Auteur Sujet: L’utilisation des cellules souches en médecine  (Lu 5105 fois)

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Re : L’utilisation des cellules souches en médecine
« Réponse #4 le: 07 décembre 2006 à 11:54:39 »
bonjour
un article sur les cellules souches
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/decembre/20061205.1.asp

jean-marc

Hors ligne Corinne Jeanmaire

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Re : L’utilisation des cellules souches en médecine
« Réponse #3 le: 10 octobre 2006 à 19:46:25 »
Bonjour ,
Merci a tous les deux pour ces articles interessants!

Sur le site du figaro,voir aussi cet article, qui montre que la loi bioethique recemment passee en France est loin de tout resoudre!

http://www.lefigaro.fr/sciences/20061010.FIG000000106_le_cri_d_alarme_d_un_chercheur_francais.html

Corinne

Hors ligne grimault

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Re : L’utilisation des cellules souches en médecine
« Réponse #2 le: 10 octobre 2006 à 15:08:55 »
bonjour
un article sur les cellules
       
                http://www.lefigaro.fr/sciences/20061010.FIG000000105_l_ecosse_veut_produire_des_cellules_souches_embryonnaires.html

  jean-marc

Arnaud

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L’utilisation des cellules souches en médecine
« Réponse #1 le: 04 octobre 2006 à 09:50:56 »

La révision des lois de bioéthique en France et la publicité faite aux résultats des recherches sur les cellules souches et l’embryon humain ont réactualisé certains débats sur la dignité humaine et le « statut de l’embryon ». Savoir quand débute la vie humaine, et par conséquent, à partir de quand il y a lieu de la respecter comme telle, ne relève pas de la biologie.
L’objet principal du présent dossier est de dresser un état des lieux des recherches sur les cellules souches (depuis les premiers travaux, il y a plus de soixante ans, jusqu’à aujourd’hui) et d’en cerner les applications prévisibles, notamment en médecine.
De façon complémentaire, le cadre réglementaire et législatif est décrit. Etablir si les bénéfices escomptés pour la santé publique légitiment les recherches sur les cellules souches et l’embryon humain sort du cadre de Science & Décision, mais les informations figurant dans ce dossier doivent permettre à chacun de se forger une opinion (06/06)
Ce document est produit par Science & Décision, créé à l’initiative du monde scientifique, il apporte des réponses aux interrogations sur des réalités scientifiques ayant un impact sur notre cadre de vie, sous forme de questions-réponses courtes, organisées en rubriques et compréhensibles par tous.

- Qu’appelle-t-on la thérapie cellulaire ?

La thérapie cellulaire consiste à utiliser des cellules souches pour remplacer des tissus lésés. En effet, de nombreuses maladies résultent de la destruction d’un tissu ou d’un mauvais fonctionnement de certaines cellules. Les transplantations d’organes ou les greffes de tissu ne permettent de traiter que certains cas et la thérapie cellulaire pourrait couvrir d’autres domaines thérapeutiques. Le développement récent des connaissances sur les cellules souches pourrait déboucher dans plusieurs années sur un élargissement des possibilités de la thérapie cellulaire, encore limitées aujourd’hui. ([13])

- Quelles sont les thérapies cellulaires utilisées actuellement en médecine ?

Le plus ancien traitement utilisant des cellules souches est la transplantation de moelle osseuse. Il est utilisé de façon routinière depuis les années 1970 pour les maladies du sang et du système immunitaire. L’autre traitement existant est la greffe de peau, pour les grands brûlés par exemple. Dans les deux cas, le traitement exploite la présence de cellules souches adultes dans le tissu utilisé pour la greffe. ([12] pp. 32-34, [21] p. 43)

- Comment se pratique une greffe des cellules souches du sang ?

La technique la plus utilisée reste la greffe de moelle osseuse, mais les médecins ont de plus en plus souvent recours à des cellules souches extraites du sang d’un adulte ou, depuis une dizaine d’années, du sang de cordon ombilical. Pour pouvoir extraire en quantité suffisante les cellules souches présentes dans le sang, il faut au préalable administrer au donneur un produit qui stimule leur multiplication. La réussite de la greffe nécessite l’administration au receveur de médicaments immunodépresseurs (qui diminuent la réponse du système immunitaire, donc le risque de rejet de la greffe). Un inconvénient notable de ces médicaments est de rendre le receveur très sensible aux agents infectieux. ([6] pp. 35-36, [12] pp. 32-33)

- Existe-t-il des contraintes biologiques limitant le recours à la thérapie cellulaire ?

Pour réussir, la thérapie cellulaire nécessite que le donneur et le receveur aient des génomes les plus semblables possibles. Il faut au minimum que le donneur et le receveur aient les mêmes groupes tissulaires (qui jouent, pour les greffes, le même rôle que les groupes sanguins dans les transfusions). Il y a une chance sur quatre pour que deux frères aient les mêmes groupes tissulaires. Mais, même ainsi, une greffe de cellules souches du sang entre frères déclenche une réaction de rejet dans 30 à 40 % des cas et elle est mortelle dans 10 % des cas. _ En revanche, les cellules prélevées dans le sang du cordon ombilical déclenchent rarement un rejet de greffe violent.
Certains traitements permettent de diminuer les défenses immunitaires du receveur. Ceci facilite les greffes mais, en contre-partie, la personne traitée devient très sensible à toutes les infections. Les seules greffes ne posant pas problème de rejet sont celles où sont administrées au receveur ses propres cellules souches, par exemple pour les greffes de peau ou certaines greffes de moelle osseuse (dans le cadre d’un traitement anticancéreux drastique : la moelle - non touchée par la maladie - est prélevée avant le traitement, conservée par congélation, puis réinjectée). ([12] p. 33)

- Quel rapport entre thérapie génique, manipulation génétique, OGM et clonage ?

La manipulation génétique est une technique permettant de supprimer un ou plusieurs gènes d’un génome ou, à l’inverse, d’insérer un ou des gènes étrangers dans un génome. L’OGM (organisme génétiquement modifié) est le résultat de ces manipulations génétiques. _ La thérapie génique est l’utilisation des manipulations génétiques de cellules humaines dans le but de traiter une maladie.
La thérapie génique devrait remplacer à terme les simples greffes de moelle dans le cas des maladies génétiques du sang. Le premier essai clinique a été réalisé entre mars 1999 et mai 2002. Les premiers résultats sont encourageants (l’état général est bon pour six des dix enfants traités). Mais la technique n’est pas encore maîtrisée : trois enfants ont eu une leucémie et le traitement a été inefficace chez un quatrième. ([21] p. 99, [48])

- Qu’est-ce que le clonage thérapeutique ?

Le clonage thérapeutique a pour objet la production de cellules souches embryonnaires ayant le même génome que l’individu cloné. Son intérêt majeur serait de permettre une thérapie cellulaire ultérieure sans risquer un rejet de greffe.
Pour atteindre cet objectif (identité des génomes évitant le rejet de greffe), l’embryon à partir duquel seront obtenues les cellules souches ne peut être créé qu’à partir d’une cellule différenciée prélevée chez l’individu à qui est destinée la greffe. Celle-ci est fusionnée avec une cellule reproductrice femelle non fécondée privée de son noyau. Au bout de cinq à sept jours, on extrait de l’embryon des cellules souches embryonnaires ayant exactement le même génome que l’individu qui a donné la cellule différenciée.
Dans les pays où cette technique est autorisée, l’embryon humain doit être détruit au plus tard au quatorzième jour. Il n’est jamais transféré dans une mère porteuse. ([14])

- Quels sont les obstacles techniques à l’utilisation des cellules souches en médecine ?

On ne sait pas aujourd’hui réaliser cette opération sur les animaux. Sauf pour ce qui concerne les greffes de moelle osseuse et de peau, de nombreuses années de recherche sont encore nécessaires avant que les solutions soient au point chez l’homme.
Il existe deux obstacles majeurs : . Les cellules souches ne sont pas utiles en tant que telles, quelle que soit leur origine. Elles servent à produire de grandes quantités de cellules dont le type correspond au tissu à restaurer. Orienter la différenciation des cellules souches et contrôler leur multiplication une fois qu’elles sont administrées à un patient sont des opérations très difficiles, non maîtrisées actuellement. . Les cellules injectées, sauf cas exceptionnels, sont très rapidement éliminées : elles sont rejetées par le système immunitaire du receveur. _ La seule façon naturelle d’éviter ce rejet est de prélever les cellules souches chez le receveur et de les multiplier avant de les lui réinjecter. ([21] Executive summary 5)

- Quels résultats produit l’utilisation des cellules souches chez les animaux ?

Les essais ont eu lieu jusqu’ici chez la souris. La majorité d’entre eux porte sur les maladies auto-immunes (arthrite, diabète, etc.), la dégénérescence du système nerveux et la réparation du cœur après un infarctus. Dans tous les cas, les chercheurs ont obtenu des résultats prometteurs, mais dans des conditions de laboratoire très particulières qui ne sont pas directement applicables à l’homme.
Par exemple, l’injection de cellules souches dans le cœur immédiatement après un infarctus permet une restauration du muscle cardiaque chez la souris. Mais un traitement équivalent chez l’homme, en imaginant que tous les autres problèmes soient résolus, nécessiterait d’injecter des millions de cellules préparées au préalable à partir des cellules souches du patient. Ce n’est pas compatible avec la brutalité d’un infarctus et l’urgence du traitement. ([21] p. 91)

- Quels sont les risques pour la santé de greffe de cellules souches ?

Les principaux risques envisageables sont : . Rejet des cellules greffées. Comme pour toute greffe, les cellules souches peuvent être rejetées par le système immunitaire du receveur. La façon la plus efficace d’éviter ce rejet est d’utiliser les cellules souches du patient : multiplication de ses propres cellules souches adultes ou clonage thérapeutique. Mais, en dehors du cas des greffes de peau et de moelle osseuse, aucune de ces techniques n’est opérationnelle actuellement. . Déclenchement d’un cancer. Les fortes similitudes entre cellules souches et cellules cancéreuses font craindre que les cellules souches puissent déclencher un cancer chez le receveur si leur multiplication n’est pas strictement contrôlée. Ceci est envisageable car les cellules souches placées dans un environnement tissulaire qui n’est pas le leur peuvent rester indifférenciées et former une tumeur. . Transmission d’agents infectieux. Comme pour toutes les greffes et les transfusions, il faut s’assurer que le donneur n’est pas porteur d’agents infectieux. _ ([12] pp. 62-63, [21] p. 54, p. 94, Appendix A-15)

- Références

[6] M. Alain CLAEYS et M. Claude HURIET. Rapport sur l’application de la loi n 94-654 du 29 juillet 1994 relative au don et à l’utilisation des éléments et produits du corps humain, à l’assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal. Rapports de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. 18 février 1999. Assemblée nationale : n° 1407 (11ème législature) - Sénat : n° 232 (1998-1999). http://www.assemblee-nat.fr/rap-oecst/bioethique/r1407-01.pdf (document PDF)

[12] Alain CLAEYS, Claude HURIET. Rapport sur le clonage le clonage, la thérapie cellulaire et l’utilisation thérapeutique des cellules embryonnaires. Assemblée nationale : n° 2198 (11ème législature) - Sénat : n° 238 (1999-2000). http://www.assemblee-nat.fr/rap-oecst/clonage/r2198-1.asp

[13] Stem cells : a primer. National Institutes of Health. May 2000. http://www.nih.gov/news/stemcell/primer.htm

[14] Elizabeth PENNISI, Gretchen VOGEL. Les chercheurs peinent à transformer l’essai de Dolly. La Recherche, n° 334, septembre 2000, p. 29-40. http://www.larecherche.fr/arch/00/09

[21] Ruth KIRSCHSTEIN, Lana R. SKIRBOLL. Stem cells : scientific progress and future research directions. Report prepared by the National Institutes of Health. Juin 2001. http://www.nih.gov/news/stemcell/scireport.htm

[48] Marina CAVAZZANA-CALVO, Salima HACEIN-BEY-ABINA, Alain FISCHER. Déficits immunitaires primitifs et thérapie génique : le point en 2005. Biotech Médecine n° 32. 2005. http://www.biotech-medecine.com/review/review32/point_sur

http://www.dossiersdunet.com/article848.html

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