Nandrin : Benjamin et Laura, « intouchables » à leur manière Partir une semaine au Maroc avec un inconnu, c’est le coup de tête de Benjamin, handicapé. Le succès est inattendu. Il a finalement choisi Laura.«J’
ai vécu un mauvais moment la semaine dernière. En trois minutes, l’idée m’est venue. J’ai pris une photo de moi que j’ai superposée à l’affiche du film “Intouchables”, proposant à un ou une “Driss” de m’accompagner pour un voyage au Maroc tous frais payés. Sur le coup, j’étais fier de moi. Puis c’est parti au quart de tour», explique Benjamin Bobon, un Nandrinois de 36 ans, à la fois émerveillé et surpris de voir la tournure que prennent les événements.
«J’ai reçu des réponses instantanément. De gens que je connaissais, d’abord. Puis l’annonce a été partagée. Plus de 65 fois. J’ai reçu des dizaines de messages et demandes d’ajout. Je suis resté connecté jusque 2hdu matin ce jour-là. Je reçois encore des propositions, sourit-il.
C’est assez amusant, c’est la première fois que je me suis dit “tiens, Facebook, c’est bien”. J’ai même reçu une proposition d’une Marocaine et de deux Français!»«On n’a rien en commun»Puis il a fallu prendre conscience. Se dire que tout ça, c’était pour du vrai. Il lui restait une vingtaine de demandes sérieuses.
«Il fallait le faire bien. Alors, j’ai réfléchi à ce que je voulais vraiment. J’avais deux critères: je voulais partir avec un véritable inconnu. Et je voulais qu’il soit diamétralement opposé à moi, comme Philippe et Driss le sont.»C’est là que Laura, une jeune Anthisnoise de 24 ans, s’est distinguée.
«Elle n’a pas essayé de se vendre comme les autres. Elle a été simple, vraie, spontanée. J’ai adoré son look, son histoire: on n’a rien en commun, on a donc plein de choses à s’apprendre.»Et la belle histoire a commencé ainsi. Un coup de téléphone d’une vingtaine de minutes, des discussions régulières par internet, finalement une rencontre, organisée aujourd’hui.
«Je suis ravi de mon choix. Je suis impatient de la rencontrer, je n’ai aucune crainte. C’est un truc de fou, cette histoire. Ce voyage, c’est la preuve que tout est possible quand on a la volonté de le faire. Et c’est beau de se dire ça, quand on sait que le monde ne va pas très bien.» http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140808_00511643