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Cellules souches et R&D
krevette:
--- Citer ---"Reprogrammation" des cellules humaines
Une équipe du Children's Hospital de Boston est parvenue à redonner à des cellules humaines adultes les potentialités multiples de cellules souches embryonnaires, en employant une technique similaire à celle du professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Tokyo. Mais cette équipe a réussi à montrer que seuls deux gènes (OCT4 et SOX2) étaient indispensables lors de cette reprogrammation. Cette découverte pourrait permettre d'éviter d'utiliser le gène MYC qui entraîne un risque de cancer.
--- Fin de citation ---
Figaro [Le] , 26/12/2007
kenshin:
Cellules souches: des cellules reprogrammées par une nouvelle équipe
Une nouvelle équipe de chercheurs a réussi à reprogrammer des cellules humaines pour qu'elles retrouvent les multiples potentialités de cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée dimanche en ligne par la revue scientifique Nature.
Après la percée annoncée en novembre par Shinya Yamanaka (Université de Kyoto), l'équipe dirigée par George Daley (Children's Hospital, Boston, Etats-Unis) a réussi à reprogrammer des cellules d'adultes, de nouveau-né et de foetus en utilisant une technique similaire à celle de l'équipe japonaise. Les mêmes quatre gènes (OCT4, SOX2, KLF4 et MYC) ont été utilisés pour induire chez des cellules spécialisées dites "adultes" un retour au stade de cellules "pluripotentes", c'est-à-dire capables de se différencier (spécialiser) en n'importe quel type des 220 familles de cellules du corps. Les cellules souches embryonnaires sont pluripotentes. Saluée parce qu'elle évite le recours controversé à des embryons, la technique de création de cellules souches induites (reprogrammées) permet d'obtenir des cellules ayant le même patrimoine génétique que la cellule (par exemple de peau) utilisée. Cette découverte a conforté l'espoir de futures thérapies réparatrices de tissus ou d'organes endommagés, sans risque de rejet des cellules greffées. (NLE)
Arnaud:
Des chats qui brillent !!
Des scientifiques sud-coréens ont créé par clonage des chats fluorescents qui apparaissent tout rouge lorsqu’on les éclaire à la lumière ultraviolette. Ces animaux serviront de modèle pour l’étude et le traitement de certaines maladies génétiques.
Une équipe de scientifiques dirigée par le professeur Kong Il - keun, un spécialiste coréen du clonage, a réussi à donner naissance à trois chats angora aux reflets rougeoyants annonce le ministère de la science de Corée du Sud.
Pour ce faire, ils ont inséré un gène codant pour une protéine rouge fluorescente (RFP) dans les cellules de la peau de la mère des trois chats. Ils ont ensuite introduit ces cellules dans des ovocytes énucléés afin de produire des chats clonés génétiquement modifiés.
Les chatons sont nés en janvier et février sur les trois l’un est mort-né mais les deux autres ont connu un développement normal et sont devenus des adultes pesant respectivement 3 et 3.5 kilos. D’apparence normale, les animaux « brillent » de tous leurs feux lorsqu’ils sont exposés à de la lumière ultraviolette qui les transforment en créatures de science-fiction, puisqu’ils deviennent alors tout rouges !!
L’autopsie de l’animal mort a révélé que la protéine fluorescente était présente dans tous les organes ce qui signifie que la technique employée représente un moyen efficace pour cloner des gènes modifiés.
Cette méthode pourrait donc servir à développer des cellules souches « thérapeutiques » dotées d’un gène médicament. Bien sûr, pour le moment, elle n’est efficace que chez les félins mais comme le rappelle les chercheurs, les chats sont affectés par quelques 250 maladies génétiques qui frappent également le humains.
A plus long terme, les coréens envisagent également d’appliquer cette méthode de clonage sur des espèces en voie de disparition comme les tigres, les léopards ou encore les chats sauvages.
Cette annonce, outre son aspect visuel spectaculaire a également pour but de redorer le blason de la bio-ingénierie coréenne entaché par la fraude du professeur Hwang Woo-Suk qui avait affirmé avoir réussi à créée par clonage des cellules souches humaines avant d’être démasqué par la communauté scientifique.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/20071213.OBS0030/des_chats_qui_brillent_.html
:smiley:
Arnaud:
Dystrophie musculaire: une étude encourageante sur la souris
NEW YORK - Des cellules souches modifiées de patients atteints de dystrophie musculaire ont atténué les symptômes de cette maladie sur des souris, souligne une étude qui suscite l'espoir de parvenir un jour à traiter les malades avec des tissus de leur propre corps.
Les souris traitées avaient une plus grande force musculaire et ont couru plus longtemps sur un tapis roulant que les souris malades non traitées, montre l'étude menée notamment par des chercheurs de l'université de Milan et publiée dans la revue "Cell Stem Cell".
D'autres traitements expérimentaux de la dystrophie musculaire ont également donné des résultats encourageants sur des animaux de laboratoire, mais la nouvelle étude porte sur une autre approche thérapeutique.
L'étude s'est concentrée sur la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie génétique qui touche les garçons et constitue la forme la plus grave et la plus courante de dystrophie musculaire chez l'enfant.
Les malades ont du mal à marcher dès le plus jeune âge et presque tous perdent cette faculté entre 7 et 12 ans. Ils meurent habituellement entre 20 et 30 ans en raison de la faiblesse des muscles cardiaque et des poumons. Il n'existe pas de moyen connu de guérir cette affection.
L'idée de traiter les patients avec leurs propres cellules est séduisante car elle permettrait d'éviter les risques de rejet. Durant l'étude, des cellules souches ont été prélevées sur les muscles de patients atteints par la dystrophie musculaire de Duchenne. La maladie est causée par la mutation d'un gène qui empêche les cellules de produire une protéine.
Les chercheurs ont injecté de l'ADN dans les cellules pour leur faire ignorer la mutation avec pour résultat d'obtenir qu'elles produisent une version raccourcie mais fonctionnelle de la protéine. Cette technique dite du "saut d'exon" est actuellement étudiée dans des expériences sur l'homme encore dans leur phase initiale, qui visent à diffuser le traitement dans le corps du malade.
Les chercheurs ont injecté les cellules traitées dans le sang de six souris affectées par une version de la maladie de Duchenne mais dont le système immunitaire ne rejetait pas les tissus étrangers. Les cellules se sont installées près de muscles endommagés par la maladie et les chercheurs ont plus tard découvert la protéine humaine dans certaines fibres musculaires des rongeurs.
Des tests en laboratoire ont montré que les muscles des pattes des souris traitées étaient plus vigoureux que ceux des souris non traitées, même s'ils restaient plus faibles que chez les souris en bonne santé.
Le traitement a également permis à des souris de courir plus longtemps sur un tapis roulant que des souris non traitées, mais sans leur permettre toutefois d'atteindre le niveau d'endurance des souris non malades.
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5jBwzZwS2baeSF06NowTl7fDOXm4Q
:smiley:
seppel:
Vers la fin de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ?
Le magazine La Vie consacre un dossier spécial aux cellules souches. Il revient notamment sur la découverte des Prs Yamanaka et Thomson qui ont obtenu, à partir de cellules de peau humaine, des cellules souches dotées du même potentiel que les cellules souches embryonnaires. Cette découverte est vraiment révolutionnaire explique Grégory Katz, professeur de bioéthique à l'Essec : "car les chercheurs ont réussi à inverser le processus naturel de développement cellulaire". Il devient maintenant possible de créer des lignées cellulaires pour chaque individu, à partir de ses propres cellules reprogrammées : des "cellules médicaments " sur mesure.
Cette découverte ouvre des perspectives pour de nombreuses applications. Elle pourrait permettre, par exemple, de régénérer des tissus par autogreffes pour des maladies telles que Parkinson ou Alzheimer. Autre exemple pour les personnes diabétiques, il suffirait de greffer des cellules souches dans le pancréas pour lui permettre de produire de nouveau de l'insuline.
Comme pour le sang de cordon, il faudrait créer des bio-banques pour récolter de la peau, de la graisse ou du sang.
Pour beaucoup de chercheurs, cette découverte marque un coup de frein à la recherche sur l'embryon mais, d'autres chercheurs comme John de Vos (CHU de Montpellier) qui travaille sur les cellules souches embryonnaires, expliquent que "pour savoir si les cellules ainsi obtenues ont les mêmes capacités que les embryonnaires il faudra bien continuer à travailler sur l'embryon".
Le magazine La Vie rappelle que les cellules souches embryonnaires sont obtenues à partir de la destruction de l'embryon, au cinquième jour de son développement. Aucune application thérapeutique n'a été obtenue avec ces cellules alors que d'importants succès thérapeutiques ont été obtenus avec les cellules souches adultes, dans le traitement des affections cancéreuses, sanguines ou de grands brûlés.
Ces récentes découvertes devraient aussi modifier les axes de recherche du Téléthon, premier financeur en France de la recherche sur l'embryon. "La piste ouverte par le Pr Yamanaka mérite d'être explorée", souligne Serge Braun, directeur scientifique de l'Association française contre les myopathies (AFM). "Mais cela ne veut pas dire qu'il faille abandonner les autres voies. Il est trop tôt pour en tirer des conséquences", ajoute t-il. "Les moyens financiers alloués à la recherche n'étant pas extensibles, il faudra cependant faire des choix et fixer des priorités", explique La Vie.
Au niveau éthique, l'Eglise affirme qu'avec cette découverte "les progrès médicaux et le respect de la vie humaine ne sont plus en conflit". "Tous les humanistes ne peuvent que se réjouir de cette découverte, une énorme victoire contre le scientisme qui considère l'embryon humain comme un simple matériau", conclut Grégory Katz.
Le Pr Mc Guckin, de l'université de Newcastle, vient d'annoncer la création avec la Fondation Jérôme Lejeune de Novussanguis, un réseau international de recherche regroupant plusieurs laboratoires, travaillant sur les cellules souches de sang de cordon. L'objectif est d'encourager une médecine régénératrice "responsable". "Avec les cellules souches de sang de cordon, nous parviendrons à trouver des thérapeutiques pour de nombreuses maladies", affirme le Pr McGuckin.
Rappelons qu'en 2005 le Pr McGuckin et son collaborateur français Nico Forraz ont démontré, pour la première fois, l'existence de cellules pluripotentes dans le sang de cordon. Ce groupe de cellules souches ont un profil similaire aux cellules souches embryonnaires et ont la propriété de former différents types de tissus : tissu sanguin, nerveux ou hépatique. En 2005 et 2006, le professeur McGukin a publié d'autres résultats dont la première création d'un mini foie en 3 dimensions à partir de cellules du sang de cordon.
© genethique.org
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