Auteur Sujet: Cellules souches et R&D  (Lu 269854 fois)

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #53 le: 30 novembre 2005 à 23:00:31 »
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Cellules souches : les chercheurs toujours coincés

Une des dispositions de la loi de bioéthique d’août 2004 prévoit l’interdiction des recherches sur l’embryon, sauf circonstances dérogatoires. Cela constitue un handicap sérieux pour la recherche française : « L’étude des cellules souches embryonnaires est essentielle pour le progrès des connaissances, y compris dans d’autres domaines "miroir" de la biologie aussi importants que la mort cellulaire, le vieillissement, la longévité, le cancer… », déclare Jean-Claude Ameisen, président du comité d’éthique de l’Inserm. En outre, un contexte juridique confus limite les marges de manœuvre des chercheurs français : « On peut difficilement faire valoir son point de vue sur les projets communs et c’est aussi un frein pour la réponse aux appels d’offres européens sur le sujet », souligne Christian Bréchot, directeur général de l’Inserm. Les Echos indiquent que l’institut consacre 15 millions d’euros à la recherche sur les cellules souches adultes et finance environ 80 projets pour 8 à 10 millions d’euros. Dans un cadre plus thérapeutique, Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm, insiste sur la nécessité de créer de nouvelles lignées : « Les lignées existantes qu'on importent ne sont pas standardisées et ont été différenciées au moyen de molécules de type animal, ce qui est inacceptable pour une application clinique », explique-t-elle, ajoutant que les cellules souches adultes, les seules sur lesquelles il est possible de travailler, « sont trop peu nombreuses, trop difficiles à extraire et à purifier, et leurs potentialités sont plus limitées ».

Les Echos, 30/11

Hors ligne seppel

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #52 le: 25 novembre 2005 à 12:50:38 »
et encore un autre article sur le même sujet :

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SUJET :  BIOETHIQUE LOI DECRET CELLULES SOUCHES EMBRYON 

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TITRE :  Les spécialistes des cellules souches réclament la publication du décret permettant de travailler sur l'embryon 

 
PARIS, 23 novembre (APM) - Plusieurs spécialistes français de la recherche sur les cellules souches ont déploré mardi lors d'un colloque la non publication du décret d'application de la loi de bioéthique de 2004 qui doit permettre de dériver des cellules souches à partir d'embryons, ce qui bloque ces recherches.

Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes.

La deuxième loi de bioéthique votée en août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques".

Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en conseil d'Etat qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Dans l'attente, les chercheurs peuvent faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches.

Faisant un bilan de la situation actuelle, Ketty Schwartz, de l'Inserm, ancienne directrice de la recherche, a souligné les intérêts multiples des cellules souches embryonnaires tant en recherche fondamentale (dans laquelle elles constituent un nouvel outil pour comprendre le développement normal et pathologique des organismes car on peut induire ces cellules pluripotentes à se différencier en différents types cellulaires) que pour créer des modèles d'étude de maladies, voire pour la thérapeutique.

Un vif débat entre plusieurs chercheurs lors du colloque a montré que même s'il existe des cellules souches adultes et qu'elles pourraient avoir un intérêt -l'existence de cellules souches adultes a été prise comme argument dans le passé par les opposants aux recherches sur les cellules embryonnaires-, elles sont limitées à la fois en nombre et en possibilités de différenciation, et donc leur potentiel est plus restreint. On ne peut donc opposer les cellules souches adultes et embryonnaires, ces dernières semblant plus intéressantes.

Mais Ketty Schwartz a indiqué que "les pays où l'on peut dériver des cellules souches d'embryon ou faire du transfert nucléaire [le "clonage", dans un but de recherche] représentent plus de la moitié de la population mondiale. La France n'est pas dans cette moitié".

Cela pose des problèmes aux chercheurs, comme l'a souligné le directeur général de l'Inserm, Christian Bréchot. Tant qu'ils ne peuvent pas travailler sur les cellules souches embryonnaires, "les équipes de chercheurs ne peuvent pas participer aux appels d'offres européens".

"L'intégration de la France dans la constitution de banques internationales n'est possible que s'il y a une clarification des possibilités de recherche en France", et donc qu'il y ait un décret définissant les modalités de recherche. "L'Inserm est dans une situation délicate", étant présent "depuis le début" dans un projet international de banque de cellules souches. "Mais si on souhaite continuer, nous avons besoin de montrer que l'on peut travailler sur ce type de cellules souches".

Et l'importation de lignées de cellules souches déjà constituées ailleurs, dont certains chercheurs ont souligné le fait qu'elles étaient anciennes et créées dans des conditions souvent non standardisées, n'est qu'une solution "transitoire".

"Dans les colloques internationaux, la position française est mauvaise. Nous ne sommes que spectateurs", a déploré René Frydman de l'hôpital Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine, AP-HP), spécialiste de la procréation médicalement assistée.

De son côté, Michel van der Rest, directeur du département du vivant du CNRS, tout en réclamant aussi le décret qui permettra aux chercheurs de travailler, s'est inquiété du fait que la dérogation à l'interdiction de travailler sur l'embryon, qui sera de cinq ans à dater de la parution du décret, risque aussi de bloquer la recherche. "Les recherches se déroulent sur de longues années. Il est donc difficile de faire des projets si on n'a une dérogation que pour cinq ans". "On se tire une balle dans le pied".

DES ATOUTS SOUS-EXPLOITES

Le Pr Philippe Ménasché, pionnier de la thérapie cellulaire en France, a estimé que "la France a des atouts réels", avec notamment la capacité de chercheurs et d'hospitalo-universitaires de travailler ensemble et dans la recherche "translationnelle" (le passage de la recherche amont à la clinique), avec l'aide de l'Afssaps, mais ce capital est actuellement "totalement sous-exploité". "La frustration n'en est que plus grande".

Il a également souligné l'"hypocrisie" actuelle consistant à autoriser l'importation mais pas la création de cellules souches embryonnaires.

Toutefois, tout ne sera pas réglé avec la parution du décret. D'abord, les spécialistes s'inquiètent de la manière dont il sera rédigé, et surtout de l'interprétation qu'il fera des limitations inscrites dans la loi de n'autoriser des travaux sur les cellules souches embryonnaires que si c'est "susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs".

Cette définition paraît particulièrement restrictive, dans la mesure où actuellement on n'a pas fait la preuve d'un intérêt des cellules souches embryonnaires comme traitement. Il n'y a eu aucun essai clinique. Ce qui n'empêche pas qu'elles ont un énorme intérêt en recherche plus fondamentale, et tous ont souligné le fait que ces travaux fondamentaux sont indispensables, pour déboucher plus tard sur de nouveaux traitements. Mais une interprétation limitative de la loi pourrait bloquer de nombreux projets.

"Si on avait restreint depuis 50 ans les recherches sur le tranfert de gènes, on aurait empêché les progrès qui ont bénéficié à la thérapie génique", a commenté Jean-Claude Ameisen de l'Inserm. "Si on n'autorise que les cellules souches à visée thérapeutique, c'est tout un bouleversement dans la compréhension des maladies adultes qui risque de nous échapper".

Ensuite, les chercheurs, comme Jacques Hatzfeld du CNRS, Daniel Aberdam de l'Inserm ou Philippe Ménasché, ont regretté les délais importants pour obtenir des autorisations, qui retardent le lancement des recherches et pénalisent les Français.

Daniel Aberdam a ainsi déploré l'"exagération" des modalités administratives de demandes d'autorisation. Tout se passe comme si on partait de l'hypothèse "que ces lignées seraient dangereuses" et comme s'il y avait une "suspicion permanente face aux scientifiques". "Nous sommes déjà évalués par nos organismes, pourquoi en rajouter des couches".

"Nous sommes considérés comme des gens qui veulent frauder avec la loi", renchérit Jacques Hatzfeld. "Il ne faut pas s'empêtrer dans un système administrativement correct, ce sera ingérable. Quand un laboratoire est connu et a déjà eu des autorisations, les suivantes devraient être plus rapides, plaide-t-il.

TRAVAILLER SUR LES EMBRYONS ECARTES PAR LE DPI

Plusieurs spécialistes ont par ailleurs suggéré que même en attendant d'avoir l'autorisation de travailler sur des embryons surnuméraires, on pourrait d'ores et déjà travailler par exemple sur les embryons conçus par fécondation in vitro mais ensuite écartés par le diagnostic pré-implantatoire parce que porteurs d'une maladie génétique.

Ces embryons seraient de toute façon détruits et sont de fait considérés comme des "déchets opératoires". On devrait donc en principe pouvoir les utiliser.

Ces embryons sont certes porteurs de mutations génétiques, ce qui les exclurait d'un éventuel usage thérapeutique, mais, en revanche, ils auraient un intérêt comme modèles d'études de maladies.

Le député Alain Claeys a toutefois estimé qu'une telle utilisation nécessiterait d'être autorisée par voie législative.

Le paradoxe est que si on ne peut travailler en France sur des embryons écartés par le DPI, en revanche des autorisations d'importation viennent d'être données pour de telles cellules souches issues de DPI porteuses de mutations.

STRUCTURER LA RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES

A également été soulignée l'importance de structurer la recherche sur les cellules souches.

"Il faudrait qu'émerge une lisibilité de concentration de moyens" sur cette thématique et la "création de postes fléchés" pour retenir en France ou faire revenir des chercheurs spécialistes des cellules souches, estime rené Frydman. "Il faut un plan d'urgence".

Marina Cavazzana-Calvo de l'hôpital Necker à Paris réclame quant à elle la création d'un "institut dédié, regroupant des chercheurs sur les cellules souches adultes et embryonnaires travaillant ensemble.

Une opinion relayée par le directeur général de l'Inserm qui estime "essentiel" d'avoir en France des centres de recherche et des centres de référence sur les cellules souches. Il souhaite "mener une action sur plusieurs sites"'.

fb/eh/APM
FBIKN001 23/11/2005 14:45 ACTU
 

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #51 le: 25 novembre 2005 à 12:46:47 »
Ouais ça bouge ...

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SUJET :  CLONAGE CELLULES SOUCHES BIOETHIQUE 

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TITRE :  Les spécialistes français des cellules souches demandent l'autorisation des techniques de clonage, à des fins de recherche 

 
PARIS, 23 novembre (APM) - Les chercheurs français qui travaillent sur les cellules souches estiment nécessaire d'autoriser les techniques de transfert nucléaire, c'est-à-dire de clonage, dans un but uniquement de recherche, en raison de leur intérêt et du risque que la recherche française se trouve en retard par rapport à d'autres pays.

Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes (cf dépêche APM FBIKN001).

Actuellement, toute forme de clonage est interdite par la loi de bioéthique, qu'il s'agisse de clonage à visée reproductive ou de clonage dit "thérapeutique" où l'on n'utiliserait la même technique de transfert nucléaire que pour créer des embryons de quelques cellules.

Tous les chercheurs présents lors de ce colloque se sont dits favorables à l'autorisation du transfert nucléaire, en le présentant comme une technique de biologie comme une autre et en soulignant que même le terme de clonage thérapeutique est impropre dans la mesure où aujourd'hui, on ne sait pas si les cellules issues de ces "clonages" auront un intérêt thérapeutique. En revanche il y a un intérêt en recherche.

"La transposition nucléaire est indispensable pour avoir des modèles de maladies [on pourrait en effet cloner des cellules de patients malades, pour mieux les étudier, ndlr] et pour tester des thérapeutiques", a souligné Daniel Aberdam, de l'Inserm.

Pour Marc Peschanski, de l'Inserm également, le transfert nucléaire donne "la possibilité de créer tous types de lignées cellulaires, en quantité indéfinie, pour étudier le mécanisme des maladies, tester de nouveaux traitements, faire de la toxicologie prédictive".

"Il y a un intérêt potentiel pour la génération de cellules pathologiques pour travailler dessus", renchérit le Pr Alain Fischer, de l'hôpital Necker. Il pourrait également "à long terme" y avoir une "éventualité thérapeutique", mais elle reste "incertaine".

"On peut discuter l'argument du risque de passer au clonage reproductif, mais par définition un développement scientifique est neutre" et pour fixer une limite "il faut légiférer", ajoute-t-il.

Une opinion partagée par Axel Khan, de l'Inserm à Paris, qui, après avoir longtemps été opposé au transfert nucléaire en raison du risque de dérive vers le clonage reproductif, estime désormais que "les choses ont changé". En particulier, alors qu'auparavant le débat restait théorique, les résultats coréens montrant que le clonage est faisable dans l'espèce humaine font que la technique est "accessible partout dans le monde". Cela crée une "situation réellement nouvelle, justifiant de relancer le débat".

Daniel Aberdam estime qu'il faut "prendre rapidement une décision législative. Il ne faut pas prendre de retard supplémentaire", alors que d'autres pays se sont déjà lancés dans ces recherches, y compris aux Etats-Unis où le gouvernement est opposé à toute forme de clonage mais où des équipes travaillent sur fonds privés.

Plusieurs chercheurs ont également estimé que si l'on dépasse le terme de clonage -tout le monde renvoyant la balle entre scientifiques, politiques et medias sur la popularisation du terme de clonage thérapeutique-, il ne devrait pas y avoir de problème éthique puisqu'il s'agit de transférer le noyau d'une cellule de peau adulte dans un ovocyte non fécondé, des types de cellules qui existent dans l'organisme en quantité importante. "On perd tous les jours des cellules de peau et chaque femme perd des ovocytes chaque mois", soulignait une intervenante.

Il a d'ailleurs été suggéré que si le transfert nucléaire à des fins de recherche avait été développé avant le clonage de la brebis Dolly il y a dix ans, il serait sans doute entré dans la routine, sans être associé au terme de clonage et cela ne poserait pas de problème.

LA QUESTION DU DON D'OVOCYTES

Les intervenants se sont en revanche accordés à pointer le problème potentiel du don d'ovocytes.

En effet, pour faire du transfert nucléaire dans des ovocytes, il faut donc... des ovocytes. La question de leur provenance reste posée, avec le risque potentiel de marchandisation, ou de pression sur les donneuses.

La récente affaire de l'équipe coréenne qui a réussi à faire du transfert nucléaire sur des cellules humaines est un exemple de ce problème. Il semble en effet que l'une des donneuses d'ovocytes pour les expériences du Pr Wang à Séoul soit une chercheuse de son équipe, et certains se demandent si en raison de ce lien il pourrait y avoir eu des pressions sur elle pour qu'elle donne des ovocytes.

Si ce "mini-scandale" n'entache pas la technique elle-même, il pose bien la question du problème de la provenance des ovocytes. Il apparaît donc nécessaire, si l'on autorise le transfert nucléaire, d'encadrer le don d'ovocytes.

fb/cd/APM
FBIKN002 23/11/2005 16:58 ACTU
 

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #50 le: 13 novembre 2005 à 16:23:17 »
-> INSOLITE:  8)

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Un chien cloné élu meilleure invention 2005 par le Time

13 novembre 2005 (Reuters - 15:11)
 
 
NEW YORK - Snuppy, le premier chien cloné, a été élu dimanche l'invention la plus étonnante de l'année 2005 par l'hebdomadaire américain Time.

Le chiot, un lévrier afghan de cinq mois, a été cloné à l'université nationale de Séoul, en Corée, par une équipe de 45 personnes dirigée par le professeur Woo Suk Hwang. Les gènes de Snuppy proviennent d'une seule cellule prélevée sur l'oreille d'un lévrier afghan adulte, rapporte le Time.

Snuppy a été "créé" grâce à la technique utilisée par des chercheurs britanniques pour concevoir la brebis Dolly, le premier animal cloné.

La Corée du Sud a inauguré le mois dernier un ambitieux centre mondial pour le stockage de cellules souches et la recherche. Il fait partie d'un vaste programme qui vise à affirmer le rôle de premier plan du pays dans la recherche sur le clonage embryonnaire.

Les cellules souches sont des cellules capables par division successives de produire différents types de cellules spécialisées.

Tous les ans, les journalistes du Time sélectionnent les inventions susceptibles d'avoir un énorme impact.

Nico :wink:


 

Hors ligne emmanuel

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #49 le: 26 octobre 2005 à 15:13:46 »
Des chercheurs ont mis au point des techniques  pour obtenir des cellules souches sans détruire l’embryon.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051017.OBS2474.html?1124

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Obtenir des cellules souches sans détruire d’embryon


C réer des cellules souches embryonnaires sans détruire d’embryons : pour certains chercheurs la solution au problème éthique de la recherche sur l’embryon passe par là. Deux équipes publient aujourd’hui dans l’édition anticipée de la revue Nature deux techniques différentes, testées sur des souris, permettant d’obtenir ces précieuses cellules souches sans heurter ceux qui s’opposent à la destruction des embryons. Du moins l’espèrent-ils.

L’équipe de Robert Lanza, de la société Advanced Cell Technology (USA), propose une alternative à la technique actuelle d’extraction des lignées de cellules souches embryonnaires (CSE) qui consiste à utiliser un embryon surnuméraire conçu pour une FIV. Lanza et ses collègues ont réussi à cultiver des lignées de CSE à partir d’un blastomère prélevé sur une morula, un embryon de seulement 8 cellules. Cette technique est celle utilisée pour le diagnostic pré-implantatoire (DPI), expliquent les chercheurs, et elle ne met pas en danger la vie de l’embryon. Ils ont d’ailleurs obtenu des rejetons avec les morulas ayant subi une biopsie.

Rudolf Jaenisch et Alexander Meissner, du Withehead Institute de Boston (USA), proposent eux une alternative au clonage d’embryon. Pour obtenir une lignée de CSE qui porte l’ADN d’un patient, la technique consiste à transférer l’ADN d’une cellule adulte dans un œuf énucléé, et de créer ainsi un embryon dont on extrait les cellules souches. Jaenisch et Meissner ont altéré l’ADN transféré de telle sorte que l’embryon obtenu n’est de toute façon pas capable de s’implanter dans l’utérus. Pour les chercheurs, il perd ainsi son statut d’être vivant en devenir.

Ces travaux ont reçu un accueil mitigé. Certains sont très enthousiastes, d’autres voient de nombreuses limites, scientifiques ou éthiques. Les médecins, par exemple, ne sont pas tous d’accord sur l’innocuité du DPI, estimant que les données sur les effets à long terme de cette technique sont encore maigres. Pour les groupes ‘’pro-life’’ opposés à la fécondation in vitro, ces travaux ne seront jamais acceptables.

Aux Etats-Unis, où les parlementaires débattent d’une extension des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, actuellement limités aux lignées existantes, certains voient dans ces méthodes le moyen de rassembler les deux camps.

Interrogé par le magazine New Scientist, le professeur Arthur Caplan, directeur du Centre de bioéthique de l’université de Pennsylvanie, met en garde contre la «naïveté politique» de ces démarches. Parler d’alternatives risque selon lui de jeter un discrédit sur le travail des autres chercheurs et, au final, de fournir des arguments aux opposants.

Cécile Dumas
(17/10/05)

fti/guvtvwB

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #48 le: 22 octobre 2005 à 22:01:24 »
énorme :shock: 8) :D

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #47 le: 22 octobre 2005 à 12:21:18 »
voici l'article complet paru dans "le monde" sur les travaux des coréens :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-702061@51-700667,0.html


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Un centre de clonage humain thérapeutique s'ouvre en Corée du Sud

Cinq mois après avoir franchi une étape majeure dans la maîtrise du clonage dans l'espèce humaine, le professeur Wook Suk-hwang (université de Séoul) a, mercredi 19 octobre, annoncé la création du premier centre de recherche entièrement dévolu au développement de cette technique, ainsi que le lancement d'une fondation mondiale sur les cellules souches. Saluée par le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, et financée par des fonds publics, cette initiative témoigne de la volonté de la Corée du Sud d'occuper au plus vite une position dominante dans ce domaine scientifique. Selon Gerald Schatten (université de Pittsburgh), biologiste proche de Wook Suk-hwang, ce centre produira, chaque année, une centaine de lignées de cellules souches embryonnaires correspondant chacune à une maladie humaine.

[   Les Français exclus de cette initiative

La création d'une fondation mondiale consacrée aux cellules souches embryonnaires, dont le siège est situé à l'université de Séoul, ne devrait pas concerner les équipes de biologistes français. L'un des décrets d'application de la loi de bioéthique du 6 août 2004 ­ toujours en examen devant le Conseil d'Etat ­ traite des conditions d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires à des fins de recherche. Le texte prévoit notamment "l'interdiction de l'importation de cellules embryonnaires prélevées sur un embryon humain in vitro créé ou constitué par clonage à des fins scientifiques ou thérapeutiques" (Le Monde du 1er juin).]

Vétérinaire de formation, le professeur Wook Suk-hwang a acquis une réputation internationale, au début de 2004. Il avait alors annoncé, en coopération avec un spécialiste américain, avoir créé des embryons humains par clonage. Il avait ensuite obtenu, à partir d'un embryon, des lignées de cellules souches capables de se différencier.

FAIBLE RENDEMENT

Ces travaux faisaient suite à ceux menés sept ans plus tôt avec le clonage de la brebis Dolly. Entre-temps, une équipe américaine d'Advanced Cell Technology a, en novembre 2001, prétendu avoir créé, grâce à cette technique, trois embryons humains. Mais cette nouvelle n'a jamais été confirmée, laissant au professeur Wook Suk-hwang et à son équipe la primeur de telles recherches.

Reste que cette première sud-coréenne a fait preuve d'un très faible rendement de production. En effet, travaillant à partir de 242 ovocytes prélevés chez 16 femmes volontaires, ces biologistes ont pu créer par clonage 30 embryons. Ceux-ci ont alors été cultivés jusqu'au stade blastocyte. Mais 20 d'entre eux seulement ont produit des cellules souches et un seul a permis d'isoler et de cultiver des lignées de ces cellules.

"Optimisée, cette technique (...) pourra être utilisée partout, pour tout ce que l'on désire en faire, commentait alors le professeur Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin de Paris (Le Monde du 13 février 2004). Ces résultats confirment les analyses sur les difficultés à fonder une médecine régénératrice à partir de cette méthode, compte tenu notamment du nombre très élevé des ovocytes nécessaires pour disposer des cellules souches nécessaires. Pour l'heure, ce gigantesque déploiement de moyens, de temps et d'argent rend improbable que cette technique constitue jamais une procédure médicale révolutionnaire accessible à un grand nombre de malades."

Une série de progrès dans les opérations de manipulation des ovocytes, de leur énucléation et de transfert des noyaux provenant des cellules somatiques, ainsi que des améliorations des conditions de culture, ont permis à l'équipe sud-coréenne d'améliorer considérablement le taux de rendement de ses expérimentations. C'est ainsi que, quinze mois plus tard, la donne a radicalement changé, l'équipe annonçant être parvenue à une maîtrise quasi parfaite de cette technique.

Les chercheurs expliquaient alors, sur le site de la revue Science , avoir obtenu et cultivé onze lignées de cellules souches immunologiquement compatibles avec les personnes chez lesquelles les cellules somatiques avaient été prélevées. S'inscrivant délibérément dans une approche thérapeutique, ces cellules avaient été prélevées chez des personnes souffrant de maladies dégénératives ou de lésions traumatiques de la moelle épinière. Sur ces onze lignées cellulaires, six avaient été obtenues à partir des ovocytes d'une seule donneuse. Et seuls deux échecs avaient été recensés.

Aux yeux des spécialistes, cette publication fut une étape scientifique majeure immédiatement reproductible et exploitable en laboratoire. Du moins dans les laboratoires des pays qui autorisent la création par clonage d'embryons humains à des fins de recherche fondamentale ou d'application thérapeutique. C'est notamment le cas de la Corée du Sud, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suède, qui encadrent la pratique du clonage à visée thérapeutique et prohibent le clonage reproductif.

En collaboration étroite avec des scientifiques britanniques et américains, Séoul souhaite aujourd'hui fédérer les recherches menées dans ce domaine en établissant un réseau international de collaboration avec les meilleurs spécialistes. Le développement de cette initiative va rapidement soulever d'épineuses questions dans les pays qui, comme la France, ont interdit par voie législative toute recherche menée à partir du clonage à visée thérapeutique.

Dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine (daté du 20 octobre), le docteur Susan Okie, éditorialiste du prestigieux hebdomadaire, souligne le très vif intérêt que de nombreux biologistes américains ­ qui ne peuvent bénéficier sur ce thème d'un financement fédéral de leurs travaux ­ portent à l'initiative sud-coréenne. Une initiative a priori promise à un grand avenir.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 22.10.05

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #46 le: 21 octobre 2005 à 00:17:15 »
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La Corée du Sud ravive la polémique sur le clonage

A l’occasion de l’inauguration en Corée du Sud d’un nouveau centre mondial des cellules souches à l’UNS (université nationale de Séoul), entièrement financé par l’État, la Croix revient sur le clonage dans un dossier de sept pages. Woo Suk-hwang, qui dirige l’UNS, réitère dans une interview, son opposition au clonage reproductif, qu’il juge impossible à réaliser sur un être humain. Le diocèse de Séoul, opposé aux recherches de Woo Suk-hwang, a décidé de financer des travaux sur des cellules souches adultes. Pierre Savatier (Inserm) fait valoir une restriction technique : les cellules souches adultes ne seront pas polyvalentes comme peuvent l’être les cellules souches embryonnaires.

Dans un autre article, la Croix relate deux résultats récents, obtenus par des chercheurs américains, destinés à dissiper toute suspicion de clonage reproductif. La première équipe propose de priver les cellules d’un gène, qui est l’artisan de leur implantation utérine. Privé de cette faculté, l’embryon perdrait son statut. Le généticien Axel Kahn, qui trouve cette opération trop complexe, avoue sa préférence pour la solution alternative proposée par la deuxième équipe américaine où le point de départ ne serait plus le clonage à proprement parlé mais un « blastomère » (embryon déjà existant). Enfin, la Croix relate dans un dernier article que lors de sa conférence générale hier, l’Unesco n’a pu définir les « normes bioéthiques universelles » qu’elles avait promises. L’instance a dû se contenter de publier une déclaration de principe : la « Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme ».

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #45 le: 21 septembre 2005 à 00:03:01 »
OOPS.................     :?
Rejoignez-nous. Pour soutenir la recherche sur la moelle epiniere, adhérez à alarme.....

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #44 le: 20 septembre 2005 à 14:28:05 »


Les cellules-souches sur lesquelles on fonde tant d'espoirs viennent de subir leur plus dur coup depuis une décennie. Elles peuvent subir des mutations. Pour les biologistes qui les étudient, ce n'est pas une bonne nouvelle du tout.

Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito

 
En gros, plus longtemps ces cellules-souches ont été cultivées en laboratoire, et plus elles risquent de présenter des changements génétiques qui les rendront inutiles ou dangereuses. Les cellules-souches, que d'aucuns sont déjà allés jusqu'à qualifier d'immortelles –ou capables de se diviser indéfiniment sans altérations– devront peut-être désormais venir avec une étiquette "meilleur avant".

On appelle cellules-souches des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui, pour cette raison, pourraient en théorie être "programmées", en laboratoire, pour former un poumon, un foie, un morceau de peau ou un fragment de cerveau –pour une greffe ou une transplantation. Elles sont devenues pour cette raison, depuis 10 ans, l'un des plus gros espoirs de la recherche bio-médicale mondiale.

Au fil de cette même décennie, des résultats encourageants ont été obtenus sur des animaux de laboratoire et sur des fragments de tissus cultivés en éprouvette: des cellules-souches greffées ont parfois –dans certaines circonstances– contribué à accélérer le processus de régénération cellulaire. On est encore très loin de voir "pousser" un poumon ou de pouvoir guérir un grand brûlé ou un handicapé dont la moelle épinière a été rompue, mais l'espoir est là.

Jusqu'à maintenant, le plus grand revers était politique: parce que les cellules-souches les plus prometteuses sont celles qui proviennent d'embryons vieux de quelques jours, cela pose un dilemme moral. Dilemme qui a été tranché radicalement dans quelques pays, dont les Etats-Unis: interdiction totale de jouer avec des cellules-souches d'embryon si vous êtes un laboratoire financé par des fonds publics.

Mais cette semaine, le nouveau revers est purement scientifique, et il est de taille. Le taux de mutations subi par les lignées de cellules-souches les plus anciennes est "alarmant", lira-t-on dans l'édition d'octobre du mensuel britannique Nature Genetics (compte tenu de l'importance de l'enjeu, l'éditeur a choisi de rendre les résultats publics dès maintenant). Pire encore, certaines de ces mutations sont connues pour leur association avec le cancer.

En d'autres termes, si on veut espérer pouvoir utiliser ces cellules-souches à des fins thérapeutiques, il faudra trouver le moyen de les garder "fraîches": c'est-à-dire ne pas les laisser se diviser librement, de génération en génération, mais les garder au congélateur autant que faire se peut.



Mutations normales et mutations anormales

Rappelons que toute série de gènes tend à accumuler des mutations à mesure que les génération s'écoulent: à la base, ce n'est donc pas là une surprise. Avec des millions, voire des milliards de "lettres génétiques" par être vivant, des erreurs dans les copies se glissent inévitablement. Mais ici, ce dont on parle, c'est d'un nombre d'erreurs supérieur à la normale, écrivent les chercheurs dirigés par Aravinda Chakravarti, de l'Université Johns Hopkins à Baltimore, Maryland.

Ceux-ci ont comparé les versions originales de neuf de ces lignées de cellules-souches –qui sont "archivées", ou plus exactement "congelées"– avec leur descendantes. Huit sur neuf avaient développé une ou des mutations génétiques observées dans des cas de cancers chez des humains.

Nul ne peut en conclure que ces cellules mutées seraient néfastes si elles étaient transplantées chez des humains: ce qui se passe au fond d'une éprouvette pourrait être fondamentalement différent de ce qui se passerait dans la réalité de notre corps. Mais le doute est trop grand pour être ignoré: cette découverte va probablement retarder de plusieurs années toute expérience sur des humains mettant en jeu des cellules-souches.

A l'inverse, elle va accélérer la recherche en vue de la création de nouvelles lignées de cellules-souches: tout le monde va désormais souhaiter avoir sous la main une plus grande réserve de cellules-souches "fraîches".

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/man120905.html



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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #43 le: 08 septembre 2005 à 13:02:15 »
P'tite boulette de ma part  :sm4:

 Suite à un problème sur le site de l'APM, je viens de me rendre compte que je viens de poster par inadvertance un article de Mars 2004 et non de ce jour.
L'article reste néanmoins intéressant et d'actualité pour les réparations de la moelle.
Avec toutes mes excuses. :?  :?  :?
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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #42 le: 08 septembre 2005 à 12:41:41 »
Bonjour tous,

De l'Agence de Presse Médicale de ce jour :

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TITRE :  S : LA GREFFE CELLULAIRE PAR VOIE PERCUTANEE SE DEVELOPPE POUR TRAITER L'INSUFFISANCE CARDIAQUE  

 
Par l'envoyée spéciale d'APM LUU-LY DO-QUANG

LA NOUVELLE ORLEANS, 9 mars (APM) - La greffe cellulaire autologue par voie percutanée pourrait devenir un traitement prometteur de l'insuffisance cardiaque post-infarctus, suggèrent plusieurs études présentées au congrès de l'American College of Cardiology (ACC) qui se tient cette semaine à la Nouvelle Orléans.

Le Dr Tomasz Siminiak de la faculté de médecine de Poznan en Pologne a présenté dimanche les résultats d'une étude de phase I évaluant la faisabilité et la sécurité de l'injection de myoblastes squelettiques autologues dans la zone nécrosée via un cathéter veineux guidé par ultrasons, un système développé par Medtronics.

Il a expliqué qu'il a choisi des cellules musculaires, à la place de cellules souches de moelle, suivant les bons résultats qu'ont obtenu le Pr Philippe Ménasché (AP-HP) et ses collègues français avec les greffes réalisées à l'occasion d'une intervention chirurgicale.

Pour cette étude qui visait cette fois à injecter les cellules par voie percutanée, les chercheurs ont recruté dix patients présentant une insuffisance cardiaque post-infarctus de classe NYHA II ou III, avec une fraction d'éjection supérieure à 25%. Ils devaient cependant avoir un bon débit sanguin dans l'artère coronaire jusque dans la zone nécrosée.

Un traitement antiarythmique prophylactique par amiodarone a été administré aux patients pendant et après la procédure d'injection des cellules musculaires squelettiques, sauf chez un patient ayant déclaré une réaction allergique à ce produit.

L'intervention s'est avérée sûre chez neuf patients (cinq avec une injection par la veine interventriculiare et quatre par la veine cardiaque moyenne), mais a été abandonnée pour le dernier dans l'impossibilité de faire progresser le cathéter au-delà de la bifurcation de la grande veine cardiaque.

Aucune lésion ni arythmie significative n'ont été observées, sauf des épisodes de tachycardie ventriculaire chez le patient qui n'a pas reçu l'amiodarone. Celui-ci était équipé d'un défibrillateur implantable.

La technique pourrait s'avérer efficace puisque tous les patients ont présenté une amélioration de la classe NYHA. Le suivi à six mois pour six patients indique que quatre d'entre eux ont également bénéficié d'une amélioration de la fraction d'éjection, a assuré le Dr Siminiak.

La greffe percutanée de myoblastes squelettiques dans le traitement de l'insuffisance cardiaque post-infarctus apparaît sûre et faisable, a-t-il conclu.

Des études de phase II/III sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la technique, la régénération myocardique étant la seule façon de restaurer la fonction cardiaque, a-t-il estimé au cours d'une conférence de presse.

Une autre étude américano-brésilienne évaluant cette fois l'injection transendocardique de cellules souches autologues de moelle osseuse dans le traitement d'une insuffisance cardiaque terminale a été présentée lundi au cours d'une session orale consacrée aux interventions percutanées.

Emerson Perin, du Texas Heart Institute à Houston, et ses collègues ont recruté dix patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche suite à une cardiomyopathie ischémique.

Un échantillon de moelle osseuse a été prélevé pour isoler et cultiver les cellules mononucléaires, contenant des cellules souches primitives. Les injections transendocardiques ont été réalisées avec un cathéter (développé par Biosense Webster, groupe Johnson & Johnson) capable de détecter les zones nécrosées du myocarde.

L'évaluation des patients à un an indique que la technique semble sûre puisque aucune arythmie significative n'a été observée.

Les épreuves d'effort réalisées avant l'intervention, à deux mois, six mois et un an témoignent d'une amélioration progressive de la capacité d'exercice des patients (amélioration du MET, équivalent métabolique, p=0,0005 et de la consommation maximale d'oxygène VO2, p=0,002).

D'autres études sont nécessaires pour clairement évaluer le rôle de la greffe de cellules souches dans le traitement des cardiomyopathies ischémiques.

ld/fb/APM
FBHC9005 09/03/2004 14:18 CARDIO
 



@+
Jean-Michel. :wink:
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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #41 le: 06 septembre 2005 à 23:37:02 »
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Des cellules souches réparatrices

Le chercheur Didier Montarras (Pasteur-CNRS) a mis au point une expérience scientifique visant à greffer dans les muscles d’une souris atteinte de dystrophie des cellules souches réparatrices permettant de régénérer les fibres musculaires. Les scientifiques attribuent ces vertus hautement réparatrices au fait que les cellules étaient proches de leur état natif. Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Science.

La Croix, 06/09

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #40 le: 03 septembre 2005 à 16:25:31 »
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Date: 31-Août-2005

Les cellules souches humaines issues des muscles sont efficaces dans des modèles animaux d'incontinence urinaire

Des premiers essais humains ont commencé au Canada
MONTRÉAL, le 31 août - Des cellules souches humaines pluripotentes trouvées dans les muscles, ont été employés pour guérir l'incontinence urinaire dans des modèles animaux, une découverte qui montre que ces cellules sont des candidates principales pour traiter des troubles chez les adultes. Ces recherches seront présentées par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh à la réunion annuelle de la «International Continence Society» du 29 août au 2 septembre, à Montréal.

Dans l'étude, les chercheurs de Pittsburgh menés par le Dr Michel Chancellor, ont injecté des cellules souches humaines musculaires dans le muscle péri-urétral d'un modèle animal d'incontinence urinaire. Après quatre semaines, la pression à laquelle l'urine fuyait de la vessie, avait été rétablie à des niveaux normaux.

"Dans des études précédentes, nous avions montré que les cellules issues de muscles de rats étaient capables de reconstituer le muscle déficient dans la vessie. L’utilisation de cellules souches issues de muscles humains était l’étape suivante pour transférer cette thérapie aux patients", a dit Dr Chancellor, professeur d'urologie à l'École de Médecine de l'Université de Pittsburgh.

Les chercheurs pensent que ces cellules souches musculaires humaines sont capables de rétablir la pression du point de fuite aux niveaux normaux, en se différenciant en nouvelles fibres musculaires qui empêchent l'atrophie du muscle péri-urétral. Ils vont continuer leurs recherches en laboratoire pour identifier comment ces cellules fonctionnent exactement pour régénérer le muscle.

Des expérimentations cliniques employant la thérapie avec des  cellules souches musculaires pour l'incontinence ont récemment commencé à Toronto.

L'incontinence urinaire affecte 13 millions d'Américains, avec une incontinence urinaire provoquée lors des activités physiques qui font pression sur l'abdomen, comme le rire, l'éternuement, la toux, le levage de poid ou la marche à pied. Résultant de lésions au sphincter urétral, cette incontinence est le plus souvent causée par l'accouchement, la ménopause ou une chirurgie pelvienne.

===========================
:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
===========================

Public release date: 31-Aug-2005
Contact: Jocelyn Uhl
UhlJH@upmc.edu
phone: 412-647-3555
fax: 412-624-3184

Human muscle-derived stem cells effective in animal models of incontinence

First human trials have started in Canada
MONTREAL, Aug. 31 – Human muscle-derived cells, pluripotent stem cells found in muscle, have been used to cure stress urinary incontinence in animal models, a finding which signals that these cells are prime candidates to treat the condition in adults. The research will be presented by University of Pittsburgh researchers at the annual meeting of the International Continence Society Aug. 29 through Sept. 2 in Montreal.

In the study, the Pittsburgh researchers led by Michael Chancellor, M.D., injected the human muscle-derived stem cells into the periurethral muscle of a well-established animal model for stress urinary incontinence. After four weeks, the models' leak-point pressure, the pressure at which urine would leak from the bladder, had been restored to levels that would be seen normally.

"In past studies we have shown that muscle-derived cells from rats have been able to restore deficient muscle in the bladder. Using human muscle-derived cells was the next step in bringing this therapy to humans," said Dr. Chancellor, who is professor of urology at the University of Pittsburgh School of Medicine.

Researchers believe that the human muscle-derived cells were able to restore leak-point pressure to normal levels by differentiating into new muscle fibers, which prevented periurethral muscle atrophy. They will be returning to the lab to identify exactly how these cells work to regenerate muscle.

Clinical trials using muscle-derived cell therapy for incontinence have recently begun in Toronto.

Urinary incontinence affects 13 million Americans. Those with stress urinary incontinence involuntarily lose urine while doing activities that put stress on the abdomen, such as laughing, sneezing, coughing, lifting or walking. A result of damage to the urethral sphincter, stress incontinence is most often caused by childbirth, menopause or pelvic surgery.

Source :
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2005-08/uopm-hms082905.php

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #39 le: 27 août 2005 à 11:57:16 »
Qqu'un sait-il si cette équipe pense tester les cellules souches de moelle osseuse pour traiter aussi des lésions de la M.E ?

Merci d'avance...  8)

@+
Thierry  :wink:

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #38 le: 25 août 2005 à 23:26:43 »
J'ai lu hier soir la totalité de l'interview, et je vous conseille de l'acheter pour le lire en entier, c'est très intéressant.
Rejoignez-nous. Pour soutenir la recherche sur la moelle epiniere, adhérez à alarme.....

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #37 le: 25 août 2005 à 22:58:03 »
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Marc Peschanski milite pour les cellules souches

Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm et fondateur d’un laboratoire spécifique au Généthon, est interrogé par Sciences et Avenir au sujet des cellules souches embryonnaires. Il indique que tout retour en arrière est impossible, soulignant que ces cellules « constituent la base de la médecine régénératrice de demain ». Il précise que « la maîtrise de la culture des cellules souches embryonnaires d’un individu permettra d’envisager la mise au point de thérapies cellulaires visant à remplacer les tissus endommagés par telle ou telle affection ». Par là, il considère que les pays encore rétifs à ce type de recherche, pour des raisons essentiellement philosophiques ou religieuses, sont hors du coup. A ce sujet il croit qu’au niveau mondial il existe « une obligation éthique de recherche » en la matière. En France, il juge « détestable » la loi en vigueur et les pesanteurs administratives imposées par l’Agence de biomédecine, même si le cadre juridique actuel permet tout de même de « travailler sur l’embryon sous certaines conditions ». Il estime que la France a « huit ans de retard » et insiste sur le fait qu’il est nécessaire, pour combler ce retard, de pouvoir travailler sur des embryons humains plutôt que sur des cellules animales.

Sciences et Avenir, 25/08

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #36 le: 23 août 2005 à 22:53:19 »
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Bientôt une alternative à la création d’embryons ?

Des chercheurs américains de l’université de Harvard viennent de réussir à fabriquer une cellule hybride, à partir d’une cellule de peau humaine, fusionnée à une cellule souche embryonnaire. Ce procédé, qui permet de reprogrammer des cellules de peau en cellules souches, offre des perspectives considérables, comme celle de pouvoir à terme disposer de cellules souches embryonnaires personnalisées parfaitement compatibles avec l’organisme d’un malade potentiel. Cette technique offre en outre un recours à la création d’embryons humains, en ne nécessitant pas l’utilisation d’ovocytes féminins. Seul bémol, « la cellule ainsi reprogrammée est tétraploïde, ce qui  veut dire qu’elle possède un double jeu de 92 chromosomes au lieu de 46 pour une cellule normale », indique Axel Kahn, directeur de l’Institut Cochin de génétique moléculaire. Il est donc encore impossible d’utiliser cette découverte, même si d’autres équipes de chercheurs travaillent actuellement sur cette problématique qui vise à extirper l’ADN contenu en excès dans ces cellules hybrides.

Le Figaro, 23/08


ET un autre article qui nous parle de la corée !!!

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Le clonage gagne ses lettres de noblesse scientifique

Dernièrement, le clonage a réalisé des progrès importants : des biologistes coréens ont ainsi réussi à faire naître d’une chienne labrador un lévrier afghan au pelage noir et blanc, soit le premier chien cloné au monde. Et, toujours en Corée du Sud, une équipe a mis au point un ensemble de procédés permettant, de manière fiable, de créer par clonage des embryons humains. A ce sujet, les progrès accomplis dans l’obtention, à partir de cellules souches embryonnaires, de lignées de cellules différenciées composant l’organisme humain laisse entrevoir des perspectives thérapeutiques incontestables. En France, plusieurs biologistes réputés mettent la pression sur le gouvernement pour qu’il modifie les lois en vigueur pour autoriser le clonage thérapeutique. Mais, en réalité, il apparaît que le clonage des mammifères est encore loin d’être maîtrisé, le plus grand obstacle restant le faible pourcentage de réussite de cette technique, qui nécessite un grand nombre de tentatives pour obtenir une naissance d’animal viable. « Nous sommes passés chez le bovin de 1,5 % de succès à des taux compris entre 5 % et 10 % », se félicite pourtant Jean-Paul Renard de l’INRA, reconnaissant une « progression lente mais régulière ». Les biologistes commencent malgré tout à envisager dans la pratique du clonage un nouvel et puissant outil au service de la recherche fondamentale.

Le Monde, 23/08

 



++

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #35 le: 19 août 2005 à 19:58:15 »
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Des chercheurs ont guéri des brûlures sur des enfants avec des cellules foetales

Un groupe de médecins et de chercheurs suisses a expliqué, jeudi 18 août, sur le site de la revue médicale britannique The Lancet , comment il est parvenu à guérir huit enfants souffrant de brûlures graves à partir de cellules prélevées sur un foetus.

Dirigés par le professeur Patrick Hohlfeld (département de gynécologie-obstétrique, hôpital universitaire de Lausanne), ces chercheurs ont, dans un premier temps, constitué une banque de cellules cutanées à partir d'un prélèvement effectué sur un foetus âgé de 14 semaines après interruption médicale de grossesse. La femme concernée avait, par écrit, donné son accord à l'équipe pour qu'une biopsie cutanée soit pratiquée sur ce foetus à des fins de recherche à visée thérapeutique.

A partir d'un unique prélèvement d'une surface de 4 cm2 de peau, les chercheurs suisses sont parvenus à obtenir, in vitro, une spectaculaire prolifération de cellules cutanées foetales. Ayant recours à une matrice de collagène d'origine équine, ils ont parallèlement mis au point, à partir de ces cellules, un procédé de mise en culture leur permettant de disposer de plusieurs millions de "lambeaux cutanés" d'une centaine de centimètres carrés chacun.

Plusieurs centaines de ces lambeaux ont été utilisées pour traiter un groupe de huit enfants (âgés de 1 à 8 ans) victimes de brûlures importantes du deuxième et du troisième degré, d'origine accidentelle.

EFFET SPECTACULAIRE

L'application de ces lambeaux, renouvelée tous les trois ou quatre jours sur ces lésions, a permis d'obtenir une guérison spectaculaire des huit enfants en moins de trois semaines.

Les chercheurs suisses estiment apporter la démonstration que ce procédé pourra, à l'avenir, utilement se substituer à la procédure actuellement en vigueur ­ efficace mais beaucoup plus lourde ­ qui consiste à pratiquer des autogreffes de tissus cutanés prélevés sur des zones indemnes de brûlure.

"Il ne s'agit pas ici d'une forme de greffe mais, plus exactement, d'une forme de pansement biologique qui permet de stimuler très rapidement la reprise de la multiplication naturelle des cellules de la peau des patients, précise le professeur Hohlfeld. De ce fait, nous n'observons aucun effet secondaire de type immunologique."

Pour sa part, The Lancet  prend soin de préciser que deux des huit auteurs de cette publication ont, d'ores et déjà, déposé un brevet protégeant les applications pratiques qui pourraient résulter de cette découverte.

Publiée après l'affaire de la découverte, au début du mois d'août, des corps de foetus et d'enfants mort-nés au sein de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, cette avancée thérapeutique vient, à sa manière, relancer la controverse sur l'usage qui peut ou non être fait des restes d'enfants à naître qui, faute d'un développement suffisant, n'ont pas respiré et ne disposent actuellement d'aucun véritable statut juridique. A la demande du premier ministre, le Comité national consultatif pour les sciences de la vie et de la santé a été saisi de cette question.

Les chercheurs suisses précisent, quant à eux, que le prélèvement de cellules cutanées foetales auquel ils ont procédé peut, dans leur pays, être assimilé à une forme de don d'organe.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 19.08.05

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-681016,0.html

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #34 le: 19 août 2005 à 15:19:42 »
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08.06.2005
Des scientifiques trouvent la clef de l'immortalité des cellules souches

Une des merveilles médicales des cellules souches est qu'elles continuent à se diviser et à se renouveler quand d'autres cellules arrêteraient. Mais qu'est ce qui donne aux cellules de souches cette sorte d'immortalité ?

Des chercheurs ont publié dans le journal "Nature" que les microA.R.N. , des petits bouts minuscules de matériel génétique dont on sait maintenant être étroitement liés avec la régulation de la croissance dans les cellules normales, ainsi que dans la croissance des cellules anormales du cancer, semblent bloquer "les signaux stop" ou les freins qui devraient dire normalement aux cellules d'arrêter de se diviser.

"Ce que nous pensons, c’est qu'il y a un mécanisme spécial pour supprimer les freins," a dit le Biochimiste de la « University of Washington » Hannele Ruohola-Baker, un responsable de l'équipe de recherche.

Les cellules souches font l’objet d’intenses recherches à cause de leur rôle dans la régénération de différents types de tissus dans tout le corps, des cellules sanguines aux cellules cérébrales. Les microA.R.N. pourraient évidemment être utilisés pour booster les cellules souches vieillissantes, ou même inclure certaines des qualités de cellules souches aux types plus ordinaires de cellules.

===========================
:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
===========================

08.06.2005
Scientists find key to stem cell immortality

One of the medical marvels of stem cells is that they continue to divide and renew themselves when other cells would quit. But what is it that gives stem cells this kind of immortality?

Researchers report in the journal Nature that microRNAs tiny snippets of genetic material that have now been linked to growth regulation in normal cells as well as cancer growth in abnormal cells appear to shut off the "stop signals" or brakes that would normally tell cells to stop dividing.

"What we think we see is that there is a special mechanism to get rid of the brakes," said University of Washington biochemist Hannele Ruohola-Baker, a leading member of the research team.

Stem cells have been the focus of intense research interest because of their role in regenerating all the body's tissue types, from blood cells to brain cells. MicroRNAs could conceivably be harnessed to give a boost to aging stem cells, or even add some of the qualities of stem cells to more ordinary types of cells.

(Taken from MSNBC)

Source : http://www.stemcell.no

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #33 le: 19 août 2005 à 12:35:09 »
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BIOMÉDECINE
Les cellules de cordon, alternative prometteuse aux cellules d'embryons

Catherine Petitnicolas
[19 août 2005]

Une équipe de chercheurs de l'université de Kingston, aux États-Unis, a réussi à produire des cellules souches extraites de sang de cordon ombilical, et ce en très grande quantité, grâce à une technologie issue de la Nasa, faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité puis à transformer certaines d'entre elles en cellules aux propriétés proches de celles des cellules du foie.

Une avancée considérable . Les travaux de l'équipe du Dr Colin Mc Guckin et Nico Forraz de la Kingston University's School of Life Sciences, ont été publiés hier dans la revue très spécialisée Cell Proliferation.


Dans la course mondiale aux cellules souches, premier pas vers le nouvel eldorado d'une médecine «régénératrice» capable, espère-t-on, de remplacer les organes ou les tissus devenus défaillants du fait de l'âge ou de diverses pathologies, les petites cellules extraites de sang de cordon ombilical semblent elles aussi capables de jouer leur partition. Leurs propriétés sont proches de celles des cellules souches embryonnaires, mères de toutes les cellules de l'organisme et qui seraient capables de traiter à l'avenir, selon les prévisions les plus optimistes, une liste de maladies qui va du diabète insulinodépendant aux cirrhoses du foie en passant par les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, etc. Mais sans poser les problèmes éthiques inhérents aux cellules souches embryonnaires, ces dernières étant extraites d'un embryon humain, suscitant des craintes d'objétisation de l'embryon humain. Et sans non plus faire craindre les risques non maîtrisés de carcinogenèse (développement de cancers) inhérent aux cellules souches embryonnaires.


Initialement utilisées pour traiter de jeunes patients atteints de rares maladies sanguines (travaux du Pr Eliane Gluckman à l'hôpital Saint-Louis à Paris), ces cellules souches extraites de sang de cordon ont depuis provoqué l'intérêt de nombreuses équipes de recherches qui ont réussi, du moins ex vivo, à les faire se multiplier et à se transformer en groupes homogènes de cellules hépatiques, osseuses, cartilagineuses, cardiaques et neuronales.


L'avantage de ces cellules, c'est d'être facilement accessibles puisque chaque être humain naît muni d'un cordon ombilical, même s'il faut réaliser toute une série de manipulations pour en obtenir en quantité suffisante.


Pour Valérie Planat du CNRS (laboratoire de neurobiologie, plasticité tissulaire et métabolisme énergétique dirigé par Luc Pénicaud à Toulouse) qui travaille avec Louis Casteilla sur un thème de recherche assez proche et fort prometteur lui aussi, celui des cellules souches adultes extraites du tissu adipeux, «cette étude paraît très intéressante et dotée d'une véritable originalité. C'est la première fois à ma connaissance que la microgravité est utilisée dans le cadre de recherches sur les cellules souches. Mais ce travail présente aussi des limites», tempère-t-elle. «Car pour accéder à un éventuel traitement, il faudra passer par un procédé de culture assez long nécessitant près de cinq mois de préparation. Du moins pour l'instant.» Autre bémol, celui des techniques de culture utilisées qui font appel à du sérum de veau foetal pour maintenir en vie ces cellules. Avec les risques inhérents à l'utilisation de tels sérums qui nécessiteront des contrôles sanitaires rigoureux.


Si les cellules souches de cordon tiennent leur promesse, il faudra aussi trouver des donneurs compatibles au niveau tissulaire avec les futurs malades à traiter. Il faudra donc probablement multiplier les banques de cellules de sang de cordon. En décembre 2004, il existait 170 000 unités de sang de cordon dans 37 banques publiques pour couvrir les besoins de six milliards d'individus. Mais le Congrès américain, devant les promesses suscitées par ces recherches, a voté en 2004 un budget de 150 millions de dollars pour doter ses biobanques publiques de 150 000 unités en cinq ans.


«Encore discrètement évoqué dans le débat public sur les cellules souches embryonnaires et adultes, les cellules de sang de cordon pourraient représenter un point d'équilibre entre l'éthique et la clinique, c'est-à-dire la voie moyenne entre le respect de la vie et le droit des malades à bénéficier des avancées de la médecine», analysait en décembre dernier un groupe de chercheurs dans la lettre d'information de Gèneéthique.

http://www.lefigaro.fr/sciences/20050819.FIG0228.html?113938

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #32 le: 18 août 2005 à 11:21:12 »
Rien à voir avec les lésions médullaires, mais article intéressant quand même, vu qu'il y a de fortes ressemblances avec les thérapies pour la moelle épinière.
Article de l'APM :

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SUJET :  INFARCTUS GREFFE MOELLE THERAPIE CELLULAIRE  

--------------------------------------------------------------------------------
TITRE :  Infarctus : l'injection directement dans le muscle cardiaque d'un groupe de cellules souches hématopoïétiques prometteuse  

 
NEW YORK, 25 juillet (APM) - L'injection intramyocardique de cellules souches mésenchymateuses adultes allogéniques semble une bonne stratégie pour le traitement de régénération cardiaque après un infarctus, suggère une étude américaine menée chez le cochon.

L'hôpital universitaire Johns Hopkins (Baltimore, Maryland), où ont été menés ces travaux, indique dans un communiqué à l'occasion de la publication de ces résultats que 2 patients ont d'ores et déjà été recrutés dans un essai clinique de phase I qui doit évaluer la sécurité de l'injection de cellules souches adultes à différentes doses chez des patients ayant récemment eu un infarctus.

L'essai devrait inclure 48 patients au total, recrutés dans plusieurs établissements de soins des Etats-Unis, et ses résultats sont attendus pour la mi-2006.

Différentes thérapies cellulaires cardiaques sont à l'étude, l'équipe pionnière du Pr Philippe Ménasché de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris XVème (AP-HP) ayant d'abord travaillé sur la greffe autologue de cellules de muscle dans l'insuffisance cardiaque post-infarctus. D'autres équipes ont ensuite testé l'injection de cellules de moelle osseuse cette fois, et par voie endocoronaire, chez des patients qui viennent d'avoir un infarctus.

Les essais cliniques de greffe autologue de cellules de moelle osseuse ont montré des résultats prometteurs, mais des travaux expérimentaux récents ont semé le doute quant au mécanisme à l'origine des résultats observés, soulignent Luciano C. Amado du Johns Hopkins Hospital et ses collègues.

Mais il semble qu'un groupe spécifique de cellules hématopoïétiques, les cellules souches mésenchymateuses, aient des propriétés de réparation du coeur d'une part et qu'elles soient capables d'éviter le rejet d'autre part, ce qui en fait des cellules intéressantes pour une greffe allogénique, expliquent les auteurs.

Ils ont donc évalué cette stratégie chez des cochons venant de faire un infarctus. Les cellules souches mésenchymateuses ont été injectées par voie percutanée directement dans le myocarde endommagé sans accident, rapportent les chercheurs.

Ils ont constaté une bonne prise de la greffe sur le long terme, une réduction importante de la formation de cicatrices et une quasi-normalisation de la fonction cardiaque.

Enfin, les cellules souches, qui ont été obtenues à chaque fois d'un individu différent du receveur, n'ont pas été rejetées.

"Ces résultats démontrent que l'injection directe de greffons cellulaires dans le myocarde endommagé est sûre et efficace dans la période autour de l'infarctus", concluent les auteurs.

Cette stratégie offre "une alternative valable aux injections intracoronaires de cellules", ajoutent-ils.

(PNAS, édition en ligne accélérée du 25 juillet)

cd/pw/APM
CDIGP002 25/07/2005 23:00 CARDIO
 



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Jean-Michel.
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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #31 le: 02 août 2005 à 23:26:53 »
Oui, il y a beaucoup de différences et d'inégalités au niveau mondial, entre les différents pays, les différentes cultures et législations.

La France part avec un sérieux handicap, mais je pense que malgré celà, nos chercheurs qui ont déjà bien bagarré pour réussir à faire revoir la loi, et qui continuent à bagarrer pour obtenir les moyens de travailler (importation de cellules souches, choix des équipes.....), méritent bien aussi d'être soutenus.

Et je pense qu'il serait tout à fait dans notre rôle de communauté de blessés médullaires et d'Association de leur apporter ce soutien, sous quelque forme que ce soit : contacts avec les équipes qui vont commencer leurs travaux, pétitions pour booster les choses, soutien financier..........

Il faut qu'ils sachent aussi que nous sommes là, avec eux.  :D

Bonne soirée
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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #30 le: 02 août 2005 à 18:33:24 »
Bonjour,
je viens de finir de lire l'article de sciences et vie sur les cellules souches : dc grosso modo voila ce qu'il faut en retenir (pour moi) :

3 types de cellules souches possibles :
-> les cellules souches issues du clonage thérapeutique (Pr Hwang en Corée-du-Sud qui a notamment crée des cellules souches d'une personne atteinte d'une lésion médullaire)

-> les cellules souches issues des embryons surnuméraires (ceux que l'on crée pour la fécondation in vitro) -> problème de "compatibilité" entre le donneur et le receveur

-> les cellules souches adultes : pas de pb de compatibilité mais problème pour les isoler

Recherche ds le monde et en france :
USA (Californie : centre se concentrant notamment sur les lésions médulaires : avec le clonage thérapeutique), Grande-Bretagne, Israel et Corée-du-Sud pour les pays à la pointe

En France , on considère que la vie commence à partir de deux cellules -> nbx problèmes religieux, moraux et éthiques

Pour résumer les différentes approches ont leurs défenseurs, mais le point commun est de dire que les cellules souches ont un réel intérêt thérapeutique. C'est aussi une recherche qui avance trés vite : "le rythme des découvertes sur la différenciation de cellules souches embryonnaires humaine s'accélère depuis un an ... "

Voili voila

Science et Vie Aout 2005

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #29 le: 29 juillet 2005 à 18:58:43 »
Citer
Petit à petit les cellules souches s’imposent

Science et Vie revient sur l’historique des cellules souches : comment la France qui « louvoie » se laisse peu à peu convaincre par cette recherche, ne serait-ce que pour retenir ses chercheurs. « Si nous voulons avoir la chance de travailler à long terme sur les cellules embryonnaires, il va falloir produire très vite des résultats », avertit Marc Peschanski (Inserm).

Science et Vie, août 2005


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