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SUJET : AGENCE BIOMEDECINE CAMBY PEOPLE --------------------------------------------------------------------------------TITRE : Carine Camby serait maintenue à la direction générale de l'Agence de la biomédecine PARIS, 23 novembre (APM) - Carine Camby serait finalement maintenue à la direction générale de l'Agence de la biomédecine, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Plusieurs sources ont rapporté mardi la décision du gouvernement de nommer Claire Legras, actuelle conseillère technique de Dominique de Villepin sur les questions de santé, l'assurance maladie, la famille et la dépendance à la direction de l'agence pour succéder à Carine Camby (cf dépêche APM COIKM001). Cette annonce a suscité de nombreuses réactions hostiles des acteurs et des associations de patients des champs couverts par l'agence, et notamment des spécialistes de la recherche sur l'embryon ou sur les cellules souches et la thérapie cellulaire, qui déploraient le départ brutal de Carine Camby en période de lancement de l'agence (cf dépêches APM FBIKM001 et APM SLIKN002). Cette question devrait être abordée jeudi lors de la réunion du conseil d'administration de l'agence. co/sl/cd/APM polsan COIKN002 23/11/2005 17:17 ACTU
Carine Camby, actuelle directrice de l’Agence de la biomédecine (agence qui autorise et encadre des recherches nouvelles sur les cellules souches, les greffes d’organes et la médecine de la reproduction), va être remplacée par Claire Legras, conseillère auprès de Dominique de Villepin. « C'est à la fois un recul et un message politique fort adressé aux chercheurs. On remplace un grand commis de l'État, qui a dirigé avec succès l'Établissement français des greffes, et sur qui la communauté comptait pour agir avec pragmatisme, dans la plus grande neutralité, par une féroce idéologue, qui a combattu l'importation et la production de cellules souches au côté de Mattei lors de la révision des lois de bioéthique. C'est elle qui a théorisé la non-mise à disposition de cellules souches en France », déclare Marc Peschanski (Inserm Paris), chercheur qui a toujours milité pour la possibilité de travailler sur des cellules souches.Le Figaro, 22/11
Le clonage thérapeutique revient sur le devant de la scèneLa Croix revient sur la question du clonage thérapeutique en s’intéressant à la journée d’audition publique organisée aujourd’hui à l’Assemblée nationale sur les cellules souches. Alain Claeys, rapporteur de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques), souhaite dresser un premier bilan de la nouvelle loi de bioéthique parue en juillet dernier afin de faire évoluer la position française dans ses réticences face au clonage thérapeutique. A l’instar d’Alain Claeys, Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm, se déclare favorable à une évolution majeure de la France sur le sujet et perçoit deux applications possibles au clonage thérapeutique : « la création d’une banque comportant plusieurs milliers de souches de typages différents, ce qui donnerait de fortes chances de trouver au moins une lignée génétiquement comparable avec n’importe quel malade » et « la création de lignées de cellules souches porteuses de mutations génétiques, ce qui permettrait d’étudier les quelque 6 000 maladies génétiques ».Marc Peschanski, qui dirige le nouvel institut des cellules souches I-Stem, basé sur le Génopole d’Evry, explique longuement sa position lors d’une interview à Enjeux Les Echos. Au-delà de toute crainte et de toute objection éthique, le clonage et la thérapie cellulaire, qui s’avère déjà être une réalité clinique et scientifique, sont porteurs d’immenses promesses médicales.La Croix, 22/11 – Enjeux Les Echos, 01/12
TITRE : Colère et inquiétude de scientifiques face au remplacement de la directrice générale de l'Agence de biomédecine (Par François BOISSIER) PARIS, 22 novembre (APM) - Plusieurs spécialistes de la recherche sur l'embryon ou sur les cellules souches et la thérapie cellulaire se sont dits mardi matin choqués et inquiets en apprenant le probable remplacement de la directrice générale de l'Agence de biomédecine. Carine Camby, qui a pris la tête de cette nouvelle agence après avoir dirigé l'Etablissement français des greffes (qui y est désormais intégré), devrait être remplacée par Claire Legras, actuelle conseillère technique de Dominique de Villepin sur les questions de santé, l'assurance maladie, la famille et la dépendance (cf dépêche APM COIKM001). Alors qu'elle devait s'exprimer mardi lors d'un colloque de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques sur les cellules souches, Carine Camby a fait savoir qu'elle ne serait pas présente, a indiqué le député (PS, Vienne) Alain Claeys. Plusieurs spécialistes présents à ce colloque se sont exprimés sur ce sujet, durant le colloque et devant la presse. "C'est scandaleux", a affirmé le Pr Philippe Ménasché de l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, sortant de sa réserve de chargé de mission ministériel sur les cellules souches. Sans juger Claire Legras, qu'il a indiqué ne pas connaître, il a estimé qu'"au-delà d'une question de personnes, cela va retarder la mise en place opérationnelle de l'Agence de biomédecine. C'est un coup d'arrêt de six mois à un an" et "c'est un coup porté à la recherche sur les cellules souches". "Carine Camby avait une compétence reconnue par tout le monde et était très impliquée", a-t-il commenté. Alors que l'Agence de biomédecine, qui attend encore des décrets pour fonctionner, était en phase de mise en place, on la "décapite" de façon "honteuse". On crée une situation "catastrophique" d'"implosion de l'agence" alors qu'il y a une équipe "qui travaille bien", déplore le chirurgien. Interrogé par l'APM, Marc Peschanski de l'Inserm, qui ne cache pas son appartenance à l'autre bord politique, estime que cette affaire constitue une "nouvelle démonstration d'une dysfonction grave du gouvernement, digne d'une république bananière". "On décide de placer quelqu'un qui faisait partie d'un cabinet ministériel en le nommant à la tête d'une agence sans savoir s'il a les compétences". "L'Agence de biomédecine est une structuration exemplaire, créée spécifiquement pour gérer toutes les thérapies biologiques, qui n'existe nulle part ailleurs. Elle était nécessaire et tout le monde l'a applaudie". Le retard que risque de faire prendre le changement de direction est un "mauvais coup". Marc Peschanski, comme d'autres, s'inquiète aussi de la personnalité et des positions de la future directrice générale. D'abord au Conseil d'Etat (avril 1999-juin 2003) puis au cabinet de Jean-François Mattei (juillet 2003-mars 2004), elle a "pris des positions d'opposition face aux ouvertures de la loi de bioéthique" votée en août 2004, rappelle-t-il. Selon plusieurs scientifiques, ce serait notamment sous son influence que le projet de loi (et, en définitive, la loi) serait passé d'un régime d'autorisation de la recherche sur l'embryon à un système d'interdiction avec des dérogations. "Il faut une neutralité pour gérer un telle agence", neutralité qu'affichait Carine Camby qui "faisait en sorte que la loi soit respectée", estime le chercheur. Claire Legras "a une position affirmée et une appartenance politique claire", ajoute-t-il, expliquant s'interroger sur sa compétence pour diriger une agence au vu de son parcours. Egalement "choqué" par ce remplacement subi, le Pr René Frydman se montre particulièrement inquiet. Si c'est bien Claire Legras qui prend la tête de l'Agence de biomédecine, dont il affirme qu'elle est "connue pour ses positions rétrogrades vis-à-vis du progrès scientifique", "on est dans une position difficile", a-t-il déclaré lors du colloque. "On est inquiet sur la ligne idéologique qui pourrait s'imposer", qui risque de ne "pas aller dans le bon sens". Alors que les chercheurs sur les cellules souches déplorent déjà aujourd'hui l'importance des délais pour obtenir des autorisations d'importation de cellules souches, il craint que "les procédures puissent encore s'allonger", voire "ne jamais aboutir". Roger Picard, porte-parole de la fédération d'associations de malades Alliance maladies rares, qui siège actuellement au comité ad hoc qui autorise les importations de cellules souches, a dit lui aussi son inquiétude quant à l'avenir des recherches sur ce sujet. fb/eh/APM polsan FBIKM001 22/11/2005 15:02 ACTU