ALD), ces pathologies sont sorties de la zone d'ombre qui entoure les maladies orphelines grâce à l'action de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), dont le très médiatique parrain est Zinédine Zidane.
"Le trouble commun aux leucodystrophies est une pathologie génétique affectant les cellules qui fabriquent la myéline, en l'occurence les oligodendrocytes dans le système nerveux central", explique le professeur Patrick Aubourg (service d'endocrinologie pédiatrique de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Paris, et directeur de l'unité 745 de l'Inserm).
La myéline forme une gaine autour des cellules nerveuses et de leurs prolongements, les axones. Ce manchon joue un double rôle. D'une part, il protège les fibres nerveuses et, d'autre part, il accélère fortement leur vitesse de conduction, et donc la propagation de l'influx nerveux et du potentiel d'action.
ATTEINTE DE LA MYÉLINE
La fabrication de la myéline commence durant la vie embryonnaire et se poursuit au cours de la petite enfance. Diverses maladies neurologiques se traduisent par une atteinte de la myéline, comme la sclérose en plaques. Mais, les leucodystrophies ont toutes pour origine des anomalies génétiques. "On estimait que 50 % d'entre elles n'avaient pas de cause connue.
A présent, seulement 25 % à 30 % n'ont pas trouvé d'explication, précise le professeur Aubourg. Chaque année, le déficit génétique en cause est identifié dans deux ou trois des leucodystrophies." Ces avancées sont complétées par une caractérisation clinique et au moyen de l'imagerie médicale.
"L'IRM permet d'identifier un nombre croissant de leucodystrophies, là où le scanner ne parvenait pas à le faire", ajoute le professeur Aubourg. Les aspects à l'IRM diffèrent notablement selon les leucodystrophies. De plus, un diagnostic biochimique est possible pour certaines maladies comme l'ALD. Les différences au sein de la famille des leucodystrophies concernent également leur évolution : certaines maladies se développent très lentement et d'autres très vite, conduisant au décès dans les deux à trois ans. L'âge de découverte de la maladie est également très variable : "De la naissance à 50 ans", indique le professeur Aubourg.
"Il y a eu beaucoup de progrès pour les leucodystrophies. Le diagnostic est effectué plus précocement. Les pédiatres et neuropédiatres, sont davantage sensibilisés", reconnaît le professeur Aubourg. Les avancées médico-scientifiques sont allées de pair avec l'action de l'ELA. Créée en 1987, l'association que préside Guy Alba a permis de recenser les cas, de regrouper des familles, ce qui permet de rechercher une anomalie génétique commune chez les personnes présentant les mêmes aspects à l'IRM et dans leur famille.
L'association se bat pour que des moyens financiers conséquents soient accordées par les pouvoirs publics. Dans le dernier éditorial du journal ELA Infos, Guy Alba soulève l'"incapacité des gouvernements successifs à s'attaquer efficacement au problème majeur des maladies chroniques."
L'ELA a créé il y a deux ans une fondation, dotée de 20 millions d'euros, avec des contributions à part égale entre l'association et l'Etat. Dotée d'un conseil scientifique, elle a lancé des appels d'offres pour des recherches sur les leucodystrophies. Là encore, les progrès sont à l'ordre du jour.
EFFECTUER UNE AUTOGREFFE
Aujourd'hui il existe des espoirs tangibles côté thérapeutique. La greffe de moelle osseuse classique permet de stabiliser la démyélinisation. Le premier essai mondial de thérapie génique dans l'ALD, impliquant l'équipe du professeur Aubourg a débuté il y a un an. L'idée est d'effectuer une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, modifiées après le prélèvement en y introduisant une version normale du gène.
Directrice de recherche à l'Inserm (U 546), Anne Baron travaille sur la réparation de la myéline. "Il existe deux approches en cours d'expérimentation, résume la chercheuse. L'une, qui n'est pas complètement au point, utilise la capacité spontanée des cellules souches présentes dans le système nerveux central adulte à fabriquer de la myéline lorsqu'il existe une démyélinisation, comme dans une sclérose en plaques.
La seconde fait appel à la thérapie cellulaire au moyen de cellules souches neurales de foetus et les cellules commençant à se différencier en oligodendrocytes, cellules qui fabriquent de la myéline. Les travaux visent à aider les cellules souches à se différencier de manière stable vers ce type de cellule."
La prise en charge des familles n'est évidemment pas limitée aux aspects scientifiques. En France, les deux centres de référence, celui du professeur Aubourg à Paris et celui du professeur Odile Boespflug-Tanguy à Clermont-Ferrand, sont très sollicités. "En 2006, nous avons reçu 1 100 demandes concernant l'hospitalisaiton, des conseils ou un suivi téléphonique", souligne le professeur Aubourg.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-936386@51-936487,0.html
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Arnaud:
Des canadiens percent une partie du mystère des cellules souches
Une équipe de chercheurs canadiens vient de percer une partie du mystère qui entoure le développement des cellules souches embryonnaires, une découverte qui pourrait donner une toute nouvelle direction à la recherche sur ce qui est présenté comme le but ultime de la médecine regénérative.
Les cellules souches embryonnaires forment tous les tissus du corps humain, des os au cerveau. Les scientifiques de la planète tentent de comprendre comment elles pourraient être exploitées pour traiter une multitude de problèmes, qu'il s'agisse de remplacer un organe en entier ou les cellules cérébrales détruites par la maladie d'Alzheimer.
Dans une étude publiée mercredi par le journal Nature, les chercheurs de l'Université McMaster révèlent avoir découvert que les cellules souches ont une relation beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait avec les cellules qui les entourent.
Les scientifiques savaient déjà que les cellules souches s'installent dans une niche formée d'autres cellules, et que cette niche est située dans un endroit bien précis au sein de divers tissus.
L'équipe du chercheur principal, Mick Bhatia, a découvert que les cellules souches construisent elles-mêmes cette niche à l'aide de cellules-filles auxquelles elles donnent naissance. Ces cellules-filles, en plus d'abriter la cellule souche, la nourrissent de protéines qui, potentiellement, déterminent en quel type de tissu se transforme finalement la cellule souche.
«Le concept d'utiliser des cellules souches embryonnaires pour produire des cellules sanguines que nous pourrions transplanter, des neurones que nous pourrions transplanter... (avec) toutes ces techniques et technologies, nous pensions que nous devions cibler la cellule souche, a expliqué le docteur Bhatia. Nous avons maintenant une nouvelle cible. Nous pouvons aussi nous concentrer sur la niche.»
Le docteur Bhatia croit aussi que cette découverte pourrait avoir un impact sur la lutte contre le cancer. Dorénavant, explique-t-il, il pourrait être possible d'attaquer les niches où se cachent les cellules souches cancéreuses, celles qui donnent naissance à des tumeurs qui résistent fréquemment aux traitements conventionnels.
http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2007/07/20070711-203844.html
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Arnaud:
EVRY, France, June 26 /PRNewswire/ --
Genopole(R) organise un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques
Du 18 au 22 novembre 2007, Genopole(R) organise sous la responsabilité de Marc Peschanski, directeur de l'I-Stem(1), un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques qui a pour objectif d'explorer les dernières avancées de la recherche dans ce domaine, à travers l'intervention de 17 spécialistes de renommée internationale.
Quatre grandes thématiques seront abordées : cellules souches embryonnaires, cellules souches mésenchymateuses, cellules souches hématopoïétiques, cellules souches d'organe et clonage.
Les cellules souches, qu'elles soient embryonnaires ou tissulaires, apparaissent aujourd'hui comme des outils extrêmement prometteurs pour une approche thérapeutique de nombreuses maladies. Reproduites et différenciées à la demande, elles peuvent permettre les transferts de produits biologiques nécessaires à la thérapie génique et cellulaire ou constituer des outils souples et puissants permettant de cribler des molécules pour des essais de toxicologie prédictive ou d'efficacité thérapeutique.
La somme de connaissance rassemblée, déjà très importante, peut encore être étendue, par exemple, au système hématopoïétique ou à l'épiderme. Un certain nombre de mécanismes principaux restent inconnus, notamment les deux caractéristiques principales des cellules souches, à savoir d'une part leur capacité à se renouveler et d'autre part à se différencier.
Ce domaine de recherche est devenu une thématique prioritaire à Genopole ; le 11 septembre prochain, Genopole, en collaboration avec l'AFM, l'Inserm et l'Université d'Evry-Val-d'Essonne, inaugurera le laboratoire I-Stem, dirigé par Marc Peschanski, un des premiers chercheurs à avoir été autorisé à travailler sur les cellules souches en France.
L'audience sera limitée à 40 participants. Ce cours est destiné aux biologistes déjà impliqués dans la recherche sur les cellules souches, souhaitant acquérir des connaissances plus pointues dans ce domaine.
Programme : www.genopole.fr/stemcells-course/
- Genopole(R)
Premier bioparc français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies, Genopole(R) rassemble des laboratoires de recherche privés et publics, des entreprises de biotechnologies ainsi que des formations universitaires (Université d'Evry Val d'Essonne).
Avec 21 laboratoires de recherche sur le campus et un portefeuille de 62 entreprises de biotechnologies, l'innovation à visée thérapeutique est au coeur des préoccupations des acteurs de Genopole(R).
Son objectif : Favoriser le développement de la recherche en génomique, post-génomique et sciences associées et le transfert de technologies vers le secteur industriel, développer des enseignements de haut niveau dans ces domaines, créer et soutenir des entreprises de biotechnologies. www.genopole.fr
Contact Presse :
Bénédicte Robert : benedicte.robert@genopole.fr
Inscriptions et renseignements :
Catherine Meignen : catherine.meignen@genopole.fr
(1) Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques
http://www.mobifrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=47771.xml
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Arnaud:
Cellules souches: un espoir de fabrication à partir de banales cellules
Fabriquer des cellules souches à partir de banales cellules de peau, sans avoir besoin d'embryons ou d'ovules: des travaux publiés en ce sens ouvrent des perspectives de traitements réparateurs pour l'homme, en réduisant la virulence des débats éthiques autour de ces pratiques.
Des équipes de chercheurs américains et japonais ont réussi à obtenir chez des souris l'équivalent de cellules souches embryonnaires à partir de banales cellules de peau de rongeurs adultes reprogrammées, sans avoir recours aux embryons ou aux ovocytes, laissant ainsi espérer une nouvelle source de cellules souches.
Trois articles relatent leurs travaux dans la revue scientifique britannique Nature et la nouvelle revue spécialisée américaine, Cell Stem Cell.
Les chercheurs doivent à présent tenter de reproduire ces résultats à partir de cellules humaines. S'ils y parvenaient, cela bouleverserait non seulement les travaux dans ce domaine mais aussi les débats éthiques associés.
Les cellules souches embryonnaires sont la source de tous les tissus et organes qui forment l'organisme. Elles suscitent des espoirs de thérapies réparatrices, à base de "pièces de rechange" parfaitement compatibles avec le patient, pour de nombreuses pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson ou la paralysie des blessés de la moelle épinière.
Mais des groupes religieux ou conservateurs aux Etats-Unis, pour lesquels la vie commence dès le début de la conception, s'opposent aux méthodes recourant à la destruction d'embryons pour obtenir ces précieuses cellules.
Se passer du don d'ovocytes permettrait également d'écarter les risques de dérives comme la création d'un marché où les vendeuses seraient les femmes les plus démunies.
Le Dr Shinya Yamanaka (université de Kyoto, Japon) avait déjà obtenu une reprogrammation "partielle" de cellules ordinaires. A présent, ces nouvelles études, la sienne et celles émanant des équipes américaines de Rudolf Jaenisch (Institut Whitehead) et de Konrad Hochedlinger (Harvard) sont convaincantes et marquent une nouvelle étape.
Cette avancée de la recherche sur les cellules souches embryonnaires a été saluée par un représentant de la Conférence des évêques catholiques américains, Richard Doerfingler. C'est une voie à explorer car elle "pourrait procurer tous les avantages des cellules souches embryonnaires sans le problème moral", selon lui.
Pourtant, l'un des chercheurs, M. Hochedlinger, s'est défendu d'avoir conduit ces recherches pour ces raisons.
Les chercheurs ont créé des cellules aux pouvoirs similaires aux cellules souches embryonnaires. Mais avec toutefois un faible rendement, car moins d'une cellule sur mille traitées est retournée au stade embryonnaire.
Ils ont ensuite introduits ces cellules reprogrammées dans des ovules fécondées de rongeurs et réussi à créer des animaux "chimères", mélange de cellules comportant en proportion variable les cellules reprogrammées, y compris au niveau des cellules reproductrices. Les cellules reprogrammées ont ainsi pu être transmises à la génération suivante à la suite d'accouplements.
Mais il reste du travail avant de réussir sur des cellules humaines, d'autant que la méthode ne paraît pas directement transposable à l'homme, notamment en raison de risques de cancer.
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370909&fid=070607183914.h8p609pl.xml&typeNews=medecine
:smiley:
krevette:
--- Citer ---Cellules souches
Deux équipes américaines de chercheurs associées à une équipe japonaise ont produit chez la souris, en insérant quatre gènes dans les cellules de la peau et sans détruire d'embryons, l'équivalent de cellules souches embryonnaires. Ce résultat a été rendu public par les revues Cell Stem Cell et Nature. Toutefois, les chercheurs ne savent pas si la procédure expérimentale suivie au cours de ces travaux pourrait être reproduite avec succès sur des cellules humaines.
La Croix, 07/06
--- Fin de citation ---
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