Bonsoir Gilles,
Oui je suis d'accord, aucun intérêt à se mouvoir en fauteuil dans l'eau, en plus c'est se compliquer la vie.
Mais ce que je trouve intéressant c'est ce que dit Sue Austin des valides lorsqu'ils commentent ces images, qu'elle a tournées pour un spectacle (elle fait par ailleurs de la plongée) : elle dit qu'une pratique des arts impliquant le fauteuil (la peinture comme elle la pratique en utilisant son fauteuil, les images sous-marines), comme c'est très loin du référentiel classique à la con "fauteuil roulant = immobilité, tristesse... (pour faire court "forcément malheur intense"), ça amène les valides à trouver ces expériences formidables, et à transformer leurs idées préconçues, grâce à une nouvelle vision du familier qui amène à penser d'une manière complètement nouvelle.
Cela m'a fait penser un peu à la tête des gens que parfois l'on croise sur un chemin en faisant du handbike ou sur une piste de ski : tout d'abord ils demandent où l'on peut louer ces drôles d'engins qui leur semble funs, puis lorsqu'on leur explique qu'on les utilise juste parce qu'on peut pas faire du vélo ou du ski comme tout le monde, et que sans handicap on s'embêterait sûrement pas à dépenser 10 fois plus qu'ils ne le font pour acheter ou louer leur matériel, ils ont une mine bien moins coincée que celle de la majorité des valides quand ils nous voient sortir de voiture en fauteuil ou galérer pour monter un trottoir, parce que peut-être pour la première fois ils ont l'occasion d'associer le handicap avec quelque chose de plaisant (la campagne, la montagne, comme la peinture et la beauté des fonds sous-marins).
NB : Tu n'as pas réussi à utiliser le sous-titrage ? Sur mon ordi il marche bien, tu peux même l'avoir en italien ou en serbe !