Auteur Sujet: Mon fameux chapitre  (Lu 3430 fois)

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Hors ligne gilles

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Re : Mon fameux chapitre
« Réponse #5 le: 25 mars 2017 à 19:04:41 »
ouais!! tout juste si elles mettes pas un grand coup de latte dans le lit!! :grin:
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Hors ligne J.Solis

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Re : Re : Mon fameux chapitre
« Réponse #4 le: 24 mars 2017 à 16:46:42 »
Salut, j'ai  lu que le début, j'y reviendrais après pour le reste, si tu veut vraiment être précise, sache que les infirmières et autres personnel de soin frappe rarement à la porte et ne demande pas pour allumer la lumière, ce serais trop beau!! :lol:


sinon c'est bien! :cool:


hahaha C'est EXACTEMENT ce que je lui ai dis en MP loool comme quoi j'ai pas menti :p Elles entrent plutôt à grand coup de néon dans les yeux et grosses voix :p
Jeffrey

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Hors ligne Dracksy

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Re : Mon fameux chapitre
« Réponse #3 le: 24 mars 2017 à 14:31:30 »
@gilles


Lool On m'en a déjà fait la remarque ^^ Cléa est une perle très très rare ;) j'ai quand même voulu gardé ce passage là..mon personnage va vite déchanter, il connaîtra les "vrais" infirmier(e)s


Bon c'est une romance il faut bien trouver un peu de gentillesse de temps en temps lol


Hors ligne gilles

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Re : Mon fameux chapitre
« Réponse #2 le: 24 mars 2017 à 12:25:26 »
Salut, j'ai  lu que le début, j'y reviendrais après pour le reste, si tu veut vraiment être précise, sache que les infirmières et autres personnel de soin frappe rarement à la porte et ne demande pas pour allumer la lumière, ce serais trop beau!! :lol:


sinon c'est bien! :cool:
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Hors ligne Dracksy

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Mon fameux chapitre
« Réponse #1 le: 23 mars 2017 à 14:45:32 »
voila comme promis le chapitre de mon personnage paraplégique. J'ecris en tant qu'amateur, c'est ma premiere histoire. J'espere que mon style et ce que j'y décris seront aussi proche que la réalité un poil romancé.


Mardi 24 novembre 2015

Quatre jours. Déjà quatre jours depuis mon réveil dans cette chambre d'hôpital. Tout est encore tellement embrouillé dans ma tête. J'ai du mal à tout assimiler. J'ai toujours la même sensation à chaque fois que j'ouvre les yeux. L'impression de revivre ce réveil comme dans le film "une journée sans fin". Ce n'est pas le jour de la marmotte pour moi mais bel et bien le jour du début d'un long combat. En fermant les yeux me voila replonger dans ce souvenir.

Debut Flashback

Une étrange sensation et un bruit récurrent me sortent de mon sommeil. J'ai du mal à émerger, mes paupières sont lourdes c'est avec difficulté que je parviens à ouvrir les yeux. Je suis désorienté je ne reconnais pas la pièce. La pénombre ne m'aide pas. Mes sens se réveillent de leur léthargie. Mon ouïe capte le son qui a troublé mon sommeil, je tourne la tête vers la gauche en direction de la source d'émission. Les quelques faisceaux lumineux, traversant par endroit le rideau de la fenêtre, me permettent d'apercevoir un monitoring. Je suis dans une chambre d'hôpital. Abasourdi, je lève la main droite pour la passer sur mon visage et je constate un cathéter qui est relié à une poche de perfusion. Puis lève le bras gauche où une sorte de brassard qui se gonfle et dégonfle à intervalle régulier.

De nombreuses questions affluent en même temps. Pourquoi suis-je ici ? Que m'est-il arrivé ? Quelle heure est-il ?  Et quel jour ? Ai-je dormi longtemps ?

Je m'agite, je deviens de plus en plus anxieux. Je tente de me redresser mais je n'y parviens pas. Je me sens oppressé d'un coup comme entravé. Je relève le drap et un râle de stupeur m'échappe et se répercute dans la pièce. Pourquoi est-ce que je porte un corset ? Et pourquoi mes jambes ne bougent-elles pas ? Je me sens plus qu'impuissant à ce moment même. Ma tête bourdonne, je me sens vacillant à la limite du malaise. Un sursaut de lucidité me parvient, enfin grâce aux bruits de pas et du couinement des roues d'un chariot dans le couloir, les infirmières !

Mon regard parcourt les alentours du lit à la recherche du boitier de la sonnette. Il est juste posé sur la table de chevet à côté du téléphone. C'est non sans difficulté que je parviens à l'atteindre et à appuyer dessus. Cet effort surhumain m'a vidé de mes forces. À travers la porte j'entends des voix s'élever.

- Cléa c'est la 302 vas-y, j'appelle le docteur Mercier.

Et l'instant d'après le roulement du chariot s'arrête, des pas précipités se rapprochent puis deux coups sont tapés à ma porte et s'ouvre. La luminosité du couloir m'éblouit, un grognement sort involontairement du fond de ma gorge. L'infirmière entre et referme aussitôt derrière elle comprenant ma plainte.

- Bonsoir, je suis Cléa votre infirmière. Je vais devoir allumer la lumière. A trois compris. M'explique-t-elle d'une voix douce et rassurante.
- Ok. Peiné-je à articuler. Je ferme les yeux et Cléa commence à compter.
- Un..deux..et...trois...Voila je vous laisse vous acclimater pendant que je contrôle votre état.

Je suis agréablement surpris par le professionnalisme et la bienveillance de cette infirmière. Je perçois sa présence à mes côtés. J'ouvre lentement un oeil puis le deuxième. L'éblouissement de la lumière blanche s'atténue, mes yeux sont maintenant opérationnels. J'observe plus en détail la chambre, les murs sont gris clair sur la moitié basse et blanc sur la moitié haute ainsi que le plafond. Mon regard se tourne sur Clea, elle est de profil contrôlant ma perfusion. Ses cheveux blonds sont attachés en une queue de cheval. Elle doit approcher de la cinquantaine, de petites rides recouvrent son visage. Sous sa blouse blanche, j'y devine un corps élancé avec quelques rondeurs. Elle se retourne vers moi et me sourit.

- Le médecin de garde a été appelé, il ne devrait pas tarder. Il vous expliquera mieux que moi votre situation.

J'hoche la tête pour seul acquiescement. Elle continue son inspection et se dirige sur le côté du lit. Elle saisit une autre poche avec un liquide jaunâtre dedans.

- Je vais chercher l'écuelle, je reviens.

Je la suis du regard, elle se dirige, je présume, vers la salle bain et elle laisse la porte entrouverte. Je contemple l'entrebâillement et me perds dans mes pensées. C'est lorsque je sens la barrière du lit coulissée vers le bas que je sors de ma rêverie constatant le retour de Cléa. Deux séries de deux coups sont frappés à la porte. Nos têtes se tournent dans la même direction. La porte s'ouvre sur un homme aux cheveux grisonnants coiffés en arrière. Sa stature en impose malgré sa taille moyenne.

- Bonsoir, je suis le docteur Mercier, neurochirurgien. Je le salue d'un signe de tête.

Le docteur Mercier procède à un examen de base de la vue, de l'ouïe et de la mémoire. Il me pose des questions sur mon identité, mon âge, mon travail. Puis il me demande si je me souviens de ce qu'il m'est arrivé je lui réponds négativement. Cela ne l'inquiète pas plus que ça, que cela est temporaire et va revenir très vite. Il me raconte alors ce qui m'est arrivé. Ce qui me paraît bizarre c'est qu'il est resté évasifs sur les circonstances de mon état. Le seul fait est que j'ai reçu une balle dans le bas du dos et j'ignore le pourquoi du comment. Elle a ricoché sur une partie de la colonne vertébrale ce qui a créé une compression au niveau de la moelle épinière. C'est pourquoi je suis immobilisé dans un corset et que je ne puisse pas sentir mes jambes. J'avais été plongé dans un coma artificiel, car j'enchainais des phase de conscience et d'inconscience trop fréquemment. Mon corps devait reprendre des forces, j'ai donc été dans un coma artificiel durant une semaine.
Fin flashback

Un raclement de gorge m'extirpe de mes pensées, C'est le docteur Mercier, il est accompagné d'un jeune homme d'une carrure imposante ainsi que de Laure une des infirmières du service. Je regrette d'avoir changé de service la gentillesse de Cléa me manque, une perle rare.

- Bonjour, voici Anthony Tramis, mon collègue kinésithérapeute. Nous allons procéder à l'examen dont je vous avez fait part le jour de votre réveil.

Il m'explique alors les détails de cet examen beaucoup plus complet. C'est le test ASIA, il consiste à évaluer les réactions sensitives et motrices du corps.

Avec l'aide du kiné ils m'enlèvent le corset me manipulant avec attention et ils me mettent en position semi-assise dans le lit, pris d'un vertige j'agrippe les avant bras d'Anthony qui m'aide à me maintenir. Le docteur Mercier me demande de fermer les yeux. Je sens comme l'effleurement d'une plume à l'arrière de mon crâne et sur le creux de la clavicule. Anthony m'aide à me rallonger pour poursuivre le test sur tout le côté gauche, de l'épaule à la main et sur tout le torse plusieurs points sont stimulés.

Le doc retransmet mes réactions en un code numérique à Laure qui, à ce que j'ai pu comprendre, les note sur une feuille d'évaluation. Tandis que de mon côté je reste concentré sur les réactions de mon corps. À chaque toucher je me sens allégé d'un poids. Mais cette sensation est éphémère, elle disparait aussi rapidement qu'elle n'est venue. En effet plus le médecin s'approche du bas de mon corps plus la tension s'accumule. Le temps semble se figer dans la pièce. L'effleurement reprend, mon bas ventre se contracte à son toucher et encore un autre frisson au niveau de l'aine. Puis mon attention est focalisée sur le son des pas du neurochirurgien sur le sol. Je me rends compte qu'aucune sensation ne me traverse la jambe. Les zéros dictés confirment mes doutes. Je ne sens plus rien à partir de la cuisse gauche.

- Détendez vous monsieur Kallaio, j'ai besoin que votre corps soit apaisé. Le test avec la plume n'est qu'une première évaluation il en reste encore deux autres pour me prononcer, essaye de me rassurer le docteur Mercier.

Je souffle un bon coup, je referme les yeux et me concentre à nouveau. Cette fois-ci la plume est remplacé par un pic. Mon haut du corps réagit tout aussi bien qu'avec la plume. L'angoisse grandie à chaque pic qui se rapproche de plus en plus vers le bas. Je m'invente un exercice de relaxation en inspirant et expirant dans un rythme lent. Je ressens la douleur au niveau de l'aine puis plus rien.

Par contre les résultats m'étonnent pas de "zéro" mais des "un". Le docteur Mercier m'explique alors que mon corps a réagi aux stimuli sans pour autant percevoir la douleur. Le même scénario se déroule pour le côté droit et même résultat perte de sensation au toucher et faible réaction au piquer en dessous de l'aine.

Anthony prend ensuite le relais, il m'explique que c'est lui qui fait la partie motrice du test Asia. Il me montre un geste à effectuer, flexion et extension du coude. Je plie et déplie donc mon bras gauche d'abord sans et après avec ses mains qui apposent une résistance. Je bouge aussi le poignet et les doigts. Je répète les même gestes du côté droit. Un résultat de 5 pour chaque exercice et le sourire encourageant de la part du jeune kiné me rassurent.
C'est maintenant la partie la plus compliquée, le bas du corps. Mes tentatives seules sont un échec je n'arrive pas à bouger d'un millimètre mes guiboles mais Anthony en me manipulant arrive à percevoir des mouvements.

L'équipe médicale se regroupe dans un coin de la chambre pour discuter du résultat. Je les observe attentivement, le docteur Mercier et Laure sont dos à moi tandis que Anthony leur fait face. Je peux le voir hocher régulièrement la tête, signe d'approbation aux dires du médecin. Le kiné parle avec ses mains et si j'ajoute son accent chantant, que j'ai remarqué lors de son exercice, on ne peut nier son origine du sud de la France. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres, je repense à Samuel, le sudiste bout-en-trin qui apporte une bonne dose de joie de vivre à la guilde. Une seconde pensée me fige, c'est l'image d'un mail. Un souvenir du soir de mon accident, la réponse de Moerthya.

- Monsieur Kallaio ? S'inquiète l'infirmière Laure.
- Cameron je préfère. Répondé-je le regard hagard. Je reprends mes esprits et constate que le trio est à mon chevet avec un air interrogatif dans les yeux. J'ai dû probablement laisser échapper son pseudo à voix haute.
- Est ce que tout va bien Cameron ? Insiste le docteur Mercier.
- Oui, je crois. J'ai..J'ai eu un flash.Je voudrais mon téléphone.
- De vendredi soir ? De quoi vous souvenez-vous ? M'interroge toujours Mercier. Il fait un signe de tête à l'infirmière qui sort accompagné par Anthony.

Je ferme les yeux tout en me passant la main dessus, pour me remémorer le contenu du mail. Mon cerveau en décide autrement et m'envoi d'autres images. Je plonge en plein cauchemar malheureusement ma réalité. Je décris donc ce qui défile sous mes paupières clauses : Une jeune fille à terre...j'accoure vers elle...je tombe à moins d'un mètre...mon téléphone...ces mots auxquels je me suis raccroché avant de perdre connaissance.




 

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