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Cellules souches et R&D
Arnaud:
Une équipe américaine a pour la première fois créé des embryons de primates par clonage
C'est une première mondiale qui devrait rapidement connaître de nombreux rebondissements : une équipe de biologistes travaillant au Centre national américain de recherches sur les primates de l'Oregon vient d'annoncer avoir réussi à créer des embryons de singes macaques rhésus à partir de la technique du clonage par transfert de noyaux prélevés sur des cellules d'animaux adultes.
Dirigée par Shoukhrat Mitalipov, biologiste d'origine russe, l'équipe a soumis ses travaux pour publication à l'hebdomadaire scientifique britannique Nature.
L'information circulait dans les milieux spécialisés depuis un meeting organisé en juin par la Société internationale pour la recherche sur les cellules souches. Elle est officiellement évoquée dans un rapport de l'Institut des recherches avancées des Nations unies rendu public samedi 10 novembre.
Le quotidien britannique The Independent daté du lundi 12 novembre précise que Shoukhrat Mitalipov ne souhaite pas commenter son travail avant que celui-ci soit publié dans les colonnes de Nature. Le professeur Alan Trounson de l'université Monash (Melbourne, Australie), l'un des meilleurs spécialistes de la technique du clonage, a pour sa part confirmé l'information.
277 TENTATIVES POUR DOLLY
Il semble donc aujourd'hui acquis que l'équipe américaine a pu, à partir de la technique mise en oeuvre pour la création de la célèbre brebis Dolly, obtenir une centaine d'embryons de macaques rhésus. Ces chercheurs ont ensuite transféré ces embryons dans l'utérus d'une cinquantaine de guenons mais l'opération n'aurait pas, pour l'heure, mené à des naissances. Rappelant qu'il avait fallu 277 tentatives pour obtenir Dolly, les biologistes américains estiment qu'il ne s'agit que d'une question de temps.
Les biologistes spécialisés dans la technique du clonage avaient jusqu'à présent toujours échoué dans leurs tentatives chez les différentes espèces de singes. Certains tiraient de ces échecs l'argument selon lequel le clonage ne pourrait pas être réalisé dans l'espèce humaine.
Tel n'est désormais plus le cas. Pour Alan Trounson, cette première constitue la preuve que le concept de clonage reproductif peut être une réalité chez les primates. Il estime aussi que rien n'interdit plus de penser que la technique du clonage par transfert nucléaire puisse un jour prochain réussir dans l'espèce humaine.
"Quand bien même les biologistes n'ont pas obtenu de naissance, cette première nous ramène à une évidence, celle selon laquelle aucun obstacle technique ne doit pouvoir être invoqué quant à la question du clonage reproductif dans l'espèce humaine, estime le professeur Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm.
Le problème auquel nous allons être confrontés avec de plus en plus d'insistance est bien celui du choix que nous devrons faire vis-à-vis de cette possibilité."
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Chronologie
1997.
Des chercheurs du Roslin Institute d'Edimbourg (Grande-Bretagne) annoncent le clonage à partir d'une cellule adulte du premier mammifère, une brebis surnommée Dolly. En 1952, des Américains avaient déjà cloné des grenouilles.
1998.
Des scientifiques de l'université d'Hawaï appliquent la technique à des souris tandis que des Japonais réussissent à cloner huit veaux.
2000.
La firme écossaise PPL Therapeutics, qui avait participé à la création de Dolly, annonce le clonage de cinq cochons.
2002.
Des chercheurs américains réussissent le premier clonage d'un chat.
2003.
Des scientifiques italiens annoncent la naissance de Prométhée, le premier cheval cloné.
2005.
Une équipe sud-coréenne menée par Hwang Woo-suk réalise le premier clonage d'un chien. En 2004, le professeur Hwang avait annoncé avoir obtenu des lignées de cellules souches provenant d'embryons humains clonés. Mais ce résultat était frauduleux.
2007.
Pour la première fois, des embryons clonés de primates, des macaques rhésus, sont créés.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-977250@51-977355,0.html
:smiley:
katala:
bonjour,
voici un article trouvé aujourd'hui
Actualité médicale
Les chercheurs font leurs premiers pas vers la reconstruct ion de la moelle épinière après traumatisme - Actualité médicale
Une nouvelle étude vient de mettre en lumière un facteur déterminant en vue de la régénération des cellules nerveuses à la suite d'un traumatisme à la moelle épinière, et ce, au moyen des propres cellules souches du corps.
Cette étude marquante, publiée dans l'édition de cette semaine de Proceedings of the National Academy of Science, met en évidence des éléments clés de la réaction du corps à un traumatisme médullaire, qui pourraient mener à des thérapies novatrices pour réparer une lésion médullaire jusqu'ici irréversible. On sait très peu de choses sur la raison pour laquelle, à la différence d'une blessure de la peau par exemple, le système nerveux adulte est incapable de se réparer après une lésion médullaire. Cela contraste avec le cerveau en développement et les espèces non mammifères qui peuvent se réparer et se régénérer après des lésions graves. Une des pistes à explorer dans ces systèmes est le rôle des cellules souches et leur potentiel à se développer en différents types de cellules.
« Étant donné leur rôle régénérateur, il est crucial de comprendre les mouvements des cellules souches à la suite d'un traumatisme crânien ou d'une lésion médullaire », souligne le Pr Philip Horner, Ph. D., chercheur principal adjoint et neuroscientifique à l'Université de Washington. « Nous savons que des cellules souches sont présentes dans la moelle épinière, mais nous ignorons pourquoi elles ne peuvent réparer une lésion. Étonnamment, nous avons découvert qu'en fait, elles s'éloignent de la lésion. La question est de savoir pourquoi - quel est le signal qui indique aux cellules souches de s'éloigner? »
Les chercheurs ont étudié diverses protéines et ont identifié netrin-1 comme étant la principale molécule responsable de la migration des cellules souches après une lésion. Dans le système nerveux en développement, la netrin-1 agit comme un signal de répulsion ou d'attraction et guide les cellules nerveuses vers les cibles appropriées. Dans la moelle épinière adulte, les chercheurs ont découvert que la netrin-1 repousse les cellules souches du siège de la lésion, ce qui les empêche de restaurer les cellules nerveuses.
« Lorsque nous bloquons la fonction de la netrin-1, les cellules souches adultes demeurent au siège de la lésion », explique le Pr Tim Kennedy, Ph. D., chercheur principal adjoint et neuroscientifique de l'Institut neurologique de Montréal, Université McGill. « Il s'agit d'un premier pas décisif dans la compréhension des événements moléculaires indispensables pour réparer une lésion médullaire, un pas qui nous donne de nouveaux buts pour des thérapies potentielles. »
r
En savoir plus:
L'étude a été subventionnée par la Craig H Nielsen Foundation et les National Institutes of Health.
À propos de l'INM- L'Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d'enseignement de l'Université McGill qui se consacre à l'étude du système nerveux et des maladies neurologiques. Fondé en 1934 par le réputé docteur Wilder Penfield, l'INM est l'un des plus grands instituts du genre au monde. Les chercheurs de l'INM sont des chefs de file en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives ainsi qu'en étude et traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires. L'INM, avec son partenaire clinique l'Hôpital neurologique de Montréal (HNM), du Centre universitaire de santé McGill, continue d'intégrer recherche, soins aux patients et formation. Il est reconnu comme l'un des premiers centres en neurosciences au monde. L'INM juge essentiel d'investir dans la faculté, le personnel et les étudiants qui effectuent des recherches exceptionnelles, prodiguent des soins évolués avec compassion et ouvrent la voie à une prochaine génération de percées médicales. La recherche, si essentielle à l'évolution des soins médicaux, repose sur des personnes douées et motivées.
Article écrit le 2007-11-14 par Montreal Neurological Institute and Hospital
Source: Montreal Neurological Institute and Hospital - Copyright Journal Sciences
Arnaud:
Cellules souches humaines : l'I-STEM en explore le potentiel thérapeutique
Le 11 septembre dernier, l'Association Française contre les Myopathies (AFM), l'Inserm, l'Université d'Evry-Val-d'Essonne et le Génopole d'Evry ont inauguré, en présence de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-STEM).
L'occasion pour son directeur, Marc Peschanski, de présenter les objectifs de cet institut qui regroupe près d'une soixantaine de personnes. Propos recueillis par Jean-François Desessard.
- BE France - Dans le nom de ce nouvel institut de recherche, il y a "cellules souches". Pourriez-nous nous rappeler ce que sont ces cellules qui font tant parler d'elles depuis quelques années ?
Marc Peschanski - Ce sont des cellules qui possèdent deux caractéristiques essentielles : la capacité de proliférer en redonnant des cellules-souches, et celle de se spécialiser, c'est-à-dire de se transformer en cellules matures, que ce soit en neurones, en cellules musculaires, en cellule de la peau, etc. Ces cellules, elles sont présentes quasiment durant toute la vie d'un être humain, à l'exception des cinq premiers jours qui suivent la fécondation.
Par ailleurs, ces cellules sont de deux types : entre le 5ème et le 7ème jour après la fécondation, on parle de cellules souches embryonnaires, alors qu'ensuite, jusqu'à la mort d'un individu, elles sont qualifiées de cellules souches adultes.
Enfin, si les cellules souches embryonnaires sont immortelles et pluripotentes, c'est-à-dire capables de donner naissance à n'importe laquelle des cellules d'un organisme, les cellules souches adultes, elles, disposent de ces mêmes capacités mais de façon limitée.
- BE France - Ces cellules souches humaines, embryonnaires et adultes, l'I-STEM en explore les potentiels thérapeutiques dans les maladies rares d'origine génétique. Quels sont vos principaux objectifs ?
Marc Peschanski - Le premier est d'essayer de faire proliférer des cellules souches embryonnaires humaines et de les guider durant leur phase de différenciation et de spécialisation. Le second vise à conduire des projets jusqu'au lancement d'essais cliniques de thérapie cellulaire, ceci pour différentes maladies comme les cardiomyopathies, les maladies neurodégénératives ou encore les génodermatoses.
Enfin, notre troisième objectif est de comprendre les mécanismes pathologiques en étudiant des lignées de cellules souches malades, pour pouvoir tester ensuite à l'échelle industrielle des molécules chimiques, étape pour laquelle nous utilisons un robot de criblage à haut débit. Celui-ci est capable de gérer simultanément la culture de cellules disposées dans près de 40.000 puits indépendants, qui sont de véritables mini-boîtes de Pétri, et de "lire" les réponses des cellules aux molécules testées.
- BE France - Certes l'I-STEM est un laboratoire de recherche. Pour autant, n'est-il pas davantage qu'un laboratoire ?
Marc Peschanski - C'est incontestable. L'I-STEM regroupe en effet sur un même site les chercheurs, les malades mais également tous ceux qui se battent pour défendre ces malades et essayer d'améliorer leur vie.
Or le fait d'être en permanence au contact des familles de l'AFM crée une ambiance particulière dans laquelle travailler pour la recherche prend un tout autre sens, sans doute son véritable sens, celui d'aller résolument dans une direction thérapeutique, maître mot de ce qu'est finalement l'I-STEM.
Pour en savoir plus, contacts :
Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-STEM) - Marc Peschanski, directeur -
Email : peschanski@istem.genethon.fr -
http://www.istem.eu
Rédacteur :
ADIT - Jean-François Desessard -
Email : jfd@adit.fr
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51779.htm
:smiley:
seppel:
Des cellules souches adipeuses et stomacales
Selon une étude, parue dans l'Experimental Neurology, l'équipe du Dr Paul Kingham (Center for Tissue Regeneration - Manchester - Royaume-Uni) a isolé des cellules souches de tissus graisseux d'animaux adultes. Les chercheurs ont ensuite réussi à transformer ces cellules graisseuses en cellules nerveuses. Ils espèrent pouvoir utiliser ces cellules pour réparer des membres et des organes abîmés.
Par ailleurs, des chercheurs de la Clinique orthopédique universitaire d'Heidelberg ont identifié un facteur de croissance favorisant la transformation de cellules souches adipeuses, prélevées par liposuccion, en cellules cartilagineuses.
Enfin, des chercheurs du Medical School de l'Université du Michigan, viennent de prouver l'existence de cellules souches stomacales, à partir de l'étude d'estomacs de souris. "Avant ces travaux, nous savions que des cellules souches existaient dans l'estomac, mais nous n'avions pas les moyens de les identifier précisément. Il n'existait pas de marqueur ou de tag efficace", explique Deborah Gumucio, biologiste et co-auteur de l'étude paru dans Gastroenterology. Les recherches menées sur ces cellules stomacales devraient permettre de mieux comprendre les cancers de l'estomac, par exemple, et peut-être, un jour, d'envisager des solutions thérapeutiques.
© genethique.org
@+
:azn:
Arnaud:
Cellules souches : une première française
Des chercheurs de Paris-Sud ont obtenu la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines.
C'est une date à marquer d'une pierre blanche. Des chercheurs de l'université Paris-Sud-XI (avec l'Inserm et le CNRS) viennent d'obtenir la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire.
Cette première a été rendue possible grâce aux modifications des lois de bioéthique en 2004. Depuis la sortie des décrets d'application en février 2006, plusieurs autres équipes se sont lancées dans la course en France, notamment à Strasbourg et à Montpellier.
- Possible médecine régénératrice
Alors que dans le monde, il existe déjà deux cents lignées de ce type, notamment aux États-Unis et outre-Manche, en Corée et en Iran. L'obtention de cette première lignée de cellules à la base d'une possible médecine régénératrice est un franc succès pour l'équipe du Pr Annelise Bennaceur-Griscelli (unité Inserm 602).
C'est aussi une bonne nouvelle pour toute la communauté scientifique française car cette lignée de cellules dotées de toutes les potentialités (pluripotentes) est mise à la disposition de tous ceux qui désireront y réaliser des recherches.
L'embryon avait été obtenu à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) mis en oeuvre pour un couple qui avait déjà perdu deux bébés d'une grave malformation cardiaque liée à ces anomalies chromosomiques.
La femme de ce couple avait fait précédemment plusieurs fausses couches, probablement pour la même raison. Grâce au DPI, les biologistes de la reproduction ont détecté et réussi à réimplanter un embryon indemne de l'anomalie.
En revanche, ils ont repéré d'autres embryons anormaux à partir desquels ils ont prélevé des cellules et obtenu une seule lignée embryonnaire. Un travail difficile car les résultats ne dépassent guère les 20% à 30 % quand on procède à partir d'embryons anormaux, et donc difficilement viables (contre 50 % à partir d'embryons sains).
« Nous avons voulu partir de quelque chose de difficile, mais d'éthiquement irréprochable, confie Annelise Bennaceur-Griscelli. Mais c'est tout un art de réussir à faire pousser de telles cellules, de les maintenir en vie et de les rendre immortelles. » Avec Olivier Féraud, l'équipe a d'abord obtenu de cinquante à soixante cellules mais aujourd'hui, elle en possède plusieurs milliards toutes identiques et pluripotentes. « Nous avons déjà réussi à faire se différencier certaines d'entre elles en cellules de myocarde et nous allons tenter de vérifier si elles sont porteuses des anomalies similaires à celles observées chez ces enfants », poursuit-elle.
Autre réussite, l'obtention de cellules souches capables de donner naissance à toutes les cellules du sang (globules et plaquettes). Et ce en quantité bien supérieure à ce que l'on observe d'habitude, peut-être en raison de l'anomalie chromosomique initiale.
L'équipe a réussi également à faire naître des lignées de cellules nerveuses qui seront mises à la disposition du Pr Marc Peschanski, spécialiste des cellules souches dans les maladies neurodégénératives au génopole d'Évry.
http://www.lefigaro.fr/sciences/20071024.FIG000000044_cellules_souches_une_premiere_francaise.html
:smiley:
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