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Messages - Arnaud

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Informatique et domotique / Smartphone et handicap moteur
« le: 22 avril 2019 à 16:43:27 »

Salut à tous

J'ai besoin d'avis et de renseignement.

Quel smartphone utilisez vous pour un handicap moteur ?

Merci de votre aide


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Exprimez-vous ! / Grand débat : votre avis compte !
« le: 21 février 2019 à 14:49:05 »

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Moelle épinière : la révolution pour les paralysés se poursuit

La stimulation épidurale de la molle épinière peut améliorer des patients paralysés, même s'ils le sont depuis une dizaine d'années.

On le savait depuis quelques mois déjà, des personnes paralysées depuis quelques années, peuvent remarcher avec l'aide d'impulsions électriques. Le neuroscientifique français, Grégoire Courtine, avait en effet avec une équipe en Suisse, réussi à faire marcher de nouveau plusieurs patients paralysés en réalisant une stimulation électrique de leur moelle épinière par voie épidurale.

- Des paralysés chroniques

Cette fois, c'est l'université du Minnesota et le centre médical Hennepin Healthcare qui se sont penchés sur la question, mais avec un nouvel axe, les patients atteints de paralysie complète depuis de nombreuses années. En effet, les patients choisis avaient respectivement 48 et 52 ans, et étaient paralysés depuis 5 à 10 ans au moins. Les patients sélectionnés étaient atteints d'un traumatisme médullaire dévastateur et ne possédaient plus aucune fonction active, du bas du corps. L'IRM, quant à elle, ne montrait que très peu de moelle épinière résiduelle au niveau de la lésion.

Les chercheurs ont démontré que la stimulation de la moelle épinière par voie épidurale pouvait rétablir immédiatement certains mouvements volontaires, mais aussi certaines fonctions de manière autonome. « Permettre à une personne de bouger ses jambes plus de 10 ans après avoir été paralysée d'une blessure à la moelle épinière a été l'un des plus grands moments de ma carrière. » A déclaré Uzma Samadani, professeur agrégé au département de neurochirurgie de la faculté de médecine de l'Université du Minnesota.

- Des fonctions essentielles

Les fonctions rétablies sont essentielles pour une bonne qualité de vie, voir même tout simplement pour vivre. La fonction cardiovasculaire d'un participant, atteint de dysautonomie cardiovasculaire, c'est-à-dire qu'l n'y avait plus d'adaptation de son cœur aux variations de position et d'environnement, a été rétablie à l'aide de l'implant paramétré de manière spécifique. A contrario, un patient qui présentait une activité cardiovasculaire normale, n'était pas affecté par l'implant.

La synergie entre la vessie et les intestins s'est améliorée chez les patients, l'un d'entre eux a pu voir sa miction volontaire se rétablir. Une des participantes a également pu de nouveau atteindre l'orgasme, une chose qui ne lui était plus arrivée depuis son accident. Alors que les études vont se poursuivre, les résultats sont déjà plus que prometteur pour toutes les personnes atteintes de paralysie.

Source :
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/28168-Moelle-epiniere-revolution-paralyses-poursuit

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Exprimez-vous ! / Grand débat : votre avis compte !
« le: 19 janvier 2019 à 13:25:17 »

Les propositions pourront être déposés dés le 21 janvier soit à partir de lundi.

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Exprimez-vous ! / Grand débat : votre avis compte !
« le: 18 janvier 2019 à 10:34:35 »

Le Grand Débat national est lancé !

Le Grand Débat représente une opportunité pour faire entendre les revendications des 12 millions de citoyens en situation de handicap.

Pendant deux mois, les Français sont invités à exprimer leurs attentes : j'encourage donc toutes les personnes en situation de handicap et leur famille à y participer activement.

Celles et ceux qui souhaient déposer leur contribution sur Internet peuvent également le faire sur le site dédié : https://granddebat.fr/

Alors exprimez vous !

 :smiley:

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L’AAH à vie pour les personnes lourdement handicapées


Le comité interministériel du handicap a débouché sur plusieurs mesures de simplification.

Comme l’AAH à vie ou l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé jusqu’à l’âge de 20 ans, sous certaines conditions. Par ailleurs, les personnes sous tutelle vont voir certains droits restaurés, comme celui de voter.

C’est un symbole fort… et peu coûteux. Le gouvernement a annoncé, ce jeudi 25 octobre à l’issue du comité interministériel du handicap, que les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement bénéficieront désormais de l’AAH à vie. Mais aussi de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé et de la carte mobilité inclusion sans limitation de durée. Une manière de mettre en œuvre la simplification de l’accès au droit dont il assure avoir fait une priorité.

« Alléger la preuve permanente. »

« Il faut qu’on arrête de demander aux Français de devoir prouver leur handicap X fois dans leur vie, a commenté Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, sur RMC. (…) On va alléger énormément cette preuve permanente que l’on demande à la personne et qui crée un sentiment de défiance. » Ces mesures figuraient dans le rapport Plus simple la vie. Le député Adrien Taquet et Jean-François Serres, membre du Conseil économique social et environnemental, l’avaient remis au Premier ministre en mai 2018.

Quels critères pour l’AAH à vie ?

Pour l’AAH, cette mesure sera réservée aux personnes dont le taux d’incapacité est supérieur à 80 %. Ils représentent 55 % du 1,13 million d’allocataires. Reste à voir si d’autres critères seront retenus pour bénéficier de cette attribution à vie. « Des décrets seront publiés d’ici à la fin de l’année », précise le dossier de presse de presse du CIH. Aujourd’hui, la durée maximum d’attribution de l’AAH et du complément de ressources s’élève à vingt ans.

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Voici d'autres annonces concernant le handicap

Des droits calés sur les cycles scolaires

Dans le même esprit de simplification, l’allocation d’éducation de l’enfant en situation de handicap (AEEH) sera attribuée jusqu’à l’âge de 20 ans à ceux dont le handicap n’est pas susceptible d’évolution favorable. Pour les autres, « les droits seront attribués en correspondance avec les cycles scolaires », assure le gouvernement. Aujourd’hui, le renouvellement se fait tous les douze à dix-huit mois, en moyenne.

Droit de vote pour les personnes sous tutelle

Autre mesure phare du CIH : la restauration des droits pour les majeurs. Comme annoncé par Emmanuel Macron en juillet, les 350 000 majeurs sous tutelle bénéficieront du droit de vote sans conditions. « La citoyenneté passe d’abord par ce droit de vote qui est inaliénable et inconditionnel », a justifié Sophie Cluzel. Il pourrait leur être accordé dès les élections européennes de mai prochain si le projet de loi est adopté avant le 30 mars 2019. Ce texte prévoit également qu’elles n’auront plus besoin de demander l’autorisation au juge pour se marier, se pacser ou divorcer.

Mais aussi…

Le gouvernement s’est également engagé à :

– assurer la gratuité, ou l’accès aux tarifs sociaux, dans les transports publics pour les accompagnants des personnes handicapées ;

–  engager la révision de la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) par l’Assurance maladie pour mieux rembourser les aides techniques ;

– mettre en place un Pass Culture adapté aux jeunes en situation de handicap ;

– lancer une étude sur les violences contre les femmes en situation de handicap.

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Et pour l'avenir, le gouvernement va ouvrir

Un chantier sur la compensation

APF France handicap salue « ces quelques points positifs réclamés par les associations depuis longtemps ». Mais elle « regrette que beaucoup d’attentes de personnes handicapées restent ignorées ». Comme la compensation, la grande absente de ce début de quinquennat.

Le gouvernement précise toutefois qu’il va ouvrir ce chantier. L’objectif : « Rénover la prestation de compensation du handicap afin de mieux prendre en compte les besoins des personnes. » Mais aussi mieux prendre en charge les besoins de compensation des enfants. Des groupes de travail vont être mis en place. Ils devront rendre leurs conclusions d’ici juin. La facture sera plus lourde que pour l’instauration du droit à l’AAH à vie.


Voici le dossier de presse de ce comité interministériel du handicap :
https://www.faire-face.fr/wp-content/uploads/2018/10/dossier-de-presse-comite-interministeriel-du-handicap-25-10-2018.pdf

Source :
https://www.faire-face.fr/2018/10/25/aah-a-vie-handicap-lourd/


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Nouveaux espoirs dans la lutte contre la paralysie


Pour la première fois, trois patients paraplégiques sont parvenus à retrouver une forme de marche grâce à une technique de stimulation électrique de la moelle épinière, suivie d’un entraînement physique intensif

Rétablir une forme de marche chez des personnes paralysées: cet espoir se voit doublement conforté. Le 24 septembre, deux études ont été publiées dans deux journaux médicaux de prestige. Toutes deux relatent les résultats encourageants obtenus chez des patients paraplégiques, touchés à la moelle épinière à la suite d’un accident. Elles font appel à la même stratégie: une stimulation électrique continue de la moelle épinière, suivie d’un entraînement physique prolongé – les experts parlent de «réhabilitation».

La première, dans la revue Nature Medicine, a concerné un patient. La seconde, dans le New England Journal of Medicine, a porté sur quatre patients. Au total, trois de ces cinq personnes sont parvenues à se mouvoir sur un tapis roulant ou au sol, avec l’aide d’un déambulateur. Pour autant, il serait abusif de parler de «marche autonome».

Sur ce terrain, de nombreuses équipes s’affrontent à travers le monde. Qui fera remarcher, le premier, le mieux ces patients lourdement handicapés? La course s’accélère. Ainsi la publication de l’article du New England Journal of Medicine, initialement prévue le 27 septembre, a-t-elle été avancée au 24, pour coïncider avec celle de Nature Medicine.

Cette dernière étude relate le parcours d’un homme victime, à l’âge de 23 ans, d’une fracture traumatique avec dislocation de la huitième vertèbre thoracique, provoquant une paralysie complète des membres inférieurs. Après les soins d’urgence, ce patient a bénéficié d’une réhabilitation pour améliorer son autonomie au quotidien, en fauteuil roulant.

Contrôle des muscles des jambes

Trois ans plus tard, cet homme est entré dans le protocole de la Mayo Clinic, un établissement réputé du Minnesota (Etats-Unis). Après avoir suivi un entraînement locomoteur (61 séances sur vingt-deux semaines), il a bénéficié de la pose d’un implant électronique de la société Medtronic (un stimulateur à 16 électrodes, conçu pour traiter la douleur), sur la surface dorsale de la moelle épinière, dans la région lombo-sacrée. Là où aboutissent les fibres des neurones qui contrôlent les muscles des jambes.

Chez ce patient, la stimulation électrique continue de ces neurones, via cet implant, a d’abord restauré la capacité à se mettre debout et à contrôler les mouvements mimant la marche, quand il était couché ou suspendu à un harnais. Un premier résultat publié en 2017. Ce travail reproduisait des avancées déjà obtenues en 2011, 2012 et 2014, chez d’autres patients paralysés.

Les auteurs sont allés plus loin. Le patient a bénéficié, après la pose de l’implant, de 43 semaines d’un réentraînement ciblé (113 séances). Cette «réhabilitation multimodale» a consisté à l’entraîner à des tâches spécifiques: équilibre du tronc en position assise ou durant la marche, mouvements précis sollicités lors de la marche… Durant ces séances, les paramètres de la stimulation électrique étaient ajustés pour optimiser les performances.

Avec l'aide d'un déambulateur

Résultats: après dix mois, le patient est parvenu à déambuler sur un tapis roulant, sans l’aide d’un harnais. Il parvenait aussi à une forme de marche au sol, avec un déambulateur et un assistant qui lui tenait la hanche, pour garantir son équilibre. De plus, les auteurs montrent que cette stimulation de la moelle épinière mobilise les circuits sensorimoteurs engagés dans la marche et l’équilibre debout. «A notre connaissance, c’est la première fois qu’un patient ayant subi une perte complète des fonctions sensorimotrices des membres inférieurs, à la suite d’une blessure médullaire, a retrouvé une forme de marche indépendante, grâce à une stimulation électrique médullaire couplée à un entraînement ciblé», concluent les auteurs.

L’étude publiée le même jour, dans le New England Journal of Medicine, par des équipes de l’Université de Louisville (Kentucky), a eu recours à une approche similaire chez quatre patients paraplégiques. Deux ont récupéré une forme de marche. Mais un autre, notent les auteurs, a subi une fracture de la hanche durant l’entraînement.

Stimulation modulée au fil du temps

«Pour améliorer la condition des paraplégiques, plusieurs groupes s’intéressent à la stimulation de la moelle épinière et à l’entraînement locomoteur. C’est une bonne nouvelle», se réjouit le professeur Grégoire Courtine, chef d’unité au Centre de neuroprothèses de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Mais pour ce spécialiste reconnu de la neuro-réhabilitation, «la technique utilisée ici reste assez rudimentaire. Les auteurs ont eu recours à une stimulation continue de la moelle épinière. Or nous avons montré qu’une telle stimulation active tous les muscles de la jambe en même temps, ce qui conduit à un blocage.» Blocage que ces équipes surmontent sans doute grâce au réentraînement intensif des patients. «On reste ici dans un modèle de laboratoire, non utilisable au quotidien.» Les patients sont loin de pouvoir remarcher seuls dans la rue, par exemple.

Grégoire Courtine développe un système de stimulation électrique discontinue, dynamique, modulée au fil du temps. Une stratégie plus proche de la physiologie des circuits de la marche, et qui s’inspire d’une longue observation des rongeurs puis des primates. Il se réjouit de partager bientôt les résultats d’un essai qu’il a coordonné chez l’homme.


Source :
https://www.letemps.ch/sciences/nouveaux-espoirs-lutte-contre-paralysie


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Des souris paralysées, à cause d’une lésion de la moelle épinière, peuvent remarcher

PAR JACQUELINE CHARPENTIER · PUBLIÉ 20 JUILLET 2018 · MIS À JOUR 19 JUILLET 2018


Un médicament composé de petites molécules réactive les voies nerveuses dormantes et il pourrait compléter les stratégies régénératrices. Ce sont des pistes intéressantes contre la paralysie provoquée par une lésion de la moelle épinière.

La plupart des personnes ayant une lésion de la moelle épinière sont paralysées sur le site de la lésion, même si le cordon n’est pas complètement sectionné. Pourquoi les parties épargnées de la moelle épinière ne continuent-elles pas à fonctionner ? Les chercheurs de l’Hôpital pour enfants de Boston expliquent désormais pourquoi ces voies nerveuses restent dormantes. Ils montrent également qu’un composé de petite molécule, administré par voie systémique, peut ranimer ces circuits chez des souris paralysées, en leur redonnant la capacité de marcher.

L’étude, menée par Zhigang He, PhD, à Boston Children’s F.M. Kirby Neurobiology Center, a été publié par la revue Cell. Pour ce type de lésion de la moelle épinière assez sévère, c’est la récupération fonctionnelle la plus importante que nous connaissions selon He. Nous avons vu 80 % des souris traitées qui ont récupéré leur capacité de progression avec ce composé.


- Réactiver les circuits spinaux dormants


De nombreuses études sur les animaux, qui cherchent à réparer les lésions de la moelle épinière, se sont concentrées sur la régénération des fibres nerveuses, ou des axones, ou sur l’obtention de nouveaux axones à partir de germes sains. Alors qu’on a progressé sur la régénération et la germination des axones, leurs impacts sur la fonction motrice des animaux après une blessure grave sont moins évidents. Certaines études ont essayé d’utiliser des neuromodulateurs tels que les médicaments sérotoninergiques pour simuler les circuits rachidiens, mais ils n’ont obtenu que des mouvements transitoires et incontrôlés des membres.

He et ses collègues ont adopté une autre approche, inspirée par le succès des stratégies basées sur la stimulation électrique péridurale, le seul traitement connu pour être efficace chez les patients atteints d’une lésion de la moelle épinière. Ce traitement applique un courant à la partie inférieure de la moelle épinière ; Combinée à une formation en réadaptation, elle a permis à certains patients de reprendre du mouvement.

La stimulation épidurale semble affecter l’excitabilité des neurones explique He. Cependant, dans ces études, lorsque vous désactivez la stimulation, l’effet disparait. Nous avons essayé de trouver une approche pharmacologique pour imiter la stimulation et mieux comprendre comment cela fonctionne.

He, le premier auteur Bo Chen et ses collègues ont sélectionné des composés qui sont déjà connus pour modifier l’excitabilité des neurones et sont capables de franchir la barrière hémato-encéphalique. Ils ont donné chaque composé à des souris paralysées par groupes de 10 par injection intrapéritonéale. Toutes les souris ont eu une lésion sévère de la moelle épinière, mais avec certains nerfs intacts. Chaque groupe (plus un groupe témoin ayant reçu un placebo) a été traité pendant huit à dix semaines.


- Inhiber l’inhibition en réactivant KCC2


Un composé, appelé CLP290, a eu l’effet le plus puissant, permettant aux souris paralysées de retrouver leur capacité de marcher après quatre à cinq semaines de traitement. Les enregistrements électromyographiques ont montré que les deux groupes pertinents de muscles du membre postérieur étaient actifs. Les scores de marche des animaux sont restés plus élevés que ceux des témoins jusqu’à deux semaines après l’arrêt du traitement. Les effets secondaires étaient minimes.

CLP290 est connu pour activer une protéine appelée KCC2, trouvée dans les membranes cellulaires, qui transporte le chlorure hors des neurones. La nouvelle recherche montre que les neurones inhibiteurs dans la moelle épinière lésée sont cruciaux pour la récupération de la fonction motrice. Après une lésion de la moelle épinière, ces neurones produisent nettement moins de KCC2. En conséquence, He et ses collègues ont découvert qu’ils ne peuvent pas répondre correctement aux signaux du cerveau. Incapables de traiter les signaux inhibiteurs, ils ne répondent qu’aux signaux excitateurs qui leur indiquent de continuer le processus d’activation. Et puisque les signaux de ces neurones sont inhibiteurs, le résultat est une signalisation inhibitrice trop importante dans le circuit rachidien global. En effet, les commandes du cerveau, disant aux membres de bouger, ne sont pas relayées.

En restaurant KCC2, avec soit CLP290 ou des techniques génétiques, les neurones inhibiteurs peuvent à nouveau recevoir des signaux inhibiteurs du cerveau. Cela déplace le circuit global vers l’excitation, le rendant plus sensible à l’entrée provenant du cerveau. Cela a eu pour effet de réanimer les circuits spinaux désactivés par la blessure. La restauration de l’inhibition permettra à tout le système d’être excité plus facilement. On ne veut ni d’une trop grande excitation, ni une trop grande inhibition, il faut vraiment avoir un équilibre, ce qui n’a pas été démontré de manière rigoureuse dans les lésions de la moelle épinière auparavant.


- Un traitement combiné ?


He et ses collègues étudient maintenant d’autres composés qui agissent comme des agonistes KCC2. Ils estiment que de tels médicaments, ou peut-être une thérapie génique pour restaurer KCC2, pourraient être combinés avec une stimulation épidurale pour maximiser la fonction du patient après une lésion de la moelle épinière.

Nous sommes très excités par cette direction selon le chercheur. Nous voulons tester ce type de traitement dans un modèle plus cliniquement pertinent de lésion de la moelle épinière et mieux comprendre comment fonctionnent les agonistes KCC2.


Source :
https://actualite.housseniawriting.com/sante/2018/07/20/des-souris-paralysees-a-cause-dune-lesion-de-la-moelle-epiniere-peuvent-remarcher/27365/






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L'inflammation pour faciliter la rééducation des patients blessés à la moelle épinière

Les chercheurs de l'Université de l'Alberta ont découvert que provoquer une inflammation sur le site d'une lésion de la moelle épinière améliorerait la capacité de rééducation des patients.

« Notre idée est d’enflammer la moelle épinière pendant que la blessure y est pour accroître l’efficacité les exercices de rééducation », dit Karim Fouad, professeur à la Faculté de médecine de réadaptation de l'Université de l'Alberta.

Après une blessure à la moelle épinière, il y a des milliers d’axones qui essaient de se reconnecter.

Le professeur et son équipe ont mené des recherches sur des rats auxquels ils avaient infligé la même lésion à la moelle épinière.

Ils ont découvert qu'une inflammation légère du site de la blessure améliore la capacité des rongeurs à retrouver leur motricité un mois après l'inflammation.

« Si nous pouvons obtenir des réactions similaires chez les patients [humains], cela aura un potentiel énorme pour améliorer la rééducation », a expliqué le professeur.

La prochaine étape est de tester des médicaments pour les humains qui provoqueront une inflammation à l’endroit précis de la lésion, ajoute-t-il.

Source :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1109411/universite-alberta-edmonton-moelle-epiniere-reeducation-faciliter-recherche

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Un autre article parlant du même sujet.

https://sciencepost.fr/2018/06/une-avancee-prometteuse-vers-un-traitement-pour-reparer-une-moelle-epiniere-endommagee/

Par contre, j'ai extrait un paragraphe de cet article car on parle d'une autre équipe qui travaille sur cette thérapie en la personne du Docteure HU.

Cependant, il faut signaler que  cette équipe n’est pas la première à arriver à ces conclusions. Une autre équipe, menée par la docteure Hu, est elle parvenue aux mêmes résultats un peu plus tôt dans l’année en menant l’expérience sur un chien. Elle a aussi observé une amélioration des capacités locomotives de l’animal après transmission du gène.

Voici le lien pour voir l'étude du docteure Hu :
https://academic.oup.com/brain/article-abstract/141/4/1017/4850499



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Des rats paralysés soignés grâce à une thérapie génique

Les chercheurs espèrent pouvoir étendre cette méthode aux patients touchés à la moelle épinière.

Des scientifiques du King’s College de Londres sont parvenus à rendre leur mobilité à des rats paralysés des membres grâce à une thérapie génique. Récemment blessés de sorte à reproduire les lésions observées chez les humains, les rats étaient capables de monter à une échelle au bout d’une à deux semaines. Ils pouvaient même de nouveau se servir de leurs pattes pour attraper des objets dès cinq à six semaines de traitement. Publiée dans la revue britannique Brain, cette découverte suscite l’espoir pour les patients blessés à la moelle épinière.

«Nous avons utilisé une thérapie génique qui permet de produire une enzyme appelée chondroïtinase ABC, capable de détruire des éléments malins présents dans les tissus lésés et de reconstruire des fibres nerveuses», explique Elizabeth Bradbury, professeure en charge de l’étude. Les nouveaux nerfs viennent se connecter à la moelle épinière, condition indispensable pour que les mouvements musculaires soient possibles.

A présent, l’équipe de chercheurs s’apprête à recommencer l’expérience avec des rats dont les blessures sont vieilles d’un mois, avec plus de lésions. Si l’essai est concluant, l’étude sera ensuite testée sur des chiens avant d’être étendue aux humains. Car chez les patients, cette promesse de mobilité est l’assurance d’une plus grande autonomie dans les gestes du quotidien, tels que manger, se laver ou s’habiller.

Voici le lien pour lire l'étude scientifique :
https://academic.oup.com/brain/advance-article/doi/10.1093/brain/awy158/5036378?searchresult=1

Voici une vidéo, expliquant la thérapie :


Source :
http://www.liberation.fr/sciences/2018/06/15/des-rats-paralyses-soignes-grace-a-une-therapie-genique_1659364

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Exprimez-vous ! / Thierry Delrieu, un destin peu ordinaire
« le: 10 juin 2018 à 15:34:59 »

Attention beau gosse.... Si vous voulez voir un beau gosse en photo, cliquez sur le lien pour lire l'article.  :wink:


Thierry Delrieu, un destin peu ordinaire

Thierry Delrieu est un homme qui sort de l'ordinaire. La vie l'a durement touché lorsqu'à 17 ans, il se retrouve dans un fauteuil roulant à la suite d'un accident. Avec une force de caractère peu commune, il décide de vivre ses passions. Il se plonge dans l'histoire, l'écriture et la lecture.

Auteur de 4 ouvrages publiés aux Éditions du Lot, son dernier roman, la Malédiction de Cuzorn parle de son village. Entre fantastique et récit historique, il raconte les tribulations des seigneurs de Cuzorn frappés par un sort jeté par une sorcière au Moyen-Âge. Il a également écrit une histoire du château sous la forme d'une chronologie commentée. En 1995, il a un coup de foudre pour un lieu chargé d'histoire. Ruines du château fort du XIIIe, vestiges de la forteresse du XVIIe dont une partie devient un couvent au XIXe, maison d'habitation au milieu du XXe, Thierry fait de cet ensemble architectural un lieu serein et agréable dans lequel il peut évoluer sans difficulté.

C'est aussi un homme très actif. En 2005, il prend la présidence de l'Association Libre de Recherche sur la Moelle Épinière (ALARME) qui informe les paraplégiques sur les avancées de la recherche dans le monde.

Thierry est un amoureux inconditionnel du patrimoine et de l'histoire de France. Romancier, homme engagé, il s'est construit un univers à la hauteur de ses aspirations.

Si vous souhaitez découvrir son travail, ses romans, son engagement, n'hésitez pas à consulter :

les Éditions du bord du Lot (www.bordulot.fr),

ALARME (www.alarme.asso.fr)
 
le château (www.cuzorn.monsite-orange.fr).

Source :
https://www.petitbleu.fr/article/2018/06/10/89521-thierry-delrieu-un-destin-peu-ordinaire.html

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Un rat a reconnecté sa moelle épinière pour remarcher !

Des rats paraplégiques retrouvent l’usage de leurs pattes après une thérapie ciblée. Pour la première fois, les chercheurs de l’EPFL visualisent la méthode qui a permis la création de nouvelles connexions entre le cerveau et la moelle épinière !

Grâce à une stimulation chimique et électrique de la moelle épinière, suivie d'une rééducation intensive, des rats paraplégiques ont retrouvé l'usage de leurs membres paralysés. Aujourd'hui, pour la première fois, une étude publiée par l'équipe de Grégoire Courtine, chef d'unité au Centre de neuroprothèses de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) dans Nature Neuroscience, révèle que la thérapie provoque de nouvelles connexions entre le cerveau et la moelle épinière ! Un véritable espoir pour l'essai clinique sur l'humain qui est actuellement en cours.

Faire remarcher des patients paraplégiques, c'est l'enjeu des travaux de l'équipe de Lausanne depuis quinze ans. A partir de 2009, elle a enchaîné les études montrant qu'il était possible de faire remarcher un rat totalement paralysé. Comment ? En stimulant électriquement et chimiquement la moelle épinière lésée. Pour rappel, la moelle épinière est un tube nerveux contenu dans la colonne vertébrale, qui achemine les informations du cerveau vers les différentes parties du corps par l'intermédiaire des nerfs, véhiculant les commandes motrices mais aussi les informations sensitives en provenance du corps. Lorsque la moelle épinière est sectionnée ou écrasée, ses fibres nerveuses ne repoussent pas, empêchant les commandes électriques du cerveau de jouer leur rôle et paralysant un certain nombre de fonctions, notamment le contrôle des membres.

" Les commandes du cerveau qui actionnent d'ordinaire les muscles des jambes ne répondent plus, raconte Grégoire Courtine à Sciences et Avenir. Notre méthode consiste à appliquer deux types de stimulations en dessous de cette lésion. D'abord par l'injection d'un cocktail de molécules stimulant les neurones, puis quelques minutes plus tard par la stimulation électrique, via des électrodes implantées sur la partie dorsale de la moelle épinière". Ces deux interventions "réveillent" la moelle épinière en quelque sorte.

Ce n'est pas tout. Un entrainement intensif, soutenu par un harnais intelligent qui allège le poids de l'animal, permet au rat de recouvrer au bout d'un certain temps la marche volontaire. "L'entrainement hautement actif, volontaire, avec l'état fonctionnel de la moelle épinière sous la lésion encourage les nerfs à repousser, affirme Grégoire Courtine, à établir de nouvelles connexions et rétablir la communication entre le cerveau et la moelle épinière. C'est ce qu'on appelle la neuroplasticité"

Jusqu'ici on n'avait pas encore visualisé cette " neuroplasticité ". La nouvelle étude de l'EPFL fait intervenir des techniques d'imagerie de pointe (optogénétique, chimiogébétique…) qui permettent d'activer ou d'inhiber sélectivement des circuits de neurones pour en étudier la fonction. Mais aussi un puissant microscope dit " à feuilles lumineuses " qui fait apparaître l'organisation des réseaux nerveux. Ainsi, l'équipe a observé qu'il existait chez les rats traités une "ré-organisation des connexions" . " Le cerveau ré-achemine des commandes motrices spécifiques par des voies alternatives ", expose l'EPFL. De nouvelles connexions se forment, entre le cortex moteur et le tronc cérébral, et entre le tronc cérébral et la moelle épinière. "Ce qui reconnecte le cerveau avec la moelle épinière de l'autre côté de la lésion".

Reste à vérifier si la thérapie est aussi efficace chez l'humain. Après des essais positifs chez le singe, cinq patients paraplégiques ont en effet, été implantés avec un stimulateur dans la moelle épinière puis sont entrés en phase de rééducation intensive utilisant  le système robotique qui a été adapté à homme. "Sur les humains le résultat est encore plus avancé", assure Grégoire Courtine qui annonce une publication probable de l'essai clinique à la fin 2018.

Source :
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/os-et-muscles/paralyse-le-rat-a-reconnecte-sa-moelle-epiniere-pour-remarcher_122163

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Exprimez-vous ! / Re : La blague du jour
« le: 24 février 2018 à 13:39:17 »

Elle est léchante de rire !!!  :ok:

 :ok: :grin: :grin: :ok:

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Steeve a pris une bonne initiative.

Franchement je ne vois rien de mal, je vois juste quelque chose de génial.

"Le partage d'un plaisir" est une excellent chose ! 

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A lire :

RHÔNE - HANDICAP
Handicapé, il veut briser le tabou de la sexualité

http://www.leprogres.fr/rhone-69/2018/02/12/un-handicape-veut-briser-le-tabou-de-la-sexualite

42
Je lance un appel aux femmes qui viennent sur ce forum.

Des jeunes hommes dévoré par le désir souhaitent passer un merveilleux moment avec vous.

De la tendresse, de la douceur, il n'y a rien de plus joli que de partager un moment à deux !

Les câlins sont les meilleures manifestations physiques, ils impliquent le rapprochement, montrent l'affection du moment et favorisent le bonheur.

Des jeunes hommes sont à la recherche de femme douce, tendre pour partager des moments de tendresses et de plaisir. 

Alors aidez les..

44

Tient cela bouche beaucoup !!!


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Des députés de tous bords veulent rendre plus juste l’AAH en couple

La proposition de loi de Marie-George Buffet visant à supprimer la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’AAH en couple a été signée par près d’une cinquantaine de députés. Du Parti communiste à En Marche.

L’AAH dépasse les clivages. Marie-George Buffet a trouvé de nouveaux soutiens, de la gauche à la droite de l’échiquier politique, pour réformer le mode de calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH) pour les personnes en couple. En décembre, la députée communiste avait déposé une proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint, concubin ou pacsé. Une mesure de justice sociale réclamée de longue date par les personnes handicapées.

Depuis, des députés issus de tous les groupes politiques l’ont cosignée, a-t-elle fait savoir lors d’une conférence de presse, mardi 23 janvier : le Parti communiste bien sûr (11 signataires), La France insoumise (11), les Républicains (9), l’Union des démocrates (6), le Parti socialiste (2), le Modem (1) et En Marche (4).


- Le gouvernement vent debout


Le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale est donc sous-représenté avec seulement quatre signataires sur plus de trois-cents députés. Logique puisque le gouvernement n’entend pas revenir sur cette règle. Il l’a même durcie en gelant le plafond de ressources ouvrant droit à l’AAH pour les allocataires en couple.

Interrogé par Faire-face.fr, le cabinet de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, avait défendu le gel avec cet argument : « La solidarité nationale complète la solidarité familiale, elle ne doit pas s’y substituer. » « Mais il existe une grande disparité au sein du groupe La République en marche, souligne Marie-George Buffet. Ces signataires le démontrent. »


- Vers une commission spéciale ?


Forte de cette pluralité de soutiens, la député communiste va désormais demander au président de l’Assemblée nationale, François de Rugy (En Marche), la constitution d’une commission spéciale. Tout projet de loi ou toute proposition de loi doit en effet être examiné(e) par une commission, permanente (affaires sociales, etc.) ou spécialement constituée sur le sujet.


- Une autre proposition de loi des Républicains


Le texte de Marie-George Buffet pourrait être soutenu plus largement par les Républicains. La semaine dernière, une députée de ce groupe, Laurence Trastour-Isnart, a en effet déposé une proposition de loi visant, elle aussi, à mettre fin à la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH.

Elle a été cosignée par dix-huit autres députés du parti, dont certains ont d’ailleurs signé la proposition de loi de madame Buffet. Les deux textes divergent seulement sur un point : la source de financement pour compenser cette nouvelle dépense. Un point de détail.


- Convaincre le groupe majoritaire


La partie est cependant loin d’être gagnée. La République en marche est largement majoritaire à l’Assemblée nationale. Il faudra donc convaincre plus de quatre députés marcheurs pour espérer obtenir gain de cause. Mais l’idée progresse. Pour Marie-George Buffet « c’est une mesure de justice, transpartisane ».

Source :


http://www.faire-face.fr/2018/01/24/deputes-aah-couple-juste/




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Gilles

Tu as des talents cachés en toi, je suis sûr que tu es un grand littéraire  :wink:

Tu es le Victor Hugo, l'Albert Camus ou le Jean Paul Sartre du forum !

46
merci Arnaud, je vais préparer un petit mail. :cool:

Si il y a d'autres littéraires qui veulent faire un petit mail, ils sont les bienvenus.

Plus il y aura de mails envoyer, mieux cela sera !

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Voici une initiative mise en place par le mouvement d'Emmanuel Macron.

C'est peut être le moment se saisir cette occasion pour proposer des idées concernant le handicap.

Car pour 2018, Emmanuel Macron souhaite « un grand projet social »

Le but ? Récolter vos vœux pour la nouvelle année.

Vous souhaitez aussi participer ?

Envoyez-nous vos idées par mail sur ➜ idees@en-marche.fr

Alors profitons d'envoyer des milliers de mail pour demander la création d'un revenu d'existence et d'autonomie pour les personnes handicapées.

Au lieu de faire survivre les handis avec l'Aah !

Alors...

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Elle rêve de faire remarcher les paraplégiques

Portrait : Jocelyne Bloch a été la première femme neurochirurgienne romande. La native de Genève est professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne.

Elle nous reçoit dans son bureau au CHUV, un petit espace où elle mène des recherches pointues – au retentissement planétaire – qui permettront peut-être un jour aux victimes d’attaques cérébrales de retrouver leur mobilité perdue et aux paraplégiques de remarcher. Au quotidien, au sein de l’hôpital universitaire vaudois où elle a gravi tous les échelons, la jeune professeure associée Jocelyne Bloch prend en charge, avec ses collègues, toutes les urgences qui arrivent dans le service. La Vaudoise a été la première femme neurochirurgienne de Suisse romande.

«Traumatisme craniocérébral, tumeur, hydrocéphalie, hématomes, hernies discales, c’est de la neurochirurgie générale que chacun doit maîtriser», explique Jocelyne Bloch, en charge au CHUV du programme de neurochirurgie fonctionnelle, sa spécialité. La Vaudoise, qui a grandi à Vevey, mère de deux enfants et mariée avec un chirurgien, donne cette semaine sa leçon inaugurale.

L’événement s’inscrit logiquement dans la brillante carrière de Jocelyne Bloch, tôt abonnée aux défis. Naturelle et directe, chaleureuse et retenue à la fois, elle prend plaisir à évoquer les étapes de son parcours professionnel. «Très jeune déjà, j’étais fascinée par les découvertes scientifiques, par la persévérance de ces hommes et ces femmes à défendre et faire triompher leurs idées.» Douée pour les langues, elle a fait son collège en langues modernes. «Du coup, ce fut difficile au début de mes études. Je n’étais pas nulle en maths, mais pas un génie non plus! Je pousse mes enfants à choisir la filière scientifique car je pense que c’est plus facile de rattraper une langue que les maths!» En 3e année de médecine déjà, elle sait qu’elle veut faire de la neurochirurgie. «J’ai très vite effectué des stages, aussi à l’étranger. Je savais que cela ne serait pas facile car aucune femme n’avait encore été acceptée dans cette formation. Aujourd’hui, heureusement, c’est différent.» Les difficultés n’ont jamais constitué un frein. «Au contraire, c’est excitant!» Pour la chercheuse, la ténacité et la persévérance font la différence. Davantage que l’intelligence. «Des gens intelligents, il y en a beaucoup!»

Elle croit aussi aux liens tissés, au réseau que l’on construit. Diplôme de médecine en poche, elle postule pour une place dans le service de neurochirurgie dirigé alors par le professeur Nicolas de Tribolet. «Il me connaissait comme stagiaire, j’avais aussi donné des coups de main pour l’organisation de congrès, cela a facilité les choses.» Il fut pour elle un patron charismatique et inspirant. Lui-même, aujourd’hui retiré des affaires, la tient en haute estime. «Elle n’avait peur de rien. Elle a une capacité exceptionnelle à se concentrer sur l’essentiel. J’ai un immense respect, et aussi de l’affection, pour sa personnalité, son intelligence et sa grande humanité», témoigne celui qui lui a mis le pied à l’étrier.

- Rude baptême du feu

Elle poursuit sa formation à Zurich puis revient au CHUV faire de la recherche, sous la houlette de Patrick Aebischer. Son baptême du feu, elle le vivra avec le professeur Jean-Guy Villemure, qui, en 1997, a repris la direction du service de neurochirurgie. Il l’engage comme rien de moins que cheffe de clinique adjointe. «J’ai passé les six mois les plus difficiles de mon existence, j’ai dû perdre cinq kilos! J’avais encore peu d’expérience, je devais prendre des décisions majeures pour la vie des gens et néanmoins éviter de trop solliciter mes supérieurs durant les opérations. Je m’étais donné six mois. Et, comme par enchantement, cela a marché.»

Le métier requiert des décisions rapides tout en restant flexible. Deux traits de caractère hérités d’un père bâlois qui fut cadre dans la grande distribution et d’une mère française d’Algérie enseignante. «La rigueur, c’est mon père! Ma mère m’a donné un côté plus fantaisiste, et aussi le goût d’expliquer et de transmettre les choses avec clarté.» Ce que la neurochirurgienne, devenue une «people» très sollicitée, réussit parfaitement lorsqu’elle présente ses projets de recherche au grand public. Un exercice auquel elle se plie volontiers, notamment pour Neurocellia, l’association créée pour récolter des fonds pour son projet de greffes de cellules.

- Projets de recherche prometteurs

«Ce qui importe, c’est de pouvoir mettre les découvertes au service de nouvelles thérapies pour les patients», affirme la spécialiste qui a chevillé au corps le désir de redonner la santé aux malades. Trois ou quatre fois par an, elle s’envole pour Pékin pour implanter dans le cerveau et la moelle épinière de singes paralysés des électrodes capables de les faire remarcher. Le projet, dirigé par le professeur Grégoire Courtine, de l’EPFL, est prometteur, puisqu’un essai clinique avec huit patients a pu démarrer à Lausanne en 2016.

L’autre grand espoir de Jocelyne Bloch, et de son collègue Jean-François Brunet, est d’obtenir enfin le feu vert de Swissmedic pour prélever, cultiver et réimplanter sur des patients ayant subi un AVC leurs propres cellules. Depuis quatre ans, les essais sur les singes ont clairement démontré leur potentiel de restauration de la motricité. Elle s’avoue découragée par l’excès d’exigences de Swissmedic. «Je m’étonne de tenir encore, mais oui, j’espère toujours.» Jocelyne Bloch tiendra, c’est sûr. (TDG)

Source :
https://www.tdg.ch/portraits/Elle-reve-de-faire-remarcher-les-paraplegiques/story/29539386

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Des chercheurs ont changé des cellules souches humaines en neurones sensoriels

C’est une première : des chercheurs affirment avoir réussi à transformer des cellules souches humaines en interneurones sensoriels. Une avancée remarquable qui pourrait bientôt changer la vie des personnes souffrant de paralysie.

Les interneurones sensoriels sont ces cellules que vous retrouverez dans la moelle épinière qui régissent le sens du toucher, et ainsi nous permettent de faire l’expérience du monde qui nous entoure. Or en cas de paralysie, cette faculté de sensibilité tactile peut être altérée, voire perdue. Ce sens unique façonne non seulement nos expériences de vie, mais contribue aussi à nous garder en vie. En effet sans ces cellules, nous ne pourrions percevoir le danger potentiel d’une poêle chaude ou d’une lame de couteau. En vue de redonner cette capacité de sensation à des personnes atteintes de paralysie, les chercheurs ont tenté de modifier des cellules souches humaines afin qu’elles deviennent des interneurones sensoriels. Couronnée de succès, cette expérience a par ailleurs été publiée dans la revue Stem Cell Report.

Une précédente analyse avait exploré il y a quelques mois comment certaines protéines contribuaient au développement des interneurones sensoriels dans les embryons de poulet. Cette nouvelle étude, menée par les mêmes chercheurs, a donc repris le même processus en l’appliquant aux cellules souches humaines. Les chercheurs expliquent avoir ici ajouté des protéines (BMP4), qui établissent la structure de l’os avec une molécule de signalisation (acide rétinoïque), aux cellules souches embryonnaires humaines. Ce mélange aura permis de la création de deux types distincts d’interneurones sensoriels : les interneurones sensoriels dI1, qui nous aident à déterminer où se trouve notre corps par rapport à ce qui nous entoure dans notre environnement, et les interneurones sensoriels dI3, qui nous permettent de ressentir la pression.

L’équipe explique par ailleurs avoir également découvert qu’ils pouvaient créer le même mélange d’interneurones sensoriels en ajoutant des molécules de signalisation aux cellules souches pluripotentes induites. Ces dernières sont créées à partir des propres cellules du patient pour être ensuite « reprogrammées ». Cela pourrait donner aux chercheurs la possibilité de mieux explorer les traitements restaurateurs qui fonctionnent avec le corps des patients, et de réduire – voire d’éliminer – les rejets potentiels.

Le groupe est actuellement en train d’implanter de nouveaux interneurones sensoriels dI1 et dI3 dans la moelle épinière de souris pour comprendre si les cellules s’intègrent dans le système nerveux et deviennent pleinement fonctionnelles. Il s’agit d’une étape critique vers la définition du potentiel clinique de ces cellules. « C’est un long chemin », note Samantha Butler, principale auteure de l’étude. « Nous n’avons pas résolu comment restaurer le toucher, mais nous avons fait un premier pas important en élaborant certains de ces protocoles pour créer des interneurones sensoriels ». Les chercheurs espèrent ainsi que ces résultats pourraient s’avérer utiles dans le développement de thérapies réparatrices pour les patients atteints de paralysie.

Le lien de l'étude :
https://futurism.com/stem-cells-touch-neurons/

Source :
https://sciencepost.fr/2018/01/chercheurs-forcent-cellules-souches-humaines-a-devenir-neurones-tactiles/

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Une capsule-piège pour soigner les AVC et les traumatismes de la moelle épinière

Des chercheurs de l’Université de Science et de Technologie (MISiS), de l'Université Lomonossov de Moscou (MGU) et de l'Université de Caroline du Nord (Chapel Hill) ont élaboré un produit thérapeutique sur la base des nanostructures polymères multicouches du ferment antioxydant du superoxyde dismutase.

Il consiste en une capsule polymère poreuse pouvant laisser entrer des radicaux libres et les neutraliser selon le principe du "piège à usage multiple". Cette nouvelle substance peut être utilisée pour un rétablissement efficace après de graves traumatismes de la moelle épinière, un AVC ou un infarctus. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans le magazine Journal of Controlled Release.

Lors d'un choc (en cas de traumatisme de la colonne vertébrale), d'une rupture de vaisseau (en cas d'AVC) ou en cas de nécrose (infarctus) la cessation du flux sanguin en cas de spasme des artères ou leur bouchage dans les tissus les plus proches de l'organe entraînent une hypoxie — processus pathologique lié au manque d'oxygène. Ce facteur bloque le maillon final de la chaîne respiratoire dans les cellules et provoque une formation excessive de radicaux libres (formes actives d'oxygène).

Ces derniers ont un impact destructeur sur les membranes cellulaires et lancent une réaction en chaîne conduisant à l'endommagement et à la mort des cellules et des tissus. Ces complications entraînent des dommages supplémentaires de la moelle épinière et la mort des neurones, ce qui aggrave la situation clinique.

La superoxyde dismutase (SOD1), ferment antioxydant particulier, est un absorbeur naturel efficace de radicaux libres. L'acheminement rapide de la substance jusqu'à l'organe endommagé pourrait assouplir le stress oxydant sur fond d'excès de radicaux libres et stopper le processus de destruction des tissus. Cependant, l'instabilité du ferment dans le flux sanguin en cas d'injection par intraveineuse au patient est un problème majeur: il se désintègre rapidement sans avoir le temps de faire son travail pour neutraliser les radicaux libres.

"Afin de créer un produit thérapeutique stable à base de SOD1 nous avons développé des nanoformes catalytiquement actives de la superoxyde dismutase — des nanozymes. Nous avons été les premiers au monde à obtenir un SOD1 polyionique multicouche chimiquement "cousu" doté pour la première fois d'un supplément: un revêtement superficiel à partir de copolymère à blocs et d'acide polyéthylène glycol (PEG)", a déclaré l'un des coauteurs du projet Maxim Abakoumov, responsable du laboratoire Nanomatériaux biomédicaux de l'université MISiS.

Les chercheurs ont réussi à obtenir une capsule polymère poreuse d'environ 40-50 nanomètres avec une molécule du ferment. Cette capsule fonctionne comme un piège à usage multiple qui laisse passer des radicaux libres en son sein et les y neutralise.

"Nous avons mis au point des nanozymes à haute activité fermentative ayant la capacité de préserver et de protéger la SOD1 dans les conditions physiologiques qui augmentent la durée de la circulation de la SOD1 active dans le sang par rapport aux molécules libres de SOD1. La demi-vie d'élimination de la substance est de 60 au lieu de 6 minutes", a ajouté Maxim Abakoumov.

Pendant les expérimentations du produit, le groupe scientifique dirigé par le professeur Alexandre Kabanov de l'Université de Caroline du Nord a reçu des résultats de laboratoire rassurants. Une injection par intraveineuse de nanozymes contenant 5 000 unités conventionnelles de SOD1 pour 1 kg de poids a amélioré le rétablissement des fonctions motrices chez les rats présentant un traumatisme modéré de la moelle épinière. De plus, les chercheurs ont observé une baisse de l'œdème, un rétrécissement de la moelle épinière et la formation de kystes post-traumatiques.

Le test réussi du prototype du ferment de SOD1 sur des rongeurs a prouvé l'efficacité de la substance pour éliminer les radicaux libres, réduire l'inflammation et l'œdème et accélérer la réhabilitation après un traumatisme de la moelle épinière, un AVC ou un infarctus. Prochainement, le groupe de recherche compte entamer les essais précliniques.

le lien de l'étude dans le magazine Journal of Controlled Release :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0168365917310519

Source :
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201801121034710096-russie-chercherus-capsule-invention/

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