Auteur Sujet: Cellules souches et R&D  (Lu 269852 fois)

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #153 le: 28 août 2007 à 15:38:02 »

Des cellules souches pour régénérer le muscle cardiaque


La greffe de cellules de muscle cardiaque dérivées de cellules souches embryonnaires humaines entraîne une amélioration du fonctionnement du coeur après un infarctus. La démonstration expérimentale de l'intérêt de cette thérapie cellulaire vient d'être apportée chez le rat par l'équipe de Charles Murry (Université de Washington).

Mis en ligne, lundi 27 août, sur le site de la revue Nature Biotechnology, ces travaux confirment et prolongent ceux de chercheurs et cliniciens français regroupés autour de Michel Pucéat (Inserm UMR 861) et Philippe Menasché (hôpital européen Georges-Pompidou), qui ont fait l'objet d'une publication récente (Le Monde du 14 juin).


THÉRAPIE CELLULAIRE

Le muscle cardiaque n'est pas doté d'une bonne capacité de régénération. Lors d'un infarctus, il se nécrose, faute d'irrigation sanguine. Cette destruction est irrémédiable et provoque fréquemment une insuffisance cardiaque.

La thérapie cellulaire semble donc en théorie tout indiquée pour apporter une solution. Des essais ont été entrepris avec des cellules souches humaines adultes, telles que les cellules hématopoïétiques, qui se trouvent dans la moelle osseuse. Malheureusement, elles ne se transforment pas en cardiomyocytes, les cellules du muscle cardiaque, qui sont non seulement contractiles, comme toute cellule musculaire, mais ont également la propriété de battre en rythme.

Plusieurs équipes se sont donc tournées vers l'expérimentation avec les cellules souches embryonnaires humaines. Il est possible de guider leur différenciation en cellules cardiaques en utilisant des facteurs biologiques et certaines protéines intervenant dans la morphogenèse des os.

L'équipe de Charles Murry a d'abord travaillé en laissant s'opérer in vitro la différenciation des cellules embryonnaires, puis en isolant les foyers cellulaires ayant la propriété de battre. Ces cellules ont été greffées sur des rats servant de modèle pour l'infarctus du myocarde.

L'équipe française de Michel Pucéat et Philippe Menasché avaient préféré greffer des cellules souches embryonnaires à un stade plus précoce, laissant la différenciation en cardiomyocytes se dérouler in vivo.

Charles Murry et ses collaborateurs se sont finalement rapprochés de cette démarche, susceptible d'être davantage applicable ultérieurement en pratique clinique que la sélection des cellules et leur microdissection.

"Afin d'augmenter le rendement et la pureté des cardiomyocytes obtenus à partir de cellules embryonnaires humaines (cellules hES), nous avons utilisé une technique récemment développée pour diriger la différenciation des cellules hES en cardiomyocytes", expliquent-ils dans Nature Biotechnology. A la différence des Français, les Américains ont laissé passer un délai de deux semaines après la culture in vitro, avant d'effectuer la greffe.

Leurs résultats concordent avec ceux de l'équipe française pour montrer qu'il est possible de régénérer le muscle cardiaque à partir de cellules souches embryonnaires humaines. Mais, pour les chercheurs américains, "le résultat le plus important de cette étude est que la greffe de cardiomyocytes dérivés de cellules hES améliore la fonction cardiaque".


CARACTÈRE PROMETTEUR

En comparant au groupe contrôle de rats, l'équipe de Charles Murry a constaté que le greffon de myocarde humain diminuait la dilatation ventriculaire des rongeurs, qui est un signe d'insuffisance cardiaque, tout en préservant la fonction de contractilité du coeur. Cela démontre encore un peu plus le caractère prometteur de cette voie thérapeutique.

Les scientifiques américains se sont également penchés sur un facteur limitant de la thérapie cellulaire : la courte durée de survie des greffons, qui compromet la réussite de la thérapie cellulaire. Ils ont mis au point un "cocktail de facteurs pro survie qui limite la mort des cardiomyocytes après transplantation".

Cependant, en l'état actuel, un tel cocktail ne pourrait pas être appliqué chez l'homme, en raison de risques toxiques. Enfin, Charles Murry précise qu'au cours de l'étude, lui et ses collaborateurs n'ont pas observé la formation de tumeurs cardiaques, risque qui existe avec la transplantation de cellules souches embryonnaires dans le muscle cardiaque.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-947903@51-948019,0.html

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #152 le: 20 août 2007 à 13:49:29 »

Des cellules gliales capables de générer des neurones opérationnels
 
Des neurones fonctionnels engendrés à partir de cellules gliales adoptant configuration et fonctions électriques neuronales : telle est l'étonnante "métamorphose" obtenue par des équipes de l'Institut de Physiologie de l'Université Ludwig Maximilian (LMU) de Munich et le Centre de Recherche sur la Santé et l'Environnement (GSF) de Neuherberg.


Du grec "glia" qui signifie "glue", c'est au médecin Rudolf Virchow qui les a découvertes vers le milieu du 19e siècle, que les cellules gliales doivent leur nom évocateur, témoignant d'un potentiel fonctionnel plutôt restreint. Cette étiquette de cohésion et de soutien architectural du cerveau "collant" à la fonction de ces cellules, ce n'est que relativement tardivement que les chercheurs commencèrent à s'intéresser aux qualités multiples de ce type cellulaire, qui représente près de 90% des cellules de notre cerveau.

Jusqu'à présent les travaux du Professeur Magdalena Götz, titulaire de la chaire de génomique physiologique de l'Université de Munich, avaient conduit à mettre en exergue la capacité de ces cellules gliales à se comporter comme des cellules souches et à se différencier ainsi en neurones. Cependant, ces cellules ne possèdent cette capacité de différentiation que pour une durée limitée à celle du développement du cerveau.

Lors des derniers stades du développement cérébral, les cellules gliales perdent, en effet, cette faculté particulière. Réactiver ce processus de génération des neurones en identifiant les leviers moléculaires inhérents à ce mécanisme représente l'un des objectifs de l'équipe du professeur Götz depuis quelques années. Les chercheurs de cette équipe ont ainsi testé l'action de protéines de régulation sur les cellules gliales d'un cerveau ayant achevé sa phase de développement.

Même en quantité restreinte, ces protéines de régulation ont pu mener à l'activation des protéines concourrant à la différentiation neuronale. Les neurones obtenus, dont la physiologie a pu être appréciée et la fonctionnalité démontrée, semblent donc constituer une piste encourageante pour une éventuelle application thérapeutique dans le cadre des maladies neurodégénératives.
 
r
En savoir plus:

- Publication : Benedikt Berninger, Marcos R. Costa, Ursula Koch, Timm Schroeder, Bernd Sutor, Benedikt Grothe, and Magdalena Götz, Functional Properties of Neurons Derived from In Vitro Reprogrammed Postnatal Astroglia - Journal of Neuroscience - Numéro 27 - p.8654-8664 - 8 Août 2007
- Professeur Magdalena Götz - Institut de Physiologie, Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU) - tél : +49 892 1807 5255 - email : magdalena.goetz@lrz.uni-muenchen.de

Dépêche idw, Communiqué de presse de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU)

http://www.informationhospitaliere.com/voirDepeche.php?id=9473

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #151 le: 10 août 2007 à 10:10:35 »

Cellules souches : mode d’emploi
 
Une équipe internationale est parvenue à identifier, chez la souris, la molécule qui provoque la mutation des cellules souches embryonnaires en cellules spécialisées.

Les cellules souches embryonnaires (CSE) font l’objet de toutes les convoitises car elles ont la capacité d‘engendrer tous les tissus du corps soit au total près de deux cents types de cellules différentes.
Si cette aptitude est maîtrisée, les médecins disposeraient alors d’un formidable outil de recherche, avec en ligne de mire la perspective de pouvoir traiter un grand nombre de maladies en régénérant ou en remplaçant des organes défectueux.

Outre le problème de l’approvisionnement en cellules souches qui a déjà été traité plusieurs fois sur ce site, les biologistes n’ont pas encore totalement identifié les facteurs contrôlant la décision de la spécialisation ou non des cellules.
De nouveaux travaux, publiés dans le revue Development, révèlent l’importance cruciale de la protéine FGF4, chez la souris, dans cette spécialisation.

En son absence, les CSE se multiplient sans limite pour former d’avantage de cellules souches, mises en contact avec la FGF4, les CSE évoluent vers une étape de transition, d'où elles pourront suivre de nombreuses voies de spécialisation.

La prochaine étape consistera à déterminer si les mêmes règles s'appliquent aux cellules souches embryonnaires humaines. les chercheurs savent qu'elles ont besoin de la protéine FGF pour se développer en laboratoire, mais ils ignorent encore si cette protéine contribue au maintien des cellules ou si elle provoque leur spécialisation.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sciences_pures/20070807.OBS9738/cellules_souches__mode_demploi.html

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #150 le: 03 août 2007 à 10:49:36 »
hummmmm.... c'est interressant cette histoire

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #149 le: 03 août 2007 à 09:51:47 »

Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu
 
Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.
 
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31934117@7-50,0.html

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Clonage de cellules souches humaines : c'était vrai !

Le Sud-coréen Hwang Woo-suk, mis au ban de la communauté scientifique pour avoir menti en annonçant avoir créé des cellules souches humaines par clonage, avait en réalité réussi à en produire, mais par parthénogenèse.
 
Un «exploit» salué par une équipe de scientifiques internationaux dont les travaux sont publiés jeudi dans le journal Cell Stem Cell.

En mai 2004, le professeur Hwang Woo-suk et son équipe de l'Université nationale de Séoul avaient fait les gros titres dans le monde entier, en affirmant avoir produit des cellules souches par clonage pour onze patients. Cette découverte ouvrait de nouvelles perspectives thérapeutiques pour des maladies difficilement soignables.

Mais deux ans plus tard, la supercherie était établie par un comité d'experts de l'Université et le chercheur limogé. Les cellules souches n'avaient pas été produites par clonage, mais sans doute par un procédé différent, la parthénogénèse.

Dans la parthénogénèse, un oeuf non fécondé est stimulé de manière à se diviser initialement comme s'il avait été fécondé par un spermatozoïde. Pendant un temps, il se développe sous le contrôle de son propre ADN. Quelques espèces, les requins notamment, peuvent se reproduire de cette manière. Les oeufs humains ne peuvent pas se développer suffisamment longtemps pour obtenir un bébé.

Dans le clonage, l'ADN d'un ovule est retiré et remplacé par le matériel génétique d'un donneur ou donneuse. Il est ensuite stimulé comme dans la parthénogenèse, mais se développe sous le contrôle du de l'ADN du donneur.

Dans un article publié jeudi dans le journal Cell Stem Cell, une équipe de scientifiques internationaux explique que Hwang et son équipe avaient en fait accompli un exploit en fabriquant des cellules souches par parthénogénèse. Dans cet article, les chercheurs se disent certains de leur conclusion, pour autant qu'on puisse l'être en biologie, ajoute l'un d'entre eux, le Dr George Daley, de l'hôpital pédiatrique de Boston et membre de l'Institut des cellules souches de Harvard.

Pour en arriver à cette conclusion, ils ont d'abord procédé à l'analyse de cellules souches de souris, obtenues à partir de clonage et de parthénogenèse. Ils ont découvert que la parthénogénèse laisse une signature différente sur l'ADN. Or cette signature ADN apparaissait sur les cellules obtenues par Hwang.


«C'est incontestable», estime George Daley.

Kent Vrana, de l'Université publique de Pennsylvanie, qui étudie l'utilité de la parthénogénèse dans la fabrication de cellules souches, a reconnu que le nouvel article apportait bien la preuve de l'origine parthénogénétique des cellules souches de Hwang.

Dans leur article daté de 2004, Hwang et son équipe avaient évoqué la possibilité d'une parthénogénèse. Ils ne pouvaient pas totalement l'exclure, écrivaient-ils, tout en apportant la preuve d'une origine par clonage.

Les scientifiques espéraient depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour la production de cellules souches. Car tout comme le clonage, la parthénogenèse peut fournir des cellules souches compatibles génétiquement, avec la donneuse d'ovule dans ce cas.

La première communication scientifique faisant état de cellules souches obtenues par parthénogenèse a été publiée il y a un mois environ.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070802/CPSCIENCES/70802120/1020/CPSCIENCES

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Au Etats Unis aussi, on en parle.......


Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu

WASHINGTON - Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.

"Nous savons désormais que les cellules souches dérivées prétendument d'un embryon humain cloné par Hwang Woo-Suk provenaient en fait de l'ovule de la femme qui l'avait donné", précise George Daley, dans un communiqué.

Selon lui, les chercheurs sud-coréens ont fait des erreurs durant le transfert du noyau cellulaire dans l'ovule et produit accidentellement un processus de parthénogenèse. Il a aussi dit qu'il pensait que Hwang Woo-Suk n'avait pas les instruments nécessaires pour déterminer la nature de ce qu'il avait créé.

Les scientifiques espèrent depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour produire des cellules souches embryonnaires. Comme le clonage, cette méthode pourrait permettre de créer des cellules souches génétiquement identiques à une personne.

Pouvoir créer des cellules souches embryonnaires offre la possibilité potentiellement de cultiver des tissus d'organes pour des transplantations cardiaques ou autres.

Les Dr Kim et Daley ont récemment montré chez des souris qu'il était techniquement possible de créer des cellules souches embryonnaires par la parthénogenèse.

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #148 le: 24 juillet 2007 à 15:13:35 »

Les cellules-souches végétales: des sources d'économies

Les mécanismes moléculaires, grâce auxquels les cellules souches végétales sont capables de générer des cellules différenciées, contrôlent la croissance des organes.
Des chercheurs italiens ont découvert ces mécanismes à travers l'étude de la croissance des racines d'une plante prise comme modèle, l'Arabidopsis thaliana.

Cette étude avait pour objectif de vérifier le mode d'interaction des hormones (citochine et auxine) durant le développement de la plante. Aujourd'hui, elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche fondamentale et dans ses applications biotechnologiques.

Ces applications pourraient concerner des procédés d'économie d'eau et d'énergie. L'équipe sera coordonnée par Sabrina Sabatini, un "cerveau" rentré en Italie en 2003 pour créer son laboratoire, associée au groupe de recherche du Professeur Paolo Costantino auprès du Département de Génétique et de Biologie Moléculaire de l'Université de Rome La Sapienza, le tout grâce aux financements de la fondation Giovanni Armenise-Harvard.

Il aura fallu trois ans de travaux, en partie en collaboration avec le Département de Génétique Moléculaire de l'université hollandaise d'Utrecht, pour arriver à des résultats d'importance fondamentale dans le domaine des cellules souches.

"Les résultats obtenus par notre groupe de recherche -souligne Sabatini- offrent un modèle de fonctionnement des cellules souches dans les plantes, à partir duquel on pourrait obtenir des principes généraux pour les cellules souches animales et humaines. Les cellules souches végétales, considérées comme le coeur vital des plantes, sont plus identifiables par rapport aux cellules animales (moins différenciées) et peuvent développer plus d'applications. Leur utilisation apporte de nombreux avantages par la simplicité de leur utilisation et d'un point de vue bioéthique. Elles ouvrent d'énormes perspectives d'application."

"Les plantes munies d'un important déploiement racinaire -poursuit Sabatini- consomment moins d'eau et possède une meilleure exploitation des substances nutritives du sol, par conséquent, une diminution de l'utilisation des fertilisants pour une agriculture moins nocive pour l'environnement. Un autre aspect de l'étude se trouve dans l'augmentation de la biomasse des plantes".

Plus de biomasse signifie une plus grande productivité d'espèces agronomiques et une plus grande disponibilité de matière première pour utiliser les plantes comme source d'énergie "propre".

Il est important de souligner que ces résultats pourront être obtenus sans devoir avoir recours aux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Cette étude représente actuellement une nouveauté absolue au niveau italien dans le domaine des cellules souches et connaît aussi un grand succès à l'étranger.

"Notre recherche -conclut Sabrina Sabatini- représente une unicité de notre pays : je suis le premier chercheur à avoir apporté en Italie cette approche sur cellules souches végétales et j'en suis pleinement satisfaite ".
 
http://www.enerzine.com/6/2911+Les-cellules-souches-vegetales-des-sources-d-economies+.html

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Hors ligne seppel

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #147 le: 23 juillet 2007 à 13:20:17 »
Les cellules souches du placenta régénératrices

Citer

Le CRN, l'Institut national de biostructure et de bio-ingénierie (INBB) et l'Hôpital de S. Orsola de Bologne ont permis de découvrir une nouvelle molécule, HBR, capable de déterminer dans les cellules souches du placenta une différenciation "pilotée". Ces cellules sont naturellement capables de se transformer en n'importe quel type de cellules humaines. Les résultats ont été publiés dans le Journal de Chimie Biologique américain.

Pour Carlo Ventura, directeur du laboratoire de biologie moléculaire et de bio-ingénierie des cellules souches de l'INBB, ces résultats sont prometteurs : "Jusqu'à présent les cellules souches introduites dans un tissu malade avaient tendance, à cause de leur grande capacité imitative, à copier les cellules qu'elles rencontraient par exemple des situations inflammatoires et devenant par conséquent inutiles à la guérison".

Le traitement des cellules souches du placenta avec la molécule HBR a révélé que "les cellules transplantées créaient de nouveaux vaisseaux coronaires qui se développaient en cellules cardiaques, entre autres, sans être à l'origine de phénomènes de rejet".

"Ces résultats pourraient ouvrir la voie aux transplantations hétérologues, c'est-à-dire entre donneurs et destinataires différents, de cellules souches", explique Carlo Ventura.
 
© genethique.org
 



L'espoir est parfois douloureux, mais l'absence d'espoir est mortel.

gnafron24

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #146 le: 20 juillet 2007 à 15:30:10 »
d'autres paralysés bénéficieraient de traitements visant à reconstituer la myéline ou palier à sa disparition : ceux qui ont été affectés par une Myélite Transverse !  :smiley:

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Wait and see...  :sm11:

  JP :sm6:

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #145 le: 20 juillet 2007 à 13:59:28 »
Nicolas,

En partie, puisque des greffes de cellules prédiférenciées en oligodendrocytes pourraient re-myéliniser les axones inctacts mais démyélinisés. Mais il resterait le problème des axones et des neurones détruits, ainsi que la cicatrice gliale pour les lésions chroniques. Cependant, en plus de la SEP et des leucodystrophies, d'autres paralysés bénéficieraient de traitements visant à reconstituer la myéline ou palier à sa disparition : ceux qui ont été affectés par une Myélite Transverse !  :smiley:

Voir aussi ici : http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,3981.0.html

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #144 le: 20 juillet 2007 à 13:00:28 »
A la lecture de cet article, on peut considérer que tout progrès scientifique concernant la leucodystrophie serait profitable aux Lésions de la Moelle Epinière (LME), n'est-ce pas?

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #143 le: 18 juillet 2007 à 14:13:07 »

LE MONDE, 17.07.07

Espoirs pour les leucodystrophies

D 'origine génétique, les maladies dites de leucodystrophies ont pour point commun de s'attaquer au système nerveux central, qui comprend le cerveau et la moelle épinière et d'y provoquer de graves lésions.
Comme elles touchent plus particulièrement la substance blanche entourant les nerfs, on les a regroupées sous le terme générique de leucodystrophies (du grec "leuco", qui signifie blanc). Elle frappent une naissance sur 2 000 (3 enfants par semaine), mais peuvent aussi ne se manifester qu'à l'âge adulte.

Comptant plus d'une douzaine de maladies, dont la plus fréquente est l'adrénoleucodystrophie (ALD), ces pathologies sont sorties de la zone d'ombre qui entoure les maladies orphelines grâce à l'action de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), dont le très médiatique parrain est Zinédine Zidane.

"Le trouble commun aux leucodystrophies est une pathologie génétique affectant les cellules qui fabriquent la myéline, en l'occurence les oligodendrocytes dans le système nerveux central", explique le professeur Patrick Aubourg (service d'endocrinologie pédiatrique de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Paris, et directeur de l'unité 745 de l'Inserm).
La myéline forme une gaine autour des cellules nerveuses et de leurs prolongements, les axones. Ce manchon joue un double rôle. D'une part, il protège les fibres nerveuses et, d'autre part, il accélère fortement leur vitesse de conduction, et donc la propagation de l'influx nerveux et du potentiel d'action.


ATTEINTE DE LA MYÉLINE

La fabrication de la myéline commence durant la vie embryonnaire et se poursuit au cours de la petite enfance. Diverses maladies neurologiques se traduisent par une atteinte de la myéline, comme la sclérose en plaques. Mais, les leucodystrophies ont toutes pour origine des anomalies génétiques. "On estimait que 50 % d'entre elles n'avaient pas de cause connue.
A présent, seulement 25 % à 30 % n'ont pas trouvé d'explication, précise le professeur Aubourg. Chaque année, le déficit génétique en cause est identifié dans deux ou trois des leucodystrophies." Ces avancées sont complétées par une caractérisation clinique et au moyen de l'imagerie médicale.

"L'IRM permet d'identifier un nombre croissant de leucodystrophies, là où le scanner ne parvenait pas à le faire", ajoute le professeur Aubourg. Les aspects à l'IRM diffèrent notablement selon les leucodystrophies. De plus, un diagnostic biochimique est possible pour certaines maladies comme l'ALD. Les différences au sein de la famille des leucodystrophies concernent également leur évolution : certaines maladies se développent très lentement et d'autres très vite, conduisant au décès dans les deux à trois ans. L'âge de découverte de la maladie est également très variable : "De la naissance à 50 ans", indique le professeur Aubourg.

"Il y a eu beaucoup de progrès pour les leucodystrophies. Le diagnostic est effectué plus précocement. Les pédiatres et neuropédiatres, sont davantage sensibilisés", reconnaît le professeur Aubourg. Les avancées médico-scientifiques sont allées de pair avec l'action de l'ELA. Créée en 1987, l'association que préside Guy Alba a permis de recenser les cas, de regrouper des familles, ce qui permet de rechercher une anomalie génétique commune chez les personnes présentant les mêmes aspects à l'IRM et dans leur famille.

L'association se bat pour que des moyens financiers conséquents soient accordées par les pouvoirs publics. Dans le dernier éditorial du journal ELA Infos, Guy Alba soulève l'"incapacité des gouvernements successifs à s'attaquer efficacement au problème majeur des maladies chroniques."

L'ELA a créé il y a deux ans une fondation, dotée de 20 millions d'euros, avec des contributions à part égale entre l'association et l'Etat. Dotée d'un conseil scientifique, elle a lancé des appels d'offres pour des recherches sur les leucodystrophies. Là encore, les progrès sont à l'ordre du jour.


EFFECTUER UNE AUTOGREFFE

Aujourd'hui il existe des espoirs tangibles côté thérapeutique. La greffe de moelle osseuse classique permet de stabiliser la démyélinisation. Le premier essai mondial de thérapie génique dans l'ALD, impliquant l'équipe du professeur Aubourg a débuté il y a un an. L'idée est d'effectuer une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, modifiées après le prélèvement en y introduisant une version normale du gène.

Directrice de recherche à l'Inserm (U 546), Anne Baron travaille sur la réparation de la myéline. "Il existe deux approches en cours d'expérimentation, résume la chercheuse. L'une, qui n'est pas complètement au point, utilise la capacité spontanée des cellules souches présentes dans le système nerveux central adulte à fabriquer de la myéline lorsqu'il existe une démyélinisation, comme dans une sclérose en plaques.

La seconde fait appel à la thérapie cellulaire au moyen de cellules souches neurales de foetus et les cellules commençant à se différencier en oligodendrocytes, cellules qui fabriquent de la myéline. Les travaux visent à aider les cellules souches à se différencier de manière stable vers ce type de cellule."

La prise en charge des familles n'est évidemment pas limitée aux aspects scientifiques. En France, les deux centres de référence, celui du professeur Aubourg à Paris et celui du professeur Odile Boespflug-Tanguy à Clermont-Ferrand, sont très sollicités. "En 2006, nous avons reçu 1 100 demandes concernant l'hospitalisaiton, des conseils ou un suivi téléphonique", souligne le professeur Aubourg.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-936386@51-936487,0.html

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #142 le: 12 juillet 2007 à 13:37:14 »

Des canadiens percent une partie du mystère des cellules souches

Une équipe de chercheurs canadiens vient de percer une partie du mystère qui entoure le développement des cellules souches embryonnaires, une découverte qui pourrait donner une toute nouvelle direction à la recherche sur ce qui est présenté comme le but ultime de la médecine regénérative.

Les cellules souches embryonnaires forment tous les tissus du corps humain, des os au cerveau. Les scientifiques de la planète tentent de comprendre comment elles pourraient être exploitées pour traiter une multitude de problèmes, qu'il s'agisse de remplacer un organe en entier ou les cellules cérébrales détruites par la maladie d'Alzheimer.

Dans une étude publiée mercredi par le journal Nature, les chercheurs de l'Université McMaster révèlent avoir découvert que les cellules souches ont une relation beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait avec les cellules qui les entourent.

Les scientifiques savaient déjà que les cellules souches s'installent dans une niche formée d'autres cellules, et que cette niche est située dans un endroit bien précis au sein de divers tissus.

L'équipe du chercheur principal, Mick Bhatia, a découvert que les cellules souches construisent elles-mêmes cette niche à l'aide de cellules-filles auxquelles elles donnent naissance. Ces cellules-filles, en plus d'abriter la cellule souche, la nourrissent de protéines qui, potentiellement, déterminent en quel type de tissu se transforme finalement la cellule souche.

«Le concept d'utiliser des cellules souches embryonnaires pour produire des cellules sanguines que nous pourrions transplanter, des neurones que nous pourrions transplanter... (avec) toutes ces techniques et technologies, nous pensions que nous devions cibler la cellule souche, a expliqué le docteur Bhatia. Nous avons maintenant une nouvelle cible. Nous pouvons aussi nous concentrer sur la niche.»

Le docteur Bhatia croit aussi que cette découverte pourrait avoir un impact sur la lutte contre le cancer. Dorénavant, explique-t-il, il pourrait être possible d'attaquer les niches où se cachent les cellules souches cancéreuses, celles qui donnent naissance à des tumeurs qui résistent fréquemment aux traitements conventionnels.

http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2007/07/20070711-203844.html

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #141 le: 27 juin 2007 à 14:18:32 »


EVRY, France, June 26 /PRNewswire/ --

Genopole(R) organise un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques 
 
Du 18 au 22 novembre 2007, Genopole(R) organise sous la responsabilité de Marc Peschanski, directeur de l'I-Stem(1), un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques qui a pour objectif d'explorer les dernières avancées de la recherche dans ce domaine, à travers l'intervention de 17 spécialistes de renommée internationale.

Quatre grandes thématiques seront abordées : cellules souches embryonnaires, cellules souches mésenchymateuses, cellules souches hématopoïétiques, cellules souches d'organe et clonage.
 
Les cellules souches, qu'elles soient embryonnaires ou tissulaires, apparaissent aujourd'hui comme des outils extrêmement prometteurs pour une approche thérapeutique de nombreuses maladies. Reproduites et différenciées à la demande, elles peuvent permettre les transferts de produits biologiques nécessaires à la thérapie génique et cellulaire ou constituer des outils souples et puissants permettant de cribler des molécules pour des essais de toxicologie prédictive ou d'efficacité thérapeutique.

La somme de connaissance rassemblée, déjà très importante, peut encore être étendue, par exemple, au système hématopoïétique ou à l'épiderme. Un certain nombre de mécanismes principaux restent inconnus, notamment les deux caractéristiques principales des cellules souches, à savoir d'une part leur capacité à se renouveler et d'autre part à se différencier.

Ce domaine de recherche est devenu une thématique prioritaire à Genopole ; le 11 septembre prochain, Genopole, en collaboration avec l'AFM, l'Inserm et l'Université d'Evry-Val-d'Essonne, inaugurera le laboratoire I-Stem, dirigé par Marc Peschanski, un des premiers chercheurs à avoir été autorisé à travailler sur les cellules souches en France.

L'audience sera limitée à 40 participants. Ce cours est destiné aux biologistes déjà impliqués dans la recherche sur les cellules souches, souhaitant acquérir des connaissances plus pointues dans ce domaine.

Programme :  www.genopole.fr/stemcells-course/ 


- Genopole(R)

Premier bioparc français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies, Genopole(R) rassemble des laboratoires de recherche privés et publics, des entreprises de biotechnologies ainsi que des formations universitaires (Université d'Evry Val d'Essonne).

Avec 21 laboratoires de recherche sur le campus et un portefeuille de 62 entreprises de biotechnologies, l'innovation à visée thérapeutique est au coeur des préoccupations des acteurs de Genopole(R).
Son objectif : Favoriser le développement de la recherche en génomique, post-génomique et sciences associées et le transfert de technologies vers le secteur industriel, développer des enseignements de haut niveau dans ces domaines, créer et soutenir des entreprises de biotechnologies.  www.genopole.fr 

Contact Presse :
Bénédicte Robert : benedicte.robert@genopole.fr

Inscriptions et renseignements :
Catherine Meignen : catherine.meignen@genopole.fr

(1) Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques

http://www.mobifrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=47771.xml

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #140 le: 08 juin 2007 à 13:53:02 »

Cellules souches: un espoir de fabrication à partir de banales cellules     
 
Fabriquer des cellules souches à partir de banales cellules de peau, sans avoir besoin d'embryons ou d'ovules: des travaux publiés en ce sens ouvrent des perspectives de traitements réparateurs pour l'homme, en réduisant la virulence des débats éthiques autour de ces pratiques.

Des équipes de chercheurs américains et japonais ont réussi à obtenir chez des souris l'équivalent de cellules souches embryonnaires à partir de banales cellules de peau de rongeurs adultes reprogrammées, sans avoir recours aux embryons ou aux ovocytes, laissant ainsi espérer une nouvelle source de cellules souches.

Trois articles relatent leurs travaux dans la revue scientifique britannique Nature et la nouvelle revue spécialisée américaine, Cell Stem Cell.

Les chercheurs doivent à présent tenter de reproduire ces résultats à partir de cellules humaines. S'ils y parvenaient, cela bouleverserait non seulement les travaux dans ce domaine mais aussi les débats éthiques associés.

Les cellules souches embryonnaires sont la source de tous les tissus et organes qui forment l'organisme. Elles suscitent des espoirs de thérapies réparatrices, à base de "pièces de rechange" parfaitement compatibles avec le patient, pour de nombreuses pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson ou la paralysie des blessés de la moelle épinière.

Mais des groupes religieux ou conservateurs aux Etats-Unis, pour lesquels la vie commence dès le début de la conception, s'opposent aux méthodes recourant à la destruction d'embryons pour obtenir ces précieuses cellules.

Se passer du don d'ovocytes permettrait également d'écarter les risques de dérives comme la création d'un marché où les vendeuses seraient les femmes les plus démunies.

Le Dr Shinya Yamanaka (université de Kyoto, Japon) avait déjà obtenu une reprogrammation "partielle" de cellules ordinaires. A présent, ces nouvelles études, la sienne et celles émanant des équipes américaines de Rudolf Jaenisch (Institut Whitehead) et de Konrad Hochedlinger (Harvard) sont convaincantes et marquent une nouvelle étape.

Cette avancée de la recherche sur les cellules souches embryonnaires a été saluée par un représentant de la Conférence des évêques catholiques américains, Richard Doerfingler. C'est une voie à explorer car elle "pourrait procurer tous les avantages des cellules souches embryonnaires sans le problème moral", selon lui.

Pourtant, l'un des chercheurs, M. Hochedlinger, s'est défendu d'avoir conduit ces recherches pour ces raisons.

Les chercheurs ont créé des cellules aux pouvoirs similaires aux cellules souches embryonnaires. Mais avec toutefois un faible rendement, car moins d'une cellule sur mille traitées est retournée au stade embryonnaire.

Ils ont ensuite introduits ces cellules reprogrammées dans des ovules fécondées de rongeurs et réussi à créer des animaux "chimères", mélange de cellules comportant en proportion variable les cellules reprogrammées, y compris au niveau des cellules reproductrices. Les cellules reprogrammées ont ainsi pu être transmises à la génération suivante à la suite d'accouplements.

Mais il reste du travail avant de réussir sur des cellules humaines, d'autant que la méthode ne paraît pas directement transposable à l'homme, notamment en raison de risques de cancer.
 
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370909&fid=070607183914.h8p609pl.xml&typeNews=medecine

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #139 le: 07 juin 2007 à 22:10:06 »
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Cellules souches
Deux équipes américaines de chercheurs associées à une équipe japonaise ont produit chez la souris, en insérant quatre gènes dans les cellules de la peau et sans détruire d'embryons, l'équivalent de cellules souches embryonnaires. Ce résultat a été rendu public par les revues Cell Stem Cell et Nature. Toutefois, les chercheurs ne savent pas si la procédure expérimentale suivie au cours de ces travaux pourrait être reproduite avec succès sur des cellules humaines.

La Croix, 07/06

pour info !

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #138 le: 22 mai 2007 à 14:11:01 »


Californie : la voie est libre pour l’eldorado des cellules souches

Les actions judiciaires qui bloquaient le financement de l’Institut californien pour la médecine régénératrice prennent fin. L’Etat devrait rapidement débloquer le budget de cette importante agence de financement.

La Californie va pouvoir déployer pleinement son programme de recherche sur les cellules souches. La Cour suprême de Californie a mis fin aux poursuites judiciaires qui tentaient de bloquer la création de l’Institut pour la médecine régénératrice (California Institute for Regenerative Medicine, CIRM), pourtant adoptée par référendum en novembre 2004.

Le 16 mai, la Cour suprême de l’Etat de Californie a rejeté l’appel formé par des groupes opposés aux recherches sur l’embryon humain et des associations de contribuables.
Tant que ce contentieux n’était pas définitivement tranché, l’Etat ne pouvait pas vendre d’obligations pour financer l’institut. Des expédients ont été trouvés depuis deux ans et demi et le CIRM a dépensé 158 millions de dollars (117 millions d’euros) pour financer des projets de recherches.
Avec la liquidation du contentieux, ce sont 48,5 millions de dollars de bourses et de prêts qui vont être attribués dans les mois qui viennent et 222 millions de dollars de subventions versées à des équipes de recherche dans diverses universités, instituts ou hôpitaux californiens.

Le gouverneur républicain de Californie Arnold Schwarzenegger a décidé de soutenir la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, prenant le contre-pied du président George Bush. Opposé à la destruction de tout embryon humain, le président des Etats-Unis a limité dès 2001 les financements publics -versés par les NIH (National Institutes of Health)- aux travaux utilisant des lignées de cellules souches embryonnaires humaines déjà existantes.

En annonçant en 2004 la création du CIRM, doté d’un budget de 3 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) sur 10 ans, la Californie se posait en nouvel eldorado de la recherche biomédicale. Le CIRM se présente déjà comme la plus importante agence de financement de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20070521.OBS8119/californie_la_voie_est_libre_pour_leldorado_des_cellule.html

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #137 le: 19 mai 2007 à 14:07:11 »

News: Israël Sciences : des scientifiques leaders dans le dépistage du cancer, chirurgie et utilisation des cellules souches

Ces scientifiques révolutionnent le dépistage du cancer, la chirurgie et l’utilisation des cellules souches pour les maladies cardio-vasculaires.

- Prof. Lior Gepstein, directeur du laboratoire de recherche cardiovasculaire de la Faculté de Médecine du Technion, a reçu American College of Cardiology’s Zipes Award pour le développement de pacemakers organiques à partir de cellules souches. Sa spécialité : réparer les cœurs !

A l’aide de cellules souches, il redonne l’espoir à des millions de personnes souffrant de fragilités cardiaque. Et dans ce cadre, les chiffres font frémir : 50% des personnes diagnostiqués pour des faiblesses cardiaques décèdent dans les 5 années suivantes. Ce mini-pacemaker organique a démontré son efficacité et est accepté par les tissus cardiaques environnants en moins de 2 heures.



- Dr. Shulamit Levenberg, à laquelle Israelvalley.com a déjà consacré plusieurs articles, est une surdouée. Selon Scientific American, Dr Levenberg, partenaire de recherche du Prof. Lior Gepstein, de la faculté d’Engineering biomédical du Technion est l’une des meilleures scientifiques au monde. Le docteur Levenberg est spécialisée en tissus humains artificiels et a publié sa recherche avec le professeur Langer du MIT.

Dr Levenberg et son équipe du Technion vient de créer l’évènement avec la création d’un muscle cardiaque disposant d’un approvisionnement sanguin intégré en utilisant la technologie des cellules souches embryonnaires humaines. C’est la première fois au monde que le tissu cardiaque humain tridimensionnel complet comprenant tous les vaisseaux sanguins est construit de la sorte. Ce muscle pourrait remplacer le tissu cardiaque endommagé lors de crises cardiaques ou d’accidents cardio-vasculaires.



- Dr. Hossam Haick, dont nous avons déjà parlé dans Israelvalley.com a inventé la machine à renifler le cancer. Le jeune Dr. Hossam Haick du département de Chemical Engineering de l’Institut du Technion a déjà à son actif un record.

A peine 35 ans et déjà lauréat d’une subvention de 1,73 millions d’euros issus de l’Union Européenne pour ce jeune diplômé du Technion. Cette subvention dans le cadre du Programme Européen de Recherche & Développement (PCRD) est la plus importante jamais reçue par un Israélien. Son invention ? Une révolution dans la lutte contre le cancer. Dr Hossam Haick a inventé un nez électronique capable de “renifler” ou de sentir le développement d’un cancer.

L’objectif est de créer un outil de dépistage articulé sur des capteurs nanométriques qui vont analyser l’air expiré par les patients. Ce procédé devrait permettre de reconnaître même le stade d’avancement de la maladie et pourrait être utile dès les premiers mois du cancer. Hossam Haick signe ici un des grands espoirs de la médecine du 21ème siècle.



- Dr Eyal Gur, directeur du centre de microchirurgie de l’hôpital Ichilov a été sélectionné par Newsweek comme l’un des 10 meilleurs micro-chirurgiens au monde. Dr Gur est spécialisé dans la lutte contre le cancer de l’os par des micro-incisions dans les os pour tuer les tumeurs. Il est devenu célèbre en opérant un jeune palestinien souffrant d’une paralysie faciale à la suite d’un accident de voiture. Quelques mois plus tard, le jeune homme est miraculé et fait la une des journaux.


http://www.israelvalley.com/news/2007/05/18/10314/isrannl-sciences-des-scientifiques-leaders-dans-le-dnnpistage-du-cancer-chirurgie-et-utilisation-des-cellules-souches

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #136 le: 19 mai 2007 à 13:06:13 »
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Des lignées de cellules souches spécifique à chaque patient

IRVINE, Californie, 16 mai (UPI) -- Des scientifiques des Etats-Unis ont lancé un projet pour développer des lignées de cellules souches génétiquement compatibles pour les patients humains.


Le neurobiologiste Hans Keirstead de l’University of California-Irvine et son équipe emploient une technique de transfert nucléaire pour poursuivre le but qui permettra aux scientifiques de mieux étudier des affections allant du diabète à la maladie de Parkinson et de fournir la base pour des traitements potentiels de cellules souches spécifique à chaque patient.

Keirstead emploie une technique appelée transfert nucléaire de cellules somatiques dans lequel l'ADN d'un patient est transplantée dans un ovocyte non-fertilisé d’une donneuse afin de produire des lignées de cellules souches ayant la même composition génétique du patient. Les chercheurs disent que de telles lignées cellulaires ont un potentiel thérapeutique énorme parce que le système immunitaire humain est moins susceptible d’attaquer des cellules génétiquement identiques.

"Cette technique tient la promesse énorme de faire avancer notre connaissance des cellules souches et de leur potentiel à traiter la maladie", a dit Keirstead, co-directeur du Gross Stem Cell Research Center. "Je suis enthousiaste de me lancer dans la recherche sur ces lignées cellulaires et j’attends avec intérêt le jour où des cellules souches spécifique à chaque patient seront utilisées pour traiter des personnes souffrant de lésions et d’états de santé handicapants."


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Patient-specific stem cell lines sought

IRVINE, Calif., May 16 (UPI) -- U.S. scientists have launched a project to develop stem cell lines that genetically match human patients.

University of California-Irvine neurobiologist Hans Keirstead and his team are using a nuclear transfer technique to pursue the goal that will allow scientists to better study conditions ranging from diabetes to Parkinson's disease and provide the basis for potential patient-specific stem cell treatments.

Keirstead uses a technique called somatic cell nuclear transfer in which a patient's DNA is transplanted into a donated unfertilized egg cell in order to generate stem cell lines with the same genetic makeup of the patient. The researchers said such lines have tremendous therapy potential because the human immune system is less likely to attack genetically identical cells.

"This technique holds tremendous promise to advance our knowledge of stem cells and their potential to cure disease," said Keirstead, co-director of the university's Gross Stem Cell Research Center. "I am excited to embark on this line of research and look forward to the day when patient-specific stem cells are utilized to treat people suffering from debilitating injuries and health conditions."


Source : http://www.sciencedaily.com/upi/index.php?feed=Science&article=UPI-1-20070516-10201700-bc-us-stemcells.xml


Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #135 le: 12 mai 2007 à 14:07:32 »

75e Congrès de l'Acfas

La seconde vie des cellules

Les cellules de la peau engendrent des neurones, les cellules adipeuses génèrent des tissus mous, les caillots sanguins se transforment en cartilage… Les cellules souches issues de divers organes permettent de fabriquer de nouveaux tissus humains pour remplacer ceux qui sont usés ou endommagés.
Voilà le génie tissulaire dont tire profit la très prometteuse médecine régénératrice.

« Il se fait au Québec des choses excitantes » relève François Berthod, chercheur au Laboratoire d’organogenèse expérimentale (LOEX) et co-responsable du colloque « Applications des cellules souches à la médecine régénératrice » du 75e Congrès de l’Acfas.

Les cellules souches sont trop souvent associées aux cellules des embryons et leur utilisation soulève bien des inquiétudes. « Les recherches actuelles s’orientent plutôt vers les cellules prélevées sur des adultes, dans la peau par exemple » rassure François Berthod.

Dans son laboratoire, il cherche à isoler les cellules souches de la peau humaine adulte dans l’objectif est de générer des neurones. « Nous voulons vérifier si ces neurones peuvent être fonctionnels, capables de transmettre un influx nerveux. Nous voulons aussi développer un modèle in vitro qui mime la moelle épinière », explique le professeur Berthod.

L’objectif sera à très long terme de pouvoir rebâtir un réseau neuronal chez des personnes atteintes de maladies dégénératives telle la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou la maladie de Parkinson.

Le bon gras

Le tissu adipeux humain, surplus encombrant souvent logé en haut des cuisses et à la taille, intéresse également les chercheurs de génie tissulaire. Ce gras comprend une population de cellules souches capables de générer des tissus mous dont la chirurgie de reconstruction a un criant besoin.

La vision du tissu adipeux a été longtemps celle d’un sac qui accumule le gras. Mais depuis quelques années, on le voit d’un autre œil. « Le tissu adipeux est abondant et accessible et surtout très riche de cellules souches multipotentes, c’est-à-dire capables de se différencier en d’autres types de cellules. Il en contient 1000 fois plus que la moelle », annonce Julie Fradette, également chercheur au LOEX.

Dans son laboratoire, la chercheuse et son équipe s’attachent à reconstruire du tissu adipeux en 3D par des méthodes d’auto assemblage des cellules. Provenant de liposuccions chez des sujets sains, ces cellules souches recréent, sous la stimulation des chercheurs, un échafaudage de feuillets cellulaires. « Nous intervenons très peu. Laisser la nature agir donne de meilleur résultat » soutient la chercheuse.

Ces tissus mous trouveraient une grande utilité en chirurgie esthétique et reconstructive. Ils combleraient sans rejet les cavités laissées par les ablations de tumeurs, les profondes cicatrices des victimes d’accidents de la route et même offrir un second visage aux patients atteints du VIH sida atteint de lipodystrophie, un déplacement des tissus mous.


A voir

Congrès de l’Acfas
http://www.acfas.ca/congres/

Laboratoire d’organogenèse expérimentale(LOEX)
http://www.loex.qc.ca/

McGowan Institute for Regenerative Medicine
http://www.mirm.pitt.edu/

Institute for Regenerating Medecine (Wake Forest University
http://www.wfirm.org/

Source :
http://www.sciencepresse.qc.ca/node/17315

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #134 le: 11 mai 2007 à 14:59:42 »
75e congrès de l'Acfas - Des cellules souches jusque dans le tissu adipeux

On a longtemps cru que les cellules souches étaient confinées à la moelle épinière*, mais ces cellules indifférenciées capables de se spécialiser en toutes sortes de cellules ne cessent d'étonner les chercheurs, qui les débusquent maintenant dans la peau, les os et même certains organes, reléguant du coup les controversées cellules souches embryonnaires au second plan.
Et la liste des frappeurs de réserve s'allonge encore puisque le tissu adipeux a aussi été mis à contribution avec succès au Laboratoire d'organogenèse expérimentale (LOEX) de l'Université Laval, a-t-on appris hier au 75e congrès de l'Acfas.

http://www.ledevoir.com/2007/05/11/143062.html

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*Nota : il s'agit probablement d'une erreur, c-à-d que les journalistes font souvent la confusion entre moelle "épinière" et moelle "osseuse".

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #133 le: 10 mai 2007 à 14:09:47 »

Première «ébauche de haute qualité» du génome d'un marsupial

Une partie importante du génome d'un marsupial, l'opossum américain, a été séquencée par une équipe scientifique multinationale, qui a obtenu des indications inédites sur l'évolution du système immunitaire des mammifères.

Ce vaste travail est publié dans la revue Nature à paraître jeudi sous la signature d'une cinquantaine de généticiens américains, australiens et canadiens conduits par Kerstin Lindblad-Toh, du Broad Institute à Cambridge (Massachusetts, États-Unis).

Les marsupiaux, caractérisés par la poche ventrale (marsupium) dans laquelle grandissent leurs petits venant au monde très immatures, ont divergé des mammifères placentaires il y a 180 millions d'années, en pleine ère des dinosaures.

Les marsupiaux australiens, dont les plus connus sont les kangourous, et ceux du continent américain ont évolué indépendamment depuis l'éclatement de l'ancien supercontinent Gondwana. L'opossum américain (Monodelphis domestica), animal à l'allure d'un gros rat étudié par l'équipe Lindblad-Toh, est l'une des espèces du Nouveau monde.


L'analyse de son patrimoine génétique a révélé l'existence de tout un éventail de gènes de l'immunité, dont certains, indiquent les scientifiques, sont propres aux marsupiaux, tandis que d'autres sont partagés avec les mammifères placentaires. Le génome séquencé semble contenir de 18.000 à 20.000 gènes impliqués dans le codage des protéines, dont la majeure partie a ses équivalents chez les animaux à placenta.

Pour les chercheurs, la première «ébauche de haute qualité» qu'ils ont obtenue du génome de l'opossum dément donc l'idée selon laquelle les marsupiaux avaient gardé un système immunitaire plus primitif par rapport aux mammifères plus évolués: celui de l'opossum révèle que l'ancêtre de tous les mammifères en avait un bien dévelopé, apparu avant la divergence des deux groupes.

Monodelphis domestica présente un intérêt scientifique grandissant depuis plusieurs années. La première partie de son génome décodé avait été publié il y a un an et l'espèce est considérée comme un bon modèle pour d'autres sujets de recherche.

Parmi elles, l'étude d'un cancer de la peau, le mélanome malin, dont ces «rats» souffrent après une exposition prolongée aux rayonnements ultraviolets, et celle de la régénération, car ses nouveau-nés présentent l'étonnante capacité de réparer une moelle épinière sectionnée.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070509/CPSCIENCES/705090935/1020/CPSCIENCES
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Arnaud

  • Invité
Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #132 le: 08 mai 2007 à 13:44:57 »

Des cellules souches encore expérimentales ?
 
La recherche avance. Mais les mécanismes biologiques de nombreuses maladies restent à comprendre avant de parler de thérapie cellulaire ou de « clonage thérapeutique »

Alors qu’on vient de fêter les trente ans de la première autogreffe mondiale de cellules souches hématopoïétiques et que l’on prépare la révision de la loi de bioéthique, on n’a jamais tant parlé de cellules souches en France. Pour des raisons éthiques, mais aussi pour mesurer précisément les applications en matière de thérapie cellulaire et de « clonage thérapeutique » (lire les débats dans le journal en ligne, réservé aux abonnés)

En 1977 en effet, à l’hôpital Saint-Antoine, les professeurs Gorin et Duhamel ont pour la première fois greffé des cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs ou lymphocytes notamment) de la moelle osseuse à un patient souffrant d’une leucémie aiguë. Affinée, la méthode a ensuite été étendue au traitement des myélomes et des lymphomes. Des essais cliniques récents ont permis d’induire la rémission de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.

Depuis peu en effet, les chercheurs portent leurs efforts sur les cellules souches mésenchymateuses, situées elles aussi dans la moelle osseuse et dotées de propriétés immunosuppressives. Ces récentes découvertes, qui portent sur des cellules souches adultes, démontrent, s’il le faut encore, l’intérêt de ces cellules dans l’immense domaine de la « médecine régénératrice », ainsi que dans celui de la mise au point de nouveaux médicaments et de l’étude de leur toxicité (« toxicologie prédictive »).


- Quels sont les différents types de cellules souches et quel usage peut-on en espérer ?

Existant probablement depuis que les premiers organismes pluricellulaires sont apparus sur terre, les cellules souches sont habituellement classées en quatre types selon leur « potentiel » de différenciation en telle ou telle cellule.

On distingue donc les cellules souches totipotentes de l’œuf, jusqu’à quatre jours après la fécondation (J4) : très précieuses, elles sont indifférenciées et immortelles. Une seule d’entre elles, réimplantée dans un utérus, peut engendrer un être complet.

Viennent ensuite les cellules pluripotentes du préembryon (stade blastocyste à J5-J6), présentes dans le bouton embryonnaire : immortelles, elles peuvent engendrer l’un des 235 types différents de cellules spécialisées qui constituent l’organisme humain. Mesurant un sixième de millimètre de diamètre, l’embryon renferme alors une centaine de cellules souches. C’est généralement à elles que l’on fait référence quand on parle de « cellules souches embryonnaires humaines ».

Les cellules multipotentes, quant à elles, apparaissent dans l’embryon une fois qu’il est implanté dans l’utérus et chez le fœtus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont déjà des « cellules souches adultes humaines ». Car l’embryon, et a fortiori le fœtus, étant déjà subdivisé en trois feuillets embryologiques aux destinées divergentes, les cellules qui les constituent ont elles aussi une palette d’évolution restreinte. Une cellule multipotente ne peut donc donner naissance qu’à un seul organe mais, au sein même de cet organe, à plusieurs types de cellules différenciées. Par exemple, une cellule souche hématopoïétique peut engendrer des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes sanguines.

Restent enfin les cellules unipotentes des organismes adultes qui, par définition, ne peuvent donner qu’un type cellulaire, comme par exemple un myocyte du muscle.

Toutefois, un individu adulte conserve quelques réserves de cellules souches multipotentes. Existant en grande quantité chez des animaux primitifs aptes à régénérer leurs tissus ou reconstituer un membre (comme l’hydre ou la salamandre), ces cellules sont minoritaires chez l’homme adulte mais lui permettent cependant de cicatriser une plaie.

En outre, tout au long de la vie, de nombreuses cellules du corps comme les kératinocytes, les globules rouges ou les hépatocytes se renouvellent régulièrement. Mieux encore, c’est parce qu’un foie amputé des deux tiers se régénère que l’on peut faire des greffes de foie à partir de donneurs vivants.
Enfin, on trouve des cellules souches adultes dans le sang du cordon ombilical – pour lesquelles des banques privées viennent de se mettre en place (lire La Croix du 5 septembre 2006) – et dans le liquide amniotique (lire La Croix du 9 janvier 2007).


- Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes cellules souches ?

L’avantage des cellules souches embryonnaires est qu’elles sont toti – ou pluripotentes, et immortelles. In vitro, elles se multiplient rapidement. Toutefois, on maîtrise encore mal leur différenciation, leur immunogénicité (normalement, elles ne sont pas rejetées) et leur capacité à se multiplier anarchiquement (elles peuvent engendrer des tumeurs cancéreuses).

De leur côté, les cellules souches adultes ne sont pas immortelles ; elles sont également peu nombreuses (une pour 10 millions de cellules différenciées), souvent dispersées et fragiles.

En revanche, les cellules souches hématopoïétiques du sang de cordon ombilical étant encore immunologiquement immatures, elles peuvent être utilisées pour des hétérogreffes (transplantation d’un organisme à un autre) car elles sont mieux tolérées par l’hôte que les cellules adultes.


- Comment obtient-on des cellules souches humaines ?

Il existe trois voies. Pour les cellules adultes, on peut en extraire chez l’homme dans les quelques tissus qui en possèdent « naturellement » : moelle osseuse, peau, graisse (tissu adipeux), épithélium olfactif. On peut aussi prélever des cellules adultes de fœtus issus d’IVG (interruption volontaire de grossesse).

Pour les cellules embryonnaires, les chercheurs peuvent isoler des lignées cellulaires à partir d’embryons surnuméraires, issus de FIV (fécondation in vitro) et cédés à la science après l’accord des parents.

La troisième voie est ce qu’on appelle le « clonage thérapeutique » et qu’il vaudrait mieux nommer transfert nucléaire. Cette technique consiste à remplacer le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule adulte : plongé dans la substance de l’ovule, ce dernier se « reprogramme » et peut théoriquement donner naissance aux 230 types de cellules différenciées. L’ovule peut être celui d’une femme – ce qui pose le problème éthique du don d’ovules – ou celui d’un mammifère. Si l’on fusionne un noyau de cellule adulte humaine avec un ovule animal, on obtient un « cybride » (lire  La Croix du 2 avril 2007).

En choisissant le noyau d’une cellule adulte issue d’une personne atteinte d’une maladie incurable, cette technique permettrait d’étudier les mécanismes biologiques de la pathologie sans avoir recours à des dons d’ovocytes humains. Au Royaume-Uni, les chercheurs sont en attente d’autorisation pour se lancer dans cette étude.


- Où en est-on dans les essais cliniques ?

À ce jour, il n’y a aucun essai clinique humain portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.

En France, il y a cinq pôles publics d’excellence en thérapie cellulaire et une dizaine de biotechs, dont une ayant un produit en essais de phase III. La plupart travaillent sur des cellules adultes et des cellules embryonnaires dérivées appelées progéniteurs. Beaucoup visent le traitement de l’infarctus du myocarde, des maladies du sang, des déficits immunologiques, du diabète ou des affections neurodégénératives.

Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées.

http://www.topchretien.com/topinfo/default.php?/12748/

 :smiley:


Arnaud

  • Invité
Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #131 le: 26 avril 2007 à 11:20:05 »

Des cellules souches pour soigner les sportifs ?

Des cellules souches de moëlle épinière utilisées pour soigner les chevaux de course pourraient être essayées sur l'homme d'ici la fin de l'année.

Source :
http://www.france24.com/france24Public/fr/nouvelles/sports/20070426-cellules-souches.html


P.S : Attention l'article est une vidéo.
Pour voir cette vidéo, cliquez sur le lien source.
Quelqu'un peut il récupérer cette vidéo et la poster en direct dans ce sujet.

 :smiley:

Arnaud

  • Invité
Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #130 le: 26 avril 2007 à 11:11:14 »

La thérapie à base de cellules souches est maintenant utilisée dans la médecine esthétique 
 
- Un chirurgien esthétique de Vienne est le premier à utiliser cette technologie de pointe en Europe

L'augmentation mammaire, le traitement des rides et le rajeunissement du visage peuvent maintenant tous être réalisés avec des taux de réussite grandement accrus.

<< Nous savons depuis un certain temps que des cellules souches sont présentes dans le gras et que nous les retirons par le processus de la liposuccion >>, affirme le chirurgien esthétique de Vienne DDr. Karl-Georg Heinrich.
<< Nous avons appris ce que nous pouvons accomplir avec ces cellules vivantes de grande valeur et, par conséquent, nous avons décidé de les récolter dorénavant plutôt que de les jeter. >>
Le DDr. Heinrich utilise avec succès la thérapie à base de cellules souches dans son institut (Clinic DDr. Heinrich). Cela fait de lui le premier professionnel de la santé en Europe à franchir cette étape sans précédent.

Au Japon, l'utilisation des cellules souches dans la médecine esthétique a été évaluée dans le cadre d'une étude clinique et a produit des résultats remarquables. Selon ces données, la technique est maintenant approuvée dans l'Union européenne.

<< Le futur est déjà commencé >>, déclare le DDr. Heinrich.
<< Nous pouvons désormais utiliser les cellules vivantes du patient comme agent de remplissage où une plénitude encore plus importante est nécessaire. En termes simples, nous disposons maintenant d'une méthode qui nous permet de retirer la meilleure partie du gras, soit les cellules souches vivantes, et de l'utiliser de façon optimale. >>

Cela ouvre de nouveaux horizons en médecine esthétique : l'augmentation mammaire à l'aide de cellules souches provoque un gain en volume réalisé par des tissus vivants plutôt que plastiques.
Une fois la chirurgie complétée, la poitrine aura une apparence parfaitement naturelle à la vue et au toucher.
Et ce qui est vrai pour la poitrine l'est aussi pour les autres parties du corps comme le derrière, les hanches, les cuisses, les mollets, etc.
Le DDr. Heinrich a ajouté : << Grâce aux cellules souches, nous obtenons non seulement des résultats 100 % naturels, mais aussi des résultats qui dureront toute la vie. >>

De plus amples renseignements sont disponibles au  www.ddrheinrich.com 

Contact :

Clinic DDr.Heinrich
Mag.Thorwald Fastner
Courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at
Tél. : +43-664-458-05-36

Contact:
Clinic DDr.Heinrich, Mag.Thorwald Fastner,
courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at,
Tél. :+43-664-458-05-36

http://www.pdafrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=7730.xml*

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #129 le: 20 avril 2007 à 12:36:02 »
Pour ou contre la création d'embryons pour la recherche ?

Le journal La Croix consacre un dossier spécial sur les cellules souches. Il rappelle que la première greffe de cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs) issues de la moelle osseuse a eu lieu en France en 1977. Les découvertes successives en matière de cellules souches adultes démontrent l'intérêt de ces cellules dans le domaine de la "médecine régénératrice". Il rappelle qu'à ce jour, il n'y a aucun essai clinique humain dans le monde portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.
Le dossier consacre une page à la question :  "La création d'embryons pour la recherche est-elle inéluctable ?" avec les interventions de Marc Peschanski, Axel Kahn et le père Patrick Verspieren.

Marc Peschanski, biologiste et directeur de l'Institut des cellules souches (I-Stem, Inserm-AFM) à Evry, estime que "plusieurs modifications devront être apportées" à la loi de bioéthique. "Par exemple, il ne devrait plus être nécessaire de fixer un objectif thérapeutique immédiat : les besoins en connaissance des cellules souches embryonnaires sont tels que nous en sommes encore à la recherche, la finalité thérapeutique étant encore lointaine."

Il ajoute que "la loi devra permettre la constitution d'embryons pour la recherche, ainsi que le transfert nucléaire, malheureusement nommé "clonage thérapeutique"".

Il précise : "je pense désormais qu'il n'y a pas d'urgence à avancer la révision de 2009 à 2007" parce que "la dérogation de 2006 permet de faire du transfert nucléaire comme les Anglais" et que "concernant le transfert d'un noyau humain dans un ovocyte animal, ce qu'on appelle un "cybride" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal], il s'agit d'une alternative intéressante".

Enfin, il estime qu'"aujourd'hui nous pouvons expliquer à quoi sert ce que nous faisons sans être obligés de justifier un peu hypocritement nos travaux en promettant une rapide application thérapeutique".

Axel Kahn, biologiste à l'Inserm, directeur de l'Institut Cochin et ancien membre du Comité national d'éthique explique que l'actuelle loi de bioéthique devrait être modifiée pour autoriser "la recherche sur les embryons surnuméraires créés dans le cadre de la procréation médicalement assistée, sous réserve, de l'accord des géniteurs". "L'élargissement de la loi devrait aussi s'étendre à ce qu'on appelle abusivement le clonage thérapeutique" ajoute-t-il. Il estime par conséquent qu'il n'est pas nécessaire "d'autoriser la création d'embryons à des fins de recherche".

Il reconnaît qu'en Angleterre où la création d'embryons pour la recherche est autorisée depuis 1990, les résultats obtenus n'ont pas été "particulièrement concluants". Il rappelle que "personne n'a, à ce jour , réussi à obtenir des cellules spécialisées issues des cellules souches humaines embryonnaires" et précise pour ces cellules : "je ne vois pas de perspective à court ou moyen terme".

S'il dénonce les risques de trafic d'ovocytes dans le cadre du clonage, il préconise une autre technique : "la fusion d'une cellule humaine et d'un ovocyte provenant d'un animal" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal]. Il regrette que "cet assemblage hétérospécifique qui a malheureusement un fort pouvoir fantasmagorique soit refusé par l'Eglise catholique".

Quant au père Patrick Verspieren, responsable du département d'éthique biomédicale au Centre Sèvres des jésuites de Paris, il rappelle l'importance des cellules souches adultes qui, elles, ne posent aucun problème éthique. Il rappelle que l'Eglise catholique s'oppose aux recherches sur les cellules souches embryonnaires car "cela implique l'utilisation puis le rejet de l'embryon". Il souligne en plus qu'il n'existe actuellement aucune possibilité thérapeutique envisageable avec ces cellules embryonnaires.

L'Agence de Biomédecine vient de publier la synthèse des rencontres parlementaires sur la bioéthique du 7 février 2007. Pour télécharger la synthèse, cliquez ici.
 
© genethique.org
 
Salut tous. :wink:
L'espoir est parfois douloureux, mais l'absence d'espoir est mortel.

 

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