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Cellules souches et R&D
dardaran:
Article intérressant paru dans la " Revue médicale Suisse " sur la lésoin médulaire.
- Le prix Schellenberg pour la recherche
- Les trois phases d’évolution de la paralysie
- Les stratégies de protection et de réparation.
http://revue.medhyg.ch/infos/article.php3?sid=2397
:tongue:
Arnaud:
Avancée scientifique majeure dans les cellules souches
CHICAGO (AFP) — Des scientifiques ont obtenu une avancée majeure en réussissant à transformer des cellules de peau humaine en cellules souches, ouvrant la voie à de nouveaux traitements contre le cancer, le diabète ou encore la maladie d'Alzheimer, selon deux études publiées mardi.
Cette découverte simultanée par une équipe japonaise et une équipe américaine permet en outre d'obtenir des cellules souches sans en passer par la destruction d'embryons, ce qui permet de contourner le débat éthique sur la question.
La Maison Blanche a salué cette découverte, y voyant le moyen de résoudre des problèmes médicaux "sans compromettre ni le but élevé de la science, ni le caractère sacré de la vie humaine".
Le Vatican condamne fermement toute manipulation sur l'embryon humain mais encourage la recherche scientifique sur les cellules souches adultes.
Cela "va complètement changer le champ" des recherches, estime James Thomson, l'auteur de l'étude américaine publiée par l'édition en ligne du magazine Science.
Les cellules souches sont considérées comme une possible panacée face à certaines des maladies les plus mortelles ou handicapantes, car elles peuvent évoluer en cellules de 220 types différents.
En permettant aux scientifiques d'y avoir plus facilement accès, la découverte annoncée mardi devrait ainsi permettre de faire avancer rapidement la recherche pour le traitement du cancer, des maladies d'Alzheimer et de Parkinson, du diabète, de l'arthrite, des lésions de la moelle épinière, des attaques, des brûlures et des maladies cardiaques.
Cette nouvelle technique peut en effet être reproduite de manière relativement simple par des laboratoires standard, a expliqué lors d'une conférence téléphonique M. Thomson, de l'université du Wisconsin à Madison (nord), déjà pionnière dans l'obtention de cellules souches en 1998.
"Mon optimisme est monté en flèche sur mon baromètre personnel", a-t-il dit, prédisant que le financement des recherches, jusqu'ici entravé par le débat éthique, "va enfin augmenter".
Ce travail "est monumental par son importance dans le champ de la recherche sur les cellules souches et par son impact potentiel sur notre capacité à accélérer les applications de cette technologie", a commenté Deepak Srivastava, directeur de l'Institut Gladstone sur les maladies cardiovasculaires.
Les deux équipes ont réussi à transformer les cellules de peau en cellules souches en y insérant quatre gènes différents au moyen d'un rétrovirus.
L'équipe japonaise, conduite par Shinya Yamanaka de l'université de Kyoto, réussit à créer une lignée de cellules souches à partir de 5.000 cellules. Son étude paraîtra le 30 novembre dans le magazine Cell.
"Cette efficacité peut paraître très faible, mais cela signifie qu'à partir d'un seul échantillon de 10 centimètres, on peut obtenir de multiples lignées de cellules souches pluripotentes (induced pluripotent stem cells, iPS)", a-t-il expliqué.
L'équipe de James Thomson réussit à reprogrammer une cellules sur 10.000, mais sans le recours à un gène cancérigène.
Les deux techniques ont pour avantage de permettre de créer des cellules souches ayant le code génétique du patient, éliminant ainsi les risques de rejet. Mais elles présentent des risques de mutation, car les cellules conservent une copie du virus utilisé.
La prochaine étape-clé, selon Science, sera de réussir à se passer de rétrovirus.
"Si nous arrivons à surmonter les problèmes d'innocuité, nous pourrons utiliser les cellules iPS humaines dans les thérapies de transplantation cellulaire", espère M. Yamanaka, qui juge cependant "prématuré de conclure que les cellules iPS puissent remplacer les cellules souches embryonnaires" et qui rappelle que "nous sommes encore loin de la découverte de traitements ou de thérapies à partir des cellules souches".
http://afp.google.com/article/ALeqM5hUpHK2O4oKD-BiOW0MYP8MYE7gqA
:smiley:
dardaran:
citation trouvé sur un article de radio Canada
"L'étude américaine sera accessible en ligne à compter du 22 novembre dans la version électronique de la revue Science.
Pour ce qui est de l'étude réalisée par l'équipe japonaise, dirigée par Shinya Yamanaka de l'Université de Kyoto, les résultats seront publiés le 30 novembre dans le magazine Cell."
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science-sante/2007/11/20/002-cellules-souches.shtml
:cheesy:
sergetrotel:
La solution dans la peau ?
Deux équipes, l’une dirigée par Shinya Yamanaka, de l'Université de Tokyo (Japon), l’autre dirigée par James Thomson, de l’Université du Wisconsin (USA), ont obtenu, à partir de cellules de la peau humaine, des cellules semblables aux cellules souches embryonnaires (CSE). Ils ont pour cela inséré quatre gènes dans les cellules : deux de ces gènes ne sont pas les mêmes pour les deux équipes.
source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sciences_de_la_vie/20071120.OBS5874/cellules_souches__la_solution_dans_la_peau.html
Yamanaka et ses collègues, qui publient aujourd'hui dans la revue Cell, ont réutilisé sur des cellules de la peau d’adultes de 36 et de 69 ans la combinaison de quatre facteurs de transcription déjà appliquée avec succès sur des souris. Leurs travaux avaient déjà convaincu Ian Wilmut, l’un des spécialistes du clonage des mammifères, de l’intérêt de cette méthode, au point qu’il décide de laisser tomber le clonage (lire). Les cellules obtenues sont semblables en apparence aux CSE et se comportent de la même façon qu’elles en culture : elles sont pluripotentes, c'est-à-dire qu’elles ont la capacité de se transformer en n’importe quel type de tissus.
Très important : les cellules pluripotentes induites (CPi) obtenues par l’équipe japonaise sont capables de donner naissance aux trois feuillets embryonnaires primaires à l’origine de la formation de tous les organes du corps. Des CPi cultivées, sous certaines conditions, ont même formé des neurones et des cellules musculaires cardiaques qui se sont mises à battre au bout d’une dizaine de jours. Elles possèdent donc une grande partie des qualités des cellules souches embryonnaires. Néanmoins une analyse plus poussée de l’activité de près de 30.000 gènes a révélé que les CPi étaient similaires mais pas identiques aux CSE. Les chercheurs ignorent par exemple si elles sont capables de se diviser éternellement comme les cellules embryonnaires.
L’équipe de Thomson, qui publie dans la revue Science datée du 22 novembre, a elle travaillé à partir de cellules de peau de fœtus et de nouveau-nés.
La recherche d'une nouvelle source de CSE représente l'un des Graal de la biologie moderne. Leur production et leur maîtrise constitueraient en effet une nouvelle option thérapeutique. Du traitement du diabète à la restauration de la moelle épinière chez les accidentés, la médecine attend beaucoup de la thérapie cellulaire. Malheureusement, jusqu’à ce jour la seule véritable fabrique de cellules souches, même s’il en existe encore chez les adultes, c’est l’embryon humain. Les chercheurs sont donc obligés d’y avoir recours avec tous les problèmes éthiques que cela engendre. En France, la loi du 8 juillet 2004 rappelle que "la recherche sur l'embryon humain est interdite" mais l'autorise "à titre exceptionnel", pour une durée de 5 ans, sur des embryons surnuméraires sans projet parental.
Si la piste des CPi s’avère payante, ce délicat problème pourrait bien être réglé mais comme toujours dans ces domaines de pointe, il convient de faire preuve de prudence. La récente affaire des cellules humaines clonées est là pour le rappeler. D’autre part le rendement est encore faible : les Japonais n’ont obtenu qu’une lignée de cellules souches pour 5.000 cellules traitées au départ. C’est encore insuffisant pour envisager une application médicale.
Les scientifiques vont maintenant essayer d'améliorer leur rendement et tenter de créer des lignées de CPi issues de patients malades afin d'étudier leur pathologie en produisant des cellules atteintes. Cette méthode permettra d'étudier les mécanismes des pathologies et de tester les médicaments sans prendre de risques. La mise au point d'une thérapie cellulaire n'est pas encore d'actualité, il reste encore des problèmes de sécurité à régler. En effet, la transplantation de CPi chez les souris a entraîné la prolifération de tumeurs liées aux rétrovirus employés comme facteurs de transcription.
Joël Ignasse
Sciences et Avenir.com
krevette:
--- Citer ---LONDRES (AFP) - Le scientifique britannique créateur de la brebis Dolly, premier clone de mammifère obtenu à partir d'une cellule d'animal adulte, abandonne ses recherches sur le clonage au profit de la production de cellules souches sans embryon, a-t-il indiqué samedi au Daily Telegraph.
Le professeur Ian Wilmut du Roslin Institute d'Edimbourg (Ecosse) est à l'origine de la naissance le 5 juillet 1996 de la brebis Dolly, clone d'un animal adulte. Cette réussite, annoncée le 23 février 1997, lui a valu de vives critiques notamment de groupes religieux.
Mais il vient de changer son fusil d'épaule: il renonce à exploiter la licence obtenue il y a deux ans pour cloner des embryons humains afin de suivre les pas du Japonais Shinya Yamanaka, professeur à l'université de Kyoto, qui a créé des cellules souches à partir de morceaux de peau de souris sans embryon.
Le professeur Yamanaka serait parvenu à faire de même avec des cellules humaines, a indiqué le journal.
"J'ai décidé il y a quelques semaines de ne pas continuer dans le transfert de noyau (technique utilisée pour le clone Dolly)", a déclaré le professeur Wilmut au Daily Telegraph.
La recherche sur les cellules souches est une technique "plus facile à accepter socialement" tout en étant "extrêmement passionnante et étonnante", a-t-il expliqué.
Elle pourrait permettre de cultiver les cellules souches d'un patient puis de les utiliser pour réparer les dégâts causés par une maladie.
Selon certains scientifiques, le taux de succès de la méthode utilisée sur la brebis Dolly n'est pas assez élevé pour être utilisé sur les humains, en particulier compte-tenu de la difficulté à obtenir des ovules.
Les Etats-Unis ont limité les financements fédéraux pour la recherche sur les cellules souches et le président George W. Bush a apposé son veto sur un projet de loi qui avait pour but de développer cette recherche, au nom de la protection de la vie humaine.
--- Fin de citation ---
AFP - Samedi 17 novembre, 11h00
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