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Cellules souches et R&D

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seppel:
Le financement des banques de sang de cordon

Actuellement, la France est sous-équipée en matière de greffons de sang de cordon ombilical : "notre pays ne compte que quelques 6000 unités de sang de cordon, conservées dans un lieu de stockage à Annemasse et dans deux banques à Besançon et Bordeaux", explique Marie-Thérèse Hermange. Bien que deux nouvelles banques doivent bientôt ouvrir à Marseille et Paris, la France reste très en retard par rapport à l'Italie ou l'Espagne où sont conservées entre 14 000 et 16 000 unités.
La France devrait détenir 50 000 greffons de sang de cordon. En 2006, elle a importé 53% de ceux qu'elle a utilisés pour un coût unitaire de 15 000 à 25 000 euros. Constituer un stock plus important représente donc un coût non négligeable.

Différents systèmes de prise en charge existent selon les pays. Le système par financement public prévoit la mise à disposition de tous les échantillons au plan international, pour offrir la plus grande diversité de typage et de compatibilité. Le système privé prévoit que chaque famille finance la conservation du sang de cordon de son enfant pour son usage. Enfin, un système mixte prévoit que chaque famille finance la conservation du sang de cordon en incluant leurs caractéristiques dans une banque de données publique. Si l'on a besoin de ce sang pour un autre malade, il est prévu de demander aux familles l'autorisation de l'utiliser et de la rembourser de ses frais. La France aujourd'hui n'autorise que les banques publiques.
 
© genethique.org
 

seppel:
Les perspectives révolutionnaires des cellules souches adultes.

Le quotidien Les Echos revient sur les dernières découvertes concernant les cellules souches adultes.
Il rappelle que le 21 novembre dernier, des équipes de chercheurs japonais et américains ont réussi à reprogrammer des cellules adultes de peau en cellules souches ayant les mêmes capacités que les cellules souches embryonnaires (cf. Synthèse de presse du 21/11/07 ). 

Les Echos rappellent que seules les cellules souches adultes sont utilisées aujourd'hui dans des traitements et ouvrent des perspectives prometteuses pour l'avenir. Ces avancées ont été présentées lors du colloque organisé le 22 novembre dernier au Sénat par Marie-Thérèse Hermange, sénateur de Paris et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dont l'objectif était "de proposer un tour d'horizon complet des acquis et des promesses des cellules souches non embryonnaires pour nourrir sa réflexion en vue de la révision des lois de bioéthique" (cf. Synthèse de presse du 23/11/07).

Aujourd'hui des patients atteints de maladies du système hématopoïétique, de maladies héréditaires et de certains déficits immunitaires peuvent être soignés, non seulement à partir de cellules souches adultes issus de la moelle osseuse mais aussi du sang de cordon ombilical. Lors du colloque, Eliane Glückman, spécialiste de ce type de greffe, a montré tous les avantages des cellules de sang de cordon pour soigner les adultes aussi bien que les jeunes. D'où l'importance des banques de sang de cordon. Par ailleurs, Krystina Domanska-Janik, directrice du département neurale à l'académie polonaise des sciences de Varsovie, vient de faire de nouvelles découvertes sur l'utilisation du sang de cordon comme source de production de neurones.

Nico Forraz, chercheur au laboratoire de médecine régénératrice du Pr Colin McGuckin à Newcastle, spécialisé dans l'obtention de différents types de tissus biologiques à partir de cellules souches de sang de cordon, est également intervenu au cours de ce colloque : "outre les applications thérapeutiques, ces différents tissus pourraient aussi servir à l'industrie pharmaceutique pour tester des médicaments en développement".

Enfin, des cellules souches adultes présentes dans la peau ou les os peuvent aussi servir en médecine régénératrice. C'est la source sur laquelle travaille Martijn Van Griensven, directeur adjoint à l'institut Ludwig Bolzmann pour la traumatologie à Vienne. Un  autre chercheur, Michèle Martin; travaille sur les kératinocites souches, des cellules issues de la peau  dont le potentiel est aujourd'hui utilisé pour soigner les grands brûlés.
 
© genethique.org
 

krevette:
encore un autre article


--- Citer ---
La recherche sur les cellules souches
L'équipe de Daniel Aberdam (unité Inserm 898, université de Nice-Sophia-Antipolis), associée à l'Institut israélien de technologie, a obtenu in vitro une population cellulaire exempte de deux des caractéristiques qui limitent l'utilisation des cellules souches embryonnaires à des fins thérapeutiques : leur croissance illimitée et la possibilité d'induire des proliférations tumorales. Afin de confirmer que ces cellules pourront être utilisées dans le cadre d'essais cliniques, des études de transplantation sont en cours. Par ailleurs, des biologistes américains ont annoncé avoir transformé, chez l'homme, des cellules germinales primordiales (CGP) en cellules souches ayant des caractéristiques proches de celles des cellules embryonnaires.
Reprise information presse du 29 novembre 2007 "Des chercheurs de l'Inserm réussissent à différencier des cellules précurseurs de nombreux tissus, de manière reproductible, à partir de cellules souches embryonnaires humaines"
Monde [Le] , 05/12/2007


--- Fin de citation ---

emmanuel:
encore une bonne nouvelle...


--- Citer ---En bref : des cellules souches sans les tumeurs
Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

La semaine dernière, deux équipes annonçaient la production de cellules souches à partir de tissu dermique. Mais l’une des deux techniques employées conduisait à un fort risque de tumeur. La parade est déjà trouvée…

Décidément, les recherches concernant les cellules souches vont bon train. La semaine dernière un groupe de chercheurs américains et une équipe japonaise annonçaient en même temps la création de cellules souches à partir de peau humaine. Le pas était important puisque ces cellules étaient jusqu’ici récupérées sur des embryons.

Le principe consiste à reprogrammer les cellules en injectant quatre gènes qui, en quelque sorte, les reprogramment pour en faire des cellules totipotentes, c’est-à-dire potentiellement capables de se différencier ensuite en tout type cellulaire.  Mais l’un des facteurs utilisés par l’équipe de Shinya Yamanaka, de l’université de Kyoto, le gène c-myc, est oncogène. Dans les expériences que ces chercheurs japonais avaient conduites l’an dernier chez la souris, ce gène générait une tumeur dans un cas sur cinq.

Cette semaine, le problème est annoncé résolu : la même équipe publie de nouveaux résultats, annonçant la production de cellules souches humaines, toujours à partir de tissu dermique, avec trois facteurs seulement, donc sans le néfaste c-myc.

Ce dernier n’était pas utilisé par l’équipe américaine de l’université de Wisconsin-Madison (James Thomson, Junying Yu et leurs collègues) mais leur technique reste encore à finaliser. Mais, semble-t-il, les progrès sont rapides. Rendez-vous la semaine prochaine ?
--- Fin de citation ---

http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/medecine/d/en-bref-des-cellules-souches-sans-les-tumeurs_13789/

Arnaud:

Les précurseurs des neurones suivis à la trace dans le cerveau

Il y a peu, on pensait que le cerveau et la moelle épinière ne pouvaient se réparer. La découverte de cellules souches neuronales au cœur du cerveau adulte a bouleversé cette croyance.

Depuis 2003, on sait que notre cortex, grâce à elles, fabrique durant des décennies de nouveaux neurones. Détecter ces cellules souches chez des personnes en vie est donc de première importance pour mieux traiter les tissus nerveux lésés.

Surveiller in situ la vitalité de ces précurseurs de neurones pourrait également aider au repérage précoce de certaines tumeurs cérébrales, ou de pathologies neuro-dégénératives telles que les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson.

Mais comment suivre ces cellules, de leur vivant, dans la boîte noire que constitue le cerveau humain ? Pour la première fois, une équipe américaine du Cold Spring Harbor Laboratory (Etat de New York) semble avoir trouvé un moyen non invasif d'y parvenir.

Son sésame : la spectroscopie par résonance magnétique (SRM), qui a pour objet de déterminer in vivo la concentration des composés chimiques. Une fois identifié dans l'organisme l'un de ces composés, la SRM permet d'établir un spectre de résonance magnétique nucléaire (RMN) lui correspondant. Si ce spectre est établi avec soin, il est alors possible d'obtenir la concentration chimique du composé en question.

Grâce à cette technologie, Mirjana Maletic-Savatic et ses collègues ont pu identifier et valider le premier biomarqueur spécifique des cellules souches neuronales : d'abord dans du matériel tissulaire de souris, puis dans le cerveau de rats adultes, enfin chez 11 humains volontaires.

Publiés dans la revue Science du 9 novembre, leurs travaux montrent que ce biomarqueur lipidique n'est détecté que dans l'hippocampe : un lieu où, précisément, les cellules nerveuses se régénèrent. De plus, comme on pouvait l'attendre d'un marqueur de la neurogenèse, ses niveaux de concentration sont plus élevés chez les enfants (8-10 ans) que chez les adultes (30-35 ans).

En 2004, une équipe française avait identifié dans le cerveau une molécule-clé capable de guider les cellules souches neuronales vers les zones où elles étaient nécessaires. Désormais, il va peut-être devenir possible de détecter in vivo et en temps réel leur division et leur prolifération. Un immense espoir pour la compréhension et la thérapie cellulaire du cerveau.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-982144@51-966673,0.html

 :smiley:

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