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TITRE : Premier résultat positif pour une greffe de vessie reconstruite par ingénierie tissulaire avec des cellules autologues LONDRES, 4 avril (APM) - Un résultat positif a été obtenu pour la première fois chez l'homme pour une greffe de vessie reconstruite ex vivo par ingénierie tissulaire avec des cellules autologues, dans le traitement d'une maladie urologique conduisant à une incontinence. Cette nouvelle méthode de cystoplastie, si elle confirme son efficacité dans des études sur de plus grands nombres de patients, pourrait remplacer la méthode actuelle consistant à utiliser des segments gastrointestinaux comme tissus pour les incorporer au tractus urinaire, qui est associée à de nombreuses complications, notamment métaboliques, voire malignes. Dans l'étude publiée dans le Lancet, Anthony Atala et ses collègues de la Wake Forest University à Winston-Salem et de la Harvard Medical School à Boston ont prélevé par biopsie dans la vessie des cellules urothéliales et des cellules musculaires. Puis ils les ont fait pousser en culture et les ont ensuite déposées sur une matrice biodégradable de collagène ou de mélange collagène-acide polyglycolique. Après sept semaines, la vessie ainsi reconstruite était implantée chez les patients, avec ou sans recouvrement par une partie du péritoine, l'épiploon. L'étude a été conduite chez sept patients âgés de 4 à 19 ans qui souffraient de myéloméningocèle, maladie congénitale associée à une incontinence. Le suivi a été de 22 à 61 mois. Les chercheurs montrent que ce traitement a été efficace, particulièrement chez les patients dont la vessie reconstruite réimplantée a été recouverte par l'épiploon. Ils ont mis en évidence une diminution du "leak point pressure" (la plus petite pression intra-vésicale générée par une poussée abdominale entraînant une fuite d'urine). La capacité de la vessie était augmentée, de même que sa distensibilité. Alors que les fuites d'urine étaient très fréquentes avant l'intervention, le temps entre deux fuites a augmenté avec la vessie reconstruite, tout particulièrement chez les patients qui ont reçu une vessie reconstruite à partir d'une matrice de collagène et acide polyglycolique et qui a été recouverte avec l'épiploon. Le délai entre deux fuites était, selon le patient, de trois à sept heures. Ces bénéfices fonctionnels sont restés stables sur plusieurs années. Les chercheurs mettent également en avant la stabilité de la fonction rénale et l'absence des complications observées dans les interventions avec du tissu intestinal. Des études multicentriques avec un long suivi sont maintenant nécessaires. (Lancet, édition en ligne accélérée du 4 avril) fb/eh/APM FBJD4001 04/04/2006 13:28 ACTU