Auteur Sujet: Cellules souches et R&D  (Lu 269915 fois)

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Hors ligne TDelrieu

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #103 le: 18 janvier 2007 à 15:35:49 »
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Une enfant leucémique guérie par le sang de son cordon ombilical
LE MONDE | 17.01.07 | 14h17

C'est une première spectaculaire qu'a tentée et réussie une équipe de biologistes et de médecins américains qui annonce, dans le numéro de janvier du mensuel Pediatrics, être parvenue à soigner un enfant leucémique grâce à une greffe des cellules sanguines contenues dans le sang de son propre cordon ombilical. C'est aussi une première qui relance la controverse éthique et scientifique sur l'activité commerciale des entreprises qui proposent aux futurs parents la conservation par congélation du sang de cordon de leur enfant (Le Monde du 31 août 2006).

L'équipe, dirigée par les docteurs David Morgan (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota) et Sharad N. Salvi (Christ Medical Center, Oak Lawn, Illinois), explique de quelle manière elle a pris en charge une petite fille, âgée de 3 ans, souffrant d'une leucémie lymphoblastique.

Dix mois après une première chimiothérapie, l'enfant a souffert d'une complication méningée de sa leucémie. Une deuxième rémission a alors pu être obtenue par chimiothérapie et radiothérapie. L'équipe médicale a alors, à la demande des parents, décidé de compléter ce traitement en administrant, par voie intraveineuse, des cellules souches sanguines présentes dans le sang de cordon qui avaient été conservées par congélation depuis la naissance de l'enfant (pour environ 1 300 dollars) par la société privée CorCell de Philadelphie, dont l'un des membres cosigne l'article.

Si rien ne permet d'en fournir la démonstration objective, de nombreux éléments laissent penser que ce sont ces cellules souches qui, en colonisant la moelle osseuse de la jeune malade puis en assurant une production normale des cellules sanguines, ont permis d'obtenir une rémission de longue durée. L'enfant a aujourd'hui 6 ans et, depuis trois ans, ne montre plus aucun symptôme de sa maladie.

BANQUES D'AUTOCONSERVATION

"Cette publication est d'une qualité remarquable", souligne le professeur Eliane Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), qui fut, à la fin des années 1980, une des premières au monde à développer la greffe de cellules souches du sang de cordon provenant d'un don et immunologiquement compatibles. "L'équipe américaine apporte notamment la démonstration que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les cellules n'étaient pas porteuses de l'anomalie responsable de la leucémie et pouvaient donc bien être utilisées à des fins thérapeutiques."

Le professeur Gluckman estime, d'autre part, que le travail publié dans Pediatrics va aussi poser en de nouveaux termes la question de la légitimité des banques d'autoconservation de sang de cordon. "La science et la médecine avancent, observe-t-elle. Il est urgent de lancer ce débat en France où cette pratique est aujourd'hui interdite au nom d'une conception très dogmatique des principes éthiques."


Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-856383@51-856486,0.html


Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #102 le: 18 janvier 2007 à 14:37:24 »

Un système sanguin tout neuf grâce à des cellules souches adultes multipotentes

Des cellules souches adultes prélevées dans la moelle osseuse pourraient-elles ouvrir la voie à une nouvelle thérapie pour les patients dont le système sanguin est déficient ? C’est ce que laissent entendre les résultats publiés par Catherine Verfaillie et son équipe de l’Université du Minnesota: à partir de cellules souches adultes multipotentes (MAPCs), également appelées progéniteurs, ils ont réussi à reconstituer le système sanguin de souris irradiées.
 
Aujourd’hui, deux types de cellules sont utilisés dans les greffes de moelle osseuse pour soigner des maladies du sang. Il s’agit le plus souvent de cellules souches hématopoïétiques (CSH) prélevées dans la moelle d’un donneur. Deux problèmes limitent leur utilisation : le risque de rejet de la greffe et le fait que les 10 millions de donneurs dans le monde ne suffisent pas à répondre aux besoins des patients en attente de transplantation. Autre solution : les cellules souches issues du sang du cordon ombilical. Mais la quantité prélevée est faible et, comme on ne sait pas encore les amplifier, ces cellules ne sont destinées qu’aux enfants. D’où l’intérêt des MAPCs, ou progéniteurs, qui sont elles aussi des cellules immatures, moins agressives sur le plan immunologique pour le receveur.

Identifiées en 2001, ces MAPCs existent dans la moelle osseuse de l’adulte au côté d’autres cellules souches, comme les CSH, à l’origine des cellules sanguines. En laboratoire, elles peuvent donner naissance aux précurseurs de multiples types cellulaires, et notamment aux CSH. On les considère donc comme un groupe de cellules souches primitives, antérieures aux autres cellules souches adultes.

Les chercheurs ont montré que des MAPCs prélevées dans la moelle osseuse d’une souris adulte saine et réimplantées chez une souris irradiée -qui n’avait plus de système immunitaire fonctionnel- ont survécu à la transplantation. Elles ont surtout évolué en CSH qui ont colonisé tout le système sanguin des souris. Les chercheurs ont notamment observé la formation de lymphocytes B et T dans le thymus. Ces résultats sont publiés dans le Journal of Experimental Medicine daté du 15 janvier.

La reconstruction du système sanguin s’explique par la plasticité des MAPCs qui se différencient en cellules souches hématopoïétiques au contact des cellules de la moelle osseuse. Une interaction qui implique que les progéniteurs ne peuvent pas être utilisés chez des patients dont la moelle osseuse a été totalement détruite, soit par déficit immunitaire pathologique, soit par chimiothérapie, comme c’est le cas avant une greffe. « Les progéniteurs pourraient plutôt contribuer à la reconstruction du système sanguin chez les patients par une transfusion renouvelable sur le long terme », selon le docteur Dominique Fizet, responsable du laboratoire d’histocompatibilité de l’Etablissement Français du Sang Aquitaine-Limousin.

Si ces résultats étaient reproduits avec des cellules humaines, ils permettraient d’envisager les MAPCs comme une nouvelle source disponible pour les greffes de moelle osseuse. Avec ces recherches sur les MAPCs, les scientifiques américains pourraient aussi proposer une alternative à l’utilisation de cellules souches embryonnaires. Reste à démontrer la capacité des MAPCs à se différencier en tous types cellulaires, comme le font les cellules souches embryonnaires.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20070117.OBS7493/un_systeme_sanguin_tout_neuf_grace_a_des_cellules_souch.html

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Hors ligne sylvia

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #101 le: 15 janvier 2007 à 15:21:17 »
On a parlé en Belgique beaucoup de cette découverte et des professeurs d'Université comme, entre autres, le professeur Donez de l'UCL (éminent gynécologue) se sont prononcés à ce sujet. Le professeur Donez a dit que pour lui, c'était une bonne chose à la condition que les cellules souches prélevées dans le liquide amniotique le soit au moment d'examens qu'on aurait de toutes façons réalisés (et pas de donneuse uniquement de cellule souche). Pour lui, cette façon de procéder mettrait ainsi fin à toute polémique d'éthique.

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #100 le: 08 janvier 2007 à 14:09:44 »

Cellules souches: prometteuse découverte

Des chercheurs américains ont annoncé dimanche qu'ils avaient découvert une source abondante de cellules souches dans le liquide amniotique -le fluide dans lequel se développe le foetus avant la naissance.

Toute une série de tissus humains ont pu à leur tour être produits à partir de ces cellules. Cette méthode éliminerait les problèmes éthiques liés à la recherche sur les cellules souches, puisqu'elle rend inutile la destruction d'un embryon.

- Ressource précieuse

Les scientifiques des universités de Wake Forest et de Harvard expliquent que les cellules souches extraites du liquide amniotique, prélevées sur des donatrices enceinte, sont pour ainsi dire aussi prometteuses que les cellules souches embryonnaires.

Selon les chercheurs, les cellules ont été prélevées sans nuire à la mère ou au foetus, et ont servi à générer plusieurs types de cellules, que l'on retrouve notamment dans le cerveau, le foie ou les os.

"Notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse", a déclaré le Dr. Anthony Atala, qui dirige l'institut de médecine régénératrice de Wake Forest et a coordonné le projet de recherche.

- Sept ans de recherche

Alors qu'il a fallu sept ans aux chercheurs pour déterminer que ce type de cellules souches "peut être utilisé pour produire une large gamme des cellules", ils ont souligné qu'ils ignoraient toujours combien de types de cellules peuvent être générées à partir de ces cellules souches.

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7409305

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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #99 le: 08 décembre 2006 à 15:01:00 »

France ;

Clonage : recommandations du rapport de l'Office parlementaire

A l'unanimité, l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques a adopté mardi 5 décembre un rapport sur les recherches sur les cellules souches humaines. Ce rapport tombe au milieu du débat sur les recherches du Téléthon, "coïncidence ou pas", note Jean-Yves Nau du Monde.

Ce rapport, présenté mercredi 6 décembre par le député Alain Claeys (PS), recommande l'autorisation sans dérogation de la recherche sur les embryons et la légalisation du clonage dit thérapeutique.
A l'instar du rapport Fagniez de juillet 2006, le rapport Claeys préconise que le terme de "clonage" soit remplacé par celui de "transposition nucléaire" pour le distinguer du clonage reproductif et "parce qu'on ne sait pas du tout si cette technique sera un jour utilisable pour soigner les maladies incurables". 
Néanmoins, autoriser la "transposition nucléaire" "devient indispensable pour permettre à la France de rester dans le concert des grandes nations participant à la recherche scientifique", argumente Alain Claeys. Il propose qu'un grand débat national sur ce sujet soit organisé par l'Agence de biomédecine.

La légalisation du clonage suppose que les chercheurs disposent suffisamment d'ovocytes féminins pour la recherche. Le don d'ovocytes devient "l'élément clé - et problématique - de toute recherche scientifique sur le clonage", note Jean-Yves Nau du Monde.
Or, le recueil d'ovocytes se fait par une stimulation ovarienne, pratique contraignante et à risque pour la femme. Alain Claeys appelle à une action internationale en vue de réglementer les dons d'ovocyte pour la recherche afin d'empêcher "l'exploitation du corps des femmes, notamment dans les pays en voie de développement".

Sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires, Martine Perez du Figaro fait remarquer que "la médiatisation de ces thérapies ne repose pas encore sur des succès thérapeutiques patents". Elle rappelle que "pour l'instant, personne n'a encore pu réussir un clonage humain et l'intérêt des cellules souches embryonnaires humaines reste encore à démontrer".

Les rapports Fagniez et Claeys se veulent être des documents préparatoires aux révisions des lois de bioéthique votées en 2004, prévues en 2009. Pour les questions du clonage et de la recherche sur les embryons, le rapport Claeys préconise une révision de la loi dès 2007.

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/decembre/20061207.1.asp

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Pour en savoir plus :

Lire le rapport de l'Office parlementaire sur les auditions du 22 novembre 2005 sur les cellules souches, par Alain Claeys, février 2006.
 
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cr-oecst/05-06/cellules_souches_221105.asp


Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #98 le: 08 décembre 2006 à 14:55:49 »

Ouverture officielle du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott
 

De gauche à droite, Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott; Gilles Patry, recteur; Eric et Vizma Sprott, donateurs; Susan Doyle, PDG de la Fondation de l'Hôpital d'Ottawa; et Ron Worton, PDG et directeur scientifique de l'IRSO.[/b]


Eric et Vizma Sprott, mécènes bien connus, ont inauguré officiellement le nouveau Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, le 15 novembre 2006. D’une superficie de 30 000 pieds carrés, le Centre fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), établissement de recherche de l’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université.

« Nous sommes ravis à l’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier. Notre investissement rapportera sûrement des avantages énormes à l’avenir », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné sept millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau centre.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott accueillera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel thérapeutique hautement purifié destiné aux essais cliniques chez les patients.

http://www.gazette.uottawa.ca/article_f_1331.html

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Texte complet du communiqué

Le nouveau centre de recherche sur les cellules souches Sprott placera Ottawa au premier plan d'une révolution médicale

OTTAWA, le 15 novembre 2006 —
« La recherche sur les cellules souches pourrait révolutionner la médecine et fournir des traitements novateurs pour certaines des maladies les plus dévastatrices », a déclaré le Dr Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture du Centre, qui a eu lieu aujourd’hui à Ottawa.

Les philanthropes bien connus Eric et Vizma Sprott ont officiellement ouvert le nouveau Centre de 30 000 pieds carrés, qui fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa.

« Nous sommes très heureux, Eric et moi, de pouvoir nous embarquer dans cette belle aventure de la recherche médicale », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné 7 millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau Centre. « L’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier a de quoi nous emballer. Nous sommes certains que notre investissement rapportera gros un jour ou l’autre. »

C’est au Dr Ronald Worton, PDG et directeur scientifique de l’IRSO, que reviennent l’idée et la vision d’établir le Centre. Le Dr Worton a été formé dans les années 1960 dans les laboratoires de Toronto où l’on a découvert les cellules souches. En 1986, il dirigeait l’équipe ayant découvert le gène responsable de la dystrophie musculaire de Duchenne.

« Mes recherches m’ont appris que les cellules souches nous offrent le meilleur espoir de remplacer et de regénérer les tissus détruits par une maladie musculaire génétique, déclare le Dr Worton. Nous avons rapidement compris que les cellules souches ont le potentiel de traiter et même de guérir d’autres maladies. ».

Les premiers fonds pour la construction du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott ont été versés par la Fondation canadienne pour l’innovation en l’an 2000. Cette mise de fonds a été suivie d’un certain nombre de subventions d’organismes fédéraux et provinciaux et de dons sans précédents (totalisant 8,6 $M) provenant de la collectivité, par l’intermédiaire de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott abritera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel extrêmement purifié pour les essais cliniques réalisés chez les patients.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott sera la plaque tournante d'un important groupe multidisciplinaire de chercheurs, notamment des biologistes moléculaires, des médecins et des spécialistes de la transplantation associés à l’IRSO, à l’Université d’Ottawa et à L’Hôpital d’Ottawa. Les membres de ce groupe ont découvert de nouvelles populations de cellules souches adultes dans les muscles et les tissus du cœur. Ils essaient également de trouver un moyen d’utiliser les cellules souches pour traiter des maladies neurodégénératives et la cécité. La recherche sur les cellules souches de la moelle osseuse profite déjà aux patients.

Yves Tremblay, président du Conseil des gouverneurs de L’Hôpital d’Ottawa, et Gilles Patry, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, étaient également présents à la célébration. Ils ont tous deux souligné à quel point il est important d’entretenir des partenariats entre les hôpitaux et les universités pour stimuler l’innovation dans le domaine de la santé et former les prochaines générations de chercheurs.

L’ouverture officielle d’aujourd’hui suit de près une autre activité importante dans le domaine des cellules souches à Ottawa : l’assemblée générale annuelle du Réseau de cellules souches, également dirigée par le Dr Rudnicki. Le Réseau appuie des projets de collaboration entre plus de 70 chercheurs des quatre coins du Canada, dont 12 chercheurs de l’IRSO.

C’est grâce aux fonds reçus de la Fondation canadienne pour l’innovation, du Fonds ontarien pour l’innovation, de la Fondation Kresge et des généreux dons de nombreux particuliers qu’on a pu ériger et équiper le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, dont le coût total est de 17,4 millions de dollars. Le Fonds ontarien d’encouragement à la recherche-développement, Génome Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ont également financé l’achat de matériel supplémentaire et les activités de fonctionnement.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO) est l'établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. L’IRSO compte plus de 1 200 scientifiques, chercheurs, stagiaires et employés qui étudient la santé humaine à différents niveaux. Pour en savoir plus, consultez le site de l’IRSO au www.irso.ca.

La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a pour mission d’inspirer les gens à appuyer des soins de santé de la qualité la plus élevée possible à L’Hôpital d’Ottawa et à soutenir des projets de recherche de calibre international à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa. Pour en savoir plus, visitez le site Web de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa au www.ohfoundation.ca.

Hors ligne TDelrieu

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #97 le: 28 novembre 2006 à 18:27:30 »
Citer
...La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

Tout est dit là !  :angry:

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #96 le: 28 novembre 2006 à 14:15:47 »

Un autre article

Recherche sur l'embryon : "mensonge" du Dr Lanza dans Nature

La revue scientifique Nature a publié le 23 novembre 2006 une version corrigée de la publication du Dr Robert Lanza, qui avait annoncé en août 2006 avoir réussi à créer une lignée de cellules souches embryonnaires à partir d'une cellule d'un embryon de 10 cellules, sans détruire le dit-embryon. Ainsi décrits, les résultats de l'équipe de chercheurs d'Advanced Cell Technology (ACT) s'avéraient être une première. Mais en réalité ce n'était que "mensonge et inexactitude", écrit Jean-Yves Nau du Monde.

Le Dr Lanza reconnaît dans cette version corrigée de Nature qu'il n'a pas "exactement réussi" ce qu'il avait annoncé en août 2006. Les chercheurs ont en fait prélevé plusieurs cellules sur des embryons et ont constitué des lignées de cellules souches embryonnaires. Ces manipulations ont entraîné la mort de tous les embryons.

Avec cette "affaire Lanza" et après "l'affaire Hwang", les recherches sur les cellules souches embryonnaires et le clonage sont, une fois de plus, "entachées de trop de fraudes et d'erreurs". La firme ACT avait déjà annoncé fin 2001 avoir réussi le clonage de trois embryons, qui se seraient développés jusqu'à 6 cellules. Pourtant, jamais l'expérience n'a pu être reproduite...

La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061124.1.asp

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Human embryonic stem cell lines derived from single blastomeres, Irina Klimanskaya, Young Chung, Sandy Becker, Shi-Jiang Lu and Robert Lanza, Nature doi:10.1038/nature05142

http://www.nature.com/nature/journal/v444/n7118/abs/nature05142.html

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Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?

L’annonce

Le 23 août 2006, le Pr Robert Lanza et son équipe d’Advanced Cell Technology (USA) annoncent sur le site de la revue Nature avoir réussi à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire les embryons1. Jusqu’ici, les chercheurs utilisaient des embryons âgés de cinq jours au stade blastocyste (composés d’une centaine de cellules), ce qui entraînait leur destruction. L’équipe du Pr Lanza a travaillé sur des embryons de 8 à 10 cellules au stade blastomère. Ils ont ainsi sélectionné des embryons issus de la fécondation in vitro sur lesquels ils ont prélevé une cellule unique, et après culture de ces cellules uniques, ils auraient créé deux lignées de cellules souches embryonnaires. Les embryons d’origine ont été détruits mais partant du constat que dans le cadre du diagnostic préimplantatoire, on prélève une cellule de l’embryon au stade blastomère avant d’implanter l’embryon sain, les auteurs de cette expérience en ont déduit que le développement des embryons n’est pas forcément affecté par le prélèvement d’une cellule à un stade aussi précoce. Il s’agit d’une déduction, ils ne l’ont pas prouvé.
Une pratique éthique ?

S’il est possible de ne pas détruire l’embryon, cela rend-il légitime cette technique ?
- Cette méthode repose sur une manipulation in vitro d’un embryon conçu par fécondation in vitro, ce qui en soi pose des problèmes éthiques.
- L’implantation chez une femme d'un embryon "amputé" d'une cellule, constitue une expérience contraire à l’éthique.
- Enfin, il est probable qu’une cellule prélevée à ce stade précoce de l’embryon (8 à 10 cellules) soit totipotente ; si c'est le cas, elle pourrait, en se développant, donner un embryon, puis un enfant. La recherche faite sur cette cellule serait donc aussi peu éthique que celle faite sur un embryon.
Le but poursuivi par les promoteurs de cette technique est de faire accepter la création de lignées de cellules souches embryonnaires par tous les Etats qui autorisent le diagnostic préimplantatoire mais interdisent les recherches sur l’embryon qui entraînent sa destruction.

Rappel : Dans sa lettre mensuelle de septembre 2006, Gènéthique avait déjà publié cette information sous le titre Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?.
 
http://www.genethique.org/parus/lettres/2006/septembre.asp#1
 
 :smiley:

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #95 le: 28 novembre 2006 à 14:13:14 »

Voici de mauvaises nouvelles........  :sad:


Nouveau mensonge sur les cellules souches

La revue Nature fait paraître un rectificatif d'une étude publiée le 23 août par une équipe américaine d'une société de biotechnologie. L'article du mois d'août indiquait que les chercheurs avaient réussi la création de lignées de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'une seule cellule embryonnaire provenant d'un embryon au stade de 8 cellules, et ceci sans détruire les embryons.

L'atteinte de cet objectif éthique très important n'était rien qu'un "coup médiatique", et un mensonge puisque cette équipe doit maintenant reconnaître dans Nature "ne pas avoir exactement réussi cette première".

L'équipe explique maintenant ne pas avoir prélevé une cellule, mais "plusieurs cellules sur chacun des 16 embryons qui leur avaient été offerts (...), mais les embryons ont été détruit du fait de ces manipulations".

Le Monde rappelle constate notamment qu'après la parution de l'article du mois d'août "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.blogdei.com/index.php/2006/11/28/576-nouveau-mensonge-sur-les-cellules-souches

 :smiley:

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #94 le: 20 novembre 2006 à 17:05:47 »

CCNE : pour une forme de commercialisation des cellules souches humaines

Saisi par le Pr Laurent Degos, spécialiste d'hématologie à l'hôpital Saint Louis (Paris) et président de la Haute autorité de la santé, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné son avis sur la commercialisation des cellules souches humaines.

La philosophe Monique Canto-Sperber, vice-présidente du CCNE et rapporteur de cet avis, a indiqué : "nous n'apportons pas ici de réponse équivoque. Nous estimons qu'une lignée de cellules souches humaines ne peut pas, en tant que telle, faire l'objet d'une commercialisation, pas plus que la chose n'est possible pour les cellules sanguines.
En revanche, nous concluons qu'une certaine forme de commercialisation est possible, une commercialisation qui ne prendrait en compte que le coût de l'ingénierie, mais qui respecterait le principe selon lequel le don de tout ou partie de son corps ne peut se faire que gratuitement, avec un consentement libre et informé".

Le CCNE propose donc une rémunération des opérations et transformations de la cellule prélevée et une possible commercialisation du produit transformé. Il reconnaît la difficulté de statuer quand une cellule transformée n'est plus considérée comme "un élément du corps" mais "un produit".

Trois des 40 membres du CCNE ont refusé de s'associer à un tel avis jugeant "l'argumentation particulièrement hypocrite" : le Père Olivier de Dinechin, Philippe Rouvillois, président honoraire de l'Institut Pasteur et Marie-Thérèse Hermange, nommée par le Sénat. Elle a affirmé son "opposition" à toute forme de commercialisation estimant que l'on a "franchi sans le dire un pas très important dans la banalisation de la recherche sur l'embryon, loin des précautions du législateur et des motivations désintéressées invoquées jusqu'ici".

Le Pr Didier Sicard, président du CCNE, explique : "étant donné que le marché empiète de plus en plus sur la médecine, nous avons choisi de fixer des balises certes fragiles sans pour autant handicaper la recherche".

Le Pr Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm, a appelé les acteurs de la recherche à réfléchir "sur le rôle majeur qu'ils peuvent jouer dans la régulation de la dimension éthique du marché". Il a cité comme exemple, la décision des chercheurs du Human Genome Project de publier toutes les séquences des gènes sans les breveter.

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061120.2.asp

 :smiley:
 
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Pour lire en ligne l'avis du CCNE

http://www.genethique.org/carrefour_infos/textes_officiels/titres_textes/textes/CCNE-AVIS-93.doc


Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #93 le: 20 novembre 2006 à 17:00:07 »

Cancer: des cellules souches à éradiquer

Au sein de certaines tumeurs cancéreuses, une petite population de cellules indifférenciées est responsable du déclenchement et de la croissance de la tumeur, selon les travaux de deux équipes qui ont travaillé sur le cancer du côlon. Le rôle de certaines cellules souches dans le développement des cancers est soupçonné depuis une dizaine d’années, en particulier pour les leucémies, les cancers du sein ou du cerveau.

En réinjectant chez la souris différents types de cellules cancéreuses de tumeur du côlon prélevées sur l’homme, les chercheurs de deux équipes indépendantes ont pu constater que seule une minorité de cellules, environ 2,5% de la population totale, était capable d’initier la croissance d’une tumeur. Il s’agit de cellules indifférenciées exprimant à leur surface la protéine CD133, qui devront être la cible des futures thérapies, soulignent les chercheurs1.

Les cellules souches CD133+ sont également responsables de la résistance du glioblastome, une tumeur cérébrale, aux traitements anticancéreux. Des travaux publiés récemment montrent que la radiothérapie élimine davantage les cellules différenciées de la tumeur que les cellules souches, qui peuvent alors relancer la croissance tumorale. Les cellules CD133+ bénéficient d’un meilleur système de réparation de l’ADN.

1 L’équipe de John Dick (University Health Network, Canada) et celle de Ruggero De Maria (Istituto Superiore di Sanità, Italie) publient leurs travaux l’édition électronique de la revue Nature datée du 19/11/06.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20061120.OBS9854.html

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Hors ligne grimault

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #92 le: 16 novembre 2006 à 20:40:28 »
bonsoir
voici un article interessant méme si il sagit de maladie neurologique

http://www.cyberpresse.ca/article/20061116/CPACTUALITES/611160375/1020/CPSCIENCES

jean-marc

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #91 le: 08 novembre 2006 à 14:20:30 »
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08-11-2006 08:12:06
Pays : AUS

SYDNEY, 8 nov 2006 (AFP) - Le Sénat australien a adopté mercredi un projet de loi autorisant le clonage humain à des fins thérapeutiques, avant un vote à la chambre basse du Parlement qui devrait être également positif.

Le Sénat a approuvé à 34 voix contre 32 un projet de loi autorisant la production par clonage d'embryons humains en vue de l'extraction de cellules souches . Cette technique ouvre la voie à des traitements sur mesure de maladies telles que le diabète, le cancer ou l'Alzheimer.

Le texte doit être soumis avant la fin du mois à la chambre basse, une étape qui ne devrait pas poser problème, selon les observateurs.

La législation actuelle n'autorise les recherches que sur des embryons surnuméraires, c'est-à-dire issus d'une fécondation in vitro mais ne faisant plus l'objet d'un projet parental.

Le projet de loi approuvé par le Sénat autorise la création d'embryons humains obtenus par clonage mais stipule qu'ils ne peuvent pas être implantés chez une femme et qu'ils doivent être détruits dans les 14 jours.

Interrogé par la presse, le Premier ministre John Howard a admis son indécision face au projet de loi.

"Si quelqu'un me dit: +Comment pouvez-vous voter contre la possibilité que, moi, un handicapé, puisse avoir à ma disposition une invention médicale formidable qui puisse me guérir?+, je ne pourrais pas dire non, en tant qu'être humain".

"Mais, d'un autre côté, si quelqu'un me dit: +Vous allez trop loin et vous vous ingérez dans la conception de la vie+, c'est également un défi", a ajouté le chef du gouvernement.


AFP 080822 NOV 06



Merci Nico pour l'info... ;)

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #90 le: 08 novembre 2006 à 09:54:24 »

Régénération d'une dent à partir de cellules de la moelle osseuse

Une étude récente menée par une équipe strasbourgeoise sur des animaux a montré que les cellules de la moelle osseuse étaient capables, après différenciation, de donner naissance aux cellules impliquées dans la construction de l'émail et de la dentine*. Il ne serait donc plus nécessaire d'envisager un « banque » de cellules souches dentaires provenant des dents de lait, car elles seraient disponibles chez chaque patient tout au long de leur vie.

La dent est un des organes les plus complexes du corps humain. Elle met en jeu plus d'une centaine de gènes qui contrôlent son développement, sa forme, la dureté de l'émail et de la dentine. Si les fonctions de ces gènes sont biens connues, les chercheurs ne savent pas encore comment bien les contrôler.

Depuis 2001, des recherches chez l'animal ont montré qu'il était possible de reconstruire une dent à partir de cellules souches de dents de lait exfoliées. Un simple « grattage » de la paroi pulpaire, à l'intérieur de la dent, permet la récupération de ces cellules souches non différenciées.

Transplantées sous la peau, elles sont capables de donner naissance à de la dentine, de l'émail, des cellules adipeuses ou encore des cellules nerveuses. Injectées ensuite dans l'os, les cellules offrent des perspectives de reconstruction de structures dentaires. .../...

Aujourd'hui, les chercheurs essaient de contrôler de manière efficace la constitution de la dent (orientation, minéralisation, taille…). Ces résultats s'annoncent prometteurs pour la régénération de dents dans un futur très proche mais pour que cette découverte profite à tous, il fallait jusqu'à présent envisager une « banque » de cellules souches dentaires provenant de dents de lait.

Maintenant, indique le docteur Henry Magloire de Lyon, « il est envisageable de reconstruire une dent à partir d'un simple prélèvement sanguin du patient. D'ici à dix ans, des applications cliniques de régénération de dents verront le jour au cabinet dentaire… »

http://www.senioractu.com/Regeneration-d-une-dent-a-partir-de-cellules-de-la-moelle-osseuse_a6235.html

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #89 le: 06 novembre 2006 à 08:23:08 »
Cellules souches : le point sur les thérapies

Le magazine Science et Vie de novembre 2006 consacre un dossier aux cellules souches, ces cellules dont la découverte apparaît comme un “véritable big bang biologique".
Le dossier explique d’abord le principe de la différenciation cellulaire et comment les cellules souches "sont la clé de toutes les autres cellules". D'une part, les cellules souches embryonnaires, présentes chez l’embryon au stade blastocyste (5 à 6 jours de développement), sont capables de se régénérer en n’importe quel tissu. D'autre part, les cellules souches adultes, présentes chez l’adulte, sont capables d’engendrer plusieurs types de cellules différenciées.

Le dossier traite ensuite des espoirs thérapeutiques nés de la capacité de régénération de ces cellules. On parle désormais de médecine régénératrice. « Le matériel mis à disposition des malades se limite aux seules cellules souches adultes » explique la journaliste car d’une part, elles sont plus simples d’accès et d’autre part leur utilisation ne pose aucun problème éthique. Elle décrit les plus grands succès thérapeutiques par cellules souches adultes. Les thérapies par cellules souches embryonnaires sont pour le moment au simple stade expérimental.
Le Pr Radovan Borojevic, université fédérale de Rio de Janeiro, a réussi dès 2001 à partir de cellules souches adultes à régénérer les tissus cardiaques défaillant chez des patients souffrant de graves insuffisances cardiaques.
Depuis 1985, le Pr Geoffrey Raisman (Institut de neurologie de l'University College de Londres) a identifié les capacités régénératrices des cellules gliales engainantes qui tapissent la muqueuse olfactive. Depuis 2000, plusieurs équipes ont réalisé des autogreffes d'une niche de cellules gliales engainantes chez des patients paralysés. Le premier essai clinique devrait se tenir en 2007.
Pour réparer une cornée endommagée, les Prs Michele de Luca et Graziella Pellegrini (Instituto Dermopatice dell'Immacolata, San Raffaele Hospital, Italie) ont cultivé des cellules souches adultes limbiques issues de l'œil sain du patient pour qu'elles se différencient en cellules de la cornée. Puis les cellules ont été greffées chez le patient mal voyant qui, quelque mois plus tard, a retrouvé la vue. Au Japon, le Pr Kinoshita a utilisé pour reconstituer la cornée de deux patients des cellules souches prélevées à l'intérieur de leur bouche.
Le Pr Jacques Tremblay (centre hospitalier universitaire de Laval, Canada) mène un essai de thérapie cellulaire chez des patients atteints de la maladie de Duchenne. Prélevées chez des donneurs sains puis mises en cultures pour être multipliées, les myoblastes (cellules souches adultes musculaires immatures) sont ensuite greffées chez le patient.
Dans le domaine des cellules fœtales, le Pr Marc Peschanski expérimente depuis plusieurs années les greffes de cellules souches issues de fœtus avortés chez des patients atteints par la maladie de Huntington. Les premiers résultats sont attendus pour 2008. Dans le domaine des cellules souches embryonnaires, les Prs Anders Bjorklund (université des cellules souches de Lund, Suède) et Anselme Perrier (Institut des cellules souches, Evry) travaillent à créer des stocks de cellules souches embryonnaires transformées in vitro en neuroblastes. Ces cellules pourraient ainsi être greffées à tout moment mais les essais sur les patients ne seraient menés qu’une fois tous les risques écartés (rejet, cancer).

L'enjeu de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est maintenant de tester sur l'homme leur capacité de régénération. Les effets secondaires liés à la greffe de telles cellules semblent maintenant être mieux maîtrisés. James Thomson (Université du Wisconsin) associé à la société de biotechnologie Geron, qui a isolé les premières cellules souches dans l'embryon humain en 1998, aurait d'ici 2007 l'autorisation de la FDA (agence de sécurité sanitaire américaine) pour conduire des essais chez des patients paraplégiques. Leur moelle épinière recevrait des implants de cellules neurales obtenues à partir de cellules souches embryonnaires. 
En France, des travaux sont menés à l'Institut de cellules souches à Ivry (Généthon) pour obtenir à partir de cellules souches embryonnaires humaines des lignées de cellules souches encore non différenciées qui pourrait se transformer en cellules musculaires cardiaques (Prs Michel Pucéat et Philippe Ménasché). Les essais sur les rongeurs ont été un succès. Un dossier d'autorisation pour un premier essai clinique est en cours.

Enfin la troisième partie du dossier est consacrée aux enjeux financiers que représentent les cellules souches. Grégory Katz-Bénichou, professeur à l'Essec, indique : "on estime que le marché des cellules souches pourrait s'élever à 15 milliards de dollars. Ces estimations reposent sur les possibles traitements à venir pour les maladies qui ont une très forte prévalence". Philippe Pouletty, président de France Biotech, estime que ce marché représentera "entre 5 et 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020 ou 2030". Cette recherche sur les cellules souches implique des vrais choix de société. L'utilisation des cellules souches de l'embryon impliquant la destruction de celui-ci, une partie de la population y est opposée. Soit on considère l'embryon comme du "matériel biologique", soit on le reconnaît comme un être humain dès la fécondation des gamètes et par conséquent ne pouvant faire l'objet d'aucune manipulation. D'autres considèrent l'embryon comme une personne tant qu'il s'inscrit dans "un projet parental" : dès que les parents décident que l'embryon ne sera pas réimplanté dans l'utérus maternel, il devient disponible à la recherche ou détruit.
 
© genethique.org
 

L'espoir est parfois douloureux, mais l'absence d'espoir est mortel.

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #88 le: 31 octobre 2006 à 12:43:07 »

Un "mini-foie" créé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical 

 
LONDRES, 31 octobre 2006 (APM) - Des chercheurs britanniques ont annoncé lundi outre-Manche la création d'un "mini-foie", développé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical, selon des articles de presse.

L'équipe du Dr Nico Forraz et du Pr Colin McGuckin à l'université de Newcastle ont induit des cellules de sang de cordon à se différencier en tissu hépatique, grâce à un mélange spécifique d'hormones et de différents facteurs et ont ainsi obtenu un foie de la taille d'une petite pièce de monnaie.

Les chercheurs estiment que dans un premier temps, d'ici deux ans, ce type de mini-foie pourrait être utilisé pour évaluer la sécurité de nouveaux médicaments, ce qui permettrait de limiter les tests chez l'animal et de rendre plus sûrs les premiers essais chez l'homme.

Puis, d'ici cinq ans, indiquent-ils dans l'Evening Standard, ce tissu hépatique artificiel développé en laboratoire pourrait être utilisé en thérapeutique comme traitement de support chez les personnes en insuffisance hépatique, selon le même principe que ce qui est fait avec la dialyse pour l'insuffisance rénale. Ce type de traitement permettrait soit d'attendre que le foie du patient se régénère soit de patienter avant de trouver un greffon hépatique disponible pour une transplantation.

Enfin, d'ici dix à quinze ans, des foies entiers pourraient être créés, espèrent les chercheurs qui ont créé une société pour développer industriellement les résultats de leurs travaux, ConoStem.

Une telle stratégie de traitement nécessitera la récupération d'un grand nombre de cordons ombilicaux pour l'utilisation des cellules souches qui s'y trouvent -cellules souches qui sont pour l'instant utilisées en greffe hématopoïétique.

rw/fb/cb/APM
redaction@apmnews.com

FBJJV001 31/10/2006 11:56 GMN ACTU
 
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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #87 le: 31 octobre 2006 à 09:40:09 »

Des cellules souches guérissent, mais tuent

Saviez-vous qu’un mammifère ne "dure", en moyenne, que deux millions et demi d’années? Saviez-vous que l’orbite de la Terre n’est pas parfaitement régulière? Saviez-vous que ces deux faits pourraient être reliés?

Dans le secteur jadis si prometteur des cellules souches, une mauvaise nouvelle n’attend décidément pas l’autre. À peine des chercheurs de l’Université de Rochester (État de New York) avaient-ils eu le temps de se réjouir de l’efficacité de leur traitement qu’ils ont découvert que des tumeurs au cerveau étaient apparues chez chaque animal "guéri".

C’était la première fois qu’on réussissait à vraiment guérir le Parkinson grâce à des cellules-souches. Le coup est d’autant plus dur à prendre.

Aucune des tumeurs n’était cancéreuse, précise le chercheur principal, Steven Goldman. "Mais dans le cerveau, rien n’est bénin."

Les résultats sont parus en fin de semaine dans l’édition en ligne de la revue Nature Medicine. Quatre semaines après le traitement, les rongeurs montraient une nette amélioration. Six à huit semaines après le traitement, ils semblaient complètement normaux. Dix semaines après le traitement, les tumeurs furent découvertes.

Un mystère qui s’épaissit

Rappel: une cellule-souche est une cellule qui ne s’est pas encore spécialisée –comme celles qui forment l’embryon lors de ses premiers jours d’existence. Elle n’attend donc que le moment de croître –et de croître, en quelque sorte, indéfiniment. Or, une croissance indéfiniment, c’est aussi la caractéristique malsaine d’un groupe de cellules cancéreuses. Il y a de toute évidence un lien, préviennent les chercheurs, mais il n’est pas aussi simple, puisque les embryons ne croissent pas à la manière d'un cancer.

Le Dr Goldman, neurologue, a consacré quatre années à cette expérience et consacre de nombreusees énergies à la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans. Il avait donc toutes les raisons de croire que, cette fois, le succès était à la portée de la main. "Mes espoirs sont toujours élevés, dit-il en entrevue au Globe and Mail de Toronto –la plus grande ville canadienne, à quelques heures de Rochester– mais ceci nous oblige à une réelle prudence."

Qui plus est, parmi tous les espoirs suscités par les cellules souches –traitement de l’Alzheimer, de maladies cardiaques, résurrection de la moelle épinière, etc.– le Parkinson était en tête de liste, parce qu’en théorie, un seul type de cellule serait nécessaire pour atténuer, voire renverser le processus de la maladie: ces cellules, ce sont des neurones produisant de la dopamine. Car c’est le manque de dopamine dans le cerveau qui entraîne ces mouvements incontrôlés caractéristiques de cette maladie neurologique qu'est le Parkinson.

Dans les années 1990, des transplantations de cellules productrices de dopamine avaient eu lieu aux États-Unis et au Canada, sans succès. L'étape suivante, depuis la fin des années 1990, semblait être l'injection de cellules souches. À suivre...

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2006/man231006.html

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #86 le: 25 octobre 2006 à 12:52:27 »
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Thérapie cellulaire : promesses non tenues

La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10


Quelques précisions parues dans l'Agence de Presse Médicale :

TITRE :  Une greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires associée à une expansion de cellules potentiellement cancéreuses, chez l'animal 

 
WASHINGTON, 24 octobre 2006 (APM) - Une expérience de greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines, chez l'animal, a été associée à l'expansion de cellules indifférenciées qui sont potentiellement cancéreuses.

Cette découverte faite par des chercheurs américains apporte une note de prudence, qui ne remet pas en cause l'intérêt des cellules souches embryonnaires mais suggère que les cellules que l'on greffera à des patients -si cette stratégie de traitement s'avère intéressante- devront être bien isolées et caractérisées.

Les cellules souches embryonnaires ont l'intérêt de pouvoir être différenciées en de nombreux types de cellules qui pourraient ensuite être utilisées en thérapie cellulaire de maladies, notamment dégénératives.

Elles peuvent notamment être différenciées en neurones qui pourraient être utiles par exemple en traitement de la maladie de Parkinson. Mais Neeta Roy et ses collègues de l'université Cornell à New York rappellent que même avec le meilleur système pour induire la différenciation des cellules souches embryonnaires en neurones dopaminergiques, in fine moins de la moitié des cellules sont effectivement devenues des neurones. Et l'on ne connaît pas bien le devenir des cellules incomplètement différenciées.

Or, dans une étude de greffe de neurones dopaminergiques dérivés de cellules souches embryonnaires humaines dans un modèle de rats parkinsoniens, les chercheurs ont fait une découverte inquiétante.

D'une part, alors que ce traitement était efficace (les animaux ont présenté une récupération durable de leurs fonctions motrice), les chercheurs se sont aperçus que le nombre de neurones dopaminergiques diminuait dans le temps, soulevant une incertitude sur la durabilité de la greffe.

Et surtout, d'autre part, ils ont constaté qu'il y avait dans le cerveau des animaux greffés une expansion de cellules imparfaitement différenciées de type neuroépithéliales et dont le phénotype était instable.

Les chercheurs notent que ces cellules termineront peut-être leur différenciation en neurones mais, dans une hypothèse défavorable, elles pourraient au contraire continuer à se diviser et in fine conduire à la formation de tumeurs.

Les chercheurs ne remettent pas en question cette stratégie de traitement potentielle, d'autant qu'ils se montrent enthousiastes sur le fait que les symptômes de type Parkinson des animaux traités ont été supprimés. Ils estiment surtout que si l'on veut envisager un tel traitement chez l'homme, il faudra isoler de façon précise les cellules qui se sont bien différenciées en neurones afin d'éviter de greffer aussi des cellules à risque d'évolution tumorale.

(Nature Medicine, édition en ligne accélérée du 22 octobre)

fb/eh/APM
redaction@apmnews.com

FBJJN003 24/10/2006 15:04 ACTU SNC
 

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Jean-Michel.


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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #85 le: 24 octobre 2006 à 23:27:00 »
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Thérapie cellulaire : promesses non tenues

La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10


Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #84 le: 04 octobre 2006 à 09:46:29 »

Eurordis, association non-gouvernementale de malades souffrant de maladies rares, vient de publier une prise de position concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires (CSE).

Eurordis se déclare favorable à la recherche sur les cellules souches embryonnaires qui peut, selon elle, "potentiellement sauver des milliers de malades affectés par une maladie rare ou courante". Elle soutient le financement de ces recherches par des fonds européens.

Eurordis estime que la protection des embryons surnuméraires ne bénéficiant plus d'un projet parental et destinés à la recherche ne se justifie pas "au regard de la guérison potentielle de nombreux citoyens de l'Union européenne".
L'association précise : "des milliers de blastocystes humains produits par des couples ayant des problèmes de fertilité se trouvent dans les réfrigérateurs des laboratoires de l’Union européenne, pour être détruits par la suite. Il semble illogique que la recherche sur les CSE soit considérée comme criminelle par certains, alors que la destruction des blastocystes ne l’est pas".

Eurordis soutient aussi les techniques ne détruisant pas les embryons, la recherche sur les cellules souches adultes, sur les cellules souches du cordon ombilical et celle sur les cellules souches de foetus avortés.

Eurordis, fondée en 1997, est dirigée par des malades, et dédiée à l‘amélioration de la qualité de vie de toutes les personnes vivant avec une maladie rare en Europe.

Elle est financée par ses membres et par l’AFM (Association Française contre les Myopathies), par la Commission Européenne, par des fondations d’entreprises et par l’industrie de la santé.
 
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/octobre/20061003.1.asp

 :smiley:

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #83 le: 02 septembre 2006 à 14:28:18 »
Comment générer des cellules souches 
 
Aux Hôpitaux de Genève, des médecins dérivent les premières lignées de cellules souches d'embryon
en Suisse. Visite. 
 
   
Le 28 juillet, des chercheurs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé les premières dérivations de cellules souches d'embryons menées en Suisse. Ces cellules sont souvent vues comme des «pièces de rechange» du corps humain. Non différenciées, elles ont la capacité de se démultiplier ou de se développer en tous types de cellules. Les scientifiques espèrent les utiliser pour soigner des organes endommagés. Injectées dans un cerveau atteint d'Alzheimer, elles s'y transformeraient par exemple en de nouvelles cellules nerveuses. Mais de telles thérapies ne sont pas encore à bout touchant. D'abord, ces cellules doivent être étudiées en détail et, qui plus est, produites.

Pour y parvenir, les chercheurs suisses ont l'autorisation, depuis l'acceptation de la loi votée en novembre 2004, d'utiliser les embryons créés en vue de fécondations in vitro (FIV) avant 2001, mais congelés car devenus surnuméraires. Ces embryons contiennent en effet les cellules souches les plus prometteuses.

Le gynécologue Anis Feki, des HUG, a déposé un projet au Fonds national suisse. La Commission nationale d'éthique l'a avalisé en janvier dernier. Et le 7 mars, l'Office fédéral de la santé publique donnait son feu vert pour l'utilisation de 100 embryons. L'équipe genevoise, formée de trois personnes, a d'abord dû obtenir le consentement des couples à l'origine des embryons visés. «Un tiers d'entre eux nous a autorisés à utiliser les leurs, un deuxième tiers a souhaité leur destruction, et le dernier a désiré les conserver pour un projet parental», détaille Anis Feki. Le processus de dérivation pouvait alors commencer.


Groupe de réflexion

A terme, après avoir vérifié que les cellules générées ont bien toutes les caractéristiques des cellules souches, un processus appelé «caractérisation» qui peut prendre six à sept mois, d'autres équipes les utiliseront. La biologiste Marisa Jaconi va évaluer leur faculté à muer en cellules cardiaques, tandis que son collègue Karl-Heinz Krause s'intéresse à leur transformation en cellules nerveuses, avec en arrière-plan la maladie de Parkinson. Anis Feki, lui, a deux objectifs: déterminer les conditions idéales pour, d'une part, produire une lignée à partir d'une seule cellule souche, et de l'autre se passer des cellules nourricières afin de s'approcher ainsi encore plus d'une potentielle utilisation thérapeutique clinique.

«Pour réaliser tous nos projets, nous aurons besoin de fonds supplémentaires», avertit le gynécologue. Les 740000 francs du projet actuel «suffiront au mieux à la caractérisation de deux lignées. Or nous en avons déjà trois ou quatre!» Ce qui coûte cher? «Les instruments, les milieux de culture...» Et d'ajouter: «Si la Suisse ne veut pas rester à la traîne dans ce domaine, elle devra faire des efforts.» Dans ce but, l'équipe genevoise a établi le Joint embryonic stem cell project, un programme d'échange de savoirs avec les Hôpitaux universitaires de Bâle, où seront aussi produites des cellules souches d'embryons. Ce partenariat inclura la mise sur pied d'un groupe d'experts (scientifiques, mais aussi éthiciens ou juristes) chargés de réfléchir à toutes les questions éthiques ou juridiques, présentes et futures, qui concernent ces recherches.

 
Inauguration publique 

Les premières lignées de cellules souches d'embryons made in Switzerland seront officiellement inaugurées le 27 septembre 2006, lors d'une manifestation ouverte au grand public. Après une introduction scientifique (à 14h) et un survol des recherches dans ce domaine en Europe (à 14h25), une table ronde (à 15h50) réunira plusieurs spécialistes sur le thème «La réalité et le potentiel des cellules souches dans la science et la médecine». De plus, Anis Feki, dans une volonté de transparence totale sur ses recherches, répond volontiers à toutes questions les concernant. Sur demande dûment motivée, il se dit aussi prêt à faire visiter ses laboratoires: anis.feki@hcuge.ch

Centre médical universitaire, rue Michel-Servet 1, auditoire A 250, Genève, le 27 septembre 2006 dès 14h. Entrée libre. 
 
http://www.letemps.ch/template/multimedia.asp?page=rendezvous&artid=188294&rubriqueID=17&NomTrans=Sciences&NomPage=sciences.asp&periode=21

 :smiley:
 

gnafron24

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #82 le: 18 août 2006 à 14:00:00 »
Info lue sur Science & Vie - juin 2006,

Pour nous les hommes !… Les mâles, les mecs, les vrais, les sévèrement « testostéronés »…
Et tous les désespérés du calbut…  de quoi s’remonter l’moral à défaut d’Popaul…  :bravo:

Les testicules pourraient livrer des cellules souches

Les cellules souches adultes génératrices de spermatozoïdes seraient comme les cellules souches embryonnaires, pluripotentes : elles sont capables de se différencier en plusieurs types cellulaires.
L'équipe du cardiologue Gerd Hasenfuss, de l'université de Göttingen (Allemagne), a ainsi montré qu'elles peuvent, in vitro, générer des cellules cardiaques, nerveuses, etc.
De plus, injectées dans un embryon au stade d’une centaine de cellules, elles favorisent le développement de divers organes.
L’espoir d’obtenir des cellules souches humaines à usage thérapeutique à partir d’une simple biopsie testiculaire !
Et ce, en évitant les controverses éthiques liées au prélèvement de cellules sur des embryons.
Reste à établir la pluripotence de ces cellules chez l’homme.


Voir aussi :

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles_sea?ad=sci_20060327.OBS1955.html&host=http://permanent.sciencesetavenir.com/

Comme quoi, même de vielles objets peuvent avoir de la valeur !
Haut les cœur les gars !… protégeons nos gonades !
« Non au slip kangourou !… Oui au slip Cap’taine Igloo ! » :179:

Bon… pour vous, les filles, on devrait pouvoir trouvé un moyen de s’arranger !… arf, arf !… :p:

 :673: OK, d’ac, j’me sauve !

    JP :wink:

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #81 le: 07 août 2006 à 17:22:12 »

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Revue de presse bioéthique du mardi 25/07/06
 
Débat international sur les embryons

Le 7 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a, en première instance, débouté Natallie Evans qui souhaitait réimplanter, contre l'avis de son ex-fiancé, leurs embryons congelés. Atteinte d'un cancer imposant une ovariectomie, elle avait eu recours, en 2001, avec son fiancé à une FIV (Fécondation In Vitro) de laquelle six embryons avaient été issus. Après leur séparation un an plus tard, le "père" a retiré son consentement à la conservation des embryons et à leur utilisation par la mère et la clinique s'apprêtait à détruire les embryons. La plaignante britannique donc a fait appel à la Cour européenne après avoir épuisé tous les recours légaux dans son pays (cf. Revue de presse du 08/03/06).

Un cas similaire se présente en Irlande. En 2002, Mary et Thomas Roche se sont séparés, juste après la naissance de leur fille obtenue par FIV avec trois des six embryons qu'ils avaient créés. Mary soutient qu'elle devrait pouvoir réimplanter les trois embryons congelés restants et ce sans l'accord spécifique de son ex-mari qui avait déjà consenti à être le père et à assumer tous les enfants issus de la FIV. Thomas, lui, ne désirant pas d'autres enfants avec son ex-femme, demande qu'une telle décision soit soumise à son approbation. Pour la "High Court" rien n'a été prévu dans le contrat que les époux ont signé à la "Sims International Fertility Clinic". Pour l'avocat de Mary, les embryons congelés devraient être, d'après la définition inscrite dans la constitution, considérés comme des enfants non nés. Un amendement datant de 1983 prévoit en effet de protéger le droit à la vie des enfants non nés, sans préciser si ce droit s'applique aux embryons congelés. Cette affaire soulève le problème de la réglementation de la pratique des FIV sur laquelle l'Irlande ne s'est pas prononcée, dans un pays où l'avortement est interdit. Selon le juge McGovern, la Cour doit aussi considérer dans quelle mesure Thomas peut être obligé de "devenir" père et d'en assumer le rôle, notamment financier. La "High Court" rendra sa décision à l'automne.*

Le débat international porte aussi sur la recherche sur les embryons, notamment en Europe avec le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Les ministres européens de la recherche se sont rassemblés en réunion extraordinaire hier, 24 juillet, pour essayer de trouver un accord sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un compromis semble avoir émergé des discussions. L'Allemagne qui est à la tête du groupe de pays opposés à la recherche sur l'embryon a finalement accepté ce compromis. L'Italie, la Slovénie et le Luxembourg aussi. Le Sénat italien avait auparavant adopté un texte selon lequel "le gouvernement s'engage à soutenir les recherches qui n'impliquent pas la destruction d'embryons". L'Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie ont voté contre. "Les recherches sur les cellules souches seront financées mais avec des principes d'éthique très stricts" a déclaré le ministre finlandais de l'Industrie Mauri Pekkarinen. Le Parlement peut donc se préparer à recevoir le projet en deuxième lecture.

Aux États-Unis également, le débat est intense. Après le veto de George W. Bush (cf. Revue de presse du 20/07/06), le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger aurait obtenu de son administration un prêt de 150 millions de dollars. Cette somme serait allouée au California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) pour renforcer un programme de recherche sur les cellules souches (embryonnaires) approuvé lors d'un référendum en 2004 par les électeurs californiens (cf. Revue de presse du 04/11/04).

*[NDLR : Ce procès n'est pas sans rappeler le 1er procès du genre à Maryville en 1989 (Tennesse). Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre le généticien Jérôme Lejeune. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l'on peut détruire.
"Embryon, mon amour", Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.]
 
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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #80 le: 07 août 2006 à 17:17:17 »
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Revue de presse bioéthique du mercredi 26/07/06
 
Compromis européen sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires

Après des discussions difficiles, le Conseil des ministres est parvenu à un accord, lundi 24 juillet, sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (cf Revue de presse du 25/07/06). Le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) devrait donc être adopté. Le projet sera examiné en deuxième lecture par le Parlement à l'automne.

La décision du Conseil des ministres dit premièrement qu'il est interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais en second point, elle affirme que le chercheur peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres. Il est aussi précisé que le clonage humain à des fins reproductrices, la création d'embryons uniquement dans des buts de recherche et les activités visant à modifier de façon importante l'héritage génétique des êtres humains seront exclus des financements communautaires.

La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont rejeté cette proposition, refusant de "battre en brèche les principes d'éthique les plus fondamentaux" selon le ministre polonais Michal Sewerynski. La Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la France, ont, eux, plaidé pour ce projet. "On ne peut pas imaginer que l'Europe prenne du retard" a déclaré François Goulard, ministre français de la recherche. L'Allemagne, l'Italie, la Slovénie et le Luxembourg ont finalement accepté ce qu'ils considèrent comme un compromis.

Le compromis porte sur les modalités de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Sous la pression de l'Allemagne qui interdit à ses chercheurs de créer de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires, la Commission européenne s'est engagée à ne pas présenter de programme de recherche impliquant la destruction d'embryons humains.

Dans Zenit, Mgr Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, revient sur la décision du Conseil des ministres. Cette mesure interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais elle précise que ce chercheur - ou d'autres chercheurs - peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres : d'autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons - qu'ils soient ou non issus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants - et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées. "On établit donc une convergence d'intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète" note Mgr Sgreccia. Enfin, cette décision prévoit que l'on peut établir des protocoles de recherche visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés, après avoir constaté la mort des embryons. Mgr Sgreccia souligne que : "pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler, processus au cours duquel certains meurent". "On ne voit donc pas comment il est possible d'emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d'embryons" a-t-il conclu, relevant "l'hypocrisie, la discordance, d'une décision au caractère contradictoire".

Le Vatican a lui aussi dénoncé cet accord jugé "macabre". Libération cite L'Osservatore Romano, journal officiel du Vatican : "Les mêmes phrases, les mêmes concepts sont repris par ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu'il s'agit de supprimer la vie. Le discours non plus n'a pas changé : au temps du divorce, on parlait d'entrer dans un "espace de progrès" ; pour l'avortement, on a préféré [...] brandir un obscur "progrès de la civilisation", comme si la civilisation pouvait progresser en tuant  un être vivant auquel on ne reconnaît aucun droit".
 
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Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #79 le: 25 juillet 2006 à 09:57:13 »

L'UE décide de maintenir le financement de la recherche sur les cellules souches

L'Union européenne a décidé lundi de poursuivre le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, sous certaines conditions, malgré l'opposition de plusieurs pays à majorité catholique.

Les fonds, qui seront prélevés sur le budget recherche de l'UE pour la période 2007-2013 (51 milliards d'euros), ne pourront être utilisés que par les pays de l'Union qui autorisent ce type de recherche. Leur utilisation est soumise à des conditions strictes, qui interdisent toute recherche sur le clonage humain, la reproduction ou la modification du patrimoine génétique humain.

Les fonds européens ne pourront également être utilisés pour financer des recherches qui visent à détruire directement des embryons humains. Cette mesure est une concession aux pays hostiles au financement de ces recherches par l'UE.

Toutefois, les Vingt-Cinq autorisent le financement européen "d'étapes ultérieures" impliquant les cellules souches embryonnaires humaines. "Le financement sur les fonds de l'UE est possible, mais soumis à des règles éthiques et procédures très strictes", a souligné Mauri Pekkarinen, ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie.

Ces nouvelles règles, qui renforcent celles déjà en place, resteront en vigueur jusqu'en 2013. La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont voté contre, citant des raisons "éthiques et morales". L'Allemagne, l'Italie et la Slovénie ont opéré un revirement de dernière minute en les soutenant.

L'Union a financé neuf programmes de recherche sur les cellules souches en sept ans, pour un montant qui n'a pas été révélé. "Il est extrêmement difficile de calculer ces chiffres car les projets se chevauchent", a expliqué le commissaire européen à la Science Janez Potocnik. Jusqu'en 2013, moins de 30 millions d'euros seraient consacrés à de tels programmes, a-t-il ajouté.

Reste que dans l'UE, la recherche sur les cellules souches est essentiellement financée à l'échelon national dans les pays qui l'autorisent. Les chercheurs espèrent que les cellules souches embryonnaires pourront un jour aider à soigner la maladie d'Alzheimer, le diabète, des lésions de la moelle épinière et d'autres maladies graves.

Source : AFP

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