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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 23 juillet 2007 à 13:20:17 »
Les cellules souches du placenta régénératrices

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Le CRN, l'Institut national de biostructure et de bio-ingénierie (INBB) et l'Hôpital de S. Orsola de Bologne ont permis de découvrir une nouvelle molécule, HBR, capable de déterminer dans les cellules souches du placenta une différenciation "pilotée". Ces cellules sont naturellement capables de se transformer en n'importe quel type de cellules humaines. Les résultats ont été publiés dans le Journal de Chimie Biologique américain.

Pour Carlo Ventura, directeur du laboratoire de biologie moléculaire et de bio-ingénierie des cellules souches de l'INBB, ces résultats sont prometteurs : "Jusqu'à présent les cellules souches introduites dans un tissu malade avaient tendance, à cause de leur grande capacité imitative, à copier les cellules qu'elles rencontraient par exemple des situations inflammatoires et devenant par conséquent inutiles à la guérison".

Le traitement des cellules souches du placenta avec la molécule HBR a révélé que "les cellules transplantées créaient de nouveaux vaisseaux coronaires qui se développaient en cellules cardiaques, entre autres, sans être à l'origine de phénomènes de rejet".

"Ces résultats pourraient ouvrir la voie aux transplantations hétérologues, c'est-à-dire entre donneurs et destinataires différents, de cellules souches", explique Carlo Ventura.
 
© genethique.org
 




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C'est vrai Thierry que c'est désolant tout ça.
Le fait qu'on a un manque crucial de cellules souches de sang de cordon, ainsi que de banques publiques ou privées est une chose, mais ce qui m'inquiète encore plus c'est que ce manque est dû en partie à la pression exercée par certains lobbies qui ont eu raison des travaux d'Eliane Gluckman.
Cette déclaration de M.PRIVAT est accablante "Je pense qu'elle a dérangé pas mal d'intérêts".
Reste à savoir quels intérêts ... en tous cas ça donne à réfléchir ... :undecided:
Bonne soirée.
@+
Jean-Michel

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Bonjour tous,


Les cellules de sang de cordon "à l'index" de la recherche française

L'hebdomadaire La Vie consacre un large dossier aux cellules souches de sang de cordon et l'ostracisme dont elles sont victimes en France, malgré leurs vertus thérapeutiques avérées.

La première greffe de sang de cordon a été réalisée en 1987 à l'hôpital Saint Louis (Paris) par l'équipe d'Eliane Gluckman : "une première mondiale parfaitement réussie". Depuis, ce sont 8 000 personnes qui ont été traitées à travers le monde. 80 pathologies liées au sang (leucémies, lymphomes...) sont désormais curables grâce à cette technique. Récemment, deux équipes de chercheurs britanniques et américains ont réussi à transformer des cellules de sang de cordon en cellules productrices d'insuline (cf. Synthèse de presse du 31/05/07), ce qui constitue une avancée formidable pour les patients concernés. Mais quel journal français en a parlé ?

N'est-il pas légitime de s'interroger sur la place - quasi inexistante - qu'occupent les cellules de sang de cordon sur la scène de la recherche française ? La France ne compte que deux banques publiques de sang de cordon (Bordeaux et Besançon) ; incinère - "dans un contexte de manque de dons" -  presque la totalité des 2 000 cordons ombilicaux récoltés quotidiennement ; et ne dispose que de 5 800 unités de sang placentaire (ce qui la place au 16ème rang mondial, derrière la République Tchèque) quand "il en faudrait 10 fois plus pour répondre à toutes les demandes".

"Comment comprendre, (surtout), que dans le débat public, auquel tous les citoyens ont droit, les énormes potentialités du sang de cordon ne soient pas davantage mises en avant ?", s'interroge le journaliste.

Pour expliquer ce retard, des chercheurs français dénoncent des "blocages bureaucratiques" ou encore un "aveuglement" des autorités qui n'évaluent pas à leur juste valeur les potentialités de ces cellules. Eliane Gluckman n'a ainsi jamais obtenu les financements nécessaires à ses travaux de recherche... Selon certains juristes, ce retard pourrait bientôt être reconnu comme un "préjudice" par les patients qui pourraient alors attaquer les médecins coupables de ne pas leur avoir permis de bénéficier de cette technique.

L'Agence de la biomédecine vient de décider d'allouer un budget de 575 000 euros pour disposer, d'ici trois ans, d'un stock de 10 000 unités placentaires, ce qui paraît dérisoire au vu des chiffres d'autres pays : la Suède a, elle, débloqué 2 millions d'euros (pour 9 millions d'habitants) pour dépasser les 250 000 unités...

Pour Carine Camby, directrice de l'Agence de biomédecine, ce budget se justifie par le fait que "l'efficacité de ces greffes [à partir de sang de cordon], très utiles pour les enfants, reste à prouver sur les adultes". "C'est inexact", répond Grégory Katz-Bénichou, professeur à l'Essec, titulaire de la chaire bioéthique et innovation thérapeutique et vice-président de l'association Eurocord, rappelant que "plusieurs articles, parus ces trois dernières années dans les meilleures revues scientifiques The Lancet, Blood ou New England Journal of Medicine, ont apporté la preuve que les résultats sont aussi probants chez l'adulte que chez l'enfant".

D'un côté, les banques publiques ne se développent pas et, de l'autre, les autorités refusent la création de banques privées, car, "au pays du don anonyme et gratuit, ces deux mots (argent et sang) ne font pas bon ménage". Outre le fait que certains continuent à nier l'efficacité thérapeutique des cellules de sang de cordon - à l'instar de Marc Peschanski, directeur du laboratoire de l'Inserm d'Evry qui, cofinancé par l'Association française contre les myopathies (AFM), travaille sur les cellules embryonnaires et continue d'affirmer que "les cellules de sang de cordon n'ont pas apporté la preuve de leur efficacité dans le domaine de la médecine régénérative" - d'autres estiment que les banques privées sont une entorse à la morale parce qu'elles ne sont accessibles qu'aux personnes qui ont les moyens de se payer leurs services.

Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait d'ailleurs rendu, en 2003, un avis favorable au développement de banques publiques de sang de cordon, condamnant fermement les banques privées.

Face à "l'inertie totale" des autorités sanitaires et de certains chercheurs qui résistent encore et toujours et ne développent pas les banques publiques, des centaines de sociétés privées foisonnent, notamment outre-Atlantique. Elles proposent aux parents de conserver, moyennant rétribution, le sang de cordon de leurs enfants.

Il y a quelques mois, Richard Branson a ouvert une troisième voie en lançant la Virgin Health Bank, première banque privée-publique de sang de cordon (cf. Synthèse de presse du 02/02/07) : 80% de chaque prélèvement sera reversé à une banque publique, les 20% restants étant la propriété exclusive de la famille. Le Professeur Eliane Gluckman s'était alors réjouie de cette innovation qui "permet de ne pas léser le public et de faire avancer les recherches".

Pour le Dr Nico Forraz (Université de Newcastle, Angleterre), spécialiste à la pointe de la recherche sur le sang de cordon, "il y a urgence !" : "il faut absolument développer la complémentarité entre le public et le privé". "Si nous avions davantage de sang de cordon, nous pourrions non seulement guérir les 10 000 à 15 000 personnes en attente d'une greffe de moelle qui n'arrive pas, mais nous aurions aussi plus de moyens pour mener nos investigations dans le domaine de la médecine régénérative." Président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné regrette lui aussi que les recherches sur le sang de cordon ne bénéficient pas de davantage de crédits.

Urgence quand moins de 10 laboratoires de l'Inserm, sur les 50 qui travaillent sur les cellules souches, s'intéressent au sang placentaire. "Nous avons la technologie, mais nous n'avons pas les moyens. Il nous manque 2 millions d'euros", explique Georges Uzan, directeur de recherche à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif.

Pour Alain Privat du laboratoire de Montpellier, ce manque crucial de moyens s'explique notamment par la pression exercée par certains lobbies. Lobbies qui ont, par exemple, eu raison des travaux d'Eliane Gluckman : "de fait, grâce à elle, nous avions une avance phénoménale, et le filon n'a pas été exploité. Je pense qu'elle a dérangé pas mal d'intérêts".

"La généralisation de la collecte de sang de cordon ne peut relever que d'une volonté politique", conclut le journal La Vie. Aux Etats-Unis, par exemple, le congrès a voté un budget de 265 millions de dollars pour développer un réseau de banques publiques à travers le pays...
 
© genethique.org
 
Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
La Vie (Laurent Grzybowski) 05/07/07
 

@+
Jean-Michel.

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 20 avril 2007 à 12:36:02 »
Pour ou contre la création d'embryons pour la recherche ?

Le journal La Croix consacre un dossier spécial sur les cellules souches. Il rappelle que la première greffe de cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs) issues de la moelle osseuse a eu lieu en France en 1977. Les découvertes successives en matière de cellules souches adultes démontrent l'intérêt de ces cellules dans le domaine de la "médecine régénératrice". Il rappelle qu'à ce jour, il n'y a aucun essai clinique humain dans le monde portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.
Le dossier consacre une page à la question :  "La création d'embryons pour la recherche est-elle inéluctable ?" avec les interventions de Marc Peschanski, Axel Kahn et le père Patrick Verspieren.

Marc Peschanski, biologiste et directeur de l'Institut des cellules souches (I-Stem, Inserm-AFM) à Evry, estime que "plusieurs modifications devront être apportées" à la loi de bioéthique. "Par exemple, il ne devrait plus être nécessaire de fixer un objectif thérapeutique immédiat : les besoins en connaissance des cellules souches embryonnaires sont tels que nous en sommes encore à la recherche, la finalité thérapeutique étant encore lointaine."

Il ajoute que "la loi devra permettre la constitution d'embryons pour la recherche, ainsi que le transfert nucléaire, malheureusement nommé "clonage thérapeutique"".

Il précise : "je pense désormais qu'il n'y a pas d'urgence à avancer la révision de 2009 à 2007" parce que "la dérogation de 2006 permet de faire du transfert nucléaire comme les Anglais" et que "concernant le transfert d'un noyau humain dans un ovocyte animal, ce qu'on appelle un "cybride" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal], il s'agit d'une alternative intéressante".

Enfin, il estime qu'"aujourd'hui nous pouvons expliquer à quoi sert ce que nous faisons sans être obligés de justifier un peu hypocritement nos travaux en promettant une rapide application thérapeutique".

Axel Kahn, biologiste à l'Inserm, directeur de l'Institut Cochin et ancien membre du Comité national d'éthique explique que l'actuelle loi de bioéthique devrait être modifiée pour autoriser "la recherche sur les embryons surnuméraires créés dans le cadre de la procréation médicalement assistée, sous réserve, de l'accord des géniteurs". "L'élargissement de la loi devrait aussi s'étendre à ce qu'on appelle abusivement le clonage thérapeutique" ajoute-t-il. Il estime par conséquent qu'il n'est pas nécessaire "d'autoriser la création d'embryons à des fins de recherche".

Il reconnaît qu'en Angleterre où la création d'embryons pour la recherche est autorisée depuis 1990, les résultats obtenus n'ont pas été "particulièrement concluants". Il rappelle que "personne n'a, à ce jour , réussi à obtenir des cellules spécialisées issues des cellules souches humaines embryonnaires" et précise pour ces cellules : "je ne vois pas de perspective à court ou moyen terme".

S'il dénonce les risques de trafic d'ovocytes dans le cadre du clonage, il préconise une autre technique : "la fusion d'une cellule humaine et d'un ovocyte provenant d'un animal" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal]. Il regrette que "cet assemblage hétérospécifique qui a malheureusement un fort pouvoir fantasmagorique soit refusé par l'Eglise catholique".

Quant au père Patrick Verspieren, responsable du département d'éthique biomédicale au Centre Sèvres des jésuites de Paris, il rappelle l'importance des cellules souches adultes qui, elles, ne posent aucun problème éthique. Il rappelle que l'Eglise catholique s'oppose aux recherches sur les cellules souches embryonnaires car "cela implique l'utilisation puis le rejet de l'embryon". Il souligne en plus qu'il n'existe actuellement aucune possibilité thérapeutique envisageable avec ces cellules embryonnaires.

L'Agence de Biomédecine vient de publier la synthèse des rencontres parlementaires sur la bioéthique du 7 février 2007. Pour télécharger la synthèse, cliquez ici.
 
© genethique.org
 
Salut tous. :wink:

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 19 mars 2007 à 14:21:56 »
TITRE :  Plan cerveau et maladies du système nerveux: 23 propositions dans le rapport Glowinski 

 
PARIS, 14 mars 2007 (APM) - Le rapport de Jacques Glowinski sur le cerveau et les maladies du système nerveux contient 23 propositions pour l'élaboration du plan interministériel, dont certaines mesures ont déjà été présentées, selon le document diffusé mardi à l'occasion de la visite du ministre délégué à la recherche, Francois Goulard, à l'hôpital Albert-Chenevier à Créteil (AP-HP).

Jacques Glowinski, professeur honoraire au Collège de France, a été chargé d'établir un état des lieux de la recherche en neurosciences afin de définir une stratégie nationale de lutte contre les pathologies cérébrales, annoncée en mai 2006 par le Premier ministre, Dominique de Villepin.

Le rapport de 73 pages a été diffusé mardi sur le site du ministère délégué à la recherche, à l'occasion de la rencontre, dans l'après-midi, de François Goulard avec les équipes du réseau thématique de recherche et de soins (RTRS) en santé mentale (cf dépêche APM COKB7001).

Il contient 23 propositions réparties en six groupes: structuration et organisation; stratégie et animation scientifique, information et communication, relations internationales; la recherche fondamentale et clinique ainsi que le plan Alzheimer; relations entre le privé et le public; la politique des ressources humaines.

Parmi ces propositions figure notamment le regroupement des équipes de recherche et de soins au sein de ces centres ou réseaux (CTRS/RTRS) ou en pôles d'excellence dans les réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA). Deux autres RTRS touchent aux neurosciences, l'un à Lyon sur le handicap neurologique et l'autre à Paris sur le handicap sensoriel, et un RTRA "Ecole des neurosciences de Paris-Ile-de-France" a été labellisé, a rappelé François Goulard à l'issue de la réunion.

Rappelant la première proposition du plan, la création de sept neuropôles -annoncée en novembre 2006 par Dominique de Villepin-, le ministre a indiqué qu'une coordination à l'échelle nationale allait être mise en place sous la forme d'un institut virtuel, dont le comité de pilotage associera notamment les coordonnateurs des neuropôles, les représentants des organismes et des établissements de recherche.

Selon le rapport, ces sept neuropôles couvrent l'Ile-de-France, le Grand-Est (Strasbourg, Nancy, Reims, Dijon et Besançon), le Nord-Ouest (Lille, Amiens, Rouen et Caen), le Grand-Ouest (Brest, Rennes, Angers, Nantes, Tours, Orléans et Poitiers), le Sud-Ouest (Bordeaux, Limoges et Toulouse), Languedoc-Roussillon et PACA (Montpellier, Nîmes, Marseille et Nice) et Clara (Lyon, Clermont-Ferrand, Saint Etienne et Grenoble).

La direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI) doit élaborer un cahier des charges pour chacun sur le modèle de celui d'Ile-de-France qui est déjà constitué autour du pôle de compétitivité Medicen. Les neuropôles devraient avoir un statut souple, du type groupement d'intérêt scientifique (GIS), puis chacun désignera son coordonnateur, précise-t-on dans l'entourage du ministre, interrogé par l'APM.

Le volet "soins" des neuropôles a été confié au Pr Gérard Saillant, président de l'Association pour le développement de la recherche sur le cerveau et la moelle épinière (Adrec) et de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) qui a été lancé en 2004 pour fédérer à la fois la recherche publique et la recherche privée avec une ambition d'excellence internationale, indique-t-on de même source.

Selon le rapport du Pr Glowinski, l'ICM (qui travaille encore hors murs et dont le bâtiment dédié sur le site de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris doit être mis en service en 2009, rappelle-ton) pourrait se charger de "proposer et conduire une stratégie nationale en matière de recherche sur le cerveau et les maladies du système nerveux".

Le Pr Glowinski préconise aussi que l'ICM nomme un comité d'orientation scientifique et stratégique européen, avec des représentants de la recherche fondamentale et clinique, de la psychiatrie et de la neurologie. Il sera chargé de "suivre et évaluer toutes les étapes du plan, les contributions des différents partenaires et favoriser le développement de la politique internationale", de "favoriser les interactions entre neuropôles et dynamiser la recherche en neurosciences" en finançant les actions "structurantes" régionales et nationales.

Sur le plan organisationnel, il estime aussi souhaitable de renforcer les formations de recherche tripartites, associant l'Inserm, le CNRS et les universités, comme pour les premiers RTRA ou RTRS/CTRS. Il s'agit notamment d'harmoniser la politique de recrutement en tenant compte des stratégies choisies en recherche fondamentale et en recherche clinique ou encore d'augmenter le financement de base de ces nouvelles structures pour atteindre la moitié du total des ressources, celles-ci étant complétées par des contrats de l'Agence nationale de la recherche (ANR) en particulier.

APPEL A PROJETS DE L'ANR SUR LES PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES

L'ANR lance en 2007 deux nouveaux appels à projets qui vont bénéficier à la recherche en neurosciences, a indiqué François Goulard lors de la réunion. Le premier, doté d'"environ 3 millions d'euros", porte sur le thème "longévité et vieillissement" (clôture le 23 avril) et le second, doté d'"environ 10 millions d'euros", sur la structuration des plates-formes technologiques.

La recherche en neurosciences bénéficie déjà notamment de NeuroSpin, plateau technique de neuro-imagerie construit au sein du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Saclay (Essonne), qui a été inauguré en novembre 2006, et d'une plateforme de neuro-psychiatrie génétique, située à la Pitié-Salpêtrière, qui a été lancée en septembre 2006 (cf dépêches APM JPJKO001 et APM HMJIS003).

Le rapport détaille également des propositions spécifiques à la recherche fondamentale en neurosciences et à la recherche clinique, par exemple de créer des postes de médecins de recherche clinique dans les centres d'investigation clinique spécialisés en neurologie ou de renforcer les recherches pluridisciplinaires en psychiatrie.

Le Pr Glowinski juge aussi souhaitable de renforcer les liens avec l'industrie pharmaceutique en créant par exemple une ou deux structures mixtes avec le secteur public, et de favoriser les liens en particulier entre les spécialistes des neurosciences cognitives avec les industriels intéressés par la robotique.

Enfin, le rapport contient une série de propositions pour améliorer la politique des ressources humaines dans le domaine de la recherche, "plus délicate et plus difficile à mettre en oeuvre" et non spécifique aux neurosciences.

Pour conclure, le Pr Glowinski souligne que la réussite du plan cerveau et maladies du système nerveux "ne dépendra pas uniquement de la volonté et de la détermination des acteurs et de la cohérence des propositions" mais "sera aussi largement tributaire de l'importance des moyens financiers et humains supplémentaires accordés par le gouvernement pour rattraper le retard et faire face à la compétition internationale".

Il évalue le montant total des financements supplémentaires à 57,4 millions d'euros (HT) dont 22,4 millions de l'Etat. "Plusieurs financements doivent être envisagés en 2007 et la programmation financière devrait être pluriannuelle", écrit-il.

François Goulard a précisé lors de la rencontre que sur 2006-07, l'Etat aura consacré 200 millions d'euros à la recherche en neurosciences (dotations RTRA/RTRS/CTRS, ANR, NeuroSpin, ICM etc).

Enfin, le Pr Glowinski note dans son rapport que le plan "devrait également améliorer les structures d'hospitalisation et de soins et accorder une importance majeure aux problèmes sociétaux posés par la gérontologie, les maladies neurodégénératives et psychiatriques (incluant la toxicomanie), ainsi que la consommation excessive de médicaments psychotropes (...) Il s'agit non seulement de renforcer la recherche fondamentale et clinique ainsi que l'innovation technologique mais d'y intégrer également les sciences humaines et économiques."

(Plan national du cerveau et des maladies du système nerveux, 73 pages, http://www.recherche.gouv.fr/rapport/rapportglowinski.pdf)

ld/eh/APM
redaction@apmnews.com

LDKCD003 14/03/2007 09:21 SNC ACTU
 

31
Bonjour à tous,

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TITRE :  Handicap: revalorisation des tarifs des aides humaines délivrés par des services prestataires dans la prestation de compensation du handicap 

PARIS, 9 mars 2007 (APM) - Les tarifs des aides humaines délivrés par des services prestataires dans la prestation de compensation du handicap (PCH) sont revalorisés à partir du 8 avril, selon un arrêté paru au journal officiel de jeudi.

L'arrêté modifie l'arrêté du 28 décembre 2005 qui avait fixé à 145% du salaire brut horaire pour un auxiliaire de vie ayant au moins un an d'ancienneté, soit 14,43 euros de l'heure.

Or, indique le ministère délégué aux personnes handicapées dans un communiqué, "dans les départements, le tarif constaté se situait souvent en 16 et 20 euros". Le reste à charge pour la personne handicapée se situait "entre 1,57 et 5,57 euros par heure et grevait donc lourdement le budget d'une personne handicapée".

Dans le nouvel arrêté, il est fait une distinction entre les tarifs pour les services agréés par le conseil général et "les services prestataires ayant reçu un agrément qualité", c'est-à-dire les services d'aides à la personne.

Pour les services agréés par le conseil général, le tarif retenu sera celui déterminé par le président du conseil général.

"S'il a fixé, pour des raisons liées aux spécificités du territoire (par exemple, un habitat très dispersé) un montant de 18 euros, le tarif des aides humaines couvert par la prestation de compensation du handicap sera de 18 euros. Il n'y aura par conséquent aucun reste à charge pour la personne handicapée", indique le ministère.

Pour les services prestataires ayant reçu un agrément qualité, "le tarif est égal soit à 170 % du salaire horaire brut pour un auxiliaire de vie ayant moins d'un an d'ancienneté, au sens de l'accord de la branche aide à domicile du 29 mars 2002 relatif aux emplois et rémunérations, soit au prix prévu dans la convention passée entre le département et ce service", indique l'arrêté.

Le ministère précise que le tarif national est revalorisé de plus de 17%, à 16,92 euros.

Le ministère indique que Philippe Bas a répondu aux demandes des associations de personnes handicapées et de leurs familles et a décidé ces revalorisations "après une concertation approfondie avec l'Assemblée des départements de France (ADF)".

(Arrêté du 2 mars 2007 modifiant l'arrêté du 28 décembre 2005 fixant les tarifs de l'élément de la prestation de compensation mentionné au 1° de l'article L.245-3 du code de l'action sociale et des familles, journal officiel du 8 mars, texte 33)

hm/ld/APM
redaction@apmnews.com

HMKC9002 09/03/2007 18:22 ACTU
 


@+
JM

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 23 février 2007 à 12:52:13 »
Ah ces ptites cellules ... ça me fait tourner la tête ...  :cheesy: :cheesy: :cheesy:

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Des dents à partir de cellules souches
Une équipe japonaise, dirigée par le docteur Kazuhisa Nakao, du département de science biologique et technologique de l'université de Tokyo, a annoncé avoir reconstitué, par bio-ingénierie, de véritables dents de souris à partir de cellules souches épithéliales et mésenchymateuses.

Ces deux types de cellules ont été prélevées sur une jeune souris puis cultivées séparément avant d'être injectées dans deux zones séparées. Les auteurs ont observé, "en à peine une journée", la "formation d'un germe dentaire approprié". Ce germe a ensuite été transplanté dans la capsule de la glande surrénale d'une autre souris. Dix jours plus tard, les scientifiques ont constaté la présence d'ébauches d'incisives, composées des éléments d'une dent normale et organisées de la même manière. Ils ont ensuite montré qu'il était possible de créer des dents in vitro. Ces bourgeons dentaires, cultivées dans la capsule de la glande surrénale et in vitro, ont enfin été transplantées chez deux souris différentes pour obtenir, dans les deux cas, une dent "contenant tous les tissus biologiques habituels".

Cette étude prouve, pour la première fois, "qu'il est possible de réussir la reconstitution d'un organe complet, par la transplantation de matériel biologique complet" et "confirme" donc les "perspectives ouvertes par la thérapie dite cellulaire ou régénérative".

[The development of a bioengineered organ germ method, Kazuhisa Nakao, Ritsuko Morita, Yasumitsu Saji, Kentaro Ishida, Yusuke Tomita, Miho Ogawa, Masahiro Saitoh, Yasuhiro Tomooka, Takashi Tsuji, Nature Methods (18 Feb 2007)]
 



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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 08 février 2007 à 15:24:30 »
TITRE :  Débat entre chercheurs sur les potentialités des cellules souches embryonnaires et adultes 

 
PARIS, 8 février 2007 (APM) - Les potentialités respectives des cellules souches adultes et des cellules souches embryonnaires ont fait l'objet d'un vif débat entre chercheurs, lors des premières rencontres parlementaires sur la bioéthique organisées mercredi à Paris.

Les députés UMP Pierre-Louis Fagniez (Val-de-Marne), rapporteur de la loi relative à la bioéthique de 2004, et Valérie Pécresse (Yvelines), présidente du groupe d'études sur les applications des biotechnologies en génétique et problèmes éthiques à l'Assemblée nationale, ont organisé ce premier débat sur les questions de bioéthique, en préambule à la révision de la loi de bioéthique de 2004, prévue pour 2009, qui interdit actuellement la recherche sur l'embryon.

Une table ronde a été organisée pour examiner la possibilité d'autoriser ou non les recherches sur les cellules souches embryonnaires, en comparant notamment leur potentialité avec les cellules souches adultes. Ces questions ont fait l'objet d'un vif débat entre chercheurs qui ne partagent pas la même approche sur ces cellules.

Pour le Pr Alain Privat, directeur de recherche, spécialiste des cellules souches au sein de l'unité 583 de l'Inserm (Montpellier), les cellules souches embryonnaires constituent des "des outils de connaissances irremplaçables" pour comprendre notamment la différenciation des cellules et des tissus, mais elles constituent "des outils thérapeutiques encore incertains".

"Les cellules souches embryonnaires, dont on ne parvient pas toujours à aller jusqu'au bout de la différenciation, présentent en plus un risque de tumorisation lorsqu'elles sont transplantées", a souligné le Pr Privat.

Le Pr Privat a en plus souligné le fait que l'obtention de cellules souches embryonnaires nécessite la destruction d'un embryon.

En revanche, il a estimé que certaines cellules souches adultes ou somatiques ont "pratiquement les mêmes capacités de différenciation cellulaire" que les cellules embryonnaires.

"Nous savons en plus aujourd'hui que les cellules souches somatiques sont présentes dans plusieurs zones, notamment dans le système nerveux central. Cela ouvre des voies thérapeutiques considérables", a estimé le Pr Privat.

Marc Peschanski, directeur de recherche et directeur de l'unité Inserm U86-I-Stem, ne partage pas cette approche et s'est une nouvelle fois prononcé pour l'autorisation de la recherche sur les cellules embryonnaires.

"Les cellules souches embryonnaires sont incontournables pour des applications thérapeutiques vastes, notamment pour identifier de nouveaux médicaments", a indiqué le Pr Peschanski.

Le Pr Peschanski a rappelé ses résultats obtenus dans le traitement des maladies de Parkinson et de Huntington avec des cellules souches somatiques, mais a souligné le fait que seul l'usage de cellules souches embryonnaires permettait d'obtenir des cellules en quantité suffisante.

"Nous devons pouvoir compter sur les cellules souches embryonnaires car nous savons les cultiver pour en obtenir des dizaines et des centaines de millions, à la différence des cellules souches adultes. En plus, nous savons parfaitement obtenir une différenciation aboutie avec ces cellules embryonnaires", a-t-il ajouté.

"C'est vrai qu'il y a encore des problèmes techniques à résoudre, mais nous travaillons avec ces cellules embryonnaires depuis moins de deux ans", a indiqué le chercheur, invitant le public à juger ses résultats dans deux ans.

Philippe Menasché, professeur de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l'université Paris V et chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP), s'est montré plus nuancé sur ce débat.

"Ne tombons pas dans le piège consistant à opposer les cellules souches adultes et les cellules souches embryonnaires. Ce qui compte, c'est la pathologie", a souligné le Pr Menasché.

Pour certaines pathologies, comme l'incontinence urinaire, les cellules souches adultes semblent avoir un impact thérapeutique, tandis que pour l'insuffisance cardiaque, les cellules souches adultes n'ont pas d'efficacité et la seule option qui reste repose sur les cellules souches embryonnaires.

"Il faut sortir de l'opposition stérile entre ces deux types de cellules et explorer les deux pistes en parallèle", a affirmé le Pr Menasché.

Il a également invité le public à se méfier des interprétations tronquées de certains scientifiques pour les mettre aux services de ses convictions idéologiques. Il a notamment cité le cas d'un scientifique italien qui avait exagéré ses résultats sur les cellules souches adultes, étant lui-même opposé à la recherche sur les cellules embryonnaires.

co/san/APM
redaction@apmnews.com

@+
JM

 

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TITRE :  Handicap: Philippe Bas annonce une revalorisation du tarif des aides humaines 

 
PARIS, 7 février 2007 (APM) - Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, a annoncé mercredi une revalorisation du tarif des aides humaines pour les personnes handicapées.

Lors d'une conférence de presse, Philippe Bas a dressé un bilan de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, deux ans après sa publication.

Il a annoncé qu'un arrêté serait publié "le 15 mars prochain" pour régler le problème du tarif horaire des aides humaines. Le tarif d'environ 14 euros pour toute la France a été "fixé à un niveau trop bas", a-t-il estimé. "Les personnes handicapées sont obligées de payer de leur poche 3 à 4 euros", a-t-il affirmé, précisant qu'une concertation avec les conseils généraux et les associations avait été menée pour régler cette question.

Concernant les ressources, le ministre délégué a également indiqué qu'il souhaitait rendre moins restrictifs les critères qui permettent aux personnes percevant le minimum invalidité ou l'allocation pour adultes handicapés (AAH) d'accéder à une garantie de ressources équivalente à 80% du Smic. Il a précisé que le conseil consultatif des personnes handicapées (CNCPH) travaillait à ce sujet et qu'un décret était en préparation.

Il a également estimé que "le chantier juridique de la loi" était "terminé". Il a indiqué que l'essentiel des textes d'application était publié et a souligné la parution mercredi au Journal officiel de trois nouveaux décrets.

Le premier concerne la carte de stationnement des personnes handicapées (texte 19) et un autre l'attribution de la prestation de compensation pour le handicap (PCH) en établissement (texte 21).

Les personnes handicapées hébergées ou accompagnées dans un établissement social ou médico-social ou hospitalisées dans un établissement de santé ou à domicile, mais également, si le conseil général a donné son accord, les personnes accueillies dans un établissement d'un pays frontalier de la France pourront désormais bénéficier de la PCH.

Le montant est fixé par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, au moment où elles demandent cette prestation, en fonction des besoins en aides techniques que "l'établissement ne couvre pas habituellement dans le cadre de ses missions", en "prenant en compte les charges spécifiques qui ne correspondent aux missions des établissements", précise le décret.

Le montant peut également être majoré "au titre des surcoûts liés aux transports". Si l'hébergement ou l'hospitalisation dépasse 45 jours consécutifs ou 60 jours en tout, le versement de la PCH est réduit à hauteur de 10 % du montant antérieur, indique le texte. Les personnes qui ont déposé leur demande avant le 1er mars 2007 perçoivent la PCH au titre des charges exposées pendant la période du 1er juillet 2006 et le dépôt de leur demande.

Le troisième décret publié mercredi concerne le recueil par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de données sur les suites réservées par les établissements et services aux orientations prononcées par la commission des droits et de l'autonomie (texte 22). La transmission de ces informations doit intervenir "dans un délai de quinze jours à compter de la date de réponse de l'établissement", précise le texte.

Par ailleurs, le préfet ou le président du conseil général doit informer la MDPH de "tout nouvel établissement ou service autorisé à accueillir une personne handicapée dans le département, en précisant la nature de cet établissement ou service, sa spécialité et sa capacité d'accueil", ajoute le texte.

30 MILLIONS POUR LES MDPH EN 2007

Lors de la conférence de presse, Philippe Bas a souligné que les MDPH étaient "toutes installées dans leurs locaux". Il a précisé que, outre les 70 millions attribués en 2005 et 2006 pour assurer leur mise en place, la dotation reconductible de 20 millions d'euros consacrée au fonctionnement de ces structures était portée à 30 millions d'euros pour 2007.

Il a souligné la monté en charge rapide de la PCH qui a été délivrée à 18.300 personnes depuis mai 2006 alors que 60.000 personnes en ont déjà fait la demande sur les 120.000 personnes susceptibles de bénéficier de cette prestation.

Il a également rappelé que 40.000 places en établissements et services pour handicapés avaient été créées entre 2003 et 2007, dont 8.600 pour les enfants, 18.000 pour les adultes et 14.000 dans les établissements et services d'aide par le travail (Esat, ex-CAT). Il a par ailleurs indiqué qu'il avait pris deux mesures pour les personnes handicapées de plus de 60 ans en établissement: "Les maisons d'accueil spécialisés doivent leur réserver 10% des créations de places", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il avait interdit de "faire partir ces personnes d'un établissement à cause de leur âge".

Le ministre a également annoncé qu'il souhaitait développer des "écoles de la vie autonome". Inspiré par l'Institut du Mai à Chinon (Indre-et-Loire), le ministre a expliqué que ces écoles avaient pour mission de permettre notamment aux infirmes moteurs cérébraux (IMC) de "faire l'apprentissage de l'autonomie". Il a indiqué qu'il souhaitait créer deux écoles dès 2007 et précisé que la directrice de l'Institut du Mai était chargée de préparer ce projet et de former les équipes.

Interrogé par l'APM, le directeur de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), Denis Piveteau, a indiqué que les conventions entre la CNAMTS, la CNAVTS et la CNSA étaient en cours de finalisation et devraient être présentées lors du prochain conseil de la CNSA, le 27 mars. Il a par ailleurs précisé que plus de 80% des fonds départementaux de compensation du handicap étaient installés et qu'ils devraient l'être tous pour la fin février.

mh/ld/APM polsan
redaction@apmnews.com

MHKB7001 07/02/2007 12:39 ACTU

@+
JM
 

35
De plus en plus fort  :cheesy:


TITRE :  Prothèse contrôlée par la pensée: retour de la sensibilité grâce à la réinnervation ciblée 

 
LONDRES, 2 février 2007 (APM) - Des chercheurs américains sont parvenus à obtenir un contrôle sensoriel significatif d'une neuroprothèse chez une patiente, grâce à la réinnervation ciblée, améliorant de façon notable la fonction prothétique, le membre artificiel se comportant comme un véritable membre.

La plupart des membres artificiels motorisés ne permettent d'effectuer un mouvement que de manière séquentielle, décomposée, rendant le mouvement très lent et maladroit, indiquent Todd Kuiken du Rehabilitation Institute de Chicago et ses collègues.

Ils ont développé récemment une nouvelle méthode, appelée la réinnervation ciblée, consistant à rediriger des nerfs du membre amputé vers les muscles se trouvant aux abords du site d'amputation et qui ne sont plus fonctionnels du point de vue biomécanique puisqu'ils ne sont plus reliés au membre en question.

La prothèse est alors activée par les signaux myoélectriques physiologiquement appropriés, émis par la pensée. La réinnervation étant faite avec plusieurs nerfs, cela permet un contrôle intuitif, simultané, des différentes articulations de la prothèse. La technique a été appliquée chez un homme dont le cas a été décrit dans une revue spécialisée.

Mais il manquait encore quelque chose pour parfaire la neuroprothèse: un retour sensoriel, car jusqu'à présent le mouvement ne pouvait être contrôlé que visuellement.

Les chercheurs ont donc eu l'idée de réaliser en parallèle à la réinnervation musculaire ciblée, une réinnervation sensorielle ciblée.

Ils décrivent cette intervention effectuée chez une femme de 24 ans amputée du bras gauche au niveau du col huméral.

Ils ont ainsi transféré deux nerfs sensoriels, le nerf cutané supraclaviculaire et le nerf cutané intercostobrachial, qu'ils ont chacun divisé et dont ils ont rejoint l'extrémité distale à des nerfs ciblés par la réinnervation musculaire (nerfs ulnaire et médian). Ainsi, les nerfs sensoriels dérivés peuvent réinnerver des segments de peau thoraciques préalablement dénervés situés près du territoire de réinnervation musculaire ciblée.

La patiente a décrit le contrôle de sa neuroprothèse comme intuitif, la neuroprothèse répondant de façon appropriée à sa volonté de mouvement de la main ou du coude.

Les tests fonctionnels ont montré une amélioration importante par rapport à la prothèse classique.

En outre, les segments de peau thoraciques dénervés ont bien été réinnervés par les nerfs ulnaire et médian. "La patiente sentait que sa main était touchée lorsque [le segment de peau] était touché, avec des seuils quasi-normaux dans toutes les modalités sensorielles", indiquent les auteurs.

"Nous devons vérifier si la sensation persiste de manière inchangée ou si le caractère, la localisation et l'organisation somatotopique de la sensation sont altérés avec le temps et l'usage", notent-ils.

(The Lancet, 3 février, Vol 369, pp. 371-380)

cd/co/APM
redaction@apmnews.com


@+
JM
 

36
Recherches fondamentales / NEURO NANOTECHNOLOGIE à GRENOBLE
« le: 23 janvier 2007 à 12:51:22 »
Bonjour,

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TITRE :  Le CEA projette d'ouvrir une clinique expérimentale utilisant les nanotechnologies notamment en neurosciences 

 
GRENOBLE, 17 janvier 2007 (APM) - Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) prévoit d'ouvrir à Grenoble une clinique expérimentale, appelée Clinatec, afin de tester l'utilisation des nanotechnologies notamment en neurosciences, a indiqué mercredi à l'APM Alim Louis Benabib, neurochirurgien au CHU de Grenoble et conseiller scientifique auprès du CEA.

Il s'agira d'un institut de recherche du CEA qui testera des développements thérapeutiques en neurosciences utilisant la microélectronique et les nanotechnologies, en lien avec le pôle d'innovation pour les micro- et nanotechnologies Minatec. Le pôle Minatec a été inauguré en juin 2006 à l'initiative du CEA-Leti (Laboratoire d'électronique de technologie de l'information) à Grenoble et de l'Institut national polytechnique de Grenoble, note-t-on.

L'originalité de Clinatec consistera à intégrer trois secteurs.

Le premier sera une extension de Minatec et regroupera des ingénieurs qui travailleront sur les nanotechnologies et construiront des prototypes.

La deuxième partie sera constituée de laboratoires d'expérimentation animale pour tester les prototypes.

Enfin, la troisième partie correspondra à un secteur d'application humaine avec un bloc opératoire et quelques chambres. Cette section rassemblera un nombre restreint de patients, choisis dans le cadre d'un protocole de recherche clinique, et chez lesquels les prototypes seront implantés.

Cette partie opératoire et clinique prendra en charge environ un patient par mois, a indiqué Alim Louis Benabib.

Il a cité deux applications probables des nanotechnologies pouvant être développées par Clinatec.

Dans le cadre de la maladie de Parkinson, il est prévu de développer la stimulation cérébrale profonde à haute fréquence en implantant sous la peau du crâne non plus une électrode mais cinq électrodes reliées au niveau d'un multiplexeur.

"Le prototype actuel n'utilise pas encore les nanotechnologies et fait à peu près cinq centimètres de diamètre", a indiqué Alim Louis Benabib. Un essai clinique avec cinq malades prévoit l'implantation de ces prototypes d'ici l'été. Quand la validité du concept aura été prouvée, il faudra passer à des systèmes plus petits, de la taille de l'ongle du petit doigt idéalement, a-t-il expliqué.

L'autre application, "à plus long terme", porte sur les interfaces entre le cerveau et un ordinateur (Brain computer interface). "Il s'agira d'implanter des puces avec des nanoélectrodes dans le cerveau de certains malades pour leur permettre notamment de piloter des effecteurs (souris d'un ordinateur, éléments de domotique)", a expliqué Alim Louis Benabib.

L'objectif est d'aboutir par ce biais au pilotage de prothèse ou d'une chaise à roulette afin de rendre leur autonomie à des personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral ou souffrant de maladie neurodégénérative.

Le nouveau bâtiment devrait ouvrir dans trois ou quatre ans. Il sera financé par les collectivités locales, la région, le CEA ainsi que par des partenariats industriels. "Tous les prototypes ont en effet mission à être produits en quantité nécessaire pour des essais cliniques", a souligné Alim Louis Benabib.

Clinatec regroupera une cinquantaine de personnes et sera un "hôtel à projets", c'est-à-dire une plateforme développant des technologies qui pourront être ensuite transférées notamment au service de neurochirurgie du CHU de Grenoble.

Alim Louis Benabib est actuellement neurochirurgien au CHU de Grenoble, professeur à l'université de Grenoble et conseiller scientifique auprès du CEA. A partir du 1er septembre, il partira à la retraite et entrera "plus exclusivement" au service du CEA, a-t-il expliqué en précisant que ses fonctions au sein de Clinatec ne sont pas encore définies mais qu'il participera probablement à la gestion de ce futur institut.

cb/cd/APM
redaction@apmnews.com
 

@+ :wink:

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Un problème avec le forum ? / Re : Acceder à Alarme
« le: 06 janvier 2007 à 18:10:58 »
idem pour moi, je confirme les dires de Stéphane.
L'adresse qui marchait depuis des lustres ne marche plus. :undecided:
Moi aussi je pensais que le site était détruit par un méchant pirate  :huh: :angry: :angry:
@+
JM

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Exprimez-vous ! / Re : Meilleurs voeux pour 2007
« le: 01 janvier 2007 à 22:10:50 »
A tous les membres d'ALARME, de la part du docteur Wise YOUNG :

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seppel, thank you for your message. Happy New Year to everybody at ALARME. Wise.

C'est sur : http://sci.rutgers.edu/forum/showthread.php?t=74812&page=4
 :wink:


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Exprimez-vous ! / Re : Meilleurs voeux pour 2007
« le: 01 janvier 2007 à 21:52:26 »
Très bonne année 2007 à vous tous ainsi qu'à vos proches. :ok:
C'est aussi l'occasion pour moi de remercier tous les principaux acteurs du forum qui font souvent un travail formidable.  :1409:
Espérons que nous aurons beaucoup beaucoup de bonnes nouvelles en cette année ...  :wobble: :wobble: :wobble:
Jean-Michel.

40
Comme de par hasard, c'est justement le sujet de l'émission qui est en train de passer sur TF1, "C'est quoi l'amour".
Ca parle de la vie de couple quotidienne de personnes handicapées.
Allez, tous à vos postes ... :azn:

Salut tous.
Salut Schtaff  :wink:  :wink:  :wink:

41
Douleurs & spasticité / Résultats d'une phase III sur la prégabaline
« le: 06 décembre 2006 à 13:07:19 »
Bonjour,

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TITRE :  Publication des résultats d'une phase III sur la prégabaline dans la douleur neuropathique centrale associée à une lésion médullaire 

WASHINGTON, 1er décembre 2006 (APM) - Les résultats d'une étude de phase III montrant l'intérêt de la prégabaline (Lyrica*, Pfizer) pour soulager la douleur neuropathique centrale associée à un traumatisme de la moelle épinière ont été publiés jeudi.

Lyrica* a été initialement homologué dans les douleurs neuropathiques périphériques, notamment la neuropathie diabétique et la névralgie post-zostérienne, puis a reçu en septembre une extension d'indication européenne dans la douleur neuropathique centrale, rappelle-t-on.

Les résultats d'un essai de Pfizer conduit en Australie sur la douleur associée aux traumatismes médullaires ont été publiés mardi dans la dernière livraison de Neurology.

Dans cette étude de phase III, le Dr Philip Siddal de l'université de Sydney et ses collègues ont recruté 137 adultes para- ou tétraplégiques à cause d'une lésion médullaire survenue au moins un an avant l'inclusion, présentant une douleur neuropathique centrale persistante depuis trois mois ou intermittente depuis six mois.

Ils les ont ensuite randomisés en double aveugle entre la prégabaline (dose flexible de 150 à 600 mg/j) et un placebo. Les patients qui recevaient déjà des doses stables d'antalgique étaient autorisés à conserver leur traitement.

Après trois mois, le score moyen de la douleur, rapporté quotidiennement par le patient dans un journal, a baissé chez les patients traités par prégabaline par rapport au score à l'inclusion, passant de 6,54 points à 4,65 points, de manière significative comparé au groupe placebo, avec un score évoluant peu, de 6,73 à 6,27 points. Cette différence était observée après une semaine de traitement et s'est maintenue sur toute la durée de l'étude, notent les auteurs.

Les résultats étaient aussi en faveur de la prégabaline chez les patients présentant une lésion médullaire partielle ou chez ceux présentant une lésion au niveau lombaire L2 ou en-dessous.

La supériorité de la prégabaline était aussi indépendante des autres traitements antalgiques pris par les patients.

Parmi les patients sous prégabaline, 42% ont observé une baisse d'au moins 30% de la douleur, contre 16% dans le groupe placebo. Ils étaient 22% à avoir une baisse du score de moitié, contre 8%.

Chez les patients sous prégabaline, la douleur neuropathique a moins interféré avec le sommeil que dans le groupe placebo (différence significative de 1,37 point). La qualité du sommeil a également apparu meilleure avec la prégabaline.

Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec la prégabaline étaient une somnolence (41,4%, contre 9% dans le groupe placebo), qui a conduit à l'abandon de l'essai de 5,7% des patients (contre aucun dans le groupe placebo), des étourdissements (24,3% vs 9%), des oedèmes (20% vs 6%, conduisant à respectivement 5,7% et 3% d'abandon d'étude), de l'asthénie (15,7% vs 6%), une sécheresse buccale (15,7% vs 3%), une constipation (12,9% vs 6%), une amnésie (10% vs 3%), une amblyopie (8,6% vs 3%).

Deux effets secondaires graves ont été considérés comme liés à la prégabaline: un patient a rapporté une réaction de sevrage le jour suivant l'arrêt du médicament, se manifestant par une spasticité avec un trouble de la coordination, et un autre a présenté un oedème, une hypervolémie et un nombre réduit de plaquettes.

Les mécanismes contribuant à la douleur neuropathique centrale dans les lésions médullaires sont complexes mais on suppose qu'une hyperexcitabilité neuronale joue un rôle important. Les résultats de cet essai semblent confirmer cette hypothèse puisque la prégabaline agit en réduisant l'afflux de calcium au niveau des terminaisons nerveuses, concluent les chercheurs.

(Neurology, vol.67, n°10, pp.1.792-1.800)

ld/fb/APM
redaction@apmnews.com

LDJKR005 01/12/2006 11:11 SNC
 

42
Quelques précisions importantes !!!


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SUJET :  CELLULES SOUCHES RECHERCHE ETHIQUE ACT EMBRYON DPI 

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TITRE :  Précisions dans Nature sur la technique de production de cellules souches humaines d'Advanced Cell Technology 

 
LONDRES, 24 novembre 2006 (APM) - L'hebdomadaire scientifique Nature a publié des précisions et une version corrigée d'une étude de la société américaine de biotechnologie Advanced Cell Technology (ACT) sur une nouvelle technique de production de cellules souches humaines qui permettrait d'éviter de détruire l'embryon.

L'article paru jeudi dans la revue scientifique est une version corrigée de celui préalablement publié dans une édition accélérée en ligne le 23 août (cf dépêche APM LDJHN002), avec les explications des auteurs dans un addendum et les commentaires d'un chercheur universitaire.

Les résultats publiés en août ont suscité un grand intérêt dans la communauté scientifique car ils suggéraient qu'il était possible de créer des cellules souches humaines de manière éthique, c'est-à-dire sans détruire l'embryon, mais ils ont aussi soulevé une controverse "en partie à cause d'une confusion sur certains points", note le Pr Joe Leigh Simpson du Baylor College of Medicine à Houston dans un "New & Views".

L'équipe de Robert Lanza rapportait dans cet article une technique de production de cellules souches à partir de blastomères uniques prélevés sur des embryons qui, malgré une cellule en moins, pourraient se développer sans problème.

Cependant, s'ils ont démontré chez la souris qu'un embryon viable s'est développé à partir d'un embryon à sept cellules, ils ne sont pas allés jusque là avec les embryons humains utilisés dans leur étude.

"Dans cette étude de preuve de principe, de nombreuses biopsies ont été réalisées sur chaque embryon en utilisant des techniques de micromanipulation et aucun des embryons biopsés n'a pu être développé en culture", peut-on désormais lire dans la version papier de l'article.

Lors de la parution en ligne de l'article en août, ACT affirmait dans un communiqué que ses chercheurs avaient créé avec succès des cellules souches humaines "en utilisant une approche qui n'endommage pas les embryons", inspirée du diagnostic préimplantatoire.

Dans le cadre de cette procédure, on prélève une seule cellule de plusieurs embryons au stade huit cellules le plus souvent (conçus par fécondation in vitro) pour en sélectionner un sans anomalie génétique et l'implanter.

Les chercheurs d'ACT avaient donc conclu que leur technique était conservatrice pour l'embryon par analogie.

Le Pr Joe Leigh Simpson relève aussi d'autres problèmes potentiels liés à la technique développée par les chercheurs d'ACT. Ils suggèrent de mettre le blastomère prélevé en co-culture avec son embryon d'origine car les interactions cellulaires favoriseraient la création de la lignée de cellules souches et d'implanter alors d'embryon plus tard. Mais retarder ainsi l'implantation pourrait perturber le développement de l'embryon, fait observer le spécialiste.

Actuellement, pour créer des cellules souches humaines, il faut prélever une cellule de la masse interne de l'embryon au stade blastocyste mais cette technique implique la destruction de l'embryon, rappelle-t-il.

ACT avait déjà provoqué une polémique en 2001 en annonçant avoir cloné un embryon humain pour obtenir des cellules souches destinées à un usage thérapeutique, rappelle-t-on (cf dépêche APM CDEKQ001).

(Nature, 23 novembre, vol. 444, n°7.118, pp.432-35, p.512 & pp.481-85)

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LDJKN002 24/11/2006 11:04 ACTU
 

43
Bonjour Nico et les autres,

quand tu dis
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C'est mon quotidien, les urines amoniaquées depuis 3-4 ans...
Et comme dirait, l'uro que j'ai rencontré à Garche: il y a un germe mais pas d'IU (si t'as pas de fièvre), donc ça n'a jamais été traité...Aucune raison selon lui!

Concrètement tu fais quoi si tu traites pas ?
Tu laisse pisser (façon de dire) ??? tu vis avec ça tous les jours ???
et en général ça se résorbe ou pas du tout ???
Il n'y a pas de risques que ça s'infecte encore davantage et que ça remonte aux reins ???
Merci d'avance pour ta réponse.
@+
Jean-Michel.

44
Bonjour,

Mouais ...  :confused: :confused:
à vrai dire on ne s'en sort plus vraiment avec ce bon M.RAISMAN.
Je trouve ces annonces un peu rocambolesques , vous non ??? :hein: :hein: :hein:
En septembre il était censé avoir opéré des patients qui ont même pu mobiliser un doigt de pied ou un pouce  :179:
et un mois plus tard, patatra  :701: , on recommence au début de l'histoire, et on reparle des premiers essais prévus quelque part en 2007.

Citer
Citation
Les premiers pas de la médecine régénératrice

Par Catherine Petitnicolas
Publié le 15 septembre 2006

(...)
L'équipe de Geoffrey Raisman, de l'institut de neurologie à l'University College de Londres, après avoir réalisé des expérimentations chez l'animal, a pourtant franchi le pas au printemps dernier. Chez une quinzaine de patients qui avaient perdu la motricité d'une extrémité d'un membre à la suite d'une lésion partielle de la moelle épinière, les neurochirurgiens ont injecté au niveau de la cicatrice médullaire, des précurseurs de neurones issus de cet épithélium olfactif.
Certains patients ont récupéré un début de motricité : ils ont pu mobiliser un doigt de pied ou le pouce.

Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20060915.FIG000000285_les_premiers_pas_de_la_medecine_regeneratrice.html


Alors qu'en est-il vraiment ???
Ces 1ers essais ont-ils réellement eu lieu ou était-ce purement et simplement de l'intox  :confused: ,
étonnant quand même de la part d'un journal comme le Figaro ...  :reflechis:
Décidément il faut se méfier de toutes les annonces, même de celles des journaux sérieux et reconnus ... :cry: :cry:
Nous aurait-on menti de plein gré ???  :673:

@+
Jean-Michel.

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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 06 novembre 2006 à 08:23:08 »
Cellules souches : le point sur les thérapies

Le magazine Science et Vie de novembre 2006 consacre un dossier aux cellules souches, ces cellules dont la découverte apparaît comme un “véritable big bang biologique".
Le dossier explique d’abord le principe de la différenciation cellulaire et comment les cellules souches "sont la clé de toutes les autres cellules". D'une part, les cellules souches embryonnaires, présentes chez l’embryon au stade blastocyste (5 à 6 jours de développement), sont capables de se régénérer en n’importe quel tissu. D'autre part, les cellules souches adultes, présentes chez l’adulte, sont capables d’engendrer plusieurs types de cellules différenciées.

Le dossier traite ensuite des espoirs thérapeutiques nés de la capacité de régénération de ces cellules. On parle désormais de médecine régénératrice. « Le matériel mis à disposition des malades se limite aux seules cellules souches adultes » explique la journaliste car d’une part, elles sont plus simples d’accès et d’autre part leur utilisation ne pose aucun problème éthique. Elle décrit les plus grands succès thérapeutiques par cellules souches adultes. Les thérapies par cellules souches embryonnaires sont pour le moment au simple stade expérimental.
Le Pr Radovan Borojevic, université fédérale de Rio de Janeiro, a réussi dès 2001 à partir de cellules souches adultes à régénérer les tissus cardiaques défaillant chez des patients souffrant de graves insuffisances cardiaques.
Depuis 1985, le Pr Geoffrey Raisman (Institut de neurologie de l'University College de Londres) a identifié les capacités régénératrices des cellules gliales engainantes qui tapissent la muqueuse olfactive. Depuis 2000, plusieurs équipes ont réalisé des autogreffes d'une niche de cellules gliales engainantes chez des patients paralysés. Le premier essai clinique devrait se tenir en 2007.
Pour réparer une cornée endommagée, les Prs Michele de Luca et Graziella Pellegrini (Instituto Dermopatice dell'Immacolata, San Raffaele Hospital, Italie) ont cultivé des cellules souches adultes limbiques issues de l'œil sain du patient pour qu'elles se différencient en cellules de la cornée. Puis les cellules ont été greffées chez le patient mal voyant qui, quelque mois plus tard, a retrouvé la vue. Au Japon, le Pr Kinoshita a utilisé pour reconstituer la cornée de deux patients des cellules souches prélevées à l'intérieur de leur bouche.
Le Pr Jacques Tremblay (centre hospitalier universitaire de Laval, Canada) mène un essai de thérapie cellulaire chez des patients atteints de la maladie de Duchenne. Prélevées chez des donneurs sains puis mises en cultures pour être multipliées, les myoblastes (cellules souches adultes musculaires immatures) sont ensuite greffées chez le patient.
Dans le domaine des cellules fœtales, le Pr Marc Peschanski expérimente depuis plusieurs années les greffes de cellules souches issues de fœtus avortés chez des patients atteints par la maladie de Huntington. Les premiers résultats sont attendus pour 2008. Dans le domaine des cellules souches embryonnaires, les Prs Anders Bjorklund (université des cellules souches de Lund, Suède) et Anselme Perrier (Institut des cellules souches, Evry) travaillent à créer des stocks de cellules souches embryonnaires transformées in vitro en neuroblastes. Ces cellules pourraient ainsi être greffées à tout moment mais les essais sur les patients ne seraient menés qu’une fois tous les risques écartés (rejet, cancer).

L'enjeu de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est maintenant de tester sur l'homme leur capacité de régénération. Les effets secondaires liés à la greffe de telles cellules semblent maintenant être mieux maîtrisés. James Thomson (Université du Wisconsin) associé à la société de biotechnologie Geron, qui a isolé les premières cellules souches dans l'embryon humain en 1998, aurait d'ici 2007 l'autorisation de la FDA (agence de sécurité sanitaire américaine) pour conduire des essais chez des patients paraplégiques. Leur moelle épinière recevrait des implants de cellules neurales obtenues à partir de cellules souches embryonnaires. 
En France, des travaux sont menés à l'Institut de cellules souches à Ivry (Généthon) pour obtenir à partir de cellules souches embryonnaires humaines des lignées de cellules souches encore non différenciées qui pourrait se transformer en cellules musculaires cardiaques (Prs Michel Pucéat et Philippe Ménasché). Les essais sur les rongeurs ont été un succès. Un dossier d'autorisation pour un premier essai clinique est en cours.

Enfin la troisième partie du dossier est consacrée aux enjeux financiers que représentent les cellules souches. Grégory Katz-Bénichou, professeur à l'Essec, indique : "on estime que le marché des cellules souches pourrait s'élever à 15 milliards de dollars. Ces estimations reposent sur les possibles traitements à venir pour les maladies qui ont une très forte prévalence". Philippe Pouletty, président de France Biotech, estime que ce marché représentera "entre 5 et 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020 ou 2030". Cette recherche sur les cellules souches implique des vrais choix de société. L'utilisation des cellules souches de l'embryon impliquant la destruction de celui-ci, une partie de la population y est opposée. Soit on considère l'embryon comme du "matériel biologique", soit on le reconnaît comme un être humain dès la fécondation des gamètes et par conséquent ne pouvant faire l'objet d'aucune manipulation. D'autres considèrent l'embryon comme une personne tant qu'il s'inscrit dans "un projet parental" : dès que les parents décident que l'embryon ne sera pas réimplanté dans l'utérus maternel, il devient disponible à la recherche ou détruit.
 
© genethique.org
 


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Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 31 octobre 2006 à 12:43:07 »

Un "mini-foie" créé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical 

 
LONDRES, 31 octobre 2006 (APM) - Des chercheurs britanniques ont annoncé lundi outre-Manche la création d'un "mini-foie", développé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical, selon des articles de presse.

L'équipe du Dr Nico Forraz et du Pr Colin McGuckin à l'université de Newcastle ont induit des cellules de sang de cordon à se différencier en tissu hépatique, grâce à un mélange spécifique d'hormones et de différents facteurs et ont ainsi obtenu un foie de la taille d'une petite pièce de monnaie.

Les chercheurs estiment que dans un premier temps, d'ici deux ans, ce type de mini-foie pourrait être utilisé pour évaluer la sécurité de nouveaux médicaments, ce qui permettrait de limiter les tests chez l'animal et de rendre plus sûrs les premiers essais chez l'homme.

Puis, d'ici cinq ans, indiquent-ils dans l'Evening Standard, ce tissu hépatique artificiel développé en laboratoire pourrait être utilisé en thérapeutique comme traitement de support chez les personnes en insuffisance hépatique, selon le même principe que ce qui est fait avec la dialyse pour l'insuffisance rénale. Ce type de traitement permettrait soit d'attendre que le foie du patient se régénère soit de patienter avant de trouver un greffon hépatique disponible pour une transplantation.

Enfin, d'ici dix à quinze ans, des foies entiers pourraient être créés, espèrent les chercheurs qui ont créé une société pour développer industriellement les résultats de leurs travaux, ConoStem.

Une telle stratégie de traitement nécessitera la récupération d'un grand nombre de cordons ombilicaux pour l'utilisation des cellules souches qui s'y trouvent -cellules souches qui sont pour l'instant utilisées en greffe hématopoïétique.

rw/fb/cb/APM
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FBJJV001 31/10/2006 11:56 GMN ACTU
 

47
Recherches fondamentales / Re : Cellules souches et R&D
« le: 25 octobre 2006 à 12:52:27 »
Citer
Thérapie cellulaire : promesses non tenues

La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10


Quelques précisions parues dans l'Agence de Presse Médicale :

TITRE :  Une greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires associée à une expansion de cellules potentiellement cancéreuses, chez l'animal 

 
WASHINGTON, 24 octobre 2006 (APM) - Une expérience de greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines, chez l'animal, a été associée à l'expansion de cellules indifférenciées qui sont potentiellement cancéreuses.

Cette découverte faite par des chercheurs américains apporte une note de prudence, qui ne remet pas en cause l'intérêt des cellules souches embryonnaires mais suggère que les cellules que l'on greffera à des patients -si cette stratégie de traitement s'avère intéressante- devront être bien isolées et caractérisées.

Les cellules souches embryonnaires ont l'intérêt de pouvoir être différenciées en de nombreux types de cellules qui pourraient ensuite être utilisées en thérapie cellulaire de maladies, notamment dégénératives.

Elles peuvent notamment être différenciées en neurones qui pourraient être utiles par exemple en traitement de la maladie de Parkinson. Mais Neeta Roy et ses collègues de l'université Cornell à New York rappellent que même avec le meilleur système pour induire la différenciation des cellules souches embryonnaires en neurones dopaminergiques, in fine moins de la moitié des cellules sont effectivement devenues des neurones. Et l'on ne connaît pas bien le devenir des cellules incomplètement différenciées.

Or, dans une étude de greffe de neurones dopaminergiques dérivés de cellules souches embryonnaires humaines dans un modèle de rats parkinsoniens, les chercheurs ont fait une découverte inquiétante.

D'une part, alors que ce traitement était efficace (les animaux ont présenté une récupération durable de leurs fonctions motrice), les chercheurs se sont aperçus que le nombre de neurones dopaminergiques diminuait dans le temps, soulevant une incertitude sur la durabilité de la greffe.

Et surtout, d'autre part, ils ont constaté qu'il y avait dans le cerveau des animaux greffés une expansion de cellules imparfaitement différenciées de type neuroépithéliales et dont le phénotype était instable.

Les chercheurs notent que ces cellules termineront peut-être leur différenciation en neurones mais, dans une hypothèse défavorable, elles pourraient au contraire continuer à se diviser et in fine conduire à la formation de tumeurs.

Les chercheurs ne remettent pas en question cette stratégie de traitement potentielle, d'autant qu'ils se montrent enthousiastes sur le fait que les symptômes de type Parkinson des animaux traités ont été supprimés. Ils estiment surtout que si l'on veut envisager un tel traitement chez l'homme, il faudra isoler de façon précise les cellules qui se sont bien différenciées en neurones afin d'éviter de greffer aussi des cellules à risque d'évolution tumorale.

(Nature Medicine, édition en ligne accélérée du 22 octobre)

fb/eh/APM
redaction@apmnews.com

FBJJN003 24/10/2006 15:04 ACTU SNC
 

@+
Jean-Michel.



48
Douleurs & spasticité / Re : tumeur intra médullaire
« le: 23 octobre 2006 à 13:42:05 »
Bonjour Fabien,
Je vais peut être dire une connerie, mais ton toubib t'a t'il déjà parlé de syringomyélie ?
Les symptomes que tu décris pourraient peut être correspondre... mais je ne suis pas médecin ...
Fais une recherche via google de "syringomyélie", tu trouvera plein d'articles... mais tu as peut être déjà cherché de ce côté là ... sinon je ne sais pas quoi te dire...
Ce site perso est pas mal :
http://membres.lycos.fr/syringo/

Cordialement.
Jean-Michel.

49
Le Monde consacre un supplément aux premières applications concrètes de la loi de février 2005 sur le handicap. Sur les trois "grands chantiers" de Jacques Chirac, lancés en 2002, l'insertion des personnes handicapées est celui qui "intéresse le moins les politiques et les médias". Pour Sandrine Blanchard, c'est l'affaire Perruche qui a rouvert le débat sur les lacunes de la prise en charge du handicap en France.

Le 11 février 2005, une nouvelle loi "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" était promulguée. Les décrets de mise en application sont parus en janvier 2006. Pour le Président de la République, "l'enjeu est de faire du handicap, qui est une réalité de la vie, une réalité pleinement reconnue par la société". Mais, pour intégrer ces personnes handicapées, la tâche est immense, parce que "le handicap expose davantage à la précarité, au chômage, à l'exclusion. Les structures d'accueil sont insuffisantes (...)".

C'est pour cela que la loi de février 2005 prévoit, dans chaque département, la création d'une Maison des personnes handicapées. Pour Pierre Raynaud, directeur de la Maison des personnes handicapées de l'Hérault (MPHH), ces maisons doivent être un vrai lieu d'accueil et d'information. A Montpellier, la MPHH doit gérer 95 000 dossiers : informer les personnes handicapées, évaluer leurs besoins, les orienter en établissement spécialisé, en milieu protégé pour le travail...

Pour l'accès aux droits et prestations des personnes porteuses d'un handicap, les commissions départementales d'éducation spéciale (CDES) pour l'orientation des enfants handicapés et les commissions techniques d'orientation et de reclassement professionnel (Cotorep) pour les adultes ont laissé la place à la Commission des droits et de l'autonomie. Avant de passer en commission, les dossiers sont évalués sur la base du "projet de vie" de la personne. Chef du service de la gestion des droits à la MPHH, Karine Gonalens regrette la complexité et les barèmes des nouvelles prestations : "la frustration des personnes risque d'être énorme, car beaucoup ne rentrent pas dans le champ". "La prestation de compensation a été un effet d'annonce. Elle représente une goutte dans le plan de compensation, les forfaits imposés obligent à trouver d'autres financements", ajoute Fabienne Davancaze, assistante sociale. "Nous avons été largement lâchés dans la nature entre l'ambition de la loi et la vitesse de mise en place", conclut M. Raynaud.

Charles Gardou, directeur de l'Institut des sciences et pratiques d'éducation et de formation (Ipsef) de l'université Lumière-Lyon II, est conscient des limites de la mise en œuvre d'une loi aussi ambitieuse, à cause, entre autres, d'un accompagnement financier incertain. Pour lui, la loi de février 2005 doit être une étape et non un aboutissement. "Le vrai tournant aura lieu lorsque, comme en Suède, nous n'aurons plus recours à des législations spécifiques et que la dimension du handicap sera prise en compte dans le droit commun."

Face à l'oubli, la mise à l'écart, la dépréciation, la discrimination dont sont victimes les personnes handicapées, il est nécessaire de "changer de regard". "On espère une existence sans manque, sans rides, sans mort, sans handicap. On supporte mal l'imparfait, l'imprévisible. Pas surprenant alors que les plus fragiles trouvent péniblement leur place dans un paysage si sélectif", analyse Charles Gardou. Pour que le handicap ne soit plus "une honte, une souillure", il y a, selon Charles Gardou, deux priorités : amener les enfants à apprivoiser le handicap dès leur plus jeune âge et former les professionnels de tous les secteurs. "Informer, éduquer, former. C'est la seule voie, la seule œuvre utile. (...) L'ignorance est le terreau des clichés."

Ainsi, Charles Gardou souhaite-t-il créer un Institut national interprofessionnel de formation, de recherche et d'innovation, "passerelle entre les personnes en situation de handicap et celles qui ne le sont pas", pour "impliquer l'ensemble de la Cité". Cet Institut "assurerait la veille scientifique, l'impulsion en matière de recherche, de formation et la mise en circulation de pratiques innovantes", explique-t-il.
 
Le Monde (Sandrine Blanchard) 18/10/06
 

50
Bonjour,

Je viens de relire rapidement les posts sur les aménagements de voiture.
Jusqu'à présent j'avais l'habitude des aménagements Kempf (cercle électronique + levier de frein à droite), mais je cherche une alternative à ce système, parce que trop cher.
Je vais changer de voiture prochainement pour un modèle un peu + sportif  :rolleyes: , et j'ai un léger penchant pour l'accélérateur par cercle électroniqe guidosimplex.
Quelqu'un a-t-il de l'expérience avec ce système ?
Pour ceux qui connaissent , êtes-vous de l'avis de Schtaff quand il dit :
Citer
->Pour le coté serieux, je trouve que Guido Simplex et Kempf sont équivalent

Qu'en est-il du côté technologique, et du côté pratique et agréable de la chose ?
Me conseilleriez-vous ce système ?

et dernière question pour Schtaff, quand tu dis :
Citer
->Les systèmes sont interchangeables, seules les cartes electroniques sont a reprogrammer selon le type de véhicule,ca coute environ 200 euros et à condition d'avoir un véhicule dont l'accéleration se fait electroniquement.

Tu veux dire par là qu'avec le guidosimplex ou le Kempf, tu peux prendre par exemple un système de Peugeot 307, et l'installer dans une Porsche ???
Ais-je bien compris ???

Merci d'avance pour vos conseils. :wink:
Jean-Michel.

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