Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere

TOUT SUR LA RECHERCHE => Recherches fondamentales => Discussion démarrée par: krevette le 02 mars 2005 à 15:10:01

Titre: Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 02 mars 2005 à 15:10:01
Bonjour,

ce n'est pas vraiment de la recherche sur les LME , mais plus une info generale :

"Les Échos tracent les contours d’un « business qui se cherche », celui des cellules souches. Des équipementiers spécialisés font leur apparition. 90 % des programmes de recherche portent aujourd’hui sur ces cellules souches embryonnaires humaines. Marc Hunyadi, auteur de « Je est un clone », soulève la question éthique : l’« instrumentalisation banalisée de l’être humain ». Le quotidien rappelle que Matignon vient d’autoriser l’importation, la conservation et l’utilisation de cellules souches à des fins thérapeutiques. L’équipe du professeur Marc Peschanski (Inserm) a été la première à en bénéficier. "

Les Échos, 02/03

Mais je suis pas abonne aux echos , alors je ne sais pas si ils disent quelque chose sur les cellules souches adultes.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 04 mars 2005 à 13:22:32
Bonjour,

Pour rester dans les infos générales, et dans la même lignée sur les cellules souches en France,  j'ai trouvé une dépêche de l'APM (Agence de Presse Médicale) du 21/02/05 :

Citer
TITRE :  Avec la première lignée de cellules souches embryonnaires importée, le Dr Marc Peschanski veut créer des banques cellulaires pour la maladie de Huntington  

 
(Par Luu-Ly DO QUANG)

PARIS, 21 février (APM) - La première lignée de cellules souches embryonnaires importée en France doit servir à constituer des banques cellulaires, qui pourraient être utilisées notamment dans le traitement de la maladie de Huntington, explique à l'APM le Dr Marc Peschanski de l'Inserm.

Les ministres de la Santé et de la Recherche ont signé la semaine dernière la première autorisation d'importation de cellules souches en France pour l'équipe de Marc Peschanski (cf dépêche APM du 17 février).

Installé désormais à Evry pour diriger le centre d'études des cellules souches (Inserm, Association française contre les myopathies AFM/Généthon), le Dr Peschanski poursuit ses travaux sur la thérapie cellulaire dans la maladie de Huntington.

La lignée de cellules souches embryonnaires, importée de Suède, doit servir à constituer des banques cellulaires afin de "se débarrasser d'un problème logistique", indique-t-il.

En effet, les cellules qu'utilise actuellement l'équipe du Dr Peschanski sont des neurones foetaux, ce qui pose à la fois des difficultés de prélèvement, de préparation tissulaire et d'amplification, explique le chercheur.

La greffe de neurones foetaux mobilise six équipes multidisciplinaires, "une dépense d'énergie et de moyens". La lignée cellulaire importée permettra de "mettre en contact direct la banque de cellules et le neurochirurgien".

Cette stratégie thérapeutique, qui reste encore au stade de l'évaluation clinique, risque d'être "inexploitable" car le prélèvement de neurones foetaux n'est pas adapté pour une application à des milliers de patients, ajoute le Dr Peschanski.

L'objectif est de vérifier que les cellules souches embryonnaires vont pouvoir remplacer les neurones foetaux chez les patients atteints de la maladie de Huntington.

Pour cela, il faut, d'une part, confirmer que la greffe de neurones foetaux est un traitement applicable de la maladie de Huntington et, d'autre part, obtenir des dérivés des cellules souches embryonnaires qui possèdent les mêmes propriétés fonctionnelles que les neurones foetaux.

Le chercheur rappelle qu'une étude pilote a fait la preuve du principe, malgré des résultats hétérogènes, et qu'un essai multicentrique contrôlé européen de phase II est en cours avec une vingtaine de patients aujourd'hui greffés. Les premiers résultats ne sont pas prévus avant deux ans et une soixantaine de patients doivent être inclus en tout sur cinq ans, ajoute-t-il.

Le Dr Peschanski espère que les cellules souches embryonnaires permettront d'atteindre au moins les mêmes résultats que ceux obtenus avec les neurones foetaux.

Avant, il faut donc "essayer de reproduire la recette de la nature pour avoir des neurones striataux" puis vérifier que les dérivés de cellules souches seront fonctionnels chez l'animal. Si les résultats sont satisfaisants, il faudra réaliser une nouvelle étude clinique pilote. Le chercheur s'est fixé comme objectif un premier passage à l'homme "avant cinq ans".

Il signale également qu'il compte déposer cette semaine une deuxième demande d'importation de cellules souches, mais pas pour une utilisation thérapeutique. Il s'agirait de mettre au point un système d'analyse de maladies génétiques avec des lignées de cellules souches issues d'embryons porteurs de maladies monogéniques comme la myopathie de Duchenne ou la maladie de Steinert.

Le système servira à mieux connaître les mécanismes des maladies et à tester des traitements pharmacologiques.

Ce travail s'inscrit dans la mise en place de l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem), à la suite du Centre d'étude des cellules souches que dirige à présent le Dr Peschanski.

"Nous avons deux ans pour valider les concepts de base de l'institut et démontrer son intérêt", explique-t-il. L'objectif de l'AFM, en partenariat avec l'Inserm, avec cet institut est de "doubler le potentiel de recherche sur les cellules souches thérapeutiques".

UN RETARD LIE A DES LOURDEURS ADMINISTRATIVES

La France a pris du retard dans la recherche internationale sur les cellules souches embryonnaires avec les délais dans la révision de la loi bioéthique, rappelle le Dr Peschanski.

Alors qu'en 2000, "des équipes françaises rapportaient quatre réussites en thérapies cellulaire et génique, cela fait cinq ans qu'elles attendent de pouvoir travailler", déplore le chercheur.

Les autorisations d'importation de cellules souches vont permettre aux équipes françaises d'"au moins participer au développement de ces techniques".

Mais le Dr Peschanski est le seul pour le moment à avoir eu un avis favorable du comité ad hoc, mis en place dans l'attente de la création de l'Agence de biomédecine, alors qu'au moins une quinzaine de demandes ont été déposées.

Il pense avoir été le premier à obtenir l'autorisation d'importation car il n'a demandé "qu'une seule lignée cellulaire pour une application sur des travaux déjà en cours".

Il déplore le retard pris dans l'application de la nouvelle loi de bioéthique votée en août dernier en raison notamment des lourdeurs administratives. Il affirme notamment que l'autorisation d'importation avait d'abord été délivrée fin décembre puis suspendue dans l'attente que l'Inserm et le Généthon passe une convention.

Le chercheur évoque également le cas de Michel Pucéat (CNRS à Montpellier) qu'il qualifie comme un spécialiste de renommée internationale. "Il n'a toujours pas d'autorisation alors qu'il a demandé 6 ou 7 lignées cellulaires différentes pour pouvoir mener ses projets. On lui a demandé de déposer un dossier groupé d'abord, puis il a fallu différencier les demandes", rapporte le Dr Peschanski.

Il espère que l'Agence de biomédecine sera à présent rapidement mise en place, les décrets d'application étant, selon lui, soumis au conseil d'Etat depuis la semaine dernière.


ld/co/APM polrech
LDIBL002 21/02/2005 16:42 ACTU SNC
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fanchon le 04 mars 2005 à 21:16:14
Je sais que ça sert à rien, mais................ pfffffffff .............. ça changera donc jamais chez nous     :?:   :?:  :?:  :1492:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 22 mars 2005 à 13:32:21
Dans ce thème des cellules souches et des problèmes éthiques... voici une dépêche AFP signalée par notre ami Nico ! Même l'Église s'en mêle... :hein:

Citer
Des cellules adultes pourraient remplacer des cellules souches embryonnaires

22-03-2005 10:00:28

SYDNEY (Australie), 22 mars (AFP) - Des cellules adultes, extraites de muqueuses olfactives, pourraient avoir le même potentiel thérapeutique que des cellules souches provenant d'embryons humains, ont annoncé mardi des chercheurs australiens en partie financés par l'Eglise catholique du pays.

Cette découverte pourrait ainsi fournir une solution autre que celle consistant à utiliser des embryons humains à des fins de recherches dans le domaine thérapeutique, une pratique combattue pour des raisons bioéthiques, notamment par l'Eglise catholique.

Une équipe de scientifiques emmenée par Alan Mackay-Sim, chercheur à l'Université Griffith de Brisbane (nord-est), a annoncé avoir réussi à cultiver une grande variété de cellules à partir de cellules adultes extraites de muqueuses olfactives.

Ces cellules ont montré les mêmes propriétés que les cellules souches d'embryons qui peuvent se transformer en cellules de tous types, permettant ainsi la "reconstruction" de nerfs, du foie, de reins ou de muscles en vue du traitement de blessures de la moelle épinière ou de maladies dégénératives.

L'utilisation de cellules adultes offre également la possibilité aux patients de se servir de leurs propres cellules, amoindrissant les risques de rejet. "Ces qualités en font de bons candidats pour les thérapies de transplantation de cellules et la reconstruction de tissus", a déclaré M. Mackay-Sim à l'issue de quatre ans de recherches financées en partie par l'Eglise catholique australienne.

L'archevêque George Pell, cardinal australien, a précisé qu'il serait "heureux" de communiquer les résultats de ces recherches au Vatican.



Nota : Dr Alan Mackay-Sim (Brisbane - Australie) est celui qui a lancé l'essai clinique OEC de phase I pour les LME...
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 23 mars 2005 à 23:22:45
toujours dans le theme cellule souche et compagnie :

http://www.medito.com/article86.html : "Le pas microscopique de l'année
Cellules ultra-performantes"  (article datant de 2001 -> 5 ans , ptet pouvoir commence les essais)

Et pour les lecteurs de top sante du mois d'avril "Dans un article de Top Santé, Hervé Chneiweiss, directeur de recherche d’une unité Inserm au Collège de France, fait un point sur les possibilités thérapeutiques des cellules souches.
Top Santé, 01/04/05"

a pluch
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 31 mars 2005 à 13:42:43
Citer
Des cellules souches à la racine des moustaches
    
  Des cellules nerveuses et des neurones peuvent être obtenues à partir de cellules souches issues du follicule pileux, selon une nouvelle étude publiée cette semaine dans les PNAS. Ces follicules d’où sortent poils et cheveux des mammifères apparaissent depuis quelques temps déjà comme une source très intéressante de cellules souches adultes, notamment pour reconstituer la peau.
L’équipe dirigée par Robert Hoffman a extrait ces cellules souches des follicules des moustaches de souris. Situés dans le derme, ces petites usines connaissent une activité permanente, en partie grâce aux cellules souches appelées ND-GPF. L’équipe de Yann Barrandon, de l’Inserm (Paris) a montré il y a quatre ans que ces cellules souches permettaient de reconstituer la totalité de l’épiderme.
Hoffamn et ses collègues ont eux découvert la présence de nestine dans ces cellules souches du follicules. La nestine est une protéine spécifique des cellules souches du système nerveux central. Pour vérifier leur hypothèse, ils ont cultivé ces cellules souches et au bout d’une semaine ont observé la formation de cellules nerveuses (astrocytes et oligodendrocytes). Les chercheurs ont également obtenu des cellules de peau, de muscles ou encore des mélanocytes, les cellules qui produisent des pigments.
L’utilisation de ces follicules pileux comme réserve de cellules souches est évidemment très prometteuse. Facile d’accès, ces cellules permettraient de cultiver certains tissus pour les patients ayant besoin d’un greffe. Cependant la technique n’a pas encore été entièrement validée sur l’homme.

Cécile Dumas
(29/03/05)

Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20050329.OBS2456.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 21 avril 2005 à 20:13:02
Bon bah je crois que c'est le genre de personne qu'il faudrait clouer ds un  fauteil pdt 10 ans pour qu'il change d'avis

" Jean-Claude Ameisen donne son point de vue sur le développement des thérapies cellulaires. Jean-Claude Ameisen, biologiste, président du Comité d’éthique de l’Inserm explique aux Echos le principe de précaution en tant que facteur « encourageant à approfondir la recherche ». Il estime à l’inverse de nombreux chercheurs qu’il est possible de concilier « précaution et innovation » affirmant : « dans le domaine de la biologie cellulaire, il n’est pas inutile de prendre cinq ans de réflexion supplémentaire. La compétition n’est pas tout. En France, nous avons l’obsession de la valorisation thérapeutique pour tout ce qui concerne les sciences du vivant. Il n’y a aucune raison de se précipiter ». D’après lui, le domaine des cellules souches constitue actuellement le plus gros potentiel thérapeutique, faisant l’objet de recherche dans le monde entier. "

www.inserm.fr

-> honnetement ca donne pas envie de donner à la recherche francaise parceque si c'est juste pour qu'ils attendent en regardant ce qui se fait à coté !
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 22 avril 2005 à 13:30:08
Citation de: krevette
...honnetement ca donne pas envie de donner à la recherche francaise parceque si c'est juste pour qu'ils attendent en regardant ce qui se fait à coté !


Krevette,

Oui, mais d'un autre côté, vu que ce monsieur Ameisen déplore que "En France, nous avons l’obsession de la valorisation thérapeutique pour tout ce qui concerne les sciences du vivant", cela veut dire qu'il y en a  d'autres qui se bougent pour appliquer des thérapies innovantes (peu pour les lésions de la M.E  :?  )...

@+
Thierry :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 28 avril 2005 à 20:08:35
Resume d'un article d'une nouvel Obs

"L’enthousiasme soulevé par les cellules souches embryonnaires tend à retomber, la réalité in vivo s’avérant plus décevante que les promesses de la recherche in vitro. « La révolution conceptuelle ne s’est pas produite, admet Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm. Beaucoup d’observations ont été trop hâtivement interprétées. » Alain Privat (Unité Inserm 336) étudie la réparation des lésions du système nerveux ; les expériences menées sur l’animal ont produit « des résultats encourageants mais non décisifs ». Le Nouvel Observateur spécifie que, « jusqu'à nouvel ordre, il s’agit exclusivement de recherche fondamentale. Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain. » Marc Peschanski (Inserm), le premier, avait été autorisé à importer des lignées de cellules souches. La communauté scientifique hexagonale est à présent suspendue au décret qui lui permettra d’utiliser ses propres stocks d’embryons congelés."

Le Nouvel Observateur, 28/04

eh la en lisant bien , eh bah on comprend plus rien
« des résultats encourageants mais non décisifs » -> bah ca marche ou pas ?
"Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain." -> bah si ca marche pas pourquoi continuer la recherche ?

a pluch

PS : ca serait vachement bien d'avoir un médecin qui donne son avis sur tous ce qui se fait ds le monde (pourquoi pas le professeur Decherchi , vu que ALARME aide son labo)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: maxmax le 29 avril 2005 à 16:44:53
j'ai vu sur : http://www.sky.com/skynews/article/0,,30000-13337227,00.html un article concernant les cellules souches et leur fonction régénératrice, certes cela est lié à la non voyance, mais cela montre que les scientifiques étudient vraiment leurs actions et leurs résultats.


Citer
Les docteurs ont prélevés des cellules souches d'un donneur d'organne mort et les ont transplantés sur une patiente non voyante. Lui permettant ainsi de re-voir depuis des années.

Cette récente innovation dans la chirurgie à été bénéfique pour Deborah Catlyn, qui était non voyante d'un oeil depuis un accident lors de son enfance et, qui a perdu l'usage de son autre oeil suite à une projection d'acide lors d'une soirée dans une discothèque.

Elle craignait ne jamais pouvoir voir sa fille, mais, miracle, un mois après la naissance de sa fille, Deborah a pu être opérée

Les chirurgiens ont mis les cellules souches en culture jusqu'à former une fine couche de cellules, et après douze jours la feuille de cellulles souches a été placée sur la cornée et maintenu par un bandage biologique issu d'une partie d'un placenta.

En trois semaines, ce pansement a fondu, laissant les cellules souches reparer la cornée (la partie transparente à l'avant de l'oeil).

On avait dit à Deborah qu'elle serait aveugle pour la vie, mais dorénavant, sa vue est suffisamment bonne pour qu'elle puisse conduire.

Plus de vingt patients ont à l'heure actuelle bénéficié de cette opération au sein de l'hoptial Queen Victoria situé a Sussex. Les chirurgiens sont confiant dans cette technique que se révèle bien moins risquée que la méthode traditionelle de transplantation de cornée.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Doctors have taken stem cells from a dead donor and transplanted them into a blind woman, allowing her to see for the first time in years.

The pioneering surgery was carried out on Deborah Catlyn, who was blind in one eye through a childhood accident and lost the sight in her other eye after acid was thrown in her face at a nightclub.

She feared she would never see her new daughter, Miracle, but just a month after the baby was born, Deborah had the operation.

Surgeons grew the cells in a laboratory to form a thin layer and after 12 days the sheet of stem cells was draped over the front of Deborah's eye and held in place by a biological bandage made from part of a placenta.

Les chirurgiens ont fait une culture en laboratoire pour former une fine Within three weeks the bandage melted away, leaving the stem cells to repair the cornea - the transparent window at the front of the eye.

Deborah had been told she would be blind for life but her sight is now good enough for her to drive.

More than 20 patients have now had the operation at the Queen Victoria Hospital in Sussex and surgeons believe the risks involved are far lower than in a traditional cornea transplant.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 30 avril 2005 à 14:26:07
J'ai vu un reportage dans le journal de 20 heures hier soir sur france 2 concernant cette Deborah Catlyn.
Les médecins ont fait cette essais mais le plus incroyable, c'est qu'ls n'espéraient pas un résultat aussi formidable.
Ils ont été agréablement surpris de l'éfficacité régénératrice des cellules souches.
Aujourd'hui Deborah Catlyn reconduit sa voiture sans aucun problème.

Conclusion : On utilise partout dans le monde des cellules souches sauf en France.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 17 mai 2005 à 18:51:23
Article communiqué par notre ami Nico, sur des cellules souches adultes issues des tissus cutanés… 8)

Citer
(Agence Science-Presse) - Des chercheurs de Sick Kids, l’hôpital pour enfants de Toronto, ont les nerfs à fleur de peau… littéralement! Ils ont trouvé, enfouies au creux des tissus cutanés d’adultes, des cellules souches qui peuvent donner naissance à toutes sortes de types de cellules, y compris les neurones que l’on retrouve uniquement dans le cerveau ou dans le système nerveux.

"Cette découverte est excitante parce qu’elle pourrait permettre de traiter un patient qui a une blessure de la moelle épinière avec une cellule prélevée sur sa propre peau", affirme la principale investigatrice de l’étude et chercheure à l’Institut de recherche de Sick Kids, Dr Freda Miller.

Les cellules souches, des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui peuvent donc donner naissance à plusieurs types de cellules humaines, se retrouvent chez un embryon, pendant les premiers jours de son développement. Mais ces dernières années, des scientifiques ont également décelé des cellules-souches chez des adultes. L’équipe de Freda Miller s’est pour sa part tournée vers l'organe le plus accessible : la peau.

Cette découverte pourrait mettre fin au débat qui entoure l’utilisation des cellules souches d’embryons. "Grâce aux cellules souches adultes, on ne créera pas un être pour le mettre au services d’autres humains ", explique la professeure adjointe de bioéthique au département de chirurgie à l’Université de Montréal, Danielle Laudy.

Qui plus est, contrairement à plusieurs types de cellules souches adultes, les cellules de Freda Miller semblent avoir la capacité de se multiplier plusieurs fois, à l’instar des cellules embryonnaires. L’équipe de Sick Kids travaille maintenant à prouver la fonctionnalité des différents types de cellules nés grâce aux échantillons recueillis.

Marie-Hélène Verville

Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/capsules.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 03 juin 2005 à 11:43:28
Bonne nouvelle sur les cellules souches : les cellules souches embryonnaires semblent, en fait, aussi sûres que les cellules souches adultes !!! :D

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La recherche augmente l'espoir pour la thérapie avec les cellules souches

Tim Radford
Mercredi 1 juin 2005
The Guardian

Les scientifiques de Cambridge pensent qu'ils ont fait tomber les doutes au sujet de la thérapie avec les cellules souches embryonnaires, technique controversée, qui pourrait offrir un nouvel espoir pour des personnes avec le diabète, la maladie de Parkinson ou même les lésions spinales.

Ils ont publié aujourd'hui dans «Nature Genetics» que les cellules souches humaines embryonnaires semblent être stables et peu susceptibles de devenir dangereuses lors de leur développement cellulaire.

Les cellules souches embryonnaires sont ces cellules qui, en 40 semaines, transforment un oeuf fertilisé en être humain composé de 100 milliards de milliards de cellules de 200 sortes différentes. Des scientifiques coréens, il y a deux semaines, ont utilisé la technique développée pour produire la brebis Dolly, pour "cloner" des cellules souches embryonnaires de 11 patients souffrant diverses lésions et maladies, dans l'espoir qu’un jour ils pourraient les utiliser pour des greffes "personnalisées" de tissu.

Mais les expériences avec les cellules souches embryonnaires de souris avaient soulevé un problème : le mécanisme biochimique complexe du développement déclencherait-il d'une quelconque manière des changements génétiques préjudiciables sur des cellules souches humaines en culture en laboratoire ? Si cela était le cas, alors elles ne seraient pas sûres pour la transplantation.

Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith et Roger Pedersen de l'Institut des Cellules Souches de Cambridge ont examiné l'ensemble des facteurs de la régulation "épigénétique" : ces substances encore mals connues, en dehors de l'ADN, qui font qu’un gène fait ce qu'il doit faire, quand il doit le faire, pendant la croissance et le développement.

Si l'ADN est le clavier d'un organe, alors les facteurs épigénétiques sont les pédales, les silences, les mains de l'organiste : ils influencent comment les choses se produisent, ou si elles se produisent.

Les scientifiques se sont concentrés sur la régulation de six gènes, dont l’expression dépend s'ils sont hérités de la mère ou du père, mais pas des deux.

Cette recherche était l'équivalent biologique des tests de contraintes effectués sur les produits manufacturés.

"C’est comme si vous claquiez la porte d'une voiture des milliers de fois pour savoir si ce sont les charnières ou le verrou qui casserait d'abord", a indiquer le prof. Pedersen. "La question était combien pouvons-nous «stresser» ces cellules ? Pouvons-nous montrer une faiblesse dans le système ? Sur toute cellule cultivée, si on la stresse assez, pouvons-nous constater par la suite que - comme un élément dans une machine - quelque chose s’est abîmé ou décomposé, et il était très intéressant de voir cela, parce que cela indiquait quelque chose, dans ce cas-là, en biologie."

Prof. Pedersen est un scientifique Californien qui a déménagé à Cambridge pour poursuivre son travail sur les cellules souches embryonnaires. Le gouvernement des USA ne permet pas une telle recherche en utilisant les fonds fédéraux, et la recherche privée n’est pas réglementée. Cependant, la Grande-Bretagne, après deux ans de discussion, a autorisé la recherche sur les cellules souches embryonnaires en 2001. Le rêve est que des cellules "personnalisées", productrices d’insuline, des cellules de cerveau ou de cordon médullaire pourraient être injectées dans des patients présentants le diabète, la maladie de Parkinson ou des lésions spinales, pour remplacer le tissu perdu. Mais des questions importantes sur la sûreté et l'efficacité doivent d'abord être réglées.

"Un avocat comme moi de l'utilisation thérapeutique de ces cellules, n’aurait pas pu dormir la nuit si je n'avais pas fait cette étude", dit prof. Pedersen. Ce que nous avons essayé de faire est d’assurer le développement des cellules humaines, la récapitulation du développement humain précoce, dans une boîte de Pétri.

"Cela n’avait jamais été fait avant. Par conséquent, il n'y avait aucune certitude d’une étude préexistante, ou la connaissance, que ce qui sortait allait être normal, ou correct. Ainsi comment allions-nous étudier cela ? Nous ne pouvions pas faire des êtres humains dans un tube à essai, évidemment."

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Research boosts hope for stem cell therapy

Tim Radford, science editor
Wednesday June 1, 2005
The Guardian

Cambridge scientists believe that they have settled another doubt about embryo stem cell therapy, the controversial technique that could offer new hope for people with diabetes, Parkinson's disease or even spinal injury.

They report today in Nature Genetics that human embryo stem cells seem stable and unlikely to be altered in any dangerous way as they develop.

Stem cells are the agents that in 40 weeks turn a fertilised egg into a human being composed of 100 trillion cells of more than 200 different kinds. Two weeks ago South Korean scientists used the science developed to produce Dolly the sheep to "clone" embryo stem cells from 11 patients suffering from a range of injuries and inherited diseases, in the hope that one day they might be able to use them for "personalised" tissue transplants.

But experiments with mouse embryo stem cells had raised a worry: would the complex chemical machinery of development in some way trigger damaging genetic changes in laboratory-grown human stem cells? If so, they would not be safe for transplantation.

Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith and Roger Pedersen of the Cambridge Stem Cell Institute looked at the set of factors called "epigenetic" regulation: the still-mysterious forces beyond DNA that make a gene do what it should, when it should, during growth and development.

If DNA is the keyboard of an organ, then the epigenetic factors are the pedals, the stops, the organist's hands and even the lid: they influence how things happen, or whether they happen at all.

The scientists focused on the regulation of six "imprinted genes", so called because their expression depends on whether they are inherited from either the mother or the father, but not both. They could not detect any worrying alterations in cells grown in laboratory culture.

The research was the biological equivalent of factory stress tests.

"Like you'd slam the door of a car thousands of times to find out if it was the hinges or the latch that wore out first," Prof Pedersen said. "The question is how much can we stress these cells? Can we reveal any weakness in the system? In any cultured cell, if you stress it enough, you can eventually find that - like a part in a machine - something will wear down or break down and it is very interesting to see what that is, because it tells you something about, in this case, biology."

Prof Pedersen is a Californian scientist who shifted to Cambridge to pursue work on embryo stem cells. The US government will not allow such research using federal funds, and privately funded research is unregulated. However, Britain, after two years of debate, authorised embryo stem cell research in 2001. The dream is that "personalised" insulin-producing cells, brain cells or spinal cord cells could be injected into patients with diabetes, Parkinson's disease or spinal injury, to replace lost tissue. But huge questions of safety and efficacy must first be settled.

"As an advocate myself of the therapeutic use of these cells," said Prof Pedersen, "I couldn't sleep at night if I hadn't done this study. What we are trying to do is undertake the development of human cells, the recapitulation of early human development, in a Petri dish.

"That has never been done before. Therefore, there is no assurance from any pre-existing study, or knowledge, that what comes out of that is going to be normal, is going to be correct. So how do we investigate that? We can't and won't make humans in the test tube, obviously."

Source : http://www.guardian.co.uk/uk_news/story/0,3604,1496262,00.html


Author Contact :
Peter Rugg-Gunn (University of Cambridge, UK)
E-mail: pjr36@cam.ac.uk

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 03 juin 2005 à 17:37:26
un article intéressant sur la culture de cellules souches :

Citer

Les cellules souches adultes peuvent produire des cellules nerveuses
Source : ADIT BE Norvège, le 17/05/2005 à 16h08


Des expériences sur des oeufs de poulets ont permis une avancée importante dans la recherche sur les cellules souches. Les chercheurs ont observé le développement de cellules souches adultes humaines en cellules nerveuses fonctionnelles. Les experts espèrent que les propres cellules souches adultes d'un patient pourront, un jour, être employées pour régénérer et remplacer les cellules nerveuses perdues lors d'un accident ou d'une maladie. Cette perspective était, jusqu'ici, plutôt vague car les cellules souches adultes ne produisaient pas des quantités significatives de neurones.

Joel C. Glover, chercheur à l'Institut des sciences médicales fondamentales de l'Université d'Oslo, et son équipe savaient que "la moelle épinière de l'embryon de poulet pouvait se régénérer rapidement après un endommagement, et produire beaucoup de nouveaux neurones". Ils se sont donc demandés si, "le même environnement pourrait stimuler la différenciation de cellules souches de moelle osseuse humaine en neurones ".

C'est ainsi qu'ils ont trouvé que des cellules souches de moelle osseuse pouvaient se différencier en neurones dans l'environnement de régénération de la moelle épinière embryonnaire de poussin. Les cellules obtenues sont fonctionnelles : elles ont la bonne forme, peuvent produire des impulsions nerveuses, et établissent des contacts avec d'autres neurones. De plus, le nombre de cellules générées est beaucoup plus important que dans n'importe quel autre système expérimental.

La clé du succès de ce modèle dépend de composants, pour le moment, non identifiés, dans le microenvironnement de la moelle épinière en rapide développement. Si les scientifiques arrivaient à identifier ces composants, ils seraient alors capables de les utiliser comme des fertilisants cellulaires qui pousseraient les cellules souches adultes à générer des neurones humains.

http://www.futura-sciences.com/news-cellules-souches-adultes-peuvent-produire-nerveuses_6240.php
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 09 juin 2005 à 20:59:41
Encore un article traitant de ces chtites cellules !!



Citer
SEOUL (AFP) - Des chercheurs sud-coréens ont renvendiqué jeudi un succès dans le traitement des victimes d'infarctus, pour des lésions cérébrales notamment, à partir de cellules souches.
L'emploi de cellules souches a eu "un effet curatif" sur 64 des 74 patients souffrant d'attaques cérébrales ou d'autres problèmes provoqués par ischémie (diminution ou interruption de la circulation sanguine), a précisé le ministère sud-coréen de la Santé qui a financé l'équipe de six médecins des universités Catholique et Chonbuk de Séoul.
Ces guérisons sont les premières du genre en Corée du Sud impliquant un groupe et non un seul individu, a précisé le ministère dans un communiqué.

"Ce succès clinique efface les doutes sur la thérapie à base de cellules souches et pave la voie en vue de son utilisation rapide et régulière", ajoute-t-il.

Les cellules souches ont été extraites de la moëlle épinière des malades puis injectées dans les organes nécrosés.

"Les fonctions des organes se sont améliorées de manière significative", selon le ministère, qui précise que trois sur cinq patients victimes d'attaques cérébrales "ont amélioré de manière sinigificative leurs défauts d'élocution".

"C'est le premier cas... qu'une injection directe de cellules souches dans un cerveau abîmé a eu un effet curatif", souligne le neurologiste Na Hyung-Kyun, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap.

"Certains patients n'étaient pas capables de communiquer avant la thérapie mais ils vont dorénavant suffisamment mieux pour communiquer avec leur épouse", a-t-il ajouté.

Source :http://fr.news.yahoo.com/050609/202/4ge42.html

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 16 juin 2005 à 20:39:31
tous frais tout chaud !!!

juste pour vous dire qu'au journal de france 2 , ils ont parlé des applications des cellules souches pour "reparer le coeur" . Je vous fais un résumé grosso modo :
- cellules cardiaques ne se régénerent pas , cellules adultes différenciées
- prélévement de moelle oseuse (mais je ne sais pas de ou )
- selection des cellules souches
- injection prés du coeur

Pour plus d'infos journal de France 2 16/06/2005

PS : un essai sur cents patients cette année en france !!
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fanchon le 16 juin 2005 à 20:58:14
Et ça se fait........... à MONTPELLIER ..............  :D  

Et ça a déjà été réalisé en Allemagne et tous les patients ont récupéré partie de leurs capacités cardiaques....... :D    :D
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 17 juin 2005 à 13:13:46
toujours sur les cellules souches et sur le maladie de parkinson :

Citer

Des cellules souches contre la maladie de Parkinson
LE MONDE | 14.06.05 | 13h41  •  Mis à jour le 14.06.05 | 14h11
   
Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.

L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.

CÂBLAGE DES RÉSEAUX

"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."

Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié ­ chez la souris adulte ­ une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).

Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.

FORCER LEUR DESTIN

Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.

Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.

"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."
Jean-Yves Nau


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 17 juin 2005 à 14:20:58
Hier soir jeudi 16 juin lors du journal de 20 heures sur France 2. Un reportage été consacré à un essai thérapeuthique avec des cellules souches issus de la moelle osseuse. Cet essai se déroule à Montpellier sur une centaine de patients pendant 6 mois. Ces patients ont eu une attaque cardiaque lors de laquelle certains muscles du coeur ont été touché et pour leurs permettent de retrouvé une meilleure éfficacité onbt les régénères avec des injections de cellules souches issus de la moelle osseuse du patient.
Si vous voulez voir le reportage aller sur le site du journal ( lien du dessous ) et metez le curseur à 33 minutes puis attendez quelques secondes et vous verez le reportage.
Maintenant il faudrait faire la même chose sur la moelle épinière.......  :wink:

http://jt.france2.fr/20h/

 :D
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 17 juin 2005 à 14:46:52
Un article ;


Le " bon ami " du coeur...  
17/06/2005

Pour l'infarctus du myocarde, le futur se nomme peut-être BONAMI. C'est le nom d'une étude française qui a pour but d'évaluer la reconstitution -par injection de cellules de moelle osseuse- du tissu cardiaque lésé après un infarctus.

C'est la thérapie cellulaire. Après un accident cardiaque, les cellules situées en aval de la zone de thrombose -là où un caillot a bouché l'artère coronaire- sont endommagées. Pour le patient, il est vital de réparer les parties atteintes.

Cette méthode de thérapie cellulaire a été conçue par les équipes médicales et de recherche de l'Institut du Thorax à Nantes. Elle consiste à injecter dans la zone de l'infarctus, des cellules prélevées dans la moelle osseuse et susceptibles dans certaines conditions, d'évoluer en cellules cardiaques ou vasculaires. En clair, elles réagissent comme des cellules souches et adoptent les caractères du tissu dans lequel elles sont implantées.

Selon le Pr Patricia Lemarchand qui coordonne l'étude BONAMI à l'Institut du Thorax, "cette technique est beaucoup moins invasive qu'une intervention chirurgicale classique". Peu traumatisante, elle ne nécessite qu'une anesthésie locale. Un point évidemment très important pour des patients dont l'état clinique n'est pas encore stabilisé.

Cette innovation n'a été lancée qu'en mars 2005. Vingt malades ont pourtant déjà été intégrés dans l'essai, et les premiers résultats devraient être connus d'ici un an. BONAMI est réalisée dans le cadre d'un réseau réunissant les CHU de Nantes, Lille, Créteil, Toulouse et Montpellier. Elle bénéficie du soutien de l'Association française contre les Myopathies (AFM).  
 
http://www.destinationsante.com/article.cfm?ContentID=12615

 :D
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: chris26 le 17 juin 2005 à 16:53:18
Merci pour l'info Arnaud :wink:

Que d'espoir :D
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: nico le 18 juin 2005 à 17:09:40
Voici un article tiré de la presse canadienne sur le premier clonage de cellules souches qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire qui apportent des perspectives très intéressantes. :)

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Premier clonage de cellules souches génétiquement compatibles avec des patients
 

Pour la première fois au monde, des chercheurs sud-coréens ont réussi à cloner des cellules souches embryonnaires humaines compatibles avec des personnes malades, une étape essentielle dans la recherche sur le clonage thérapeutique. Leurs travaux sont publiés vendredi dans la revue "Science".

La réussite de cette équipe, à laquelle on doit déjà le clonage du premier embryon humain, a été cette fois encore saluée par la totalité de la communauté scientifique biomédicale.
L'équipe de Séoul a réussi à cloner des cellules souches spécifiques, technique intervenant dans le cadre de la thérapie cellulaire, qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire.

La technique est applicable aussi bien chez les hommes que chez les femmes, qu'ils soient âgés de deux ans ou de 56 ans, tous souffrant de traumatisme de la moelle épinière, de diabète ou encore de maladie génétique du système immunitaire, ont indiqué les chercheurs.

"Le clonage thérapeutique a un potentiel énorme, mais nous devons encore ouvrir beaucoup de portes avant de passer aux essais cliniques chez l'homme", a déclaré dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press le responsable de l'équipe scientifique, Hwang Woo-suk, de Université nationale de Séoul.

Saluée à l'unanimité, cette première scientifique est importante à plus d'un titre. En clonant des cellules souches à partir de cellules malades, les scientifiques peuvent aussi observer, in vitro, les origines de la maladie -comme celles de la maladie d'Alzheimer- une façon pour eux de trouver d'autres traitements, a expliqué Fred Gage, neuroscientifique de l'Institut Salk de San Diego, en Californie.

L'équipe de Séoul a recueilli des oeufs provenant de 18 volontaires auxquels elle a retiré le noyau. Celui-ci a ensuite été remplacé par de l'ADN provenant de cellules cutanées de 11 personnes présentant un traumatisme médullaire, un diabète de type 1 ou un déficit immunitaire congénital. Au total, 31 embryons de stade précoce (des blastocytes), ont pu se développer. A partir de là, 11 lignées cellulaires ont pu être obtenues, provenant chacune d'un des malades de départ.

Les scientifiques ont eu du mal à expliquer aux personnes impliquées dans cette étude que réussir à les soigner à partir de ces cellules allait prendre du temps. Ils ne savent en effet pas encore contrôler l'évolution de ces cellules vers telle ou telle forme de tissu (cérébral, musculaire, osseux). Il s'agira pour eux de la prochaine étape de leur recherche.

 :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 07 juillet 2005 à 21:25:32
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Cellules souches : comment changer d’échelle

Comment produire « des cellules souches à la chaîne » ? Michel Pucéat (CNRS) : « L’objectif premier aujourd'hui est de créer des lignées de cellules bien caractérisées », en libérant les tests de toute contribution animale. Il s’agit d’éviter d’éventuelles contaminations, Michel Pucéat signalant que « les cellules animales, sur lesquelles sont mises en culture les cellules souches embryonnaires, produisent une série de molécules qui maintiennent ces cellules souches pluripotentes ». Quelques lignées sont déjà cultivées de façon synthétique. Une fois cette question résolue, les chercheurs devront élaborer un processus qui permette une application à grande échelle, « un problème d’ingénierie ». Le rejet immunitaire pose d’autres questions que Michel Pucéat ne juge pas insurmontables. Trois solutions sont à l’étude : le clonage thérapeutique (que vient d’inaugurer une équipe sud-coréenne à partir de cellules de peau clonées), la constitution de vastes banques de cellules souches (qu’approuve notamment Marc Peschanski, directeur d’I-Stem) et, beaucoup plus complexe, l’introduction de modifications génétiques qui rendraient ces cellules moins immunogènes.

L'Usine Nouvelle, 07/07
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 09 juillet 2005 à 00:20:12
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Biotechs : comment galvaniser l’Hexagone ?

Valeurs actuelles consacre un dossier aux biotechs, l’occasion de mettre une nouvelle fois en lumière le retard français dans ce domaine. En France, les « contraintes administratives », « l’environnement législatif réglementaire et financier » gâtent un « très bon tissu scientifique », déclarent de concert Marc de Garidel (Amgen France) et Jean-Luc Bélingard (Ipsen). David Bariau (Alcimed) estime que l’Hexagone peut encore rattraper son retard, « à condition d’adopter de vraies mesures pour l’ensemble de la filière, depuis la recherche fondamentale à l’entrée en Bourse des sociétés de biotechs ». Jean-Loup Romet-Lemonne (IDM) évoque la crainte d’éventuels dérapages, qui rend l’opinion publique si frileuse vis-à-vis de ces questions : « il serait malheureux que quelques chercheurs fous mettent en cause le progrès scientifique, car de nombreux besoins thérapeutiques restent inassouvis ». Pour Marc Peschanski enfin, engagé dans un projet d’institut des cellules souches, « il faut soutenir la recherche sur les embryons et la thérapie génique, même si les premiers essais ont soulevé beaucoup d’espoirs et de déceptions ».

Valeurs actuelles, 08/07
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 13 juillet 2005 à 14:48:42
Un article de l'APM (agence de presse médicale)

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SUJET :  CELLULES SOUCHES EMBRYON AUTORISATION IMPORTATION  

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TITRE :  Le CHU de Montpellier très prochainement autorisé à importer des cellules souches embryonnaires  

 
MONTPELLIER, 12 juillet (APM) - Le CHU de Montpellier va très prochainement être autorisé à importer des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, a-t-on appris mardi.

Trois arrêtés, pris en application de la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique, ont été signés vendredi 8 juillet, autorisant l'établissement à importer, conserver et mener des recherches sur des cellules souches embryonnaires humaines. Leur publication au Journal officiel devrait intervenir dans quelques jours, marquant leur entrée en vigueur.

Il s'agit de la 4ème autorisation en France, après l'équipe du Pr Marc Peschanski à l'Inserm à Créteil (Val-de-Marne), celle de l'unité U362 de l'Inserm à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif (idem) et celle de l'unité U371 à Bron (Rhône), rappelle-t-on.

Les 8 lignées de cellules souches visées par l'autorisation sont fournies par la société israélienne Technion Research and Development Foundation (lignées H9, H13, I3 et I6) et par l'Université de Harvard aux Etats-Unis (lignées HUES-1, HUES-2, HUES-3 et HUES-4).

Elles seront conservées dans les locaux de l'Institut de recherche en biothérapie de l'hôpital Saint-Eloi à Montpellier.

L'établissement est autorisé à mettre en oeuvre "le protocole d'étude et de recherche ayant pour finalité l'étude des modifications du transcriptome des cellules souches embryonnaires humaines au cours de leur différenciation précoce en précurseurs cardiomyocytaires, précurseurs neuronaux et précurseurs hépato-pancréatiques".

Les autorisations de conservation et de recherche sont accordées pour cinq ans.

"Ces autorisations nous mettent en orbite pour être candidats dès que sortira le décret nous autorisant à dériver nos propres cellules souches à partir des embryons congelés ne faisant plus l'objet d'un projet parental", se réjouit le Pr Samir Hamamah, responsable du service de Biologie et de médecine de la reproduction B à l'hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier.

Cela permettra entre autres d'étudier des cellules souches provenant d'embryons malades (issus des fécondations in vitro avec diagnostic pré-implantatoire ou DPI, ndlr) ou pas, précise-t-il à l'APM.

cd/eh/APM
CDIGC002 12/07/2005 15:38 ACTU
 


@+ :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 13 juillet 2005 à 17:12:12
Merci seppel pour cette info...  :wink:

Et pendant que nos chercheurs "mendient" des autorisations d'importer des lignées de cellules souches, en attendant les décrets ministériels, ailleurs des sociétés de biotechnologies brevettent à tour de bras !!!  :evil:

@+
Thierry  :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 23 juillet 2005 à 13:25:12
Info communiquée par notre ami Nico.

Vive l'Europe, humm!... :roll:

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Bruxelles surveille l'évolution des brevets dans les biotechnologies

18-07-2005

BRUXELLES, 18 juil 2005 (AFP)
La Commission européenne entend surveiller l'évolution du droit des brevets dans les domaines de la biotechnologie et du génie génétique qui connaissent "un développement rapide", a-t-elle indiqué lundi dans un rapport.

Le rapport, destiné au Conseil et au Parlement européen, met l'accent sur la question du brevetage de séquences de gènes et la brevetabilité des inventions portant sur des cellules souches >.

"Les recherches dans le domaine de la biotechnologie connaissent un développement rapide. Il importe que l'UE continue de suivre l'évolution du droit des brevets dans ce domaine complexe et sensible" a déclaré le commissaire au marché intérieur, Charlie McCreevy.

La Commission propose ainsi dans ce rapport de surveiller l'évolution des législations nationales en la matière et d'évaluer les conséquences des divergences éventuelles.

L'exécutif européen a répété qu'il excluait la brevetabilité des inventions sur les < cellules souches > qui peuvent se transformer en êtres humains.

Il estime qu'il est sûrement "trop tôt pour prévoir une plus grande harmonisation" en ce qui concerne les autres < cellules souches > qui peuvent être transformées en d'autres types de cellules.

Bruxelles a également annoncé lundi le lancement d'une étude sur l'étendue du brevetage de l'ADN humain en Europe et ses répercussions potentielles sur la recherche et l'innovation, ainsi qu'une étude sur les aspects éthiques et juridiques du brevetage des cellules souches .
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 26 juillet 2005 à 11:12:10
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PARIS (AFP) - De nouvelles équipes de chercheurs appartenant au CNRS, à l'Inserm et au CHU de Montpellier sont autorisées à importer, conserver et utiliser des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, selon des arrêtés publiés samedi au Journal officiel.
Une première autorisation d'importation avait été donnée en février à l'équipe dirigée par le Pr Marc Peschanski, dans le laboratoire Inserm (U 421) de Créteil, en application de la loi bioéthique du 8 août 2004.
Tout en interdisant le clonage (y compris celui à des fins scientifiques ou thérapeutiques), la loi entrouvre la possibilité de recherches sur l'embryon aux premiers jours de son développement, pour une durée limitée à cinq ans.

L'importation, la conservation et l'utilisation à des fins de recherche de cellules souches embryonnaires humaines, est réservée aux seuls établissements dûment autorisés, selon un décret publié le 28 septembre 2004.

Parmi les nouvelles équipes qui viennent d'être autorisées, pour une durée limitée à cinq ans, à faire de telles recherches, figure l'Institut de génétique humaine de Montpellier (UPR 1142) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui entend étudier les mécanismes d'autorenouvellement et de différenciation de ces cellules.

Les chercheurs de l'Institut de recherche en biothérapie du CHU de Montpellier sont, quant à eux, autorisés à étudier le processus permettant aux cellules souches embryonnaires de se transformer en précurseurs de futures cellules cardiaques, hépatiques, pancréatiques ou neuronales.

Deux structures de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l'unité 634 de Nice et l'EMI OO-20 de l'hôpital de Kremlin Bicêtre (Val-de-Marne), pourront également faire des recherches sur les cellules souches embryonnaires.

Ces cellules non encore différenciées (spécialisées) sont douées du pouvoir de muer à la demande pour prendre la place de n'importe quelle cellule humaine.

Prélevées sur des "boutons embryonnaires", âgés de quelques jours, les cellules souches sont cultivées en laboratoire pour former des lignées de cellules ayant le même patrimoine génétique que l'embryon d'origine.

Dans l'attente d'un décret qui leur permettra de produire en France de telles lignées à partir d'embryons conçus in vitro qui ne font plus l'objet d'un projet parental, les équipes françaises peuvent seulement en importer de l'étranger (Israël et les Etats-Unis pour les arrêtés publiés samedi).
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 29 juillet 2005 à 18:58:43
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Petit à petit les cellules souches s’imposent

Science et Vie revient sur l’historique des cellules souches : comment la France qui « louvoie » se laisse peu à peu convaincre par cette recherche, ne serait-ce que pour retenir ses chercheurs. « Si nous voulons avoir la chance de travailler à long terme sur les cellules embryonnaires, il va falloir produire très vite des résultats », avertit Marc Peschanski (Inserm).

Science et Vie, août 2005


un numéro à acheter je pense !!
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 02 août 2005 à 18:33:24
Bonjour,
je viens de finir de lire l'article de sciences et vie sur les cellules souches : dc grosso modo voila ce qu'il faut en retenir (pour moi) :

3 types de cellules souches possibles :
-> les cellules souches issues du clonage thérapeutique (Pr Hwang en Corée-du-Sud qui a notamment crée des cellules souches d'une personne atteinte d'une lésion médullaire)

-> les cellules souches issues des embryons surnuméraires (ceux que l'on crée pour la fécondation in vitro) -> problème de "compatibilité" entre le donneur et le receveur

-> les cellules souches adultes : pas de pb de compatibilité mais problème pour les isoler

Recherche ds le monde et en france :
USA (Californie : centre se concentrant notamment sur les lésions médulaires : avec le clonage thérapeutique), Grande-Bretagne, Israel et Corée-du-Sud pour les pays à la pointe

En France , on considère que la vie commence à partir de deux cellules -> nbx problèmes religieux, moraux et éthiques

Pour résumer les différentes approches ont leurs défenseurs, mais le point commun est de dire que les cellules souches ont un réel intérêt thérapeutique. C'est aussi une recherche qui avance trés vite : "le rythme des découvertes sur la différenciation de cellules souches embryonnaires humaine s'accélère depuis un an ... "

Voili voila

Science et Vie Aout 2005
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fanchon le 02 août 2005 à 23:26:53
Oui, il y a beaucoup de différences et d'inégalités au niveau mondial, entre les différents pays, les différentes cultures et législations.

La France part avec un sérieux handicap, mais je pense que malgré celà, nos chercheurs qui ont déjà bien bagarré pour réussir à faire revoir la loi, et qui continuent à bagarrer pour obtenir les moyens de travailler (importation de cellules souches, choix des équipes.....), méritent bien aussi d'être soutenus.

Et je pense qu'il serait tout à fait dans notre rôle de communauté de blessés médullaires et d'Association de leur apporter ce soutien, sous quelque forme que ce soit : contacts avec les équipes qui vont commencer leurs travaux, pétitions pour booster les choses, soutien financier..........

Il faut qu'ils sachent aussi que nous sommes là, avec eux.  :D

Bonne soirée
fanchon  :)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 18 août 2005 à 11:21:12
Rien à voir avec les lésions médullaires, mais article intéressant quand même, vu qu'il y a de fortes ressemblances avec les thérapies pour la moelle épinière.
Article de l'APM :

Citer

SUJET :  INFARCTUS GREFFE MOELLE THERAPIE CELLULAIRE  

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TITRE :  Infarctus : l'injection directement dans le muscle cardiaque d'un groupe de cellules souches hématopoïétiques prometteuse  

 
NEW YORK, 25 juillet (APM) - L'injection intramyocardique de cellules souches mésenchymateuses adultes allogéniques semble une bonne stratégie pour le traitement de régénération cardiaque après un infarctus, suggère une étude américaine menée chez le cochon.

L'hôpital universitaire Johns Hopkins (Baltimore, Maryland), où ont été menés ces travaux, indique dans un communiqué à l'occasion de la publication de ces résultats que 2 patients ont d'ores et déjà été recrutés dans un essai clinique de phase I qui doit évaluer la sécurité de l'injection de cellules souches adultes à différentes doses chez des patients ayant récemment eu un infarctus.

L'essai devrait inclure 48 patients au total, recrutés dans plusieurs établissements de soins des Etats-Unis, et ses résultats sont attendus pour la mi-2006.

Différentes thérapies cellulaires cardiaques sont à l'étude, l'équipe pionnière du Pr Philippe Ménasché de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris XVème (AP-HP) ayant d'abord travaillé sur la greffe autologue de cellules de muscle dans l'insuffisance cardiaque post-infarctus. D'autres équipes ont ensuite testé l'injection de cellules de moelle osseuse cette fois, et par voie endocoronaire, chez des patients qui viennent d'avoir un infarctus.

Les essais cliniques de greffe autologue de cellules de moelle osseuse ont montré des résultats prometteurs, mais des travaux expérimentaux récents ont semé le doute quant au mécanisme à l'origine des résultats observés, soulignent Luciano C. Amado du Johns Hopkins Hospital et ses collègues.

Mais il semble qu'un groupe spécifique de cellules hématopoïétiques, les cellules souches mésenchymateuses, aient des propriétés de réparation du coeur d'une part et qu'elles soient capables d'éviter le rejet d'autre part, ce qui en fait des cellules intéressantes pour une greffe allogénique, expliquent les auteurs.

Ils ont donc évalué cette stratégie chez des cochons venant de faire un infarctus. Les cellules souches mésenchymateuses ont été injectées par voie percutanée directement dans le myocarde endommagé sans accident, rapportent les chercheurs.

Ils ont constaté une bonne prise de la greffe sur le long terme, une réduction importante de la formation de cicatrices et une quasi-normalisation de la fonction cardiaque.

Enfin, les cellules souches, qui ont été obtenues à chaque fois d'un individu différent du receveur, n'ont pas été rejetées.

"Ces résultats démontrent que l'injection directe de greffons cellulaires dans le myocarde endommagé est sûre et efficace dans la période autour de l'infarctus", concluent les auteurs.

Cette stratégie offre "une alternative valable aux injections intracoronaires de cellules", ajoutent-ils.

(PNAS, édition en ligne accélérée du 25 juillet)

cd/pw/APM
CDIGP002 25/07/2005 23:00 CARDIO
 



@+
Jean-Michel.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 19 août 2005 à 12:35:09
Citer

BIOMÉDECINE
Les cellules de cordon, alternative prometteuse aux cellules d'embryons

Catherine Petitnicolas
[19 août 2005]

Une équipe de chercheurs de l'université de Kingston, aux États-Unis, a réussi à produire des cellules souches extraites de sang de cordon ombilical, et ce en très grande quantité, grâce à une technologie issue de la Nasa, faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité puis à transformer certaines d'entre elles en cellules aux propriétés proches de celles des cellules du foie.

Une avancée considérable . Les travaux de l'équipe du Dr Colin Mc Guckin et Nico Forraz de la Kingston University's School of Life Sciences, ont été publiés hier dans la revue très spécialisée Cell Proliferation.


Dans la course mondiale aux cellules souches, premier pas vers le nouvel eldorado d'une médecine «régénératrice» capable, espère-t-on, de remplacer les organes ou les tissus devenus défaillants du fait de l'âge ou de diverses pathologies, les petites cellules extraites de sang de cordon ombilical semblent elles aussi capables de jouer leur partition. Leurs propriétés sont proches de celles des cellules souches embryonnaires, mères de toutes les cellules de l'organisme et qui seraient capables de traiter à l'avenir, selon les prévisions les plus optimistes, une liste de maladies qui va du diabète insulinodépendant aux cirrhoses du foie en passant par les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, etc. Mais sans poser les problèmes éthiques inhérents aux cellules souches embryonnaires, ces dernières étant extraites d'un embryon humain, suscitant des craintes d'objétisation de l'embryon humain. Et sans non plus faire craindre les risques non maîtrisés de carcinogenèse (développement de cancers) inhérent aux cellules souches embryonnaires.


Initialement utilisées pour traiter de jeunes patients atteints de rares maladies sanguines (travaux du Pr Eliane Gluckman à l'hôpital Saint-Louis à Paris), ces cellules souches extraites de sang de cordon ont depuis provoqué l'intérêt de nombreuses équipes de recherches qui ont réussi, du moins ex vivo, à les faire se multiplier et à se transformer en groupes homogènes de cellules hépatiques, osseuses, cartilagineuses, cardiaques et neuronales.


L'avantage de ces cellules, c'est d'être facilement accessibles puisque chaque être humain naît muni d'un cordon ombilical, même s'il faut réaliser toute une série de manipulations pour en obtenir en quantité suffisante.


Pour Valérie Planat du CNRS (laboratoire de neurobiologie, plasticité tissulaire et métabolisme énergétique dirigé par Luc Pénicaud à Toulouse) qui travaille avec Louis Casteilla sur un thème de recherche assez proche et fort prometteur lui aussi, celui des cellules souches adultes extraites du tissu adipeux, «cette étude paraît très intéressante et dotée d'une véritable originalité. C'est la première fois à ma connaissance que la microgravité est utilisée dans le cadre de recherches sur les cellules souches. Mais ce travail présente aussi des limites», tempère-t-elle. «Car pour accéder à un éventuel traitement, il faudra passer par un procédé de culture assez long nécessitant près de cinq mois de préparation. Du moins pour l'instant.» Autre bémol, celui des techniques de culture utilisées qui font appel à du sérum de veau foetal pour maintenir en vie ces cellules. Avec les risques inhérents à l'utilisation de tels sérums qui nécessiteront des contrôles sanitaires rigoureux.


Si les cellules souches de cordon tiennent leur promesse, il faudra aussi trouver des donneurs compatibles au niveau tissulaire avec les futurs malades à traiter. Il faudra donc probablement multiplier les banques de cellules de sang de cordon. En décembre 2004, il existait 170 000 unités de sang de cordon dans 37 banques publiques pour couvrir les besoins de six milliards d'individus. Mais le Congrès américain, devant les promesses suscitées par ces recherches, a voté en 2004 un budget de 150 millions de dollars pour doter ses biobanques publiques de 150 000 unités en cinq ans.


«Encore discrètement évoqué dans le débat public sur les cellules souches embryonnaires et adultes, les cellules de sang de cordon pourraient représenter un point d'équilibre entre l'éthique et la clinique, c'est-à-dire la voie moyenne entre le respect de la vie et le droit des malades à bénéficier des avancées de la médecine», analysait en décembre dernier un groupe de chercheurs dans la lettre d'information de Gèneéthique.

http://www.lefigaro.fr/sciences/20050819.FIG0228.html?113938
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 19 août 2005 à 15:19:42
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08.06.2005
Des scientifiques trouvent la clef de l'immortalité des cellules souches

Une des merveilles médicales des cellules souches est qu'elles continuent à se diviser et à se renouveler quand d'autres cellules arrêteraient. Mais qu'est ce qui donne aux cellules de souches cette sorte d'immortalité ?

Des chercheurs ont publié dans le journal "Nature" que les microA.R.N. , des petits bouts minuscules de matériel génétique dont on sait maintenant être étroitement liés avec la régulation de la croissance dans les cellules normales, ainsi que dans la croissance des cellules anormales du cancer, semblent bloquer "les signaux stop" ou les freins qui devraient dire normalement aux cellules d'arrêter de se diviser.

"Ce que nous pensons, c’est qu'il y a un mécanisme spécial pour supprimer les freins," a dit le Biochimiste de la « University of Washington » Hannele Ruohola-Baker, un responsable de l'équipe de recherche.

Les cellules souches font l’objet d’intenses recherches à cause de leur rôle dans la régénération de différents types de tissus dans tout le corps, des cellules sanguines aux cellules cérébrales. Les microA.R.N. pourraient évidemment être utilisés pour booster les cellules souches vieillissantes, ou même inclure certaines des qualités de cellules souches aux types plus ordinaires de cellules.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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08.06.2005
Scientists find key to stem cell immortality

One of the medical marvels of stem cells is that they continue to divide and renew themselves when other cells would quit. But what is it that gives stem cells this kind of immortality?

Researchers report in the journal Nature that microRNAs tiny snippets of genetic material that have now been linked to growth regulation in normal cells as well as cancer growth in abnormal cells appear to shut off the "stop signals" or brakes that would normally tell cells to stop dividing.

"What we think we see is that there is a special mechanism to get rid of the brakes," said University of Washington biochemist Hannele Ruohola-Baker, a leading member of the research team.

Stem cells have been the focus of intense research interest because of their role in regenerating all the body's tissue types, from blood cells to brain cells. MicroRNAs could conceivably be harnessed to give a boost to aging stem cells, or even add some of the qualities of stem cells to more ordinary types of cells.

(Taken from MSNBC)

Source : http://www.stemcell.no
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 19 août 2005 à 19:58:15
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Des chercheurs ont guéri des brûlures sur des enfants avec des cellules foetales

Un groupe de médecins et de chercheurs suisses a expliqué, jeudi 18 août, sur le site de la revue médicale britannique The Lancet , comment il est parvenu à guérir huit enfants souffrant de brûlures graves à partir de cellules prélevées sur un foetus.

Dirigés par le professeur Patrick Hohlfeld (département de gynécologie-obstétrique, hôpital universitaire de Lausanne), ces chercheurs ont, dans un premier temps, constitué une banque de cellules cutanées à partir d'un prélèvement effectué sur un foetus âgé de 14 semaines après interruption médicale de grossesse. La femme concernée avait, par écrit, donné son accord à l'équipe pour qu'une biopsie cutanée soit pratiquée sur ce foetus à des fins de recherche à visée thérapeutique.

A partir d'un unique prélèvement d'une surface de 4 cm2 de peau, les chercheurs suisses sont parvenus à obtenir, in vitro, une spectaculaire prolifération de cellules cutanées foetales. Ayant recours à une matrice de collagène d'origine équine, ils ont parallèlement mis au point, à partir de ces cellules, un procédé de mise en culture leur permettant de disposer de plusieurs millions de "lambeaux cutanés" d'une centaine de centimètres carrés chacun.

Plusieurs centaines de ces lambeaux ont été utilisées pour traiter un groupe de huit enfants (âgés de 1 à 8 ans) victimes de brûlures importantes du deuxième et du troisième degré, d'origine accidentelle.

EFFET SPECTACULAIRE

L'application de ces lambeaux, renouvelée tous les trois ou quatre jours sur ces lésions, a permis d'obtenir une guérison spectaculaire des huit enfants en moins de trois semaines.

Les chercheurs suisses estiment apporter la démonstration que ce procédé pourra, à l'avenir, utilement se substituer à la procédure actuellement en vigueur ­ efficace mais beaucoup plus lourde ­ qui consiste à pratiquer des autogreffes de tissus cutanés prélevés sur des zones indemnes de brûlure.

"Il ne s'agit pas ici d'une forme de greffe mais, plus exactement, d'une forme de pansement biologique qui permet de stimuler très rapidement la reprise de la multiplication naturelle des cellules de la peau des patients, précise le professeur Hohlfeld. De ce fait, nous n'observons aucun effet secondaire de type immunologique."

Pour sa part, The Lancet  prend soin de préciser que deux des huit auteurs de cette publication ont, d'ores et déjà, déposé un brevet protégeant les applications pratiques qui pourraient résulter de cette découverte.

Publiée après l'affaire de la découverte, au début du mois d'août, des corps de foetus et d'enfants mort-nés au sein de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, cette avancée thérapeutique vient, à sa manière, relancer la controverse sur l'usage qui peut ou non être fait des restes d'enfants à naître qui, faute d'un développement suffisant, n'ont pas respiré et ne disposent actuellement d'aucun véritable statut juridique. A la demande du premier ministre, le Comité national consultatif pour les sciences de la vie et de la santé a été saisi de cette question.

Les chercheurs suisses précisent, quant à eux, que le prélèvement de cellules cutanées foetales auquel ils ont procédé peut, dans leur pays, être assimilé à une forme de don d'organe.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 19.08.05

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-681016,0.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 23 août 2005 à 22:53:19
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Bientôt une alternative à la création d’embryons ?

Des chercheurs américains de l’université de Harvard viennent de réussir à fabriquer une cellule hybride, à partir d’une cellule de peau humaine, fusionnée à une cellule souche embryonnaire. Ce procédé, qui permet de reprogrammer des cellules de peau en cellules souches, offre des perspectives considérables, comme celle de pouvoir à terme disposer de cellules souches embryonnaires personnalisées parfaitement compatibles avec l’organisme d’un malade potentiel. Cette technique offre en outre un recours à la création d’embryons humains, en ne nécessitant pas l’utilisation d’ovocytes féminins. Seul bémol, « la cellule ainsi reprogrammée est tétraploïde, ce qui  veut dire qu’elle possède un double jeu de 92 chromosomes au lieu de 46 pour une cellule normale », indique Axel Kahn, directeur de l’Institut Cochin de génétique moléculaire. Il est donc encore impossible d’utiliser cette découverte, même si d’autres équipes de chercheurs travaillent actuellement sur cette problématique qui vise à extirper l’ADN contenu en excès dans ces cellules hybrides.

Le Figaro, 23/08


ET un autre article qui nous parle de la corée !!!

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Le clonage gagne ses lettres de noblesse scientifique

Dernièrement, le clonage a réalisé des progrès importants : des biologistes coréens ont ainsi réussi à faire naître d’une chienne labrador un lévrier afghan au pelage noir et blanc, soit le premier chien cloné au monde. Et, toujours en Corée du Sud, une équipe a mis au point un ensemble de procédés permettant, de manière fiable, de créer par clonage des embryons humains. A ce sujet, les progrès accomplis dans l’obtention, à partir de cellules souches embryonnaires, de lignées de cellules différenciées composant l’organisme humain laisse entrevoir des perspectives thérapeutiques incontestables. En France, plusieurs biologistes réputés mettent la pression sur le gouvernement pour qu’il modifie les lois en vigueur pour autoriser le clonage thérapeutique. Mais, en réalité, il apparaît que le clonage des mammifères est encore loin d’être maîtrisé, le plus grand obstacle restant le faible pourcentage de réussite de cette technique, qui nécessite un grand nombre de tentatives pour obtenir une naissance d’animal viable. « Nous sommes passés chez le bovin de 1,5 % de succès à des taux compris entre 5 % et 10 % », se félicite pourtant Jean-Paul Renard de l’INRA, reconnaissant une « progression lente mais régulière ». Les biologistes commencent malgré tout à envisager dans la pratique du clonage un nouvel et puissant outil au service de la recherche fondamentale.

Le Monde, 23/08

 



++
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 25 août 2005 à 22:58:03
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Marc Peschanski milite pour les cellules souches

Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm et fondateur d’un laboratoire spécifique au Généthon, est interrogé par Sciences et Avenir au sujet des cellules souches embryonnaires. Il indique que tout retour en arrière est impossible, soulignant que ces cellules « constituent la base de la médecine régénératrice de demain ». Il précise que « la maîtrise de la culture des cellules souches embryonnaires d’un individu permettra d’envisager la mise au point de thérapies cellulaires visant à remplacer les tissus endommagés par telle ou telle affection ». Par là, il considère que les pays encore rétifs à ce type de recherche, pour des raisons essentiellement philosophiques ou religieuses, sont hors du coup. A ce sujet il croit qu’au niveau mondial il existe « une obligation éthique de recherche » en la matière. En France, il juge « détestable » la loi en vigueur et les pesanteurs administratives imposées par l’Agence de biomédecine, même si le cadre juridique actuel permet tout de même de « travailler sur l’embryon sous certaines conditions ». Il estime que la France a « huit ans de retard » et insiste sur le fait qu’il est nécessaire, pour combler ce retard, de pouvoir travailler sur des embryons humains plutôt que sur des cellules animales.

Sciences et Avenir, 25/08
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fanchon le 25 août 2005 à 23:26:43
J'ai lu hier soir la totalité de l'interview, et je vous conseille de l'acheter pour le lire en entier, c'est très intéressant.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 27 août 2005 à 11:57:16
Qqu'un sait-il si cette équipe pense tester les cellules souches de moelle osseuse pour traiter aussi des lésions de la M.E ?

Merci d'avance...  8)

@+
Thierry  :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 03 septembre 2005 à 16:25:31
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Date: 31-Août-2005

Les cellules souches humaines issues des muscles sont efficaces dans des modèles animaux d'incontinence urinaire

Des premiers essais humains ont commencé au Canada
MONTRÉAL, le 31 août - Des cellules souches humaines pluripotentes trouvées dans les muscles, ont été employés pour guérir l'incontinence urinaire dans des modèles animaux, une découverte qui montre que ces cellules sont des candidates principales pour traiter des troubles chez les adultes. Ces recherches seront présentées par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh à la réunion annuelle de la «International Continence Society» du 29 août au 2 septembre, à Montréal.

Dans l'étude, les chercheurs de Pittsburgh menés par le Dr Michel Chancellor, ont injecté des cellules souches humaines musculaires dans le muscle péri-urétral d'un modèle animal d'incontinence urinaire. Après quatre semaines, la pression à laquelle l'urine fuyait de la vessie, avait été rétablie à des niveaux normaux.

"Dans des études précédentes, nous avions montré que les cellules issues de muscles de rats étaient capables de reconstituer le muscle déficient dans la vessie. L’utilisation de cellules souches issues de muscles humains était l’étape suivante pour transférer cette thérapie aux patients", a dit Dr Chancellor, professeur d'urologie à l'École de Médecine de l'Université de Pittsburgh.

Les chercheurs pensent que ces cellules souches musculaires humaines sont capables de rétablir la pression du point de fuite aux niveaux normaux, en se différenciant en nouvelles fibres musculaires qui empêchent l'atrophie du muscle péri-urétral. Ils vont continuer leurs recherches en laboratoire pour identifier comment ces cellules fonctionnent exactement pour régénérer le muscle.

Des expérimentations cliniques employant la thérapie avec des  cellules souches musculaires pour l'incontinence ont récemment commencé à Toronto.

L'incontinence urinaire affecte 13 millions d'Américains, avec une incontinence urinaire provoquée lors des activités physiques qui font pression sur l'abdomen, comme le rire, l'éternuement, la toux, le levage de poid ou la marche à pied. Résultant de lésions au sphincter urétral, cette incontinence est le plus souvent causée par l'accouchement, la ménopause ou une chirurgie pelvienne.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Public release date: 31-Aug-2005
Contact: Jocelyn Uhl
UhlJH@upmc.edu
phone: 412-647-3555
fax: 412-624-3184

Human muscle-derived stem cells effective in animal models of incontinence

First human trials have started in Canada
MONTREAL, Aug. 31 – Human muscle-derived cells, pluripotent stem cells found in muscle, have been used to cure stress urinary incontinence in animal models, a finding which signals that these cells are prime candidates to treat the condition in adults. The research will be presented by University of Pittsburgh researchers at the annual meeting of the International Continence Society Aug. 29 through Sept. 2 in Montreal.

In the study, the Pittsburgh researchers led by Michael Chancellor, M.D., injected the human muscle-derived stem cells into the periurethral muscle of a well-established animal model for stress urinary incontinence. After four weeks, the models' leak-point pressure, the pressure at which urine would leak from the bladder, had been restored to levels that would be seen normally.

"In past studies we have shown that muscle-derived cells from rats have been able to restore deficient muscle in the bladder. Using human muscle-derived cells was the next step in bringing this therapy to humans," said Dr. Chancellor, who is professor of urology at the University of Pittsburgh School of Medicine.

Researchers believe that the human muscle-derived cells were able to restore leak-point pressure to normal levels by differentiating into new muscle fibers, which prevented periurethral muscle atrophy. They will be returning to the lab to identify exactly how these cells work to regenerate muscle.

Clinical trials using muscle-derived cell therapy for incontinence have recently begun in Toronto.

Urinary incontinence affects 13 million Americans. Those with stress urinary incontinence involuntarily lose urine while doing activities that put stress on the abdomen, such as laughing, sneezing, coughing, lifting or walking. A result of damage to the urethral sphincter, stress incontinence is most often caused by childbirth, menopause or pelvic surgery.

Source :
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2005-08/uopm-hms082905.php
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 06 septembre 2005 à 23:37:02
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Des cellules souches réparatrices

Le chercheur Didier Montarras (Pasteur-CNRS) a mis au point une expérience scientifique visant à greffer dans les muscles d’une souris atteinte de dystrophie des cellules souches réparatrices permettant de régénérer les fibres musculaires. Les scientifiques attribuent ces vertus hautement réparatrices au fait que les cellules étaient proches de leur état natif. Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Science.

La Croix, 06/09
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 08 septembre 2005 à 12:41:41
Bonjour tous,

De l'Agence de Presse Médicale de ce jour :

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TITRE :  S : LA GREFFE CELLULAIRE PAR VOIE PERCUTANEE SE DEVELOPPE POUR TRAITER L'INSUFFISANCE CARDIAQUE  

 
Par l'envoyée spéciale d'APM LUU-LY DO-QUANG

LA NOUVELLE ORLEANS, 9 mars (APM) - La greffe cellulaire autologue par voie percutanée pourrait devenir un traitement prometteur de l'insuffisance cardiaque post-infarctus, suggèrent plusieurs études présentées au congrès de l'American College of Cardiology (ACC) qui se tient cette semaine à la Nouvelle Orléans.

Le Dr Tomasz Siminiak de la faculté de médecine de Poznan en Pologne a présenté dimanche les résultats d'une étude de phase I évaluant la faisabilité et la sécurité de l'injection de myoblastes squelettiques autologues dans la zone nécrosée via un cathéter veineux guidé par ultrasons, un système développé par Medtronics.

Il a expliqué qu'il a choisi des cellules musculaires, à la place de cellules souches de moelle, suivant les bons résultats qu'ont obtenu le Pr Philippe Ménasché (AP-HP) et ses collègues français avec les greffes réalisées à l'occasion d'une intervention chirurgicale.

Pour cette étude qui visait cette fois à injecter les cellules par voie percutanée, les chercheurs ont recruté dix patients présentant une insuffisance cardiaque post-infarctus de classe NYHA II ou III, avec une fraction d'éjection supérieure à 25%. Ils devaient cependant avoir un bon débit sanguin dans l'artère coronaire jusque dans la zone nécrosée.

Un traitement antiarythmique prophylactique par amiodarone a été administré aux patients pendant et après la procédure d'injection des cellules musculaires squelettiques, sauf chez un patient ayant déclaré une réaction allergique à ce produit.

L'intervention s'est avérée sûre chez neuf patients (cinq avec une injection par la veine interventriculiare et quatre par la veine cardiaque moyenne), mais a été abandonnée pour le dernier dans l'impossibilité de faire progresser le cathéter au-delà de la bifurcation de la grande veine cardiaque.

Aucune lésion ni arythmie significative n'ont été observées, sauf des épisodes de tachycardie ventriculaire chez le patient qui n'a pas reçu l'amiodarone. Celui-ci était équipé d'un défibrillateur implantable.

La technique pourrait s'avérer efficace puisque tous les patients ont présenté une amélioration de la classe NYHA. Le suivi à six mois pour six patients indique que quatre d'entre eux ont également bénéficié d'une amélioration de la fraction d'éjection, a assuré le Dr Siminiak.

La greffe percutanée de myoblastes squelettiques dans le traitement de l'insuffisance cardiaque post-infarctus apparaît sûre et faisable, a-t-il conclu.

Des études de phase II/III sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la technique, la régénération myocardique étant la seule façon de restaurer la fonction cardiaque, a-t-il estimé au cours d'une conférence de presse.

Une autre étude américano-brésilienne évaluant cette fois l'injection transendocardique de cellules souches autologues de moelle osseuse dans le traitement d'une insuffisance cardiaque terminale a été présentée lundi au cours d'une session orale consacrée aux interventions percutanées.

Emerson Perin, du Texas Heart Institute à Houston, et ses collègues ont recruté dix patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche suite à une cardiomyopathie ischémique.

Un échantillon de moelle osseuse a été prélevé pour isoler et cultiver les cellules mononucléaires, contenant des cellules souches primitives. Les injections transendocardiques ont été réalisées avec un cathéter (développé par Biosense Webster, groupe Johnson & Johnson) capable de détecter les zones nécrosées du myocarde.

L'évaluation des patients à un an indique que la technique semble sûre puisque aucune arythmie significative n'a été observée.

Les épreuves d'effort réalisées avant l'intervention, à deux mois, six mois et un an témoignent d'une amélioration progressive de la capacité d'exercice des patients (amélioration du MET, équivalent métabolique, p=0,0005 et de la consommation maximale d'oxygène VO2, p=0,002).

D'autres études sont nécessaires pour clairement évaluer le rôle de la greffe de cellules souches dans le traitement des cardiomyopathies ischémiques.

ld/fb/APM
FBHC9005 09/03/2004 14:18 CARDIO
 



@+
Jean-Michel. :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 08 septembre 2005 à 13:02:15
P'tite boulette de ma part  :sm4:

 Suite à un problème sur le site de l'APM, je viens de me rendre compte que je viens de poster par inadvertance un article de Mars 2004 et non de ce jour.
L'article reste néanmoins intéressant et d'actualité pour les réparations de la moelle.
Avec toutes mes excuses. :?  :?  :?
@+
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 septembre 2005 à 14:28:05


Les cellules-souches sur lesquelles on fonde tant d'espoirs viennent de subir leur plus dur coup depuis une décennie. Elles peuvent subir des mutations. Pour les biologistes qui les étudient, ce n'est pas une bonne nouvelle du tout.

Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito

 
En gros, plus longtemps ces cellules-souches ont été cultivées en laboratoire, et plus elles risquent de présenter des changements génétiques qui les rendront inutiles ou dangereuses. Les cellules-souches, que d'aucuns sont déjà allés jusqu'à qualifier d'immortelles –ou capables de se diviser indéfiniment sans altérations– devront peut-être désormais venir avec une étiquette "meilleur avant".

On appelle cellules-souches des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui, pour cette raison, pourraient en théorie être "programmées", en laboratoire, pour former un poumon, un foie, un morceau de peau ou un fragment de cerveau –pour une greffe ou une transplantation. Elles sont devenues pour cette raison, depuis 10 ans, l'un des plus gros espoirs de la recherche bio-médicale mondiale.

Au fil de cette même décennie, des résultats encourageants ont été obtenus sur des animaux de laboratoire et sur des fragments de tissus cultivés en éprouvette: des cellules-souches greffées ont parfois –dans certaines circonstances– contribué à accélérer le processus de régénération cellulaire. On est encore très loin de voir "pousser" un poumon ou de pouvoir guérir un grand brûlé ou un handicapé dont la moelle épinière a été rompue, mais l'espoir est là.

Jusqu'à maintenant, le plus grand revers était politique: parce que les cellules-souches les plus prometteuses sont celles qui proviennent d'embryons vieux de quelques jours, cela pose un dilemme moral. Dilemme qui a été tranché radicalement dans quelques pays, dont les Etats-Unis: interdiction totale de jouer avec des cellules-souches d'embryon si vous êtes un laboratoire financé par des fonds publics.

Mais cette semaine, le nouveau revers est purement scientifique, et il est de taille. Le taux de mutations subi par les lignées de cellules-souches les plus anciennes est "alarmant", lira-t-on dans l'édition d'octobre du mensuel britannique Nature Genetics (compte tenu de l'importance de l'enjeu, l'éditeur a choisi de rendre les résultats publics dès maintenant). Pire encore, certaines de ces mutations sont connues pour leur association avec le cancer.

En d'autres termes, si on veut espérer pouvoir utiliser ces cellules-souches à des fins thérapeutiques, il faudra trouver le moyen de les garder "fraîches": c'est-à-dire ne pas les laisser se diviser librement, de génération en génération, mais les garder au congélateur autant que faire se peut.



Mutations normales et mutations anormales

Rappelons que toute série de gènes tend à accumuler des mutations à mesure que les génération s'écoulent: à la base, ce n'est donc pas là une surprise. Avec des millions, voire des milliards de "lettres génétiques" par être vivant, des erreurs dans les copies se glissent inévitablement. Mais ici, ce dont on parle, c'est d'un nombre d'erreurs supérieur à la normale, écrivent les chercheurs dirigés par Aravinda Chakravarti, de l'Université Johns Hopkins à Baltimore, Maryland.

Ceux-ci ont comparé les versions originales de neuf de ces lignées de cellules-souches –qui sont "archivées", ou plus exactement "congelées"– avec leur descendantes. Huit sur neuf avaient développé une ou des mutations génétiques observées dans des cas de cancers chez des humains.

Nul ne peut en conclure que ces cellules mutées seraient néfastes si elles étaient transplantées chez des humains: ce qui se passe au fond d'une éprouvette pourrait être fondamentalement différent de ce qui se passerait dans la réalité de notre corps. Mais le doute est trop grand pour être ignoré: cette découverte va probablement retarder de plusieurs années toute expérience sur des humains mettant en jeu des cellules-souches.

A l'inverse, elle va accélérer la recherche en vue de la création de nouvelles lignées de cellules-souches: tout le monde va désormais souhaiter avoir sous la main une plus grande réserve de cellules-souches "fraîches".

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/man120905.html


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fanchon le 21 septembre 2005 à 00:03:01
OOPS.................     :?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 21 octobre 2005 à 00:17:15
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La Corée du Sud ravive la polémique sur le clonage

A l’occasion de l’inauguration en Corée du Sud d’un nouveau centre mondial des cellules souches à l’UNS (université nationale de Séoul), entièrement financé par l’État, la Croix revient sur le clonage dans un dossier de sept pages. Woo Suk-hwang, qui dirige l’UNS, réitère dans une interview, son opposition au clonage reproductif, qu’il juge impossible à réaliser sur un être humain. Le diocèse de Séoul, opposé aux recherches de Woo Suk-hwang, a décidé de financer des travaux sur des cellules souches adultes. Pierre Savatier (Inserm) fait valoir une restriction technique : les cellules souches adultes ne seront pas polyvalentes comme peuvent l’être les cellules souches embryonnaires.

Dans un autre article, la Croix relate deux résultats récents, obtenus par des chercheurs américains, destinés à dissiper toute suspicion de clonage reproductif. La première équipe propose de priver les cellules d’un gène, qui est l’artisan de leur implantation utérine. Privé de cette faculté, l’embryon perdrait son statut. Le généticien Axel Kahn, qui trouve cette opération trop complexe, avoue sa préférence pour la solution alternative proposée par la deuxième équipe américaine où le point de départ ne serait plus le clonage à proprement parlé mais un « blastomère » (embryon déjà existant). Enfin, la Croix relate dans un dernier article que lors de sa conférence générale hier, l’Unesco n’a pu définir les « normes bioéthiques universelles » qu’elles avait promises. L’instance a dû se contenter de publier une déclaration de principe : la « Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme ».
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 22 octobre 2005 à 12:21:18
voici l'article complet paru dans "le monde" sur les travaux des coréens :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-702061@51-700667,0.html
 (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-702061@51-700667,0.html)

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Un centre de clonage humain thérapeutique s'ouvre en Corée du Sud

Cinq mois après avoir franchi une étape majeure dans la maîtrise du clonage dans l'espèce humaine, le professeur Wook Suk-hwang (université de Séoul) a, mercredi 19 octobre, annoncé la création du premier centre de recherche entièrement dévolu au développement de cette technique, ainsi que le lancement d'une fondation mondiale sur les cellules souches. Saluée par le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, et financée par des fonds publics, cette initiative témoigne de la volonté de la Corée du Sud d'occuper au plus vite une position dominante dans ce domaine scientifique. Selon Gerald Schatten (université de Pittsburgh), biologiste proche de Wook Suk-hwang, ce centre produira, chaque année, une centaine de lignées de cellules souches embryonnaires correspondant chacune à une maladie humaine.

[   Les Français exclus de cette initiative

La création d'une fondation mondiale consacrée aux cellules souches embryonnaires, dont le siège est situé à l'université de Séoul, ne devrait pas concerner les équipes de biologistes français. L'un des décrets d'application de la loi de bioéthique du 6 août 2004 ­ toujours en examen devant le Conseil d'Etat ­ traite des conditions d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires à des fins de recherche. Le texte prévoit notamment "l'interdiction de l'importation de cellules embryonnaires prélevées sur un embryon humain in vitro créé ou constitué par clonage à des fins scientifiques ou thérapeutiques" (Le Monde du 1er juin).]

Vétérinaire de formation, le professeur Wook Suk-hwang a acquis une réputation internationale, au début de 2004. Il avait alors annoncé, en coopération avec un spécialiste américain, avoir créé des embryons humains par clonage. Il avait ensuite obtenu, à partir d'un embryon, des lignées de cellules souches capables de se différencier.

FAIBLE RENDEMENT

Ces travaux faisaient suite à ceux menés sept ans plus tôt avec le clonage de la brebis Dolly. Entre-temps, une équipe américaine d'Advanced Cell Technology a, en novembre 2001, prétendu avoir créé, grâce à cette technique, trois embryons humains. Mais cette nouvelle n'a jamais été confirmée, laissant au professeur Wook Suk-hwang et à son équipe la primeur de telles recherches.

Reste que cette première sud-coréenne a fait preuve d'un très faible rendement de production. En effet, travaillant à partir de 242 ovocytes prélevés chez 16 femmes volontaires, ces biologistes ont pu créer par clonage 30 embryons. Ceux-ci ont alors été cultivés jusqu'au stade blastocyte. Mais 20 d'entre eux seulement ont produit des cellules souches et un seul a permis d'isoler et de cultiver des lignées de ces cellules.

"Optimisée, cette technique (...) pourra être utilisée partout, pour tout ce que l'on désire en faire, commentait alors le professeur Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin de Paris (Le Monde du 13 février 2004). Ces résultats confirment les analyses sur les difficultés à fonder une médecine régénératrice à partir de cette méthode, compte tenu notamment du nombre très élevé des ovocytes nécessaires pour disposer des cellules souches nécessaires. Pour l'heure, ce gigantesque déploiement de moyens, de temps et d'argent rend improbable que cette technique constitue jamais une procédure médicale révolutionnaire accessible à un grand nombre de malades."

Une série de progrès dans les opérations de manipulation des ovocytes, de leur énucléation et de transfert des noyaux provenant des cellules somatiques, ainsi que des améliorations des conditions de culture, ont permis à l'équipe sud-coréenne d'améliorer considérablement le taux de rendement de ses expérimentations. C'est ainsi que, quinze mois plus tard, la donne a radicalement changé, l'équipe annonçant être parvenue à une maîtrise quasi parfaite de cette technique.

Les chercheurs expliquaient alors, sur le site de la revue Science , avoir obtenu et cultivé onze lignées de cellules souches immunologiquement compatibles avec les personnes chez lesquelles les cellules somatiques avaient été prélevées. S'inscrivant délibérément dans une approche thérapeutique, ces cellules avaient été prélevées chez des personnes souffrant de maladies dégénératives ou de lésions traumatiques de la moelle épinière. Sur ces onze lignées cellulaires, six avaient été obtenues à partir des ovocytes d'une seule donneuse. Et seuls deux échecs avaient été recensés.

Aux yeux des spécialistes, cette publication fut une étape scientifique majeure immédiatement reproductible et exploitable en laboratoire. Du moins dans les laboratoires des pays qui autorisent la création par clonage d'embryons humains à des fins de recherche fondamentale ou d'application thérapeutique. C'est notamment le cas de la Corée du Sud, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suède, qui encadrent la pratique du clonage à visée thérapeutique et prohibent le clonage reproductif.

En collaboration étroite avec des scientifiques britanniques et américains, Séoul souhaite aujourd'hui fédérer les recherches menées dans ce domaine en établissant un réseau international de collaboration avec les meilleurs spécialistes. Le développement de cette initiative va rapidement soulever d'épineuses questions dans les pays qui, comme la France, ont interdit par voie législative toute recherche menée à partir du clonage à visée thérapeutique.

Dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine (daté du 20 octobre), le docteur Susan Okie, éditorialiste du prestigieux hebdomadaire, souligne le très vif intérêt que de nombreux biologistes américains ­ qui ne peuvent bénéficier sur ce thème d'un financement fédéral de leurs travaux ­ portent à l'initiative sud-coréenne. Une initiative a priori promise à un grand avenir.
Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 22.10.05
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: fti/guvtvwB le 22 octobre 2005 à 22:01:24
énorme :shock: 8) :D
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 26 octobre 2005 à 15:13:46
Des chercheurs ont mis au point des techniques  pour obtenir des cellules souches sans détruire l’embryon.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051017.OBS2474.html?1124 (http://sciences.nouvelobs.com/sci_20051017.OBS2474.html?1124)

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Obtenir des cellules souches sans détruire d’embryon


C réer des cellules souches embryonnaires sans détruire d’embryons : pour certains chercheurs la solution au problème éthique de la recherche sur l’embryon passe par là. Deux équipes publient aujourd’hui dans l’édition anticipée de la revue Nature deux techniques différentes, testées sur des souris, permettant d’obtenir ces précieuses cellules souches sans heurter ceux qui s’opposent à la destruction des embryons. Du moins l’espèrent-ils.

L’équipe de Robert Lanza, de la société Advanced Cell Technology (USA), propose une alternative à la technique actuelle d’extraction des lignées de cellules souches embryonnaires (CSE) qui consiste à utiliser un embryon surnuméraire conçu pour une FIV. Lanza et ses collègues ont réussi à cultiver des lignées de CSE à partir d’un blastomère prélevé sur une morula, un embryon de seulement 8 cellules. Cette technique est celle utilisée pour le diagnostic pré-implantatoire (DPI), expliquent les chercheurs, et elle ne met pas en danger la vie de l’embryon. Ils ont d’ailleurs obtenu des rejetons avec les morulas ayant subi une biopsie.

Rudolf Jaenisch et Alexander Meissner, du Withehead Institute de Boston (USA), proposent eux une alternative au clonage d’embryon. Pour obtenir une lignée de CSE qui porte l’ADN d’un patient, la technique consiste à transférer l’ADN d’une cellule adulte dans un œuf énucléé, et de créer ainsi un embryon dont on extrait les cellules souches. Jaenisch et Meissner ont altéré l’ADN transféré de telle sorte que l’embryon obtenu n’est de toute façon pas capable de s’implanter dans l’utérus. Pour les chercheurs, il perd ainsi son statut d’être vivant en devenir.

Ces travaux ont reçu un accueil mitigé. Certains sont très enthousiastes, d’autres voient de nombreuses limites, scientifiques ou éthiques. Les médecins, par exemple, ne sont pas tous d’accord sur l’innocuité du DPI, estimant que les données sur les effets à long terme de cette technique sont encore maigres. Pour les groupes ‘’pro-life’’ opposés à la fécondation in vitro, ces travaux ne seront jamais acceptables.

Aux Etats-Unis, où les parlementaires débattent d’une extension des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, actuellement limités aux lignées existantes, certains voient dans ces méthodes le moyen de rassembler les deux camps.

Interrogé par le magazine New Scientist, le professeur Arthur Caplan, directeur du Centre de bioéthique de l’université de Pennsylvanie, met en garde contre la «naïveté politique» de ces démarches. Parler d’alternatives risque selon lui de jeter un discrédit sur le travail des autres chercheurs et, au final, de fournir des arguments aux opposants.

Cécile Dumas
(17/10/05)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: nico le 13 novembre 2005 à 16:23:17
-> INSOLITE:  8)

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Un chien cloné élu meilleure invention 2005 par le Time

13 novembre 2005 (Reuters - 15:11)
 
 
NEW YORK - Snuppy, le premier chien cloné, a été élu dimanche l'invention la plus étonnante de l'année 2005 par l'hebdomadaire américain Time.

Le chiot, un lévrier afghan de cinq mois, a été cloné à l'université nationale de Séoul, en Corée, par une équipe de 45 personnes dirigée par le professeur Woo Suk Hwang. Les gènes de Snuppy proviennent d'une seule cellule prélevée sur l'oreille d'un lévrier afghan adulte, rapporte le Time.

Snuppy a été "créé" grâce à la technique utilisée par des chercheurs britanniques pour concevoir la brebis Dolly, le premier animal cloné.

La Corée du Sud a inauguré le mois dernier un ambitieux centre mondial pour le stockage de cellules souches et la recherche. Il fait partie d'un vaste programme qui vise à affirmer le rôle de premier plan du pays dans la recherche sur le clonage embryonnaire.

Les cellules souches sont des cellules capables par division successives de produire différents types de cellules spécialisées.

Tous les ans, les journalistes du Time sélectionnent les inventions susceptibles d'avoir un énorme impact.

Nico :wink:


 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 25 novembre 2005 à 12:46:47
Ouais ça bouge ...

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SUJET :  CLONAGE CELLULES SOUCHES BIOETHIQUE 

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TITRE :  Les spécialistes français des cellules souches demandent l'autorisation des techniques de clonage, à des fins de recherche 

 
PARIS, 23 novembre (APM) - Les chercheurs français qui travaillent sur les cellules souches estiment nécessaire d'autoriser les techniques de transfert nucléaire, c'est-à-dire de clonage, dans un but uniquement de recherche, en raison de leur intérêt et du risque que la recherche française se trouve en retard par rapport à d'autres pays.

Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes (cf dépêche APM FBIKN001).

Actuellement, toute forme de clonage est interdite par la loi de bioéthique, qu'il s'agisse de clonage à visée reproductive ou de clonage dit "thérapeutique" où l'on n'utiliserait la même technique de transfert nucléaire que pour créer des embryons de quelques cellules.

Tous les chercheurs présents lors de ce colloque se sont dits favorables à l'autorisation du transfert nucléaire, en le présentant comme une technique de biologie comme une autre et en soulignant que même le terme de clonage thérapeutique est impropre dans la mesure où aujourd'hui, on ne sait pas si les cellules issues de ces "clonages" auront un intérêt thérapeutique. En revanche il y a un intérêt en recherche.

"La transposition nucléaire est indispensable pour avoir des modèles de maladies [on pourrait en effet cloner des cellules de patients malades, pour mieux les étudier, ndlr] et pour tester des thérapeutiques", a souligné Daniel Aberdam, de l'Inserm.

Pour Marc Peschanski, de l'Inserm également, le transfert nucléaire donne "la possibilité de créer tous types de lignées cellulaires, en quantité indéfinie, pour étudier le mécanisme des maladies, tester de nouveaux traitements, faire de la toxicologie prédictive".

"Il y a un intérêt potentiel pour la génération de cellules pathologiques pour travailler dessus", renchérit le Pr Alain Fischer, de l'hôpital Necker. Il pourrait également "à long terme" y avoir une "éventualité thérapeutique", mais elle reste "incertaine".

"On peut discuter l'argument du risque de passer au clonage reproductif, mais par définition un développement scientifique est neutre" et pour fixer une limite "il faut légiférer", ajoute-t-il.

Une opinion partagée par Axel Khan, de l'Inserm à Paris, qui, après avoir longtemps été opposé au transfert nucléaire en raison du risque de dérive vers le clonage reproductif, estime désormais que "les choses ont changé". En particulier, alors qu'auparavant le débat restait théorique, les résultats coréens montrant que le clonage est faisable dans l'espèce humaine font que la technique est "accessible partout dans le monde". Cela crée une "situation réellement nouvelle, justifiant de relancer le débat".

Daniel Aberdam estime qu'il faut "prendre rapidement une décision législative. Il ne faut pas prendre de retard supplémentaire", alors que d'autres pays se sont déjà lancés dans ces recherches, y compris aux Etats-Unis où le gouvernement est opposé à toute forme de clonage mais où des équipes travaillent sur fonds privés.

Plusieurs chercheurs ont également estimé que si l'on dépasse le terme de clonage -tout le monde renvoyant la balle entre scientifiques, politiques et medias sur la popularisation du terme de clonage thérapeutique-, il ne devrait pas y avoir de problème éthique puisqu'il s'agit de transférer le noyau d'une cellule de peau adulte dans un ovocyte non fécondé, des types de cellules qui existent dans l'organisme en quantité importante. "On perd tous les jours des cellules de peau et chaque femme perd des ovocytes chaque mois", soulignait une intervenante.

Il a d'ailleurs été suggéré que si le transfert nucléaire à des fins de recherche avait été développé avant le clonage de la brebis Dolly il y a dix ans, il serait sans doute entré dans la routine, sans être associé au terme de clonage et cela ne poserait pas de problème.

LA QUESTION DU DON D'OVOCYTES

Les intervenants se sont en revanche accordés à pointer le problème potentiel du don d'ovocytes.

En effet, pour faire du transfert nucléaire dans des ovocytes, il faut donc... des ovocytes. La question de leur provenance reste posée, avec le risque potentiel de marchandisation, ou de pression sur les donneuses.

La récente affaire de l'équipe coréenne qui a réussi à faire du transfert nucléaire sur des cellules humaines est un exemple de ce problème. Il semble en effet que l'une des donneuses d'ovocytes pour les expériences du Pr Wang à Séoul soit une chercheuse de son équipe, et certains se demandent si en raison de ce lien il pourrait y avoir eu des pressions sur elle pour qu'elle donne des ovocytes.

Si ce "mini-scandale" n'entache pas la technique elle-même, il pose bien la question du problème de la provenance des ovocytes. Il apparaît donc nécessaire, si l'on autorise le transfert nucléaire, d'encadrer le don d'ovocytes.

fb/cd/APM
FBIKN002 23/11/2005 16:58 ACTU
 

@+
JM
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 25 novembre 2005 à 12:50:38
et encore un autre article sur le même sujet :

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SUJET :  BIOETHIQUE LOI DECRET CELLULES SOUCHES EMBRYON 

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TITRE :  Les spécialistes des cellules souches réclament la publication du décret permettant de travailler sur l'embryon 

 
PARIS, 23 novembre (APM) - Plusieurs spécialistes français de la recherche sur les cellules souches ont déploré mardi lors d'un colloque la non publication du décret d'application de la loi de bioéthique de 2004 qui doit permettre de dériver des cellules souches à partir d'embryons, ce qui bloque ces recherches.

Ces chercheurs se sont exprimés lors d'un colloque sur les cellules souches organisé par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, dans le cadre de la préparation d'un rapport que rédigera le député Alain Claeys (Vienne, PS) sur les recherches sur le fonctionnement des cellules vivantes.

La deuxième loi de bioéthique votée en août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques".

Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en conseil d'Etat qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Dans l'attente, les chercheurs peuvent faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches.

Faisant un bilan de la situation actuelle, Ketty Schwartz, de l'Inserm, ancienne directrice de la recherche, a souligné les intérêts multiples des cellules souches embryonnaires tant en recherche fondamentale (dans laquelle elles constituent un nouvel outil pour comprendre le développement normal et pathologique des organismes car on peut induire ces cellules pluripotentes à se différencier en différents types cellulaires) que pour créer des modèles d'étude de maladies, voire pour la thérapeutique.

Un vif débat entre plusieurs chercheurs lors du colloque a montré que même s'il existe des cellules souches adultes et qu'elles pourraient avoir un intérêt -l'existence de cellules souches adultes a été prise comme argument dans le passé par les opposants aux recherches sur les cellules embryonnaires-, elles sont limitées à la fois en nombre et en possibilités de différenciation, et donc leur potentiel est plus restreint. On ne peut donc opposer les cellules souches adultes et embryonnaires, ces dernières semblant plus intéressantes.

Mais Ketty Schwartz a indiqué que "les pays où l'on peut dériver des cellules souches d'embryon ou faire du transfert nucléaire [le "clonage", dans un but de recherche] représentent plus de la moitié de la population mondiale. La France n'est pas dans cette moitié".

Cela pose des problèmes aux chercheurs, comme l'a souligné le directeur général de l'Inserm, Christian Bréchot. Tant qu'ils ne peuvent pas travailler sur les cellules souches embryonnaires, "les équipes de chercheurs ne peuvent pas participer aux appels d'offres européens".

"L'intégration de la France dans la constitution de banques internationales n'est possible que s'il y a une clarification des possibilités de recherche en France", et donc qu'il y ait un décret définissant les modalités de recherche. "L'Inserm est dans une situation délicate", étant présent "depuis le début" dans un projet international de banque de cellules souches. "Mais si on souhaite continuer, nous avons besoin de montrer que l'on peut travailler sur ce type de cellules souches".

Et l'importation de lignées de cellules souches déjà constituées ailleurs, dont certains chercheurs ont souligné le fait qu'elles étaient anciennes et créées dans des conditions souvent non standardisées, n'est qu'une solution "transitoire".

"Dans les colloques internationaux, la position française est mauvaise. Nous ne sommes que spectateurs", a déploré René Frydman de l'hôpital Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine, AP-HP), spécialiste de la procréation médicalement assistée.

De son côté, Michel van der Rest, directeur du département du vivant du CNRS, tout en réclamant aussi le décret qui permettra aux chercheurs de travailler, s'est inquiété du fait que la dérogation à l'interdiction de travailler sur l'embryon, qui sera de cinq ans à dater de la parution du décret, risque aussi de bloquer la recherche. "Les recherches se déroulent sur de longues années. Il est donc difficile de faire des projets si on n'a une dérogation que pour cinq ans". "On se tire une balle dans le pied".

DES ATOUTS SOUS-EXPLOITES

Le Pr Philippe Ménasché, pionnier de la thérapie cellulaire en France, a estimé que "la France a des atouts réels", avec notamment la capacité de chercheurs et d'hospitalo-universitaires de travailler ensemble et dans la recherche "translationnelle" (le passage de la recherche amont à la clinique), avec l'aide de l'Afssaps, mais ce capital est actuellement "totalement sous-exploité". "La frustration n'en est que plus grande".

Il a également souligné l'"hypocrisie" actuelle consistant à autoriser l'importation mais pas la création de cellules souches embryonnaires.

Toutefois, tout ne sera pas réglé avec la parution du décret. D'abord, les spécialistes s'inquiètent de la manière dont il sera rédigé, et surtout de l'interprétation qu'il fera des limitations inscrites dans la loi de n'autoriser des travaux sur les cellules souches embryonnaires que si c'est "susceptible de permettre des progrès thérapeutiques majeurs".

Cette définition paraît particulièrement restrictive, dans la mesure où actuellement on n'a pas fait la preuve d'un intérêt des cellules souches embryonnaires comme traitement. Il n'y a eu aucun essai clinique. Ce qui n'empêche pas qu'elles ont un énorme intérêt en recherche plus fondamentale, et tous ont souligné le fait que ces travaux fondamentaux sont indispensables, pour déboucher plus tard sur de nouveaux traitements. Mais une interprétation limitative de la loi pourrait bloquer de nombreux projets.

"Si on avait restreint depuis 50 ans les recherches sur le tranfert de gènes, on aurait empêché les progrès qui ont bénéficié à la thérapie génique", a commenté Jean-Claude Ameisen de l'Inserm. "Si on n'autorise que les cellules souches à visée thérapeutique, c'est tout un bouleversement dans la compréhension des maladies adultes qui risque de nous échapper".

Ensuite, les chercheurs, comme Jacques Hatzfeld du CNRS, Daniel Aberdam de l'Inserm ou Philippe Ménasché, ont regretté les délais importants pour obtenir des autorisations, qui retardent le lancement des recherches et pénalisent les Français.

Daniel Aberdam a ainsi déploré l'"exagération" des modalités administratives de demandes d'autorisation. Tout se passe comme si on partait de l'hypothèse "que ces lignées seraient dangereuses" et comme s'il y avait une "suspicion permanente face aux scientifiques". "Nous sommes déjà évalués par nos organismes, pourquoi en rajouter des couches".

"Nous sommes considérés comme des gens qui veulent frauder avec la loi", renchérit Jacques Hatzfeld. "Il ne faut pas s'empêtrer dans un système administrativement correct, ce sera ingérable. Quand un laboratoire est connu et a déjà eu des autorisations, les suivantes devraient être plus rapides, plaide-t-il.

TRAVAILLER SUR LES EMBRYONS ECARTES PAR LE DPI

Plusieurs spécialistes ont par ailleurs suggéré que même en attendant d'avoir l'autorisation de travailler sur des embryons surnuméraires, on pourrait d'ores et déjà travailler par exemple sur les embryons conçus par fécondation in vitro mais ensuite écartés par le diagnostic pré-implantatoire parce que porteurs d'une maladie génétique.

Ces embryons seraient de toute façon détruits et sont de fait considérés comme des "déchets opératoires". On devrait donc en principe pouvoir les utiliser.

Ces embryons sont certes porteurs de mutations génétiques, ce qui les exclurait d'un éventuel usage thérapeutique, mais, en revanche, ils auraient un intérêt comme modèles d'études de maladies.

Le député Alain Claeys a toutefois estimé qu'une telle utilisation nécessiterait d'être autorisée par voie législative.

Le paradoxe est que si on ne peut travailler en France sur des embryons écartés par le DPI, en revanche des autorisations d'importation viennent d'être données pour de telles cellules souches issues de DPI porteuses de mutations.

STRUCTURER LA RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES

A également été soulignée l'importance de structurer la recherche sur les cellules souches.

"Il faudrait qu'émerge une lisibilité de concentration de moyens" sur cette thématique et la "création de postes fléchés" pour retenir en France ou faire revenir des chercheurs spécialistes des cellules souches, estime rené Frydman. "Il faut un plan d'urgence".

Marina Cavazzana-Calvo de l'hôpital Necker à Paris réclame quant à elle la création d'un "institut dédié, regroupant des chercheurs sur les cellules souches adultes et embryonnaires travaillant ensemble.

Une opinion relayée par le directeur général de l'Inserm qui estime "essentiel" d'avoir en France des centres de recherche et des centres de référence sur les cellules souches. Il souhaite "mener une action sur plusieurs sites"'.

fb/eh/APM
FBIKN001 23/11/2005 14:45 ACTU
 

@+
JM
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 30 novembre 2005 à 23:00:31
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Cellules souches : les chercheurs toujours coincés

Une des dispositions de la loi de bioéthique d’août 2004 prévoit l’interdiction des recherches sur l’embryon, sauf circonstances dérogatoires. Cela constitue un handicap sérieux pour la recherche française : « L’étude des cellules souches embryonnaires est essentielle pour le progrès des connaissances, y compris dans d’autres domaines "miroir" de la biologie aussi importants que la mort cellulaire, le vieillissement, la longévité, le cancer… », déclare Jean-Claude Ameisen, président du comité d’éthique de l’Inserm. En outre, un contexte juridique confus limite les marges de manœuvre des chercheurs français : « On peut difficilement faire valoir son point de vue sur les projets communs et c’est aussi un frein pour la réponse aux appels d’offres européens sur le sujet », souligne Christian Bréchot, directeur général de l’Inserm. Les Echos indiquent que l’institut consacre 15 millions d’euros à la recherche sur les cellules souches adultes et finance environ 80 projets pour 8 à 10 millions d’euros. Dans un cadre plus thérapeutique, Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm, insiste sur la nécessité de créer de nouvelles lignées : « Les lignées existantes qu'on importent ne sont pas standardisées et ont été différenciées au moyen de molécules de type animal, ce qui est inacceptable pour une application clinique », explique-t-elle, ajoutant que les cellules souches adultes, les seules sur lesquelles il est possible de travailler, « sont trop peu nombreuses, trop difficiles à extraire et à purifier, et leurs potentialités sont plus limitées ».

Les Echos, 30/11
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 05 décembre 2005 à 00:35:21
Bonjour ,

juste pour vous signaler que mardi 6 décembre il y a une emission sur le clonage : "clonage : réparer l'homme par l'homme" avec le docteur hwang en photo dans le programme télé, c'est sur france5 à 14h40 .

Ce weekend il y a aussi le professeur Marc Pechanski qui a fait une apparition au téléthon , grosso modo il a dit que la france etait en retard et qu'il (avec son equipe) avait deux ans pour faire la preuve de l'efficacité des cellules souches (en tout cas il avait l'air confiant sur l'efficacité des cellules souches).

A plus
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 05 décembre 2005 à 13:32:37
Cellules souches : la solution au bout du nez ?

Des chercheurs de Sick Kids, l’hôpital pour enfants de Toronto, ont les nerfs à fleur de peau… littéralement! Ils ont trouvé, enfouies au creux des tissus cutanés d’adultes, des cellules souches qui peuvent donner naissance à toutes sortes de types de cellules, y compris les neurones que l’on retrouve uniquement dans le cerveau ou dans le système nerveux.

“ Cette découverte est excitante parce qu’elle pourrait permettre de traiter un patient qui a une blessure de la moelle épinière avec une cellule prélevée sur sa propre peau ”, affirme la principale investigatrice de l’étude et chercheure à l’Institut de recherche de Sick Kids, Dr Freda Miller.

Les cellules souches, des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui peuvent donc donner naissance à plusieurs types de cellules humaines, se retrouvent chez un embryon, pendant les premiers jours de son développement. Mais ces dernières années, des scientifiques ont également décelé des cellules-souches chez des adultes. L’équipe de Freda Miller s’est pour sa part tournée vers l'organe le plus accessible : la peau.

Cette découverte pourrait mettre fin au débat qui entoure l’utilisation des cellules souches d’embryons. “Grâce aux cellules souches adultes, on ne créera pas un être pour le mettre au services d’autres humains ”, explique la professeure adjointe de bioéthique au département de chirurgie à l’Université de Montréal, Danielle Laudy.
Qui plus est, contrairement à plusieurs types de cellules souches adultes, les cellules de Freda Miller semblent avoir la capacité de se multiplier plusieurs fois, à l’instar des cellules embryonnaires. L’équipe de Sick Kidstravaille maintenant à prouver la fonctionnalité des différents types de cellules nés grâce aux échantillons recueillis.


www.sciencepresse.qc.ca

Remerciements à l'Agence Science-Presse pour sa généreuse contribution au site des Débrouillards.

http://www.lesdebrouillards.com/applicationWeb/pages/publique... (http://www.lesdebrouillards.com/applicationWeb/pages/publique/archives/index.php?Type_Items=0&ID=1843)

 :D

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 08 décembre 2005 à 10:16:45
Bonjour,

Une dépêche intéressante de l'APM :

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TITRE :  L'Agence de la biomédecine devrait disposer de quatre mois pour autoriser ou non une recherche sur les embryons, selon un projet de décret 

 
PARIS, 7 décembre (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, actuellement soumis à la signature des ministres chargés de la santé et de la recherche, devrait fixer un délai de quatre mois à l'Agence de la biomédecine pour se prononcer sur les demandes des chercheurs, a-t-on appris mercredi auprès du ministère délégué à la recherche.

La loi de bioéthique du 6 août 2004 stipule que "la recherche sur l'embryon est interdite" mais que "par dérogation, et pour une durée de cinq ans", ces recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires "lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques", rappelle-t-on.

Ces autorisations dépendent toutefois de la parution d'un décret en Conseil d'Etat, très attendu par les chercheurs, qui précisera les modalités de ces recherches utilisant des embryons conçus par fécondation in vitro mais qui ne font plus l'objet d'un projet parental.

Dans l'attente de ce décret, les chercheurs pouvaient faire des demandes d'autorisation d'importation de cellules souches, après avis d'un comité ad hoc crée en novembre 2004 et chargé d'examiner les demandes d'importations de cellules souches embryonnaires en France.

"Ce comité s'est auto-dissous il y a 15 jours. Il était prévu qu'il exerce ses missions pendant un an", a indiqué à l'APM le Pr Marc Peschanski.

En un an, le comité a autorisé une douzaine de projets de recherche.

Le décret relatif à la recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires a été examiné le 8 novembre par la section sociale du Conseil d'Etat et a été envoyée en fin de semaine dernière pour signature aux ministres chargés de la santé, de la recherche et de l'enseignement supérieur, a-t-on appris auprès du ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche.

Le texte va permettre aux scientifiques de mener des travaux de recherche sur des embryons et de créer leurs propres lignées dans des conditions strictes.

Selon le projet de décret, dont APM a eu copie, les recherches autorisées devront poursuivre "une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables, ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus".

L'autorisation du protocole de recherche, qui ne peut excéder une durée de cinq ans, est donnée par le directeur de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation de l'agence.

Précisant les profils d'établissements autorisés à procéder aux recherches, le décret détaille également les trois situations dans lesquelles les couples peuvent faire don de leurs embryons pour la recherche.

Le don d'embryon peut intervenir lorsque le couple qui dispose d'embryons dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation (AMP) "n'a plus de projet parental" ou lorsque le diagnostic préimplantatoire réalisé sur un embryon a révélé des anomalies ou encore si un couple procédant à une AMP fait le choix de faire le don de ses embryons, en parallèle de la procédure de conception.

Les équipes candidates pour réaliser des travaux de recherche sur l'embryon doivent adresser un dossier complet à la direction de l'Agence de la biomédecine, qui dispose de quatre mois pour donner une réponse.

La décision du directeur général de l'agence et l'avis du conseil d'orientation sont ensuite transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation, ou bien demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation, en cas de refus de l'Agence de la biomédecine.

En cas d'autorisation de recherche, les travaux au laboratoire doivent être menés sous le contrôle d'une "personne responsable", qui devra établir chaque année un rapport contenant les "informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction".

L'établissement ou l'organisme qui souhaite modifier un élément substantiel du protocole devra déposer un nouveau dossier de demande d'autorisation, qui sera instruit dans les mêmes conditions que la demande initiale.

"En cas de violation des dispositions législatives ou réglementaires ou de prescriptions fixées par l'autorisation, cette dernière peut être suspendue à tout moment pour une durée maximale de trois mois par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, qui en informe le conseil d'orientation dans les meilleurs délais", stipule le projet de décret.

Les équipes autorisées à pratiquer la recherche sur l'embryon devront tenir "un registre des embryons et des cellules embryonnaires" détenus, tandis que l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" réunissant toutes les données.

IMPORTATION, EXPORTATION ET CONSERVATION DES CELLULES

Par ailleurs, le projet de décret réglemente les procédures d'autorisations d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche.

"On entend par tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux: les tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse; les cellules embryonnaires prélevées sur des embryons humains in vitro qui ont été conçus dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation et qui ne font plus l'objet d'un projet parental", indique le projet de décret.

Là encore, c'est le directeur général de l'Agence de la biomédecine qui autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année.

Le directeur général de l'Agence de la biomédecine se prononce également sur la "conservation" des cellules souches embryonnaires, après avis du conseil d'orientation, pour une durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans.

co/eh/APM polsan
COIL7003 07/12/2005 17:47 ACTU
 

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 08 décembre 2005 à 12:30:57
http://www.futura-sciences.com/news-scientifiques... (http://www.futura-sciences.com/news-scientifiques-cultivent-cartilage-partir-cellules-souches_7668.php)

Des scientifiques cultivent du cartilage à partir de cellules souches

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Des scientifiques britanniques sont parvenus à convertir des cellules souches embryonnaires humaines en cellules cartilagineuses, un pas encourageant qui pourrait déboucher sur la culture de cartilage en vue de transplantations. Ces recherches vont être publiées dans la revue scientifique Tissue Engineering.

Une équipe composée de chercheurs de l'Imperial College de Londres, du St Mary's Hospital et de l'université de Bristol a pris des cellules souches embryonnaires humaines et les a fait croître en chondrocytes, ou cellules cartilagineuses, dans des boîtes de Pétri. La présence de cellules cartilagineuses a "encouragé" les cellules souches à se muer en chondrocytes.

Les cellules cartilagineuses tapissent la surface osseuse des articulations et permettent aux os de glisser en douceur les uns sur les autres, faisant office d'amortisseurs ultraminces. La détérioration du cartilage articulaire peut résulter soit d'une destruction par blessure, soit d'une dégénérescence progressive au cours de toute une vie d'usage. Lorsqu'un dommage articulaire se produit, la guérison n'est pas aussi rapide ni aussi efficace qu'avec les autres tissus de l'organisme. Le dommage tend plutôt à se propager, les os frottant ainsi directement les uns contre les autres, avec des douleurs et une mobilité réduite à la clé.

La détérioration du cartilage est actuellement traitée par transplantation de cellules cartilagineuses saines du patient, mais cette technique ne fournit qu'une quantité limitée de cellules et risque d'endommager le cartilage sur lequel elles sont prélevées. Cette nouvelle méthode pourrait fournir aux médecins du cartilage en quantité illimitée pour les transplantations requises dans la réparation de blessures, le traitement d'affections médicales, le remplacement de genoux et de hanches ou même en chirurgie esthétique.

La capacité à cultiver du cartilage en utilisant des cellules souches pourrait avoir d'énormes implications pour nombre de problèmes médicaux. Le vieillissement de la population va inévitablement conduire à un accroissement des problèmes engendrés par l'allongement de la durée de vie des individus. Même si les médecins sont depuis des années capables de procéder à des remplacements d'articulations, il n'a pas été possible de remplacer le cartilage usé. "En remplaçant le cartilage, l'on pourrait pendant quelque temps éviter la nécessité d'un remplacement articulaire", a expliqué le Dr Archana Vats de l'Imperial College de Londres, principal auteur de l'article.

On a établi que le mélange de cellules souches et de cartilage présentait des niveaux de collagène - protéine constitutive du cartilage - supérieurs à ceux que permet d'obtenir la simple culture de cellules cartilagineuses seules. Ce cocktail cellulaire a ensuite été implanté sur des souris, durant 35 jours, sur un "échafaudage bioactif" développé auparavant dans le cadre d'une collaboration antérieure entre des chercheurs en médecine et des ingénieurs à l'Imperial College. Lorsque l'échafaudage a été retiré, les scientifiques ont découvert que les cellules avaient formé du cartilage neuf, démontrant qu'il était non seulement possible de produire du cartilage mais également de le transplanter avec succès dans des tissus vivants.

Le Dr. Anne Bishop, de l'Imperial College de Londres, et l'un des auteurs a ajouté: "Le potentiel des cellules souches est largement connu depuis de nombreuses années, mails nous n'avons que récemment commencé à progresser vers l'objectif ultime consistant à les utiliser sur des patients. Ces résultats indiquent qu'il pourrait ne s'écouler que cinq ans avant que cette avancée puisse bénéficier directement aux patients pour toute une variété de maladies ou de blessures".
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 03 janvier 2006 à 13:57:27
Des chercheurs américains ont mis au point un milieu de culture pour les cellules souches débarrassé de tout nutriment d’origine animale : un progrès important pour disposer de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) utilisables chez l’homme en essai clinique.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060102.OBS0661.html (http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060102.OBS0661.html)
http://today.reuters.com/news/newsArticle.aspx?type=scienceNews... (http://today.reuters.com/news/newsArticle.aspx?type=scienceNews&storyID=2006-01-01T185532Z_01_SCH167975_RTRUKOC_0_US-STEMCELLS.xml)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 04 janvier 2006 à 23:03:17
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Montpellier, futur leader pour la médecine régénératrice

L’Institut de recherche en biothérapie de Montpellier a vocation à devenir l’un des centres européens leader en matière de médecine régénératrice (réparation des tissus et des organes à l’aide de cellules souches ou différenciées). Pour valider cette ambition, 14 millions d’euros ont été investis pour regrouper sur un même site les équipes de recherche. Deux collectivités territoriales (Montpellier-Agglomération et le Conseil régional) ont participé à hauteur de 6,7 millions. Malgré l’apport du CHU (6,3 millions d’euros) et de l’Inserm (760 000 euros), le maire de la ville, Georges Frêche, a regretté le désengagement de l’Etat pour un projet « qui sera leader en Europe ». Pour autant, cet institut a les moyens de son ambition, avec un bâtiment de 2 700 mètres carré, des équipes de recherche en biothérapie cellulaire et génique, et des activités cliniques et de production. Le bâtiment abritera 6 modules de recherche de l’Inserm et 4 laboratoires de recherche et de développement du CHU. Ce nouveau site ouvrira en 2007 et accueillera à terme 120 chercheurs. Des entreprises pourraient même se joindre à ce projet.

Les Echos, 04/01

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 07 janvier 2006 à 00:10:38
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Plus de 1 500 articles portant sur l’intérêt thérapeutique des cellules souches ont été publiés depuis janvier dernier. L’occasion pour le Quotidien du médecin de passer en revue les découvertes les plus marquantes de l’année sur le sujet. Un grand nombre de chercheurs se sont principalement intéressés aux cellules souches capables de se différencier en cellules nerveuses, avec l’espoir de parvenir à une première thérapeutique pour les patients atteints de maladie neurodégénérative. En matière de thérapie cellulaire, l’une des prouesses les plus notables de l’année écoulée reste la production d’un épithélium bronchiolaire complet à partir d’une lignée de cellules souches embryonnaires de souris. Elle est due à l’équipe Inserm du Dr Edith Puchelle (URM-S514, Reims). Cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour des pathologies telles que la mucoviscidose.

Le Quotidien du médecin, 05/01
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 16 janvier 2006 à 11:22:00
http://www.lefigaro.fr/sciences/20060116.FIG0112.html?105114 (http://www.lefigaro.fr/sciences/20060116.FIG0112.html?105114)

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Un forum sur les cellules souches à Paris
Catherine Petitnicolas
[16 janvier 2006]

médecine. Sans rapport aucun avec l'affaire Hwang Woo-suk, du nom du chercheur coréen qui a reconnu avoir falsifié ses résultats sur l'obtention de onze colonies de cellules souches à partir d'embryons humains obtenus par clonage, les quatrièmes rencontres du Forum international des cellules souches (ISCF) viennent d'avoir lieu à Paris. Une association (1) encore jeune qui a le mérite de réunir des chercheurs de très nombreux pays, dix-sept en tout, tant européens – la France est représentée par l'Inserm – qu'australiens, japonais, nord-américains et même chinois, pour échanger des lignées de cellules et promouvoir les bonnes pratiques éthiques. Dans un domaine ultrasensible, où tant d'intérêts scientifiques, mais aussi économiques et politiques sont en jeu. «Vouloir aller trop vite ne peut que nuire au monde de la recherche qui a besoin de travailler sereinement», a souligné Christian Bréchot, le directeur général de l'Inserm, espérant que l'affaire Hwang ne va pas jeter l'opprobre sur ces travaux.


«Mais un tel forum ne va pas s'ériger en juge» a tenu à ajouter Colin Blakemore, le directeur général du Medical Research Council (le pendant de l'Inserm en Grande-Bretagne) qui prend les événements coréens très au sérieux. «Ils soulignent l'importance de telles associations qui participent à la mise en place de nombreux mécanismes pour protéger les chercheurs de telles aventures.» Reste qu'il y aura toujours des imposteurs...


(1) www.stemcellforum.org
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 février 2006 à 12:55:32
Bonjour,

Une dépêche de l'APM :

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SUJET :  DECRET RECHERCHE EMBRYON BIOETHIQUE CELLULES SOUCHES 

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TITRE :  Publication du décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires 

 
PARIS, 7 février (APM) - Le décret autorisant la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires a été publié mardi au Journal officiel.

Très attendu par les chercheurs, ce décret était prévu dans la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique. Il décrit les conditions d'autorisation et de mise en oeuvre des recherches menées sur l'embryon, les conditions d'importation et d'exportation des tissus et cellules embryonnaires et foetaux à des fins de recherche et les conditions de conservation des cellules souches.

Le décret stipule que la recherche peut être autorisée dans le cadre de travaux "susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs", c'est-à-dire "les recherches sur l'embryon et les cellules embryonnaires poursuivant une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du foetus".

L'autorisation d'un protocole de recherche est délivrée par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation, pour une "durée déterminée qui ne peut excéder cinq ans".

L'Agence de la biomédecine devra s'assurer de "la faisabilité du protocole et de la pérennité de l'organisme et de l'équipe de recherche". Elle prend en considération les titres, diplômes, expérience et travaux scientifiques du responsable de la recherche et des membres de l'équipe.

Elle devra aussi "évaluer les moyens et dispositifs garantissant la sécurité, la qualité et la traçabilité des embryons et des cellules embryonnaires".

Le décret précise également les profils des établissements pouvant obtenir l'autorisation de procéder à ce type de recherche.

RECUEIL DU CONSENTEMENT DU COUPLE

Le décret détaille les modalités du recueil du consentement du couple qui accepte de donner des embryons à des fins de recherche.

"Lorsque le couple n'a plus de projet parental, le praticien [agréé pour les activités cliniques et biologiques d'assistance médicale à la procréation] peut proposer aux deux membres du couple, ou en cas de décès de l'un d'entre eux, au membre survivant du couple, de consentir à ce que les embryons conservés fassent l'objet d'une recherche, après avoir été informés des possibilités d'accueil de ces embryons par un autre couple ou d'arrêt de leur conservation".

Le couple devra confirmer son consentement par écrit auprès de ce praticien à l'issue d'un délai de réflexion de trois mois.

La recherche sur l'embryon peut également être proposée après qu'un diagnostic biologique réalisé sur l'embryon ait révélé une anomalie, ou bien sur les embryons surnuméraires dans le cadre d'une fécondation in vitro.

DEMANDE D'AUTORISATION D'UN PROTOCOLE

Le décret prévoit que "la demande d'autorisation d'un protocole de recherche sur l'embryon ou sur les cellules embryonnaires est adressée au directeur général de l'Agence de la biomédecine".

Cette demande est accompagnée d'un dossier dont la forme et le contenu sont fixés par décision du directeur général de l'agence.

"Dans le délai de quatre mois suivant la date de clôture de la période au cours de laquelle a été déposé le dossier complet, le directeur général de l'Agence de la biomédecine notifie à l'établissement ou à l'organisme demandeur la décision d'autorisation ou de refus d'autorisation. A l'issue de ce délai, l'absence de décision du directeur général vaut décision implicite de refus d'autorisation", indique le décret.

La décision du directeur général et l'avis du conseil d'orientation sont transmis simultanément aux ministres chargés de la santé et de la recherche, qui disposent d'un délai d'un mois pour, s'ils l'estiment nécessaire: suspendre ou retirer l'autorisation dans le respect d'une procédure contradictoire ou demander un nouvel examen du dossier de demande d'autorisation.

Toute recherche autorisée dans ce cadre est placée sous la direction "d'une personne responsable", chargée d'adresser à l'Agence de la biomédecine un" rapport annuel" sur ses travaux de recherche.

Ces rapports contiennent en particulier "les informations relatives à la destination des embryons et des cellules embryonnaires ayant fait l'objet du protocole, notamment à leur destruction".

La personne responsable est également chargée d'un "registre" des embryons et des cellules embryonnaires qu'ils détiennent.

Ce registre mentionne l'organisme ayant fourni les embryons ou les cellules embryonnaires et leur code d'identification après anonymisation, l'intitulé du protocole de recherche, le nom du responsable de la recherche ou de l'activité de conservation, le nombre d'embryons et de lignées de cellules embryonnaires faisant l'objet d'une recherche, le nombre et la désignation de lignées des cellules souches embryonnaires conservées ou obtenues au cours de la recherche, les résultats des analyses concernant les marqueurs biologiques d'infection, le(s) lieu(x) de la recherche et de la conservation et la destination des embryons et cellules embryonnaires (recherche, cession ou destruction).

De son côté, l'Agence de la biomédecine devra tenir un "registre national" des embryons et des cellules embryonnaires.

IMPORTATION ET EXPORTATION DES CELLULES

Le décret détaille les modalités d'importation et d'exportation de tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche.

"Tout organisme qui importe ou exporte des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux (...) doit être en mesure de justifier qu'ils ont été obtenus dans le respect des principes fixés par les articles 16 à 16-8 du code civil, avec le consentement préalable de la femme ayant subi une interruption de grossesse ou du couple géniteur dans le cas d'une assistance médicale à la procréation, et sans qu'aucun paiement, quelle qu'en soit la forme, ne leur ait été alloué", indique le décret.

Seuls peuvent obtenir une autorisation d'importer ou d'exporter à des fins de recherche des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux, les organismes titulaires de l'autorisation de procéder à une recherche sur l'embryon et les cellules embryonnaires, les titulaires de l'autorisation de conserver des cellules souches embryonnaires et ceux ayant déposé un protocole de recherche concernant des tissus ou cellules embryonnaires ou foetaux prélevés ou recueillis après interruption de grossesse.

Le directeur général de l'Agence de la biomédecine autorise l'importation et l'exportation de tissus et cellules embryonnaires ou foetaux à des fins de recherche, après avis du conseil d'orientation. Cette autorisation est valable pour la durée d'une année.

Concernant la conservation des cellules souches embryonnaires à des fins scientifiques, tout organisme qui procède à cette étape doit également justifier que les cellules ont été obtenues dans les règles décrites ci-dessus.

Comme pour l'importation, l'autorisation est délivrée, pour une durée qui ne peut excéder cinq ans, par le directeur général de l'Agence de la biomédecine, après avis du conseil d'orientation.

L'Agence de la biomédecine évalue les conditions de mise en oeuvre de la conservation et vérifie notamment que les conditions d'approvisionnement, de conservation des cellules souches embryonnaires présentent des garanties suffisantes pour assurer le respect des règles en vigueur en matière de sécurité des personnes exerçant une activité professionnelle sur le site, et des dispositions applicables en matière de protection de l'environnement.

(Décret n°2006-121 du 6 février 2006 relatif à la recherche sur l'embryon et sur les cellules embryonnaires et modifiant le code de la santé publique, Journal officiel du 7 février, texte 34).

co/eh/APM
COJB7001 07/02/2006 11:52 ACTU
 

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JM
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 28 février 2006 à 12:38:59
Bonjour,

Je me pose la question de savoir si ça ne pourrait pas s'appliquer pour les BM ???
Finalement c'est des neurones qu'il nous faut, ou non ???  :undecided: :undecided:

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TITRE :  Huntington: la greffe de neurones foetaux peut restaurer les fonctions motrices et cognitives sur plusieurs années, selon une étude française 

 
PARIS, LONDRES, 27 février (APM) - La greffe intrastriatale de neurones foetaux dans la maladie de Huntington peut restaurer les fonctions motrices et cognitives pendant plusieurs années mais ne permet pas de guérir la maladie, montrent les résultats à long terme d'une étude pilote française.

Ces résultats jusqu'à six ans de suivi concernent les patients qui ont participé à une étude pilote française sur la greffe intrastriatale de neurones foetaux, indiquent Anne-Catherine Bachoud-Lévi de l'Inserm U421 à la faculté de médecine de Créteil (Val-de-Marne) et ses collègues, notamment le Dr Marc Peschanski.

Les résultats à deux ans avaient été publiés en 2000 dans le Lancet, montrant un bénéfice à la fois sur les plans moteur et cognitif. Dans l'article à paraître dans Lancet Neurology, les chercheurs rappellent qu'à deux ans, deux des cinq patients greffés ne présentaient pas d'amélioration. Ces deux patients ont continué à décliner les années suivantes à un rythme similaire à des malades non greffés.

Pour les trois autres, chez qui une amélioration ou une stabilisation motrice et cognitive avaient déjà été observées à deux ans, le bénéfice apparaît globalement maintenu sur six ans mais avec une détérioration de certaines fonctions.

Alors que l'amélioration de la chorée en particulier a été maintenue pendant six ans pour deux patients et quatre ans pour le troisième, la dystonie, elle, a progressé régulièrement en intensité sur toute la période de suivi pour deux patients et après quatre ans de suivi pour le dernier patient.

Sur le plan cognitif, les performances aux différents tests neuropsychologiques étaient globalement stables à six ans.

En parallèle, les chercheurs ont mesuré le métabolisme cérébral des patients, notant une activité hétérogène, avec globalement une augmentation dans le cortex frontal à l'endroit précis de la greffe mais une baisse progressive dans d'autres zones cérébrales.

Ces résultats montrent que la greffe de neurones foetaux peut apporter un bénéfice prolongé, à la fois sur le plan clinique que sur l'activité cérébrale, mais qu'elle ne constitue par un traitement curatif de la maladie de Huntington, concluent les chercheurs.

Que la greffe de neurones foetaux permette une rémission des symptômes sans pour autant guérir la maladie apparaît logique à Anne-Catherine Bachoud-Lévi car cette technique "permet de réparer ce qui est déjà lésé" mais la mutation génétique de la maladie de Huntington est toujours présente, explique-t-elle à l'APM.

Les bénéfices observés dans cette étude pilote attendent d'être confirmés par un essai européen dont les premiers résultats sont attendus "fin 2008", précise-t-elle. Ils vont notamment permettre de "déterminer des indications plus précises, des profils de patients" ainsi que "la fenêtre thérapeutique" de la greffe qui n'a pas de sens si le patient n'a pas de symptôme et n'est pas efficace lorsque la maladie est trop avancée.

Cette étude de phase II prévoyait initialement 60 patients en France et en Belgique dans le cadre de deux programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC); elle a été étendue à l'Allemagne, la Finlande, l'Italie et la Suisse, sur un total de 120 patients.

A ce jour, 32 patients ont été greffés dans les six centres franco-belges (Angers, Créteil, Lille, Nantes, Toulouse et Bruxelles), précise Anne-Catherine Bachoud-Lévi qui coordonne l'essai avec le Dr Marc Peschanski.

Ce dernier ajoute que les Britanniques participent également à la validation de la greffe de neurones foetaux dans la maladie de Huntington mais avec un protocole un peu différent.

La greffe est proposée à certains patients d'une cohorte suivie longitudinalement tandis que dans l'étude coordonnée par la France, les patients sont suivis un an avant la greffe puis au 12ème mois, ils sont randomisés entre la greffe immédiate et la greffe au 33ème mois, explique Anne-Catherine Bachoud-Lévi.

L'amélioration de la procédure chirurgicale pourrait également avoir un impact sur l'effet thérapeutique. Dans ce nouvel essai, il a été prévu de greffer autant de neurones foetaux dans la partie antérieure du striatum, qui semble davantage impliquée dans des fonctions motrices, que dans la partie postérieure, qui, elle, intervient plus dans les fonctions cognitives, ajoute-t-elle.

LA GREFFE DE NEURONES FOETAUX, L'APPROCHE LA PLUS AVANCEE

La stratégie de la greffe de neurones foetaux semble la plus avancée dans le traitement de la maladie de Huntington car dans le domaine de la neuroprotection, Anne-Catherine Bachoud-Lévi et ses collègues ont pour le moment conduit une étude de phase I avec des capsules contenant du CNTF (ciliary neurotrophic factor) tandis qu'une autre équipe prévoit d'évaluer le CNTF en utilisant des vecteurs adénoviraux mais ces travaux en sont encore au stade préclinique.

Cependant, la greffe de neurones foetaux et la neuroprotection sont complémentaires puisque la première stratégie vise à restaurer les fonctions tandis que la seconde pourrait stopper l'évolution de la maladie, souligne la chercheuse. Cependant, il faudra encore quelques années avant de débuter des essais cliniques évaluant l'association des deux approches.

Différents médicaments testés n'ont pas eu d'effet sur la progression de la maladie -minocycline, coenzyme Q10 ou encore riluzole (Rilutek*, Sanofi-Aventis, indiqué dans la sclérose latérale amyotrophique): ils se sont avérés décevants en clinique alors que les résultats apparaissaient prometteurs dans des modèles animaux.

Quant à la tétrabénazine (Xénazine*, OPi), qui sera le premier médicament à posséder une autorisation de mise sur le marché (AMM) spécifique (cf dépêche APM LDJBE001), Anne-Catherine Bachoud-Lévi rappelle qu'il s'agit d'un neuroleptique qui a une action symptomatique. Plusieurs représentants de cette famille sont déjà utilisés dans la maladie de Huntington et la chercheuse a déposé un dossier pour conduire un essai comparatif dans le cadre du PHRC 2006.

Enfin, à plus long terme, Anne-Catherine Bachoud-Lévi espère qu'il sera possible de greffer, à la place des neurones foetaux qui présentent des contraintes d'organisation et de sécurité notamment, des neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines.

Le Dr Peschanski, qui a été le premier à importer en France ce type de cellules à des fins de recherche (cf dépêche APM LDIBL002), indique à l'APM que les travaux sont "bien avancés" mais il faudra encore plusieurs années avant de passer à l'évaluation clinique.

(Lancet Neurology, édition accélérée en ligne du 27 février, 7 pages)

ld/cd/APM
LDJBR001 27/02/2006 18:43 SNC
 

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JM.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 28 février 2006 à 12:49:55
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TITRE :  Des vaisseaux sanguins totalement biologiques obtenus à partir des cellules du patient 



WASHINGTON, 20 février (APM) - Des chercheurs américains ont réussi à produire des vaisseaux sanguins entièrement biologiques, issus des propres cellules du patient, avec une architecture et des propriétés mécaniques similaires à celles des vaisseaux humains.

Cette technique est décrite dans un article publié en avance sur le site internet de Nature Medicine. Depuis cette étude, les chercheurs ont avancé et ont même présenté de premiers résultats cliniques, chez trois patients, au dernier congrès de l'American Heart Association (AHA) à Dallas, en novembre 2005 (cf dépêche APM COIKF003), rappelle-t-on.

L'efficacité clinique des vaisseaux artificiels, allogènes ou xénogènes est limitée par les problèmes de thrombose, rejet, inflammation chronique et mauvaises propriétés mécaniques, soulignent Nicolas L'Heureux, de la société Cytograft Tissue Engineering (Novato, Californie), et ses collègues.

En isolant des cellules de patients ayant subi un pontage, ils ont produit des feuillets de fibroblastes en six semaines, qu'ils ont ensuite enroulés autour d'un support cylindrique temporaire à raison de trois révolutions. Après 10 semaines de maturation, les couches ont fusionné afin de former un tissu cylindrique homogène.

Une fois deshydraté, ce tissu constituait un substrat acellulaire pour accueillir les cellules endothéliales provenant du même patient, pour former un vaisseau vivant, tapissé ensuite à l'intérieur, à nouveau, de cellules endothéliales du patient.

Les vaisseaux obtenus présentaient des propriétés mécaniques similaires à celles de vaisseaux humains, avec l'expression de l'actine alpha spécifique du muscle lisse, "suggérant la régénération de la media vasculaire".

Ils se sont montrés antithrombogènes et mécaniquement stables pendant huit mois in vivo. L'analyse histologique a montré une intégration complète du tissu et la formation de vasa vasorum.

(Nature Medicine, publication en ligne avancée du 19 février)

cd/fb/APM
CDJBH003 20/02/2006 00:01 CARDIO
 

@+
JM
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 24 mars 2006 à 14:24:57
Voici un article communiqué par notre ami Benoît… :smiley:


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Cellules souches : ébullition en Californie
Plusieurs entreprises californiennes envisagent de démarrer prochainement des essais cliniques en faisant appel à des cellules souches humaines.

 
Les Echos
De notre correspondant à Palo Alto

« L'adoption de la proposition 71 a d'ores et déjà galvanisé le secteur », assure le docteur Arnold Kriegstein, directeur de l'Institute for the Stem Cell and Tissue Biology de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF). Selon lui, tous les scientifiques concernés par ce type de recherche en Californie sont en train de développer des plans stratégiques, réorganiser leurs programmes et embaucher de nouvelles compétences. D'abord parce qu'ils ont confiance dans le fait que l'argent du contribuable finira par arriver pour financer leurs recherches (« Les Echos » d'hier). Mais ce n'est pas la seule raison. « Les progrès que nous réaliserons dans ce domaine seront, de toute façon, soutenus financièrement par les investisseurs privés et l'industrie pharmaceutique et biotechnologique », affirme-t-il.
 
Ainsi, l'UCSF embauche à l'heure actuelle à tour de bras des scientifiques spécialisés venus de tous horizons, dont les salaires sont pris en charge par l'université. Ceux-ci recrutent à leur tour des postdocs et des techniciens pour compléter leurs équipes. Au total, une soixantaine de laboratoires de l'université, répartis sur tout le territoire de l'Etat, sont concernés. L'industrie locale n'est pas en reste. Là aussi, les travaux sont repartis de plus belle depuis l'adoption de la proposition, en novembre 2004. Et les premiers résultats apparaissent déjà.
 
En octobre dernier, StemCells, une des plus prometteuses firmes de biotechnologie de la Silicon Valley, a franchi une étape cruciale. Elle a obtenu le feu vert de son autorité de tutelle, la Food & Drug Administration (FDA), pour pratiquer un essai clinique sur des enfants atteints de malformations du cerveau entraînant la mort. Ces enfants, souffrant de la maladie de Batten, vont donc recevoir des cellules souches neuronales - dérivées de foetus - qui seront implantées directement dans le cerveau. L'essai clinique sera conduit par des scientifiques de l'Oregon Health & Science University.
 
Ils espèrent que les cellules souches stimuleront le cerveau pour fabriquer une enzyme dont l'absence est la cause de la destruction accélérée des cellules saines du cerveau jusqu'à l'issue fatale. Selon le docteur Robert Steiner, qui dirigera cet essai, il s'agira bien d'une première mondiale, puisque jusqu'à présent on n'a transplanté que des cellules de cerveau matures pour combattre la maladie de Parkinson. Naturellement, la procédure d'autorisation a été minutieuse, la FDA - qui cherchait à s'assurer qu'il n'y aura aucun risque de développement d'une tumeur dans le cerveau - mettant plus d'un an avant de l'accorder. « Il est vrai qu'une fois que les cellules souches auront été transplantées, il ne sera plus possible de revenir en arrière », reconnaît Martin McGlynn, le PDG de StemCells.
 
Non loin du siège cette start-up, à Menlo Park, un de ses concurrents directs, Geron, réalise aussi des progrès rapides. L'an dernier, cette entreprise s'est dit prête à transplanter des cellules souches dans la moelle épinière, pour lutter contre des accidents concernant la colonne vertébrale. Si elle parvient à ses fins, la firme californienne espère réussir à stimuler la création par le corps humain de cellules nerveuses. Afin, par exemple, de combattre la paralysie consécutive à un accident.
 
La demande d'autorisation de Geron sur la pratique d'un essai clinique humain a fait naître beaucoup d'espoirs. Mais également quelques craintes de la part de la communauté scientifique américaine, qui se demande si passer directement d'expériences pratiquées sur des rongeurs à des êtres humains n'est pas prématuré. « De nombreux traitements qui marchent sur ces petits animaux échouent sur l'homme », souligne ainsi le docteur Jerry Silver, professeur de neuroscience à l'université de Cleveland.
 
Alors que la technique pourrait s'appliquer à plus de 250.000 malades, uniquement aux Etats-Unis, la polémique enfle, les scientifiques impliqués dans les recherches de Geron estimant que leur technologie est sans risque. « Franchement, la dernière chose que souhaite voir une firme cotée en Bourse est l'échec cinglant de son essai clinique », fait remarquer Tom Okarma, le PDG de Geron, pour souligner que toutes les précautions ont été prises.
 
Décidément très active, la firme vient d'annoncer qu'elle avait aussi réalisé une « preuve de concept » dans le domaine des tissus cardiaques. Des études réalisées conjointement avec l'université de Washington auraient montré que des cellules souches embryonnaires humaines avaient pu survivre et se développer lorsqu'elles ont été transplantées dans un muscle cardiaque de rats, en utilisant une technologie propriétaire développée par Geron. Ce qui ouvrirait la voie à un traitement préventif des infarctus du myocarde. Selon les résultats d'une étude présentée fin février lors d'une conférence sur la cardiologie tenue à Santa Fe (Nouveau-Mexique), la technique de Geron serait la plus prometteuse de toutes.

MICHEL KTITAREFF
 
Source : http://www.lesechos.fr/journal20060324/lec1_competences/4399896.htm

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: vinvin2121 le 24 mars 2006 à 16:27:34
Merci Thierry,si la socièté GERON arrive à avoir l'accord et le fait sur 250000 B.M ça devient du sérieux et serait un belle espoir,positif ou négatif c'est toujours mieux que rien.

Amicalement
Sylvain :wink:   
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 27 mars 2006 à 13:54:13
Une bonne nouvelle pour nous les hommes... :wink:


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Les testicules, prometteur réservoir de cellules souches

Des cellules présentes dans les testicules de souris mâles adultes se comportent comme des cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée cette semaine dans l’édition électronique avancée de la revue Nature. Selon l’équipe de Gerd Hasenfuss, cela pourrait constituer une source alternative de cellules souches, échappant aux réserves ou à l’hostilité soulevées par les recherches sur l’embryon.

Depuis plusieurs années les scientifiques sont capables d’isoler les cellules spermatogoniales, les cellules précurseurs des spermatozoïdes, dans les testicules des souris et de les transférer chez une souris stérile. En 2004 l’équipe de Takashi Shinohara (Université de Kyoto) a réussi à obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris de quelques jours.

Gerd Hasenfuss (Université Georg-August de Göttingen) et ses collègues ont eux réussi à extraire ces cellules dans les testicules de mâles adultes et à les faire se différencier en différents tissus (peau, cœur, cerveau..). Ces cellules, baptisées cellules souches germinales adultes multipotentes, présentent certaines caractéristiques des cellules souches embryonnaires. Si ces travaux sont un jour reproduits chez l’humain, ils signifieraient que les hommes adultes disposent d’une précieuse réserve de cellules souches. Précisons qu’une biopsie est nécessaire pour extraire les cellules spermatogoniales.

Des chercheurs japonais ont par ailleurs montré que le sang menstruel des femmes pouvait être une source de cellules souches adultes. L’équipe de Shunichiro Miyoshi, de l’Université Keio de Tokyo, a cultivé des cellules de l’endomètre isolées dans les règles et ont constaté qu’elles permettaient d’obtenir beaucoup plus de cellules souches que les cellules issues de la moelle osseuse. Les cellules souches ainsi obtenues ont la faculté de se transformer en cellules du muscle cardiaque.

Cécile Dumas
(27/03/06)

Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060327.OBS1955.html

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: habar le 28 mars 2006 à 16:08:13
Pour la première fois, une brûlure par irradiation de la peau a pu être traitée et guérie par une greffe de cellules souches provenant de la moelle osseuse du malade. Cette thérapie cellulaire innovante a été présentée, vendredi 24 mars, par Jean-Jacques Lataillade, chef du laboratoire de recherche du centre de transfusion sanguine des armées, à l'occasion de la visite de la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, au centre de recherches du service de santé des armées, à Grenoble. Jusqu'ici, ce type de traitement n'avait été mis en oeuvre que chez l'animal.

 
L'intervention a eu lieu il y a un mois et demi sur un jeune ouvrier victime d'un accident d'irradiation survenu à l'étranger. Il avait ramassé une caméra servant à explorer les canalisations, oubliée dans son usine. Il l'avait manipulée sans précaution alors qu'elle contenait une source radioactive et il avait développé, les jours suivants, les brûlures caractéristiques des irradiations au niveau des doigts de la main droite. Le plus souvent, ces lésions conduisent à l'amputation.

"Pour éviter cela, explique le médecin en chef Lataillade, nous avons prélevé de la moelle osseuse chez le patient et avons isolé les cellules souches mésenchymateuses qu'elle contient." Ces cellules souches capables de se transformer en cellules de l'épiderme ont ensuite été cultivées en laboratoire avec des facteurs de croissance "dans des conditions conformes à celles exigées par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé" (Afssaps), précise Jean-Jacques Lataillade. Puis elles ont été greffées.

La main du jeune homme a retrouvé son aspect normal, la sensibilité y est complètement rétablie et les très fortes douleurs qu'éprouvait le patient ont disparu. "Il ne s'agit pas d'un essai clinique, mais d'un traitement compassionnel, autorisé par l'Afssaps devant une irradiation", insiste le médecin en chef Lataillade. Ce type de thérapie cellulaire devrait cependant être reproduit à l'avenir.

Le laboratoire de recherche du centre de transfusion sanguine des armées poursuit d'autres recherches sur les cellules souches mésenchymateuses. Elles portent sur la production en culture d'épiderme destiné à traiter les grands brûlés et sur la réparation des fractures avec perte de substance osseuse. Dans ce dernier cas, le traitement, encore au stade expérimental, combine l'utilisation de biomatériaux composites, de cellules souches et de colle biologique fabriquée à partir de plaquettes sanguines.

Le Monde, Article paru dans l'édition du 28.03.06
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 04 avril 2006 à 12:37:45
Encore une autre source de cellules ...  :cheesy: :cheesy:

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TITRE :  Des chercheurs américains auraient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales humaines 

 
VALENCE (Espagne), 3 avril (APM) - Des chercheurs de la société américaine PrimeGen Biotech ont annoncé samedi qu'ils avaient obtenu des cellules souches à partir de cellules germinales masculines.

Ce travail inédit, qui n'a pas été encore publié, a été présenté samedi à Valence lors d'un colloque international consacré aux recherches sur les cellules souches. S'il est validé, les cellules germinales constitueraient alors une nouvelle source de cellules souches.

"Les cellules germinales isolées à partir de testicules humains adultes peuvent être reprogrammées pour avoir la capacité de se différencier en cellules utilisées en médecine régénératrice", ont indiqué les chercheurs dans leur présentation en Espagne.

Les chercheurs ont travaillé à partir de cellules isolées de testicules d'hommes âgés de 26 à 50 ans, qu'ils ont pu reprogrammer pour obtenir des cellules souches, puis différencier en différents types cellulaires.

"Nous avons pu, de manière reproductible, obtenir des cellules différenciées de coeur, de cerveau, d'os et de cartilage et nous allons maintenant tester si ces cellules s'incorporent aux tissus", a indiqué un des responsables du secteur recherche et développement de PrimeGen Biotech, Francisco Silva.

Dans son dernier numéro de mars, la revue Nature a publié une étude allemande montrant la possibilité d'obtenir des cellules souches pluripotentes à partir de cellules spermatogoniales prélevées sur des souris. Gerd Hasenfuss de l'Université Georg-August de Göttingen et ses collègues ont réussi à les faire se différencier en différents tissus.

co/eh/APM
COJD3005 03/04/2006 17:00 ACTU
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 04 avril 2006 à 13:32:10
Encore une autre source de cellules ...  :cheesy: :cheesy:

Oui... et espérons que les tests in vivo de ces cellules souches de cellules germinales humaines confirmeront les résultats préliminaires !!!  :smiley:

Amitiés,
Thierry ;)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: grimault le 09 avril 2006 à 12:42:08
bonjour
un lien sur les cellules souches
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/avril/20060407.3.asp
jean-marc
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 04 mai 2006 à 16:22:00

Les chevaux de course blessés retournent deux fois plus rapidement sur piste en recevant un traitement s’appuyant sur les cellules souches.

Même que, selon Roger Smith, chercheur au Collège vétérinaire royal du Royaume-Uni, ces chevaux souffrent aussi de moins de blessures après leur retour en compétition. Les cellules souches utilisées par Smith et ses collègues proviennent de la moelle osseuse des chevaux blessés. Elles sont ensuite mises en culture, pour être multipliées, puis sont injectées dans la blessure où elles régénèrent les tissus endommagés.

Le chercheur poursuit actuellement ses recherches sur deux nouveaux groupes de chevaux dans le but d’éliminer des failles possibles de ses travaux. Par ailleurs, ces résultats donnent l’espoir qu’un jour, des traitements similaires puissent être offerts aux humains, mais pour cela, il faudra surmonter de nombreux obstacles éthiques relatifs à la culture de cellules souches humaines.

http://www.cyberpresse.ca/article/20060503/CPSCIENCES/60503060/5094/CPACTUEL03

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 05 mai 2006 à 13:46:22

Le gouvernement australien finance désormais la recherche sur les cellules souches adultes : l’Eglise catholique salue une option pour une science « qui respecte une matrice éthique », indique l’agence vaticane Fides.

Le gouvernement fédéral australien a en effet décidé de financer la recherche scientifique sur l’utilisation et la possibilité curative des cellules souches adultes.

La décision - qui se concrétise par un financement de 22 millions de dollars aux laboratoires de la « Griffith University » - a été saluée par la communauté catholique, contrairement à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, qui implique la destruction des embryons.

« C’est un moment merveilleux, un fort encouragement pour la science, qui respecte une matrice éthique », a souligné Mgr Eugène Hurley, évêque de Port Pirie et responsable de la Commission pour la Famille et pour la Vie, au sein de la conférence épiscopale australienne.

Les fonds gouvernementaux constituent, disait-il, « une reconnaissance pour l’excellent travail déjà accompli par la « Griffith University », qui pourra continuer à étudier les possibilités des cellules souches adultes ».

« L’Institut pour les cellules et les thérapies moléculaires », a déjà présenté et divulgué les résultats d’un travail de recherche sur les cellules souches adultes l’année dernière.

La recherche a montré que ces cellules peuvent se transformer en de nombreux types d’autres cellules, comme celles du tissu cardiaque, musculaire, des organes internes comme les reins, ou aussi du sang. Elles peuvent donc être utilisées pour soigner des maladies de différents types, dont la maladie de Parkinson, des troubles moteurs ou des maladies cérébrales.

« Le soutien apporté par le gouvernement à cette ligne de recherche pourra aider d’autres savants, dans le monde entier, à se consacrer à l’étude des cellules souches adultes, plutôt qu’à l’étude des cellules embryonnaires », a souligné Mgr Hurley.

Il ajoutait : « Nous ne pouvons que nous féliciter, avec le gouvernement fédéral, pour ce choix, qui reconnaît et encourage une recherche scientifique respectueuse de l’éthique de la vie ».

http://www.zenit.org/french/visualizza.phtml?sid=88495

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 05 mai 2006 à 13:48:25

Un autre article suir le sujet :

Le gouvernement australien vient d'accorder un financement de 22 millions de dollars aux laboratoires de la Griffith University pour la recherche sur les cellules souches adultes.
L'Institut Griffith pour les cellules et les thérapies moléculaires, dirigé par le Pr Alan Mackay-Sim, a déjà publié des résultats sur le potentiel thérapeutique des cellules souches adultes extraites des muqueuses du nez. Ces recherches avaient démontré que ces cellules permettaient la "reconstruction" de nerfs, du foie, de reins ou de muscles en vue du traitement de blessures de la moelle épinière ou de maladies dégénératives.
Elles avaient été financées par le diocèse de Sydney.

Ainsi cette décision de financement gouvernemental est applaudi par l'Eglise catholique. "Nous ne pouvons que nous féliciter, avec le gouvernement fédéral, pour ce choix, qui reconnaît et encourage une recherche scientifique respectueuse de l’éthique de la vie" a déclaré Mgr Eugène Hurley en rajoutant "c'est un fort encouragement pour la science qui respecte une matrice éthique".

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/mai/20060505.2.asp

 :smiley:

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 07 juin 2006 à 14:34:02
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mercredi 7 juin 2006, 12h51
Des chercheurs de Harvard se lancent dans le clônage thérapeutique

BOSTON (AFP) - Des chercheurs en médecine liés à l'université de Harvard ont indiqué mardi avoir commencé à travailler sur le clônage d'embryons humains dans le but de créer des cellules souches à des fins thérapeutiques.
Ces recherches sont, précisent-ils, financées par des dons privés pour éviter de se voir priver de fonds publics alors que le sujet des cellules souches embryonnaires est au coeur d'une épineuse bataille politique aux Etats-Unis.

Selon les chercheurs de l'Institut de recherche de Harvard sur les cellules souches (HSCRI), ce projet vise à créer des lignes de cellules spécifiques permettant de trouver des traitements pour une vaste gamme de maladies incurables affectant jusqu'ici des dizaines de millions de gens.

Il y a quatre ans, George W. Bush avait décidé d'interdire tout financement fédéral de nouvelles lignes de cellules souches embryonnaires, vivement contestées par la droite religieuse américaine, l'une des bases électorales du président américain.

Dans un communiqué mardi, le président de Harvard, Lawrence Summers a insisté sur le bénéfice potentiel de ces recherches.

"Si nous comprenons et respectons les croyances des opposants à ces recherches, nous sommes tout aussi convaincus que les besoins médicaux d'innombrables enfants et adultes justifient que l'on fasse avancer ces travaux", dit M. Summers.

Les cellules souches embryonnaires peuvent être développées au sein des 200 types de cellules présentes dans le corps humain, et utilisées pour remplacer les tissus malades.

"Utiliser une cellule embryonnaire plutôt qu'une cellule de la peau accroît les chances de succès du transfert", explique George Daley, directeur d'une des trois équipes de recherche, basée à l'hôpital des enfants de Boston.

Le laboratoire de M. Daley utilise des oeufs non fertilisés et embryons non viables de femmes ayant recours à la fécondation in vitro, qui auraient autrement été détruits.


Source : http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard... (http://fr.news.yahoo.com/07062006/202/des-chercheurs-de-harvard-se-lancent-dans-le-clonage-therapeutique.html)

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 27 juin 2006 à 13:47:41
Stimulation des cellules souches endogènes

Coup de pouce au pouvoir d’autoguérison

La recherche sur les cellules souches ouvre de fascinantes perspectives sur les pouvoirs d’autoguérison de l’organisme, lesquels pourraient être exploités. Un travail américain montre que l’activation du récepteur Notch favorise la survie in vitro des cellules souches neurales murines et embryonnaires humaines. L’administration intracérébrale d’un ligand de Notch et d’un facteur de croissance améliore la récupération motrice dans un modèle d’AVC ischémique chez le rat.

«Ces données indiquent que l’expansion des cellules souches in vitro et in vivo, deux objectifs centraux de la médecine régénératrice, pourrait être obtenue par des ligands de Notch à travers une voie qui est fondamentale au développement et au cancer», conclut l’équipe du Dr Ronald McKay (National Institute of Neurological Disorders and Stroke, Bethesda). Leur étude est publiée dans une lettre à « Nature ».

L’espoir de développer de nouvelles thérapies de transplantation cellulaire, grâce à l’emploi des cellules souches, se révèle limité par la difficulté à cultiver en laboratoire des précurseurs spécifiques de tissu et par l’incompatibilité immunologique avec l’hôte.

Androutsellis-Theotokis, McKay et coll. viennent de décrire un modèle général d’expansion des cellules souches qui pourrait être exploité afin de favoriser, grâce à l’activation des cellules souches endogènes, les réponses régénératrices de l’organisme.

Leurs travaux ont porté sur la voie de signal Notch, une voie connue pour intervenir dans de multiples processus de différenciation. Lorsque certaines protéines (ou ligands) se lient à la partie extracellulaire du récepteur transmembranaire Notch, la partie intracellulaire libère d’autres protéines ; cette voie de signal aboutit au noyau pour modifier l’expression de divers gènes.

Le signal Notch est souvent réprimé dans de nombreux cancers et un défaut de signal est impliqué dans de nombreuses maladies.

L’activation du récepteur Notch. Les chercheurs montrent que l’activation du récepteur Notch par ses ligands (tel Delta-like 4) favorise la survie in vitro des cellules souches neurales de souris, par le biais de signaux cytoplasmiques rapides (kinase Akt, facteur de transcription STAT3 et mTor – la cible de la rapamycine) qui induisent l’expression de deux gènes cibles spécifiques – Hes3 (Hairy and Enhancer of Split 3) et Shh (Sonic Hedgehog). Ces signaux positifs sont freinés par un mécanisme de contrôle mettant en jeu la protéine p58.

Ils montrent que la même voie favorise également la survie in vitro des cellules souches embryonnaires humaines.

Enfin, leur étude chez le rat suggère que le signal Notch régule, in vivo, l’activité ou la taille du compartiment des cellules souches dans les tissus adultes normaux.

AVC ischémique du rat. Dans un modèle d’accident vasculaire cérébral ischémique chez le rat (lésion ischémique du cortex par ligature artérielle), les chercheurs ont découvert que l’infusion dans le LCR, pendant sept jours, de deux protéines – le ligand de Notch (Delta-like 4) et le facteur de croissance FGF2 – améliore considérablement la récupération des fonctions motrices, alors que l’infusion de chacune des protéines isolées n’apporte aucun bénéfice.

La protéine Notch est importante dans tous les tissus. Par conséquent, notent les chercheurs, les effets bénéfiques des ligands de Notch pourraient mettre en jeu des réponses cellulaires des systèmes vasculaires, immunitaires et nerveux.

«Le puissant effet in vivo que nous avons observé indique que les ligands de Notch pourraient stimuler des réponses régénératrices lors de la privation d’oxygène liée à l’ischémie in vivo», notent les chercheurs.

Les futures études pourront optimiser les interactions entre les ligands de Notch et les facteurs de croissance afin d’obtenir une différenciation et une récupération encore plus complète.

« Nature » 25 juin 2006, Androutsellis-Theotokis et coll., DOI :10.1038/nature04940.

http://www.neuropsy.fr/information/index.cfm?fuseaction=ViewArtThemesActu&DArtIdx=372771&DRubIdx=3
 
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 27 juin 2006 à 14:00:12

De l'ADN immortel dans les cellules souches musculaires


Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent de visualiser pour la première fois le mécanisme qu'utilisent les cellules souches musculaires adultes pour protéger leur patrimoine génétique. On sait que c'est au moment où l'ADN est recopié que des erreurs peuvent intervenir et entraîner des mutations, dont l'accumulation peut au cours du temps provoquer des dérégulations et des cancers. Dans un travail publié dans le journal Nature Cell Biology, les chercheurs ont montré par quel mécanisme les cellules souches n'emportent avec elles que l'ADN qui n'est pas recopié, ainsi préservées des erreurs qui pourraient, par exemple, les entraîner vers des processus de cancérisation graves. Ce mécanisme qui conserve un ADN "immortel" aux cellules implique des régulations cellulaires et moléculaires complexes à des niveaux non encore explorés.


Les cellules souches représentent un outil prometteur pour le développement des thérapies de l'avenir. Pour être maintenues en nombre constant dans l'organisme, ces cellules doivent s'auto renouveler. Ceci pourrait se produire par la division asymétrique, c'est-à-dire donnant naissance à deux cellules différentes, une cellule souche identique à celle d'origine, et une autre qui va se différencier. Il est essentiel de comprendre quels mécanismes permettent à ces cellules de se multiplier à l'identique sans altération, en conservant intact leur potentiel de régénération.

Le groupe de recherche Cellules Souches et Développement, dirigé par Shahragim Tajbakhsh à l'Institut Pasteur, vient de faire une avancée considérable pour démontrer pour la première fois la véracité d'une théorie postulée il y a 30 ans (1), celle de l'ADN immortel. Cette théorie suggère que seules les cellules différenciées héritent de l'ADN « photocopié », nouvellement synthétisé, les cellules souches conservant l'ADN non recopié, non modifié, et qui reste ainsi « immortel » au cours des réplications successives.

Les chercheurs ont utilisé des approches expérimentales sophistiquées, y compris la vidéomicroscopie, pour suivre spécifiquement le devenir de cellules souches adultes du muscle de souris, dites cellules« satellites », au cours de plusieurs cycles de division. En utilisant des outils permettant de visualiser soit l'ADN original soit la copie qui vient juste d'être synthétisée, ils ont montré que l'ADN original se retrouve dans une seule cellule destinatrice qui conserve les caractéristiques de cellule satellite. Cette démonstration a été faite aussi bien sur des cellules musculaires mises en culture que, et ce n'est pas le moindre exploit, directement in vivo au sein de fibres musculaires de souris.

Cette distribution qui fait que les brins d'ADN, ceux nouvellement synthétisés et ceux qui sont recopiés, se retrouvent dans des cellules différentes défie clairement les lois de la biologie cellulaire et de la génétique qui ne définissent qu'une répartition purement au hasard. Cela suggère que ces brins d'ADN ne sont pas équivalents et qu'au moment de la division cellulaire ils sont reconnus comme différents par la machinerie cellulaire. Un tel phénomène nécessite des mécanismes de régulation encore inconnus qui aboutissent à éviter l'introduction de mutation par erreur de lecture au sein de l'ADN « immortel ».

De tels mécanismes de sauvegarde du patrimoine génétique des cellules souches ont des implications multiples. La compréhension de ces phénomènes est importante pour arriver à maîtriser un jour la culture et le maintien de cellules souches destinées à être utilisées dans les voies de thérapies cellulaires. D'autre part, il est établi que certains cancers parmi les plus virulents sont occasionnés par des cellules qui ont des caractéristiques de cellules souches et qui, échappant au contrôle de multiplication cellulaire, prolifèrent anarchiquement. Les clefs de ce contrôle de prolifération sont peut-être situées au niveau de ce processus de sauvegarde de l'ADN immortel dont un des buts est justement de préserver intact tout au long de la vie le patrimoine génétique qui contient l'information qu'une cellule reste une cellule souche.

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/891.htm

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 06 juillet 2006 à 13:54:41

Un élixir de jouvence pour les cellules souches

   
Obtenir des cellules souches comparables à celles de l’embryon à partir de cellules adultes éviterait bien des problèmes éthiques. Un chercheur de l’Université de Kyoto, au Japon, pense avoir trouvé une recette relativement simple pour convertir des cellules de la peau des souris en cellules souches dotées des qualités des cellules souches embryonnaires (CSE).

Shinya Yamanaka et ses collègues ont isolé quatre gènes clefs donnant aux cellules embryonnaires leur caractère ‘’souche’’. Pour cela ils sont partis de 24 composants et ont procédé par élimination en injectant différents cocktails de gènes dans des cellules adultes de souris.
Au final, quatre gènes injectés ensemble transformaient des cellules adultes en cellules capables de se différencier en différents tissus. Trois des éléments sont déjà connus, le quatrième n’a pas été dévoilé lors du congrès où s’exprimait Yamanaka1, il attend pour cela une publication.

Pour reprogrammer des cellules, d’autres chercheurs ont tenté de les fusionner avec des cellules embryonnaires. Ils ont ainsi obtenu des cellules souches, certes, mais porteuses d’un double patrimoine génétique. 
 
 
Elles ne pourraient pas être utilisées à des fins médicales.

Les travaux de Yamanaka devront être reproduits sur des cellules humaines pour vérifier que les mêmes facteurs sont à l’œuvre. D’autres types de recherches visent à obtenir des cellules souches sans passer par la fabrication ou la destruction d’un embryon.

Deux chercheurs italiens ont ainsi annoncé2 avoir extrait deux lignées de cellules souches d’un parthénote, un pseudo-embryon obtenu par parthénogenèse –le développement d’un œuf sans fécondation. Inhabituelle chez les mammifères, la parthénogenèse peut être induite artificiellement. Le parthénote meurt au bout de quelques jours mais se développent suffisamment pour que des cellules souches soient extraites. Chez l’homme, de précédentes tentatives avaient échoué. Tiziana Brevini et Fulvio Gandolfi (Université de Milan) y sont parvenus. Les recherches sur l’embryon ne sont pas autorisées en Italie.


1 International Society for Stem Cell Research, 29/06-01/07,Toronto, Canada.
2 European Society for Human Reproduction, 18-21/06, Prague, Rep.Tchèque.

http://permanent.nouvelobs.com/sciences/20060705.OBS4161.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 25 juillet 2006 à 09:57:13

L'UE décide de maintenir le financement de la recherche sur les cellules souches

L'Union européenne a décidé lundi de poursuivre le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, sous certaines conditions, malgré l'opposition de plusieurs pays à majorité catholique.

Les fonds, qui seront prélevés sur le budget recherche de l'UE pour la période 2007-2013 (51 milliards d'euros), ne pourront être utilisés que par les pays de l'Union qui autorisent ce type de recherche. Leur utilisation est soumise à des conditions strictes, qui interdisent toute recherche sur le clonage humain, la reproduction ou la modification du patrimoine génétique humain.

Les fonds européens ne pourront également être utilisés pour financer des recherches qui visent à détruire directement des embryons humains. Cette mesure est une concession aux pays hostiles au financement de ces recherches par l'UE.

Toutefois, les Vingt-Cinq autorisent le financement européen "d'étapes ultérieures" impliquant les cellules souches embryonnaires humaines. "Le financement sur les fonds de l'UE est possible, mais soumis à des règles éthiques et procédures très strictes", a souligné Mauri Pekkarinen, ministre finlandais du Commerce et de l'Industrie.

Ces nouvelles règles, qui renforcent celles déjà en place, resteront en vigueur jusqu'en 2013. La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont voté contre, citant des raisons "éthiques et morales". L'Allemagne, l'Italie et la Slovénie ont opéré un revirement de dernière minute en les soutenant.

L'Union a financé neuf programmes de recherche sur les cellules souches en sept ans, pour un montant qui n'a pas été révélé. "Il est extrêmement difficile de calculer ces chiffres car les projets se chevauchent", a expliqué le commissaire européen à la Science Janez Potocnik. Jusqu'en 2013, moins de 30 millions d'euros seraient consacrés à de tels programmes, a-t-il ajouté.

Reste que dans l'UE, la recherche sur les cellules souches est essentiellement financée à l'échelon national dans les pays qui l'autorisent. Les chercheurs espèrent que les cellules souches embryonnaires pourront un jour aider à soigner la maladie d'Alzheimer, le diabète, des lésions de la moelle épinière et d'autres maladies graves.

Source : AFP

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 août 2006 à 17:17:17
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Revue de presse bioéthique du mercredi 26/07/06
 
Compromis européen sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires

Après des discussions difficiles, le Conseil des ministres est parvenu à un accord, lundi 24 juillet, sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires (cf Revue de presse du 25/07/06). Le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD) devrait donc être adopté. Le projet sera examiné en deuxième lecture par le Parlement à l'automne.

La décision du Conseil des ministres dit premièrement qu'il est interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais en second point, elle affirme que le chercheur peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres. Il est aussi précisé que le clonage humain à des fins reproductrices, la création d'embryons uniquement dans des buts de recherche et les activités visant à modifier de façon importante l'héritage génétique des êtres humains seront exclus des financements communautaires.

La Pologne, l'Autriche, Malte, la Slovaquie et la Lituanie ont rejeté cette proposition, refusant de "battre en brèche les principes d'éthique les plus fondamentaux" selon le ministre polonais Michal Sewerynski. La Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne, le Portugal et la France, ont, eux, plaidé pour ce projet. "On ne peut pas imaginer que l'Europe prenne du retard" a déclaré François Goulard, ministre français de la recherche. L'Allemagne, l'Italie, la Slovénie et le Luxembourg ont finalement accepté ce qu'ils considèrent comme un compromis.

Le compromis porte sur les modalités de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Sous la pression de l'Allemagne qui interdit à ses chercheurs de créer de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires, la Commission européenne s'est engagée à ne pas présenter de programme de recherche impliquant la destruction d'embryons humains.

Dans Zenit, Mgr Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, revient sur la décision du Conseil des ministres. Cette mesure interdit au chercheur de supprimer l'embryon humain pour en extraire les cellules souhaitées. Mais elle précise que ce chercheur - ou d'autres chercheurs - peut avoir recours à des lignées de cellules produites par d'autres : d'autres qui ont, naturellement, supprimé des embryons - qu'ils soient ou non issus de fécondations artificielles, mais de toute façon des embryons vivants - et qui à partir de ces embryons ont produit des lignées de cellules ensuite commercialisées. "On établit donc une convergence d'intérêts entre celui qui vend et prépare les lignées de cellules et celui qui achète" note Mgr Sgreccia. Enfin, cette décision prévoit que l'on peut établir des protocoles de recherche visant à utiliser les embryons déjà congelés qui ne peuvent plus être implantés, après avoir constaté la mort des embryons. Mgr Sgreccia souligne que : "pour vérifier la mort de ces embryons congelés, il est nécessaire de les décongeler, processus au cours duquel certains meurent". "On ne voit donc pas comment il est possible d'emprunter cette voie sans provoquer des suppressions d'embryons" a-t-il conclu, relevant "l'hypocrisie, la discordance, d'une décision au caractère contradictoire".

Le Vatican a lui aussi dénoncé cet accord jugé "macabre". Libération cite L'Osservatore Romano, journal officiel du Vatican : "Les mêmes phrases, les mêmes concepts sont repris par ceux qui sont ponctuels à leur rendez-vous macabre lorsqu'il s'agit de supprimer la vie. Le discours non plus n'a pas changé : au temps du divorce, on parlait d'entrer dans un "espace de progrès" ; pour l'avortement, on a préféré [...] brandir un obscur "progrès de la civilisation", comme si la civilisation pouvait progresser en tuant  un être vivant auquel on ne reconnaît aucun droit".
 
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 août 2006 à 17:22:12

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Revue de presse bioéthique du mardi 25/07/06
 
Débat international sur les embryons

Le 7 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme a, en première instance, débouté Natallie Evans qui souhaitait réimplanter, contre l'avis de son ex-fiancé, leurs embryons congelés. Atteinte d'un cancer imposant une ovariectomie, elle avait eu recours, en 2001, avec son fiancé à une FIV (Fécondation In Vitro) de laquelle six embryons avaient été issus. Après leur séparation un an plus tard, le "père" a retiré son consentement à la conservation des embryons et à leur utilisation par la mère et la clinique s'apprêtait à détruire les embryons. La plaignante britannique donc a fait appel à la Cour européenne après avoir épuisé tous les recours légaux dans son pays (cf. Revue de presse du 08/03/06).

Un cas similaire se présente en Irlande. En 2002, Mary et Thomas Roche se sont séparés, juste après la naissance de leur fille obtenue par FIV avec trois des six embryons qu'ils avaient créés. Mary soutient qu'elle devrait pouvoir réimplanter les trois embryons congelés restants et ce sans l'accord spécifique de son ex-mari qui avait déjà consenti à être le père et à assumer tous les enfants issus de la FIV. Thomas, lui, ne désirant pas d'autres enfants avec son ex-femme, demande qu'une telle décision soit soumise à son approbation. Pour la "High Court" rien n'a été prévu dans le contrat que les époux ont signé à la "Sims International Fertility Clinic". Pour l'avocat de Mary, les embryons congelés devraient être, d'après la définition inscrite dans la constitution, considérés comme des enfants non nés. Un amendement datant de 1983 prévoit en effet de protéger le droit à la vie des enfants non nés, sans préciser si ce droit s'applique aux embryons congelés. Cette affaire soulève le problème de la réglementation de la pratique des FIV sur laquelle l'Irlande ne s'est pas prononcée, dans un pays où l'avortement est interdit. Selon le juge McGovern, la Cour doit aussi considérer dans quelle mesure Thomas peut être obligé de "devenir" père et d'en assumer le rôle, notamment financier. La "High Court" rendra sa décision à l'automne.*

Le débat international porte aussi sur la recherche sur les embryons, notamment en Europe avec le 7ème Programme-cadre de recherche et de développement (PCRD). Les ministres européens de la recherche se sont rassemblés en réunion extraordinaire hier, 24 juillet, pour essayer de trouver un accord sur le financement européen de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Un compromis semble avoir émergé des discussions. L'Allemagne qui est à la tête du groupe de pays opposés à la recherche sur l'embryon a finalement accepté ce compromis. L'Italie, la Slovénie et le Luxembourg aussi. Le Sénat italien avait auparavant adopté un texte selon lequel "le gouvernement s'engage à soutenir les recherches qui n'impliquent pas la destruction d'embryons". L'Autriche, la Lituanie, Malte, la Pologne et la Slovaquie ont voté contre. "Les recherches sur les cellules souches seront financées mais avec des principes d'éthique très stricts" a déclaré le ministre finlandais de l'Industrie Mauri Pekkarinen. Le Parlement peut donc se préparer à recevoir le projet en deuxième lecture.

Aux États-Unis également, le débat est intense. Après le veto de George W. Bush (cf. Revue de presse du 20/07/06), le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger aurait obtenu de son administration un prêt de 150 millions de dollars. Cette somme serait allouée au California Institute for Regenerative Medicine (CIRM) pour renforcer un programme de recherche sur les cellules souches (embryonnaires) approuvé lors d'un référendum en 2004 par les électeurs californiens (cf. Revue de presse du 04/11/04).

*[NDLR : Ce procès n'est pas sans rappeler le 1er procès du genre à Maryville en 1989 (Tennesse). Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. On fit appeler à la barre le généticien Jérôme Lejeune. A la question de fond posée par le juge Dale Young « Pouvez vous témoigner de l’humanité des sept embryons congelés ? », il apporta les réponses qu’offre la génétique. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l'on peut détruire.
"Embryon, mon amour", Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004.]
 
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: gnafron24 le 18 août 2006 à 14:00:00
Info lue sur Science & Vie - juin 2006,

Pour nous les hommes !… Les mâles, les mecs, les vrais, les sévèrement « testostéronés »…
Et tous les désespérés du calbut…  de quoi s’remonter l’moral à défaut d’Popaul…  :bravo:

Les testicules pourraient livrer des cellules souches

Les cellules souches adultes génératrices de spermatozoïdes seraient comme les cellules souches embryonnaires, pluripotentes : elles sont capables de se différencier en plusieurs types cellulaires.
L'équipe du cardiologue Gerd Hasenfuss, de l'université de Göttingen (Allemagne), a ainsi montré qu'elles peuvent, in vitro, générer des cellules cardiaques, nerveuses, etc.
De plus, injectées dans un embryon au stade d’une centaine de cellules, elles favorisent le développement de divers organes.
L’espoir d’obtenir des cellules souches humaines à usage thérapeutique à partir d’une simple biopsie testiculaire !
Et ce, en évitant les controverses éthiques liées au prélèvement de cellules sur des embryons.
Reste à établir la pluripotence de ces cellules chez l’homme.


Voir aussi :

http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles_sea?ad=sci_20060327.OBS1955.html&host=http://permanent.sciencesetavenir.com/

Comme quoi, même de vielles objets peuvent avoir de la valeur !
Haut les cœur les gars !… protégeons nos gonades !
« Non au slip kangourou !… Oui au slip Cap’taine Igloo ! » :179:

Bon… pour vous, les filles, on devrait pouvoir trouvé un moyen de s’arranger !… arf, arf !… :p:

 :673: OK, d’ac, j’me sauve !

    JP :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 02 septembre 2006 à 14:28:18
Comment générer des cellules souches 
 
Aux Hôpitaux de Genève, des médecins dérivent les premières lignées de cellules souches d'embryon
en Suisse. Visite. 
 
   
Le 28 juillet, des chercheurs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont lancé les premières dérivations de cellules souches d'embryons menées en Suisse. Ces cellules sont souvent vues comme des «pièces de rechange» du corps humain. Non différenciées, elles ont la capacité de se démultiplier ou de se développer en tous types de cellules. Les scientifiques espèrent les utiliser pour soigner des organes endommagés. Injectées dans un cerveau atteint d'Alzheimer, elles s'y transformeraient par exemple en de nouvelles cellules nerveuses. Mais de telles thérapies ne sont pas encore à bout touchant. D'abord, ces cellules doivent être étudiées en détail et, qui plus est, produites.

Pour y parvenir, les chercheurs suisses ont l'autorisation, depuis l'acceptation de la loi votée en novembre 2004, d'utiliser les embryons créés en vue de fécondations in vitro (FIV) avant 2001, mais congelés car devenus surnuméraires. Ces embryons contiennent en effet les cellules souches les plus prometteuses.

Le gynécologue Anis Feki, des HUG, a déposé un projet au Fonds national suisse. La Commission nationale d'éthique l'a avalisé en janvier dernier. Et le 7 mars, l'Office fédéral de la santé publique donnait son feu vert pour l'utilisation de 100 embryons. L'équipe genevoise, formée de trois personnes, a d'abord dû obtenir le consentement des couples à l'origine des embryons visés. «Un tiers d'entre eux nous a autorisés à utiliser les leurs, un deuxième tiers a souhaité leur destruction, et le dernier a désiré les conserver pour un projet parental», détaille Anis Feki. Le processus de dérivation pouvait alors commencer.


Groupe de réflexion

A terme, après avoir vérifié que les cellules générées ont bien toutes les caractéristiques des cellules souches, un processus appelé «caractérisation» qui peut prendre six à sept mois, d'autres équipes les utiliseront. La biologiste Marisa Jaconi va évaluer leur faculté à muer en cellules cardiaques, tandis que son collègue Karl-Heinz Krause s'intéresse à leur transformation en cellules nerveuses, avec en arrière-plan la maladie de Parkinson. Anis Feki, lui, a deux objectifs: déterminer les conditions idéales pour, d'une part, produire une lignée à partir d'une seule cellule souche, et de l'autre se passer des cellules nourricières afin de s'approcher ainsi encore plus d'une potentielle utilisation thérapeutique clinique.

«Pour réaliser tous nos projets, nous aurons besoin de fonds supplémentaires», avertit le gynécologue. Les 740000 francs du projet actuel «suffiront au mieux à la caractérisation de deux lignées. Or nous en avons déjà trois ou quatre!» Ce qui coûte cher? «Les instruments, les milieux de culture...» Et d'ajouter: «Si la Suisse ne veut pas rester à la traîne dans ce domaine, elle devra faire des efforts.» Dans ce but, l'équipe genevoise a établi le Joint embryonic stem cell project, un programme d'échange de savoirs avec les Hôpitaux universitaires de Bâle, où seront aussi produites des cellules souches d'embryons. Ce partenariat inclura la mise sur pied d'un groupe d'experts (scientifiques, mais aussi éthiciens ou juristes) chargés de réfléchir à toutes les questions éthiques ou juridiques, présentes et futures, qui concernent ces recherches.

 
Inauguration publique 

Les premières lignées de cellules souches d'embryons made in Switzerland seront officiellement inaugurées le 27 septembre 2006, lors d'une manifestation ouverte au grand public. Après une introduction scientifique (à 14h) et un survol des recherches dans ce domaine en Europe (à 14h25), une table ronde (à 15h50) réunira plusieurs spécialistes sur le thème «La réalité et le potentiel des cellules souches dans la science et la médecine». De plus, Anis Feki, dans une volonté de transparence totale sur ses recherches, répond volontiers à toutes questions les concernant. Sur demande dûment motivée, il se dit aussi prêt à faire visiter ses laboratoires: anis.feki@hcuge.ch

Centre médical universitaire, rue Michel-Servet 1, auditoire A 250, Genève, le 27 septembre 2006 dès 14h. Entrée libre. 
 
http://www.letemps.ch/template/multimedia.asp?page=rendezvous&artid=188294&rubriqueID=17&NomTrans=Sciences&NomPage=sciences.asp&periode=21

 :smiley:
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 04 octobre 2006 à 09:46:29

Eurordis, association non-gouvernementale de malades souffrant de maladies rares, vient de publier une prise de position concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires (CSE).

Eurordis se déclare favorable à la recherche sur les cellules souches embryonnaires qui peut, selon elle, "potentiellement sauver des milliers de malades affectés par une maladie rare ou courante". Elle soutient le financement de ces recherches par des fonds européens.

Eurordis estime que la protection des embryons surnuméraires ne bénéficiant plus d'un projet parental et destinés à la recherche ne se justifie pas "au regard de la guérison potentielle de nombreux citoyens de l'Union européenne".
L'association précise : "des milliers de blastocystes humains produits par des couples ayant des problèmes de fertilité se trouvent dans les réfrigérateurs des laboratoires de l’Union européenne, pour être détruits par la suite. Il semble illogique que la recherche sur les CSE soit considérée comme criminelle par certains, alors que la destruction des blastocystes ne l’est pas".

Eurordis soutient aussi les techniques ne détruisant pas les embryons, la recherche sur les cellules souches adultes, sur les cellules souches du cordon ombilical et celle sur les cellules souches de foetus avortés.

Eurordis, fondée en 1997, est dirigée par des malades, et dédiée à l‘amélioration de la qualité de vie de toutes les personnes vivant avec une maladie rare en Europe.

Elle est financée par ses membres et par l’AFM (Association Française contre les Myopathies), par la Commission Européenne, par des fondations d’entreprises et par l’industrie de la santé.
 
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/octobre/20061003.1.asp

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 24 octobre 2006 à 23:27:00
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Thérapie cellulaire : promesses non tenues

La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 25 octobre 2006 à 12:52:27
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Thérapie cellulaire : promesses non tenues

La publication hier, sur le site Internet de la revue britannique Nature Médicine, de résultats obtenus après des greffes de cellules souches embryonnaires chez des rats atteints de la maladie de Parkinson livre une série d'informations majeures pour la recherche dans ce domaine. Traités par des greffes intracérébrales de cellules souches embryonnaires, ces rats présentent certes une amélioration de leurs symptômes mais, ils ont par ailleurs accumulé une série de cellules anormales de type cancéreux dans leurs cerveaux. L'apparition de telles cellules susceptibles de se transformer potentiellement en tumeurs mettent en exergue les limites actuelles des greffes embryonnaires transformées. D'où la nécessité selon les auteurs de l'étude de travailler à l'avenir avec des cellules totalement différenciées.
Le Figaro, 24/10


Quelques précisions parues dans l'Agence de Presse Médicale :

TITRE :  Une greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires associée à une expansion de cellules potentiellement cancéreuses, chez l'animal 

 
WASHINGTON, 24 octobre 2006 (APM) - Une expérience de greffe de neurones dérivés de cellules souches embryonnaires humaines, chez l'animal, a été associée à l'expansion de cellules indifférenciées qui sont potentiellement cancéreuses.

Cette découverte faite par des chercheurs américains apporte une note de prudence, qui ne remet pas en cause l'intérêt des cellules souches embryonnaires mais suggère que les cellules que l'on greffera à des patients -si cette stratégie de traitement s'avère intéressante- devront être bien isolées et caractérisées.

Les cellules souches embryonnaires ont l'intérêt de pouvoir être différenciées en de nombreux types de cellules qui pourraient ensuite être utilisées en thérapie cellulaire de maladies, notamment dégénératives.

Elles peuvent notamment être différenciées en neurones qui pourraient être utiles par exemple en traitement de la maladie de Parkinson. Mais Neeta Roy et ses collègues de l'université Cornell à New York rappellent que même avec le meilleur système pour induire la différenciation des cellules souches embryonnaires en neurones dopaminergiques, in fine moins de la moitié des cellules sont effectivement devenues des neurones. Et l'on ne connaît pas bien le devenir des cellules incomplètement différenciées.

Or, dans une étude de greffe de neurones dopaminergiques dérivés de cellules souches embryonnaires humaines dans un modèle de rats parkinsoniens, les chercheurs ont fait une découverte inquiétante.

D'une part, alors que ce traitement était efficace (les animaux ont présenté une récupération durable de leurs fonctions motrice), les chercheurs se sont aperçus que le nombre de neurones dopaminergiques diminuait dans le temps, soulevant une incertitude sur la durabilité de la greffe.

Et surtout, d'autre part, ils ont constaté qu'il y avait dans le cerveau des animaux greffés une expansion de cellules imparfaitement différenciées de type neuroépithéliales et dont le phénotype était instable.

Les chercheurs notent que ces cellules termineront peut-être leur différenciation en neurones mais, dans une hypothèse défavorable, elles pourraient au contraire continuer à se diviser et in fine conduire à la formation de tumeurs.

Les chercheurs ne remettent pas en question cette stratégie de traitement potentielle, d'autant qu'ils se montrent enthousiastes sur le fait que les symptômes de type Parkinson des animaux traités ont été supprimés. Ils estiment surtout que si l'on veut envisager un tel traitement chez l'homme, il faudra isoler de façon précise les cellules qui se sont bien différenciées en neurones afin d'éviter de greffer aussi des cellules à risque d'évolution tumorale.

(Nature Medicine, édition en ligne accélérée du 22 octobre)

fb/eh/APM
redaction@apmnews.com

FBJJN003 24/10/2006 15:04 ACTU SNC
 

@+
Jean-Michel.


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 31 octobre 2006 à 09:40:09

Des cellules souches guérissent, mais tuent

Saviez-vous qu’un mammifère ne "dure", en moyenne, que deux millions et demi d’années? Saviez-vous que l’orbite de la Terre n’est pas parfaitement régulière? Saviez-vous que ces deux faits pourraient être reliés?

Dans le secteur jadis si prometteur des cellules souches, une mauvaise nouvelle n’attend décidément pas l’autre. À peine des chercheurs de l’Université de Rochester (État de New York) avaient-ils eu le temps de se réjouir de l’efficacité de leur traitement qu’ils ont découvert que des tumeurs au cerveau étaient apparues chez chaque animal "guéri".

C’était la première fois qu’on réussissait à vraiment guérir le Parkinson grâce à des cellules-souches. Le coup est d’autant plus dur à prendre.

Aucune des tumeurs n’était cancéreuse, précise le chercheur principal, Steven Goldman. "Mais dans le cerveau, rien n’est bénin."

Les résultats sont parus en fin de semaine dans l’édition en ligne de la revue Nature Medicine. Quatre semaines après le traitement, les rongeurs montraient une nette amélioration. Six à huit semaines après le traitement, ils semblaient complètement normaux. Dix semaines après le traitement, les tumeurs furent découvertes.

Un mystère qui s’épaissit

Rappel: une cellule-souche est une cellule qui ne s’est pas encore spécialisée –comme celles qui forment l’embryon lors de ses premiers jours d’existence. Elle n’attend donc que le moment de croître –et de croître, en quelque sorte, indéfiniment. Or, une croissance indéfiniment, c’est aussi la caractéristique malsaine d’un groupe de cellules cancéreuses. Il y a de toute évidence un lien, préviennent les chercheurs, mais il n’est pas aussi simple, puisque les embryons ne croissent pas à la manière d'un cancer.

Le Dr Goldman, neurologue, a consacré quatre années à cette expérience et consacre de nombreusees énergies à la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans. Il avait donc toutes les raisons de croire que, cette fois, le succès était à la portée de la main. "Mes espoirs sont toujours élevés, dit-il en entrevue au Globe and Mail de Toronto –la plus grande ville canadienne, à quelques heures de Rochester– mais ceci nous oblige à une réelle prudence."

Qui plus est, parmi tous les espoirs suscités par les cellules souches –traitement de l’Alzheimer, de maladies cardiaques, résurrection de la moelle épinière, etc.– le Parkinson était en tête de liste, parce qu’en théorie, un seul type de cellule serait nécessaire pour atténuer, voire renverser le processus de la maladie: ces cellules, ce sont des neurones produisant de la dopamine. Car c’est le manque de dopamine dans le cerveau qui entraîne ces mouvements incontrôlés caractéristiques de cette maladie neurologique qu'est le Parkinson.

Dans les années 1990, des transplantations de cellules productrices de dopamine avaient eu lieu aux États-Unis et au Canada, sans succès. L'étape suivante, depuis la fin des années 1990, semblait être l'injection de cellules souches. À suivre...

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2006/man231006.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 31 octobre 2006 à 12:43:07

Un "mini-foie" créé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical 

 
LONDRES, 31 octobre 2006 (APM) - Des chercheurs britanniques ont annoncé lundi outre-Manche la création d'un "mini-foie", développé à partir de cellules souches de sang de cordon ombilical, selon des articles de presse.

L'équipe du Dr Nico Forraz et du Pr Colin McGuckin à l'université de Newcastle ont induit des cellules de sang de cordon à se différencier en tissu hépatique, grâce à un mélange spécifique d'hormones et de différents facteurs et ont ainsi obtenu un foie de la taille d'une petite pièce de monnaie.

Les chercheurs estiment que dans un premier temps, d'ici deux ans, ce type de mini-foie pourrait être utilisé pour évaluer la sécurité de nouveaux médicaments, ce qui permettrait de limiter les tests chez l'animal et de rendre plus sûrs les premiers essais chez l'homme.

Puis, d'ici cinq ans, indiquent-ils dans l'Evening Standard, ce tissu hépatique artificiel développé en laboratoire pourrait être utilisé en thérapeutique comme traitement de support chez les personnes en insuffisance hépatique, selon le même principe que ce qui est fait avec la dialyse pour l'insuffisance rénale. Ce type de traitement permettrait soit d'attendre que le foie du patient se régénère soit de patienter avant de trouver un greffon hépatique disponible pour une transplantation.

Enfin, d'ici dix à quinze ans, des foies entiers pourraient être créés, espèrent les chercheurs qui ont créé une société pour développer industriellement les résultats de leurs travaux, ConoStem.

Une telle stratégie de traitement nécessitera la récupération d'un grand nombre de cordons ombilicaux pour l'utilisation des cellules souches qui s'y trouvent -cellules souches qui sont pour l'instant utilisées en greffe hématopoïétique.

rw/fb/cb/APM
redaction@apmnews.com

FBJJV001 31/10/2006 11:56 GMN ACTU
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 06 novembre 2006 à 08:23:08
Cellules souches : le point sur les thérapies

Le magazine Science et Vie de novembre 2006 consacre un dossier aux cellules souches, ces cellules dont la découverte apparaît comme un “véritable big bang biologique".
Le dossier explique d’abord le principe de la différenciation cellulaire et comment les cellules souches "sont la clé de toutes les autres cellules". D'une part, les cellules souches embryonnaires, présentes chez l’embryon au stade blastocyste (5 à 6 jours de développement), sont capables de se régénérer en n’importe quel tissu. D'autre part, les cellules souches adultes, présentes chez l’adulte, sont capables d’engendrer plusieurs types de cellules différenciées.

Le dossier traite ensuite des espoirs thérapeutiques nés de la capacité de régénération de ces cellules. On parle désormais de médecine régénératrice. « Le matériel mis à disposition des malades se limite aux seules cellules souches adultes » explique la journaliste car d’une part, elles sont plus simples d’accès et d’autre part leur utilisation ne pose aucun problème éthique. Elle décrit les plus grands succès thérapeutiques par cellules souches adultes. Les thérapies par cellules souches embryonnaires sont pour le moment au simple stade expérimental.
Le Pr Radovan Borojevic, université fédérale de Rio de Janeiro, a réussi dès 2001 à partir de cellules souches adultes à régénérer les tissus cardiaques défaillant chez des patients souffrant de graves insuffisances cardiaques.
Depuis 1985, le Pr Geoffrey Raisman (Institut de neurologie de l'University College de Londres) a identifié les capacités régénératrices des cellules gliales engainantes qui tapissent la muqueuse olfactive. Depuis 2000, plusieurs équipes ont réalisé des autogreffes d'une niche de cellules gliales engainantes chez des patients paralysés. Le premier essai clinique devrait se tenir en 2007.
Pour réparer une cornée endommagée, les Prs Michele de Luca et Graziella Pellegrini (Instituto Dermopatice dell'Immacolata, San Raffaele Hospital, Italie) ont cultivé des cellules souches adultes limbiques issues de l'œil sain du patient pour qu'elles se différencient en cellules de la cornée. Puis les cellules ont été greffées chez le patient mal voyant qui, quelque mois plus tard, a retrouvé la vue. Au Japon, le Pr Kinoshita a utilisé pour reconstituer la cornée de deux patients des cellules souches prélevées à l'intérieur de leur bouche.
Le Pr Jacques Tremblay (centre hospitalier universitaire de Laval, Canada) mène un essai de thérapie cellulaire chez des patients atteints de la maladie de Duchenne. Prélevées chez des donneurs sains puis mises en cultures pour être multipliées, les myoblastes (cellules souches adultes musculaires immatures) sont ensuite greffées chez le patient.
Dans le domaine des cellules fœtales, le Pr Marc Peschanski expérimente depuis plusieurs années les greffes de cellules souches issues de fœtus avortés chez des patients atteints par la maladie de Huntington. Les premiers résultats sont attendus pour 2008. Dans le domaine des cellules souches embryonnaires, les Prs Anders Bjorklund (université des cellules souches de Lund, Suède) et Anselme Perrier (Institut des cellules souches, Evry) travaillent à créer des stocks de cellules souches embryonnaires transformées in vitro en neuroblastes. Ces cellules pourraient ainsi être greffées à tout moment mais les essais sur les patients ne seraient menés qu’une fois tous les risques écartés (rejet, cancer).

L'enjeu de la recherche sur les cellules souches embryonnaires est maintenant de tester sur l'homme leur capacité de régénération. Les effets secondaires liés à la greffe de telles cellules semblent maintenant être mieux maîtrisés. James Thomson (Université du Wisconsin) associé à la société de biotechnologie Geron, qui a isolé les premières cellules souches dans l'embryon humain en 1998, aurait d'ici 2007 l'autorisation de la FDA (agence de sécurité sanitaire américaine) pour conduire des essais chez des patients paraplégiques. Leur moelle épinière recevrait des implants de cellules neurales obtenues à partir de cellules souches embryonnaires. 
En France, des travaux sont menés à l'Institut de cellules souches à Ivry (Généthon) pour obtenir à partir de cellules souches embryonnaires humaines des lignées de cellules souches encore non différenciées qui pourrait se transformer en cellules musculaires cardiaques (Prs Michel Pucéat et Philippe Ménasché). Les essais sur les rongeurs ont été un succès. Un dossier d'autorisation pour un premier essai clinique est en cours.

Enfin la troisième partie du dossier est consacrée aux enjeux financiers que représentent les cellules souches. Grégory Katz-Bénichou, professeur à l'Essec, indique : "on estime que le marché des cellules souches pourrait s'élever à 15 milliards de dollars. Ces estimations reposent sur les possibles traitements à venir pour les maladies qui ont une très forte prévalence". Philippe Pouletty, président de France Biotech, estime que ce marché représentera "entre 5 et 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020 ou 2030". Cette recherche sur les cellules souches implique des vrais choix de société. L'utilisation des cellules souches de l'embryon impliquant la destruction de celui-ci, une partie de la population y est opposée. Soit on considère l'embryon comme du "matériel biologique", soit on le reconnaît comme un être humain dès la fécondation des gamètes et par conséquent ne pouvant faire l'objet d'aucune manipulation. D'autres considèrent l'embryon comme une personne tant qu'il s'inscrit dans "un projet parental" : dès que les parents décident que l'embryon ne sera pas réimplanté dans l'utérus maternel, il devient disponible à la recherche ou détruit.
 
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 novembre 2006 à 09:54:24

Régénération d'une dent à partir de cellules de la moelle osseuse

Une étude récente menée par une équipe strasbourgeoise sur des animaux a montré que les cellules de la moelle osseuse étaient capables, après différenciation, de donner naissance aux cellules impliquées dans la construction de l'émail et de la dentine*. Il ne serait donc plus nécessaire d'envisager un « banque » de cellules souches dentaires provenant des dents de lait, car elles seraient disponibles chez chaque patient tout au long de leur vie.

La dent est un des organes les plus complexes du corps humain. Elle met en jeu plus d'une centaine de gènes qui contrôlent son développement, sa forme, la dureté de l'émail et de la dentine. Si les fonctions de ces gènes sont biens connues, les chercheurs ne savent pas encore comment bien les contrôler.

Depuis 2001, des recherches chez l'animal ont montré qu'il était possible de reconstruire une dent à partir de cellules souches de dents de lait exfoliées. Un simple « grattage » de la paroi pulpaire, à l'intérieur de la dent, permet la récupération de ces cellules souches non différenciées.

Transplantées sous la peau, elles sont capables de donner naissance à de la dentine, de l'émail, des cellules adipeuses ou encore des cellules nerveuses. Injectées ensuite dans l'os, les cellules offrent des perspectives de reconstruction de structures dentaires. .../...

Aujourd'hui, les chercheurs essaient de contrôler de manière efficace la constitution de la dent (orientation, minéralisation, taille…). Ces résultats s'annoncent prometteurs pour la régénération de dents dans un futur très proche mais pour que cette découverte profite à tous, il fallait jusqu'à présent envisager une « banque » de cellules souches dentaires provenant de dents de lait.

Maintenant, indique le docteur Henry Magloire de Lyon, « il est envisageable de reconstruire une dent à partir d'un simple prélèvement sanguin du patient. D'ici à dix ans, des applications cliniques de régénération de dents verront le jour au cabinet dentaire… »

http://www.senioractu.com/Regeneration-d-une-dent-a-partir-de-cellules-de-la-moelle-osseuse_a6235.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 08 novembre 2006 à 14:20:30
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08-11-2006 08:12:06
Pays : AUS

SYDNEY, 8 nov 2006 (AFP) - Le Sénat australien a adopté mercredi un projet de loi autorisant le clonage humain à des fins thérapeutiques, avant un vote à la chambre basse du Parlement qui devrait être également positif.

Le Sénat a approuvé à 34 voix contre 32 un projet de loi autorisant la production par clonage d'embryons humains en vue de l'extraction de cellules souches . Cette technique ouvre la voie à des traitements sur mesure de maladies telles que le diabète, le cancer ou l'Alzheimer.

Le texte doit être soumis avant la fin du mois à la chambre basse, une étape qui ne devrait pas poser problème, selon les observateurs.

La législation actuelle n'autorise les recherches que sur des embryons surnuméraires, c'est-à-dire issus d'une fécondation in vitro mais ne faisant plus l'objet d'un projet parental.

Le projet de loi approuvé par le Sénat autorise la création d'embryons humains obtenus par clonage mais stipule qu'ils ne peuvent pas être implantés chez une femme et qu'ils doivent être détruits dans les 14 jours.

Interrogé par la presse, le Premier ministre John Howard a admis son indécision face au projet de loi.

"Si quelqu'un me dit: +Comment pouvez-vous voter contre la possibilité que, moi, un handicapé, puisse avoir à ma disposition une invention médicale formidable qui puisse me guérir?+, je ne pourrais pas dire non, en tant qu'être humain".

"Mais, d'un autre côté, si quelqu'un me dit: +Vous allez trop loin et vous vous ingérez dans la conception de la vie+, c'est également un défi", a ajouté le chef du gouvernement.


AFP 080822 NOV 06



Merci Nico pour l'info... ;)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: grimault le 16 novembre 2006 à 20:40:28
bonsoir
voici un article interessant méme si il sagit de maladie neurologique

http://www.cyberpresse.ca/article/20061116/CPACTUALITES/611160375/1020/CPSCIENCES

jean-marc
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 novembre 2006 à 17:00:07

Cancer: des cellules souches à éradiquer

Au sein de certaines tumeurs cancéreuses, une petite population de cellules indifférenciées est responsable du déclenchement et de la croissance de la tumeur, selon les travaux de deux équipes qui ont travaillé sur le cancer du côlon. Le rôle de certaines cellules souches dans le développement des cancers est soupçonné depuis une dizaine d’années, en particulier pour les leucémies, les cancers du sein ou du cerveau.

En réinjectant chez la souris différents types de cellules cancéreuses de tumeur du côlon prélevées sur l’homme, les chercheurs de deux équipes indépendantes ont pu constater que seule une minorité de cellules, environ 2,5% de la population totale, était capable d’initier la croissance d’une tumeur. Il s’agit de cellules indifférenciées exprimant à leur surface la protéine CD133, qui devront être la cible des futures thérapies, soulignent les chercheurs1.

Les cellules souches CD133+ sont également responsables de la résistance du glioblastome, une tumeur cérébrale, aux traitements anticancéreux. Des travaux publiés récemment montrent que la radiothérapie élimine davantage les cellules différenciées de la tumeur que les cellules souches, qui peuvent alors relancer la croissance tumorale. Les cellules CD133+ bénéficient d’un meilleur système de réparation de l’ADN.

1 L’équipe de John Dick (University Health Network, Canada) et celle de Ruggero De Maria (Istituto Superiore di Sanità, Italie) publient leurs travaux l’édition électronique de la revue Nature datée du 19/11/06.

http://sciences.nouvelobs.com/sci_20061120.OBS9854.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 novembre 2006 à 17:05:47

CCNE : pour une forme de commercialisation des cellules souches humaines

Saisi par le Pr Laurent Degos, spécialiste d'hématologie à l'hôpital Saint Louis (Paris) et président de la Haute autorité de la santé, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné son avis sur la commercialisation des cellules souches humaines.

La philosophe Monique Canto-Sperber, vice-présidente du CCNE et rapporteur de cet avis, a indiqué : "nous n'apportons pas ici de réponse équivoque. Nous estimons qu'une lignée de cellules souches humaines ne peut pas, en tant que telle, faire l'objet d'une commercialisation, pas plus que la chose n'est possible pour les cellules sanguines.
En revanche, nous concluons qu'une certaine forme de commercialisation est possible, une commercialisation qui ne prendrait en compte que le coût de l'ingénierie, mais qui respecterait le principe selon lequel le don de tout ou partie de son corps ne peut se faire que gratuitement, avec un consentement libre et informé".

Le CCNE propose donc une rémunération des opérations et transformations de la cellule prélevée et une possible commercialisation du produit transformé. Il reconnaît la difficulté de statuer quand une cellule transformée n'est plus considérée comme "un élément du corps" mais "un produit".

Trois des 40 membres du CCNE ont refusé de s'associer à un tel avis jugeant "l'argumentation particulièrement hypocrite" : le Père Olivier de Dinechin, Philippe Rouvillois, président honoraire de l'Institut Pasteur et Marie-Thérèse Hermange, nommée par le Sénat. Elle a affirmé son "opposition" à toute forme de commercialisation estimant que l'on a "franchi sans le dire un pas très important dans la banalisation de la recherche sur l'embryon, loin des précautions du législateur et des motivations désintéressées invoquées jusqu'ici".

Le Pr Didier Sicard, président du CCNE, explique : "étant donné que le marché empiète de plus en plus sur la médecine, nous avons choisi de fixer des balises certes fragiles sans pour autant handicaper la recherche".

Le Pr Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm, a appelé les acteurs de la recherche à réfléchir "sur le rôle majeur qu'ils peuvent jouer dans la régulation de la dimension éthique du marché". Il a cité comme exemple, la décision des chercheurs du Human Genome Project de publier toutes les séquences des gènes sans les breveter.

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061120.2.asp

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Pour lire en ligne l'avis du CCNE

http://www.genethique.org/carrefour_infos/textes_officiels/titres_textes/textes/CCNE-AVIS-93.doc

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 28 novembre 2006 à 14:13:14

Voici de mauvaises nouvelles........  :sad:


Nouveau mensonge sur les cellules souches

La revue Nature fait paraître un rectificatif d'une étude publiée le 23 août par une équipe américaine d'une société de biotechnologie. L'article du mois d'août indiquait que les chercheurs avaient réussi la création de lignées de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'une seule cellule embryonnaire provenant d'un embryon au stade de 8 cellules, et ceci sans détruire les embryons.

L'atteinte de cet objectif éthique très important n'était rien qu'un "coup médiatique", et un mensonge puisque cette équipe doit maintenant reconnaître dans Nature "ne pas avoir exactement réussi cette première".

L'équipe explique maintenant ne pas avoir prélevé une cellule, mais "plusieurs cellules sur chacun des 16 embryons qui leur avaient été offerts (...), mais les embryons ont été détruit du fait de ces manipulations".

Le Monde rappelle constate notamment qu'après la parution de l'article du mois d'août "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.blogdei.com/index.php/2006/11/28/576-nouveau-mensonge-sur-les-cellules-souches

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 28 novembre 2006 à 14:15:47

Un autre article

Recherche sur l'embryon : "mensonge" du Dr Lanza dans Nature

La revue scientifique Nature a publié le 23 novembre 2006 une version corrigée de la publication du Dr Robert Lanza, qui avait annoncé en août 2006 avoir réussi à créer une lignée de cellules souches embryonnaires à partir d'une cellule d'un embryon de 10 cellules, sans détruire le dit-embryon. Ainsi décrits, les résultats de l'équipe de chercheurs d'Advanced Cell Technology (ACT) s'avéraient être une première. Mais en réalité ce n'était que "mensonge et inexactitude", écrit Jean-Yves Nau du Monde.

Le Dr Lanza reconnaît dans cette version corrigée de Nature qu'il n'a pas "exactement réussi" ce qu'il avait annoncé en août 2006. Les chercheurs ont en fait prélevé plusieurs cellules sur des embryons et ont constitué des lignées de cellules souches embryonnaires. Ces manipulations ont entraîné la mort de tous les embryons.

Avec cette "affaire Lanza" et après "l'affaire Hwang", les recherches sur les cellules souches embryonnaires et le clonage sont, une fois de plus, "entachées de trop de fraudes et d'erreurs". La firme ACT avait déjà annoncé fin 2001 avoir réussi le clonage de trois embryons, qui se seraient développés jusqu'à 6 cellules. Pourtant, jamais l'expérience n'a pu être reproduite...

La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/novembre/20061124.1.asp

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Human embryonic stem cell lines derived from single blastomeres, Irina Klimanskaya, Young Chung, Sandy Becker, Shi-Jiang Lu and Robert Lanza, Nature doi:10.1038/nature05142

http://www.nature.com/nature/journal/v444/n7118/abs/nature05142.html

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Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?

L’annonce

Le 23 août 2006, le Pr Robert Lanza et son équipe d’Advanced Cell Technology (USA) annoncent sur le site de la revue Nature avoir réussi à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire les embryons1. Jusqu’ici, les chercheurs utilisaient des embryons âgés de cinq jours au stade blastocyste (composés d’une centaine de cellules), ce qui entraînait leur destruction. L’équipe du Pr Lanza a travaillé sur des embryons de 8 à 10 cellules au stade blastomère. Ils ont ainsi sélectionné des embryons issus de la fécondation in vitro sur lesquels ils ont prélevé une cellule unique, et après culture de ces cellules uniques, ils auraient créé deux lignées de cellules souches embryonnaires. Les embryons d’origine ont été détruits mais partant du constat que dans le cadre du diagnostic préimplantatoire, on prélève une cellule de l’embryon au stade blastomère avant d’implanter l’embryon sain, les auteurs de cette expérience en ont déduit que le développement des embryons n’est pas forcément affecté par le prélèvement d’une cellule à un stade aussi précoce. Il s’agit d’une déduction, ils ne l’ont pas prouvé.
Une pratique éthique ?

S’il est possible de ne pas détruire l’embryon, cela rend-il légitime cette technique ?
- Cette méthode repose sur une manipulation in vitro d’un embryon conçu par fécondation in vitro, ce qui en soi pose des problèmes éthiques.
- L’implantation chez une femme d'un embryon "amputé" d'une cellule, constitue une expérience contraire à l’éthique.
- Enfin, il est probable qu’une cellule prélevée à ce stade précoce de l’embryon (8 à 10 cellules) soit totipotente ; si c'est le cas, elle pourrait, en se développant, donner un embryon, puis un enfant. La recherche faite sur cette cellule serait donc aussi peu éthique que celle faite sur un embryon.
Le but poursuivi par les promoteurs de cette technique est de faire accepter la création de lignées de cellules souches embryonnaires par tous les Etats qui autorisent le diagnostic préimplantatoire mais interdisent les recherches sur l’embryon qui entraînent sa destruction.

Rappel : Dans sa lettre mensuelle de septembre 2006, Gènéthique avait déjà publié cette information sous le titre Lignées de cellules embryonnaires sans détruire l’embryon : éthique ou intox ?.
 
http://www.genethique.org/parus/lettres/2006/septembre.asp#1
 
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 28 novembre 2006 à 18:27:30
Citer
...La revue La Recherche de novembre 2006, montre les "énormes enjeux économiques" de ce secteur. Elle explique que la firme qui réussira à produire des cellules souches "labellisées éthiques" "gagnera le jack-pot". Elle rappelle que quelques heures avant la publication de Pr Lanza "la valeur des actions de la société avait quadruplé".

Tout est dit là !  :angry:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 décembre 2006 à 14:55:49

Ouverture officielle du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott
 
(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.gazette.uottawa.ca%2Fimages%2Farticleimages%2F061207Sprott.jpg&hash=583efdc0a50617a6dd9b3303d3261d98581b7a20)
De gauche à droite, Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott; Gilles Patry, recteur; Eric et Vizma Sprott, donateurs; Susan Doyle, PDG de la Fondation de l'Hôpital d'Ottawa; et Ron Worton, PDG et directeur scientifique de l'IRSO.[/b]


Eric et Vizma Sprott, mécènes bien connus, ont inauguré officiellement le nouveau Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, le 15 novembre 2006. D’une superficie de 30 000 pieds carrés, le Centre fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), établissement de recherche de l’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université.

« Nous sommes ravis à l’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier. Notre investissement rapportera sûrement des avantages énormes à l’avenir », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné sept millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau centre.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott accueillera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel thérapeutique hautement purifié destiné aux essais cliniques chez les patients.

http://www.gazette.uottawa.ca/article_f_1331.html

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Texte complet du communiqué

Le nouveau centre de recherche sur les cellules souches Sprott placera Ottawa au premier plan d'une révolution médicale

OTTAWA, le 15 novembre 2006 —
« La recherche sur les cellules souches pourrait révolutionner la médecine et fournir des traitements novateurs pour certaines des maladies les plus dévastatrices », a déclaré le Dr Michael Rudnicki, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture du Centre, qui a eu lieu aujourd’hui à Ottawa.

Les philanthropes bien connus Eric et Vizma Sprott ont officiellement ouvert le nouveau Centre de 30 000 pieds carrés, qui fait partie de l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa.

« Nous sommes très heureux, Eric et moi, de pouvoir nous embarquer dans cette belle aventure de la recherche médicale », a affirmé Vizma Sprott. Elle et son mari ont donné 7 millions de dollars pour créer un fonds de dotation permanent à l’appui du nouveau Centre. « L’idée que des scientifiques du Centre pourraient un jour découvrir un moyen de guérir une des nombreuses maladies qui affligent les gens du monde entier a de quoi nous emballer. Nous sommes certains que notre investissement rapportera gros un jour ou l’autre. »

C’est au Dr Ronald Worton, PDG et directeur scientifique de l’IRSO, que reviennent l’idée et la vision d’établir le Centre. Le Dr Worton a été formé dans les années 1960 dans les laboratoires de Toronto où l’on a découvert les cellules souches. En 1986, il dirigeait l’équipe ayant découvert le gène responsable de la dystrophie musculaire de Duchenne.

« Mes recherches m’ont appris que les cellules souches nous offrent le meilleur espoir de remplacer et de regénérer les tissus détruits par une maladie musculaire génétique, déclare le Dr Worton. Nous avons rapidement compris que les cellules souches ont le potentiel de traiter et même de guérir d’autres maladies. ».

Les premiers fonds pour la construction du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott ont été versés par la Fondation canadienne pour l’innovation en l’an 2000. Cette mise de fonds a été suivie d’un certain nombre de subventions d’organismes fédéraux et provinciaux et de dons sans précédents (totalisant 8,6 $M) provenant de la collectivité, par l’intermédiaire de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott abritera plus de 120 chercheurs et employés. Son équipement ultramoderne servira à examiner les cellules souches et à déchiffrer les secrets moléculaires qu’elles recèlent. Le Centre est aussi doté d’un laboratoire spécial où l’on peut produire du matériel extrêmement purifié pour les essais cliniques réalisés chez les patients.

Le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott sera la plaque tournante d'un important groupe multidisciplinaire de chercheurs, notamment des biologistes moléculaires, des médecins et des spécialistes de la transplantation associés à l’IRSO, à l’Université d’Ottawa et à L’Hôpital d’Ottawa. Les membres de ce groupe ont découvert de nouvelles populations de cellules souches adultes dans les muscles et les tissus du cœur. Ils essaient également de trouver un moyen d’utiliser les cellules souches pour traiter des maladies neurodégénératives et la cécité. La recherche sur les cellules souches de la moelle osseuse profite déjà aux patients.

Yves Tremblay, président du Conseil des gouverneurs de L’Hôpital d’Ottawa, et Gilles Patry, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, étaient également présents à la célébration. Ils ont tous deux souligné à quel point il est important d’entretenir des partenariats entre les hôpitaux et les universités pour stimuler l’innovation dans le domaine de la santé et former les prochaines générations de chercheurs.

L’ouverture officielle d’aujourd’hui suit de près une autre activité importante dans le domaine des cellules souches à Ottawa : l’assemblée générale annuelle du Réseau de cellules souches, également dirigée par le Dr Rudnicki. Le Réseau appuie des projets de collaboration entre plus de 70 chercheurs des quatre coins du Canada, dont 12 chercheurs de l’IRSO.

C’est grâce aux fonds reçus de la Fondation canadienne pour l’innovation, du Fonds ontarien pour l’innovation, de la Fondation Kresge et des généreux dons de nombreux particuliers qu’on a pu ériger et équiper le Centre de recherche sur les cellules souches Sprott, dont le coût total est de 17,4 millions de dollars. Le Fonds ontarien d’encouragement à la recherche-développement, Génome Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Réseau de cellules souches ont également financé l’achat de matériel supplémentaire et les activités de fonctionnement.

Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO) est l'établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. L’IRSO compte plus de 1 200 scientifiques, chercheurs, stagiaires et employés qui étudient la santé humaine à différents niveaux. Pour en savoir plus, consultez le site de l’IRSO au www.irso.ca.

La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa a pour mission d’inspirer les gens à appuyer des soins de santé de la qualité la plus élevée possible à L’Hôpital d’Ottawa et à soutenir des projets de recherche de calibre international à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa. Pour en savoir plus, visitez le site Web de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa au www.ohfoundation.ca.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 décembre 2006 à 15:01:00

France ;

Clonage : recommandations du rapport de l'Office parlementaire

A l'unanimité, l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques a adopté mardi 5 décembre un rapport sur les recherches sur les cellules souches humaines. Ce rapport tombe au milieu du débat sur les recherches du Téléthon, "coïncidence ou pas", note Jean-Yves Nau du Monde.

Ce rapport, présenté mercredi 6 décembre par le député Alain Claeys (PS), recommande l'autorisation sans dérogation de la recherche sur les embryons et la légalisation du clonage dit thérapeutique.
A l'instar du rapport Fagniez de juillet 2006, le rapport Claeys préconise que le terme de "clonage" soit remplacé par celui de "transposition nucléaire" pour le distinguer du clonage reproductif et "parce qu'on ne sait pas du tout si cette technique sera un jour utilisable pour soigner les maladies incurables". 
Néanmoins, autoriser la "transposition nucléaire" "devient indispensable pour permettre à la France de rester dans le concert des grandes nations participant à la recherche scientifique", argumente Alain Claeys. Il propose qu'un grand débat national sur ce sujet soit organisé par l'Agence de biomédecine.

La légalisation du clonage suppose que les chercheurs disposent suffisamment d'ovocytes féminins pour la recherche. Le don d'ovocytes devient "l'élément clé - et problématique - de toute recherche scientifique sur le clonage", note Jean-Yves Nau du Monde.
Or, le recueil d'ovocytes se fait par une stimulation ovarienne, pratique contraignante et à risque pour la femme. Alain Claeys appelle à une action internationale en vue de réglementer les dons d'ovocyte pour la recherche afin d'empêcher "l'exploitation du corps des femmes, notamment dans les pays en voie de développement".

Sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires, Martine Perez du Figaro fait remarquer que "la médiatisation de ces thérapies ne repose pas encore sur des succès thérapeutiques patents". Elle rappelle que "pour l'instant, personne n'a encore pu réussir un clonage humain et l'intérêt des cellules souches embryonnaires humaines reste encore à démontrer".

Les rapports Fagniez et Claeys se veulent être des documents préparatoires aux révisions des lois de bioéthique votées en 2004, prévues en 2009. Pour les questions du clonage et de la recherche sur les embryons, le rapport Claeys préconise une révision de la loi dès 2007.

http://www.genethique.org/revues/revues/2006/decembre/20061207.1.asp

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Pour en savoir plus :

Lire le rapport de l'Office parlementaire sur les auditions du 22 novembre 2005 sur les cellules souches, par Alain Claeys, février 2006.
 
http://www.assemblee-nationale.fr/12/cr-oecst/05-06/cellules_souches_221105.asp

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 janvier 2007 à 14:09:44

Cellules souches: prometteuse découverte

Des chercheurs américains ont annoncé dimanche qu'ils avaient découvert une source abondante de cellules souches dans le liquide amniotique -le fluide dans lequel se développe le foetus avant la naissance.

Toute une série de tissus humains ont pu à leur tour être produits à partir de ces cellules. Cette méthode éliminerait les problèmes éthiques liés à la recherche sur les cellules souches, puisqu'elle rend inutile la destruction d'un embryon.

- Ressource précieuse

Les scientifiques des universités de Wake Forest et de Harvard expliquent que les cellules souches extraites du liquide amniotique, prélevées sur des donatrices enceinte, sont pour ainsi dire aussi prometteuses que les cellules souches embryonnaires.

Selon les chercheurs, les cellules ont été prélevées sans nuire à la mère ou au foetus, et ont servi à générer plusieurs types de cellules, que l'on retrouve notamment dans le cerveau, le foie ou les os.

"Notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse", a déclaré le Dr. Anthony Atala, qui dirige l'institut de médecine régénératrice de Wake Forest et a coordonné le projet de recherche.

- Sept ans de recherche

Alors qu'il a fallu sept ans aux chercheurs pour déterminer que ce type de cellules souches "peut être utilisé pour produire une large gamme des cellules", ils ont souligné qu'ils ignoraient toujours combien de types de cellules peuvent être générées à partir de ces cellules souches.

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7409305

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: sylvia le 15 janvier 2007 à 15:21:17
On a parlé en Belgique beaucoup de cette découverte et des professeurs d'Université comme, entre autres, le professeur Donez de l'UCL (éminent gynécologue) se sont prononcés à ce sujet. Le professeur Donez a dit que pour lui, c'était une bonne chose à la condition que les cellules souches prélevées dans le liquide amniotique le soit au moment d'examens qu'on aurait de toutes façons réalisés (et pas de donneuse uniquement de cellule souche). Pour lui, cette façon de procéder mettrait ainsi fin à toute polémique d'éthique.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 18 janvier 2007 à 14:37:24

Un système sanguin tout neuf grâce à des cellules souches adultes multipotentes

Des cellules souches adultes prélevées dans la moelle osseuse pourraient-elles ouvrir la voie à une nouvelle thérapie pour les patients dont le système sanguin est déficient ? C’est ce que laissent entendre les résultats publiés par Catherine Verfaillie et son équipe de l’Université du Minnesota: à partir de cellules souches adultes multipotentes (MAPCs), également appelées progéniteurs, ils ont réussi à reconstituer le système sanguin de souris irradiées.
 
Aujourd’hui, deux types de cellules sont utilisés dans les greffes de moelle osseuse pour soigner des maladies du sang. Il s’agit le plus souvent de cellules souches hématopoïétiques (CSH) prélevées dans la moelle d’un donneur. Deux problèmes limitent leur utilisation : le risque de rejet de la greffe et le fait que les 10 millions de donneurs dans le monde ne suffisent pas à répondre aux besoins des patients en attente de transplantation. Autre solution : les cellules souches issues du sang du cordon ombilical. Mais la quantité prélevée est faible et, comme on ne sait pas encore les amplifier, ces cellules ne sont destinées qu’aux enfants. D’où l’intérêt des MAPCs, ou progéniteurs, qui sont elles aussi des cellules immatures, moins agressives sur le plan immunologique pour le receveur.

Identifiées en 2001, ces MAPCs existent dans la moelle osseuse de l’adulte au côté d’autres cellules souches, comme les CSH, à l’origine des cellules sanguines. En laboratoire, elles peuvent donner naissance aux précurseurs de multiples types cellulaires, et notamment aux CSH. On les considère donc comme un groupe de cellules souches primitives, antérieures aux autres cellules souches adultes.

Les chercheurs ont montré que des MAPCs prélevées dans la moelle osseuse d’une souris adulte saine et réimplantées chez une souris irradiée -qui n’avait plus de système immunitaire fonctionnel- ont survécu à la transplantation. Elles ont surtout évolué en CSH qui ont colonisé tout le système sanguin des souris. Les chercheurs ont notamment observé la formation de lymphocytes B et T dans le thymus. Ces résultats sont publiés dans le Journal of Experimental Medicine daté du 15 janvier.

La reconstruction du système sanguin s’explique par la plasticité des MAPCs qui se différencient en cellules souches hématopoïétiques au contact des cellules de la moelle osseuse. Une interaction qui implique que les progéniteurs ne peuvent pas être utilisés chez des patients dont la moelle osseuse a été totalement détruite, soit par déficit immunitaire pathologique, soit par chimiothérapie, comme c’est le cas avant une greffe. « Les progéniteurs pourraient plutôt contribuer à la reconstruction du système sanguin chez les patients par une transfusion renouvelable sur le long terme », selon le docteur Dominique Fizet, responsable du laboratoire d’histocompatibilité de l’Etablissement Français du Sang Aquitaine-Limousin.

Si ces résultats étaient reproduits avec des cellules humaines, ils permettraient d’envisager les MAPCs comme une nouvelle source disponible pour les greffes de moelle osseuse. Avec ces recherches sur les MAPCs, les scientifiques américains pourraient aussi proposer une alternative à l’utilisation de cellules souches embryonnaires. Reste à démontrer la capacité des MAPCs à se différencier en tous types cellulaires, comme le font les cellules souches embryonnaires.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20070117.OBS7493/un_systeme_sanguin_tout_neuf_grace_a_des_cellules_souch.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 18 janvier 2007 à 15:35:49
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Une enfant leucémique guérie par le sang de son cordon ombilical
LE MONDE | 17.01.07 | 14h17

C'est une première spectaculaire qu'a tentée et réussie une équipe de biologistes et de médecins américains qui annonce, dans le numéro de janvier du mensuel Pediatrics, être parvenue à soigner un enfant leucémique grâce à une greffe des cellules sanguines contenues dans le sang de son propre cordon ombilical. C'est aussi une première qui relance la controverse éthique et scientifique sur l'activité commerciale des entreprises qui proposent aux futurs parents la conservation par congélation du sang de cordon de leur enfant (Le Monde du 31 août 2006).

L'équipe, dirigée par les docteurs David Morgan (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota) et Sharad N. Salvi (Christ Medical Center, Oak Lawn, Illinois), explique de quelle manière elle a pris en charge une petite fille, âgée de 3 ans, souffrant d'une leucémie lymphoblastique.

Dix mois après une première chimiothérapie, l'enfant a souffert d'une complication méningée de sa leucémie. Une deuxième rémission a alors pu être obtenue par chimiothérapie et radiothérapie. L'équipe médicale a alors, à la demande des parents, décidé de compléter ce traitement en administrant, par voie intraveineuse, des cellules souches sanguines présentes dans le sang de cordon qui avaient été conservées par congélation depuis la naissance de l'enfant (pour environ 1 300 dollars) par la société privée CorCell de Philadelphie, dont l'un des membres cosigne l'article.

Si rien ne permet d'en fournir la démonstration objective, de nombreux éléments laissent penser que ce sont ces cellules souches qui, en colonisant la moelle osseuse de la jeune malade puis en assurant une production normale des cellules sanguines, ont permis d'obtenir une rémission de longue durée. L'enfant a aujourd'hui 6 ans et, depuis trois ans, ne montre plus aucun symptôme de sa maladie.

BANQUES D'AUTOCONSERVATION

"Cette publication est d'une qualité remarquable", souligne le professeur Eliane Gluckman (hôpital Saint-Louis, Paris), qui fut, à la fin des années 1980, une des premières au monde à développer la greffe de cellules souches du sang de cordon provenant d'un don et immunologiquement compatibles. "L'équipe américaine apporte notamment la démonstration que, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, les cellules n'étaient pas porteuses de l'anomalie responsable de la leucémie et pouvaient donc bien être utilisées à des fins thérapeutiques."

Le professeur Gluckman estime, d'autre part, que le travail publié dans Pediatrics va aussi poser en de nouveaux termes la question de la légitimité des banques d'autoconservation de sang de cordon. "La science et la médecine avancent, observe-t-elle. Il est urgent de lancer ce débat en France où cette pratique est aujourd'hui interdite au nom d'une conception très dogmatique des principes éthiques."


Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-856383@51-856486,0.html

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 19 janvier 2007 à 15:58:46

News: Israel Sciences - Cellules souches Le journal Stem Cells classe Israël à la seconde position au niveau mondial

Selon une étude du Milken Institute « de l’esprit au marché : une analyse globale des transferts de
biotechnologies et de la commercialisation à partir des universités», Israël détiendrait une position majeure dans le domaine des biotechnologies.

En effet, Israël se place 4ème au niveau mondial derrière les États-unis, le Royaume-Uni et le Japon.

Selon cette étude l’Université hébraïque de Jérusalem se place 12ème et l’Université de Tel Aviv est 21ème dans le classement mondial.

Ce classement est basé sur le nombre de brevets édités, le niveau d’innovation et l’intérêt occasionné dans l’industrie.

De plus, dans le domaine plus précis des cellules souches, un article dans le journal Stem Cells classe Israël à la seconde position au niveau mondial et reconnaît que 4 des meilleurs articles publiés sur les cellules souches ont été écrits par des Israéliens.

Israël est un pays pionnier dans la recherche biologique et c’est aujourd’hui encore un pays leader dans le domaine des biotechnologies.

En effet, l’état d’Israël a été l’un des premiers à se pencher sur les questions de biotechnologies et en particulier sur les cellules souches.

Aujourd’hui encore Israël consacre près de 4.8% du PIB à la R&D ; ce qui situe le pays devant l’Europe (1.9%) et l’Outre-atlantique (2.6%).

Le gouvernement, et plus particulièrement le Ministère des Sciences et de la Technologie ainsi
que le Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Travail, ont fourni des fonds pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cet investissement a porté ses fruits dans la reconnaissance de la qualité de la recherche en Israël. -

http://www.israelvalley.com/news/2007/01/19/7997/israel-sciences-cellules-souches-le-journal-stem-cells-classe-israel-a-la-seconde-position-au-niveau-mondial

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 30 janvier 2007 à 14:30:33

Des cellules souches contre la maladie de Parkinson

Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.

L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.

- CÂBLAGE DES RÉSEAUX

"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."

Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié — chez la souris adulte — une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).

Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.

- FORCER LEUR DESTIN

Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.

Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.

"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-661929@51-861271,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 30 janvier 2007 à 14:34:00

 
 


Virgin se lance dans le stockage de cellules souches

Selon le Times, Richard Branson devrait annoncer jeudi 1er fevrier la création d’une nouvelle société qui offrira à ses clients la possibilité de conserver quelques cellules souches de leurs enfants nouveau-nés. Après l’espace et les carburants « verts », le fondateur de Virgin réaffirme ainsi son intérêt pour les technologies du futur, en particulier quand elles sont matière à controverses.

On sait aujourd’hui conserver quelques cellules souches sanguines de quelqu’un en congelant le sang du cordon ombilical et du placenta récupéré immédiatement après sa naissance. Ce type de cellules a récemment été greffé avec succès pour traiter un enfant atteint de leucémie.

Certains nourrissent même l’espoir de pouvoir un jour les utiliser pour remplacer des tissus lésés par une maladie ou un accident, voire guérir des cancers ou des maladies neurodégénératives comme celles d’Alzheimer ou de Parkinson. Un espoir tempéré par les chercheurs eux-mêmes, qui rappellent que l’éventail des maladies que l’on sait effectivement guérir avec cette technique se limite à quelques leucémies, et qu’il pourrait ne jamais s’élargir.

En dépit de ces mises en garde- parallèlement aux banques publiques de sang de cordon qui permettent aux chercheurs de découvrir et d’expérimenter d’éventuels nouveaux traitements- sont apparues des banques de cellules souches privées qui, moyennant finance, proposent de conserver le sang du cordon des nouveau-nés. Virgin n’est donc pas le premier à se lancer dans ce secteur.

Pour des raisons sanitaires et éthiques, les banques privées de sang de cordon sont interdites en France, en Italie et condamnées par le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies – une émanation de la Commission Européenne.

Elles sont en revanche autorisées au Royaume-Uni où elles ont déjà attiré prés de 11000 clients, dont le footballeur Thierry Henry. Un prélèvement de sang de cordon y est facturé en moyenne 2000€, sa conservation 100€/an. On ne sait pas quels seront les tarifs pratiqués par Virgin pour le même service.

http://www.20minutes.fr/articles/2007/01/29/20070129-sciences-Virgin-se-lance-dans-le-stockage-de-cellules-souches.php

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 30 janvier 2007 à 15:24:24
Merci Arnaud pour ces news...  :smiley:


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...Un espoir tempéré par les chercheurs eux-mêmes, qui rappellent que l’éventail des maladies que l’on sait effectivement guérir avec cette technique se limite à quelques leucémies, et qu’il pourrait ne jamais s’élargir.
(...)
Pour des raisons sanitaires et éthiques, les banques privées de sang de cordon sont interdites en France, en Italie et condamnées par le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies – une émanation de la Commission Européenne.


Un p'tit commentaire sur le dernier article ci-dessus :

Quand on lit cet autre article : http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,120.msg25959.html#msg25959 on voit bien tout de même que les choses avancent vite (notamment dans les domaines médicaux) et que ces docteurs "prudentissimes" ainsi que les administrations de Santé ont vraiment une mentalité du passé...  :huh:

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 02 février 2007 à 14:27:36

Greffes contre le cancer : Une découverte majeure permettra d'identifier à l'avance les "donneurs dangereux"
   

MONTREAL, le 1er fév. /CNW/ - Une équipe de chercheurs, dirigée par le professeur Claude Perreault de l'Université de Montréal, annonce une découverte majeure issue de la génomique. Cette avancée aura un impact fondamental sur le traitement de certains cancers du sang (leucémie et lymphomes) par voie de greffe de cellules sanguines.
Rappelons que la greffe de cellules-souches provenant de la moelle osseuse demeure la meilleure voie pour traiter ou guérir certains patients atteints de leucémie et de lymphomes. Seulement au Canada, 10 000 personnes ont pu être sauvées grâce à ce type d'intervention, qui demeure néanmoins risquée en raison d'une complication majeure appelée "réaction du greffon contre l'hôte" ("RGCH"). La RGCH est en fait un rejet du receveur par les lymphocytes T du donneur présents dans le greffon. Environ 60% des receveurs présentent une RGCH. Dans les meilleurs cas la RGCH affecte la qualité de vie du receveur et dans les cas plus sévères peut causer la mort.

A cause du risque de RGCH, la greffe de cellules hématopoiétiques ne peut être proposée qu'à un nombre restreint de patients atteints de leucémie ou lymphome. Jusqu'à aujourd'hui, rien ne permettait de prévoir si un receveur souffrirait ou non de RGCH. La découverte, publiée dans la revue américaine, Public Library of Science Medicine (PLoS Medicine), permet de reconnaître de façon sûre si les cellules du donneur causeront une RGCH chez le receveur, après la greffe.

L'établissement d'un test prédictif, issu de cette découverte, suscitera un impact considérable pour l'avenir des malades. Comme le souligne l'initiateur de ce projet, le Pr Claude Perreault, chercheur principal au nouvel Institut de Recherche en immunologie et cancérologie de l'Université de Montréal, et détenteur de la chaire de recherche du Canada en immunobiologie, "un test prédictif capable d'identifier les donneurs dangereux et non-dangereux pourra notamment permettre de choisir le meilleur donneur. Si
aucun donneur "non-dangereux" n'est disponible, nous administrerons au receveur un traitement immunosuppresseur plus intense pour prévenir la RGCH.
On pourra alors offrir une médecine personnalisée".

Pour réussir une telle avancée, les chercheurs ont utilisé deux techniques de biologie moléculaire qui permettent d'étudier le niveau d'expression des gènes dans les cellules du donneur. L'analyse des résultats a démontré qu'il est désormais possible de distinguer les donneurs dangereux de ceux qui ne le sont pas. Cette découverte apporte pour la première fois la preuve que l'expression des gènes du donneur influence le développement de la RGCH chez le receveur, après la transplantation.

Pour Génome Québec, il s'agit d'une avancée extraordinaire qui non seulement permettra d'améliorer et de sauver des vies, mais qui confirme à nouveau l'importance de soutenir et d'encourager le savoir en génomique.
"Bravo à l'équipe de chercheurs! Cette percée scientifique majeure va transformer de façon marquée la pratique clinique. De plus, elle permet de faire passer rapidement des résultats issus de la recherche vers la réalité hospitalière, contribuant ainsi à solutionner des besoins criants de première ligne", a affirmé le président et directeur général de Génome Québec,, M. Paul L'Archevêque.

Outre le Pr Claude Perreault, qui a initié et piloté cette découverte, le projet a impliqué 13 chercheurs ainsi que 50 malades et leurs donneurs volontaires de moelle osseuse, à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal.
L'analyse statistique et la modélisation de prédictabilité mathématique ont été rendues possibles par la firme biotech Biosystemix Ltd. Dès les prochains mois, elle sera appliquée en phase "test" à d'autres hôpitaux au Canada et aux Etats-Unis.

- A propos de l'IRIC

 L'IRIC est un grand centre de recherche transdisciplinaire à rayonnement international spécialisé en cancérologie et en immunologie. Constitué de scientifiques de renom, l'IRIC est partie prenante de la révolution des sciences de la santé amorcée notamment avec le décryptage du génome humain au début de ce siècle. Inauguré au coeur de l'Université de Montréal au printemps 2005, l'IRIC prévoit doubler ses effectifs au cours des prochaines années, portant à plus de 500 les effectifs de chercheurs, stagiaires postdoctoraux, étudiants aux cycles supérieurs et professionnels qu'il accueillera d'ici la fin de la décennie. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter notre site Internet : www.iric.ca

- A propos de Génome Québec :

Génome Québec a pour mission de mobiliser les secteurs académiques et industriels à l'égard de la recherche en génomique et en protéomique. Cette organisation privée à but non lucratif investit et gère des fonds totalisant plus de 380 millions $ issus des secteurs public et privé. Génome Québec dirige actuellement des projets dans six domaines importants, soit la santé humaine, la bioinformatique, l'éthique, l'environnement, les sciences forestières et l'agriculture. Pour en savoir davantage au sujet de Génome
Québec et de la génomique, consultez le site Web : www.genomequebec.com.

Renseignements :
Pour Génome Québec : Evelyn Dubois, Huguette Marcotte
Communications, (514) 527-3983, mobile : (514) 770-3983, ed@hmcom.ca;

Damien Fière, responsable des communications et affaires publiques, Institut de
recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) Université de Montréal,
(514) 231-3207, communications@iric.ca

http://www.newswire.ca/en/releases/archive/February2007/01/c3470.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: chris26 le 03 février 2007 à 21:20:45
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Richard Branson se lance dans les cellules souches

NOUVELOBS.COM | 02.02.2007
 
Le milliardaire britannique souhaite ouvrir une "banque du sang" destinée aux parents souhaitant y stocker des cellules souches issues du cordon ombilical de leurs enfants.
 
Le milliardaire britannique Richard Branson se lance dans un projet médical à but non lucratif: l'ouverture d'une "banque de sang" destinée aux parents souhaitant y stocker des cellules souche issues du cordon ombilical de leurs enfants.
Dans une interview à la BBC, le patron de Virgin a exprimé l'espoir que sa Virgin Health Bank recueille à terme quelque 300.000 échantillons sanguins issus de cordons ombilicaux et riches en cellules souche.
Le centre national britannique de transfusion sanguine "dit qu'un nombre assez important d'enfants meurent inutilement en Grande-Bretagne par manque de réserve de sang issu de cordon ombilical", a expliqué l'homme d'affaires.
Les parents ayant recours au dépôt de sang issu du cordon ombilical de leurs enfants y voient une forme d'assurance biologique contre de futures maladies graves de leur progéniture.

Moitié/moitié

Dans le projet imaginé par Richard Branson, les parents devront payer 1.500 livres sterling (2.270 euros) pour avoir le droit de déposer dans un congélateur de cette banque un échantillon de sang de leur enfant pour une durée de 20 ans. Toutefois, la moitié du sang déposé sera mis à la disposition du public.
Richard Branson a promis que tout argent généré par cette banque serait reversé à des organisations caritatives en vue de nouvelles recherches sur les cellules souche présentes dans les cordons ombilicaux.
Habituellement, après la naissance d'un enfant, le cordon ombilical est détruit. Pourtant, des cellules souche peuvent être extraites du sang présent dans ce cordon. Ces cellules, stockées dans certaines conditions de froid, peuvent être utilisées ultérieurement pour régénérer des tissus, comme de la moelle osseuse, ce qui peut s'avérer précieux pour traiter des leucémies et certains autres cancers. Comme les cellules viennent du donneur lui-même, cela supprime les délais d'attente et le risque de rejet. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/europe/20070202.OBS0130/richard_branson_se_lancedans_les_cellules_souches.html?idfx=RSS_notr


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 08 février 2007 à 15:24:30
TITRE :  Débat entre chercheurs sur les potentialités des cellules souches embryonnaires et adultes 

 
PARIS, 8 février 2007 (APM) - Les potentialités respectives des cellules souches adultes et des cellules souches embryonnaires ont fait l'objet d'un vif débat entre chercheurs, lors des premières rencontres parlementaires sur la bioéthique organisées mercredi à Paris.

Les députés UMP Pierre-Louis Fagniez (Val-de-Marne), rapporteur de la loi relative à la bioéthique de 2004, et Valérie Pécresse (Yvelines), présidente du groupe d'études sur les applications des biotechnologies en génétique et problèmes éthiques à l'Assemblée nationale, ont organisé ce premier débat sur les questions de bioéthique, en préambule à la révision de la loi de bioéthique de 2004, prévue pour 2009, qui interdit actuellement la recherche sur l'embryon.

Une table ronde a été organisée pour examiner la possibilité d'autoriser ou non les recherches sur les cellules souches embryonnaires, en comparant notamment leur potentialité avec les cellules souches adultes. Ces questions ont fait l'objet d'un vif débat entre chercheurs qui ne partagent pas la même approche sur ces cellules.

Pour le Pr Alain Privat, directeur de recherche, spécialiste des cellules souches au sein de l'unité 583 de l'Inserm (Montpellier), les cellules souches embryonnaires constituent des "des outils de connaissances irremplaçables" pour comprendre notamment la différenciation des cellules et des tissus, mais elles constituent "des outils thérapeutiques encore incertains".

"Les cellules souches embryonnaires, dont on ne parvient pas toujours à aller jusqu'au bout de la différenciation, présentent en plus un risque de tumorisation lorsqu'elles sont transplantées", a souligné le Pr Privat.

Le Pr Privat a en plus souligné le fait que l'obtention de cellules souches embryonnaires nécessite la destruction d'un embryon.

En revanche, il a estimé que certaines cellules souches adultes ou somatiques ont "pratiquement les mêmes capacités de différenciation cellulaire" que les cellules embryonnaires.

"Nous savons en plus aujourd'hui que les cellules souches somatiques sont présentes dans plusieurs zones, notamment dans le système nerveux central. Cela ouvre des voies thérapeutiques considérables", a estimé le Pr Privat.

Marc Peschanski, directeur de recherche et directeur de l'unité Inserm U86-I-Stem, ne partage pas cette approche et s'est une nouvelle fois prononcé pour l'autorisation de la recherche sur les cellules embryonnaires.

"Les cellules souches embryonnaires sont incontournables pour des applications thérapeutiques vastes, notamment pour identifier de nouveaux médicaments", a indiqué le Pr Peschanski.

Le Pr Peschanski a rappelé ses résultats obtenus dans le traitement des maladies de Parkinson et de Huntington avec des cellules souches somatiques, mais a souligné le fait que seul l'usage de cellules souches embryonnaires permettait d'obtenir des cellules en quantité suffisante.

"Nous devons pouvoir compter sur les cellules souches embryonnaires car nous savons les cultiver pour en obtenir des dizaines et des centaines de millions, à la différence des cellules souches adultes. En plus, nous savons parfaitement obtenir une différenciation aboutie avec ces cellules embryonnaires", a-t-il ajouté.

"C'est vrai qu'il y a encore des problèmes techniques à résoudre, mais nous travaillons avec ces cellules embryonnaires depuis moins de deux ans", a indiqué le chercheur, invitant le public à juger ses résultats dans deux ans.

Philippe Menasché, professeur de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire à l'université Paris V et chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP), s'est montré plus nuancé sur ce débat.

"Ne tombons pas dans le piège consistant à opposer les cellules souches adultes et les cellules souches embryonnaires. Ce qui compte, c'est la pathologie", a souligné le Pr Menasché.

Pour certaines pathologies, comme l'incontinence urinaire, les cellules souches adultes semblent avoir un impact thérapeutique, tandis que pour l'insuffisance cardiaque, les cellules souches adultes n'ont pas d'efficacité et la seule option qui reste repose sur les cellules souches embryonnaires.

"Il faut sortir de l'opposition stérile entre ces deux types de cellules et explorer les deux pistes en parallèle", a affirmé le Pr Menasché.

Il a également invité le public à se méfier des interprétations tronquées de certains scientifiques pour les mettre aux services de ses convictions idéologiques. Il a notamment cité le cas d'un scientifique italien qui avait exagéré ses résultats sur les cellules souches adultes, étant lui-même opposé à la recherche sur les cellules embryonnaires.

co/san/APM
redaction@apmnews.com

@+
JM

 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: sylvia le 08 février 2007 à 15:41:18

Le Pr Privat a en plus souligné le fait que l'obtention de cellules souches embryonnaires nécessite la destruction d'un embryon.


Tiens, un professeur qui n'est pas au courant des derniers essais qui consistent à obtenir des cellules souches à partir du liquide amniotique et donc de même qualité que les cellules souches embryonnaires ... navrant ...
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 08 février 2007 à 20:29:43
bjr a tous je pense que lon tourne en ron
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: grimault le 15 février 2007 à 10:25:15
bonjour
un article sur les céllules souches

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2007/02/13/001-clonage-cellules-peau.shtml

jean-marc
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 22 février 2007 à 14:40:13

Des seins neufs grâce aux cellules souches ? 
 
Des médecins proposent, pour augmenter le volume mammaire ou reconstruire un sein, d'y injecter un mélange de graisse et de cellules souches. D'autres scientifiques restent réservés, arguant un manque de recul quant à la fiabilité de la méthode. 
 
   
Du mariage de la chirurgie esthétique et des recherches sur les cellules souches naît une application annoncée comme révolutionnaire: des chercheurs proposent d'augmenter le volume des seins des femmes qui le souhaitent, ou de celles qui ont souffert d'une ablation partielle consécutive à un cancer, en y injectant un mélange de graisse et de cellules souches. Une sorte d'implant «naturel» qui permettrait, selon eux, de gagner jusqu'à deux tailles de bonnet, de préserver un aspect normal au toucher, et d'éviter les inconvénients des prothèses.

Aujourd'hui, pour reconstruire ou développer un sein, les chirurgiens utilisent des lambeaux de muscles ou de peau prélevés dans le corps. Ainsi que, souvent, des implants remplis de gel de silicone ou de sérum physiologique (eau). Leur utilisation comporte néanmoins encore des risques: infection, rupture de la prothèse, formation d'une gangue durcie autour d'elle. Des injections de graisse sont aussi pratiquées pour corriger de petites irrégularités. Mais plus, comme cela a été tenté par le passé, pour créer ou remplacer de gros volumes.

Les cellules adipeuses avaient en effet tendance à former des zones nécrosées calcifiées ou des kystes. «Ces cellules n'étaient pas vascularisées, ne recevaient donc pas d'oxygène, et ne s'implantaient pas dans le tissu mammaire», explique Kotaro Yoshimura. D'où le projet de ce professeur au Département de chirurgie plastique de l'Université de Tokyo de favoriser cette vascularisation. Voici comment.

Le tissu adipeux, situé sur le ventre ou dans les cuisses, est riche en cellules souches adultes, ces cellules encore indifférenciées qui vont, dans ce cas, se spécifier tantôt en cellules adipeuses (adipocytes), tantôt en briques de vaisseaux sanguins. Le tissu n'est pas assez riche toutefois pour permettre à cette graisse d'être réimplantée telle quelle ailleurs avec 100% de succès. Le chercheur a donc développé une procédure pour enrichir en cellules souches adipeuses la matière graisseuse à réinjecter. Avec l'hypothèse qu'elles permettraient à l'ensemble de mieux survivre à l'implantation, grâce à la formation de davantage de microvaisseaux sanguins.

Des tests ont été menés avec des souris immunodéficientes (pour éviter tour rejet). Sur une partie des rongeurs, le scientifique a greffé de la graisse humaine contenant un concentré de cellules souches adipeuses. Sur l'autre, des graisses normales. «Dans le premier groupe, le taux de survie des adypocytes était jusqu'à 35% plus élevé, et la microvascularisation plus marquée», résume-il dans un article paru en décembre 2006 dans la revue Tissue Engineering.

Kotaro Yoshimura n'a pas attendu ces résultats pour expérimenter sa technique. Une première patiente a été traitée en 2003. «Et à ce jour, 55 femmes se sont prêtées à l'intervention, dans une clinique privée japonaise et à la Tokyo medical school, dix autres sont en attente», détaille le médecin. Mais il n'est désormais plus seul sur ce créneau.

Le 12 février, Cytori Therapeutics, une firme californienne qui a collaboré avec le Dr Yoshimura, annonçait avoir développé une machine automatisant la procédure. Marc Hedrick, son président, explique: «En une heure, le dispositif permet, à partir de graisses lipoaspirées, d'extraire les cellules souches, puis d'en enrichir la matière graisseuse à réimplanter.» Et d'ajouter que l'appareil a obtenu les autorisations pour être lancé sur le marché européen dès 2008.

Parmi les scientifiques, certains doutent du bien-fondé de cette méthode. «Certes, utiliser un tissu autologue chez les patientes est un avantage. Mais les risques liés aux cellules souches, même adultes, sont connus, explique Marisa Jaconi, experte du domaine à l'Université de Genève. Elles peuvent surproliférer, mal se différencier, et on pense qu'elles sont à l'origine du développement des cancers.» De plus, avec cette méthode, il serait invraisemblable de reconstruire un sein après une ablation totale sans un soutien structurel. «Ce serait notre rêve de disposer d'une technique d'implants naturels, abonde Yves Harder. Le chef de clinique au Service de chirurgie plastique des Hôpitaux universitaires de Genève loue la qualité de l'étude menée sur les souris. Mais il modère: «Deux préoccupations restent sans indication pour le long terme: il faut que la masse injectée reste du tissu graisseux, et qu'elle ne prolifère pas.»

Kotaro Yoshimura admet une de ces critiques: «Les volumes que l'on peut injecter sont de l'ordre de 100 à 160 cm3, tandis qu'un implant, c'est 300 à 400 cm3. La procédure ne permet donc pas une mammoplastie complète.» Mais il balaie les autres remarques: «Avant le prélèvement et après l'injection, ces cellules souches se retrouvent dans un environnement graisseux similaire. De plus, elles ne sont pas injectées en solution, mais «fixées» aux adypocytes, si bien qu'elles ne se déplacent pas. De nos 55 patientes, aucune n'a souffert de complication sérieuse.»

Cytori a aussi mené des tests de sécurité, sur 19 patientes. Marc Hedrick est à peine moins catégorique: «On ne peut jamais être sûr à 100% qu'il n'y a aucun risque. Mais c'est très probable. Nous ne plaçons pas les cellules souches en culture, et nous n'avons pas observé de prolifération ou la formation de tumeur.»

De son côté, Jean-François Emeri juge cette technique «intéressante, car elle va dans le sens de tous ce qui se fait dans le domaine du génie tissulaire.» Le président de la Société suisse de chirurgie plastique est par contre beaucoup plus sceptique quant à son application à large échelle: «Nous manquons de données statistiques cliniques suffisantes pour montrer que cette procédure est performante et inoffensive. Nous n'avons de loin pas assez de recul.» Et de stigmatiser: «La pression de l'industrie pour commercialiser une nouvelle pratique est un problème. Souvent, on nous impose des techniques avant qu'elles n'aient fait leurs preuves.»

Au Centre d'information sur la chirurgie esthétique, à Genève, Jean-Michel Lefebvre, directeur, est du même avis: «Comme l'ont montré nombre d'autres «avancées» qui ont causé beaucoup de désagréments, les pratiques chirurgicales fortement liées à un commerce sont mises trop tôt sur le marché.»

http://www.letemps.ch/template/societe.asp?page=8&article=200797

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 22 février 2007 à 14:42:36

Myopathie: les cellules souches sanguines porteuses d'espoir

Selon de nouveaux travaux de recherche, les cellules extraites des vaisseaux sanguins sont capables de régénérer les muscles du squelette. Cette découverte laisse entrevoir la mise au point de nouvelles thérapies pour soigner la myopathie. Cofinancée par le projet EuroStemCell subventionné par l'UE, l'étude est publiée en ligne par la revue Nature Cell Biology.

La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie génétique causée par une mutation du gène de la dystrophine, qui joue un rôle dans la formation des muscles. Après avoir prélevé des cellules souches des parois des vaisseaux sanguins de patients atteints de DMD, les scientifiques les ont génétiquement modifiées de manière à ce qu'elles produisent correctement de la dystrophine.

Ils les ont ensuite cultivées en laboratoire, jusqu'à obtention d'un stock consistant de cellules qui ont été injectées dans le flux sanguin de souris atteintes de myopathie. Ces cellules ont trouvé le chemin menant aux muscles affectés, qu'elles ont pu régénérer partiellement en générant de grands nombres de nouvelles fibres qui ont elles-mêmes produit de la dystrophine.

En outre, il s'est avéré que les cellules ont reconstitué la population de cellules souches des muscles. D'après les chercheurs, cette technique «pourrait être une possibilité prometteuse de futurs protocoles de thérapie cellulaire applicables à des patients humains».

Généralement, la DMD affecte uniquement les garçons. Les malades s'affaiblissent peu à peu, au fur et à mesure que leurs cellules musculaires se détériorent et meurent. Parvenus à l'âge de la scolarité secondaire, la plupart des patients ont besoin d'un fauteuil roulant pour se déplacer et peu d'entre eux survivent au-delà d'une vingtaine d'années. Bien qu'il soit possible de gérer cette maladie, il n'existe actuellement aucun traitement.

Pour tout renseignement complémentaire sur EuroStemCell, consulter:
http://www.eurostemcell.org/

Pour lire l'étude, consulter le site de la revue Nature Cell Biology:
http://www.nature.com/naturecellbiology

Source :
http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS&ACTION=D&SESSION=&RCN=27173

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 22 février 2007 à 14:46:08

Des neurones produits à partir de la peau un espoir pour le traitement de Parkinson

Des neurones ont été produits à partir de la peau par une équipe canadienne. Cette création de neurones à partir de la peau représente une avancée au potentiel révolutionnaire dans le traitement des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Une équipe de la Faculté de médecine de l’Université Laval est en effet parvenue à produire in vitro des neurones à partir de cellules souches provenant de la peau de sujets humains.

C’est la première fois qu’une différenciation aussi poussée de cellules nerveuses est ainsi obtenue à partir de tissu cutané humain, précise le responsable de l’étude, François Berthod. Cette avancée pourrait à terme avoir des retombées révolutionnaires dans le traitement des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Le professeur Berthod, Marie Gingras et Marie-France Champigny décrivent la méthode utilisée pour obtenir ces neurones dans un récent numéro du Journal of Cellular Physiology.


François Berthod et son équipe, membres du Laboratoire d’organogenèse expérimentale (LOEX), ont utilisé de la peau humaine adulte obtenue après des interventions de chirurgie esthétique. Ils ont soumis ce tissu cutané à différents traitements pour en libérer les cellules précurseurs de neurones et ils les ont ensuite cultivées in vitro. Il est à noter que la peau ne contient pas de neurones entiers, qui sont abrités dans la moelle épinière, mais uniquement leurs prolongements (axones). Le défi consistait donc à produire des neurones à partir de cellules indifférenciées et non à multiplier des neurones déjà présents dans la peau.

Les tests ont démontré que les cellules souches de la peau peuvent se multiplier et se différencier in vitro lorsqu’elles sont placées dans un milieu approprié.

Extérieurement, elles prennent progressivement la forme allongée typique des neurones. Sur le plan biochimique, les chercheurs ont découvert que, dans les jours qui suivent leur mise en culture, ces cellules produisent des marqueurs et des molécules associés aux structures intervenant dans le passage de l’influx nerveux entre les neurones. « Ceci suggère un début de formation de synapse entre les neurones », précise François Berthod.

À court terme, cette percée pourrait avoir des retombées dans le domaine de la recherche en neurosciences. « La production de neurones à partir de cellules de la peau pourrait résoudre le problème de disponibilité de neurones humains pour la recherche. Présentement, comme les neurones ne se multiplient pas, les chercheurs font leurs travaux sur des neurones provenant d’animaux de laboratoire », explique le professeur Berthod.

À plus long terme, la possibilité de produire des neurones à partir de cellules de la peau laisse entrevoir des applications thérapeutiques révolutionnaires. « L’idée serait de prélever des cellules de la peau d’un malade et de les utiliser pour produire des neurones parfaitement compatibles, éliminant ainsi les risques de rejet, précise le chercheur. On pourrait ensuite procéder à une greffe dans les régions malades du cerveau. Ce genre d’interventions est surtout envisageable pour des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, mais c’est encore théorique pour l’instant. Avant d’en arriver là, il faudra réussir à pousser plus loin la différenciation des neurones et démontrer qu’ils sont capables de transmettre l’influx nerveux », conclut-il.

Source :
http://www.actualites-news-environnement.com/20070222-neurones-peau-traitement-Parkinson.php

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 23 février 2007 à 12:52:13
Ah ces ptites cellules ... ça me fait tourner la tête ...  :cheesy: :cheesy: :cheesy:

Citer
Des dents à partir de cellules souches
Une équipe japonaise, dirigée par le docteur Kazuhisa Nakao, du département de science biologique et technologique de l'université de Tokyo, a annoncé avoir reconstitué, par bio-ingénierie, de véritables dents de souris à partir de cellules souches épithéliales et mésenchymateuses.

Ces deux types de cellules ont été prélevées sur une jeune souris puis cultivées séparément avant d'être injectées dans deux zones séparées. Les auteurs ont observé, "en à peine une journée", la "formation d'un germe dentaire approprié". Ce germe a ensuite été transplanté dans la capsule de la glande surrénale d'une autre souris. Dix jours plus tard, les scientifiques ont constaté la présence d'ébauches d'incisives, composées des éléments d'une dent normale et organisées de la même manière. Ils ont ensuite montré qu'il était possible de créer des dents in vitro. Ces bourgeons dentaires, cultivées dans la capsule de la glande surrénale et in vitro, ont enfin été transplantées chez deux souris différentes pour obtenir, dans les deux cas, une dent "contenant tous les tissus biologiques habituels".

Cette étude prouve, pour la première fois, "qu'il est possible de réussir la reconstitution d'un organe complet, par la transplantation de matériel biologique complet" et "confirme" donc les "perspectives ouvertes par la thérapie dite cellulaire ou régénérative".

[The development of a bioengineered organ germ method, Kazuhisa Nakao, Ritsuko Morita, Yasumitsu Saji, Kentaro Ishida, Yusuke Tomita, Miho Ogawa, Masahiro Saitoh, Yasuhiro Tomooka, Takashi Tsuji, Nature Methods (18 Feb 2007)]
 


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 28 février 2007 à 13:39:27

Cytori Therapeutics s’apprête à réunir la somme de 21,5 millions de dollars dans le cadre d’une offre directe enregistrée

SAN DIEGO--(BUSINESS WIRE)--
Cytori Therapeutics, Inc. (NASDAQ:CYTX) (FWB:XMPA) a conclu plusieurs accords définitifs pour réunir la somme de 21,5 millions de dollars, avant honoraires des agents de placement et dépenses de mise en vente. À la clôture, Cytori émettra 3,75 millions d’actions ordinaires à 5,74 dollars par action avec une couverture de garantie de 50 %, représentant jusqu’à 1,87 millions d’actions ordinaires supplémentaires. Les garanties portent sur cinq ans et sont applicables immédiatement, au prix d’exercice de 6,25 dollars par action.

Les fonds seront utilisés pour des essais cliniques utilisant le système Celution (TM) de Cytori sur les maladies cardiovasculaires et les reconstructions du sein post ablation de tumeur mammaire, ainsi que pour la recherche et le développement précliniques, dans le but tout d’abord de préparer la commercialisation du système Celution (TM) de Cytori en Europe au début de l’année 2008 aux fins d'applications de chirurgie reconstructive, et ensuite pour disposer de fonds de roulement.

Les titres de placement relatifs à cette opération ont été proposés par Cytori, en vertu d’une déclaration d’enregistrement en attente effective et d’une déclaration d’enregistrement conforme à la règle 462(b) promulguée dans le cadre de la loi sur les valeurs mobilières (Securities Act) de 1933, dans ses nouveaux termes. Piper Jaffray & Co. a été l’unique agent de placement. L’opération devrait être clôturée le 28 février 2007, ou aux alentours de cette date, sous réserve du respect des conditions habituelles de clôture.

La présente offre est faite uniquement par le biais d’un prospectus et d’un supplément de prospectus. Des copies du prospectus et du supplément de prospectus peuvent être obtenues en contactant le Département des relations avec les investisseurs de Cytory (Investor Relations Department), 3020 Callan Road, San Diego, CA 92121 ou en contactant la Commission des valeurs mobilières des États-Unis à l’adresse www.sec.gov.

Le présent communiqué de presse ne saurait constituer une offre d’achat ou de vente ou une sollicitation de vente, et la vente des titres de placement ne saurait être possible dans toute juridiction au sein de laquelle, une offre, sollicitation ou vente de cet ordre serait illicite avant l’enregistrement ou l’homologation, selon les termes des lois sur les valeurs mobilières de la juridiction en question.

- À propos de Cytori Therapeutics

Cytori Therapeutics est en cours de développement et cherche à commercialiser des traitements de cellules souches et régénératives pour les maladies cardiovasculaires, la chirurgie reconstructive et de nombreuses autres maladies chroniques graves mettant en danger la vie des patients. Pour appliquer ces traitements, les médecins retirent une petite quantité de graisse, ou tissu adipeux, d’un patient et la font passer à travers le système Celution(TM) de Cytori.
Ce système sépare et concentre rapidement les cellules souches et les cellules régénératives du tissu adipeux, afin qu’elles puissent être rapidement réadministrées au patient environ une heure plus tard. Ce système devrait améliorer considérablement la manière dont les traitements personnalisés à base de cellules peuvent être appliqués aux patients.
Voir www.cytoritx.com

- Mise en garde concernant les déclarations prévisionnelles

Ce communiqué de presse contient des déclarations prévisionnelles concernant des événements, des tendances et les perspectives de notre entreprise, susceptibles d’affecter notre position financière et nos résultats d’exploitation futurs. De telles déclarations sont soumises à des risques et des incertitudes susceptibles de faire varier sensiblement notre position financière et nos résultats réels.
Parmi ces risques et incertitudes citons notamment les pertes d’exploitation, la nécessité d’obtenir un financement complémentaire, les incertitudes liées à la réglementation, la dépendance vis-à-vis de la performance de tiers, et d’autres incertitudes et risques décrits (sous le titre « Risk Factors ») dans le rapport annuel de Cytori Therapeutics sur formulaire 10-K pour l’exercice fiscal clôturé au 31 décembre 2005 et dans ses rapports ultérieurs déposés auprès de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis.
Nous n’assumons aucune responsabilité quant à l’actualisation ou la révision d’une déclaration prévisionnelle quelconque afin de refléter des événements, des tendances ou des circonstances survenant après la date de sa diffusion.

Contacts :

Cytori Therapeutics, Inc.
Tom Baker, +1 858-875-5258 (Investisseurs)
tbaker@cytoritx.com

ou

Porter Novelli Life Sciences
Amy Blackley, Ph.D., +1 619-849-6008 (Médias)
ablackley@pnlifesciences.com

http://home.businesswire.com/portal/site/google/index.jsp?ndmViewId=news_view&newsId=20070227006025&newsLang=fr

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 02 mars 2007 à 13:22:40

Le CUSM, centre d'excellence sur les cellules souches adultes

Le ministère québécois de la Santé désigne l'Hôpital Royal Victoria du CUSM comme Centre d'excellence en transplantation de cellules souches adultes de l'Université McGill.

Le Dr Arthur T. Porter, directeur général et chef de la direction du CUSM, affirme que ce centre, unique au Québec, traitera plus d'une centaine de patients chaque année.

À son avis, cette nouvelle désignation prend en compte l'expertise du Centre d'excellence et permet de garantir les meilleurs résultats possibles aux patients.

L'université prétend qu'au cours des 30 dernières années, elle a perfectionné ses compétences en matière de transplantation de cellules souches et de moelle osseuse et qu'elle continuera à élargir ses capacités pour faire face à de nouveaux défis.


Le Dr Porter croit que cette technologie sera de plus en plus demandée pour traiter de nombreuses maladies.

La transplantation de cellules souches allogènes, dans les cas où un donneur compatible fait don de cellules souches à un patient pour le traitement de certaines formes de cancer, est une procédure complexe qui requiert une expertise et une technologie particulières.
Les programmes de transplantation de cellules souches en Amérique du Nord doivent obtenir l'agrément de la Foundation for Accreditation of Cellular Therapy.
L'année dernière, le CUSM a obtenu l'agrément de la FACT et il compte maintenant parmi les trois hôpitaux québécois et les six hôpitaux canadiens à posséder cette désignation.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070301/CPSCIENCES/70301168/5094/CPACTUEL03

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 02 mars 2007 à 13:26:00

Doutes sur la crédibilité d'une étude pionnière sur les cellules souches


En 2002, la publication avait fait grand bruit. Catherine Verfaillie, biologiste de nationalité belge travaillant à l'Institut de cellules souches de l'université du Minnesota, annonçait avec son équipe, dans les colonnes de la revue Nature, avoir identifié, dans la moelle osseuse de souris et de rats adultes, des cellules souches hautement prometteuses.
Ces cellules "multipotentes" pouvaient selon elle se différencier et donner naissance aux différentes lignées à l'origine de l'ensemble des tissus constituant un organisme (Le Monde du 22 juin 2002).
 
La crédibilité de ces observations, alors unanimement saluées, est aujourd'hui mise en doute. Le travail semblait clairement ouvrir une voie prometteuse à la thérapie cellulaire et à la médecine régénératrice.
Il fournissait une solution à la controverse éthique entre les partisans et les adversaires de l'utilisation de cellules souches d'origine embryonnaires - en promettant de se passer de celles-ci. A ce titre, il avait permis à Mme Verfaillie d'acquérir une grande renommée.

Cette renommée fut toutefois progressivement écornée par diverses rumeurs, distillées dans les couloirs des réunions scientifiques internationales consacrées aux possibles usages thérapeutiques des cellules souches.
Les partisans de l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines firent dans un premier temps valoir que ces travaux expérimentaux étaient difficilement reproductibles.
Par la suite ils laissèrent clairement entendre que, faute de pouvoir être reproduite, cette publication ne pouvait être tenue pour crédible et qu'il s'agissait en fait d'un artefact.


DE BONNE FOI

Une enquête menée par l'hebdomadaire britannique New Scientist, qui avait repéré des duplications de graphiques dans différents articles de Mme Verfaillie, donne à l'affaire un nouveau développement, mais pas encore son épilogue.
Un groupe d'experts réunis sous l'égide de l'université du Minnesota vient ainsi de conclure que les résultats publiés en 2002 dans les colonnes de Nature étaient sur certains points erronés, sans pour autant que la bonne foi de Mme Verfaillie dusse être suspectée.

Travaillant aujourd'hui au sein de l'Université catholique de Louvain tout en gardant des liens avec l'université américaine, la chercheuse reconnaît que certaines erreurs expérimentales ont pu être commises, mais qu'elles ne sont en aucune manière intentionnelles.
Elle ajoute que d'autres équipes ont, depuis, reproduit pour partie son travail et que les perspectives thérapeutiques ouvertes en 2002 ne sont pas remises en cause.

Les responsables de Nature, qui se refusent à tout commentaire, ont décidé de faire relire l'article par les experts à qui il avait été soumis pour publication.
Si elle ne semble en rien devoir être comparée aux fautes majeures commises par le Coréen Hwang Woo-suk concernant des travaux publiés dans Science, cette affaire vient, une nouvelle fois, jeter le discrédit sur le système d'expertise des travaux soumis aux plus prestigieuses revues scientifiques internationales.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-877719@51-877834,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 02 mars 2007 à 16:53:38
bjr j'en  croi pas un mots de tous ses bobar des vrais mito de premiere
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 16 mars 2007 à 13:09:54

L’Inserm coordonne deux nouveaux projets de recherche européens sur les cellules souches

Deux équipes Inserm dirigées respectivement par Brigitte Onteniente (Unité Inserm 549) et Marc Peschanski (Unité Inserm 861, I-STEM) viennent de se voir confier, par la commission européenne, et pour trois ans (2007-2010), deux projets de recherche portant sur l’utilisation des cellules souches.
Le premier projet baptisé STEMS (Preclinical evaluation of stem cell therapy in stroke) s’intéresse au potentiel de ces cellules dans le traitement des accidents vasculaires cérébraux.
Le second, baptisé STEM-HD (Stem cells for therapeutics and exploration of mechanisms in Huntington’s disease) s’intéressera à l’exploitation des lignées de cellules souches embryonnaires humaines pour étudier des maladies génétiques, avec pour modèle la maladie de Huntington.
Les deux projets partagent l’objectif commun d’ouvrir la voie à de futurs essais cliniques.

Du fait de leur capacité potentielle à se renouveler et à se différencier en différents types cellulaires, les cellules souches représentent une piste prometteuse dans bon nombre de maladies. Les deux projets coordonnés par l’Inserm chercheront à déterminer leurs applications potentielles dans le traitement de deux maladies invalidantes présentant des issues parfois fatales : l’accident vasculaire cérébral (AVC) et la maladie de Huntington.

- Le réseau STEMS contre les accidents vasculaires cérébraux

Avec près de 130.000 nouveaux cas par an en France, les accidents vasculaires cérébraux constituent la troisième cause de mortalité, la première cause de handicap acquis et la deuxième cause de troubles neurologiques. Un AVC dit ischémique résulte le plus souvent de l’obstruction d’un vaisseau irriguant le cerveau par un caillot de sang, privant le tissu nerveux d’oxygène et de glucose. Lorsque le débit sanguin est stoppé trop longtemps, l’issue est fatale pour les cellules nerveuses.

Après la survenue d’un AVC, près d’une personne sur deux conserve de lourdes séquelles qui nécessitent une prise en charge de longue durée. Malgré la gravité de la maladie, il n’existe à l’heure actuelle aucune approche neuroprotectrice qui permette de limiter ces conséquences neurologiques.

Le réseau STEMS a été constitué en réponse à ce besoin. Il rassemble 8 équipes de recherche européennes (Danemark, France, Allemagne, République Tchèque, Suède) dont deux équipes françaises, et a pour but de définir l’étendue et les limites de la thérapie cellulaire après survenue d’un AVC ischémique par utilisation de dérivés de cellules souches (CS).
Les principaux objectifs de ce projet résident dans la définition :

- de la source de cellules à utiliser, par comparaison de cellules embryonnaires et de cellules souches adultes,
- des paramètres de transplantation (stade idéal de différenciation cellulaire état du tissu lors de la transplantation, nombre de cellules, traitement associé)
- des tests comportementaux et des paramètres d’imagerie qui permettront de suivre l’évolution de la récupération fonctionnelle et d’améliorer la prédictibilité des modèles animaux utilisés.

Pour Brigitte Onteniente, coordinatrice du réseau, « ce projet va permettre de fédérer des groupes de recherche autour de cette thématique et de renforcer rapidement le potentiel de recherche européen dans le domaine de l’accident vasculaire cérébral »


- STEM-HD pour combattre la maladie de Huntington

La maladie de Huntington touche 1 personne sur 5.000 en France. L’âge d’apparition des premiers signes cliniques de la maladie est variable, bien que celle-ci débute dans la majorité des cas à l’âge adulte (en moyenne vers 35 ans).
Le traitement reste aujourd’hui purement symptomatique (neuroleptiques pour les mouvements anormaux, anti-dépresseurs au besoin), ou encore au stade expérimental (greffes intracérébrales de neurones fœtaux) et n'empêche pas l'évolution vers une issue fatale.

L’objectif fondamental du projet STEM-HD est de comprendre les mécanismes sous-jacents à la maladie d’Huntington, en vue de la mise au point d’une thérapie.
Dans ce cadre, les scientifiques souhaitent atteindre deux objectifs majeurs et complémentaires :

- la description des mécanismes moléculaires impliqués dans la maladie de Huntington
- l’identification par criblage systématique de chimiothèques de composés dotés d’un potentiel thérapeutique dans le cadre de la maladie d’Huntington.

Afin d’atteindre ces objectifs, le projet STEM-HD regroupe 7 équipes issues de cinq pays (Israël, Italie, France, Grande Bretagne, Belgique). Il fera appel à l’utilisation d’une lignée de cellules souches embryonnaires humaines disponible, dérivée d’un embryon caractérisé comme porteur de la mutation Huntington au cours d’un diagnostic pré-implantatoire.
Les scientifiques pensent effectivement que les cellules souches embryonnaires qui expriment un gène muté relié à la maladie peuvent être utilisées en vue d’une modélisation moléculaire
Par ailleurs, grâce à l’échelle européenne du projet, les chercheurs pourront bénéficier de larges ressources technologiques.

Pour Marc Peschanski, coordinateur du réseau, « la modélisation pathologique est, à côté de la thérapie cellulaire, le domaine dans lequel l’exploitation des lignées de cellules souches embryonnaires humaines paraît capable d’ouvrir aujourd’hui le plus de portes originales et fructueuses »

- Pour en savoir plus :

http://www.stemsproject.eu
http://www.stemhd.eu
(Mise en ligne prévue début avril 2007)

- Contacts chercheurs :

Brigitte Onteniente
Unité Inserm 549 « Neurobiologie de la Croissance et de la Sénescence »
2 Ter, rue d'Alésia
75014 Paris, France
Email: brigitte.onteniente@broca.inserm.fr

Marc Peschanski
Unité Inserm 861, I-STEM
(Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques)
BP 118, 91004 Evry cedex, France
Email:mpeschanski@istem.genethon.fr

http://www.gazettelabo.fr/2002breves/0307/inserm.htm

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 19 mars 2007 à 14:21:56
TITRE :  Plan cerveau et maladies du système nerveux: 23 propositions dans le rapport Glowinski 

 
PARIS, 14 mars 2007 (APM) - Le rapport de Jacques Glowinski sur le cerveau et les maladies du système nerveux contient 23 propositions pour l'élaboration du plan interministériel, dont certaines mesures ont déjà été présentées, selon le document diffusé mardi à l'occasion de la visite du ministre délégué à la recherche, Francois Goulard, à l'hôpital Albert-Chenevier à Créteil (AP-HP).

Jacques Glowinski, professeur honoraire au Collège de France, a été chargé d'établir un état des lieux de la recherche en neurosciences afin de définir une stratégie nationale de lutte contre les pathologies cérébrales, annoncée en mai 2006 par le Premier ministre, Dominique de Villepin.

Le rapport de 73 pages a été diffusé mardi sur le site du ministère délégué à la recherche, à l'occasion de la rencontre, dans l'après-midi, de François Goulard avec les équipes du réseau thématique de recherche et de soins (RTRS) en santé mentale (cf dépêche APM COKB7001).

Il contient 23 propositions réparties en six groupes: structuration et organisation; stratégie et animation scientifique, information et communication, relations internationales; la recherche fondamentale et clinique ainsi que le plan Alzheimer; relations entre le privé et le public; la politique des ressources humaines.

Parmi ces propositions figure notamment le regroupement des équipes de recherche et de soins au sein de ces centres ou réseaux (CTRS/RTRS) ou en pôles d'excellence dans les réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA). Deux autres RTRS touchent aux neurosciences, l'un à Lyon sur le handicap neurologique et l'autre à Paris sur le handicap sensoriel, et un RTRA "Ecole des neurosciences de Paris-Ile-de-France" a été labellisé, a rappelé François Goulard à l'issue de la réunion.

Rappelant la première proposition du plan, la création de sept neuropôles -annoncée en novembre 2006 par Dominique de Villepin-, le ministre a indiqué qu'une coordination à l'échelle nationale allait être mise en place sous la forme d'un institut virtuel, dont le comité de pilotage associera notamment les coordonnateurs des neuropôles, les représentants des organismes et des établissements de recherche.

Selon le rapport, ces sept neuropôles couvrent l'Ile-de-France, le Grand-Est (Strasbourg, Nancy, Reims, Dijon et Besançon), le Nord-Ouest (Lille, Amiens, Rouen et Caen), le Grand-Ouest (Brest, Rennes, Angers, Nantes, Tours, Orléans et Poitiers), le Sud-Ouest (Bordeaux, Limoges et Toulouse), Languedoc-Roussillon et PACA (Montpellier, Nîmes, Marseille et Nice) et Clara (Lyon, Clermont-Ferrand, Saint Etienne et Grenoble).

La direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI) doit élaborer un cahier des charges pour chacun sur le modèle de celui d'Ile-de-France qui est déjà constitué autour du pôle de compétitivité Medicen. Les neuropôles devraient avoir un statut souple, du type groupement d'intérêt scientifique (GIS), puis chacun désignera son coordonnateur, précise-t-on dans l'entourage du ministre, interrogé par l'APM.

Le volet "soins" des neuropôles a été confié au Pr Gérard Saillant, président de l'Association pour le développement de la recherche sur le cerveau et la moelle épinière (Adrec) et de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) qui a été lancé en 2004 pour fédérer à la fois la recherche publique et la recherche privée avec une ambition d'excellence internationale, indique-t-on de même source.

Selon le rapport du Pr Glowinski, l'ICM (qui travaille encore hors murs et dont le bâtiment dédié sur le site de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris doit être mis en service en 2009, rappelle-ton) pourrait se charger de "proposer et conduire une stratégie nationale en matière de recherche sur le cerveau et les maladies du système nerveux".

Le Pr Glowinski préconise aussi que l'ICM nomme un comité d'orientation scientifique et stratégique européen, avec des représentants de la recherche fondamentale et clinique, de la psychiatrie et de la neurologie. Il sera chargé de "suivre et évaluer toutes les étapes du plan, les contributions des différents partenaires et favoriser le développement de la politique internationale", de "favoriser les interactions entre neuropôles et dynamiser la recherche en neurosciences" en finançant les actions "structurantes" régionales et nationales.

Sur le plan organisationnel, il estime aussi souhaitable de renforcer les formations de recherche tripartites, associant l'Inserm, le CNRS et les universités, comme pour les premiers RTRA ou RTRS/CTRS. Il s'agit notamment d'harmoniser la politique de recrutement en tenant compte des stratégies choisies en recherche fondamentale et en recherche clinique ou encore d'augmenter le financement de base de ces nouvelles structures pour atteindre la moitié du total des ressources, celles-ci étant complétées par des contrats de l'Agence nationale de la recherche (ANR) en particulier.

APPEL A PROJETS DE L'ANR SUR LES PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES

L'ANR lance en 2007 deux nouveaux appels à projets qui vont bénéficier à la recherche en neurosciences, a indiqué François Goulard lors de la réunion. Le premier, doté d'"environ 3 millions d'euros", porte sur le thème "longévité et vieillissement" (clôture le 23 avril) et le second, doté d'"environ 10 millions d'euros", sur la structuration des plates-formes technologiques.

La recherche en neurosciences bénéficie déjà notamment de NeuroSpin, plateau technique de neuro-imagerie construit au sein du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Saclay (Essonne), qui a été inauguré en novembre 2006, et d'une plateforme de neuro-psychiatrie génétique, située à la Pitié-Salpêtrière, qui a été lancée en septembre 2006 (cf dépêches APM JPJKO001 et APM HMJIS003).

Le rapport détaille également des propositions spécifiques à la recherche fondamentale en neurosciences et à la recherche clinique, par exemple de créer des postes de médecins de recherche clinique dans les centres d'investigation clinique spécialisés en neurologie ou de renforcer les recherches pluridisciplinaires en psychiatrie.

Le Pr Glowinski juge aussi souhaitable de renforcer les liens avec l'industrie pharmaceutique en créant par exemple une ou deux structures mixtes avec le secteur public, et de favoriser les liens en particulier entre les spécialistes des neurosciences cognitives avec les industriels intéressés par la robotique.

Enfin, le rapport contient une série de propositions pour améliorer la politique des ressources humaines dans le domaine de la recherche, "plus délicate et plus difficile à mettre en oeuvre" et non spécifique aux neurosciences.

Pour conclure, le Pr Glowinski souligne que la réussite du plan cerveau et maladies du système nerveux "ne dépendra pas uniquement de la volonté et de la détermination des acteurs et de la cohérence des propositions" mais "sera aussi largement tributaire de l'importance des moyens financiers et humains supplémentaires accordés par le gouvernement pour rattraper le retard et faire face à la compétition internationale".

Il évalue le montant total des financements supplémentaires à 57,4 millions d'euros (HT) dont 22,4 millions de l'Etat. "Plusieurs financements doivent être envisagés en 2007 et la programmation financière devrait être pluriannuelle", écrit-il.

François Goulard a précisé lors de la rencontre que sur 2006-07, l'Etat aura consacré 200 millions d'euros à la recherche en neurosciences (dotations RTRA/RTRS/CTRS, ANR, NeuroSpin, ICM etc).

Enfin, le Pr Glowinski note dans son rapport que le plan "devrait également améliorer les structures d'hospitalisation et de soins et accorder une importance majeure aux problèmes sociétaux posés par la gérontologie, les maladies neurodégénératives et psychiatriques (incluant la toxicomanie), ainsi que la consommation excessive de médicaments psychotropes (...) Il s'agit non seulement de renforcer la recherche fondamentale et clinique ainsi que l'innovation technologique mais d'y intégrer également les sciences humaines et économiques."

(Plan national du cerveau et des maladies du système nerveux, 73 pages, http://www.recherche.gouv.fr/rapport/rapportglowinski.pdf)

ld/eh/APM
redaction@apmnews.com

LDKCD003 14/03/2007 09:21 SNC ACTU
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 31 mars 2007 à 13:37:08

Un registre pour les lignées de cellules souches embryonnaires

La Commission européenne a approuvé jeudi le financement, à hauteur d'un million d'euros, d'un registre européen de lignées de cellules souches embryonnaires humaines.

Le projet a pour but de : "fournir des informations exhaustives sur l'ensemble des lignées de cellules souches embryonnaires humaines disponibles en Europe". Pour Janez Potoônik, commissaire chargé de la science et de la recherche, "ce registre joue un rôle important en ce qu'il permettra d'utiliser au mieux les lignées de cellules souches existantes et d'éviter toute création inutile de nouvelles lignées". "Il contribuera également à l'adoption de normes internationales communes pour la standardisation et la caractérisation de ces cellules souches, ce qui est essentiel pour progresser vers le développement de nouveaux traitements et thérapies."

Actuellement, 81 lignées de cellules souches embryonnaires sont utilisées dans des projets soutenus par l'Union européenne.

L'Allemagne, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, les Pays-Bas, la République Tchèque, le Royaume-Uni et la Suède sont les dix pays membres associés au projet. Tous ces pays font déjà de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

L'Australie, les Etats-Unis, Israël, la Suisse et la Turquie seront aussi associés au projet.
 
http://www.genethique.org/revues/revues/2007/mars/20070330.2.asp

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 02 avril 2007 à 09:55:25

GB: une partie du coeur créée avec des cellules-souches (journal)

Une équipe de chercheurs britanniques a réussi à créer un des composants du coeur humain à partir de cellules-souches. Cette opération constitue une première scientifique, rapporte lundi le quotidien "The Guardian".
Des tests sur des animaux sont prévus cette année. S'ils sont réussis, des tissus de remplacement obtenus par cette méthode pourraient d'ici trois ans être utilisés pour des greffes qui bénéficieraient à des patients souffrant de maladies cardio-vasculaires, poursuit le journal britannique.

"(...) La déficience cardiaque mène toujours à la souffrance et à la mort", a déclaré au quotidien le chirurgien qui dirige l'équipe de chercheurs, Magdi Yacoub. "La guérir pourrait avoir un impact majeur." Selon le "Guardian", son équipe, qui travaille au centre scientifique de l'hôpital de Harefield, a produit des tissus qui fonctionnent comme les valves dont dispose le coeur humain.

L'équipe, composé de physiciens, de biologistes, d'ingénieurs, de pharmacologues, de spécialistes des cellules et de médecins a déjà consacré dix ans à tenter de déterminer la fonction de chaque partie du coeur, souligne encore le quotidien.

http://fr.bluewin.ch/infos/index.php/faitsdivers/i/20070402:brf006/Coeur:_partie_creee_avec_des_cellules-souche/

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 11 avril 2007 à 10:43:52

News : Israel Sciences - Des Israéliens découvrent la manière dont fusionnent des cellules musculaires.

Les scientifiques israéliens découvrent la manière dont fusionnent des cellules musculaires.

Ils ont en effet découvert qu’une protéine appelée WIP joue un rôle prépondérant dans la fusion des cellules musculaires.

Les résultats sont exposés dans le journal scientifique Developmental Cell.

Pour comprendre la portée de cette découverte, il faut déjà comprendre ce qu’est la fusion des cellules musculaires :

Les fibres musculaires sont des grandes cellules qui possèdent plusieurs noyaux. Ces cellules naissent naïves, c’est-à-dire non spécialisées, comme toutes les cellules animales.
Puis elles se différencient, et deviennent des cellules intermédiaires appelées myoblasts, qui sont ensuite destinées à devenir des muscles.

Les nouveaux myoblasts cherchent alors les autres myoblasts. Lorsque deux myoblasts se trouvent, ils fusionnent et forment une seule et grande cellule. C’est justement ce mécanisme qui a été expliqué par les chercheurs de l’Institut Weitzmann.

Cette étude pourra probablement aider à concevoir de nouvelles méthodes pour soigner les maladies musculaires. Cela pourrait inclure de nouvelles techniques pour faire fusionner des cellules souches avec des fibres musculaires endommagées ou en mauvaises conditions.-

http://www.israelvalley.com/news/2007/04/11/9752/israel-sciences-les-scientifiques-israeliens-decouvrent-la-maniere-dont-fusionnent-des-cellules-musculaires

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: kavi69 le 11 avril 2007 à 11:23:43
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 19 avril 2007 à 22:59:37
L'enjeu des cellules souches
Le 24 avril à Paris, l'hôpital Saint-Louis fêtera son partenariat avec la société française Myosix qui exploite une technologie de multiplication in vitro mise au point par les laboratoires de l'Inserm. Il est en effet aujourd'hui possible de recréer du tissu cardiaque à partir de cellules souches adultes prélevées en périphérie des muscles. L'opération a d'ores et déjà était effectuée sur dix patients par le professeur Philippe Menasché (six d'entre eux ont vu leur fonction cardiaque s'améliorer). D'autres équipes en Europe souhaitent expérimenter des cellules souches extraites de la moelle osseuse. Celles-ci pourraient permettre de réparer des moelles épinières endommagées et même de recréer un coeur entier. Les cellules souches sont au coeur de toutes les recherches biologiques en raison de leur très fort potentiel thérapeutique.
Le Nouvel Observateur, 19/04
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 20 avril 2007 à 12:36:02
Pour ou contre la création d'embryons pour la recherche ?

Le journal La Croix consacre un dossier spécial sur les cellules souches. Il rappelle que la première greffe de cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs) issues de la moelle osseuse a eu lieu en France en 1977. Les découvertes successives en matière de cellules souches adultes démontrent l'intérêt de ces cellules dans le domaine de la "médecine régénératrice". Il rappelle qu'à ce jour, il n'y a aucun essai clinique humain dans le monde portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.
Le dossier consacre une page à la question :  "La création d'embryons pour la recherche est-elle inéluctable ?" avec les interventions de Marc Peschanski, Axel Kahn et le père Patrick Verspieren.

Marc Peschanski, biologiste et directeur de l'Institut des cellules souches (I-Stem, Inserm-AFM) à Evry, estime que "plusieurs modifications devront être apportées" à la loi de bioéthique. "Par exemple, il ne devrait plus être nécessaire de fixer un objectif thérapeutique immédiat : les besoins en connaissance des cellules souches embryonnaires sont tels que nous en sommes encore à la recherche, la finalité thérapeutique étant encore lointaine."

Il ajoute que "la loi devra permettre la constitution d'embryons pour la recherche, ainsi que le transfert nucléaire, malheureusement nommé "clonage thérapeutique"".

Il précise : "je pense désormais qu'il n'y a pas d'urgence à avancer la révision de 2009 à 2007" parce que "la dérogation de 2006 permet de faire du transfert nucléaire comme les Anglais" et que "concernant le transfert d'un noyau humain dans un ovocyte animal, ce qu'on appelle un "cybride" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal], il s'agit d'une alternative intéressante".

Enfin, il estime qu'"aujourd'hui nous pouvons expliquer à quoi sert ce que nous faisons sans être obligés de justifier un peu hypocritement nos travaux en promettant une rapide application thérapeutique".

Axel Kahn, biologiste à l'Inserm, directeur de l'Institut Cochin et ancien membre du Comité national d'éthique explique que l'actuelle loi de bioéthique devrait être modifiée pour autoriser "la recherche sur les embryons surnuméraires créés dans le cadre de la procréation médicalement assistée, sous réserve, de l'accord des géniteurs". "L'élargissement de la loi devrait aussi s'étendre à ce qu'on appelle abusivement le clonage thérapeutique" ajoute-t-il. Il estime par conséquent qu'il n'est pas nécessaire "d'autoriser la création d'embryons à des fins de recherche".

Il reconnaît qu'en Angleterre où la création d'embryons pour la recherche est autorisée depuis 1990, les résultats obtenus n'ont pas été "particulièrement concluants". Il rappelle que "personne n'a, à ce jour , réussi à obtenir des cellules spécialisées issues des cellules souches humaines embryonnaires" et précise pour ces cellules : "je ne vois pas de perspective à court ou moyen terme".

S'il dénonce les risques de trafic d'ovocytes dans le cadre du clonage, il préconise une autre technique : "la fusion d'une cellule humaine et d'un ovocyte provenant d'un animal" [NDLR : clonage pour obtenir une chimère mi-homme mi-animal]. Il regrette que "cet assemblage hétérospécifique qui a malheureusement un fort pouvoir fantasmagorique soit refusé par l'Eglise catholique".

Quant au père Patrick Verspieren, responsable du département d'éthique biomédicale au Centre Sèvres des jésuites de Paris, il rappelle l'importance des cellules souches adultes qui, elles, ne posent aucun problème éthique. Il rappelle que l'Eglise catholique s'oppose aux recherches sur les cellules souches embryonnaires car "cela implique l'utilisation puis le rejet de l'embryon". Il souligne en plus qu'il n'existe actuellement aucune possibilité thérapeutique envisageable avec ces cellules embryonnaires.

L'Agence de Biomédecine vient de publier la synthèse des rencontres parlementaires sur la bioéthique du 7 février 2007. Pour télécharger la synthèse, cliquez ici.
 
© genethique.org
 
Salut tous. :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 26 avril 2007 à 11:11:14

La thérapie à base de cellules souches est maintenant utilisée dans la médecine esthétique 
 
- Un chirurgien esthétique de Vienne est le premier à utiliser cette technologie de pointe en Europe

L'augmentation mammaire, le traitement des rides et le rajeunissement du visage peuvent maintenant tous être réalisés avec des taux de réussite grandement accrus.

<< Nous savons depuis un certain temps que des cellules souches sont présentes dans le gras et que nous les retirons par le processus de la liposuccion >>, affirme le chirurgien esthétique de Vienne DDr. Karl-Georg Heinrich.
<< Nous avons appris ce que nous pouvons accomplir avec ces cellules vivantes de grande valeur et, par conséquent, nous avons décidé de les récolter dorénavant plutôt que de les jeter. >>
Le DDr. Heinrich utilise avec succès la thérapie à base de cellules souches dans son institut (Clinic DDr. Heinrich). Cela fait de lui le premier professionnel de la santé en Europe à franchir cette étape sans précédent.

Au Japon, l'utilisation des cellules souches dans la médecine esthétique a été évaluée dans le cadre d'une étude clinique et a produit des résultats remarquables. Selon ces données, la technique est maintenant approuvée dans l'Union européenne.

<< Le futur est déjà commencé >>, déclare le DDr. Heinrich.
<< Nous pouvons désormais utiliser les cellules vivantes du patient comme agent de remplissage où une plénitude encore plus importante est nécessaire. En termes simples, nous disposons maintenant d'une méthode qui nous permet de retirer la meilleure partie du gras, soit les cellules souches vivantes, et de l'utiliser de façon optimale. >>

Cela ouvre de nouveaux horizons en médecine esthétique : l'augmentation mammaire à l'aide de cellules souches provoque un gain en volume réalisé par des tissus vivants plutôt que plastiques.
Une fois la chirurgie complétée, la poitrine aura une apparence parfaitement naturelle à la vue et au toucher.
Et ce qui est vrai pour la poitrine l'est aussi pour les autres parties du corps comme le derrière, les hanches, les cuisses, les mollets, etc.
Le DDr. Heinrich a ajouté : << Grâce aux cellules souches, nous obtenons non seulement des résultats 100 % naturels, mais aussi des résultats qui dureront toute la vie. >>

De plus amples renseignements sont disponibles au  www.ddrheinrich.com 

Contact :

Clinic DDr.Heinrich
Mag.Thorwald Fastner
Courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at
Tél. : +43-664-458-05-36

Contact:
Clinic DDr.Heinrich, Mag.Thorwald Fastner,
courrier électronique : kunden@ddr-heinrich.at,
Tél. :+43-664-458-05-36

http://www.pdafrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=7730.xml*

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 26 avril 2007 à 11:20:05

Des cellules souches pour soigner les sportifs ?

Des cellules souches de moëlle épinière utilisées pour soigner les chevaux de course pourraient être essayées sur l'homme d'ici la fin de l'année.

Source :
http://www.france24.com/france24Public/fr/nouvelles/sports/20070426-cellules-souches.html


P.S : Attention l'article est une vidéo.
Pour voir cette vidéo, cliquez sur le lien source.
Quelqu'un peut il récupérer cette vidéo et la poster en direct dans ce sujet.

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 mai 2007 à 13:44:57

Des cellules souches encore expérimentales ?
 
La recherche avance. Mais les mécanismes biologiques de nombreuses maladies restent à comprendre avant de parler de thérapie cellulaire ou de « clonage thérapeutique »

Alors qu’on vient de fêter les trente ans de la première autogreffe mondiale de cellules souches hématopoïétiques et que l’on prépare la révision de la loi de bioéthique, on n’a jamais tant parlé de cellules souches en France. Pour des raisons éthiques, mais aussi pour mesurer précisément les applications en matière de thérapie cellulaire et de « clonage thérapeutique » (lire les débats dans le journal en ligne, réservé aux abonnés)

En 1977 en effet, à l’hôpital Saint-Antoine, les professeurs Gorin et Duhamel ont pour la première fois greffé des cellules souches hématopoïétiques (précurseurs des globules blancs ou lymphocytes notamment) de la moelle osseuse à un patient souffrant d’une leucémie aiguë. Affinée, la méthode a ensuite été étendue au traitement des myélomes et des lymphomes. Des essais cliniques récents ont permis d’induire la rémission de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques.

Depuis peu en effet, les chercheurs portent leurs efforts sur les cellules souches mésenchymateuses, situées elles aussi dans la moelle osseuse et dotées de propriétés immunosuppressives. Ces récentes découvertes, qui portent sur des cellules souches adultes, démontrent, s’il le faut encore, l’intérêt de ces cellules dans l’immense domaine de la « médecine régénératrice », ainsi que dans celui de la mise au point de nouveaux médicaments et de l’étude de leur toxicité (« toxicologie prédictive »).


- Quels sont les différents types de cellules souches et quel usage peut-on en espérer ?

Existant probablement depuis que les premiers organismes pluricellulaires sont apparus sur terre, les cellules souches sont habituellement classées en quatre types selon leur « potentiel » de différenciation en telle ou telle cellule.

On distingue donc les cellules souches totipotentes de l’œuf, jusqu’à quatre jours après la fécondation (J4) : très précieuses, elles sont indifférenciées et immortelles. Une seule d’entre elles, réimplantée dans un utérus, peut engendrer un être complet.

Viennent ensuite les cellules pluripotentes du préembryon (stade blastocyste à J5-J6), présentes dans le bouton embryonnaire : immortelles, elles peuvent engendrer l’un des 235 types différents de cellules spécialisées qui constituent l’organisme humain. Mesurant un sixième de millimètre de diamètre, l’embryon renferme alors une centaine de cellules souches. C’est généralement à elles que l’on fait référence quand on parle de « cellules souches embryonnaires humaines ».

Les cellules multipotentes, quant à elles, apparaissent dans l’embryon une fois qu’il est implanté dans l’utérus et chez le fœtus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont déjà des « cellules souches adultes humaines ». Car l’embryon, et a fortiori le fœtus, étant déjà subdivisé en trois feuillets embryologiques aux destinées divergentes, les cellules qui les constituent ont elles aussi une palette d’évolution restreinte. Une cellule multipotente ne peut donc donner naissance qu’à un seul organe mais, au sein même de cet organe, à plusieurs types de cellules différenciées. Par exemple, une cellule souche hématopoïétique peut engendrer des globules rouges, des globules blancs ou des plaquettes sanguines.

Restent enfin les cellules unipotentes des organismes adultes qui, par définition, ne peuvent donner qu’un type cellulaire, comme par exemple un myocyte du muscle.

Toutefois, un individu adulte conserve quelques réserves de cellules souches multipotentes. Existant en grande quantité chez des animaux primitifs aptes à régénérer leurs tissus ou reconstituer un membre (comme l’hydre ou la salamandre), ces cellules sont minoritaires chez l’homme adulte mais lui permettent cependant de cicatriser une plaie.

En outre, tout au long de la vie, de nombreuses cellules du corps comme les kératinocytes, les globules rouges ou les hépatocytes se renouvellent régulièrement. Mieux encore, c’est parce qu’un foie amputé des deux tiers se régénère que l’on peut faire des greffes de foie à partir de donneurs vivants.
Enfin, on trouve des cellules souches adultes dans le sang du cordon ombilical – pour lesquelles des banques privées viennent de se mettre en place (lire La Croix du 5 septembre 2006) – et dans le liquide amniotique (lire La Croix du 9 janvier 2007).


- Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes cellules souches ?

L’avantage des cellules souches embryonnaires est qu’elles sont toti – ou pluripotentes, et immortelles. In vitro, elles se multiplient rapidement. Toutefois, on maîtrise encore mal leur différenciation, leur immunogénicité (normalement, elles ne sont pas rejetées) et leur capacité à se multiplier anarchiquement (elles peuvent engendrer des tumeurs cancéreuses).

De leur côté, les cellules souches adultes ne sont pas immortelles ; elles sont également peu nombreuses (une pour 10 millions de cellules différenciées), souvent dispersées et fragiles.

En revanche, les cellules souches hématopoïétiques du sang de cordon ombilical étant encore immunologiquement immatures, elles peuvent être utilisées pour des hétérogreffes (transplantation d’un organisme à un autre) car elles sont mieux tolérées par l’hôte que les cellules adultes.


- Comment obtient-on des cellules souches humaines ?

Il existe trois voies. Pour les cellules adultes, on peut en extraire chez l’homme dans les quelques tissus qui en possèdent « naturellement » : moelle osseuse, peau, graisse (tissu adipeux), épithélium olfactif. On peut aussi prélever des cellules adultes de fœtus issus d’IVG (interruption volontaire de grossesse).

Pour les cellules embryonnaires, les chercheurs peuvent isoler des lignées cellulaires à partir d’embryons surnuméraires, issus de FIV (fécondation in vitro) et cédés à la science après l’accord des parents.

La troisième voie est ce qu’on appelle le « clonage thérapeutique » et qu’il vaudrait mieux nommer transfert nucléaire. Cette technique consiste à remplacer le noyau d’un ovule par le noyau d’une cellule adulte : plongé dans la substance de l’ovule, ce dernier se « reprogramme » et peut théoriquement donner naissance aux 230 types de cellules différenciées. L’ovule peut être celui d’une femme – ce qui pose le problème éthique du don d’ovules – ou celui d’un mammifère. Si l’on fusionne un noyau de cellule adulte humaine avec un ovule animal, on obtient un « cybride » (lire  La Croix du 2 avril 2007).

En choisissant le noyau d’une cellule adulte issue d’une personne atteinte d’une maladie incurable, cette technique permettrait d’étudier les mécanismes biologiques de la pathologie sans avoir recours à des dons d’ovocytes humains. Au Royaume-Uni, les chercheurs sont en attente d’autorisation pour se lancer dans cette étude.


- Où en est-on dans les essais cliniques ?

À ce jour, il n’y a aucun essai clinique humain portant sur des cellules souches embryonnaires humaines.

En France, il y a cinq pôles publics d’excellence en thérapie cellulaire et une dizaine de biotechs, dont une ayant un produit en essais de phase III. La plupart travaillent sur des cellules adultes et des cellules embryonnaires dérivées appelées progéniteurs. Beaucoup visent le traitement de l’infarctus du myocarde, des maladies du sang, des déficits immunologiques, du diabète ou des affections neurodégénératives.

Toutefois, la biotech californienne Geron devrait lancer des essais cliniques en 2007 avec des cellules souches embryonnaires neurales destinées à reconstruire la moelle épinière de personnes paralysées.

http://www.topchretien.com/topinfo/default.php?/12748/

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 10 mai 2007 à 14:09:47

Première «ébauche de haute qualité» du génome d'un marsupial

Une partie importante du génome d'un marsupial, l'opossum américain, a été séquencée par une équipe scientifique multinationale, qui a obtenu des indications inédites sur l'évolution du système immunitaire des mammifères.

Ce vaste travail est publié dans la revue Nature à paraître jeudi sous la signature d'une cinquantaine de généticiens américains, australiens et canadiens conduits par Kerstin Lindblad-Toh, du Broad Institute à Cambridge (Massachusetts, États-Unis).

Les marsupiaux, caractérisés par la poche ventrale (marsupium) dans laquelle grandissent leurs petits venant au monde très immatures, ont divergé des mammifères placentaires il y a 180 millions d'années, en pleine ère des dinosaures.

Les marsupiaux australiens, dont les plus connus sont les kangourous, et ceux du continent américain ont évolué indépendamment depuis l'éclatement de l'ancien supercontinent Gondwana. L'opossum américain (Monodelphis domestica), animal à l'allure d'un gros rat étudié par l'équipe Lindblad-Toh, est l'une des espèces du Nouveau monde.


L'analyse de son patrimoine génétique a révélé l'existence de tout un éventail de gènes de l'immunité, dont certains, indiquent les scientifiques, sont propres aux marsupiaux, tandis que d'autres sont partagés avec les mammifères placentaires. Le génome séquencé semble contenir de 18.000 à 20.000 gènes impliqués dans le codage des protéines, dont la majeure partie a ses équivalents chez les animaux à placenta.

Pour les chercheurs, la première «ébauche de haute qualité» qu'ils ont obtenue du génome de l'opossum dément donc l'idée selon laquelle les marsupiaux avaient gardé un système immunitaire plus primitif par rapport aux mammifères plus évolués: celui de l'opossum révèle que l'ancêtre de tous les mammifères en avait un bien dévelopé, apparu avant la divergence des deux groupes.

Monodelphis domestica présente un intérêt scientifique grandissant depuis plusieurs années. La première partie de son génome décodé avait été publié il y a un an et l'espèce est considérée comme un bon modèle pour d'autres sujets de recherche.

Parmi elles, l'étude d'un cancer de la peau, le mélanome malin, dont ces «rats» souffrent après une exposition prolongée aux rayonnements ultraviolets, et celle de la régénération, car ses nouveau-nés présentent l'étonnante capacité de réparer une moelle épinière sectionnée.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070509/CPSCIENCES/705090935/1020/CPSCIENCES
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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 11 mai 2007 à 14:59:42
75e congrès de l'Acfas - Des cellules souches jusque dans le tissu adipeux

On a longtemps cru que les cellules souches étaient confinées à la moelle épinière*, mais ces cellules indifférenciées capables de se spécialiser en toutes sortes de cellules ne cessent d'étonner les chercheurs, qui les débusquent maintenant dans la peau, les os et même certains organes, reléguant du coup les controversées cellules souches embryonnaires au second plan.
Et la liste des frappeurs de réserve s'allonge encore puisque le tissu adipeux a aussi été mis à contribution avec succès au Laboratoire d'organogenèse expérimentale (LOEX) de l'Université Laval, a-t-on appris hier au 75e congrès de l'Acfas.

http://www.ledevoir.com/2007/05/11/143062.html

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*Nota : il s'agit probablement d'une erreur, c-à-d que les journalistes font souvent la confusion entre moelle "épinière" et moelle "osseuse".
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 12 mai 2007 à 14:07:32

75e Congrès de l'Acfas

La seconde vie des cellules

Les cellules de la peau engendrent des neurones, les cellules adipeuses génèrent des tissus mous, les caillots sanguins se transforment en cartilage… Les cellules souches issues de divers organes permettent de fabriquer de nouveaux tissus humains pour remplacer ceux qui sont usés ou endommagés.
Voilà le génie tissulaire dont tire profit la très prometteuse médecine régénératrice.

« Il se fait au Québec des choses excitantes » relève François Berthod, chercheur au Laboratoire d’organogenèse expérimentale (LOEX) et co-responsable du colloque « Applications des cellules souches à la médecine régénératrice » du 75e Congrès de l’Acfas.

Les cellules souches sont trop souvent associées aux cellules des embryons et leur utilisation soulève bien des inquiétudes. « Les recherches actuelles s’orientent plutôt vers les cellules prélevées sur des adultes, dans la peau par exemple » rassure François Berthod.

Dans son laboratoire, il cherche à isoler les cellules souches de la peau humaine adulte dans l’objectif est de générer des neurones. « Nous voulons vérifier si ces neurones peuvent être fonctionnels, capables de transmettre un influx nerveux. Nous voulons aussi développer un modèle in vitro qui mime la moelle épinière », explique le professeur Berthod.

L’objectif sera à très long terme de pouvoir rebâtir un réseau neuronal chez des personnes atteintes de maladies dégénératives telle la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou la maladie de Parkinson.

Le bon gras

Le tissu adipeux humain, surplus encombrant souvent logé en haut des cuisses et à la taille, intéresse également les chercheurs de génie tissulaire. Ce gras comprend une population de cellules souches capables de générer des tissus mous dont la chirurgie de reconstruction a un criant besoin.

La vision du tissu adipeux a été longtemps celle d’un sac qui accumule le gras. Mais depuis quelques années, on le voit d’un autre œil. « Le tissu adipeux est abondant et accessible et surtout très riche de cellules souches multipotentes, c’est-à-dire capables de se différencier en d’autres types de cellules. Il en contient 1000 fois plus que la moelle », annonce Julie Fradette, également chercheur au LOEX.

Dans son laboratoire, la chercheuse et son équipe s’attachent à reconstruire du tissu adipeux en 3D par des méthodes d’auto assemblage des cellules. Provenant de liposuccions chez des sujets sains, ces cellules souches recréent, sous la stimulation des chercheurs, un échafaudage de feuillets cellulaires. « Nous intervenons très peu. Laisser la nature agir donne de meilleur résultat » soutient la chercheuse.

Ces tissus mous trouveraient une grande utilité en chirurgie esthétique et reconstructive. Ils combleraient sans rejet les cavités laissées par les ablations de tumeurs, les profondes cicatrices des victimes d’accidents de la route et même offrir un second visage aux patients atteints du VIH sida atteint de lipodystrophie, un déplacement des tissus mous.


A voir

Congrès de l’Acfas
http://www.acfas.ca/congres/

Laboratoire d’organogenèse expérimentale(LOEX)
http://www.loex.qc.ca/

McGowan Institute for Regenerative Medicine
http://www.mirm.pitt.edu/

Institute for Regenerating Medecine (Wake Forest University
http://www.wfirm.org/

Source :
http://www.sciencepresse.qc.ca/node/17315

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 19 mai 2007 à 13:06:13
Citer
Des lignées de cellules souches spécifique à chaque patient

IRVINE, Californie, 16 mai (UPI) -- Des scientifiques des Etats-Unis ont lancé un projet pour développer des lignées de cellules souches génétiquement compatibles pour les patients humains.


Le neurobiologiste Hans Keirstead de l’University of California-Irvine et son équipe emploient une technique de transfert nucléaire pour poursuivre le but qui permettra aux scientifiques de mieux étudier des affections allant du diabète à la maladie de Parkinson et de fournir la base pour des traitements potentiels de cellules souches spécifique à chaque patient.

Keirstead emploie une technique appelée transfert nucléaire de cellules somatiques dans lequel l'ADN d'un patient est transplantée dans un ovocyte non-fertilisé d’une donneuse afin de produire des lignées de cellules souches ayant la même composition génétique du patient. Les chercheurs disent que de telles lignées cellulaires ont un potentiel thérapeutique énorme parce que le système immunitaire humain est moins susceptible d’attaquer des cellules génétiquement identiques.

"Cette technique tient la promesse énorme de faire avancer notre connaissance des cellules souches et de leur potentiel à traiter la maladie", a dit Keirstead, co-directeur du Gross Stem Cell Research Center. "Je suis enthousiaste de me lancer dans la recherche sur ces lignées cellulaires et j’attends avec intérêt le jour où des cellules souches spécifique à chaque patient seront utilisées pour traiter des personnes souffrant de lésions et d’états de santé handicapants."


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Patient-specific stem cell lines sought

IRVINE, Calif., May 16 (UPI) -- U.S. scientists have launched a project to develop stem cell lines that genetically match human patients.

University of California-Irvine neurobiologist Hans Keirstead and his team are using a nuclear transfer technique to pursue the goal that will allow scientists to better study conditions ranging from diabetes to Parkinson's disease and provide the basis for potential patient-specific stem cell treatments.

Keirstead uses a technique called somatic cell nuclear transfer in which a patient's DNA is transplanted into a donated unfertilized egg cell in order to generate stem cell lines with the same genetic makeup of the patient. The researchers said such lines have tremendous therapy potential because the human immune system is less likely to attack genetically identical cells.

"This technique holds tremendous promise to advance our knowledge of stem cells and their potential to cure disease," said Keirstead, co-director of the university's Gross Stem Cell Research Center. "I am excited to embark on this line of research and look forward to the day when patient-specific stem cells are utilized to treat people suffering from debilitating injuries and health conditions."


Source : http://www.sciencedaily.com/upi/index.php?feed=Science&article=UPI-1-20070516-10201700-bc-us-stemcells.xml

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 19 mai 2007 à 14:07:11

News: Israël Sciences : des scientifiques leaders dans le dépistage du cancer, chirurgie et utilisation des cellules souches

Ces scientifiques révolutionnent le dépistage du cancer, la chirurgie et l’utilisation des cellules souches pour les maladies cardio-vasculaires.

- Prof. Lior Gepstein, directeur du laboratoire de recherche cardiovasculaire de la Faculté de Médecine du Technion, a reçu American College of Cardiology’s Zipes Award pour le développement de pacemakers organiques à partir de cellules souches. Sa spécialité : réparer les cœurs !

A l’aide de cellules souches, il redonne l’espoir à des millions de personnes souffrant de fragilités cardiaque. Et dans ce cadre, les chiffres font frémir : 50% des personnes diagnostiqués pour des faiblesses cardiaques décèdent dans les 5 années suivantes. Ce mini-pacemaker organique a démontré son efficacité et est accepté par les tissus cardiaques environnants en moins de 2 heures.



- Dr. Shulamit Levenberg, à laquelle Israelvalley.com a déjà consacré plusieurs articles, est une surdouée. Selon Scientific American, Dr Levenberg, partenaire de recherche du Prof. Lior Gepstein, de la faculté d’Engineering biomédical du Technion est l’une des meilleures scientifiques au monde. Le docteur Levenberg est spécialisée en tissus humains artificiels et a publié sa recherche avec le professeur Langer du MIT.

Dr Levenberg et son équipe du Technion vient de créer l’évènement avec la création d’un muscle cardiaque disposant d’un approvisionnement sanguin intégré en utilisant la technologie des cellules souches embryonnaires humaines. C’est la première fois au monde que le tissu cardiaque humain tridimensionnel complet comprenant tous les vaisseaux sanguins est construit de la sorte. Ce muscle pourrait remplacer le tissu cardiaque endommagé lors de crises cardiaques ou d’accidents cardio-vasculaires.



- Dr. Hossam Haick, dont nous avons déjà parlé dans Israelvalley.com a inventé la machine à renifler le cancer. Le jeune Dr. Hossam Haick du département de Chemical Engineering de l’Institut du Technion a déjà à son actif un record.

A peine 35 ans et déjà lauréat d’une subvention de 1,73 millions d’euros issus de l’Union Européenne pour ce jeune diplômé du Technion. Cette subvention dans le cadre du Programme Européen de Recherche & Développement (PCRD) est la plus importante jamais reçue par un Israélien. Son invention ? Une révolution dans la lutte contre le cancer. Dr Hossam Haick a inventé un nez électronique capable de “renifler” ou de sentir le développement d’un cancer.

L’objectif est de créer un outil de dépistage articulé sur des capteurs nanométriques qui vont analyser l’air expiré par les patients. Ce procédé devrait permettre de reconnaître même le stade d’avancement de la maladie et pourrait être utile dès les premiers mois du cancer. Hossam Haick signe ici un des grands espoirs de la médecine du 21ème siècle.



- Dr Eyal Gur, directeur du centre de microchirurgie de l’hôpital Ichilov a été sélectionné par Newsweek comme l’un des 10 meilleurs micro-chirurgiens au monde. Dr Gur est spécialisé dans la lutte contre le cancer de l’os par des micro-incisions dans les os pour tuer les tumeurs. Il est devenu célèbre en opérant un jeune palestinien souffrant d’une paralysie faciale à la suite d’un accident de voiture. Quelques mois plus tard, le jeune homme est miraculé et fait la une des journaux.


http://www.israelvalley.com/news/2007/05/18/10314/isrannl-sciences-des-scientifiques-leaders-dans-le-dnnpistage-du-cancer-chirurgie-et-utilisation-des-cellules-souches

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 22 mai 2007 à 14:11:01


Californie : la voie est libre pour l’eldorado des cellules souches

Les actions judiciaires qui bloquaient le financement de l’Institut californien pour la médecine régénératrice prennent fin. L’Etat devrait rapidement débloquer le budget de cette importante agence de financement.

La Californie va pouvoir déployer pleinement son programme de recherche sur les cellules souches. La Cour suprême de Californie a mis fin aux poursuites judiciaires qui tentaient de bloquer la création de l’Institut pour la médecine régénératrice (California Institute for Regenerative Medicine, CIRM), pourtant adoptée par référendum en novembre 2004.

Le 16 mai, la Cour suprême de l’Etat de Californie a rejeté l’appel formé par des groupes opposés aux recherches sur l’embryon humain et des associations de contribuables.
Tant que ce contentieux n’était pas définitivement tranché, l’Etat ne pouvait pas vendre d’obligations pour financer l’institut. Des expédients ont été trouvés depuis deux ans et demi et le CIRM a dépensé 158 millions de dollars (117 millions d’euros) pour financer des projets de recherches.
Avec la liquidation du contentieux, ce sont 48,5 millions de dollars de bourses et de prêts qui vont être attribués dans les mois qui viennent et 222 millions de dollars de subventions versées à des équipes de recherche dans diverses universités, instituts ou hôpitaux californiens.

Le gouverneur républicain de Californie Arnold Schwarzenegger a décidé de soutenir la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, prenant le contre-pied du président George Bush. Opposé à la destruction de tout embryon humain, le président des Etats-Unis a limité dès 2001 les financements publics -versés par les NIH (National Institutes of Health)- aux travaux utilisant des lignées de cellules souches embryonnaires humaines déjà existantes.

En annonçant en 2004 la création du CIRM, doté d’un budget de 3 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) sur 10 ans, la Californie se posait en nouvel eldorado de la recherche biomédicale. Le CIRM se présente déjà comme la plus importante agence de financement de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sante/20070521.OBS8119/californie_la_voie_est_libre_pour_leldorado_des_cellule.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 07 juin 2007 à 22:10:06
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Cellules souches
Deux équipes américaines de chercheurs associées à une équipe japonaise ont produit chez la souris, en insérant quatre gènes dans les cellules de la peau et sans détruire d'embryons, l'équivalent de cellules souches embryonnaires. Ce résultat a été rendu public par les revues Cell Stem Cell et Nature. Toutefois, les chercheurs ne savent pas si la procédure expérimentale suivie au cours de ces travaux pourrait être reproduite avec succès sur des cellules humaines.

La Croix, 07/06

pour info !
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 08 juin 2007 à 13:53:02

Cellules souches: un espoir de fabrication à partir de banales cellules     
 
Fabriquer des cellules souches à partir de banales cellules de peau, sans avoir besoin d'embryons ou d'ovules: des travaux publiés en ce sens ouvrent des perspectives de traitements réparateurs pour l'homme, en réduisant la virulence des débats éthiques autour de ces pratiques.

Des équipes de chercheurs américains et japonais ont réussi à obtenir chez des souris l'équivalent de cellules souches embryonnaires à partir de banales cellules de peau de rongeurs adultes reprogrammées, sans avoir recours aux embryons ou aux ovocytes, laissant ainsi espérer une nouvelle source de cellules souches.

Trois articles relatent leurs travaux dans la revue scientifique britannique Nature et la nouvelle revue spécialisée américaine, Cell Stem Cell.

Les chercheurs doivent à présent tenter de reproduire ces résultats à partir de cellules humaines. S'ils y parvenaient, cela bouleverserait non seulement les travaux dans ce domaine mais aussi les débats éthiques associés.

Les cellules souches embryonnaires sont la source de tous les tissus et organes qui forment l'organisme. Elles suscitent des espoirs de thérapies réparatrices, à base de "pièces de rechange" parfaitement compatibles avec le patient, pour de nombreuses pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson ou la paralysie des blessés de la moelle épinière.

Mais des groupes religieux ou conservateurs aux Etats-Unis, pour lesquels la vie commence dès le début de la conception, s'opposent aux méthodes recourant à la destruction d'embryons pour obtenir ces précieuses cellules.

Se passer du don d'ovocytes permettrait également d'écarter les risques de dérives comme la création d'un marché où les vendeuses seraient les femmes les plus démunies.

Le Dr Shinya Yamanaka (université de Kyoto, Japon) avait déjà obtenu une reprogrammation "partielle" de cellules ordinaires. A présent, ces nouvelles études, la sienne et celles émanant des équipes américaines de Rudolf Jaenisch (Institut Whitehead) et de Konrad Hochedlinger (Harvard) sont convaincantes et marquent une nouvelle étape.

Cette avancée de la recherche sur les cellules souches embryonnaires a été saluée par un représentant de la Conférence des évêques catholiques américains, Richard Doerfingler. C'est une voie à explorer car elle "pourrait procurer tous les avantages des cellules souches embryonnaires sans le problème moral", selon lui.

Pourtant, l'un des chercheurs, M. Hochedlinger, s'est défendu d'avoir conduit ces recherches pour ces raisons.

Les chercheurs ont créé des cellules aux pouvoirs similaires aux cellules souches embryonnaires. Mais avec toutefois un faible rendement, car moins d'une cellule sur mille traitées est retournée au stade embryonnaire.

Ils ont ensuite introduits ces cellules reprogrammées dans des ovules fécondées de rongeurs et réussi à créer des animaux "chimères", mélange de cellules comportant en proportion variable les cellules reprogrammées, y compris au niveau des cellules reproductrices. Les cellules reprogrammées ont ainsi pu être transmises à la génération suivante à la suite d'accouplements.

Mais il reste du travail avant de réussir sur des cellules humaines, d'autant que la méthode ne paraît pas directement transposable à l'homme, notamment en raison de risques de cancer.
 
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370909&fid=070607183914.h8p609pl.xml&typeNews=medecine

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 27 juin 2007 à 14:18:32


EVRY, France, June 26 /PRNewswire/ --

Genopole(R) organise un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques 
 
Du 18 au 22 novembre 2007, Genopole(R) organise sous la responsabilité de Marc Peschanski, directeur de l'I-Stem(1), un cours de haut niveau sur les cellules souches et leurs applications thérapeutiques qui a pour objectif d'explorer les dernières avancées de la recherche dans ce domaine, à travers l'intervention de 17 spécialistes de renommée internationale.

Quatre grandes thématiques seront abordées : cellules souches embryonnaires, cellules souches mésenchymateuses, cellules souches hématopoïétiques, cellules souches d'organe et clonage.
 
Les cellules souches, qu'elles soient embryonnaires ou tissulaires, apparaissent aujourd'hui comme des outils extrêmement prometteurs pour une approche thérapeutique de nombreuses maladies. Reproduites et différenciées à la demande, elles peuvent permettre les transferts de produits biologiques nécessaires à la thérapie génique et cellulaire ou constituer des outils souples et puissants permettant de cribler des molécules pour des essais de toxicologie prédictive ou d'efficacité thérapeutique.

La somme de connaissance rassemblée, déjà très importante, peut encore être étendue, par exemple, au système hématopoïétique ou à l'épiderme. Un certain nombre de mécanismes principaux restent inconnus, notamment les deux caractéristiques principales des cellules souches, à savoir d'une part leur capacité à se renouveler et d'autre part à se différencier.

Ce domaine de recherche est devenu une thématique prioritaire à Genopole ; le 11 septembre prochain, Genopole, en collaboration avec l'AFM, l'Inserm et l'Université d'Evry-Val-d'Essonne, inaugurera le laboratoire I-Stem, dirigé par Marc Peschanski, un des premiers chercheurs à avoir été autorisé à travailler sur les cellules souches en France.

L'audience sera limitée à 40 participants. Ce cours est destiné aux biologistes déjà impliqués dans la recherche sur les cellules souches, souhaitant acquérir des connaissances plus pointues dans ce domaine.

Programme :  www.genopole.fr/stemcells-course/ 


- Genopole(R)

Premier bioparc français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies, Genopole(R) rassemble des laboratoires de recherche privés et publics, des entreprises de biotechnologies ainsi que des formations universitaires (Université d'Evry Val d'Essonne).

Avec 21 laboratoires de recherche sur le campus et un portefeuille de 62 entreprises de biotechnologies, l'innovation à visée thérapeutique est au coeur des préoccupations des acteurs de Genopole(R).
Son objectif : Favoriser le développement de la recherche en génomique, post-génomique et sciences associées et le transfert de technologies vers le secteur industriel, développer des enseignements de haut niveau dans ces domaines, créer et soutenir des entreprises de biotechnologies.  www.genopole.fr 

Contact Presse :
Bénédicte Robert : benedicte.robert@genopole.fr

Inscriptions et renseignements :
Catherine Meignen : catherine.meignen@genopole.fr

(1) Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques

http://www.mobifrance.com/articles/prnews/parsing.php?f=47771.xml

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 12 juillet 2007 à 13:37:14

Des canadiens percent une partie du mystère des cellules souches

Une équipe de chercheurs canadiens vient de percer une partie du mystère qui entoure le développement des cellules souches embryonnaires, une découverte qui pourrait donner une toute nouvelle direction à la recherche sur ce qui est présenté comme le but ultime de la médecine regénérative.

Les cellules souches embryonnaires forment tous les tissus du corps humain, des os au cerveau. Les scientifiques de la planète tentent de comprendre comment elles pourraient être exploitées pour traiter une multitude de problèmes, qu'il s'agisse de remplacer un organe en entier ou les cellules cérébrales détruites par la maladie d'Alzheimer.

Dans une étude publiée mercredi par le journal Nature, les chercheurs de l'Université McMaster révèlent avoir découvert que les cellules souches ont une relation beaucoup plus complexe qu'on ne le croyait avec les cellules qui les entourent.

Les scientifiques savaient déjà que les cellules souches s'installent dans une niche formée d'autres cellules, et que cette niche est située dans un endroit bien précis au sein de divers tissus.

L'équipe du chercheur principal, Mick Bhatia, a découvert que les cellules souches construisent elles-mêmes cette niche à l'aide de cellules-filles auxquelles elles donnent naissance. Ces cellules-filles, en plus d'abriter la cellule souche, la nourrissent de protéines qui, potentiellement, déterminent en quel type de tissu se transforme finalement la cellule souche.

«Le concept d'utiliser des cellules souches embryonnaires pour produire des cellules sanguines que nous pourrions transplanter, des neurones que nous pourrions transplanter... (avec) toutes ces techniques et technologies, nous pensions que nous devions cibler la cellule souche, a expliqué le docteur Bhatia. Nous avons maintenant une nouvelle cible. Nous pouvons aussi nous concentrer sur la niche.»

Le docteur Bhatia croit aussi que cette découverte pourrait avoir un impact sur la lutte contre le cancer. Dorénavant, explique-t-il, il pourrait être possible d'attaquer les niches où se cachent les cellules souches cancéreuses, celles qui donnent naissance à des tumeurs qui résistent fréquemment aux traitements conventionnels.

http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2007/07/20070711-203844.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 18 juillet 2007 à 14:13:07

LE MONDE, 17.07.07

Espoirs pour les leucodystrophies

D 'origine génétique, les maladies dites de leucodystrophies ont pour point commun de s'attaquer au système nerveux central, qui comprend le cerveau et la moelle épinière et d'y provoquer de graves lésions.
Comme elles touchent plus particulièrement la substance blanche entourant les nerfs, on les a regroupées sous le terme générique de leucodystrophies (du grec "leuco", qui signifie blanc). Elle frappent une naissance sur 2 000 (3 enfants par semaine), mais peuvent aussi ne se manifester qu'à l'âge adulte.

Comptant plus d'une douzaine de maladies, dont la plus fréquente est l'adrénoleucodystrophie (ALD), ces pathologies sont sorties de la zone d'ombre qui entoure les maladies orphelines grâce à l'action de l'Association européenne contre les leucodystrophies (ELA), dont le très médiatique parrain est Zinédine Zidane.

"Le trouble commun aux leucodystrophies est une pathologie génétique affectant les cellules qui fabriquent la myéline, en l'occurence les oligodendrocytes dans le système nerveux central", explique le professeur Patrick Aubourg (service d'endocrinologie pédiatrique de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Paris, et directeur de l'unité 745 de l'Inserm).
La myéline forme une gaine autour des cellules nerveuses et de leurs prolongements, les axones. Ce manchon joue un double rôle. D'une part, il protège les fibres nerveuses et, d'autre part, il accélère fortement leur vitesse de conduction, et donc la propagation de l'influx nerveux et du potentiel d'action.


ATTEINTE DE LA MYÉLINE

La fabrication de la myéline commence durant la vie embryonnaire et se poursuit au cours de la petite enfance. Diverses maladies neurologiques se traduisent par une atteinte de la myéline, comme la sclérose en plaques. Mais, les leucodystrophies ont toutes pour origine des anomalies génétiques. "On estimait que 50 % d'entre elles n'avaient pas de cause connue.
A présent, seulement 25 % à 30 % n'ont pas trouvé d'explication, précise le professeur Aubourg. Chaque année, le déficit génétique en cause est identifié dans deux ou trois des leucodystrophies." Ces avancées sont complétées par une caractérisation clinique et au moyen de l'imagerie médicale.

"L'IRM permet d'identifier un nombre croissant de leucodystrophies, là où le scanner ne parvenait pas à le faire", ajoute le professeur Aubourg. Les aspects à l'IRM diffèrent notablement selon les leucodystrophies. De plus, un diagnostic biochimique est possible pour certaines maladies comme l'ALD. Les différences au sein de la famille des leucodystrophies concernent également leur évolution : certaines maladies se développent très lentement et d'autres très vite, conduisant au décès dans les deux à trois ans. L'âge de découverte de la maladie est également très variable : "De la naissance à 50 ans", indique le professeur Aubourg.

"Il y a eu beaucoup de progrès pour les leucodystrophies. Le diagnostic est effectué plus précocement. Les pédiatres et neuropédiatres, sont davantage sensibilisés", reconnaît le professeur Aubourg. Les avancées médico-scientifiques sont allées de pair avec l'action de l'ELA. Créée en 1987, l'association que préside Guy Alba a permis de recenser les cas, de regrouper des familles, ce qui permet de rechercher une anomalie génétique commune chez les personnes présentant les mêmes aspects à l'IRM et dans leur famille.

L'association se bat pour que des moyens financiers conséquents soient accordées par les pouvoirs publics. Dans le dernier éditorial du journal ELA Infos, Guy Alba soulève l'"incapacité des gouvernements successifs à s'attaquer efficacement au problème majeur des maladies chroniques."

L'ELA a créé il y a deux ans une fondation, dotée de 20 millions d'euros, avec des contributions à part égale entre l'association et l'Etat. Dotée d'un conseil scientifique, elle a lancé des appels d'offres pour des recherches sur les leucodystrophies. Là encore, les progrès sont à l'ordre du jour.


EFFECTUER UNE AUTOGREFFE

Aujourd'hui il existe des espoirs tangibles côté thérapeutique. La greffe de moelle osseuse classique permet de stabiliser la démyélinisation. Le premier essai mondial de thérapie génique dans l'ALD, impliquant l'équipe du professeur Aubourg a débuté il y a un an. L'idée est d'effectuer une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, modifiées après le prélèvement en y introduisant une version normale du gène.

Directrice de recherche à l'Inserm (U 546), Anne Baron travaille sur la réparation de la myéline. "Il existe deux approches en cours d'expérimentation, résume la chercheuse. L'une, qui n'est pas complètement au point, utilise la capacité spontanée des cellules souches présentes dans le système nerveux central adulte à fabriquer de la myéline lorsqu'il existe une démyélinisation, comme dans une sclérose en plaques.

La seconde fait appel à la thérapie cellulaire au moyen de cellules souches neurales de foetus et les cellules commençant à se différencier en oligodendrocytes, cellules qui fabriquent de la myéline. Les travaux visent à aider les cellules souches à se différencier de manière stable vers ce type de cellule."

La prise en charge des familles n'est évidemment pas limitée aux aspects scientifiques. En France, les deux centres de référence, celui du professeur Aubourg à Paris et celui du professeur Odile Boespflug-Tanguy à Clermont-Ferrand, sont très sollicités. "En 2006, nous avons reçu 1 100 demandes concernant l'hospitalisaiton, des conseils ou un suivi téléphonique", souligne le professeur Aubourg.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-936386@51-936487,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: nico le 20 juillet 2007 à 13:00:28
A la lecture de cet article, on peut considérer que tout progrès scientifique concernant la leucodystrophie serait profitable aux Lésions de la Moelle Epinière (LME), n'est-ce pas?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 20 juillet 2007 à 13:59:28
Nicolas,

En partie, puisque des greffes de cellules prédiférenciées en oligodendrocytes pourraient re-myéliniser les axones inctacts mais démyélinisés. Mais il resterait le problème des axones et des neurones détruits, ainsi que la cicatrice gliale pour les lésions chroniques. Cependant, en plus de la SEP et des leucodystrophies, d'autres paralysés bénéficieraient de traitements visant à reconstituer la myéline ou palier à sa disparition : ceux qui ont été affectés par une Myélite Transverse !  :smiley:

Voir aussi ici : http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,3981.0.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: gnafron24 le 20 juillet 2007 à 15:30:10
d'autres paralysés bénéficieraient de traitements visant à reconstituer la myéline ou palier à sa disparition : ceux qui ont été affectés par une Myélite Transverse !  :smiley:

 :sm9:

Wait and see...  :sm11:

  JP :sm6:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 23 juillet 2007 à 13:20:17
Les cellules souches du placenta régénératrices

Citer

Le CRN, l'Institut national de biostructure et de bio-ingénierie (INBB) et l'Hôpital de S. Orsola de Bologne ont permis de découvrir une nouvelle molécule, HBR, capable de déterminer dans les cellules souches du placenta une différenciation "pilotée". Ces cellules sont naturellement capables de se transformer en n'importe quel type de cellules humaines. Les résultats ont été publiés dans le Journal de Chimie Biologique américain.

Pour Carlo Ventura, directeur du laboratoire de biologie moléculaire et de bio-ingénierie des cellules souches de l'INBB, ces résultats sont prometteurs : "Jusqu'à présent les cellules souches introduites dans un tissu malade avaient tendance, à cause de leur grande capacité imitative, à copier les cellules qu'elles rencontraient par exemple des situations inflammatoires et devenant par conséquent inutiles à la guérison".

Le traitement des cellules souches du placenta avec la molécule HBR a révélé que "les cellules transplantées créaient de nouveaux vaisseaux coronaires qui se développaient en cellules cardiaques, entre autres, sans être à l'origine de phénomènes de rejet".

"Ces résultats pourraient ouvrir la voie aux transplantations hétérologues, c'est-à-dire entre donneurs et destinataires différents, de cellules souches", explique Carlo Ventura.
 
© genethique.org
 



Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 24 juillet 2007 à 15:13:35

Les cellules-souches végétales: des sources d'économies

Les mécanismes moléculaires, grâce auxquels les cellules souches végétales sont capables de générer des cellules différenciées, contrôlent la croissance des organes.
Des chercheurs italiens ont découvert ces mécanismes à travers l'étude de la croissance des racines d'une plante prise comme modèle, l'Arabidopsis thaliana.

Cette étude avait pour objectif de vérifier le mode d'interaction des hormones (citochine et auxine) durant le développement de la plante. Aujourd'hui, elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche fondamentale et dans ses applications biotechnologiques.

Ces applications pourraient concerner des procédés d'économie d'eau et d'énergie. L'équipe sera coordonnée par Sabrina Sabatini, un "cerveau" rentré en Italie en 2003 pour créer son laboratoire, associée au groupe de recherche du Professeur Paolo Costantino auprès du Département de Génétique et de Biologie Moléculaire de l'Université de Rome La Sapienza, le tout grâce aux financements de la fondation Giovanni Armenise-Harvard.

Il aura fallu trois ans de travaux, en partie en collaboration avec le Département de Génétique Moléculaire de l'université hollandaise d'Utrecht, pour arriver à des résultats d'importance fondamentale dans le domaine des cellules souches.

"Les résultats obtenus par notre groupe de recherche -souligne Sabatini- offrent un modèle de fonctionnement des cellules souches dans les plantes, à partir duquel on pourrait obtenir des principes généraux pour les cellules souches animales et humaines. Les cellules souches végétales, considérées comme le coeur vital des plantes, sont plus identifiables par rapport aux cellules animales (moins différenciées) et peuvent développer plus d'applications. Leur utilisation apporte de nombreux avantages par la simplicité de leur utilisation et d'un point de vue bioéthique. Elles ouvrent d'énormes perspectives d'application."

"Les plantes munies d'un important déploiement racinaire -poursuit Sabatini- consomment moins d'eau et possède une meilleure exploitation des substances nutritives du sol, par conséquent, une diminution de l'utilisation des fertilisants pour une agriculture moins nocive pour l'environnement. Un autre aspect de l'étude se trouve dans l'augmentation de la biomasse des plantes".

Plus de biomasse signifie une plus grande productivité d'espèces agronomiques et une plus grande disponibilité de matière première pour utiliser les plantes comme source d'énergie "propre".

Il est important de souligner que ces résultats pourront être obtenus sans devoir avoir recours aux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés). Cette étude représente actuellement une nouveauté absolue au niveau italien dans le domaine des cellules souches et connaît aussi un grand succès à l'étranger.

"Notre recherche -conclut Sabrina Sabatini- représente une unicité de notre pays : je suis le premier chercheur à avoir apporté en Italie cette approche sur cellules souches végétales et j'en suis pleinement satisfaite ".
 
http://www.enerzine.com/6/2911+Les-cellules-souches-vegetales-des-sources-d-economies+.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 03 août 2007 à 09:51:47

Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu
 
Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.
 
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31934117@7-50,0.html

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Clonage de cellules souches humaines : c'était vrai !

Le Sud-coréen Hwang Woo-suk, mis au ban de la communauté scientifique pour avoir menti en annonçant avoir créé des cellules souches humaines par clonage, avait en réalité réussi à en produire, mais par parthénogenèse.
 
Un «exploit» salué par une équipe de scientifiques internationaux dont les travaux sont publiés jeudi dans le journal Cell Stem Cell.

En mai 2004, le professeur Hwang Woo-suk et son équipe de l'Université nationale de Séoul avaient fait les gros titres dans le monde entier, en affirmant avoir produit des cellules souches par clonage pour onze patients. Cette découverte ouvrait de nouvelles perspectives thérapeutiques pour des maladies difficilement soignables.

Mais deux ans plus tard, la supercherie était établie par un comité d'experts de l'Université et le chercheur limogé. Les cellules souches n'avaient pas été produites par clonage, mais sans doute par un procédé différent, la parthénogénèse.

Dans la parthénogénèse, un oeuf non fécondé est stimulé de manière à se diviser initialement comme s'il avait été fécondé par un spermatozoïde. Pendant un temps, il se développe sous le contrôle de son propre ADN. Quelques espèces, les requins notamment, peuvent se reproduire de cette manière. Les oeufs humains ne peuvent pas se développer suffisamment longtemps pour obtenir un bébé.

Dans le clonage, l'ADN d'un ovule est retiré et remplacé par le matériel génétique d'un donneur ou donneuse. Il est ensuite stimulé comme dans la parthénogenèse, mais se développe sous le contrôle du de l'ADN du donneur.

Dans un article publié jeudi dans le journal Cell Stem Cell, une équipe de scientifiques internationaux explique que Hwang et son équipe avaient en fait accompli un exploit en fabriquant des cellules souches par parthénogénèse. Dans cet article, les chercheurs se disent certains de leur conclusion, pour autant qu'on puisse l'être en biologie, ajoute l'un d'entre eux, le Dr George Daley, de l'hôpital pédiatrique de Boston et membre de l'Institut des cellules souches de Harvard.

Pour en arriver à cette conclusion, ils ont d'abord procédé à l'analyse de cellules souches de souris, obtenues à partir de clonage et de parthénogenèse. Ils ont découvert que la parthénogénèse laisse une signature différente sur l'ADN. Or cette signature ADN apparaissait sur les cellules obtenues par Hwang.


«C'est incontestable», estime George Daley.

Kent Vrana, de l'Université publique de Pennsylvanie, qui étudie l'utilité de la parthénogénèse dans la fabrication de cellules souches, a reconnu que le nouvel article apportait bien la preuve de l'origine parthénogénétique des cellules souches de Hwang.

Dans leur article daté de 2004, Hwang et son équipe avaient évoqué la possibilité d'une parthénogénèse. Ils ne pouvaient pas totalement l'exclure, écrivaient-ils, tout en apportant la preuve d'une origine par clonage.

Les scientifiques espéraient depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour la production de cellules souches. Car tout comme le clonage, la parthénogenèse peut fournir des cellules souches compatibles génétiquement, avec la donneuse d'ovule dans ce cas.

La première communication scientifique faisant état de cellules souches obtenues par parthénogenèse a été publiée il y a un mois environ.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070802/CPSCIENCES/70802120/1020/CPSCIENCES

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Au Etats Unis aussi, on en parle.......


Cellules souches : découverte-clé par accident du chercheur sud-coréen déchu

WASHINGTON - Le chercheur sud-coréen Hwang Woo-Suk déchu pour avoir faussement prétendu être parvenu à créer les première cellules souches dérivées d'un embryon humain cloné, les a en fait obtenues accidentellement et sans le savoir par un autre processus, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

La nouvelle analyse des travaux de Hwang Woo-Suk, publiée dans le journal Cell datée du 2 août et conduite notamment par les Dr Kitai Kim et George Daley de l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est), montre que l'équipe sud-coréenne a obtenu des cellules souches embryonnaires humaines par parthénogenèse et non par clonage, comme le Sud-coréen le prétendait.

Dans la parthénogenèse, un processus commun chez les végétaux et certains animaux comme les reptiles, un ovule vierge est stimulé pour commencer à se diviser comme s'il avait été fécondé et se développe ainsi contrôlé par son propre ADN.

En revanche, chez les mammifères, la parthénogenèse paraît très difficile.

Dans le clonage, on retire le noyau d'un ovule non-fécondé pour le remplacer par le noyau de cellules d'une autre personne pour théoriquement produire des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques, ce que le M. Woo-Suk avait affirmé avoir accompli en 2004, faisant la une de la presse mondiale. Il avait dû reconnaître un an après que ces travaux étaient frauduleux.

"Nous savons désormais que les cellules souches dérivées prétendument d'un embryon humain cloné par Hwang Woo-Suk provenaient en fait de l'ovule de la femme qui l'avait donné", précise George Daley, dans un communiqué.

Selon lui, les chercheurs sud-coréens ont fait des erreurs durant le transfert du noyau cellulaire dans l'ovule et produit accidentellement un processus de parthénogenèse. Il a aussi dit qu'il pensait que Hwang Woo-Suk n'avait pas les instruments nécessaires pour déterminer la nature de ce qu'il avait créé.

Les scientifiques espèrent depuis longtemps utiliser la parthénogenèse pour produire des cellules souches embryonnaires. Comme le clonage, cette méthode pourrait permettre de créer des cellules souches génétiquement identiques à une personne.

Pouvoir créer des cellules souches embryonnaires offre la possibilité potentiellement de cultiver des tissus d'organes pour des transplantations cardiaques ou autres.

Les Dr Kim et Daley ont récemment montré chez des souris qu'il était techniquement possible de créer des cellules souches embryonnaires par la parthénogenèse.

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: stardupoker le 03 août 2007 à 10:49:36
hummmmm.... c'est interressant cette histoire
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 10 août 2007 à 10:10:35

Cellules souches : mode d’emploi
 
Une équipe internationale est parvenue à identifier, chez la souris, la molécule qui provoque la mutation des cellules souches embryonnaires en cellules spécialisées.

Les cellules souches embryonnaires (CSE) font l’objet de toutes les convoitises car elles ont la capacité d‘engendrer tous les tissus du corps soit au total près de deux cents types de cellules différentes.
Si cette aptitude est maîtrisée, les médecins disposeraient alors d’un formidable outil de recherche, avec en ligne de mire la perspective de pouvoir traiter un grand nombre de maladies en régénérant ou en remplaçant des organes défectueux.

Outre le problème de l’approvisionnement en cellules souches qui a déjà été traité plusieurs fois sur ce site, les biologistes n’ont pas encore totalement identifié les facteurs contrôlant la décision de la spécialisation ou non des cellules.
De nouveaux travaux, publiés dans le revue Development, révèlent l’importance cruciale de la protéine FGF4, chez la souris, dans cette spécialisation.

En son absence, les CSE se multiplient sans limite pour former d’avantage de cellules souches, mises en contact avec la FGF4, les CSE évoluent vers une étape de transition, d'où elles pourront suivre de nombreuses voies de spécialisation.

La prochaine étape consistera à déterminer si les mêmes règles s'appliquent aux cellules souches embryonnaires humaines. les chercheurs savent qu'elles ont besoin de la protéine FGF pour se développer en laboratoire, mais ils ignorent encore si cette protéine contribue au maintien des cellules ou si elle provoque leur spécialisation.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sciences_pures/20070807.OBS9738/cellules_souches__mode_demploi.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 août 2007 à 13:49:29

Des cellules gliales capables de générer des neurones opérationnels
 
Des neurones fonctionnels engendrés à partir de cellules gliales adoptant configuration et fonctions électriques neuronales : telle est l'étonnante "métamorphose" obtenue par des équipes de l'Institut de Physiologie de l'Université Ludwig Maximilian (LMU) de Munich et le Centre de Recherche sur la Santé et l'Environnement (GSF) de Neuherberg.


Du grec "glia" qui signifie "glue", c'est au médecin Rudolf Virchow qui les a découvertes vers le milieu du 19e siècle, que les cellules gliales doivent leur nom évocateur, témoignant d'un potentiel fonctionnel plutôt restreint. Cette étiquette de cohésion et de soutien architectural du cerveau "collant" à la fonction de ces cellules, ce n'est que relativement tardivement que les chercheurs commencèrent à s'intéresser aux qualités multiples de ce type cellulaire, qui représente près de 90% des cellules de notre cerveau.

Jusqu'à présent les travaux du Professeur Magdalena Götz, titulaire de la chaire de génomique physiologique de l'Université de Munich, avaient conduit à mettre en exergue la capacité de ces cellules gliales à se comporter comme des cellules souches et à se différencier ainsi en neurones. Cependant, ces cellules ne possèdent cette capacité de différentiation que pour une durée limitée à celle du développement du cerveau.

Lors des derniers stades du développement cérébral, les cellules gliales perdent, en effet, cette faculté particulière. Réactiver ce processus de génération des neurones en identifiant les leviers moléculaires inhérents à ce mécanisme représente l'un des objectifs de l'équipe du professeur Götz depuis quelques années. Les chercheurs de cette équipe ont ainsi testé l'action de protéines de régulation sur les cellules gliales d'un cerveau ayant achevé sa phase de développement.

Même en quantité restreinte, ces protéines de régulation ont pu mener à l'activation des protéines concourrant à la différentiation neuronale. Les neurones obtenus, dont la physiologie a pu être appréciée et la fonctionnalité démontrée, semblent donc constituer une piste encourageante pour une éventuelle application thérapeutique dans le cadre des maladies neurodégénératives.
 
r
En savoir plus:

- Publication : Benedikt Berninger, Marcos R. Costa, Ursula Koch, Timm Schroeder, Bernd Sutor, Benedikt Grothe, and Magdalena Götz, Functional Properties of Neurons Derived from In Vitro Reprogrammed Postnatal Astroglia - Journal of Neuroscience - Numéro 27 - p.8654-8664 - 8 Août 2007
- Professeur Magdalena Götz - Institut de Physiologie, Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU) - tél : +49 892 1807 5255 - email : magdalena.goetz@lrz.uni-muenchen.de

Dépêche idw, Communiqué de presse de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU)

http://www.informationhospitaliere.com/voirDepeche.php?id=9473

 :smiley:
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 28 août 2007 à 15:38:02

Des cellules souches pour régénérer le muscle cardiaque


La greffe de cellules de muscle cardiaque dérivées de cellules souches embryonnaires humaines entraîne une amélioration du fonctionnement du coeur après un infarctus. La démonstration expérimentale de l'intérêt de cette thérapie cellulaire vient d'être apportée chez le rat par l'équipe de Charles Murry (Université de Washington).

Mis en ligne, lundi 27 août, sur le site de la revue Nature Biotechnology, ces travaux confirment et prolongent ceux de chercheurs et cliniciens français regroupés autour de Michel Pucéat (Inserm UMR 861) et Philippe Menasché (hôpital européen Georges-Pompidou), qui ont fait l'objet d'une publication récente (Le Monde du 14 juin).


THÉRAPIE CELLULAIRE

Le muscle cardiaque n'est pas doté d'une bonne capacité de régénération. Lors d'un infarctus, il se nécrose, faute d'irrigation sanguine. Cette destruction est irrémédiable et provoque fréquemment une insuffisance cardiaque.

La thérapie cellulaire semble donc en théorie tout indiquée pour apporter une solution. Des essais ont été entrepris avec des cellules souches humaines adultes, telles que les cellules hématopoïétiques, qui se trouvent dans la moelle osseuse. Malheureusement, elles ne se transforment pas en cardiomyocytes, les cellules du muscle cardiaque, qui sont non seulement contractiles, comme toute cellule musculaire, mais ont également la propriété de battre en rythme.

Plusieurs équipes se sont donc tournées vers l'expérimentation avec les cellules souches embryonnaires humaines. Il est possible de guider leur différenciation en cellules cardiaques en utilisant des facteurs biologiques et certaines protéines intervenant dans la morphogenèse des os.

L'équipe de Charles Murry a d'abord travaillé en laissant s'opérer in vitro la différenciation des cellules embryonnaires, puis en isolant les foyers cellulaires ayant la propriété de battre. Ces cellules ont été greffées sur des rats servant de modèle pour l'infarctus du myocarde.

L'équipe française de Michel Pucéat et Philippe Menasché avaient préféré greffer des cellules souches embryonnaires à un stade plus précoce, laissant la différenciation en cardiomyocytes se dérouler in vivo.

Charles Murry et ses collaborateurs se sont finalement rapprochés de cette démarche, susceptible d'être davantage applicable ultérieurement en pratique clinique que la sélection des cellules et leur microdissection.

"Afin d'augmenter le rendement et la pureté des cardiomyocytes obtenus à partir de cellules embryonnaires humaines (cellules hES), nous avons utilisé une technique récemment développée pour diriger la différenciation des cellules hES en cardiomyocytes", expliquent-ils dans Nature Biotechnology. A la différence des Français, les Américains ont laissé passer un délai de deux semaines après la culture in vitro, avant d'effectuer la greffe.

Leurs résultats concordent avec ceux de l'équipe française pour montrer qu'il est possible de régénérer le muscle cardiaque à partir de cellules souches embryonnaires humaines. Mais, pour les chercheurs américains, "le résultat le plus important de cette étude est que la greffe de cardiomyocytes dérivés de cellules hES améliore la fonction cardiaque".


CARACTÈRE PROMETTEUR

En comparant au groupe contrôle de rats, l'équipe de Charles Murry a constaté que le greffon de myocarde humain diminuait la dilatation ventriculaire des rongeurs, qui est un signe d'insuffisance cardiaque, tout en préservant la fonction de contractilité du coeur. Cela démontre encore un peu plus le caractère prometteur de cette voie thérapeutique.

Les scientifiques américains se sont également penchés sur un facteur limitant de la thérapie cellulaire : la courte durée de survie des greffons, qui compromet la réussite de la thérapie cellulaire. Ils ont mis au point un "cocktail de facteurs pro survie qui limite la mort des cardiomyocytes après transplantation".

Cependant, en l'état actuel, un tel cocktail ne pourrait pas être appliqué chez l'homme, en raison de risques toxiques. Enfin, Charles Murry précise qu'au cours de l'étude, lui et ses collaborateurs n'ont pas observé la formation de tumeurs cardiaques, risque qui existe avec la transplantation de cellules souches embryonnaires dans le muscle cardiaque.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-947903@51-948019,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 01 septembre 2007 à 09:52:01

L'EPO, ange gardien des globules rouges

C'est une découverte majeure pour la compréhension des dérèglements du système sanguin. Jean-Antoine Ribeil et Gaël Zermati, de l'équipe d'Olivier Hermine1, associés à l'équipe d'Éric Solary et Carmen Garrido de l'Inserm2, viennent de clarifier le rôle singulier de l'érythropoïétine (EPO).

Il s'agit bien de l'hormone tristement connue dans le monde sportif pour son utilisation dans des pratiques dopantes. Leur découverte concerne la fonction de l'EPO dans la production des globules rouges : elle protège leurs cellules souches de la mort grâce à des protéines bien particulières. Explications.

Au cœur de la moelle osseuse, la fabrication des globules rouges – à partir de cellules souches sanguines – repose sur un subtil équilibre : il n'en faut ni trop (c'est l'hyperviscosité sanguine) ni trop peu (c'est l'anémie).
Voilà pourquoi un mécanisme de régulation oblige parfois les cellules souches sanguines à se donner la mort. Un suicide programmé sous la dépendance d'enzymes très particulières, les caspases.

Mais voilà que, paradoxalement, les précédents travaux de Gaël Zermati ont montré que les caspases étaient aussi indispensables à la maturation des globules rouges. Ce qui posait question : comment, tandis que ces dernières sont activées – pour aider à la formation des globules rouges –, les cellules souches échappent-elles à leur mort programmée ? C'est là que l'EPO entre en jeu.

« Pour comprendre ce paradoxe, explique Olivier Hermine, nous avons d'abord pensé que les caspases n'étaient pas présentes pendant la phase de maturation des globules rouges. Mais nous avons vite été détrompés.
Il a donc fallu supposer que les cellules souches étaient protégées par un tiers. » Ce tiers, les scientifiques l'ont identifié : il s'agit d'une protéine dite de choc thermique, HSP70 dont le rôle est habituellement de réparer les protéines dégradées par une agression extérieure (un choc thermique, donc, mais aussi des agressions chimiques). Et c'est bel et bien l'EPO qui recrute cette protéine protectrice et la maintient dans le noyau de la cellule souche, empêchant les caspases de mener leur funeste office !

En somme, les mêmes enzymes servent aux cellules à se différencier et à mourir, selon la présence ou non d'EPO et, par suite, à recruter des protéines de choc thermique. Une découverte qui pourrait avoir des applications importantes dans la compréhension et le traitement de maladies du sang comme certaines anémies ou leucémies.


1. Unité « Cytokines, hématopoïèse et réponse immune » (CNRS / Université Paris-V).
2. « Mort cellulaire et cancer », Dijon.


Contact
Olivier Hermine
Laboratoire « hématopoïèse et réponse immune », Paris
hermine@necker.fr

http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3517.htm

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 01 septembre 2007 à 12:36:13
Voilà, je savais bien que c'était pour se soigner que certains cyclistes prenaient de l'EPO !!!  :lol:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 06 septembre 2007 à 12:49:10
RECHERCHE EMBRYON CLONAGE CELLULES SOUCHES GB

La HFEA va autoriser au cas par cas les recherches impliquant des embryons hybrides homme-animal 

 
LONDRES, 5 septembre 2007 (APM) - L'autorité britannique chargée du contrôle des activités d'aide médicale à la procréation (AMP) et des recherches sur l'embryon, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), a décidé mercredi qu'elle pouvait autoriser des recherches impliquant la création d'embryons hybrides homme-animal.

La HFEA a lancé en début d'année une consultation publique sur cette question, après que deux équipes de chercheurs lui ont demandé l'autorisation d'utiliser des ovocytes animaux pour le transfert nucléaire visant à créer des lignées de cellules souches embryonnaires humaines, une solution qui permettrait de pallier la pénurie d'ovocytes humains pour la recherche sur le clonage thérapeutique, rappelle-t-on.

Dans un communiqué, la HFEA indique qu'après avoir examiné tous les éléments, elle avait décidé qu'il n'y avait "pas de raison fondamentale d'empêcher la recherche sur les hybrides cytoplasmiques", mais que l'opinion publique est généralement opposée à ces recherches à moins qu'elles soient très étroitement régulées et qu'elles soient très susceptibles d'engendrer des progrès scientifiques ou médicaux.

L'autorité réglementaire précise qu'il "ne s'agit pas d'un feu vert total" mais de la "reconnaissance que ce domaine de recherche peut, avec prudence et examen minutieux, être autorisé".

"Des équipes de recherche individuelles" devraient pouvoir mettre en oeuvre de tels projets de recherche "si elles peuvent démontrer à un comité d'autorisation de la HFEA que leur projet prévu est à la fois nécessaire et souhaitable" et qu'elles répondent à tous les standards requis par la HFEA pour toute recherche sur l'embryon, indique l'agence.

La HFEA précise qu'un comité d'autorisation va dès maintenant examiner les deux premiers projets déposés, l'un par le King's College de Londres et l'autre par l'université de Newcastle, et qu'elle espère donner sa décision en novembre.

cd/cb/APM
redaction@apmnews.com

CDKI5004 05/09/2007 18:52 ACTU
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Qi le 06 septembre 2007 à 14:19:28
Puisque vous etes a la pointe de l'information sur la recherche, je me demandais quel/s traitement/s  est/sont aujourdhui plus ou moins éfficace pour les para-tétra and co ?

Parce que, bientot ttes les semaines je vois des instituts, des labos etc....y allez de leur "recette" avec des annonces par ci, par la mais, concrétement, il se passe qq chose de viable ou pas ?

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 06 septembre 2007 à 17:41:00
QI,

J'ai déjà plus ou moins répondu récemment à ce type de question, ici :
http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,4273.msg30078.html#msg30078

Les choses avancent lentement, mais elles avancent... Dorénavant des solutions existent en labo pour les lésions aiguës et chroniques, il faut pourtant attendre que les essais cliniques sur les humains se mettent en place (et ALARME participe à son niveau à des financements de recherches), et on verra à ce moment-là les résultats en terme de récupérations fonctionnelles ! :rolleyes:

Tu peux aussi (re)lire mon avis sur la question, ici :
http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,3823.0.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Qi le 06 septembre 2007 à 18:30:49
Ok, c'est bien ce que je pensais donc, "rien" dans l'absolue.

Dans les 5 ans des essais (combien ?), donc il faudra encore 5 années supplémentaires pour confirmer, et encore 5 ans de plus pour que les opérations commence.
A moins qu'ils nous disent  "oups ben en fait c'est pas si efficace lol"

Wait and see
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 07 septembre 2007 à 13:57:10
QI,

Plusieurs essais cliniques sur les lésions chroniques sont annoncés pour commencer dès 2008 et 2009 : UCB & Lithium (ChinaSCINetwork), Neuropeptide (Neuronax/C4H), CordaChron (Neuraxo), RMx (Total ReCord)...

Plusieurs essais cliniques ont déjà commencés pour les lésions en phases aiguës/subaiguës. A noter que certaines des thérapies testées actuellement pour les phases subaiguës fonctionneront aussi sur les lésions chroniques : Andara OFS (Cyberkinetics Neurotech), Cordaneurin (Neuraxo), IN-1 (Novartis), Cethrin (Bioaxone/Alceres)... Plus ceux qui vont commencer en 2008 comme les cellules GRNOPC1 (Geron corp.), etc...

Un essai clinique randomisé (avec groupes contrôles) sur divise en 3 grandes étapes :

- Phase I : La phase I est conçue pour déterminer le niveau de dosage sûr pour le médicament ou traitement expérimental, et pour identifier tous leurs effets secondaires potentiels. Ces essais font participer habituellement un nombre restreint de volontaires.

- Phase II : Si les données de la phase I montrent que le médicament ou traitement expérimental est sûr et bien toléré, il peut passer aux essais de la phase II.  Ces essais sont conçues pour voir jusqu’à quel niveau le médicament ou traitement expérimental est efficace, habituellement dans un plus grand groupe de patients.

- Phase III : Après que le médicament ou traitement expérimental ait prouvé son efficacité dans les essais de la phase II, il peut passer aux essais de la phase III pour tester jusqu’à quel point cela fonctionne chez des centaines ou même des milliers de patients. Les essais de la phase III comparent souvent le médicament ou traitement expérimental à un traitement standard existant.

Chacunes de ces phases d'essais durent en moyenne 2 ans (élaboration de l'essai, recrutement des patients, analyse des données). Donc, le laps de temps entre le début du processus de tests d'une nouvelle thérapie et la fin : 2 + 2 + 2 = 6 ans. De plus, beaucoup de patients peuvent postuler pour être inclus dans la phase III d'un essai clinique...

Franchement, au vu de ces informations (disponibles sur ce site et ailleurs), je ne comprends pas trop pourquoi tu affirmes qu'il n'y a "rien", et qu'il faudra 5 + 5 + 5 = 15 ans "pour que les opérations commencent" ! :huh:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Qi le 07 septembre 2007 à 15:47:02
Quand je dis "rien" c'est par rapport au fait que je vois des effets d'annonces tres régulierement mais qu'au bout du compte le concret est tres relatif.
Bcp de techniques certes, mais quid de la réel éfficacité...parce que sans vouloir mettre en doute la bonne foi des patients, leurs avis/compte rendu me semble un tantinet euphorique.

Que Dr tartampion est découvert ceci ou cela, c'est une chose, et c'est pas ça qui me fais "sourire", non ce qui fais "sourire" c'est plutot le fait qu'a chaque fois c'est "bon ben voila on a découvert un truc super géniale qui pourrait peu etre fonctionner mais faudra bien attendre une décenie avant que ça voit le jour"

Pour le 5+5+5 c'est parce que dans l'article le Pr parle de 5 ans, donc a partir de la j'ai extrapolé.

Attention Thierry, loin de moi l'idée de vouloir passer pour l'avocat du Diable, alors on verra bien si en 2014/2015 un traitement éfficace voit le jour a grande échelle et dans ce cas je serai le premier a faire mon méa-culpa, mais honnêtement, j'y crois pas trop.

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: chris26 le 07 septembre 2007 à 17:49:05
Bonjour

Tu n'as pas tord qi  mais 10 ans s'est pas si loin que cela  :tongue:

Personnellement j'attend beaucoup de la conférence du 17  novembre à Montpellier  :smiley:  Tu seras peut être des notre ???? Dans ce cas la n'oublie pas de renvoyer ton inscription avant le 15 octobre (entrée et déjeuné gratuit pour les paratétra)

Regarde ma réaction au poste d'Audrey ici  :arrow:

http://alarme.asso.fr/forum/index.php/topic,4080.msg30169.html#msg30169

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 10 septembre 2007 à 23:42:45
Citer
Berlin soutient l'étude des cellules souches non-embryonnaires

BERLIN (Reuters) - Le gouvernement allemand annonce que cinq millions d'euros seront alloués en trois ans à la recherche sur des cellules souches non-embryonnaires

"Nous soutiendrons davantage ces projets de recherche qui visent à remplacer (...) les cellules souches embryonnaires par des cellules souches (...) produites à partir de cellules non-embryonnaires", a fait savoir lundi par voie de communiqué la ministre allemande de la Recherche, Annette Schavan.

Les cellules souches sont susceptibles de se transformer en cellules de plusieurs sortes, comme des globules sanguins, des cellules nerveuses, musculaires ou encore osseuses.

Selon les scientifiques, elles sont une piste prometteuse dans la recherche de traitements contre des maladies telles que le diabète ou la maladie de Parkinson et pourraient permettre de régénérer des tissus ou organes endommagés.

Les cellules extraites d'embryons âgés de quelques jours semblent être les plus prometteuses, mais la mort inévitable de l'embryon soulève des problèmes éthiques, notamment en Allemagne où le souvenir des expériences eugénistes du régime nazi est encore présent.

L'étude des cellules souches est sévèrement encadrée en Allemagne, où il est interdit de produire des cellules embryonnaires à partir de cellules souches créées avant 2002.

Les travaux sur des lignées de cellules créées après le 1er janvier 2002 sont interdits, afin d'éviter l'importation en Allemagne de cellules produites dans des laboratoires étrangers.

En juillet, un organisme chargé de conseiller le gouvernement allemand sur les questions éthiques avait recommandé un allègement de ces restrictions.

Selon le parti d'opposition des libéraux (FDP, centre-droit), ces restrictions handicapent les chercheurs allemands face à leurs concurrents internationaux.

En Grande-Bretagne, où les lois sont plus souples à ce sujet, les chercheurs ont été autorisés début septembre à créer des embryons hybrides humains-animaux, ou chimères.

Ces embryons, qui seraient à 99,9% humains et à 0,1% animaux, devront être détruits au plus tard 14 jours après leur création.

Une telle opération est interdite dans la plupart des pays, mais pourrait faciliter la production de cellules souches.

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 19 septembre 2007 à 13:41:44

Le créateur de Dolly fait carrière à Singapour

Le changement de poste signifie, pour beaucoup de chercheurs étrangers, quitter Singapour. Le fameux professeur Alan Colman reste quant à lui dans la cité-Etat et prend la tête de l'exécutif du Singapore Stem Cell Consortium.

Arrivé en 2002, le père du clone du mouton Dolly avait alors pris la direction d'ES Cell International (ESI), une compagnie singapourienne de recherche sur les cellules-souches dans le traitement, notamment, des maladies dégénératives.

Le Consortium de l'agence de recherche A*STAR lui a réservé un budget de plus de 70 millions de dollars (environ 35 millions d'euros) pour l'aider à favoriser les collaborations scientifiques, organiser des ateliers et informer le grand public sur les cellules-souches.

Le Professeur ne se contente pas de cette mission et retourne dans la recherche appliquée : il devient aussi chef d'unité à l'Institut de Biologie Médicale (IMB) d'A*STAR. Singapour est décidément très attaché au développement du domaine des cellules souches et au Prof. Coleman...

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51013.htm

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 19 septembre 2007 à 13:45:45

Des cellules souches embryonnaires pour réparer les poumons

Des cellules pulmonaires obtenues à partir de cellules souches embryonnaires ont pour la première fois été implantées dans des poumons de souris, une percée aux implications thérapeutiques, selon une communication scientifique faite mardi à Stockholm.
 
Cette expérience a été réalisée par une équipe de l'Imperial College de Londres et constitue une «première mondiale» qui «ouvre des perspectives passionnantes pour le traitement des maladies respiratoires», selon un communiqué du Congrès annuel de la Société européenne de Pneumologie (ERS), réuni à Stockholm jusqu'à mercredi.

Les chercheurs ont injecté à des souris des cellules pulmonaires obtenues à partir de cellules souches embryonnaires de souris.

Deux jours après l'injection, ils ont «sacrifié» les rongeurs et ont pu constater que les cellules pulmonaires étaient allées se nicher dans les poumons des animaux «ce qui prouve le haut degré de spécialisation de ces cellules, qui ne se greffent que sur leur cible, le poumon», relève le communiqué.

Les cellules souches d'embryon, à l'origine de toutes nos cellules et tissus, constituent un espoir thérapeutique pour de nombreuses pathologies dans l'idée de pouvoir un jour s'en servir pour restaurer des organes, par exemple réparer un coeur endommagé par une attaque cardiaque (infarctus).

Des résultats très encourageants ont déjà été obtenus pour le diabète ou la maladie de Parkinson, quoique essentiellement sur des modèles animaux, mais les maladies respiratoires n'avaient jusqu'à présent «guère bénéficié de ce champ de recherche prometteur», précise le communiqué.

«Le poumon est une cible très difficile pour les chercheurs en ingénierie tissulaire (...) Notamment parce que cet organe, hautement complexe, réunit une grande diversité de cellules dont certaines ont un renouvellement très lent», a expliqué Sile Lane, de l'imperial college, citée dans le communiqué.

L'ERS estime que la possibilité de «régénérer des poumons lésés par une maladie ou un traumatisme aurait pourtant un impact sur des dizaines de millions de personnes».

Si l'étude fait naître «d'immenses espoirs», les chercheurs britanniques soulignent que l'application de leurs travaux en médecine humaine «est encore lointaine», note l'ERS.

Selon l'ERS, les maladies respiratoires constituent la première cause de mortalité dans le monde et coûtent à la collectivité, uniquement en Europe, près de 100 milliards d'euros chaque année.

Le 17e Congrès de l'ERS réunit plus de 15 000 médecins cliniciens, chercheurs, physiothérapeutes, fabricants d'appareils médicaux ou représentants de l'industrie pharmaceutique, en provenance de plus de 100 pays.

http://www.cyberpresse.ca/article/20070918/CPSCIENCES/70918079/1020/CPSCIENCES

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 19 septembre 2007 à 13:49:18

Des cellules souches découvertes dans l'utérus

Des chercheurs australiens ont découvert dans l'utérus de femmes des cellules souches, capables de se transformer en différentes sortes de cellules et qui pourraient ouvrir la voie à des réparations de pathologies affectant de nombreuses femmes dans le monde comme la descente d'organes.

Ces travaux viennent d'être publiés en ligne par la revue Human Reproduction, le mensuel de la société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (Eshre).

Toutefois, cela prendra probablement au moins une dizaine d'années avant de pouvoir passer aux applications cliniques, comme la réparation d'une défaillance du plancher pelvien, consécutive aux grossesses et cause de descente d'organes, et des tests préalables sur des animaux pour explorer les possibilités d'ingénierie tissulaire sont nécessaires, prévient la revue.

Le Dr Caroline Gargett (Monash University, Victoria, Australie) décrit comment elle a réussi à identifier ces «cellules souches mésenchymateuses» (CSM) à partir de la muqueuse utérine («l'endomètre») à l'aide d'une machine trieuse de cellules. Seules 1,5% des cellules de l'endomètre ont les marqueurs («CD146» et «PDGF-Rß») de ces cellules souches CSM.

La recherche a été conduite sur des tissus provenant de femmes âgées de 31 à 49 ans ayant subi une hystérectomie (on leur a retiré l'utérus).

La muqueuse utérine a la propriété de se régénérer à chaque cycle menstruel, d'où l'idée d'y rechercher (dans la partie non évacuée chaque mois avec les règles) des cellules souches responsables de cette régénération.

Ces cellules, dotées des propriétés de cellules souches mésenchymateuses (CSM) apparaissent localisées autour des vaisseaux de la muqueuse.

Elles pourraient servir dans le futur au traitement de la descente d'organes, dont le traitement chirurgical correcteur actuel repose souvent sur la pose d'un tissu synthétique en forme de mailles de filet.

Elles pourraient aussi permettre d'étudier des pathologies gynécologiques comme l'endométriose. Caractérisée par la présence de muqueuse utérine, en dehors de son lieu naturel, la cavité de l'utérus, sur d'autres organes génitaux ou non (ovaires, vulves, vessie...), l'endométriose peut occasionner des douleurs voire des problèmes de fertilité.

Les CSM sont capables d'évoluer afin de se spécialiser en lignées de cellules graisseuses, d'os, de cartilage ou de cellules musculaires.

Des cellules CSM ont déjà été identifiées dans plusieurs tissus (moelle osseuse, graisse, pulpe dentaire, sang de cordon ombilical...). Elles présentent des «capacités thérapeutiques immenses», soulignent les auteurs qui évoquent notamment leur capacité à induire ou réparer des muscles (y compris le muscle cardiaque).

http://www.cyberpresse.ca/article/20070914/CPSCIENCES/709131258/1020/CPSCIENCES

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Michèle le 20 septembre 2007 à 08:38:38
http://www.cyberpresse.ca/article/20070919/CPSCIENCES/70919122/5529/CPSCIENCES
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 05 octobre 2007 à 19:34:21
Citer
Première lignée française de cellules souches embryonnaires
La première lignée de cellules souches embryonnaires humaines vient d'être créée au sein de l'Institut André Lwoff (Inserm-CNRS-université Paris-Sud 11). Cette lignée, mise à la disposition de la communauté scientifique, est constituée de cellules souches qui ont évolué en cellules cardiaques, en cellules ayant des caractéristiques neuronales, ou encore en cellules précurseurs de cellules sanguines. Ainsi que l'exige un décret d'application la loi de bioéthique, elles ont pour origine un embryon, issu d'une fécondation in vitro, porteur d'une anomalie chromosomique non-viable et donné à la recherche par les deux parents. Elles pourraient servir à une médecine régénérative ou contribuer à la découverte de nouveaux médicaments.
AFP, 04/10
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 11 octobre 2007 à 13:49:59

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Des cellules souches embryonnaires humaines pour tester les médicaments 
 
Trois groupes pharmaceutiques, leaders sur le marché européen, se sont associés avec le gouvernement britannique afin d’étudier l’utilisation des cellules souches embryonnaires pour tester leurs médicaments.
 GlaxoSmithKline, Astrazeneca et Roche ont chacun investi 100 000 livres, le gouvernement britannique 750 000 livres, pour créer un consortium baptisé Stem Cells for Safer Medicine

Ce consortium est chargé de mettre en place le recours aux cellules souches embryonnaires humaines pour dépister les éventuels effets secondaires des nouveaux médicaments, avant les essais cliniques.

Cette démarche aura pour corollaire de diminuer le recours aux animaux dans les tests de médicaments…
 
© genethique.org
 

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 16 octobre 2007 à 23:18:30
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Laboratoire de recherche I-Stem
Après cinq années de combat, Marc Peschanski a créé et dirige désormais le laboratoire de recherche I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques). Neurobiologiste, il est le premier en France à avoir été autorisé à travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines. Voici deux semaines, la première lignée "française" de ces cellules souches a été créée par Annelise Bennaceur, Nelly Frydman et Gérard Tachdjian (Inserm). Le travail d'I-Stem consiste désormais à pousser ces cellules multipotentes à se différencier en tissus susceptibles de remplacer ceux qui ont été lésés par des maladies. I-Stem est le seul laboratoire au monde qui étudie les cellules souches afin de découvrir des traitements pour les maladies génétiques comme la mucoviscidose, les myopathies ou la maladie de Huntington. De jeunes chercheurs prometteurs partis à l'étranger sont revenus en France pour rejoindre Marc Peschanski et son laboratoire.
Libération, 16/10
Reprise communiqué de presse du 11 septembre 2007
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 17 octobre 2007 à 10:04:51

Regenetech parvient à multiplier par 60 le nombre des cellules souches adultes grâce à son processus cellXpansion™

HOUSTON--(BUSINESS WIRE)--
Regenetech, Inc., la firme de cellules souches adultes qui s’est fondée sur la technologie sous licence de la NASA, a annoncé aujourd’hui avoir accru notablement ses capacités de multiplication des cellules souches du sang périphérique CD34+38- (les cellules souches adultes).

Ces nouveaux résultats ont été obtenus grâce à la mise au point toujours plus perfectionnée des conditions de culture de cellules utilisant la technologie brevetée et propriétaire de Regenetech, Intrifuge™ cellXpansion™. Le développement d’une technologie significative et fiable pour la croissance et la multiplication de cellules souches adultes constitue à ce jour l’une des barrières les plus infranchissables qui empêchent une utilisation thérapeutique plus large des cellules souches adultes autologues.

Sous les nouvelles conditions perfectionnées de croissance, le nombre des cellules souches adultes a multiplié de 50 à 200 fois le nombre original de cellules, un résultat qui s’accomplit en 6 jours à peine.
Comparé aux autres milieux exempts de sérum, la formulation optimalisée de Regenetech produit un nombre de cellules considérablement plus élevé que celui qui était réalisable précédemment, ce qui améliore grandement le potentiel commercial et la compétitivité de la technologie cellXpansion™ sur le marché.

David Bonner, PDG de Regenetech, déclare : « Nous sommes ravis du progrès que l’équipe a accompli. Il s’agit d’un pas en avant important pour notre technologie, et nous nous réjouissons à l’idée de ce que cela nous permettra de réaliser dans l’avenir en termes des doses de cellules souches adultes qui pourront être administrées aux patients pour les soigner.
Ce développement prouve à l’industrie au sens large qu’il est possible de développer des cellules souches adultes sous des conditions tridimensionnelles pour réaliser les doses thérapeutiques nécessaires à un usage autologue. Nous sommes convaincus que cette technologie aura un impact significatif sur de nombreux traitements et qu’elle nous rapproche encore plus de la réalisation du potentiel de traitement de maladies par l’utilisation de cellules souches adultes expansées. »

La technologie de Regenetech utilise des technologies que des expériences spatiales de la NASA ont permis de découvrir et dans lesquelles on a fait croître des cellules souches adultes et des tissus, et ce, dans un environnement d’apesanteur tridimensionnel.
Les cellules souches sont récoltées dans le sang même du patient et sont multipliées dans le bio-réacteur de Regenetech, le IntrifugeTM Bioreactor, afin d’en créer des quantités thérapeutiques à réintroduire dans le patient original.

La technologie est à même de produire des quantités thérapeutiques de cellules souches rapidement et à des coûts raisonnables. Regenetech offre la licence de sa technologie facilement pour que sa technologie soit disponible et que les chercheurs et les opérateurs commerciaux puissent l’utiliser de façon générale.

Énoncés prospectifs : La Loi sur les titres ‘Private Securities Litigation Reform Act’ de 1995 fournit une « règle refuge » pour certains énoncés prospectifs.


Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Pour en savoir plus sur Regenetech, veuillez prendre contact avec

Contacts :
Regenetech, Inc.
Timmie Wang, +1 713-838-5277
twang@regenetech.com

ou

Le site internet :
www.regenetech.com.

Pour vous procurer une licence, veuillez prendre contact avec rclark@regenetech.com.

http://home.businesswire.com/portal/site/google/index.jsp?ndmViewId=news_view&newsId=20071016006290&newsLang=fr

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 17 octobre 2007 à 10:59:57
Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu,  ça sent de la grosse pub à l'americaine ça non?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 24 octobre 2007 à 13:57:54

Différenciation des cellules neuronales : découverte de l'importance d'une protéine régulatrice de la division cellulaire
 
Chez les vertébrés, la protéine LGN (1) joue un rôle fondamental dans la différenciation des cellules souches neuronales (2) en contrôlant très finement l'orientation de leur axe de division cellulaire.

C'est ce qu'ont découvert Xavier Morin, chargé de recherche au CNRS, et ses collaborateurs de l'Institut de Biologie du Développement de Marseille Luminy (3). Deux étapes interviennent dans le développement du système nerveux : d'une part, la prolifération des cellules souches qui se déroule dans le neuroépithelium (4) et, d'autre part, la différenciation de ces cellules qui s'accumulent dans le manteau (zone périphérique de l'épithélium), pour y devenir des neurones.

Il s'avère qu'en l'absence de LGN, l'axe de division des cellules souches devient aléatoire. Résultat, une partie des cellules souches "filles" quitte alors prématurément l'épithélium pour rejoindre le manteau, sans pour autant se différencier. Au contraire, elles prolifèrent de façon excessive.

Publiés en ligne dans Nature Neuroscience le 14 octobre, ces résultats soulignent que le contrôle de la croissance du système nerveux passe par le maintien des cellules souches neuronales au sein du neuroépithélium, via un mécanisme de divisions cellulaires orientées.
Plus largement, ce mécanisme pourrait intervenir dans d'autres structures de type épithélial de notre organisme (système digestif, poumons, reins).
 
 
En savoir plus:

Notes :
(1) La protéine LGN tire son nom de la répétition fréquente du motif "Leucine-Glycine-Asparagine" dans sa séquence d'acides aminés.
(2) Une cellule souche est une cellule non différenciée.
(3) IBDML (CNRS/ Université Aix-Marseille 2).
(4) L'épithélium est un tissu organisé en feuillet qui recouvre les surfaces internes et externes de l'organisme.

Références :
Control of planar divisions by the G-protein regulator LGN maintains progenitors in the chick neuroepithelium. Xavier Morin, Florence Jaouen & Pascale Durbec. Nature Neuroscience. Parution en ligne du 14 octobre 2007.

Contacts :
Chercheurs
Xavier Morin
T 04 91 26 93 47
morin@ibdml.univ-mrs.fr

Pascale Durbec / Florence Jaouen
T 04 91 26 93 47 / 24
durbec@ibdml.univ-mrs.fr / jaouen@ibdml.univ-mrs.fr

Presse
Priscilla Dacher
T 01 44 96 46 06
priscilla.dacher@cnrs-dir.fr
 
http://www.informationhospitaliere.com/voirDepeche.php?id=10549

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 24 octobre 2007 à 14:02:24

Cellules souches : une première française

Des chercheurs de Paris-Sud ont obtenu la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines.

C'est une date à marquer d'une pierre blanche. Des chercheurs de l'université Paris-Sud-XI (avec l'Inserm et le CNRS) viennent d'obtenir la première lignée française de cellules souches embryonnaires humaines à partir d'un embryon porteur d'anomalies chromosomiques importantes (trisomie 1 et monosomie 21) et recueilli à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire.

Cette première a été rendue possible grâce aux modifications des lois de bioéthique en 2004. Depuis la sortie des décrets d'application en février 2006, plusieurs autres équipes se sont lancées dans la course en France, notamment à Strasbourg et à Montpellier.

 
- Possible médecine régénératrice

Alors que dans le monde, il existe déjà deux cents lignées de ce type, notamment aux États-Unis et outre-Manche, en Corée et en Iran. L'obtention de cette première lignée de cellules à la base d'une possible médecine régénératrice est un franc succès pour l'équipe du Pr Annelise Bennaceur-Griscelli (unité Inserm 602).
C'est aussi une bonne nouvelle pour toute la communauté scientifique française car cette lignée de cellules dotées de toutes les potentialités (pluripotentes) est mise à la disposition de tous ceux qui désireront y réaliser des recherches.

 L'embryon avait été obtenu à l'issue d'un diagnostic préimplantatoire (DPI) mis en oeuvre pour un couple qui avait déjà perdu deux bébés d'une grave malformation cardiaque liée à ces anomalies chromosomiques.
La femme de ce couple avait fait précédemment plusieurs fausses couches, probablement pour la même raison. Grâce au DPI, les biologistes de la reproduction ont détecté et réussi à réimplanter un embryon indemne de l'anomalie.

En revanche, ils ont repéré d'autres embryons anormaux à partir desquels ils ont prélevé des cellules et obtenu une seule lignée embryonnaire. Un travail difficile car les résultats ne dépassent guère les 20% à 30 % quand on procède à partir d'embryons anormaux, et donc difficilement viables (contre 50 % à partir d'embryons sains).
 
« Nous avons voulu partir de quelque chose de difficile, mais d'éthiquement irréprochable, confie Annelise Bennaceur-Griscelli. Mais c'est tout un art de réussir à faire pousser de telles cellules, de les maintenir en vie et de les rendre immortelles. » Avec Olivier Féraud, l'équipe a d'abord obtenu de cinquante à soixante cellules mais aujourd'hui, elle en possède plusieurs milliards toutes identiques et pluripotentes. « Nous avons déjà réussi à faire se différencier certaines d'entre elles en cellules de myocarde et nous allons tenter de vérifier si elles sont porteuses des anomalies similaires à celles observées chez ces enfants », poursuit-elle.

Autre réussite, l'obtention de cellules souches capables de donner naissance à toutes les cellules du sang (globules et plaquettes). Et ce en quantité bien supérieure à ce que l'on observe d'habitude, peut-être en raison de l'anomalie chromosomique initiale.

L'équipe a réussi également à faire naître des lignées de cellules nerveuses qui seront mises à la disposition du Pr Marc Peschanski, spécialiste des cellules souches dans les maladies neurodégénératives au génopole d'Évry.

http://www.lefigaro.fr/sciences/20071024.FIG000000044_cellules_souches_une_premiere_francaise.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 26 octobre 2007 à 15:39:36
Des cellules souches adipeuses et stomacales

Selon une étude, parue dans l'Experimental Neurology, l'équipe du Dr Paul Kingham (Center for Tissue Regeneration - Manchester - Royaume-Uni) a isolé des cellules souches de tissus graisseux d'animaux adultes. Les chercheurs ont ensuite réussi à transformer ces cellules graisseuses en cellules nerveuses. Ils espèrent pouvoir utiliser ces cellules pour réparer des membres et des organes abîmés.
Par ailleurs, des chercheurs de la Clinique orthopédique universitaire d'Heidelberg ont identifié un facteur de croissance favorisant la transformation de cellules souches adipeuses, prélevées par liposuccion, en cellules cartilagineuses.

Enfin, des chercheurs du Medical School de l'Université du Michigan, viennent de prouver l'existence de cellules souches stomacales, à partir de l'étude d'estomacs de souris. "Avant ces travaux, nous savions que des cellules souches existaient dans l'estomac, mais nous n'avions pas les moyens de les identifier précisément. Il n'existait pas de marqueur ou de tag efficace", explique Deborah Gumucio, biologiste et co-auteur de l'étude paru dans Gastroenterology. Les recherches menées sur ces cellules stomacales devraient permettre de mieux comprendre les cancers de l'estomac, par exemple, et peut-être, un jour, d'envisager des solutions thérapeutiques.
 
© genethique.org

@+
 :azn:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 11 novembre 2007 à 13:37:57

Cellules souches humaines : l'I-STEM en explore le potentiel thérapeutique

Le 11 septembre dernier, l'Association Française contre les Myopathies (AFM), l'Inserm, l'Université d'Evry-Val-d'Essonne et le Génopole d'Evry ont inauguré, en présence de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-STEM).
L'occasion pour son directeur, Marc Peschanski, de présenter les objectifs de cet institut qui regroupe près d'une soixantaine de personnes. Propos recueillis par Jean-François Desessard.


- BE France - Dans le nom de ce nouvel institut de recherche, il y a "cellules souches". Pourriez-nous nous rappeler ce que sont ces cellules qui font tant parler d'elles depuis quelques années ?

Marc Peschanski - Ce sont des cellules qui possèdent deux caractéristiques essentielles : la capacité de proliférer en redonnant des cellules-souches, et celle de se spécialiser, c'est-à-dire de se transformer en cellules matures, que ce soit en neurones, en cellules musculaires, en cellule de la peau, etc. Ces cellules, elles sont présentes quasiment durant toute la vie d'un être humain, à l'exception des cinq premiers jours qui suivent la fécondation.

Par ailleurs, ces cellules sont de deux types : entre le 5ème et le 7ème jour après la fécondation, on parle de cellules souches embryonnaires, alors qu'ensuite, jusqu'à la mort d'un individu, elles sont qualifiées de cellules souches adultes.
Enfin, si les cellules souches embryonnaires sont immortelles et pluripotentes, c'est-à-dire capables de donner naissance à n'importe laquelle des cellules d'un organisme, les cellules souches adultes, elles, disposent de ces mêmes capacités mais de façon limitée.


- BE France - Ces cellules souches humaines, embryonnaires et adultes, l'I-STEM en explore les potentiels thérapeutiques dans les maladies rares d'origine génétique. Quels sont vos principaux objectifs ?

Marc Peschanski - Le premier est d'essayer de faire proliférer des cellules souches embryonnaires humaines et de les guider durant leur phase de différenciation et de spécialisation. Le second vise à conduire des projets jusqu'au lancement d'essais cliniques de thérapie cellulaire, ceci pour différentes maladies comme les cardiomyopathies, les maladies neurodégénératives ou encore les génodermatoses.

Enfin, notre troisième objectif est de comprendre les mécanismes pathologiques en étudiant des lignées de cellules souches malades, pour pouvoir tester ensuite à l'échelle industrielle des molécules chimiques, étape pour laquelle nous utilisons un robot de criblage à haut débit. Celui-ci est capable de gérer simultanément la culture de cellules disposées dans près de 40.000 puits indépendants, qui sont de véritables mini-boîtes de Pétri, et de "lire" les réponses des cellules aux molécules testées.


- BE France - Certes l'I-STEM est un laboratoire de recherche. Pour autant, n'est-il pas davantage qu'un laboratoire ?

Marc Peschanski - C'est incontestable. L'I-STEM regroupe en effet sur un même site les chercheurs, les malades mais également tous ceux qui se battent pour défendre ces malades et essayer d'améliorer leur vie.
Or le fait d'être en permanence au contact des familles de l'AFM crée une ambiance particulière dans laquelle travailler pour la recherche prend un tout autre sens, sans doute son véritable sens, celui d'aller résolument dans une direction thérapeutique, maître mot de ce qu'est finalement l'I-STEM.
 
       
Pour en savoir plus, contacts :

Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-STEM) - Marc Peschanski, directeur -
Email : peschanski@istem.genethon.fr -
http://www.istem.eu
 

Rédacteur :
ADIT - Jean-François Desessard -
Email : jfd@adit.fr
 
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51779.htm

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: katala le 14 novembre 2007 à 13:59:41
bonjour,
voici un article trouvé aujourd'hui

 Actualité médicale
Les chercheurs font leurs premiers pas vers la reconstruct ion de la moelle épinière après traumatisme - Actualité médicale    

Une nouvelle étude vient de mettre en lumière un facteur déterminant en vue de la régénération des cellules nerveuses à la suite d'un traumatisme à la moelle épinière, et ce, au moyen des propres cellules souches du corps.

Cette étude marquante, publiée dans l'édition de cette semaine de Proceedings of the National Academy of Science, met en évidence des éléments clés de la réaction du corps à un traumatisme médullaire, qui pourraient mener à des thérapies novatrices pour réparer une lésion médullaire jusqu'ici irréversible. On sait très peu de choses sur la raison pour laquelle, à la différence d'une blessure de la peau par exemple, le système nerveux adulte est incapable de se réparer après une lésion médullaire. Cela contraste avec le cerveau en développement et les espèces non mammifères qui peuvent se réparer et se régénérer après des lésions graves. Une des pistes à explorer dans ces systèmes est le rôle des cellules souches et leur potentiel à se développer en différents types de cellules.

« Étant donné leur rôle régénérateur, il est crucial de comprendre les mouvements des cellules souches à la suite d'un traumatisme crânien ou d'une lésion médullaire », souligne le Pr Philip Horner, Ph. D., chercheur principal adjoint et neuroscientifique à l'Université de Washington. « Nous savons que des cellules souches sont présentes dans la moelle épinière, mais nous ignorons pourquoi elles ne peuvent réparer une lésion. Étonnamment, nous avons découvert qu'en fait, elles s'éloignent de la lésion. La question est de savoir pourquoi - quel est le signal qui indique aux cellules souches de s'éloigner? »

Les chercheurs ont étudié diverses protéines et ont identifié netrin-1 comme étant la principale molécule responsable de la migration des cellules souches après une lésion. Dans le système nerveux en développement, la netrin-1 agit comme un signal de répulsion ou d'attraction et guide les cellules nerveuses vers les cibles appropriées. Dans la moelle épinière adulte, les chercheurs ont découvert que la netrin-1 repousse les cellules souches du siège de la lésion, ce qui les empêche de restaurer les cellules nerveuses.

« Lorsque nous bloquons la fonction de la netrin-1, les cellules souches adultes demeurent au siège de la lésion », explique le Pr Tim Kennedy, Ph. D., chercheur principal adjoint et neuroscientifique de l'Institut neurologique de Montréal, Université McGill. « Il s'agit d'un premier pas décisif dans la compréhension des événements moléculaires indispensables pour réparer une lésion médullaire, un pas qui nous donne de nouveaux buts pour des thérapies potentielles. »
r

En savoir plus:

L'étude a été subventionnée par la Craig H Nielsen Foundation et les National Institutes of Health.

À propos de l'INM- L'Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d'enseignement de l'Université McGill qui se consacre à l'étude du système nerveux et des maladies neurologiques. Fondé en 1934 par le réputé docteur Wilder Penfield, l'INM est l'un des plus grands instituts du genre au monde. Les chercheurs de l'INM sont des chefs de file en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives ainsi qu'en étude et traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires. L'INM, avec son partenaire clinique l'Hôpital neurologique de Montréal (HNM), du Centre universitaire de santé McGill, continue d'intégrer recherche, soins aux patients et formation. Il est reconnu comme l'un des premiers centres en neurosciences au monde. L'INM juge essentiel d'investir dans la faculté, le personnel et les étudiants qui effectuent des recherches exceptionnelles, prodiguent des soins évolués avec compassion et ouvrent la voie à une prochaine génération de percées médicales. La recherche, si essentielle à l'évolution des soins médicaux, repose sur des personnes douées et motivées.

Article écrit le 2007-11-14 par Montreal Neurological Institute and Hospital
Source: Montreal Neurological Institute and Hospital - Copyright Journal Sciences
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 14 novembre 2007 à 14:09:03

Une équipe américaine a pour la première fois créé des embryons de primates par clonage

C'est une première mondiale qui devrait rapidement connaître de nombreux rebondissements : une équipe de biologistes travaillant au Centre national américain de recherches sur les primates de l'Oregon vient d'annoncer avoir réussi à créer des embryons de singes macaques rhésus à partir de la technique du clonage par transfert de noyaux prélevés sur des cellules d'animaux adultes.

Dirigée par Shoukhrat Mitalipov, biologiste d'origine russe, l'équipe a soumis ses travaux pour publication à l'hebdomadaire scientifique britannique Nature.
 
L'information circulait dans les milieux spécialisés depuis un meeting organisé en juin par la Société internationale pour la recherche sur les cellules souches. Elle est officiellement évoquée dans un rapport de l'Institut des recherches avancées des Nations unies rendu public samedi 10 novembre.

Le quotidien britannique The Independent daté du lundi 12 novembre précise que Shoukhrat Mitalipov ne souhaite pas commenter son travail avant que celui-ci soit publié dans les colonnes de Nature. Le professeur Alan Trounson de l'université Monash (Melbourne, Australie), l'un des meilleurs spécialistes de la technique du clonage, a pour sa part confirmé l'information.


277 TENTATIVES POUR DOLLY

Il semble donc aujourd'hui acquis que l'équipe américaine a pu, à partir de la technique mise en oeuvre pour la création de la célèbre brebis Dolly, obtenir une centaine d'embryons de macaques rhésus. Ces chercheurs ont ensuite transféré ces embryons dans l'utérus d'une cinquantaine de guenons mais l'opération n'aurait pas, pour l'heure, mené à des naissances. Rappelant qu'il avait fallu 277 tentatives pour obtenir Dolly, les biologistes américains estiment qu'il ne s'agit que d'une question de temps.

Les biologistes spécialisés dans la technique du clonage avaient jusqu'à présent toujours échoué dans leurs tentatives chez les différentes espèces de singes. Certains tiraient de ces échecs l'argument selon lequel le clonage ne pourrait pas être réalisé dans l'espèce humaine.

Tel n'est désormais plus le cas. Pour Alan Trounson, cette première constitue la preuve que le concept de clonage reproductif peut être une réalité chez les primates. Il estime aussi que rien n'interdit plus de penser que la technique du clonage par transfert nucléaire puisse un jour prochain réussir dans l'espèce humaine.

"Quand bien même les biologistes n'ont pas obtenu de naissance, cette première nous ramène à une évidence, celle selon laquelle aucun obstacle technique ne doit pouvoir être invoqué quant à la question du clonage reproductif dans l'espèce humaine, estime le professeur Jean-Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm.

Le problème auquel nous allons être confrontés avec de plus en plus d'insistance est bien celui du choix que nous devrons faire vis-à-vis de cette possibilité."


                           --------------------------------------------------------------

Chronologie

1997.
Des chercheurs du Roslin Institute d'Edimbourg (Grande-Bretagne) annoncent le clonage à partir d'une cellule adulte du premier mammifère, une brebis surnommée Dolly. En 1952, des Américains avaient déjà cloné des grenouilles.

1998.
Des scientifiques de l'université d'Hawaï appliquent la technique à des souris tandis que des Japonais réussissent à cloner huit veaux.

2000.
La firme écossaise PPL Therapeutics, qui avait participé à la création de Dolly, annonce le clonage de cinq cochons.

2002.
Des chercheurs américains réussissent le premier clonage d'un chat.

2003.
Des scientifiques italiens annoncent la naissance de Prométhée, le premier cheval cloné.

2005.
Une équipe sud-coréenne menée par Hwang Woo-suk réalise le premier clonage d'un chien. En 2004, le professeur Hwang avait annoncé avoir obtenu des lignées de cellules souches provenant d'embryons humains clonés. Mais ce résultat était frauduleux.

2007.
Pour la première fois, des embryons clonés de primates, des macaques rhésus, sont créés.


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-977250@51-977355,0.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 17 novembre 2007 à 17:03:37
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LONDRES (AFP) - Le scientifique britannique créateur de la brebis Dolly, premier clone de mammifère obtenu à partir d'une cellule d'animal adulte, abandonne ses recherches sur le clonage au profit de la production de cellules souches sans embryon, a-t-il indiqué samedi au Daily Telegraph.

Le professeur Ian Wilmut du Roslin Institute d'Edimbourg (Ecosse) est à l'origine de la naissance le 5 juillet 1996 de la brebis Dolly, clone d'un animal adulte. Cette réussite, annoncée le 23 février 1997, lui a valu de vives critiques notamment de groupes religieux.

Mais il vient de changer son fusil d'épaule: il renonce à exploiter la licence obtenue il y a deux ans pour cloner des embryons humains afin de suivre les pas du Japonais Shinya Yamanaka, professeur à l'université de Kyoto, qui a créé des cellules souches à partir de morceaux de peau de souris sans embryon.

Le professeur Yamanaka serait parvenu à faire de même avec des cellules humaines, a indiqué le journal.

"J'ai décidé il y a quelques semaines de ne pas continuer dans le transfert de noyau (technique utilisée pour le clone Dolly)", a déclaré le professeur Wilmut au Daily Telegraph.

La recherche sur les cellules souches est une technique "plus facile à accepter socialement" tout en étant "extrêmement passionnante et étonnante", a-t-il expliqué.

Elle pourrait permettre de cultiver les cellules souches d'un patient puis de les utiliser pour réparer les dégâts causés par une maladie.

Selon certains scientifiques, le taux de succès de la méthode utilisée sur la brebis Dolly n'est pas assez élevé pour être utilisé sur les humains, en particulier compte-tenu de la difficulté à obtenir des ovules.

Les Etats-Unis ont limité les financements fédéraux pour la recherche sur les cellules souches et le président George W. Bush a apposé son veto sur un projet de loi qui avait pour but de développer cette recherche, au nom de la protection de la vie humaine.

AFP - Samedi 17 novembre, 11h00
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: sergetrotel le 21 novembre 2007 à 09:45:22
La solution dans la peau ?

Deux équipes, l’une dirigée par Shinya Yamanaka, de l'Université de Tokyo (Japon), l’autre dirigée par James Thomson, de l’Université du Wisconsin (USA), ont obtenu, à partir de cellules de la peau humaine, des cellules semblables aux cellules souches embryonnaires (CSE). Ils ont pour cela inséré quatre gènes dans les cellules : deux de ces gènes ne sont pas les mêmes pour les deux équipes.

source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/sciences_de_la_vie/20071120.OBS5874/cellules_souches__la_solution_dans_la_peau.html

Yamanaka et ses collègues, qui publient aujourd'hui dans la revue Cell, ont réutilisé sur des cellules de la peau d’adultes de 36 et de 69 ans la combinaison de quatre facteurs de transcription déjà appliquée avec succès sur des souris. Leurs travaux avaient déjà convaincu Ian Wilmut, l’un des spécialistes du clonage des mammifères, de l’intérêt de cette méthode, au point qu’il décide de laisser tomber le clonage (lire). Les cellules obtenues sont semblables en apparence aux CSE et se comportent de la même façon qu’elles en culture : elles sont pluripotentes, c'est-à-dire qu’elles ont la capacité de se transformer en n’importe quel type de tissus.

Très important : les cellules pluripotentes induites (CPi) obtenues par l’équipe japonaise sont capables de donner naissance aux trois feuillets embryonnaires primaires à l’origine de la formation de tous les organes du corps. Des CPi cultivées, sous certaines conditions, ont même formé des neurones et des cellules musculaires cardiaques qui se sont mises à battre au bout d’une dizaine de jours. Elles possèdent donc une grande partie des qualités des cellules souches embryonnaires. Néanmoins une analyse plus poussée de l’activité de près de 30.000 gènes a révélé que les CPi étaient similaires mais pas identiques aux CSE. Les chercheurs ignorent par exemple si elles sont capables de se diviser éternellement comme les cellules embryonnaires.

L’équipe de Thomson, qui publie dans la revue Science datée du 22 novembre, a elle travaillé à partir de cellules de peau de fœtus et de nouveau-nés.

La recherche d'une nouvelle source de CSE représente l'un des Graal de la biologie moderne. Leur production et leur maîtrise constitueraient en effet une nouvelle option thérapeutique. Du traitement du diabète à la restauration de la moelle épinière chez les accidentés, la médecine attend beaucoup de la thérapie cellulaire. Malheureusement, jusqu’à ce jour la seule véritable fabrique de cellules souches, même s’il en existe encore chez les adultes, c’est l’embryon humain. Les chercheurs sont donc obligés d’y avoir recours avec tous les problèmes éthiques que cela engendre. En France, la loi du 8 juillet 2004 rappelle que "la recherche sur l'embryon humain est interdite" mais l'autorise "à titre exceptionnel", pour une durée de 5 ans, sur des embryons surnuméraires sans projet parental.

Si la piste des CPi s’avère payante, ce délicat problème pourrait bien être réglé mais comme toujours dans ces domaines de pointe, il convient de faire preuve de prudence. La récente affaire des cellules humaines clonées est là pour le rappeler. D’autre part le rendement est encore faible : les Japonais n’ont obtenu qu’une lignée de cellules souches pour 5.000 cellules traitées au départ. C’est encore insuffisant pour envisager une application médicale.

Les scientifiques vont maintenant essayer d'améliorer leur rendement et tenter de créer des lignées de CPi issues de patients malades afin d'étudier leur pathologie en produisant des cellules atteintes. Cette méthode permettra d'étudier les mécanismes des pathologies et de tester les médicaments sans prendre de risques. La mise au point d'une thérapie cellulaire n'est pas encore d'actualité, il reste encore des problèmes de sécurité à régler. En effet, la transplantation de CPi chez les souris a entraîné la prolifération de tumeurs liées aux rétrovirus employés comme facteurs de transcription.

Joël Ignasse
Sciences et Avenir.com
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 21 novembre 2007 à 11:38:13
citation trouvé sur un article de radio Canada
"L'étude américaine sera accessible en ligne à compter du 22 novembre dans la version électronique de la revue Science.

Pour ce qui est de l'étude réalisée par l'équipe japonaise, dirigée par Shinya Yamanaka de l'Université de Kyoto, les résultats seront publiés le 30 novembre dans le magazine Cell."

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science-sante/2007/11/20/002-cellules-souches.shtml

 :cheesy:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 21 novembre 2007 à 14:20:34

Avancée scientifique majeure dans les cellules souches

CHICAGO (AFP) — Des scientifiques ont obtenu une avancée majeure en réussissant à transformer des cellules de peau humaine en cellules souches, ouvrant la voie à de nouveaux traitements contre le cancer, le diabète ou encore la maladie d'Alzheimer, selon deux études publiées mardi.

Cette découverte simultanée par une équipe japonaise et une équipe américaine permet en outre d'obtenir des cellules souches sans en passer par la destruction d'embryons, ce qui permet de contourner le débat éthique sur la question.

La Maison Blanche a salué cette découverte, y voyant le moyen de résoudre des problèmes médicaux "sans compromettre ni le but élevé de la science, ni le caractère sacré de la vie humaine".

Le Vatican condamne fermement toute manipulation sur l'embryon humain mais encourage la recherche scientifique sur les cellules souches adultes.

Cela "va complètement changer le champ" des recherches, estime James Thomson, l'auteur de l'étude américaine publiée par l'édition en ligne du magazine Science.

Les cellules souches sont considérées comme une possible panacée face à certaines des maladies les plus mortelles ou handicapantes, car elles peuvent évoluer en cellules de 220 types différents.

En permettant aux scientifiques d'y avoir plus facilement accès, la découverte annoncée mardi devrait ainsi permettre de faire avancer rapidement la recherche pour le traitement du cancer, des maladies d'Alzheimer et de Parkinson, du diabète, de l'arthrite, des lésions de la moelle épinière, des attaques, des brûlures et des maladies cardiaques.

Cette nouvelle technique peut en effet être reproduite de manière relativement simple par des laboratoires standard, a expliqué lors d'une conférence téléphonique M. Thomson, de l'université du Wisconsin à Madison (nord), déjà pionnière dans l'obtention de cellules souches en 1998.

"Mon optimisme est monté en flèche sur mon baromètre personnel", a-t-il dit, prédisant que le financement des recherches, jusqu'ici entravé par le débat éthique, "va enfin augmenter".

Ce travail "est monumental par son importance dans le champ de la recherche sur les cellules souches et par son impact potentiel sur notre capacité à accélérer les applications de cette technologie", a commenté Deepak Srivastava, directeur de l'Institut Gladstone sur les maladies cardiovasculaires.

Les deux équipes ont réussi à transformer les cellules de peau en cellules souches en y insérant quatre gènes différents au moyen d'un rétrovirus.

L'équipe japonaise, conduite par Shinya Yamanaka de l'université de Kyoto, réussit à créer une lignée de cellules souches à partir de 5.000 cellules. Son étude paraîtra le 30 novembre dans le magazine Cell.

"Cette efficacité peut paraître très faible, mais cela signifie qu'à partir d'un seul échantillon de 10 centimètres, on peut obtenir de multiples lignées de cellules souches pluripotentes (induced pluripotent stem cells, iPS)", a-t-il expliqué.

L'équipe de James Thomson réussit à reprogrammer une cellules sur 10.000, mais sans le recours à un gène cancérigène.

Les deux techniques ont pour avantage de permettre de créer des cellules souches ayant le code génétique du patient, éliminant ainsi les risques de rejet. Mais elles présentent des risques de mutation, car les cellules conservent une copie du virus utilisé.

La prochaine étape-clé, selon Science, sera de réussir à se passer de rétrovirus.

"Si nous arrivons à surmonter les problèmes d'innocuité, nous pourrons utiliser les cellules iPS humaines dans les thérapies de transplantation cellulaire", espère M. Yamanaka, qui juge cependant "prématuré de conclure que les cellules iPS puissent remplacer les cellules souches embryonnaires" et qui rappelle que "nous sommes encore loin de la découverte de traitements ou de thérapies à partir des cellules souches".

http://afp.google.com/article/ALeqM5hUpHK2O4oKD-BiOW0MYP8MYE7gqA

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 23 novembre 2007 à 11:39:22
Article intérressant paru dans la " Revue médicale Suisse " sur la lésoin médulaire.

- Le prix Schellenberg pour la recherche
- Les trois phases d’évolution de la paralysie
- Les stratégies de protection et de réparation.

http://revue.medhyg.ch/infos/article.php3?sid=2397

 :tongue:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 25 novembre 2007 à 14:57:26

Les précurseurs des neurones suivis à la trace dans le cerveau

Il y a peu, on pensait que le cerveau et la moelle épinière ne pouvaient se réparer. La découverte de cellules souches neuronales au cœur du cerveau adulte a bouleversé cette croyance.

Depuis 2003, on sait que notre cortex, grâce à elles, fabrique durant des décennies de nouveaux neurones. Détecter ces cellules souches chez des personnes en vie est donc de première importance pour mieux traiter les tissus nerveux lésés.

Surveiller in situ la vitalité de ces précurseurs de neurones pourrait également aider au repérage précoce de certaines tumeurs cérébrales, ou de pathologies neuro-dégénératives telles que les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson.

Mais comment suivre ces cellules, de leur vivant, dans la boîte noire que constitue le cerveau humain ? Pour la première fois, une équipe américaine du Cold Spring Harbor Laboratory (Etat de New York) semble avoir trouvé un moyen non invasif d'y parvenir.

Son sésame : la spectroscopie par résonance magnétique (SRM), qui a pour objet de déterminer in vivo la concentration des composés chimiques. Une fois identifié dans l'organisme l'un de ces composés, la SRM permet d'établir un spectre de résonance magnétique nucléaire (RMN) lui correspondant. Si ce spectre est établi avec soin, il est alors possible d'obtenir la concentration chimique du composé en question.

Grâce à cette technologie, Mirjana Maletic-Savatic et ses collègues ont pu identifier et valider le premier biomarqueur spécifique des cellules souches neuronales : d'abord dans du matériel tissulaire de souris, puis dans le cerveau de rats adultes, enfin chez 11 humains volontaires.

Publiés dans la revue Science du 9 novembre, leurs travaux montrent que ce biomarqueur lipidique n'est détecté que dans l'hippocampe : un lieu où, précisément, les cellules nerveuses se régénèrent. De plus, comme on pouvait l'attendre d'un marqueur de la neurogenèse, ses niveaux de concentration sont plus élevés chez les enfants (8-10 ans) que chez les adultes (30-35 ans).

En 2004, une équipe française avait identifié dans le cerveau une molécule-clé capable de guider les cellules souches neuronales vers les zones où elles étaient nécessaires. Désormais, il va peut-être devenir possible de détecter in vivo et en temps réel leur division et leur prolifération. Un immense espoir pour la compréhension et la thérapie cellulaire du cerveau.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-982144@51-966673,0.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: emmanuel le 04 décembre 2007 à 12:03:22
encore une bonne nouvelle...

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En bref : des cellules souches sans les tumeurs
Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

La semaine dernière, deux équipes annonçaient la production de cellules souches à partir de tissu dermique. Mais l’une des deux techniques employées conduisait à un fort risque de tumeur. La parade est déjà trouvée…

Décidément, les recherches concernant les cellules souches vont bon train. La semaine dernière un groupe de chercheurs américains et une équipe japonaise annonçaient en même temps la création de cellules souches à partir de peau humaine. Le pas était important puisque ces cellules étaient jusqu’ici récupérées sur des embryons.

Le principe consiste à reprogrammer les cellules en injectant quatre gènes qui, en quelque sorte, les reprogramment pour en faire des cellules totipotentes, c’est-à-dire potentiellement capables de se différencier ensuite en tout type cellulaire.  Mais l’un des facteurs utilisés par l’équipe de Shinya Yamanaka, de l’université de Kyoto, le gène c-myc, est oncogène. Dans les expériences que ces chercheurs japonais avaient conduites l’an dernier chez la souris, ce gène générait une tumeur dans un cas sur cinq.

Cette semaine, le problème est annoncé résolu : la même équipe publie de nouveaux résultats, annonçant la production de cellules souches humaines, toujours à partir de tissu dermique, avec trois facteurs seulement, donc sans le néfaste c-myc.

Ce dernier n’était pas utilisé par l’équipe américaine de l’université de Wisconsin-Madison (James Thomson, Junying Yu et leurs collègues) mais leur technique reste encore à finaliser. Mais, semble-t-il, les progrès sont rapides. Rendez-vous la semaine prochaine ?

http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/medecine/d/en-bref-des-cellules-souches-sans-les-tumeurs_13789/ (http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/medecine/d/en-bref-des-cellules-souches-sans-les-tumeurs_13789/)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 05 décembre 2007 à 23:45:41
encore un autre article

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La recherche sur les cellules souches
L'équipe de Daniel Aberdam (unité Inserm 898, université de Nice-Sophia-Antipolis), associée à l'Institut israélien de technologie, a obtenu in vitro une population cellulaire exempte de deux des caractéristiques qui limitent l'utilisation des cellules souches embryonnaires à des fins thérapeutiques : leur croissance illimitée et la possibilité d'induire des proliférations tumorales. Afin de confirmer que ces cellules pourront être utilisées dans le cadre d'essais cliniques, des études de transplantation sont en cours. Par ailleurs, des biologistes américains ont annoncé avoir transformé, chez l'homme, des cellules germinales primordiales (CGP) en cellules souches ayant des caractéristiques proches de celles des cellules embryonnaires.
Reprise information presse du 29 novembre 2007 "Des chercheurs de l'Inserm réussissent à différencier des cellules précurseurs de nombreux tissus, de manière reproductible, à partir de cellules souches embryonnaires humaines"
Monde [Le] , 05/12/2007

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 décembre 2007 à 13:14:33
Les perspectives révolutionnaires des cellules souches adultes.

Le quotidien Les Echos revient sur les dernières découvertes concernant les cellules souches adultes.
Il rappelle que le 21 novembre dernier, des équipes de chercheurs japonais et américains ont réussi à reprogrammer des cellules adultes de peau en cellules souches ayant les mêmes capacités que les cellules souches embryonnaires (cf. Synthèse de presse du 21/11/07 ). 

Les Echos rappellent que seules les cellules souches adultes sont utilisées aujourd'hui dans des traitements et ouvrent des perspectives prometteuses pour l'avenir. Ces avancées ont été présentées lors du colloque organisé le 22 novembre dernier au Sénat par Marie-Thérèse Hermange, sénateur de Paris et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dont l'objectif était "de proposer un tour d'horizon complet des acquis et des promesses des cellules souches non embryonnaires pour nourrir sa réflexion en vue de la révision des lois de bioéthique" (cf. Synthèse de presse du 23/11/07).

Aujourd'hui des patients atteints de maladies du système hématopoïétique, de maladies héréditaires et de certains déficits immunitaires peuvent être soignés, non seulement à partir de cellules souches adultes issus de la moelle osseuse mais aussi du sang de cordon ombilical. Lors du colloque, Eliane Glückman, spécialiste de ce type de greffe, a montré tous les avantages des cellules de sang de cordon pour soigner les adultes aussi bien que les jeunes. D'où l'importance des banques de sang de cordon. Par ailleurs, Krystina Domanska-Janik, directrice du département neurale à l'académie polonaise des sciences de Varsovie, vient de faire de nouvelles découvertes sur l'utilisation du sang de cordon comme source de production de neurones.

Nico Forraz, chercheur au laboratoire de médecine régénératrice du Pr Colin McGuckin à Newcastle, spécialisé dans l'obtention de différents types de tissus biologiques à partir de cellules souches de sang de cordon, est également intervenu au cours de ce colloque : "outre les applications thérapeutiques, ces différents tissus pourraient aussi servir à l'industrie pharmaceutique pour tester des médicaments en développement".

Enfin, des cellules souches adultes présentes dans la peau ou les os peuvent aussi servir en médecine régénératrice. C'est la source sur laquelle travaille Martijn Van Griensven, directeur adjoint à l'institut Ludwig Bolzmann pour la traumatologie à Vienne. Un  autre chercheur, Michèle Martin; travaille sur les kératinocites souches, des cellules issues de la peau  dont le potentiel est aujourd'hui utilisé pour soigner les grands brûlés.
 
© genethique.org
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 décembre 2007 à 13:15:48
Le financement des banques de sang de cordon

Actuellement, la France est sous-équipée en matière de greffons de sang de cordon ombilical : "notre pays ne compte que quelques 6000 unités de sang de cordon, conservées dans un lieu de stockage à Annemasse et dans deux banques à Besançon et Bordeaux", explique Marie-Thérèse Hermange. Bien que deux nouvelles banques doivent bientôt ouvrir à Marseille et Paris, la France reste très en retard par rapport à l'Italie ou l'Espagne où sont conservées entre 14 000 et 16 000 unités.
La France devrait détenir 50 000 greffons de sang de cordon. En 2006, elle a importé 53% de ceux qu'elle a utilisés pour un coût unitaire de 15 000 à 25 000 euros. Constituer un stock plus important représente donc un coût non négligeable.

Différents systèmes de prise en charge existent selon les pays. Le système par financement public prévoit la mise à disposition de tous les échantillons au plan international, pour offrir la plus grande diversité de typage et de compatibilité. Le système privé prévoit que chaque famille finance la conservation du sang de cordon de son enfant pour son usage. Enfin, un système mixte prévoit que chaque famille finance la conservation du sang de cordon en incluant leurs caractéristiques dans une banque de données publique. Si l'on a besoin de ce sang pour un autre malade, il est prévu de demander aux familles l'autorisation de l'utiliser et de la rembourser de ses frais. La France aujourd'hui n'autorise que les banques publiques.
 
© genethique.org
 

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 07 décembre 2007 à 13:16:38
Vers la fin de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ?

Le magazine La Vie consacre un dossier spécial aux cellules souches. Il revient notamment sur la découverte des Prs Yamanaka et Thomson qui ont obtenu, à partir de cellules de peau humaine, des cellules souches dotées du même potentiel que les cellules souches embryonnaires. Cette découverte est vraiment révolutionnaire explique Grégory Katz, professeur de bioéthique à l'Essec : "car les chercheurs ont réussi à inverser le processus naturel de développement cellulaire". Il devient maintenant possible de créer des lignées cellulaires pour chaque individu, à partir de ses propres cellules reprogrammées : des "cellules médicaments " sur mesure.
Cette découverte ouvre des perspectives pour de nombreuses applications. Elle pourrait permettre, par exemple, de régénérer des tissus par autogreffes pour des maladies telles que Parkinson ou Alzheimer. Autre exemple pour les personnes diabétiques, il suffirait de greffer des cellules souches dans le pancréas pour lui permettre de produire de nouveau de l'insuline.

Comme pour le sang de cordon, il faudrait créer des bio-banques pour récolter de la peau, de la graisse ou du sang.

Pour beaucoup de chercheurs, cette découverte marque un coup de frein à la recherche sur l'embryon mais, d'autres chercheurs comme John de Vos (CHU de Montpellier) qui travaille sur les cellules souches embryonnaires, expliquent que "pour savoir si les cellules ainsi obtenues ont les mêmes capacités que les embryonnaires il faudra bien continuer à travailler sur l'embryon".

Le magazine La Vie rappelle que les cellules souches embryonnaires sont obtenues à partir de la destruction de l'embryon, au cinquième jour de son développement. Aucune application thérapeutique n'a été obtenue avec ces cellules alors que d'importants succès thérapeutiques ont été obtenus avec les cellules souches adultes, dans le traitement des affections cancéreuses, sanguines ou de grands brûlés.

Ces récentes découvertes devraient aussi modifier les axes de recherche du Téléthon, premier financeur en France de la recherche sur l'embryon. "La piste ouverte par le Pr Yamanaka mérite d'être explorée", souligne Serge Braun, directeur scientifique de l'Association française contre les myopathies (AFM). "Mais cela ne veut pas dire qu'il faille abandonner les autres voies. Il est trop tôt pour en tirer des conséquences", ajoute t-il. "Les moyens financiers alloués à la recherche n'étant pas extensibles, il faudra cependant faire des choix et fixer des priorités", explique La Vie.

Au niveau éthique, l'Eglise affirme qu'avec cette découverte "les progrès médicaux et le respect de la vie humaine ne sont plus en conflit". "Tous les humanistes ne peuvent que se réjouir de cette découverte, une énorme victoire contre le scientisme qui considère l'embryon humain comme un simple matériau", conclut Grégory Katz.

Le Pr Mc Guckin, de l'université de Newcastle, vient d'annoncer la création avec la Fondation Jérôme Lejeune de Novussanguis, un réseau international de recherche regroupant plusieurs laboratoires, travaillant sur les cellules souches de sang de cordon. L'objectif est d'encourager une médecine régénératrice "responsable". "Avec les cellules souches de sang de cordon, nous parviendrons à trouver des thérapeutiques pour de nombreuses maladies", affirme le Pr McGuckin.

Rappelons qu'en 2005 le Pr McGuckin et son collaborateur français Nico Forraz ont démontré, pour la première fois, l'existence de cellules pluripotentes dans le sang de cordon. Ce groupe de cellules souches ont un profil similaire aux cellules souches embryonnaires et ont la propriété de former différents types de tissus : tissu sanguin, nerveux ou hépatique. En 2005 et 2006, le professeur McGukin a publié d'autres résultats dont la première création d'un mini foie en 3 dimensions à partir de cellules du sang de cordon.
 
© genethique.org
 

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 13 décembre 2007 à 15:14:08

Dystrophie musculaire: une étude encourageante sur la souris

NEW YORK - Des cellules souches modifiées de patients atteints de dystrophie musculaire ont atténué les symptômes de cette maladie sur des souris, souligne une étude qui suscite l'espoir de parvenir un jour à traiter les malades avec des tissus de leur propre corps.

Les souris traitées avaient une plus grande force musculaire et ont couru plus longtemps sur un tapis roulant que les souris malades non traitées, montre l'étude menée notamment par des chercheurs de l'université de Milan et publiée dans la revue "Cell Stem Cell".

D'autres traitements expérimentaux de la dystrophie musculaire ont également donné des résultats encourageants sur des animaux de laboratoire, mais la nouvelle étude porte sur une autre approche thérapeutique.

L'étude s'est concentrée sur la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie génétique qui touche les garçons et constitue la forme la plus grave et la plus courante de dystrophie musculaire chez l'enfant.

Les malades ont du mal à marcher dès le plus jeune âge et presque tous perdent cette faculté entre 7 et 12 ans. Ils meurent habituellement entre 20 et 30 ans en raison de la faiblesse des muscles cardiaque et des poumons. Il n'existe pas de moyen connu de guérir cette affection.

L'idée de traiter les patients avec leurs propres cellules est séduisante car elle permettrait d'éviter les risques de rejet. Durant l'étude, des cellules souches ont été prélevées sur les muscles de patients atteints par la dystrophie musculaire de Duchenne. La maladie est causée par la mutation d'un gène qui empêche les cellules de produire une protéine.

Les chercheurs ont injecté de l'ADN dans les cellules pour leur faire ignorer la mutation avec pour résultat d'obtenir qu'elles produisent une version raccourcie mais fonctionnelle de la protéine. Cette technique dite du "saut d'exon" est actuellement étudiée dans des expériences sur l'homme encore dans leur phase initiale, qui visent à diffuser le traitement dans le corps du malade.

Les chercheurs ont injecté les cellules traitées dans le sang de six souris affectées par une version de la maladie de Duchenne mais dont le système immunitaire ne rejetait pas les tissus étrangers. Les cellules se sont installées près de muscles endommagés par la maladie et les chercheurs ont plus tard découvert la protéine humaine dans certaines fibres musculaires des rongeurs.

Des tests en laboratoire ont montré que les muscles des pattes des souris traitées étaient plus vigoureux que ceux des souris non traitées, même s'ils restaient plus faibles que chez les souris en bonne santé.

Le traitement a également permis à des souris de courir plus longtemps sur un tapis roulant que des souris non traitées, mais sans leur permettre toutefois d'atteindre le niveau d'endurance des souris non malades.

http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5jBwzZwS2baeSF06NowTl7fDOXm4Q

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 13 décembre 2007 à 15:17:19

Des chats qui brillent !!

Des scientifiques sud-coréens ont créé par clonage des chats fluorescents qui apparaissent tout rouge lorsqu’on les éclaire à la lumière ultraviolette. Ces animaux serviront de modèle pour l’étude et le traitement de certaines maladies génétiques.

Une équipe de scientifiques dirigée par le professeur Kong Il - keun, un spécialiste coréen du clonage, a réussi à donner naissance à trois chats angora aux reflets rougeoyants annonce le ministère de la science de Corée du Sud.

Pour ce faire, ils ont inséré un gène codant pour une protéine rouge fluorescente (RFP) dans les cellules de la peau de la mère des trois chats. Ils ont ensuite introduit ces cellules dans des ovocytes énucléés afin de produire des chats clonés génétiquement modifiés.

Les chatons sont nés en janvier et février sur les trois l’un est mort-né mais les deux autres ont connu un développement normal et sont devenus des adultes pesant respectivement 3 et 3.5 kilos. D’apparence normale, les animaux « brillent » de tous leurs feux lorsqu’ils sont exposés à de la lumière ultraviolette qui les transforment en créatures de science-fiction, puisqu’ils deviennent alors tout rouges !!

L’autopsie de l’animal mort a révélé que la protéine fluorescente était présente dans tous les organes ce qui signifie que la technique employée représente un moyen efficace pour cloner des gènes modifiés.

Cette méthode pourrait donc servir à développer des cellules souches « thérapeutiques » dotées d’un gène médicament. Bien sûr, pour le moment, elle n’est efficace que chez les félins mais comme le rappelle les chercheurs, les chats sont affectés par quelques 250 maladies génétiques qui frappent également le humains.

A plus long terme, les coréens envisagent également d’appliquer cette méthode de clonage sur des espèces en voie de disparition comme les tigres, les léopards ou encore les chats sauvages.

Cette annonce, outre son aspect visuel spectaculaire a également pour but de redorer le blason de la bio-ingénierie coréenne entaché par la fraude du professeur Hwang Woo-Suk qui avait affirmé avoir réussi à créée par clonage des cellules souches humaines avant d’être démasqué par la communauté scientifique.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/20071213.OBS0030/des_chats_qui_brillent_.html

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Titre: Cellules souches: des cellules reprogrammées par une nouvelle équipe
Posté par: kenshin le 24 décembre 2007 à 11:51:01
Cellules souches: des cellules reprogrammées par une nouvelle équipe
Une nouvelle équipe de chercheurs a réussi à reprogrammer des cellules humaines pour qu'elles retrouvent les multiples potentialités de cellules souches embryonnaires, selon une étude publiée dimanche en ligne par la revue scientifique Nature.

Après la percée annoncée en novembre par Shinya Yamanaka (Université de Kyoto), l'équipe dirigée par George Daley (Children's Hospital, Boston, Etats-Unis) a réussi à reprogrammer des cellules d'adultes, de nouveau-né et de foetus en utilisant une technique similaire à celle de l'équipe japonaise. Les mêmes quatre gènes (OCT4, SOX2, KLF4 et MYC) ont été utilisés pour induire chez des cellules spécialisées dites "adultes" un retour au stade de cellules "pluripotentes", c'est-à-dire capables de se différencier (spécialiser) en n'importe quel type des 220 familles de cellules du corps. Les cellules souches embryonnaires sont pluripotentes. Saluée parce qu'elle évite le recours controversé à des embryons, la technique de création de cellules souches induites (reprogrammées) permet d'obtenir des cellules ayant le même patrimoine génétique que la cellule (par exemple de peau) utilisée. Cette découverte a conforté l'espoir de futures thérapies réparatrices de tissus ou d'organes endommagés, sans risque de rejet des cellules greffées. (NLE)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 30 décembre 2007 à 13:38:10
Citer
"Reprogrammation" des cellules humaines
Une équipe du Children's Hospital de Boston est parvenue à redonner à des cellules humaines adultes les potentialités multiples de cellules souches embryonnaires, en employant une technique similaire à celle du professeur Shinya Yamanaka, de l'université de Tokyo. Mais cette équipe a réussi à montrer que seuls deux gènes (OCT4 et SOX2) étaient indispensables lors de cette reprogrammation. Cette découverte pourrait permettre d'éviter d'utiliser le gène MYC qui entraîne un risque de cancer.

Figaro [Le] , 26/12/2007

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 11 janvier 2008 à 14:00:38

Japon va se doter d'une banque de cellules souches humaines

Une banque de cellules souches humaines pourrait bientôt voir le jour au Japon. Tel est le souhait de Shinya Yamanaka, responsable à l'université de Kyoto de l'équipe qui, la première, a transformé des cellules prélevées sur un organisme humain, en l'occurrence la peau, en cellules présentant les caractéristiques des cellules souches embryonnaires.

Mercredi 9 janvier, au Club des correspondants de la presse étrangère à Tokyo, le scientifique a évoqué la création d'un établissement qui conserverait des cellules iPS (induced pluripotent stem cell), les cellules souches obtenues par sa méthode et capables de se développer en n'importe quelle cellule tissulaire, nerveuse, musculaire voire cardiaque. Les cellules à transformer en iPS proviendraient de donneurs volontaires.

Une telle initiative permettrait d'avoir un stock de cellules souches utilisable en cas d'urgence. "Une personne victime d'un accident à la moelle épinière doit subir une intervention dans les dix jours, précise Shinya Yamanaka. Or produire les cellules ad hoc nécessite trois mois." Le coût du traitement serait également réduit.

En attendant, le Centre de bioressources de l'Institut Riken va créer une banque de cellules iPS de souris. Le centre, qui dispose déjà d'une riche offre de cellules, répond ainsi à une sollicitation de l'université de Kyoto. Mis en culture cette semaine, les premiers lots devraient être disponibles en mars, au prix de 75 euros le million de cellules.

Ces développements reflètent les enjeux, économiques notamment, de la découverte du Pr Yamanaka. La publication de ses travaux le 20 novembre 2007 coïncidait avec celle, similaire, de l'équipe de l'Américain James A. Thomson (Genome Center of Wisconsin, Madison). Elle confirmait la transposition à l'homme d'une technique mise en oeuvre sur la souris quelques mois auparavant.

Depuis, Japonais et Américains, libérés des contraintes éthiques qui pèsent sur les recherches réalisées à partir des cellules souches embryonnaires, s'efforcent d'acquérir un leadership dans ce domaine.


"LA TECHNOLOGIE EST SIMPLE"


Au Japon, le MEXT, le ministère en charge des sciences, a annoncé, le 19 décembre 2007, la création, avant avril, d'un centre de recherche sur les cellules iPS et l'établissement d'un réseau national de scientifiques. Des experts en droit de la propriété intellectuelle vont travailler pour accélérer le dépôt des brevets. Il aurait également prévu d'allouer 44 millions d'euros à la production en masse de cellules iPS, à des expérimentations sur des primates dans le domaine de la médecine régénérative et à la création de la banque.

Aux Etats-Unis, où une cinquantaine d'instituts travaillent sur les cellules, le président George Bush a promis le soutien de l'Etat et la Californie va investir 1,8 milliard d'euros dans ces recherches sur dix ans. Ces développements incitent le Pr Yamanaka à mettre en garde contre d'éventuelles dérives. "La technologie est simple", rappelle-t-il. Dans un avenir proche, il sera possible de créer des ovaires et des spermatozoïdes, de quoi produire des clones. Le chercheur souligne donc le besoin d'encadrer ces travaux.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-997844@51-997959,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: seppel le 11 janvier 2008 à 14:32:22
Des cellules embryonnaires sans détruire l'embryon.

D'où l'intérêt de continuer aussi la recherche sur les cellules souches embryonnaires ...
 
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Dans une étude parue jeudi dans la revue Stem Cell, des scientifiques ont annoncé avoir mis au point une technique qui permettrait de créer des cellules souches embryonnaires humaines sans détruire l'embryon.
Les chercheurs ont extrait une cellule d'un embryon créé par fécondation in vitro et y ont inséré une protéine appelée laminine pour qu'elle préserve la pluripotence (c'est à dire la capacité à se différencier en n'importe quel tissu du corps humain) de cette cellule. Selon les chercheurs, cette manipulation n'aurait pas affecté l'embryon qui se serait développé normalement.
 
© genethique.org
 


@+ :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 14 janvier 2008 à 14:45:35

Des scientifiques ramènent un coeur d'animal mort à la vie en laboratoire

TORONTO - Des chercheurs ont ramené un coeur d'animal mort à la vie, en laboratoire, en le colonisant avec des cellules saines, un exploit qui leur permettra un jour, croient-ils, de faire "pousser" de nouveaux coeurs ou d'autres organes à l'intention de patients en attente d'une greffe d'organe.

Dans un texte paru dimanche sur le site Internet de "Nature Medicine", des chercheurs de l'Université du Minnesota décrivent l'expérience.

Ils ont d'abord extrait, par lessivage, les cellules de l'intérieur du coeur d'un rat de laboratoire euthanasié, ne laissant que l'enveloppe extérieure de l'organe. Ils ont ensuite injecté dans cette membrane des cellules du coeur de rats nouveau-nés. En quelques jours, les cellules s'étaient multipliées pour produire de nouveaux tissus reformant un coeur, qui s'est mis à battre de lui-même.

"Quand nous avons vu les premières contractions, nous étions sans voix", a confié un des chercheurs.

Selon la biologiste moléculaire Doris Taylor, cela laisse entrevoir le jour où on pourra, dans le cas d'une personne ayant besoin d'un nouvel organe, prélever ses cellules, les transplanter sur un tel "cadre" ou "support" et lui construire un organe adapté à ses besoins.

L'équipe de la spécialiste a créé de tels organes "bio-artificiels" à partir des coeurs de dizaines de rats et de ceux d'une dizaine de porcs, en utilisant un détergent spécial qui détruit et élimine les cellules mortes, ne laissant que la structure extérieure intacte.

Les chercheurs croient qu'on pourra un jour "confectionner" de nouveaux coeurs pour des patients en attente d'une greffe, soit en utilisant l'enveloppe du coeur d'un cadavre humain, ou celle d'un coeur de porc, dans laquelle on aura injecté des cellules souches du patient en question. Ils espèrent que ces cellules souches croîtront également de manière à remplacer l'enveloppe extérieure, empêchant ainsi un rejet du nouvel organe par le corps du patient.

Pour le docteur Marc Ruel, qui dirige le laboratoire de recherche en chirurgie cardiaque de l'Université d'Ottawa, il s'agit d'une "importante percée". Mais il reste encore plusieurs obstacles à surmonter avant que la technique ne puisse être appliquée à des êtres humains.

http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5iw2RMQR_YahSH6XxBjfJJUIM9YTg
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 14 janvier 2008 à 14:50:02

Regenetech signe une licence pour sa technologie cellXpansion™ avec une banque coréenne de cellules souches

HOUSTON--(BUSINESS WIRE)--Regenetech®, Inc., société dans le domaine de la technologie de la régénération tissulaire par cellules souches adultes qui s’est créée sur la technologie sous licence de la NASA, est heureuse d’annoncer la signature d’une licence couvrant la République de Corée pour sa technologie propriétaire d’expansion de cellules souches, cellXpansion™, avec Korea Stem Cell Bank Co., Ltd. (KSCB). Les modalités financières de cet accord n’ont pas été communiquées.

Le développement d’une technologie significative et fiable pour la croissance et la multiplication de cellules souches adultes constitue l’une des barrières les plus infranchissables qui empêchent une utilisation thérapeutique plus répandue des cellules souches adultes. Regenetech est persuadée que sa technologie cellXpansion™ peut aider à ce développement.

Regenetech a annoncé en octobre dernier que la société était parvenue à multiplier en moyenne par 60 le nombre des cellules souches du sang périphérique CD34+38- (les cellules souches adultes) en 6 jours à peine, grâce à son système Intrifuge™ cellXpansion™. La société continue à rechercher des moyens d’accélérer encore plus le processus.

Regenetech a également annoncé à la fin de l’année dernière la signature d’une licence exclusive au Mexique portant sur sa technologie cellXpansion™ avec Regenevita, nouvelle entreprise mexicaine. La société continue à se concentrer activement sur l’octroi sous licence de ses technologies aux États-Unis et à l’étranger.

Le Dr David Bonner, PDG de Regenetech, a déclaré : « Nous sommes ravis que KSCB ait choisi de devenir un partenaire de Regenetech et de sa solide technologie cellXpansion™ pour l’expansion des cellules souches. Des partenariats de ce genre sont essentiels à ce domaine et au développement futur de Regenetech, et nous nous réjouissons à l’idée des possibilités que cet accord va apporter. »

Pour tout renseignement sur les possibilités de licence avec Regenetech, contactez rclark@regenetech.com.

Contacts

Regenetech, Inc.
Timmie Wang, +1 713-838-5277
Directeur des relations avec les investisseurs
twang@regenetech.com
www.regenetech.com

http://www.businesswire.com/portal/site/google/index.jsp?ndmViewId=news_view&newsId=20080114005774&newsLang=fr

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 18 janvier 2008 à 15:12:09

Une firme californienne indique avoir créé des embryons humains par clonage

WASHINGTON (AFP) — Stemagen, une société californienne, a indiqué avoir créé des embryons humains pour la première fois à partir de cellules de peau d'adultes, espérant avec cette technique obtenir des cellules souches embryonnaires capables de traiter des maladies incurables, selon des travaux publié jeudi.

Ces chercheurs ont affirmé avoir obtenu cinq embryons humains en utilisant des cellules de la peau de deux hommes adultes.

Après vérifications, ils n'ont réussi à confirmer avec une totale certitude que ces embryons étaient bien des clones des deux hommes que dans trois des cinq cas. Les embryons ont été détruits au cours de ce processus de vérification.

Stemagen a obtenu ces embryons à partir de 25 ovocytes, des cellules féminines, provenant de donneuses, selon l'étude parue dans le journal "Stem Cell".

"Bien que cette étude représente un pas important dans le développement de cellules souches pour du clonage thérapeutique, beaucoup de travail de recherche reste à faire pour confirmer ces résultats et leurs applications", a reconnu dans un communiqué, Andrew French le principal auteur de ces travaux.

Ce n'est pas la première fois que des chercheurs créent un embryon humain cloné. Des chercheurs de l'université de Newcastle avaient annoncé en 2005 avoir cloné le premier embryon humain en Grande-Bretagne.

Pour ce faire, ils avaient retiré le noyau de onze ovules de femmes pour le remplacer par de l'ADN provenant de cellules souches embryonnaires. La même technique a été utilisée par les chercheurs de Stemagen et l'avait déjà été pour créer la brebis Dolly, premier mammifère cloné, né en 1997 en Grande-Bretagne.

En 2004, le Coréen Hwang Woo-suk avait prétendu être le premier à avoir produit des embryons humains clonés et à en extraire des cellules souches embryonnaires avant d'admettre que ses travaux étaient frauduleux.

"Bien que préliminaires, les résultats de la recherche de Stemagen constituent néanmoins une avancée importante dans le développement potentiel de lignées de cellules souches pour des applications thérapeutiques", juge le Dr Miodrag Stojkovic, co-éditeur de la revue "Stem Cells".

D'autres équipes de chercheurs ont déjà annoncé avoir produit des cellules souches similaires à celles provenant de l'embryon en recourant à différentes techniques.

Il s'agit de reprogrammation d'une cellule d'ovule ou de reprogrammation des cellules ordinaires de la peau pour les transformer en cellules souches pluripotentes, capables, comme les cellules souches de l'embryon, de se transformer en n'importe quel tissu de l'organisme.

Une autre technique, annoncée récemment, consiste à prélever une cellule de l'embryon humain sans le détruire, à partir de laquelle on peut, en principe, cultiver d'autres cellules embryonnaires.

http://afp.google.com/article/ALeqM5ga_DvVFvZ5S9sGXP7b7M3AmXZQwQ

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 11 février 2008 à 22:24:38
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Premier symposium international sur les cellules souches embryonnaires humaines
Marc Peschanski (Inserm 861, directeur de l'I-Stem, Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques) était l'un des principaux organisateurs de ce symposium. Dans un entretien au Quotidien du médecin, il estime que cette réunion a été un succès. Selon lui, la grande nouveauté est la multiplication des domaines d'applications des cellules souches embryonnaires. En plus d'une uttilisation en thérapie cellulaire, elles permettent "la production de virus à des fins vaccinales, la production de protéines recombinantes (en particulier d'anticorps), le criblage de composés thérapeutiques, la modélisation de maladies...", et présentent par rapport aux cellules habituellement utilisées dans ces applications "la caractéristique d'être immortelles, sans être manipulées, et sans être pathologiques". En outre, Marc Peschanski estime que le débat éthique sur ces cellules est "absolument nécessaire", qu'il doit être ouvert à tous, et "se construire à partir de données réelles".
Reprise information presse du 21 janvier 2008 "Le premier Congrès International sur les Cellules Souches Embryonnaires Humaines à Evry du 31 janvier au 2 février 2008."


Quotidien du Médecin [Le] , 08/02/2008
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 15 février 2008 à 15:03:16

Nouvelle avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches

Une équipe de chercheurs japonais a annoncé jeudi avoir trouvé un moyen de reprogrammer des cellules souches sans qu'elles provoquent des tumeurs, ce qui représente une avancée vers une utilisation sans risque des cellules souches à des fins thérapeutiques.

Les cellules souches sont considérées comme une panacée potentielle dans le traitement de nombreuses maladies, grâce à leur capacité à se transformer en à peu près n'importe quelle cellule du corps humain, permettant le remplacement potentiel de tissus ou organes endommagés ou malades.
 
Mais la recherche sur les cellules souches est hautement controversée car, jusqu'à peu, des embryons viables devaient être détruits dans le processus d'extraction de ces cellules.

Deux groupes de scientifiques ont réussi récemment à contourner l'obstacle en transformant des cellules de peau humaine en cellules souches pluripotentes induites (ou iPS) présentant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires.

Cette découverte a soulevé l'espoir de parvenir à des traitements sur mesure en fonction du code génétique des patients, avec pour avantage d'éviter d'avoir recours aux lourds traitements anti-rejet.

Mais la méthode utilisée par les chercheurs pour faire régresser les cellules de peau en cellules souches pluripotentes pouvait provoquer des tumeurs voire des altérations génétiques, les rendant impropres à une utilisation clinique.

L'une de ces équipes a désormais réussi à reprogrammer ces cellules sans provoquer de tumeurs et sans risque de bouleversement génétique.

Ils ont utilisé un rétrovirus pour injecter quatre gènes dans des cellules du foie et de la paroi de l'estomac de souris adultes. Ces souris n'avaient pas développé de tumeurs au bout de six mois, selon les résultats de l'étude publiée dans Science Express, la version en ligne de la revue Science.
 
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34322807@7-50,0.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 04 mars 2008 à 11:31:28
19 mars 2008 Journée Cellules Souches Paris Sud
Journée d’échanges sur les cellules souches à Paris-Sud qui se déroulera à la Faculté de Médecine du Kremlin Bicêtre
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 04 mars 2008 à 11:36:15
Journées thématiques consacrées aux cellules souches

14 mars 2008 à Lille

Pour plus de détails suivre le lien suivant.
http://www.ensc-lille.fr/act260-journee-thematique-cellules-souches.html (http://www.ensc-lille.fr/act260-journee-thematique-cellules-souches.html)




et le 21 mars 2008 à Louvain-La-Neuve
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 02 avril 2008 à 23:35:31
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Des connexions neuronales nouvelles peuvent réparer un cerveau lésé après un traumatisme
Une équipe franco-australienne, dirigée par Rachel Sherrard (université Paris-VI et CNRS), a montré qu'il était possible de réparer un cerveau après une lésion cérébrale. Les chercheurs ont créé chez des rats, grâce au peptide baptisé BDNF (Brain derived neurotrophic factor) des connexions neuronales nouvelles, et ciblées, qui ont permis la récupération de fonctions motrices et spatiales. Le BDNF pourrait permettre de traiter les maladies neurodégénératives.             
Monde [Le] , 02/04/2008
Titre: Le Bundestag assouplit la loi sur la recherche à partir d'embryons
Posté par: dardaran le 14 avril 2008 à 12:35:06
Les députés allemands ont assoupli vendredi la législation stricte qui régit depuis 2002 la recherche sur les cellules issues d'embryons, au terme d'un vif débat dont l'enjeu reste l'avenir de la recherche génétique allemande.

Comme en 2002, la question divisait tous les camps politiques. Aussi chaque député a-t-il voté en son âme et conscience, sans consigne des partis.

Après des mois de controverses et de deux heures de considérations morales enflammées à la tribune, le Bundestag a finalement donné son feu vert à l'extension des conditions d'importation de cellules-souches extraites d'embryons (avec 346 voix pour, 228 contre, 6 abstentions).

La production en Allemagne de telles cellules à des fins de recherche est strictement interdite depuis 1991. Les chercheurs ne peuvent donc qu'en importer de l'étranger pour leurs travaux, comme en Italie.

Jusqu'à présent, les cellules devaient avoir été cultivées avant le 1er janvier 2002 pour pouvoir franchir les frontières allemandes, ce qui correspondait au mois où avait alors été votée la loi. Désormais, celles cultivées jusqu'au 1er mai 2007 pourront être importées.

De nombreux chercheurs réclamaient un tel assouplissement de la législation, arguant du nombre et de la qualité des lignées obtenues après 2002. Environ 500 lignées seront désormais exploitables, contre une vingtaine auparavant.

Polyvalentes, les cellules embryonnaires pourront peut-être un jour permettre de régénérer des tissus du corps humains (sang, cellules nerveuses, coeur...), avancent les chercheurs. Leurs détracteurs rétorquent qu'il n'y a pour l'instant "aucune preuve".

Au-delà de ce débat, figure la question du positionnement de la recherche allemande et d'une potentielle fuite des cerveaux. "Beaucoup de jeunes chercheurs (en génétique) ne voient pas leur avenir en Allemagne, mais à l'étranger", relève le professeur Jürgen Hescheler.

La ministre de la Recherche Annette Schavan (CDU) et plusieurs de ses collègues (Santé, Justice, Economie...) ont appuyé les scientifiques.

Fustigée au sein de son propre parti, Mme Schavan a plaidé pour qu'on laisse aux chercheurs "un corridor strictement défini" permettant des travaux "de manière responsable".

La ministre a ainsi mis de côté ses considérations éthiques d'ex-vice-présidente du Conseil central des catholiques d'Allemagne (ZdK), au grand dam de son Eglise.

"Tuer des embryons ne sera jamais justifiable", a estimé l'archevêque Robert Zollitsch, chef des catholiques allemands, rejoint par le président du Bundestag (CDU), Norbert Lammert, selon qui "il y a des limites, mêmes pour la recherche".

La question des travaux de génétique est particulièrement sensible en Allemagne en raison du poids des Eglises et surtout du fait du passé nazi, marqué par des expérimentations, sélections et pratiques eugénistes.

L'Allemagne, dont la Constitution stipule que "la dignité humaine est inaliénable", veut devenir "le moteur de la recherche sur les cellules-souches adultes", et non embryonnaires, a souligné Mme Schavan. Les cellules-adultes ont la priorité financière.

Mais le pays n'entend pas se lier totalement les mains, tandis que d'autres tels le Japon, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la Corée "marquent des points", selon les mots d'un député.

Fabrication de cellules embryonnaires interdite mais importation autorisée: certains dénoncent une position hypocrite. "A terme, elle ne sera pas tenable", a concédé vendredi l'ex-ministre de la Recherche, Edelgard Bulmahn (SPD).

source : http://www.webmember.be/news/fr/personnel/actu/g/actualite_agence_france_presse_afp.html/2008_04/afp/news_cng.1efb103e944d4f0624bf34a0ed86222b.311|/
Titre: Des cellules souches humaines à partir d'ovules de vache
Posté par: dardaran le 14 avril 2008 à 12:42:08
Pour éviter le recours à des cellules embryonnaires humaines, un biologiste britannique a cherché et réussi à utiliser des ovules de vache dont le noyau a été retiré et remplacé par celui d'une cellule humaine. A la clé : une voie thérapeutique nouvelle... et un débat de société.

la suite... suivre le lien.

http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/medecine/d/des-cellules-souches-humaines-a-partir-dovules-de-vache_15156/
Titre: Belgique : Oui aux cellules souche mais à certaines conditions
Posté par: dardaran le 18 avril 2008 à 09:43:33
Cellules souches : le privé cadenassé

 Les cinq partis de la majorité ont un accord pour encadrer l'utilisation des cellules souches et tissus humains. Les sociétés privées devront s'affilier à une université.

Le brouillard éthique, qui régnait en Belgique au niveau des cellules souches et tissus humains, est en passe de se dissiper avec un avant-projet gouvernemental, dont "La Libre" a obtenu copie, présenté, ce vendredi matin, au Conseil des ministres.

Ce texte de 37 pages tranche (enfin) la délicate question des différents types de structures qui pourront à l'avenir opérer sur-le-champ des cellules souches et des tissus humains. Primo, les "banques de matériel corporel humain", organes publics universitaires. "La banque de matériel corporel humain doit être exploitée par un hôpital agréé ou par une université dotée d'une faculté de médecine [...], peut-on lire dans l'avant-projet de loi. L'hôpital ou l'université semblent les meilleurs garants du respect de la vie privée du donneur, de la pérennité, de la qualité, de la sécurité, de la traçabilité du matériel corporel humain".

Secundo, "les structures intermédiaires". Ces établissements privés, dont la figure emblématique est la société néerlandaise Cryo-Save, focalisaient les craintes - notamment au niveau d'une exploitation commerciale débridée des tissus humains. Il n'en sera rien puisque le stockage des cellules et tissus humains va être solidement cadenassé : les "structures intermédiaires" devront s'affilier à une banque universitaire pour exercer leur activité. En outre, il leur sera interdit de faire de la publicité et de profiter, par exemple, du facteur "émotion" auprès des parents après un accouchement. Rappel, les cellules souches issues de sang de cordon ombilical sont plus faciles à récolter.

Le coup porté à ces sociétés privées d'isolement, de préservation et de redistribution des cellules souches est rude : en les privant de visibilité - sauf l'information au médecin qui reste, elle, autorisée -, le gouvernement Leterme va à contre-courant d'autres Etats membres européens. Cryo-Save détiendrait d'ores et déjà environ 75 000 échantillons autologues (utilisables par la personne qui a effectué le don), la "fuite" des échantillons vers l'étranger devrait être évitée. Deux autres types d'établissements pourront opérer en Belgique : les biobanques (stockage) et les établissements de production (réparation des tissus).

L'avant-projet instaure aussi la primauté des banques de tissus universitaires sur les privées : ces dernières doivent mettre leurs échantillons à disposition des organes publics si nécessaire.

Source: La Libre.be  du  18 avril 2008
lien: http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/415684/cellules-souches-le-prive-cadenasse.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 09 mai 2008 à 12:49:12
Blessures de la moelle épinière : des résultats encourageants

Les accidents de la route sont l'une des principales causes de blessures de la moelle épinière, laissant des centaines de personnes chaque année para ou tétraplégiques. Pendant longtemps, les médecins et les scientifiques ont pensé que ces blessures étaient incurables.

Les accidents de la route sont l'une des principales causes de blessures de la moelle épinière, laissant des centaines de personnes chaque année para ou tétraplégiques. Pendant longtemps, les médecins et les scientifiques ont pensé que ces blessures étaient incurables. Cependant, des chercheurs britanniques ont obtenu des résultats particulièrement intéressants. Ils ont travaillé sur des rats dont les fibres nerveuses avaient été endommagées, coupant les fibres nerveuses motrices et sensorielles. En absence de tout traitement, la moelle épinière cicatrise et forme en particulier une matrice extracellulaire contenant des CSPG (Chondroitin Sulfate proteoglycans) qui sont de puissants inhibiteurs de la croissance des axones. Ainsi, on sait que, in vivo, la croissance des axones s'arrête au niveau des régions riches en CSPG. Pour évaluer l'importance de ces CSPG, Bradbury et collaborateurs ont injecté dans la moelle épinière des rats, au niveau de la lésion, une enzyme bactérienne, la chondroïtinase ABC (ChABC). Cette enzyme, en dégradant les CSPG permet aux axones de dépasser la barrière cicatricielle et de rétablir une activité post-synaptique en aval de la lésion. Bien que très partiels, ces résultats sont très encourageants. Cependant, les CSPG ne sont pas les seuls inhibiteurs de la croissance axonale et de nombreux travaux doivent encore être entrepris avant que l'ont puisse envisager de soigner les lésions de la moelle épinière.

Cette information est un extrait du BE Royaume-Uni numéro 25 du 1/04/2002 rédigé par l'Ambassade de France au Royaume-Uni.

SOURCE : http://www.informationhospitaliere.com/actualite-3111-blessures-moelle-epiniere-resultats-encourageants.html (http://www.informationhospitaliere.com/actualite-3111-blessures-moelle-epiniere-resultats-encourageants.html)
Titre: Californie : Subventions records pour la recherche sur les cellules souches
Posté par: Arnaud le 09 mai 2008 à 13:11:13

Cellules souches : subventions records en Californie

Californie : 271 millions de subventions pour la recherche sur les cellules souches

La Californie a attribué 271 millions de dollars de subventions pour construire 12 centres de recherches sur les cellules souches dans l'Etat. Les 271 millions de subventions font suite à un vote de 2004 en Californie concernant la recherche sur les cellules souches.

Les attributions, annoncées mercredi, représentent la plus grande part de l'argent attribué en même temps par le programme californien sur les cellules souches, prévu pour distribuer environ 3 milliards de dollars sur une décennie.

Les universités et les instituts de recherche qui reçoivent l'argent ont indiqué qu'ils dépenseraient 560 millions de dollars additionnels pour la construction de laboratoires, argent qu'ils essayent d’obtenir par des donations. Le total de 831 millions ajouterait presque 7,5 hectares d’espaces de recherches pour abriter 2 200 scientifiques.

Une des raisons de la nécessité des bâtiments est que l'administration Bush interdit maintenant le financement fédéral de la recherche utilisant des cellules souches embryonnaires humaines dérivées depuis août 2001, car créer de telles cellules nécessite la destruction d’embryons humains.

A l'université de San Francisco, par exemple, les scientifiques travaillant sur les cellules souches ont dû louer des locaux loin du campus, depuis plusieurs années. En décembre 2002, une tempête entraina des pannes de courant dans la région, détruisant les cellules qui étaient développées dans des incubateurs.

Si les recherches avaient été conduites sur le campus, les générateurs de secours auraient gardé les incubateurs en fonctionnement.

« Plusieurs années de travail ont littéralement été jeté à l’égout» a déclaré le Dr. Arnold Kriegstein, directeur du programme sur les cellules souches de l'université. L'université recevra 35 millions pour établir un centre de recherches de 95 millions de dollars.

Mais les restrictions pourraient être levées par un nouveau président dès l'année prochaine. Chacun des trois principaux candidats à l’élection présidentielle a exprimé le soutien d’augmenter le financement de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.

Quelques fonctionnaires ont également déclaré que la construction fournirait un stimulus économique dans une période d'une économie affaibli et d'un important déficit budgétaire de l’Etat. Le programme de cellules souches, approuvé par les électeurs en 2004, est en grande partie protégé des mesures de réduction budgétaire.

Alan Trounson, président de l'institut de Californie pour la médecine régénératrice, a indiqué que les nouveaux bâtiments permettraient aux scientifiques de travailler ensemble, accélérant le développement des traitements médicaux.

La proposition 71, à l'initiative du vote en 2004 qui a autorisé le programme, à fixer une limite de 10% du total des 3 milliards dans la construction de bâtiments.

La plupart des universités et des instituts de recherche principaux de l'Etat, y compris 9 des 10 campus des Universités de Californie, obtiendront de l'argent pour de nouveaux bâtiments.

L'université de Stanford obtiendra la plus grande subvention, presque 44 millions de dollars, pour établir un centre de cellules souches de 200 millions de dollars.

L'université de San Diego s’associe à l'institut voisin de Burnham pour la recherche médicale, à l'institut Salk et à l'institut de recherche Scripps. L'ensemble recevra 43 millions de dollars pour son bâtiment

http://www.actualites-news-environnement.com/15844-californie-subventions-271-recherche-cellules-souches.html

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Titre: Re : Californie : Subventions records pour la recherche sur les cellules souches
Posté par: joebartom le 09 mai 2008 à 13:47:45
et dire que l'association Neurogel peine à trouver 75000$...
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 13 mai 2008 à 12:22:01
C'est indirectement relié à notre cause puisque ça touche la recherche sur les CS. :undecided:

une veste vivante en cellules de souris a été euthanasiée !

voici le lien:
http://www.gizmodo.fr/2008/05/09/degueu_une_veste_vivante_en_cellules_de_souris_a_ete_euthanasiee_.html (http://www.gizmodo.fr/2008/05/09/degueu_une_veste_vivante_en_cellules_de_souris_a_ete_euthanasiee_.html)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: stardupoker le 05 juin 2008 à 20:06:56
Des cellules souches humaines ont guéri des souris atteintes d'une maladie neurologique


Le potentiel thérapeutique des cellules souches humaines semble sans limites. Une nouvelle preuve de l'usage qui pourrait bientôt en être fait vient d'être apportée avec la publication, mercredi 4 juin, dans la revue Cell Stem Cell de résultats spectaculaires. Des souris présentant des atteintes graves du système nerveux ont pu recouvrer une activité cérébrale quasi normale grâce à des injections de cellules souches provenant d'un foetus humain.

La lignée de souris en question est très particulière. Ces animaux souffrent à la fois d'une dépression de leur système immunitaire et d'une anomalie majeure de la structure de leur système nerveux central caractérisée par l'absence de myéline. Sans cette substance grasse qui gaine les fibres nerveuses, le système de communication entre les neurones est défaillant.

La dégradation de la myéline se retrouve dans de nombreuses maladies neurologiques de la petite enfance ainsi que dans la sclérose en plaques. Les souris de laboratoire utilisées par l'équipe dirigée par le docteur Steven A. Goldman (université du centre médical de Rochester, Etat de New York) présentent, quant à elles, une série de déficits graves avec une espérance moyenne de vie de cinq mois.

Une partie de celles (6 sur 26) auxquelles les chercheurs ont greffé, dans le cerveau, des cellules souches foetales humaines, ont présenté une amélioration notable des symptômes pathologiques. Quatre ont en outre pu vivre une année en montrant tous les signes d'une quasi-guérison. Les analyses post mortem pratiquées sur ces animaux ont démontré que la catégorie des cellules souches qui avaient été injectées dans le système nerveux central avait permis une remyélinisation de l'ensemble du cerveau ainsi que de la moelle épinière.


ESSAIS CLINIQUES EN VUE


"Les résultats publiés sont impressionnants en ce qui concerne la colonisation par les cellules greffées, souligne le docteur Anne Baron-Van Evercooreen qui, au sein de l'unité 546 de l'Inserm, dirige l'équipe "Approche fondamentale et thérapeutique de la remyélinisation". Il faut néanmoins garder en mémoire que les greffes sont pratiquées dès la naissance et que la colonisation se fait en fonction du développement du cerveau qui, à ce stade, est en pleine myélinisation. Il possède de ce fait tous les facteurs nécessaires pour favoriser la migration et la différenciation des cellules greffées."

Pour Anne Baron-Van Evercooreen, un des apports majeurs des chercheurs américains est d'avoir créé un modèle de souris à la fois démyélinisées et immunodéficientes, ce qui a permis d'utiliser des cellules foetales humaines sans rejet. Un autre apport a été de mettre au point un système d'injection dans différentes régions du système nerveux central. Quant au recours à des cellules humaines d'origine foetale, il s'inscrit clairement dans le projet de mener à terme des essais cliniques sur l'homme.

"Ces résultats ouvrent réellement des perspectives pour certaines leucodystrophies comme la maladie de Pelizaeus-Merzbacher", estime la spécialiste française. Cette maladie neurologique démyélinisante d'origine héréditaire est très rare (1 cas sur 400 000 naissances). Elle se manifeste par de graves troubles de la motricité. Dans les formes les plus sévères, l'espérance de vie ne dépasse pas l'adolescence. Si d'autres équipes parviennent à reproduire de tels résultats dans d'autres modèles d'affections neurologiques démyélinisantes aujourd'hui incurables, on peut raisonnablement imaginer que des essais cliniques pourront rapidement être lancés.

http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/06/05/des-cellules-souches-humaines-ont-gueri-des-souris-atteintes-d-une-maladie-neurologique_1054134_3244.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 05 juin 2008 à 20:20:54

Cellules souches : la Californie vise le leadership

L'Etat de Californie investit 3 milliards de dollars dans un laboratoire de développement des cellules souches et la médecine régénérative.

Le leadership de la Californie en matière de recherche fondamentale sur les cellules souches prend forme. Quatre ans après le vote historique des électeurs du Golden State - acceptant de financer avec leurs impôts la recherche fondamentale à hauteur de 3 milliards de dollars - l'argent est enfin distribué.

Le California Institute for Regenerative Medicine (CIRM), l'institut créé de toutes pièces pour attribuer ces fonds aux projets scientifiques les plus prometteurs, vient en effet d'allouer 271 millions de dollars à une douzaine de laboratoires et universités de l'Etat. Ces fonds seront complétés par des financements privés qui portent à plus d'un milliard de dollars, le montant total des subventions accordées dans le cadre de ces projets.

Et de fait, ceux-ci marquent bien l'acte fondateur de la volonté politique du gouverneur Schwarzenegger, qui compte sur ces trois milliards de dollars pour permettre à la Californie de devenir le leader mondial de la recherche scientifique en matière de cellules souches.

Tous les fonds alloués vont servir à construire, souvent de zéro, de nouveaux laboratoires exclusivement destinés à cette discipline. Au total, il s'agit de construire - en deux ans seulement - plus de 74.000 m2 qui seront utilisés par 2.200 chercheurs.

La raison pour laquelle la Californie éprouve le besoin de construire ses propres laboratoires ne tient pas seulement au désir des chercheurs de disposer des équipements les plus modernes. Elle est d'abord politique.

Parce que l'Administration Bush a quasiment interdit depuis 2001 le financement public de la recherche impliquant la destruction d'embryons humains, les scientifiques qui veulent travailler sur de tels projets n'ont tout simplement pas le droit d'utiliser même un microscope acheté avec de l'argent gouvernemental...

C'est ainsi qu'à San Francisco, les chercheurs universitaires spécialisés dans les cellules souches ont dû quitter les laboratoires de l'université et louer des laboratoires privés pour poursuivre leurs recherches. Mais sans bénéficier de la même qualité d'équipements que celle dont ils auraient pu bénéficier s'ils avaient pu rester sur place.

D'où la nécessité, à l'échelle de l'Etat, d'investir massivement si cette recherche scientifique veut demeurer compétitive par rapport aux pays étrangers.

- Laboratoires ultramodernes

La plus importante somme (plus de 43 millions de dollars) a été allouée à l'université de Stanford qui va construire, sur son campus de Palo Alto, un laboratoire entièrement neuf de quatre étages.

Vingt-quatre équipes de chercheurs devraient l'occuper d'ici deux à trois ans, qui étudieront en particulier la façon dont la culture de cellules souches peut permettre de régénérer des tissus endommagés ou détruits par l'âge ou les maladies, cardio-vasculaires en particulier.

Au total, ce nouveau Stanford Institute for Stem Cell Biology and Regenerative Medicine coûtera 200 millions de dollars - dont les trois quarts seront donc financés par des fonds privés - sans compter les 25 millions de dollars par an de salaires et de coûts de fonctionnement.

L'UCSF, l'université de Californie à San Francisco, bénéficiera d'une somme légèrement inférieure (35 millions de dollars), pour un projet tout aussi ambitieux. Souhaitant installer son nouveau laboratoire à proximité d'installations existantes mais disposant de très peu de place, l'université a fait appel à un grand cabinet d'architecte new-yorkais, Rafael Vinoly Architects, pour concevoir un laboratoire aux contours irréguliers mais qui épousent la topologie des collines de San Francisco.

« L'objectif n'était pas seulement d'exploiter au mieux le faible espace disponible mais aussi de favoriser le travail interdisciplinaire », assure le Dr Arnold Kriegstein, directeur de l'Institute for Regeneration Medicine à l'UCSF.

Ainsi, le bâtiment ultramodulaire de 7.000 m2 - et qui coûtera au total 155 millions de dollars - a été conçu pour permettre aux spécialistes de biologie moléculaire de partager leur espace de recherche avec les docteurs de l'hôpital du campus, qui soignent de vrais malades et qui seront donc les premiers candidats pour tester les traitements expérimentaux.

En outre, le laboratoire hébergera des ingénieurs de nombreuses disciplines spécialisés dans la mise au point de nouveaux équipements scientifiques. Ils pourront ainsi bénéficier de la collaboration des scientifiques eux-mêmes.

- Environnement sophistiqué

Cet élément pourrait être particulièrement important dans l'efficacité des équipes de recherche car les travaux liés aux cellules souches réclament un environnement et des équipements beaucoup plus sophistiqués que ceux des laboratoires pharmaceutiques classiques.

La mise en culture de cellules humaines impose en effet qu'elles ne soient contaminées ni par le personnel ni par aucun autre agent extérieur pouvant exister sans dommage dans d'autres types de laboratoires. D'où l'avantage compétitif que pourraient acquérir ces nouveaux laboratoires californiens dont la construction vient d'être décidée.

Depuis avril 2006, le CIRM a déjà alloué plus de 500 millions de dollars sur les 3 milliards qu'il distribuera au total, principalement à des projets scientifiques hébergés par des universités californiennes.

Mais cet effort sans précédent pour construire une douzaine de nouveaux laboratoires à la pointe de l'état de l'art devrait bel et bien être le véritable signal qu'attendaient depuis plusieurs années des centaines de chercheurs du monde entier, spécialisés dans les cellules souches, pour poursuivre leurs efforts sur le territoire du Golden State. Et bénéficier ainsi de cette manne.

http://www.lesechos.fr/info/metiers/4735748.htm

 :smiley:

Titre: Le Brésil autorise la recherche sur les cellules embryonnaires
Posté par: dardaran le 20 juin 2008 à 10:37:17
Le Brésil autorise la recherche sur les cellules embryonnaires

La plus haute Cour de justice brésilienne a autorisé hier la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Six des onze juges du Tribunal suprême fédéral ont confirmé la constitutionnalité d'une loi de 2005 sur la biosécurité. Ils avaient été saisis par un ancien procureur général pour inconstitutionnalité de cette loi, "contraire au droit à la vie garantie par la Constitution" (cf. Synthèse de presse du 12/03/08). Ces recherches, menées à partir d'embryons humains, bénéficient du soutien du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que de son ministre de la Santé, José Gomes Temporao. "

lien: http://blogpourlavie.blogspot.com/search/label/cellules%20souches%20embryonnaires
Titre: USA : l’Eglise contre la recherche sur les cellules souches embryonnaires
Posté par: dardaran le 20 juin 2008 à 10:47:52
USA : l’Eglise contre la recherche sur les cellules souches embryonnaires

Etats-Unis : l’Eglise contre la recherche sur les cellules souches embryonnaires

ROME, Lundi 16 juin 2008 (ZENIT.org) - La Conférence des évêques américains s’est prononcée vendredi contre le recours aux cellules souches embryonnaires humaines dans la recherche, indique « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.

Il s’agit de la première déclaration officielle des évêques américains sur cette question.

« Presque tout le monde s’accorde sur le principe qu’ individus et gouvernements ne doivent pas s’en prendre à la vie d’ êtres humains innocents . Cependant, (certains) s’emploient à justifier la destruction d’embryons humains pour obtenir des cellules mères », ont-ils indiqué.

L’Eglise rappelle que l’embryon est un être humain et qu’il n’est pas une « sous catégorie » d’être humain. Elle condamne, de ce fait, la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines qui implique l’utilisation, puis la destruction de l’embryon, alors considéré comme un matériau de laboratoire.

Sources : La Croix 16/06/08 - Romandie News 13/06/08
Titre: Cellules souches embryonnaires
Posté par: azer le 21 juin 2008 à 15:54:22
Je veux pas plomber l'ambiance sur les cellules souches mais voilà un article de 2005 intéressant:

Inefficacité thérapeutique des lignées de cellules souches existantes ?
Source : CORDIS Nouvelles

La majorité des lignées de cellules souches embryonnaires existantes pourraient n'avoir aucune utilité thérapeutique, selon une nouvelle recherche menée par des scientifiques américains.

Comme l'a rapporté le journal scientifique Nature, lorsque des chercheurs ont ajouté des cellules souches embryonnaires à du sérum de sang humain, des anticorps se sont fixés aux cellules, ce qui laisse penser que si elles avaient été transplantées dans un organisme humain, le système immunitaire les aurait rejetées.

L'équipe de scientifiques californiens à l'origine de l'étude estime que cette réaction est le produit de la méthode de culture et de préservation en laboratoire de la plupart des cellules souches. Les lignées de cellules souches sont cultivées dans une culture composée d'un bouillon de culture et d'autres cellules nourricières.

Les cellules nourricières en question sont généralement des cellules souches embryonnaires de souris, tandis que le bouillon de culture contient souvent du sérum animal. Ces cellules de souris sont munies à leur surface d'une molécule spéciale qui active le système immunitaire humain. La consommation de viande rouge et de produits laitiers a contribué à sensibiliser les gens à la molécule, estime l'équipe.

Des doutes avaient déjà été émis quant à l'opportunité de cultiver des cellules embryonnaires humaines dans des substances d'origine animale. "Aujourd'hui, nous avons identifié un motif de préoccupation réel", selon le membre d'équipe Fred Gage, du Salk Institute for Biological Studies à La Jolla, aux États-Unis.

"Nous ne disons pas qu'il faut se débarrasser de toutes les lignées disponibles. (Mais), nous devons faire preuve de prudence lorsque nous exploitons ces cellules à des fins thérapeutiques", a poursuivi le professeur Gage. Toutefois, s'il s'avère que des lignées de cellules souches existantes revêtent une valeur clinique limitée, elles pourront toujours être utilisées à bon escient à des fins de recherche fondamentale, estiment les scientifiques.


Le lien : http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/recherche/d/inefficacite-therapeutique-des-lignees-de-cellules-souches-existantes_5384/ (http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/recherche/d/inefficacite-therapeutique-des-lignees-de-cellules-souches-existantes_5384/)

Faut le savoir.

Au revoir :sad:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 03 juillet 2008 à 14:19:14

Une méthode simplifiée pour transformer des cellules adultes en cellules souches embryonnaires
 
Des scientifiques ont mis au point une méthode plus simple pour induire des cellules souches adultes à se comporter comme des cellules souches embryonnaires. En outre, ces cellules modifiées présentent moins de risques de complications (comme le cancer) que les cellules soumises aux autres techniques.

Cette découverte donne espoir que des cellules souches adultes reconverties puissent un jour servir à soigner des personnes atteintes de maladies d'origine génétique.

Les cellules souches embryonnaires sont totipotentes: elles ont le potentiel de devenir n'importe quelle cellule de l'organisme. Au contraire, les cellules souches adultes ne peuvent se différencier que vers un nombre restreint de types cellulaires.

Par exemple, les cellules souches du sang peuvent se transformer en divers types de cellules sanguines, et les cellules souches nerveuses se différencier vers les divers types de cellules nerveuses.

Il y a environ deux ans, une équipe de chercheurs japonais a réussi à transformer des cellules adultes ordinaires en cellules pleinement totipotentes, à l'instar des cellules souches embryonnaires. Ils ont donné à ces cellules le nom de cellules iPS (induced pluripotent stem cells ou cellules souches totipotentes induites). Le processus d'induction consistait à injecter aux cellules adultes des virus contenant quatre gènes (Oct4, Sox2, c-Myc et Klf4).

Ces gènes avaient pour effet de «reprogrammer» les cellules, les faisant revenir à une étape antérieure du développement. Cette méthode a cependant son revers: la plupart des animaux ont rejeté les cellules iPS reçues, ou ont développé des cancers quelques semaines plus tard. La cause principale a été localisée au niveau du gène c-Myc.

Cette nouvelle étude résulte de la découverte selon laquelle les cellules souches nerveuses du cerveau des souris produisent naturellement et en grande quantité deux des produits des gènes (Sox2 et c-Myc). Les scientifiques ont alors cherché à induire des cellules iPS en utilisant moins de gènes. Leurs résultats ont été publiés dans une édition en ligne de la revue Nature.

Ils ont découvert que les cellules nerveuses pouvaient être transformées en cellules iPS en appliquant seulement deux gènes: Oct4 associé avec Klf4, ou Oct4 avec c-Myc. Les chercheurs estiment que la capacité d'induire des cellules iPS avec seulement deux gènes montre qu'ils sont sur la bonne voie. À terme, l'objectif est de se passer totalement des gènes, car ils risquent toujours d'activer des gènes du cancer, par exemple.

«C'est le seul moyen d'utiliser les cellules souches afin de découvrir des traitements pour des maladies que l'on ne sait pas encore soigner, et d'obtenir des thérapies non seulement efficaces mais encore suffisamment sûres pour être utilisées sur l'homme», commente le professeur Hans Schöler de l'Institut Max Planck de biomédecine moléculaire en Allemagne.

Il est peu probable que les thérapies futures fassent appel aux cellules souches nerveuses, car elles sont principalement situées dans le cerveau et sont donc difficiles à se procurer. Néanmoins, les connaissances tirées de cette étude aideront les scientifiques à identifier d'autres cellules qui pourraient être traitées de la même manière.

En attendant, l'équipe du professeur Schöler est à la recherche de petites molécules susceptibles de remplacer les gènes. Début juin, son équipe a publié une étude révélant que le gène Oct4 pouvait être remplacé par une molécule qui active temporairement les gènes associés à la totipotence.

«Le gène Oct4 joue un rôle majeur dans la reprogrammation [des cellules iPS]», explique le professeur Schöler. «Si nous pouvions remplacer ce gène, ce pourrait également être possible pour les trois autres, dans un futur envisageable.»

Pour de plus amples informations, consulter:

Société Max Planck:
http://www.mpg.de/index.html

Nature Genetics:
http://www.nature.com/nature


Catégorie : Divers

Source des informations: Société Max Planck; revue Nature

Référence du Document: Kim, JB et al. (2008) Pluripotent stem cells induced from adult neural stem cells by reprogramming with two factors. Revue Nature, publiée en ligne le 29 juin 2008.

Codes de Classification de l'Index des Sujets: Coordination, coopération; Sciences du vivant; Médecine, santé; Recherche scientifique

Source :
http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS&ACTION=D&SESSION=&RCN=29607

 :smiley:
Titre: Cellules souches : le handicap français
Posté par: Yannick le 16 juillet 2008 à 09:49:31
Cellules souches : le handicap français     
 Une étude américaine classe la France parmi les pays les moins performants en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Pour les chercheurs français, le retard – qui pourrait d'ailleurs être bientôt comblé – s'explique par les contraintes de la loi de bioéthique mais aussi par l'absence d'une volonté politique incitative. L'exemple de la Californie, dont le gouverneur, Arnold Schwarzenegger, veut faire un leader mondial dans ce domaine, est à méditer selon eux   
   
 
Cellules souches embryonnaires humaines

L'absence de vision politique handicape les chercheurs français

La recherche française sur les cellules souches embryonnaires humaines serait l'une des moins productives au monde. Pour nos chercheurs, ce retard n'est pas uniquement lié à la contraignante loi de bioéthique de 2004 : l'absence de politique scientifique nationale incitative serait le véritable coeur du problème.

 Une réglementation variable d'un pays à l'autre(www.stemgen.org)UNE ÉTUDE américaine classe la France parmi les pays les moins performants en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Seule consolation, des nations pourtant connues pour leur dynamisme scientifique telles que les États-Unis ou le Japon sont aussi mal classées que nous. Selon Aaron Levine, maître de conférence à l'institut de technologie de Géorgie (Atlanta) et auteur de cette étude*, le retard de ces pays s'expliquerait par la nature restrictive des lois qui y encadrent les recherches sur l'embryon humain et les cellules qui en dérivent. D'ailleurs, les États qui ont les lois les plus permissives (le Royaume-Uni, Israël et la Chine) sont en tête du classement établi par Levine.

Pour les scientifiques français, même s'ils attendent tous avec impatience (et un soupçon d'inquiétude) la prochaine révision des lois de bioéthique, la faiblesse de notre recherche ne serait pas tant liée à ses aspects réglementaires qu'à la politique gouvernementale en général. De manière quasi unanime, ils dénoncent l'absence de programmes nationaux incitant les chercheurs à se lancer dans l'étude des cellules souches embryonnaires humaines et de leurs prometteuses applications thérapeutiques. Sans une telle impulsion politique, ils craignent que la France ne reste à la traîne dans la course à la biothérapie.

L'incompréhensible régime français. Les lois encadrant la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines sont extrêmement variables d'un pays à l'autre, de l'interdiction pure et simple à une permissivité presque totale (voir carte). Dans cet éventail de réglementations, la France a une position singulière : si la loi de bioéthique de 2004 prévoit que la recherche sur l'embryon humain et ses cellules est interdite, elle permet, cependant, à titre dérogatoire et pour cinq ans seulement, la réalisation de recherches à finalité thérapeutique pratiquées dans des conditions extrêmement contrôlées. Les chercheurs ayant reçu une autorisation de l'Agence de la biomédecine peuvent travailler sur des lignées importées. Ils peuvent aussi être autorisés à dériver leurs propres lignées à partir d'embryons surnuméraires conçus dans le cadre d'une fécondation invitro et qui ne font plus partie d'un projet parental (les parents doivent dans ce cas avoir explicitement choisi de céder lesdits embryons à la recherche).

«Ce régime dérogatoire est incompréhensible à l'étranger. Nos collègues considèrent que la France a promulgué une loi interdisant la recherche sur l'embryon pour ne pas l'appliquer, tout en empêchant les chercheurs de se lancer dans des recherches qui s'inscrivent par nature dans la durée», résume Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges-Pompidou et directeur de l'unité INSERM Thérapie cellulaire en pathologie cardio-vasculaire. «Nous avons de nombreux contacts avec des jeunes chercheurs français partis à l'étranger, qui ne veulent pas revenir en France travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines. Ils ne veulent pas prendre le risque de devoir interrompre leurs travaux au bout de cinq ans, poursuit-il. Il faut une loi autorisant une fois pour toute la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Cette loi prévoirait évidemment que les recherches soient encadrées et suivies de manière très stricte par l'Agence de la biomédecine.

L'agence serait également déléguée pour faire évoluer la réglementation à chaque fois que les avancées scientifiques le justifieraient.» C'est à peu près le système qu'a choisi le Royaume-Uni, le pays aujourd'hui le plus performant en matière de recherche sur l'embryon humain et ces cellules.

Comme tous ses collègues français qui travaillent dans le domaine, Philippe Menasché reconnaît cependant que la réglementation actuelle ne l'empêche pas de travailler. Elle impose des contraintes assez lourdes, mais elle permet à tous ceux qui ont la volonté de s'engager dans l'étude des cellules souches embryonnaires humaines d'avancer (voir encadré).

Alors, comment expliquer que la France arrive dans le peloton de queue du classement d'Aaron Levine ? Le premier élément à prendre en compte est notre handicap au départ de la course : «Un pays dans lequel la recherche a été interdite jusqu'à il y a trois ans ne peut bien évidemment pas prétendre entrer en compétition avec ceux dans lesquels les recherches ont été plus qu'autorisées, suscitées et promues depuis dix ans, commente Marc Pechanski, qui dirige le Laboratoire I-Stem, à Évry. La situation générale du financement de la recherche est un autre facteur. Il y a quatre ans, les labos français étaient tellement exsangues que les personnels sont descendus dans la rue pendant trois mois, et que plus d'un millier de directeurs de recherche ont remis leur démission… Que la recherche sur les cellules souches en subisse les conséquences paraît inévitable.»

Le chercheur souligne aussi l'absence de programmes incitatifs. Cet élément est le plus limitant aux yeux de nombreux scientifiques. «La politique gouvernementale française n'a jamais envoyé aucun signal de soutien à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Il n'y a aucun programme incitatif, aucun appel à projet spécifique de l'Agence nationale pour la recherche», note Laure Coulombel (INSERM U602, Villejuif). «L'une des régions parmi les plus actives aujourd'hui dans ce champ de la recherche est la Californie, note Philippe Menasché. Cela est le résultat d'une volonté politique, celle d'un gouverneur qui a décidé d'en faire une priorité et de donner tous les moyens nécessaires aux chercheurs et aux sociétés de biotechnologie qui souhaitent s'engager dans la thématique (lire ci-dessous).

En France, à ma connaissance, la seule structure qui ait affiché son intérêt pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines est la région Île-de-France. Mais rien n'est fait à l'échelle nationale. Cela ne motive pas les chercheurs qui hésitent à s'engager dans des projets. Nous sommes en retard et, si rien ne change, nous risquons de le rester.»

> ÉLODIE BIET

* « Cell Stem Cell », juin 2008, pp. 521-524.

Trois nouvelles lignées à Montpellier

Il existe désormais quatre lignées de cellules souches embryonnaires françaises. La première a été obtenue l'an passé par l'équipe d'Annelise Bennaceur-Griscelli (INSERM U602, institut André-Lwoff, Villejuif). Trois autres viennent d'être produites à l'institut de recherche en biothérapie de Montpellier. «La première est génétiquement normale, les deux autres sont respectivement porteuses des mutations responsables du syndrome de von Hippel-Lindau et de la mucoviscidose», annonce au « Quotidien » John de Vos, qui dirige l'équipe Développement embryonnaire précoce et cellules souches embryonnaires humaines (INSERM U847), avec le Pr Samir Hamamah. «Dériver nos propres lignées présente au moins trois intérêts majeurs, explique le chercheur. Cela nous permet d'acquérir une indépendance vis-à-vis de nos collègues étrangers et un savoir-faire indispensable pour d'autres projets –en particulier ceux concernant la reprogrammation de cellules adultes en cellules pluripotentes semblables à des cellules souches embryonnaires. Cela nous permet aussi d'obtenir des lignées présentant des anomalies génétiques spécifiques, des lignées qui constituent de très bons modèles pour l'étude de la physiopathologie des maladies et la recherche de traitement.»

Cette nouvelle suggère que la recherche française sur les cellules souches embryonnaires humaines n'est peut-être pas autant à la traîne que l'indiquent les données recueillies par Aaron Levine. «Il n'a pris en compte que les travaux publiés jusqu'en 2006, remarque Laure Coulombel. Or c'est l'année même où le décret, offrant enfin aux chercheurs français la possibilité de dériver leurs propres lignées cellulaires, a été publié. Depuis, de remarquables travaux ont été menés par des équipes françaises, et de nombreuses brillantes publications devraient paraître d'ici peu.»

Une cinquième lignée de cellules souches embryonnaires françaises serait notamment sur le point d'émerger dans un laboratoire lyonnais.
 
 
http://www.quotimed.com//journal/index.cfm?fuseaction=viewarticle&DArtIdx=414101 (http://www.quotimed.com//journal/index.cfm?fuseaction=viewarticle&DArtIdx=414101)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 29 juillet 2008 à 11:45:09
Les cellules souches s'imposent comme le nouveau filon

Voici un petit vidéo ( y  a pas de quoi sortir le popcorn et les boissons  :lol:) dans lequel Michel Pucéat (directeur de recherche à l’INSERM )
fait le bilan pour les 2 voire 3 ans à  venir.

POSITIF - POSITIF

le lien : http://www.medecinews.com/index.php?fuseaction=infos_semaines_main.ArticleInfoSemaine&articleID=19
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 01 août 2008 à 14:40:46

La peau confirme son intérêt

Des chercheurs ont réussi à produire des cellules souches à partir de la peau de deux patients âgés atteints d'une maladie neurodégénérative, la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

La recherche d'une nouvelle source de cellules souches représente l'un des Graal de la biologie moderne. Leur production et leur maîtrise constitueraient en effet une nouvelle option thérapeutique.

Du traitement du diabète à la restauration de la moelle épinière chez les accidentés, la médecine attend beaucoup de lathérapie cellulaire. Malheureusement, jusqu’à ce jour la seule véritable fabrique efficace de cellules souches, c’est l’embryon humain. Les chercheurs sont donc obligés d’y avoir recours avec tous les problèmes éthiques que cela engendre.
 
Depuis quelques mois les chercheurs s’enthousiasment à propos d’une nouvelle sorte de cellules qui pourraient résoudre ces problèmes éthiques : les cellules pluripotentes induites (CPi). Obtenues à partir de cellules de peau d’individus adultes, elles sont capables de donner naissance aux trois feuillets embryonnaires primaires à l’origine de la formation de tous les organes du corps.
Mais restait la question de savoir si cette technique allait marcher avec des cellules de patients âgés atteints d'une maladie chronique.
 
C’est cette étape que viennent de franchir des chercheurs de Harvard et de l’Université de Columbia, à New-York qui publient leurs résultats dans la revue Science. Ils ont prélevé des cellules de la peau issues de deux personnes qui présentaient une SLA héréditaire et les ont transformées en CPi en y introduisant quatre gènes connus pour reprogrammer les cellules en un état pluripotent.
Mises en contact avec diverses molécules de signalisation, les CPi ont formé des motoneurones, des cellules nerveuses détruites dans la SLA.
 
L'espoir est qu'au final de telles cellules puissent être produites en grande quantité pour remplacer celles, génétiquement identiques, affectées dans la maladie. De sérieux obstacles doivent encore être surmontés avant de voir cette technique appliquée sans risque à l'homme.
En effet, la transplantation de CPi chez les souris a entraîné la prolifération de tumeurs liées aux rétrovirus employés comme facteurs de transcription.
 
Par ailleurs, les CPi issues des patients pourraient être des outils importants dans l'étude du développement des maladies neurodégénératives. Dans la plupart des cas elles résultent d'interactions complexes entre facteurs environnementaux et génétiques, ce qui rend leur étude difficile au niveau cellulaire.

Or les CPi n provenance de ces malades possèdent justement la « constellation » précise des mutations génétiques qui vont conduire à la maladie. D’où leur grand intérêt.
 
Sciences et Avenir.com
01/08/2008

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/fondamental/20080801.OBS5592/la_peau_confirme_son_interet.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 12 août 2008 à 13:25:40

La voie s'ouvre pour les cellules souches malades

L'Université de Harvard vient de mettre au point une nouvelle série de cellules souches atteintes de maladies génétiques.
 
Après les premières gouttes, le déluge ! En moins de deux semaines, deux annonces sensationnelles faites par deux équipes de recherche indépendantes prouvent qu'il est possible de créer et de faire vivre en culture des lignées de cellules humaines «malades».

La semaine dernière, Kevin Eggan et ses collègues (Harvard Stem Cell Institute) avaient annoncé dans la revue Science être parvenus à créer des cellules souches dites «multipotentes» atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Il s'agit d'une affection dégénérative du cerveau et de la moelle épinière qui aboutit à une paralysie progressive et à la mort.

Dans cette expérience, il ne s'agit ni de clonage ni de récoltes controversées de cellules souches à partir d'embryons. Ce sont des fibroblastes adultes (cellules de peau) de deux sœurs âgées de 82 et 89 ans et atteintes d'une forme familiale de la SLA que les chercheurs ont modifié génétiquement pour les reprogrammer et les transformer en neurones moteurs (cellules responsables de la commande et de la transmission des influx nerveux des mouvements musculaires).

Cette fois, c'est une autre équipe de l'Université de Harvard dirigée par In Hyun Park, qui publie dans la revue Cell la description de pas moins de neuf types de lignées de cellules souches multipotentes adultes créées à partir de patients humains atteints d'affections génétiques très variées.

On y trouve en effet une affection métabolique responsable d'un déficit immunitaire congénital (des bébés bulles), une maladie génétique du pancréas (Shwachman-Diamond), une maladie lysosomiale (la maladie de Gaucher), deux myopathies, la maladie de Parkinson, la trisomie 21, le diabète sucré insulinodépendant et une maladie dégénérative (syndrome de Huntington).


Gènes de reprogrammation

Pour comprendre la véritable portée de cette découverte, il faut savoir que depuis l'essor de la biologie moderne, très peu de types de cellules humaines sont capables de survivre et de se multiplier à l'état naturel dans une boîte de Pétri.

Les quelques types de cellules adaptées au laboratoire sont soit dérivées de cellules cancéreuses soit immortalisées par des manipulations de cellules ancestrales (progénitrices) ou embryonnaires très éloignées de la cellule adulte normale.

La recette est toujours la même : on prélève tout d'abord les cellules de la peau ou de la moelle osseuse chez des victimes de chacune des affections citées, puis on introduit au moyen de vecteurs viraux des gènes de reprogrammation qui vont transformer les cellules en cellules souches multipotentes «induites».

Chaque lignée cellulaire recèle la ou les mutations génétiques caractéristiques d'une maladie. Et ce n'est qu'une première vague : un des chercheurs a annoncé que Harvard a l'intention de produire entre 50 et 200 lignées cellulaires différentes par an pour les mettre à disposition des chercheurs du monde entier à prix coûtant. Ces cellules n'ont pas de visée thérapeutique immédiate mais constituent de nouveaux modèles pour l'étude des maladies.

http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/08/12/01008-20080812ARTFIG00015-la-voie-s-ouvre-pour-les-cellules-souches-malades-.php

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La semaine dernière, Kevin Eggan et ses collègues (Harvard Stem Cell Institute) avaient annoncé dans la revue Science être parvenus à créer des cellules souches dites «multipotentes»


Première création de cellules souches humaines «malades»

Des chercheurs américains ont produit des cellules souches de neurones atteints d'une maladie dégénérative, la sclérose latérale amyotrophique.
 
Depuis deux ans, la communauté scientifique s'attendait à cette avancée considérable. Des chercheurs de l'université de Harvard (États-Unis) ont annoncé, vendredi, dans la revue Science, qu'ils étaient parvenus à créer des cellules souches nerveuses atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Plus connue sous le nom de maladie de Charcot, cette affection dégénérative des neurones moteurs de la moelle épinière et du cerveau aboutit à une paralysie progressive du malade et à la mort.

Près de 100 000 Américains et Européens (dont 10 000 Français) sont touchés par cette «mort neuronale» contre laquelle les progrès de la recherche ont été, pour le moment, relativement lents.

Certes, la prise en charge respiratoire, la stimulation électrique du diaphragme des malades ont permis, ces dernières années, de retarder le recours à l'assistance ventilatoire externe.

Ainsi le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking vit entièrement paralysé depuis un quart de siècle grâce à une trachéotomie et une machine de ventilation… Mais, à ce jour, il n'existe aucun médicament capable de retarder ou de stopper l'évolution de la SLA.


Redevenues «pluripotentes»

La création, par les chercheurs de Harvard, de cellules nerveuses humaines «malades» devrait permettre à la fois de mieux comprendre les mécanismes biologiques en cause et, peut-être, de mettre au point de nouvelles thérapies chimiques ou cellulaires.

Pour réaliser leur exploit, Kevin Eggan et ses collègues ont procédé, sur deux sœurs âgées de 82 et 89 ans et atteintes d'une forme familiale de la maladie de Charcot, à des prélèvements de peau dont ils ont extrait des fibroblastes adultes.

Ces cellules ont la faculté de pouvoir être «reprogrammées», autrement dit de subir une dédifférenciation, en leur injectant des gènes spécifiques (nos éditions du 22 novembre 2007). Redevenues «pluripotentes», elles ressemblent alors à des cellules souches embryonnaires, capables de croître et de se multiplier pour créer en 12 à 20 jours des colonies cellulaires.

À partir de ces lignées cellulaires, génétiquement identiques aux fibroblastes ancestraux, Kevin Eggan et ses collègues de Harvard ont réussi à obtenir 20 % de cellules ayant tous les marqueurs biologiques des motoneurones (les cellules responsables de la commande et de la transmission de l'influx nerveux régissant les mouvements musculaires).

Cette découverte est considérée par le Pr Vincent Meininger, responsable du centre expert SLA de la Pitié-Salpêtrière à Paris, comme «la plus importante depuis très longtemps» dans ce domaine de la recherche médicale. Jusqu'à présent, personne n'était parvenu à faire survivre des neurones prélevés sur des malades.

Il reste bien entendu à vérifier que les cellules obtenues sont viables et fonctionnelles : «Surtout, ce modèle ne servira en rien la transplantation de cellules, mais de modèle d'étude des mécanismes de la maladie», conclut le Pr Meininger.

http://www.lefigaro.fr/sante/2008/08/04/01004-20080804ARTFIG00163-premiere-creation-de-cellules-souches-humaines-malades-.php

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 22 août 2008 à 10:11:31
Citer
Du cortex cérébral a été fabriqué in vitro à partir de cellules souches

LE MONDE | 18.08.08 | 15h22  •  Mis à jour le 18.08.08 | 19h07

Les investissements effectués dans la recherche sur les cellules souches se traduisent en résultats de plus en plus spectaculaires, à un rythme toujours plus rapide. Quelques jours après la création in vitro de neurones moteurs issus de cellules de peau de personnes souffrant d'une maladie neurodégénérative et la constitution de lignées de cellules souches porteuses des stigmates d'une dizaine d'affections de diverses origines (Le Monde des 2 et 10 août), une nouvelle étape vient d'être franchie : des chercheurs sont parvenus à fabriquer in vitro du cortex cérébral, à partir de cellules souches embryonnaires de souris.

L'équipe de biologistes dirigée par Pierre Vanderhaeghen et Nicolas Gaspard (Université libre de Bruxelles), travaillant en collaboration avec le docteur Afsaneh Gaillard (université de Poitiers, CNRS), présente ces résultats, dimanche 17 août, sur le site de la revue Nature. Mieux encore, les cellules nerveuses corticales ainsi créées ont ensuite été greffées chez des souriceaux et se sont connectées de façon appropriée avec le système nerveux central du receveur. Les auteurs de cette première estiment qu'elle ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche sur les affections neurologiques qui trouvent leur origine dans différents dysfonctionnements du cortex cérébral humain.
Le cortex est la structure la plus complexe du cerveau des mammifères. Chez l'homme, les cellules qui constituent ce tissu cérébral sont impliquées dans les plus fréquentes des maladies neurologiques, neurodégénératives, neurovasculaires et psychiatriques. Les auteurs de la publication de Nature ont mis au point une technique novatrice. Ils ont, dans un premier temps, démontré que des cellules souches multipotentes prélevées à un stade précoce du développement embryonnaire pouvaient être aisément transformées in vitro dans les différentes catégories de cellules qui constituent le cortex cérébral. "Nous sommes parvenus à ce résultat au moyen d'un procédé ridiculement simple en n'agissant pratiquement pas, et ce de manière quelque peu paradoxale, sur le milieu de culture des cellules embryonnaires", explique Pierre Vanderhaeghen.

Bien que créées en dehors du cerveau, ces cellules apparaissent alors fonctionnelles et ressembler en tout point aux neurones du cortex. Cette observation a été expérimentalement confirmée : la greffe de ces neurones dans des cerveaux de jeunes souris a bien pris. "Une telle "corticogenèse" in vitro constitue un outil novateur pour la recherche pharmaceutique et médicale, souligne Pierre Vanderhaeghen. Pour la première fois, nous avons accès à une source illimitée et hautement fiable de neurones spécifiques du cortex, qui peuvent être utilisés pour modéliser les maladies neurologiques et tester de nouveaux médicaments."

Les auteurs de cette publication ajoutent que leur méthode pourra par ailleurs constituer une alternative à certaines expérimentations animales ou humaines. A plus long terme, ce travail ouvre la perspective de greffes intracérébrales visant à lutter contre les différentes affections ayant pour siège le cortex.

"Cette publication est très intéressante à bien des égards, estime le docteur Hervé Chneiweiss, directeur du laboratoire plasticité gliale du Centre Paul-Broca (Paris). Il importe toutefois de préciser que le milieu de culture qui a été utilisé n'a rien de "ridiculement simple". C'est un milieu désormais considéré comme classique et dénommé N2, mis au point par Gordon Sato en 1979. Il visait déjà à faire pousser des neurones foetaux de souris."

Pour le docteur Chneiweiss, ce milieu de culture diffère des milieux de prolifération de cellules souches in vitro, qui contiennent généralement du sérum de veau foetal ou des facteurs moléculaires de croissance. A ce titre, il pourrait à terme faciliter le passage à des essais cliniques expérimentaux chez l'homme. "Ce qui me surprend en fait le plus dans ce travail, confie le docteur Chneiweiss, ce sont les expériences de greffe. Voir, comme le montre cette publication, des axones pousser sur de telles distances et sur une période de quatre semaines seulement ne peut pas ne pas étonner." "Mais attention, prévient-il, l'expérience porte sur la souris et, pour diverses raisons techniques, ces résultats ne peuvent être immédiatement transposables à l'homme."

Jean-Yves Nau


Source : http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/08/18/du-cortex-cerebral-fabrique-in-vitro-a-partir-de-cellules-souches_1084950_3244.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 29 août 2008 à 14:14:38
Les freins à l'utilisation des cellules souches disparaissent peu à peu (journal Le Monde du 28.08.2008)

L'été 2008 aura été marqué par une série de publications scientifiques, souvent spectaculaires, soulignant une maîtrise croissante dans l'obtention et la culture des cellules souches humaines. Est-ce à dire que le moment est proche où ces cellules régénératrices permettront de soigner des maladies aujourd'hui incurables ?

la suite:  http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/08/28/les-freins-a-l-utilisation-des-cellules-souches-disparaissent-peu-a-peu_1088872_3244.html#xtor=RSS-3208

Aussi,  dans le même sens...

http://blogs.inserm.fr/synthesedepresse/2008/08/vendredi-29-aot.html
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 26 septembre 2008 à 13:23:32
26 septembre 2008
Nouvelle avancée pour les cellules souches adultes

Une équipe scientifique d'Harvard a réussi la reprogrammation de cellules adultes en cellules souches pluripotentes. Ces cellules souches ont donné des cellules de poumon, cerveau, cœur et muscle, le tout sans induire de tumeur cancéreuse. Cette étude ayant été effectuée chez la souris, il faut encore confirmer ces résultats chez l'homme. Cette avancée est un pas de géant vers l'utilisation thérapeutique de ces cellules. Et c'est encore l'occasion de montrer que les solutions thérapeutiques ne résident pas dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

lien: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=5831
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 01 octobre 2008 à 14:38:04
Bonjour,  c'est un post qui n'est pas directement relié à notre cause. C'est pourquoi je n'en ferai qu'une brève parenthèse.
Un père dont le fils est autiste planifie un troisième voyage en Amérique latine, Costa Rica. Son fils y suit une cure de cellule souches et son état s'améliore à chaque fois. Comme quoi, il ne faut pas désespérer. Les cellules souches nous promettent un bel avenir  :wink:
Bonne journée à tous!

Le lien: http://www.recoveringmatthew.blogspot.com/
Titre: cellules souches transformées
Posté par: Renaud le 08 octobre 2008 à 20:59:09
Bonjour, je suis nouveau ici quoique çà fait déjà un moment que je m'informe sur le site. ALARME m'a permis de croire et de garder espoir dans la recherche. Voilà encore bonjour à tous les membres à bientôt.
J'ai trouver un article interessant sur le futur des cellules iPS.



(UWIRE.com) This story was written by June Q. Wu, Harvard Crimson
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Researchers at the Harvard Stem Cell Institute are one step closer to achieving the ultimate promise of stem cell research creating tissues for every part of the body without the use of harmful viruses or cancer-causing genes.



Harvard Medical School professor Konrad A. Hochedlinger and his colleagues reported last week on the Web site of the journal Science that they have created mouse induced pluripotent stem cells without permanently altering the genetic makeup of the cells.



Their technique allows scientists to genetically manipulate a patients cells typically skin cells or blood cells and reprogram them into a pluripotent state. Like embryonic stem cells, these cells are then capable of morphing into any type of body tissue.



Hochedlingers team inserted genes needed for cellular reprogramming with harmless adenoviruses.



Unlike retroviruses, which scientists have been using to createpluripotent cells, these viruses effectively disappear after a few cell divisions and do not integrate into the cells DNA. The effect of this is that adenoviruses are free from the chief adverse effect of genetic manipulation, which can turn on cancer genes and trigger malignant tumor growth.



The beauty of this is that if you want to use the cells therapeutically if you want to put them in somebody. It basically gets rid of the dangerous transcription factors that were used in the initial integration, said Gordon C. Weir, a Medical School professor who heads the diabetes program at the Stem Cell Institute. The last thing you want is to transplant a potentially malignant cell into a patient.



The findings have implications for creating body tissues safe to transplant into patients to treat diseases.



The next step, according to lead author Matthias Stadtfeld, is to increase the efficiency of creating pluripotent mouse cells and then try to reproduce the work in human cells.



Currently, the number of pluripotent cells produced using retroviruses is significantly higher than that from the harmless adenoviruses. Stadtfeld, who is a post-doctoral research fellow at Harvard-affiliated Mass. General Hospital, estimated that using the more dangerous retroviruses is 10 to 100 times more efficient than the new adenovirus method.



The recent advance in stem cell research is the latest in a stream of developments by Harvard researchers this past year.



At the third annual Stem Cell Summit held at the Medical School last week, University President Drew G. Faust cited four papers published this summer as evidence of the progress made at a time when federal funding for embryonic research has been constrained by a 2001 order by President Bush.



Among the discoveries were the creation of 10 disease-specific stem cell lines and the direct conversion of mouse pancreatic cells into insulin-producing beta cells that can be used to treat patients with Type I diabetes.



At a time when the promise of biomedical research has never been greater, our nation risks sending a signal to our best and brightest young researchers that the funds wont be there to support their hugely important career pursuits, Faust said in her welcoming remarks.



And though the next President may prove friendlier to stem cell research, funding for the National Institutes of Health has been frozen in recent years, meaning that it has declined in real terms.



Though he used money from the NIH New Innovator Award that he won last year, Hochedlingers research was not subject to federal embryonic stem cell restrictions because the cells were created from skin cells or blood cells instead of from embryos. His work was also funded in part by the Harvard Stem Cell Insttute.



While embryonic stem cell research has come under fire from those who consider it unethical, Harvard scientists involved in the work continue to say that the research is essential.



As long as we dont know that iPS cells are really as good as embryonic stem cells in generating all types of body tissues, we should be obliged to continue, Stadtfeld said. iPS stands for induced pluripotent stem.



Scientists are now able to generate iPS cells which are embraced by those who oppose embryonic stem cell research only because of previous work performed with embryonic stem cells, Stadtfeld said.




Copyright © 2008 Harvard Crimson via UWire

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Titre: cellules souches transformées
Posté par: TDelrieu le 09 octobre 2008 à 13:35:27
Renaud,

Avant de poster un texte en Anglais, il faut en principe le traduire (pas uniquement dans un traducteur automatique) pour une meilleure compréhension de tous.

Merci d'avance...  :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 09 octobre 2008 à 19:12:20

Les cellules souches de testicules : une piste thérapeutique prometteuse, selon une étude

WASHINGTON — Des cellules issues des testicules semblent aussi polyvalentes que les cellules souches provenant d'embryons, souligne une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue "Nature".

Ce nouveau type de cellule souche pourrait être utile pour produire des tissus de remplacement personnalisés, mais étant donné leur origine, elles ne pourraient bénéficier qu'à une moitié de l'humanité: les hommes.

Les cellules souches embryonnaires peuvent donner naissance à pratiquement n'importe quel type de tissu dans l'organisme. Selon les chercheurs, elles pourraient à terme offrir des traitements pour des affections comme la maladie de Parkinson et le diabète, et pour des lésions de la moelle épinière.

Les cellules testiculaires échappent au débat éthique sur les cellules souches embryonnaires, qui sont collectées lors d'une procédure qui détruit l'embryon.

"L'avantage de ces cellules par rapport aux cellules souches embryonnaires est qu'il n'y a pas de problème d'éthique avec elles et qu'elles sont naturelles", souligne Thomas Skutella, professeur du Centre pour la médecine et la biologie régénératrice à Tubingen (Allemagne) et principal auteur de l'étude.

Ce n'est pas la seule piste prometteuse évitant le recours aux embryons. Des expériences de reprogrammation de cellules ordinaires du corps en cellules souches ont déjà été réalisées.

La nouvelle étude a utilisé des cellules prélevées par biopsie sur 22 hommes entre 17 et 81 ans suivant des traitements médicaux. Les chercheurs ont découvert qu'après quelques semaines de croissance, les cellules testiculaires pouvaient se différencier en divers types de cellules comme celles prélevées sur des embryons.

Des scientifiques ont jugé les travaux prometteurs tout en estimant qu'il ne fallait pas pour autant abandonner la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
"C'est passionnant. On pourrait utiliser cela pour les hommes, mais il n'y a pas de méthode aussi simple pour les femmes", note George Daley, de l'Institut des cellules souches de Harvard, qui n'a pas participé à l'étude.

Thomas Skutella estime qu'un équivalent pour les femmes pourrait être trouvé dans leurs ovocytes, mais M. Daley juge cette hypothèse peu probable en raison de la composition de ces cellules.

La mise au point de traitements utilisant ces nouvelles découvertes pourrait prendre des années. Mais les travaux sur les cellules testiculaires pourraient bénéficier des recherches déjà menées depuis une décennie sur les cellules embryonnaires et ainsi avancer rapidement, selon M. Daley.

Sur Internet :
www.nature.com/nature

http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5gNo1AYtpLSPx6LsfHJlSPGqPImDw

 :smiley:
Titre: Découverte scientifique à Singapour.
Posté par: Renaud le 13 octobre 2008 à 14:01:04
J’ai trouvé un nouvel article sur la recherche concernant les cellules souche notamment la découverte d’un facteur de « transcription » capable de cibler les objectifs de différentes cellules souches.

Article :

Les scientifiques de Singapour ont récemment fait une découverte significative dans la compréhension du comportement d'une classe de régulateurs de gène, connus comme des facteurs de croissance, la préparation de la voie pour des avancements importants dans la cellule souche la recherche technologique et clinique. Ils ont révélé que le même facteur de croissance, qui est crucial pour la de types de cellules souches différentes, peut se comporter différemment.
Cette découverte, publiée dans la Cellule souche Cellulaire le 18 septembre 2008, révèle d'importantes perspectives à savoir comment les chercheurs peuvent manipuler et réaliser des cellules souches différentes pour le traitement de pathologies dégénératives humaines.
Les cellules souches sont importantes pour la thérapie à base de cellule pour beaucoup de désordres tissulaires dégénératifs. Chaque type de tissu du corps, de l'organisme, a son type unique et propre de cellules souches dont le comportement est contrôlé par les jeux de différents de gènes.
Étant donné l'énorme complexité de chaque type cellule souchet et leurs bases génétiques sous-jacentes pour leur but unique, cela a été un défi majeur pour des scientifiques pour dénouer les ressemblances et les différences entre les cellules souches différentes.
La dernière recherche, menée par Leader de Groupe Senior, docteur Bing Lim de l'Institut de Génome de Singapour (GIS),se concentre sur l' identification et la compréhension des fonctions de molécules génétiques puissantes, aussi connues comme ' facteurs de cellule souche. Cette étude a clairement montré pour la première fois que les types différents de cellules souches sont définis par les combinaisons exclusives de gènes travaillant ensemble et c'est sous l'influence d'un facteur de cellule souche clef simple (Dans ce cas appelé Sall4).
Docteur Bing Lim a dit, "Cette nouvelle découverte nous a fourni d'important indices majeurs et des idées sur la façon de cultiver et étendre des cellules souches diverses pour la recherche clinique et des besoins de traitement". La découverte est opportune comme celles d'autres chercheurs qui ont récemment révélé que des recettes génétiques spécifiques peuvent être utilisées pour transformer des cellules de non souches en cellules souches différentes, qui peuvent être utiles cliniquement.
Docteur Daniel Tenen, le Professeur de Médecine à la Faculté de médecine de Harvard et aussi le Directeur pour le Centre de Cancérologie d'Excellence à l'Université nationale de Singapour a dit, "Ces études ont de grande signification, car ils fournissent des indices importants comment un facteur de croissance seul  pourrait régler des objectifs différentes dans des cellules souches différentes." De façon intéressante, ce facteur de cellule souche a aussi semblé être associé à de certaines maladies,
,  particulièrement pour le cancer de sang ou leucémie. Docteur Li Chai, l'Instructeur au Département de Pathologie à la Faculté de médecine de Harvard a plus loin indiqué que, "comme Sall4 joue un rôle important tant dans la fonction de cellule souche hematopoietic normale que dans des cellules souches de leucémie, ces découvertes peuvent avoir la pertinence clinique; ils peuvent mener aux différentes compréhensions entre cellule normal et le cancereuse."


Singapore Scientists’ made Significant Discovery for Stem Cell Technology and Clinical Research
Date Posted: Tuesday, September 23, 2008

Singapore scientists have recently made a significant discovery in understanding the behavior of a class of gene regulators, known as transcriptional factors, paving the way for important advancements in stem cell technology and clinical research. They revealed that the same transcription factor, which is crucial for the survival of different stem cell types, can behave differently.
This finding, published in Cell Stem Cell on September 18, 2008, reveals important insights into how researchers can manipulate and engineer different stem cells for the treatment of human degenerative disorders.
Stem cells are important for the cell-based therapy of many degenerative tissue disorders. Each type of body tissue has its own unique type of stem cells whose behavior is controlled by different sets of genes.
Given the enormous complexity of each stem cell type and the underlying genetic bases for their unique purpose, it has been a major challenge for scientists to unravel the similarities and differences between the different stem cells.
The latest research, led by Senior Group Leader, Dr Bing Lim of the Genome Institute of Singapore (GIS), focused on identifying and understanding the functions of powerful genetic molecules, also known as ‘stem cell factors’. This study clearly showed for the first time that different types of stem cells are defined by exclusive combinations of genes working together, and this is under the influence of a single key stem cell factor (in this case called Sall4).
Dr Bing Lim said, “This new discovery has provided us with important new leads and ideas on how to grow and expand various stem cells for clinical research and treatment needs”. The finding is timely as other researchers have recently revealed that specific genetic recipes can be used to turn non-stem cells into different stem cells, which can be useful clinically.
Dr Daniel Tenen, Professor of Medicine at Harvard Medical School, and also the Director for Cancer Research Centre of Excellence at the National University of Singapore said, “These studies are of great significance, as they provide important clues as to how a single transcription factor might regulate different targets in different stem cells.”
Interestingly, this stem cell factor also appeared to be associated with certain diseases, particularly blood cancer or leukemia. Dr Li Chai, Instructor at the Department of Pathology at the Harvard Medical School further pointed out that, “as Sall4 plays an important role in both normal hematopoietic stem cell function and in leukemia stem cells, these findings may have clinical relevance; they may lead to understanding differences between normal and cancer stell.”
Titre: Les cellules souches iPS.
Posté par: Renaud le 14 octobre 2008 à 13:57:21
Nouvel article sur les cellules Ips.

Article :

Le chercheur en cellule souche  le japonais Shinya Yamanaka, M.D., le PH. D, a franchis une autre étape dans l'amélioration des possibilités pour l'application pratique des cellules souches pluripotentes induite (iPS) à technologie cellulaire.
            Précédemment, le docteur Yamanaka d'Université de Kyoto et l'Institut de Gladstone des Maladies Cardiovasculaires (GICD) a montré que des cellules adultes pouvaient être reprogrammées pour devenir la cellule souche embryonnaire avec  l'utilisation semblable à la cellule oncogène cancérigène comme un des quatre gènes exigés pour reprogrammer les cellules et un virus pour transférer les gènes dans les cellules. L'année dernière, Yamanaka et d'autres laboratoires a montré que l'oncogène, c-Myc, n'est pas nécessaire. 
                      Cependant l'utilisation des virus qui s'intègrent dans le génome interdit l'utilisation de cellules iPS pour la médecine régénératrice pour des soucis de sécurité : son intégration dans le génome des cellules pourrait activer ou inactiver des gènes hôtes dangereux.
            Le laboratoire d'Yamanaka a maintenant éliminé le besoin du virus. Dans un rapport publié dans la Science, lui et des collègues ont montré que les gènes critiques peuvent être efficacement être introduit sans utiliser le virus.
                La capacité de reprogrammer des cellules adultes en des cellules iPS sans intégration virale dans le génome met aussi pour donner fin aux soucis(entreprises) que l'événement de  la reprogrammation pourrait être dépendant de l'intégration virale dans les lieux génomiques spécifiques qui pourraient obtenir par médiation du commutateur génétique.
             "Le domaine de l' iPS et la recherche de cellule souche progressent en général rapidement," a dit le Directeur GICD DEEPAK SRIVASTAVA, M.D.. "Mais, comme Shinya l'a montré, chaque étape en avant révèle un nouveau jeu de défis." L'équipe d'Yamanaka a commencé cette série d'expériences en remplaçant le rétrovirus avec un vecteur adenoviral. Tandis que les transferts avec les gènes sur des vecteurs séparés n 'a pas marché, ils ont vraiment marché quand les gènes ont été arrangés en un ordre spécifique sur un vecteur simple.
La même combinaison a fonctionné quand les gènes ont été incorporés dans un plasmide.
Pour déterminer si les cellules plasmides intermédiaires reprogramment des celles pluripotent, les scientifiques ont transplanté les cellules sous la peau de souris immuno-défaillantes.
Les tumeurs résultantes contenaient une large variété de types de cellules de toutes les trois couches de germes.
             Les cellules IPS ont été injectées dans des embryons a abouti aux souris chimériques avec ces cellules injectées contribuant presque tous les types cellulaires.
Cependant, d'autres problèmes restent à être résolus. L'efficacité du transfert de gène avec le plasmide était inférieure qu'avec le retrovirus
.             Néanmoins, cette étape significative nous place tout près de la compréhension et la promesse de cellules souches et le remède éventuel de maladies.
             Citation : Okita K, Nakagawa le M, Hyenjong H, Ichisada T, Yamanaka S. "la Génération de souris incite des cellules souches pluripotent avec des vecteurs viraux." Science, dans presse.



 

Japanese Researcher Eliminates Viral Vector In Stem Cell Reprogramming
Monday, October 13, 2008

 
 Shinya Yamanaka
 




Japanese stem cell researcher Shinya Yamanaka, M.D., Ph.D., has taken another step forward in improving the possibilities for the practical application of induced pluripotent stem (iPS) cell technology.
            Previously, Dr. Yamanaka of Kyoto University and the Gladstone Institute of Cardiovascular Disease (GICD) showed that adult cells can be reprogrammed to become embryonic stem cell–like using a cancer-causing oncogene as one of the four genes required to reprogram the cells, and a virus to transfer the genes into the cells.
            In the last year, Yamanaka and other labs showed that the oncogene, c-Myc, is not needed.
            However the use of viruses that integrate into the genome prohibit use of iPS cells for regenerative medicine because of safety concerns: its integration into the cell’s genome might activate or inactivate critical host genes.
            Yamanaka’s laboratory has now eliminated the need for the virus.
            In a report published in Science, he and colleagues showed that the critical genes can be effectively introduced without using a virus.
            The ability to reprogram adult cells into iPS cells without viral integration into the genome also lays to rest concerns that the reprogramming event might be dependent upon viral integration into specific genomic loci that could mediate the genetic switch.
            “The iPS field and stem cell research in general is progressing rapidly,” said GICD Director Deepak Srivastava, M.D.. “But, as Shinya has shown, each step forward reveals a new set of challenges.”
            Yamanaka’s team began this series of experiments by replacing the retrovirus with an adenoviral vector.
            While transfections with the genes on separate vectors didn’t work, they did work when the genes were arranged in a specific order on a single vector.
            The same arrangement worked when the genes were incorporated into a plasmid.
            To determine if the plasmid-mediated reprogrammed cells were pluripotent, the scientists transplanted the cells under the skin of immunocompromised mice.
            The resulting tumors contained a wide variety of cell types from all three germ layers. iPS cells injected into embryos resulted in chimeric mice with the injected cells contributing to almost all cell types.
            Still, other problems remain to be solved.
            The efficiency of the gene transfer with the plasmid was lower than with the retrovirus.
            Nevertheless, this significant step moves us closer to realizing the promise of stem cells in the understanding and eventual cure of diseases.
            Citation: Okita K, Nakagawa M, Hyenjong H, Ichisada T, Yamanaka S. “Generation of mouse induces pluripotent stem cells with viral vectors.” Science, in press.
            Contact: Shinya Yamanaka, yamanaka@frontier.kyoto-u.ac.jp

Titre: L'ADN ET Cellules souches
Posté par: Renaud le 15 octobre 2008 à 22:44:26

Un nouvel article sur les cellules souches et le rôle de l’ADN :


   Les chercheurs de la Floride ont découvert que quand des cellules souches embryonnaires se transforment en des types cellulaires différents, il y a des changements correspondants spectaculaires à l'ordre dans lequel l'ADN est reproduit et réorganisé.
            L'étude révolutionnaire, menée par un biologiste moléculaire à l'Université d'État de Floride (le Tallahassee), remplit un vide de connaissance essentiel pour des biologistes en cellule souche, leur permettant de mieux comprendre le processus énormément complexe par lequel l'ADN est réorganisé pendant la différenciation : quand des cellules souches embryonnaires, l’énorme capacité leurs cellulaires, perdent leur l'attitude multipotente pour devenir les maîtres de fonctions spécialisées. 
            En conséquence, les scientifiques en sont maintenant à une étape significative tout près du but central de la thérapie de cellule souche, qui doit avec succès convertir la cellule adulte à  l'état semblable de l'embryon pour qu'il puisse être utilisé pour régénérer ou remplacer les tissus endommagés. 
            De telles thérapies offrent l'espoir de traitements ou des remèdes pour le cancer, la Maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, des blessures de moelle épinière et d'autres désordres dévastateurs. 
            En utilisant la souris et des cellules souches embryonnaires humaines, les chercheurs d'FSU ont employé des techniques d'image avancées et une technologie du génome dernier cri pour identifier, avec une résolution sans précédent tout le long des bouts de chromosomes, en quels ordres sont reproduits d'abord et qui puis plus tard dans le processus de différenciation.
            "En analysant comment les travaux de reproduction s’effectuent pendant la différenciation des cellules souches embryonnaires nous donnent une poignée de molécules sur comment les informations sont organisée dans les types différents de cellules et le fonctionnement caractéristiques de chaque type de cellules," ont dit David M. Gilbert, l'enquêteur principal de l'étude. "Cette poignée de molécules nous aideront à changer complètement le processus pour réaliser les types différents de cellules pour l'utilisation dans des thérapies pour des maladies." 
           Les résultats de l'étude d' FSU, qui inclut les contributions de chercheurs de trois autres institutions, est décrit dans journal publié le 7 octobre dans l'édition de Biologie PLOS, un journal qui passe en revue et présente la recherche des sciences biologiques qui ont des significations exceptionnelles. 
            Le journal actuel ("la Réorganisation Globale des Domaines de Reproduction Pendant la Différenciation de Cellules souches Embryonnaires") est concentré seulement sur des résultats observés dans des cellules souches embryonnaires de souris.
            Les données sur les cellules humaines seront détaillées dans un rapport futur. 
            "Nous savons que toutes les informations ('ADN) exigé pour prendre l'identité de n'importe quel type de tissus sont présentes dans chaque cellule, parce que nous savons déjà, bien que  très inefficacement, créer des animaux entiers du tissu adulte à la multiplication," a dit Gilbert. "Nous pouvons aussi faire une sorte de cellules souches embryonnaires artificielles, appelées a incité des cellules souches pluripotent, de beaucoup de types de cellules adultes, mais il y a deux d'obstacles majeur.
D'abord, les méthodes actuellement utilisées comptent sur l'insertion rétroviral artificielle de gènes dans les cellules des patients et ces gènes sont capables de se transformer en tumeurs. Deuxièmement, cette méthode est très inefficace aussi parce que seulement une dans 1,000 cellules dans lesquelles les gènes sont insérés deviennent pluripotent. Nous devons apprendre comment les cellules perdent leur pluri potentialité  en premier lieu donc nous avons fait un meilleur travail pour changer complètement le processus sans risques aux patients.
             "Le défi est que ces cellules adultes sont fortement spécialisées et cela pour la durée de leur histoire familiale sur beaucoup de générations ils ont pris des décisions pour être certain des types cellulaires plutôt que d'autres."Le défi est que ces cellules adultes sont fortement spécialisées et pour la durée de leur histoire familiale sur beaucoup de générations ils ont pris des décisions pour être certain des types cellulaires plutôt que d'autres. Les règles qui déterminent comment l'ADN conditionne des cellules est compliqué et ont été difficiles pour des scientifiques à déchiffrer.
"Mais, Gilbert a noté, le moment où la cellule" montre que ses propriétés "sont pendant la reproduction d'ADN.
             "Pendant ce processus, qui était le centre de notre recherche au FSU, ce n'est pas juste l'ADN qui est reproduit," a-t-il dit. "Tout l'organisation doit être reproduit aussi dans chaque cycle de division cellulaire." Des cellules souches embryonnaires ont beaucoup plus, "de domaines"  d'organisation petits que des cellules différenciées et c'est pendant la différenciation qu'ils consolident des informations.
             "En fait, ' la consolidation du domaine ' est ce que nous appelons le nouveau concept que nous avons découvert," a-t-il dit.
Gilbert a assimilé le concept de la consolidation du domaine au collège du non déclaré ou du "non différencié", étudiant consolidant alors ses ressources en littérature en cours devenant un major de sa spécialisation.
             "D'un étudiant avec des livres sur tous les sujets sur toutes ses étagères à livres vient un étudiant qui a placé tous ses textes majeurs se rapportant sur l'étagère au niveau de l'oeil et puis s'est déplacé l’éloignement, en  se distrayant des potentiels textes en bas peu accessible ou aux planches supérieures," a-t-il dit.


 
 
 David Gilbert
 




Florida researchers have discovered that as embryonic stem cells turn into different cell types, there are dramatic corresponding changes to the order in which DNA is replicated and reorganized.
            The groundbreaking study, led by a molecular biologist at Florida State University (Tallahassee), bridges a critical knowledge gap for stem cell biologists, enabling them to better understand the enormously complex process by which DNA is repackaged during differentiation: when embryonic stem cells, jacks of all cellular trades, lose their anything-goes attitude and become masters of specialized functions.
            As a result, scientists now are one significant step closer to the central goal of stem cell therapy, which is to successfully convert adult tissue back to an embryo-like state so that it can be used to regenerate or replace damaged tissue.
            Such therapies hold out hope of treatments or cures for cancer, Parkinson’s disease, multiple sclerosis, spinal cord injuries and a host of other devastating disorders.
            Using mouse and human embryonic stem cells, FSU researchers employed advanced imaging techniques and state-of-the-art genomics technology to demonstrate, with unprecedented resolution along long stretches of chromosomes, which sequences are replicated first, and which occur later in the process of differentiation.
            “Understanding how replication works during embryonic stem cell differentiation gives us a molecular handle on how information is packaged in different types of cells in manners characteristic to each cell type,” said David M. Gilbert, the study’s principal investigator. “That handle will help us reverse the process in order to engineer different types of cells for use in disease therapies.”
            Results from the FSU study, which includes contributions from researchers at three other institutions, are described in a paper published in the October 7 edition of PLoS Biology, a peer-reviewed journal that showcases biological science research of exceptional significance.
            The current paper (“Global Reorganization of Replication Domains During Embryonic Stem Cell Differentiation”) is focused solely on results observed in the mouse embryonic stems cells.
            Data on the human cells will be detailed in a future report.
            “We know that all the information (DNA) required to take on the identity of any tissue type is present in every cell, because we already can, albeit very inefficiently, create whole animals from adult tissue through cloning,” Gilbert said. “We also can make a kind of artificial embryonic stem cells, called induced pluripotent stem cells, out of many adult cell types, but there are two major hurdles remaining. First, the methods currently used rely on the unnatural retroviral insertion of genes into patients’ cells, and these genes are capable of forming tumors. Second, this method is very inefficient as well because only one in 1,000 cells into which the genes are inserted becomes pluripotent. We must learn how cells lose pluripotency in the first place so we can do a better job of reversing the process without risks to patients.
            “The challenge is, adult cells are highly specialized and over the course of their family history over many generations they’ve made decisions to be certain cell types rather than others. In doing so, they have tucked away the information they no longer need on how to become other cell types. Hence, all cells contain the same genetic information in their DNA, but during differentiation they package it with proteins into ‘chromatin’ in characteristic ways that define each cell type. The rules that determine how cells package DNA are complicated and have been difficult for scientists to decipher.”
            But, Gilbert noted, one time that the cell “shows its cards” is during DNA replication.
            “During this process, which was the focus of our FSU research, it’s not just the DNA that replicates,” he said. “All the packaging must be replicated as well in each cell division cycle.”
            Embryonic stem cells have many more, smaller “domains” of organization than differentiated cells, and it is during differentiation that they consolidate information.
            “In fact, ‘domain consolidation’ is what we call the novel concept we discovered,” he said.
            Gilbert likened the concept of domain consolidation to the undeclared or “undifferentiated” college student who then consolidates her literature resources during the course of declaring a major and specialization.
            “From a student with books on all subjects on all of her bookshelves comes a student who has placed all texts pertaining to her major on the eye-level shelf and moved the distantly-related, potentially distracting texts to the hard-to-reach bottom or top shelves,” he said.
            “Now, our challenge as scientists,” said Gilbert, “is to build on what we’ve learned about domain consolidation so that we can efficiently and safely create patient-specific induced pluripotent stem cells or even coax the body’s cells to change their specialization in response to medications.”
         


Titre: Culture tridimentionelle des Cellules souches.
Posté par: Renaud le 18 octobre 2008 à 16:43:40
J’ai trouvé un nouvel article sur les avancées scientifiques à Singapour et les moyens d’améliorer la culture et la survie des cellules souches.


Article :

    L'institut de Singapour de Bio ingénierie et la Nanotechnologie (IBN) a inventé un gel accueillant qui peut liquéfier sur demande, avec le potentiel pour révolutionner la culture cellulaire (3D) tridimensionnelle pour la recherche médicale.
Comme annoncé dans Nanotechnologie de Nature (Y.S. Pek, A. C. A. Blême, A. Shekaran, L. Zhuo et J. Y. Ying, "un gel Nano composite pour la Culture Cellulaire Tridimensionnelle"), le nouveau gel de diffusion de l'IBN'S a la capacité de se liquéfier quand il est soumis à une force modérée et se resolidifie dans un gel en une minute lors la suppression de la force. On connaît ce phénomène de retour entre un gel et un état liquide comme la thixotropie.
Le gel de thixotropie de l'IBN'S est synthétisé d'un nano composite de silice et le glycol de polyéthylène sous la température ambiante, sans conditions de stockage spéciales. Cette nouvelle matière facilite la culture sûre et commode de cellules en 3D puisque les cellules peuvent être ajoutées à la matrice en gel sans aucun processus chimique.
Selon le Directeur de l'IBN JACKIE Y. Ying, le Ph. D, "la culture Cellulaire est conventionnellement exécutée sur une surface plate comme des diapositives de verre. C'est un processus essentiel dans la recherche biologique et médicale et elle est largement utilisé pour traiter des cellules, des synthétises biologiques et développer des traitements pour une grande variété de maladies.
"La culture cellulaire dans une matrice 3D imiterait mieux les conditions réelles dans l'organisme en comparaison de la culture cellulaire 2D conventionnelle sur des surfaces plates. La culture cellulaire 3D promet aussi le développement de meilleurs essais cellulaires pour la sélection de médicament," a ajouté docteur Ying.
Une autre caractéristique clef du gel d'IBN'S est la facilité avec lequel les chercheurs peuvent transférer les cellules cultivées de la matrice par pipette et la quantité exigée du gel liquéfié.
À la différence de la culture cellulaire conventionnelle, la trypsine n'est pas exigé pour détacher les cellules cultivées des couvertures solides. Comme le trypsine est une enzyme que l'on connaît pour endommager des cellules, particulièrement dans des cultures de cellule souche, la qualité et la viabilité à long terme des cellules cultivées et utilisées par le gel de thixotropie de l'IBN'S 'améliorerait considérablement sans l'exposition à cette enzyme.
Les chercheurs sont aussi capables de contrôler la rigidité du gel, facilitant ainsi la différenciation de cellules souches dans des types cellulaires spécifiques.
"Les façons de contrôler la différenciation de cellule souche sont importantes comme les cellules souches peuvent être différenciées dans des types cellulaires divers.
Notre gel peut fournir une nouvelle méthode pour étudier la de différenciation des cellules souches, aussi bien que de nouveaux moyens efficaces de présenter des signaux biologiques aux cellules pour examiner leur effet dans des cultures 3D, "a dit Shona Pek, IBN Fait des recherches sur l'Officier.


Reversible 3-D Cell Culture Gel Invented
Date Posted: Tuesday, September 30, 2008

Singapore's Institute of Bioengineering and Nanotechnology (IBN) has invented a user-friendly gel that can liquefy on demand, with the potential to revolutionize three-dimensional (3D) cell culture for medical research.
As reported in Nature Nanotechnology (Y.S. Pek, A. C. A. Wan, A. Shekaran, L. Zhuo and J. Y. Ying, "A Thixotropic Nanocomposite Gel for Three-Dimensional Cell Culture"), IBN's novel gel media has the ability to liquefy when it is subjected to a moderate shear force and resolidifies into a gel within one minute upon removal of the force. This phenomenon of reverting between a gel and a liquid state is known as thixotropy.
IBN's thixotropic gel is synthesized from a nanocomposite of silica and polyethylene glycol (PEG) under room temperature, without special storage conditions. This novel material facilitates the safe and convenient culture of cells in 3D since cells can be added to the gel matrix without any chemical processes.
According to IBN Executive Director Jackie Y. Ying, Ph.D., "Cell culture is conventionally performed on a flat surface such as glass slides. It is an essential process in biological and medical research, and is widely used to process cells, synthesize biologics and develop treatments for a large variety of diseases.
"Cell culture within a 3D matrix would better mimic the actual conditions in the body as compared to the conventional 2D cell culture on flat surfaces. 3D cell culture also promises the development of better cell assays for drug screening," Dr. Ying added.
Another key feature of IBN's gel is the ease with which researchers can transfer the cultured cells from the matrix by pipetting the required amount from the liquefied gel.
Unlike conventional cell culture, trypsin is not required to detach the cultured cells from the solid media. As trypsin is an enzyme that is known to damage cells, especially in stem cell cultures, the long-term quality and viability of cells cultured using IBN's thixotropic gel would improve substantially without the exposure to this enzyme.
Researchers are also able to control the gel's stiffness, thus facilitating the differentiation of stem cells into specific cell types.
"Ways to control stem cell differentiation are important as stem cells can be differentiated into various cell types. Our gel can provide a novel method of studying stem cell differentiation, as well as an effective new means of introducing biological signals to cells to investigate their effect in 3D cultures," said Shona Pek, IBN Research Officer.

Titre: Nouvelle technique pour les cellules iPS.
Posté par: Renaud le 21 octobre 2008 à 18:03:51


Une équipe de chercheurs a réussi à augmenter de l'efficacité de la reprogrammation de cellules tissulaires adultes premières à un état de pluripotent par plus qu'un hundredfol, en réduisant le temps qu'il prend dans la moitié.
             En fait, ils ont produit à plusieurs reprises des cellules souches pluripotentes induite (iPS) des cellules qui proviennent d'un nombre minuscule de kératinocytes (des cellules de peau) attaché aux cheveux seuls pincés au cuir chevelu humain.              La nouvelle méthode, développée par Juan Carlos Izpis Belmonte à l'Institut de Salk pour des Études Biologiques (La Jolla, Californie), fournit une alternative pratique et simple pour une génération de patient - et des maladies spécifiques guéris par des cellules souches.
             La génération des cellules avait été gênée par l'efficacité basse du processus de reprogrammation : seulement une sur 10,000 cellules pourrait revenir à l'état premier.
             Le nouveau processus épargne aussi des patients des procédures envahissantes pour le patient afin de rassembler le matériel approprié de départ, parce qu'il exige seulement des cheveux humains seuls.
             "Ayant d'une façon très efficace et pratique de produire des cellules souches spécifiques pour des patients, et à la différence des cellules souches embryonnaires humaines,qui ne serait pas rejeté par le système immunitaire du patient après que la transplantation, nous apporte une étape tout près de l'application clinique pour des thérapies de cellules souches," a dit Belmonte, le professeur dans le Laboratoire d'Expression de Gène et le directeur du Centre de Médecine Régénératrice à Barcelone en Espagne.
             Les kératinocytes forment la couche supérieure de la peau et produisent la kératine, une protéine dure qui est le constituant primaire des cheveux, des ongles et de la peau.
            Ils sont originaires dans la couche basale de l'épiderme, d'où ils progressent à travers les couches différentes de l'épiderme et sont finalement à l'abri.
             Tandis que les scientifiques ont avec succès reprogrammé les différents types de cellules de souris (des fibroblastes, du foie et des cellules intestinales), les fibroblastes de peau étaient le seul type cellulaire humain qu'ils n'avaient jamais essayé leurs propres mains.
L'aide de fibroblastes aide à faire les tissus connectifs dans l'organisme et elle est la cellule type primaire dans les couches plus profondes de la peau, où ils sont responsables de la cicatrisation et la sécrétion de protéines qui forme le collagène.
             Pour le premier jeu d'expériences, le premier auteur Trond Aasen, le Ph. D, un chercheur post-doctoral au centre de la Médecine Régénératrice à Barcelone, a utilisé des vecteurs viraux pour glisser les gènes pour les régulateurs maître Oct4, Sox2, aussi bien que Klf4 et c-Myc dans des kératinocytes cultivés de peaux humaines explantes (hors de son milieu).
             Après que seulement 10 jours, au lieu des trois à quatre semaines plus couramment, une de 10 000 cellules se sont développés en colonie minuscule avec toute la signalisation d'une colonie de cellule souche embryonnaire humaine typique.
             Les chercheurs ont alors fabriqué ce qu'ils appellent des cellule iPS tiré des kératinocytes ou les cellules de Kips pour les distinguer des cellules iPS tiré de fibroblaste iPS s pour devenir toute les types cellules le corps humain, y compris des cellules de muscle du coeur et des neurones produisant la dopamine, qui sont affectés par la Maladie de Parkinson.
            En profitant de la haute efficacité du processus de reprogrammation des kératinocytes, Aasen a décidé d'évaluer s'il pourrait établir des cellules de Kips en quantités infimes d'échantillons biologiques.
"Nous avons pincé des cheveux seuls du cuir chevelu d'un collaborateur et cultivé les kératinocytes, qui sont trouvés dans le secteur de feuille de racine extérieur," a dit Aasen. Il a alors reprogrammé ces cellules dans des cellules de Kips authentiques.
             Pourquoi les kératinocytes semblent être beaucoup plus malléables que d'autres types de cellules sont est toujours inconnus.
"Nous avons vérifié un panel entier de cellules et avons constaté que des kératinocytes ont été les plus faciles pour être reprogrammé," a dit Belmonte. "Ce n'est toujours pas clair pourquoi c'est exactement ainsi mais ce savoir sera très important pour la technologie et pour qu'elle se développe entièrement."
             Quand ils ont comparé les profils d'expression des gènes liés à l'identité des cellules souches, à la croissance ou la différenciation entre des kératinocytes, à des fibroblastes, à des cellules souches embryonnaires humaines (hESC) et des cellules de Kips, les kératinocytes ont eu plus de commun avec hESCs et des cellules de Kips qu'avec des fibroblastes.
            L'étude a été publiée en tête des caractères du le 17 octobre 2008, l'édition en ligne de Biotechnologie de Nature.


 

New Technology Boosts Production Of iPS Cells From Skin Cells
Saturday, October 18, 2008 -

 

A team of researchers has succeeded in boosting the efficiency of reprogramming of adult tissue cells back to a pluripotent state by more than a hundredfol, while cutting the time it takes in half.
            In fact, they repeatedly generated induced pluripotent stem (iPS) cells from the tiny number of keratinocytes (skin cells) attached to a single hair plucked from a human scalp.
            The new method, developed by Juan Carlos Izpisъa Belmonte at the Salk Institute for Biological Studies (La Jolla, Calif.), provides a practical and simple alternative for the generation of patient- and disease-specific stem cells.
            Generation of the cells had been hampered by the low efficiency of the reprogramming process:  only one out of 10,000 cells could be persuaded to turn back the clock.
            The new process also spares patients invasive procedures to collect suitable starting material, because it only requires a single human hair.
            “Having a very efficient and practical way of generating patient-specific stem cells, which unlike human embryonic stem cells, wouldn’t be rejected by the patient’s immune system after transplantation brings us a step closer to the clinical application of stem cell therapy,” said Belmonte, professor in the Gene Expression Laboratory and director of the Center of Regenerative Medicine in Barcelona, Spain.
            Keratinocytes form the uppermost layer of skin and produce keratin, a tough protein that is the primary constituent of hair, nails and skin.
            They originate in the basal layer of the epidermis, from where they move up through the different layers of the epidermis and are eventually shed.
            While scientists have successfully reprogrammed different types of mouse cells (fibroblasts, liver and intestinal cells), skin fibroblasts were the only human cell type they had ever tried their hands on.
            Fibroblasts help make the connective tissue in the body and are the primary cell type in the deeper layers of the skin, where they are responsible for wound healing and the secretion of proteins that form collagen.
            For the first set of experiments, first author Trond Aasen, Ph.D., a postdoctoral researcher at the Center of Regenerative Medicine in Barcelona, used viral vectors to slip the genes for the master regulators Oct4, Sox2, as well as Klf4 and c-Myc into keratinocytes cultured from human skin explants.
            After only 10 days, instead of the more typical three to four weeks, one out of 100 hundred cells grew into a tiny colony with all the markings of a typical human embryonic stem cell colony.
            The researchers then prodded what they call keratinocyte-derived iPS cells or KiPS cells to distinguish them from fibroblast-derived iPS cells into becoming all the cell types in the human body, including heart muscle cells and dopamine-producing neurons, which are affected by Parkinson’s disease.
            Taking advantage of the high efficiency of the keratinocyte reprogramming process, Aasen decided to test whether he could establish KiPS cells from minute amounts of biological samples.
            “We plucked a single hair from a co-worker’s scalp and cultured the keratinocytes, which are found in the outer root sheet area,” Aasen said.
            He then reprogrammed these cells into bona fide KiPS cells.
            Why keratinocytes appear to be much more malleable than other cell types is still unknown.
            “We checked a whole rainbow of cells and found keratinocytes to be the easiest to be reprogrammed,” Belmonte said. “It is still not clear exactly why that is and knowing it will be very important for the technology to develop fully.”
            When they compared the expression profiles of genes related to stem cell identity, growth or differentiation between keratinocytes, fibroblasts, human embryonic stem cells (hESC) and KiPS cells, keratinocytes had more in common with hESCs and KiPS cells than with fibroblasts.
            The study was published ahead of print in the October 17, 2008, online edition of Nature Biotechnology.
            Contact: Juan Carlos Izpisъa Belmonte, belmonte@salk.edu


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 24 octobre 2008 à 13:23:08

Grande - Bretagne : Vers un élargissement des recherches sur les cellules souches

LONDRES — Les parlementaires britanniques ont approuvé mercredi un projet visant à autoriser les scientifiques à utiliser des embryons hybrides humain-animal dans le cadre de leurs recherches sur les cellules souches.

Les membres de la Chambre des communes se sont prononcés par 355 contre 129 en faveur de ce projet.

Ce vote fait suite à plusieurs mois de débats qui ont opposé le gouvernement de Gordon Brown et les scientifiques à des dirigeants religieux, des opposants à l'avortement et d'autres personnalités s'inquiétant des avancées médicales.

Le Premier ministre Gordon Brown a estimé que les scientifiques désireux d'utiliser des embryons hybrides humain-animal dans le cadre de leurs recherches sur les cellules souches à propos du traitement de maladies telles que la maladie de Parkinson allaient contribuer à sauver des millions de vies.

http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5izu_bPT_4pfy6wriZCNMHGhfdUxg

 :smiley:
Titre: Attention !!
Posté par: stardupoker le 06 décembre 2008 à 00:59:17
Les traitements aux cellules souches offerts en ligne sont sujets à caution


TORONTO — Les consommateurs devraient se méfier des cliniques étrangères offrant sur Internet des thérapies à base de cellules souches qui prétendent pouvoir guérir de nombreuses maladies, selon une nouvelle étude canadienne.

Réalisée par l'Université de l'Alberta, l'étude démontre que ces cliniques offrent des traitements soi-disant sécuritaires et efficaces, sans présenter de preuve médicale pour étayer ces allégations.

Les chercheurs ont étudié 19 cliniques dans plusieurs pays comme la Chine, la Russie et le Mexique, dont les sites Internet offrent directement aux consommateurs des traitements coûteux à base de cellules souches. Les cliniques prétendent traiter divers problèmes, de la sclérose en plaques à la maladie d'Alzheimer en passant par les lésions à la moelle épinière et les maladies du coeur.

"Si ça paraît trop beau pour être vrai, c'est probablement le cas", affirme un des auteurs de l'étude, le professeur Timothy Caulfield, de l'Université d'Edmonton. Selon lui, les recherches sur les cellules souches sont prometteuses mais plusieurs thérapies offertes par ces cliniques en ligne ne sont pas encore au point et ne devraient pas être offertes à des patients. Il estime que les Canadiens devraient se méfier des services de ces cliniques et parler à leur médecin avant d'entreprendre un tel traitement.

L'universitaire a souligné que le Canada s'est doté d'une réglementation précise concernant le recours aux cellules souches dans le traitement des patients. Seules quelques thérapies se sont avérées sûres et efficaces et ont été approuvées - par exemple, les cellules souches provenant de la moelle osseuse dans le traitement de la leucémie.

Le docteur George Daley, ancien président d'une société internationale de recherche sur les cellules souches, a déclaré que des patients lui ayant parlé de la possibilité de se faire soigner dans des cliniques étrangères ont évoqué des frais de "dizaines de milliers de dollars". Le Dr Dailey a tenu à dire que les patients qui choisiraient de se prévaloir des services de cliniques étrangères pourraient compromettre leur santé.

L'étude est parue dans le numéro de décembre de "Cell Stem Cell".


http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5hLb4PozI-Dw2Be3PviSoGiuN-wRg
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 24 décembre 2008 à 14:32:02

Une nouvelle source de cellules souches

Une équipe française a réussi à obtenir, chez la souris, des cellules germinales, assurant la formation des gamètes, à partir de cellules déjà spécialisées appelées progéniteurs.


Chez l’adulte les cellules germinales fabriquent les spermatozoïdes et les ovocytes qui assureront la reproduction sexuée. Présentes en très petit nombre dans les testicules des mâles, elles se situent dans un microenvironnement particulier, appelé « niche », qui régule en partie leur destinée.

Ainsi, elles se multiplient soit pour s'autorenouveler, soit pour donner naissance à des cellules plus spécialisées, les progéniteurs, qui sont à l'origine de la production des spermatozoïdes.

Ces progéniteurs, pensaient les scientifiques, sont des cellules ayant perdu la capacité de s'autorenouveler et de régénérer le tissu à long terme. Des chercheurs de l'Inserm et du CEA, en collaboration avec des chercheurs du CNRS viennent de démontrer le contraire.

Dans leurs expériences, ils ont transplanté des progéniteurs exprimant une protéine fluorescente dans des testicules de souris mâles stériles et ont observé une régénération de la spermatogenèse. Ils ont également remarqué que ces progéniteurs sont capables de se reprogrammer en cellules souches.

Ces résultats suggèrent que les progéniteurs, présents en plus grand nombre que les cellules souches dans le tissu, pourraient constituer une réserve de « cellules souches potentielles ».

Du traitement du diabète à la restauration de la moelle épinière chez les accidentés, la médecine attend beaucoup de la thérapie cellulaire. La découverte d’une technique de fabrication de cellules souches est donc primordiale.

Outre l’embryon humain, dont l’exploitation pose de nombreux problèmes éthiques, les chercheurs travaillent sur d’autres pistes comme les cellules germinales.

Au début de l’été deux équipes, une japonaise et une américaine, ont également obtenu des cellules pluripotentes à partir de tissus cutanés. D’autres chercheurs explorent aussi la piste du sang de cordon ombilical.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/20081224.OBS7078/une_nouvelle_source_de_cellules_souches.html

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 24 décembre 2008 à 15:59:03
BONJOUR à vous tous ,  je vous souhaite un joyeux noel a tous et rester sage avec la bouteil  :lol: aller ciao bonne fête  :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 05 janvier 2009 à 13:46:36

Des chercheurs parviennent à distinguer bonnes et mauvaises cellules souches

TORONTO — L'un des principaux problèmes dans l'utilisation de cellules souches, qui doivent permettre, un jour, de faire croître de nouveaux organes et tissus humains dans le but de guérir des maladies, est le risque qu'elles donnent naissance à des tumeurs qui feraient plus de tort que de bien.

Or des chercheurs canadiens viennent de découvrir une façon de distinguer les bonnes cellules souches des mauvaises, soit une série de tests.

Connues comme les cellules maîtresses du corps, les cellules souches ont la capacité d'engendrer ou de se développer en n'importe quel tissu humain, qu'il s'agisse du coeur, du poumon, du foie ou du cerveau, des os ou de la peau.

A la différence des cellules matures, qui demeurent les mêmes tout au long de leur vie, les cellules souches peuvent à la fois se renouveler ou créer de nouvelles cellules du type de tissu auquel elles appartiennent.

Mick Bhatia, de l'institut de recherche sur les cellules souches et le cancer de l'université McMaster, en Ontario, a expliqué que les chercheurs de différents pays, qui tentent d'utiliser des cellules souches pour leurs expériences en laboratoire, constatent souvent que ces cellules ne se comportent pas comme ils l'espéraient. En fait, au lieu de cellules normales, saines, ils obtiennent plutôt une tumeur.

Or il est difficile de distinguer cellules souches normales et cellules souches cancéreuses. La série de tests que son laboratoire a élaborés permettra dorénavant aux scientifiques de faire la différence.

Cela pourrait faciliter le développement de médicaments capables de cibler uniquement les cellules souches cancéreuses, sans toucher aux cellules souches normales.

Les résultats de ces travaux ont été publiés dimanche dans la revue Nature Biotechnology.

http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5hvtVa29RjrPwm6RD9lCRAxOq6GKg

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: banco le 09 janvier 2009 à 14:45:20
est ce que quelqu un pourrait dire une DATE pour savoir quand une therapie sera prette a nous faire remarcher un jour????? MERCI!!! dans combien de temp a peut pré ???? on en est ou ???
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 14 janvier 2009 à 13:26:55

Cellules souches embryonnaires : le Pr Peschanski pour changer la loi

PARIS - Marc Peschanski, fondateur et directeur scientifique de l'Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem), s'est fait l'avocat mercredi d'une évolution de la loi sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

La recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires humaines est, par principe, interdite en France. La loi de bioéthique de 2004 permet seulement, à titre dérogatoire et pour cinq ans, la réalisation de recherches après autorisation de l'Agence de la biomédecine, dans des conditions très contrôlées.

La question de la levée du moratoire est un des thèmes en débat dans le cadre de la révision des lois de bioéthique.

Le Pr Peschanski avait été le premier à être autorisé, en 2005, à importer et utiliser des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche.

Devant la mission d'information sur la révision des lois bioéthiques, à l'Assemblée nationale, il a expliqué ne pas avoir été gêné par le moratoire. "Nous avons pu travailler dans le cadre de la loi telle qu'elle était, parce que cette loi a géré une période qui était pour nous une période d'entrée en matière", a-t-il indiqué.

"Nous sentons aujourd'hui le début de la gêne", a-t-il cependant poursuivi, évoquant "les difficultés qui se présentent" au niveau des "applications cliniques de thérapie cellulaire et les applications industrielles".

Pour le Pr Peschanski, un "blocage précis" se voit dans le domaine des applications industrielles, "qui a explosé ces deux dernières années". Il s'agit, a-t-il expliqué, de mettre à disposition des industriels de la pharmacie des cellules pour tester de nouveaux médicaments.

En ce qui concerne la thérapie cellulaire, "nous avons des perspectives à trois ou quatre ans, donc des perspectives pour demain, après-demain", a-t-il souligné.

En juillet 2008, l'Agence de la biomédecine avait délivré 106 autorisations concernant la recherche sur l'embryon, 8 demandes ayant fait l'objet d'un refus.

http://www.romandie.com/ats/news/090114114914.ht6qd8sx.asp

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 janvier 2009 à 13:54:25

Cécité et accident cérébral, des chercheurs vont tester des cellules souches

LONDRES (AFP) — Des scientifiques britanniques comptent lancer dans les prochains mois deux expérimentations distinctes sur l'utilisation de cellules souches, l'une pour soigner une forme de cécité et l'autre pour traiter les victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC).

Le professeur Bal Dhillon de la clinique Princesse Alexandra d'Edimbourg, en collaboration avec l'hôpital général Gartnavel de Glasgow, doit débuter d'ici un mois des tests sur un traitement de la cécité cornéenne à partir de cellules souches prélevées sur des donneurs adultes décédés.

Une vingtaine de patients souffrant de cette forme de cécité, affection qui touche plusieurs millions de personnes dans le monde --à 80% des personnes âgées--, vont prendre part à cette expérimentation de deux ans.

"Je constate probablement deux à trois nouveaux cas de cécité cornéenne chaque mois. Sur une grande échelle, c'est un problème très important", a indiqué le professeur Dhillon, précisant que cette recherche "révolutionnaire" était une première mondiale.

Une fois prélevées, les cellules souches sont cultivées avant d'être greffées à la surface de la cornée malade.

Le prélèvement sur des adultes a évité à cette équipe de se heurter aux opposants de l'utilisation de cellules souches de foetus issus d'avortement, écueil que doivent encore surmonter des chercheurs écossais travaillant sur le traitement des personnes ayant été victimes d'AVC.

La société britannique ReNeuron, qui travaille avec le docteur Keith Muir de l'hôpital Southern general de Glasgow, espère lancer en juin son expérimentation mais doit encore obtenir le feu vert d'un comité d'éthique.

"La cellule unique a été multipliée de manière artificielle donc nous pouvons traiter plusieurs milliers de patients", a expliqué le docteur John Sinden, fondateur de la société. "On peut arguer que sinon (la cellule souche) aurait été perdue", a-t-il relevé.

Les tests vont consister à injecter dans le cerveau d'un patient les cellules souches démultipliées en laboratoire, afin de voir si les zones cérébrales endommagées se régénèrent.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gg72Sw1Su15CvAJazKI_XyiQ3sHA

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 16 février 2009 à 15:08:43

Barack Obama va débloquer la recherche sur les cellules-souches

Le président américain Barack Obama prendra sous peu un décret levant l'interdiction des recherches sur les cellules-souches décidée par son prédécesseur George W. Bush, a déclaré dimanche l'un de ses principaux conseillers.

"Je pense que nous agirons bientôt sur cette question. Le président étudie cela en ce moment même", a déclaré David Axelrod sur Fox News.

En 2001, Bush avait limité le financement fédéral de la recherche sur les cellules-souches aux lignées de cellules souches d'embryons humains qui existaient déjà.

Il s'agissait là d'un geste envers ses partisans des milieux conservateurs chrétiens, pour qui la recherche sur les cellules souches embryonnaires est de nature à détruire la vie potentielle parce qu'il faut extraire les cellules d'embryons humains.

Les scientifiques font valoir que cette recherche peut produire à terme des moyens curatifs pour des affections aussi différentes que la maladie de Parkinson, le diabète, les maladies cardiaques ou les lésions de la moelle épinière.

Obama s'était engagé à lever le veto de Bush au cours de sa campagne présidentielle. Dans son discours d'investiture du 20 janvier, il avait exprimé l'intention de redonner à la science la place qui lui correspond dans la société américaine.

La Food and Drug Administration (FDA) a ouvert la voie le mois dernier à un premier essai clinique visant à déterminer si des cellules souches embryonnaires humaines permettent de régénérer en toute sécurité le tissu nerveux de malades victimes de lésions de la moelle épinière.

http://www.lexpress.fr/actualites/2/barack-obama-va-debloquer-la-recherche-sur-les-cellules-souches_741109.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 03 mars 2009 à 14:32:40

Cellules Souches : Importante percée canadienne

Des scientifiques torontois ont réussi à perfectionner une technique de transformation de cellules humaines en cellules souches. Cette percée rapproche le rêve d'une médecine régénérative de la réalité, estiment les chercheurs de l'hôpital du Mont Sinaï de Toronto.

L'étude, publiée dans le journal scientifique Nature dimanche dernier, décrit comment ils sont parvenus à reprogrammer des cellules adultes, issues par exemple d'un morceau de peau, en cellules souches. À l'image de celles issues d'embryons, ces cellules sont « pluripotentes », c'est-à-dire qu'elles peuvent se transformer en de nombreuses autres cellules du corps humain.


L'ADN d'un papillon plutôt qu'un virus

La capacité de transformer des cellules de peau en cellules souches n'est pas nouvelle, mais il fallait jusqu'à présent recourir à des virus pour y amener quatre gènes nécessaires à l'activation des cellules. Selon Andras Nagy, l'un des auteurs de l'étude, cette façon de faire pouvait endommager l'ADN de la cellule et entraîner ainsi des conséquences imprévues, telles que des cancers.

L'équipe du Dr. Nagy a contourné ce problème en utilisant un extrait d'ADN d'un papillon qui fournit les gènes nécessaires pour reprogrammer les cellules. Une fois la transformation enclenchée, cet extrait d'ADN peut être enlevé sans laisser de trace.

Cette avancée s'appuie sur les travaux du Dr Keisuke Kaji, de l'Université d'Édimbourg, dont les résultats sont aussi publiés dans la revue Nature.


Réparer des organes

« Le véritable espoir est que ces cellules puissent être utilisées pour réparer des tissus endommagés ou régénérer des zones endommagées par une maladie », ajoute le chercheur. Des cellules productrices d'insuline pourraient être implantées chez une personne diabétique, par exemple. Idem pour des cellules productrices de dopamine dans le cerveau, afin d'éviter la maladie de Parkinson.

À terme, les scientifiques espèrent utiliser les cellules souches pour réparer la moelle épinière ou des organes comme le coeur, le foie et les reins. Étant donné que les cellules souches proviendraient du patient, celui-ci n'aurait pas besoin de prendre des médicaments antirejet tout au long de sa vie.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Science-Sante/2009/03/02/001-cellules-souches-toronto.shtml

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 03 mars 2009 à 14:37:55

Un autre article sur le sujet /

Une percée majeure dans la recherche sur les cellules souches

Canada - Le Dr Nagy de l’hôpital Mount Sinaï de Toronto a découvert une nouvelle façon de créer des cellules souches, accélérant ainsi cette technologie et ouvrant la route à de nouvelles approches pour la médecine régénérative.

Le Dr Nagy a trouvé un moyen de créer des cellules souches pluripotentes (c'est-à-dire capables de se développer en divers autres types de cellules), sans perturber les gènes sains. Sa méthode ne requiert pas de virus, utilisés par d'autres techniques pour transporter les gènes nécessaires afin de reprogrammer les cellules différenciées en cellules souches.

Cette méthode surmonte donc un obstacle majeur pour l’avenir de thérapies sûres et personnalisées à base de cellules souches, pour l'Homme. Le Dr Nagy se confie : "Nous espérons que ces cellules souches formeront la base de traitements contre de nombreuses maladies et pathologies considérées comme incurables. Cette nouvelle méthode ne requiert pas d’embryons comme point de départ et pourrait être utilisée pour créer des cellules à partir de nombreux tissus adultes comme la peau du patient."

Le Dr Nagy avait déjà créé, en 2005, la première lignée de cellules souches embryonnaires, à partir d’embryons que des couples, ayant suivi un traitement pour la fertilité, ne désiraient plus conserver. Sa découverte laisse espérer des traitements pour les blessures de la moelle épinière, la dégénération maculaire liée à l’âge (DMLA), les diabètes ou la maladie de Parkinson.

http://www.maxisciences.com/cellule-souche/une-percee-majeure-dans-la-recherche-sur-les-cellules-souches_art1057.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 07 mars 2009 à 13:47:57

Obama va permettre le financement public des recherches sur les cellules-souches

Le président des Etats-unis, Barack Obama, reviendra, lundi 9 mars, sur les restrictions imposées par son prédécesseur George W. Bush au financement par l'Etat fédéral de la recherche sur les cellules-souches obtenues à partir de l'embryon humain, a assuré vendredi un responsable de son administration.

Les cellules-souches embryonnaires sont la source de tous les tissus et organes de l'organisme. Pour beaucoup, les cellules-souches obtenues à partir de l'embryon humain représentent le meilleur espoir de recréer artificiellement des organes ou tissus fonctionnels parfaitement compatibles avec les patients souffrant de pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson ou la paralysie due aux atteintes de la moelle épinière.

Mais M. Bush, allié aux groupes religieux et conservateurs américains pour lesquels la vie commence à la conception, avait interdit peu après son accession à la présidence en 2001 tout financement de l'Etat fédéral à la recherche sur les cellules-souches de l'embryon.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/03/06/barack-obama-va-permettre-le-financement-public-des-recherches-sur-les-cellules-souches_1164771_3222.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 07 mars 2009 à 14:42:52
super Arnaud bonne nouvelle merci
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 09 mars 2009 à 13:19:40

Un autre article sur le sujet :


Cellules souches: Obama réjouit les chercheurs, inquiète les conservateurs

WASHINGTON (AFP) — Le président américain Barack Obama devait autoriser aujourd'hui, lundi le financement par l'Etat de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, interdit par George W. Bush pendant huit ans, un revirement qui réjouit les chercheurs mais inquiète les conservateurs.

Conformément à ses promesses électorales, M. Obama signera lors d'une cérémonie à la Maison Blanche un décret qui revient sur la politique de son prédécesseur en matière bioéthique, a indiqué l'administration.

Depuis le 9 août 2001, le financement public de la recherche sur ces cellules obtenues à partir de l'embryon humain est interdit. A moins de travailler avec des fonds privés, les chercheurs n'ont pas pu produire de nouvelles lignées de cellules souches.

Or ces cellules souches ont un potentiel énorme pour guérir ou traiter des maladies. Etant à l'origine de toutes les autres cellules, les scientifiques pensent pouvoir les transformer en n'importe quelle cellule du corps, pour remplacer des cellules endommagées ou malades et permettre la reconstitution de tissus ou d'organes.

Elles constituent ainsi le meilleur espoir de la médecine régénératrice pour des pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson ou la paralysie des blessés de la moelle épinière.

Mais la recherche est controversée, car il faut détruire des embryons humains viables aux tous premiers jours de leurs développement pour en extraire ces cellules pluripotentes. Les conservateurs religieux considèrent cela comme un meurtre.

Les embryons utilisés sont des blastocystes surnuméraires laissés par des couples dans des cliniques pratiquant la fécondation in vitro.

La communauté scientifique, qui a souvent montré son inquiétude sur le fait que la recherche américaine, privée de centaines de millions de dollars de fonds publics, avait pris du retard en la matière, a déjà salué avec enthousiasme et soulagement le changement de politique.

"Le président Obama débarrasse les fonds pour la recherche de la politique et l'idéologie", a déclaré à l'AFP Irving Weissman, directeur de l'Institut des Biologies de Cellules Souches et de Médecine Régénératrice de Stanford, regroupant plusieurs laboratoires qui ont poursuivi ces dernières années leurs recherches notamment grâce à des fonds de l'Etat de Californie.

"Il n'était pas dans la tradition des Américains d'interdire, pour des raisons idéologiques, un type de recherche biomédicale porteur de tant de promesses pour comprendre et soigner des maladies", a encore noté le scientifique.

La fondation Christopher and Dana Reeve, créée par l'acteur paralysé dans une chute de cheval et décédé il y a 4 ans, s'est également réjouie du prochain décret: "en ôtant la politique de la science, le président Obama a libéré les chercheurs qui vont explorer ces remarquables cellules souches, apprendre d'elles et développer de possibles thérapies efficaces", a indiqué le président de la fondation Peter Wilderotter sur son site.

Dans les rangs des conservateurs religieux, l'initiative est qualifiée "de décret meurtrier". "Cette nouvelle (...) est une gifle à la figure des Américains qui croient à la dignité de la vie humaine", s'est indigné Tony Perkins, président de l'organisation conservatrice Family Research Council.

Le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, John Boehner, a déploré vendredi que "l'argent du contribuable (...) serve à détruire d'innocentes vies humaines".

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gTbZVkeWrp0knvCHFa-LJVhN7_CA

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 10 mars 2009 à 14:20:09

Voilà c'est signé !


Barack Obama autorise l'Etat à financer les recherches sur les cellules souches

Le président américain Barack Obama a, lundi 9 mars, signé un décret autorisant le financement fédéral des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines. Il a ainsi levé les restrictions imposées dans ce domaine depuis 2001 par son prédécesseur, George Bush. Cette décision répond à un engagement pris durant la campagne électorale. Elle est justifiée, selon le nouveau président américain, par les perspectives désormais offertes par l'utilisation de ces cellules dans le traitement de maladies dégénératives aujourd'hui incurables.


Lors de la cérémonie organisée à l'occasion de la signature de ce décret, M. Obama a affirmé sa volonté de rompre avec son prédécesseur dans le domaine des sciences comme dans d'autres. Il estime indispensable de protéger l'activité scientifique de considérations idéologiques qui s'opposeraient à son développement. Le décret prévoit une période de quatre mois durant laquelle les instituts nationaux américains de la santé devront élaborer de nouvelles règles sur le financement par l'Etat de chercheurs travaillant dans ce domaine.

Déterminé à regagner le terrain perdu dans la compétition internationale, M. Obama a souligné que ces recherches devraient être menées dans un cadre réglementé. "Nous ne tolérerons pas les abus. Nous veillerons à ce que notre gouvernement n'ouvre jamais la porte au clonage pour la reproduction humaine", a-t-il déclaré. Proche des milieux religieux, M. Bush s'était opposé à ce que des fonds publics alimentent de telles recherches.

L'ancien locataire de la Maison Blanche avait, par deux fois, usé de son droit de veto contre des projets de loi visant à soutenir, à l'échelon fédéral, le développement de ces recherches qui imposent la destruction d'embryons humains dans les premiers jours qui suivent leur conception par fécondation in vitro.

Les républicains restent d'ailleurs fidèles à cette position. "Je soutiens pleinement la recherche sur les cellules souches mais je m'oppose à une recherche financée par l'argent des contribuables qui implique la destruction de vies humaines, et des millions d'Américains pensent comme moi", a déclaré le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, John Boehner.

De nombreuses personnalités de la communauté scientifique et médicale américaine se sont eux vivement réjoui de la décision, rappelant les applications potentielles des recherches dans ce domaine. "Les cellules souches embryonnaires contiennent le logiciel de la vie, c'est fascinant, a ainsi déclaré à l'Agence France-Presse le docteur Curt Civin, directeur du centre de biologie des cellules souches à l'université du Maryland. Si nous savions comment chaque cellule dans le corps décide de devenir telle ou telle autre cellule, de ne pas se reproduire ou de ne pas se différencier comme les cellules cancéreuses, nous pourrions comprendre le mécanisme d'un grand nombre de maladies et trouver les moyens de les traiter ou de les prévenir."

Ces perspectives de thérapies suscitent l'enthousiasme des chercheurs américains qui veulent acquérir une position dominante dans de domaine. "Je pense que les patients du monde entier vont nous remercier et nous prier de travailler plus vite, plus fort en mettant toute notre compétence au service de nouveaux traitements", a ainsi déclaré Doug Melton, codirecteur de l'institut d'Harvard spécialisé dans ces recherches et père de deux enfants atteints d'un diabète qui pourrait peut-être être traité grâce aux cellules souches.

Le professeur Harold Varmus, prix Nobel de médecine et directeur des conseillers pour la science et la technologie de la Maison Blanche, a toutefois rappelé que de nombreuses questions restent à résoudre. "Les cellules souches dérivées d'un embryon humain paraissent être les candidats les plus prometteurs mais il y a d'autres moyens de produire des cellules souches ressemblant aux cellules embryonnaires, dont les cellules souches adultes dites "pluripotentes induites"", a-t-il expliqué. Il faut, selon lui, identifier le type de cellules souches pouvant le mieux être utilisé pour des thérapies cellulaires.

La décision de Barack Obama n'a pas surpris la communauté scientifique internationale. Une initiative de la Food and Drug Administration (FDA) prise au lendemain de la cérémonie d'investiture du président laissait présager la levée de l'interdiction du financement fédéral de ces recherches. La FDA avait ainsi annoncé, fin janvier, qu'elle autorisait le premier essai clinique américain mené à partir de cellules dérivées de cellules souches embryonnaires humaines.

Un feu vert avait été accordé à la société californienne de biotechnologies Geron, qui a demandé à mener un essai clinique de phase I concernant une dizaine de personnes frappées de paraplégie à la suite d'un traumatisme ayant provoqué des lésions importantes de la moelle épinière. Cet essai pourrait commencer cet été. Ce choix avait un peu surpris les spécialistes qui pensaient que le premier feu vert américain concernerait des pathologies comme l'infarctus du myocarde et le diabète pour lesquelles des recherches sont actuellement menées, notamment en Europe.

Car les Américains, malgré l'absence de fonds publics, n'ont jamais délaissé le terrain. " Plusieurs équipes américaines de renommée internationale mènent déjà des travaux grâce à des financements provenant de certains Etats, d'universités, de fondations ou du privé. Le feu vert présidentiel va, en revanche, fort heureusement permettre d'en finir avec la pression politique qui pesait sur les membres de ces équipes", estime pour sa part Marc Peschanski (Istem, Généthon), qui dirige l'une des plus importantes équipes françaises investies dans ce domaine.

Pour Hervé Chneiweiss, rédacteur en chef de la revue franco-québécoise Médecine/Sciences, cette décision s'inscrit dans un contexte général de nouveaux engagements du gouvernement américain en faveur de la recherche. "Le plan de relance voté le 13 février comprenait 21,5 milliards de dollars pour la recherche sur le budget 2009 dont 10 milliards pour les Instituts nationaux américains qui vont s'ajouter à une base de 29,6 milliards. La nouvelle donne américaine risque d'être à l'origine de l'une des plus dramatiques fuites des cerveaux que l'on n'ait jamais vues."

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/03/10/barack-obama-autorise-l-etat-a-financer-les-recherches-sur-les-cellules-souches_1165926_3244.html

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 10 mars 2009 à 14:23:04

Un autre article :

Cellules souches embryonnaires: incontournables pour décoder les maladies

WASHINGTON (AFP) — La recherche sur les cellules souches embryonnaires est jugée incontournable pour faire avancer la connaissance sur le mécanisme des maladies, selon la majorité de la communauté scientifique et médicale américaine soulagée de la levée des restrictions sur ces études.

"La recherche sur les cellules souches embryonnaires donne à la science biomédicale la capacité de démonter les mécanismes des maladies", explique le Dr Curt Civin, directeur du Centre de biologie des cellules souches à l'Université du Maryland (est), qualifiant de "grand jour" la décision de M. Obama.

Le président américain a signé lundi un décret revenant sur l'interdiction décidée en 2001 par son prédécesseur George W. Bush d'utiliser des fonds fédéraux pour financer des recherches sur de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires.

"Les cellules souches embryonnaires contiennent le logiciel de la vie... c'est fascinant", poursuit le Dr Civin, un des pionniers de ces recherches.

"Si nous savions comment chaque cellule dans le corps décide de devenir telle ou telle autre cellule, de ne pas se reproduire ou de ne pas se différencier comme les cellules cancéreuses... nous pourrions comprendre le mécanisme d'un grand nombre de maladies et trouver les moyens de les traiter ou de les prévenir", explique-t-il à l'AFP.

Les cellules souches embryonnaires ont la capacité de devenir n'importe quelles cellules du corps, cardiaques, pancréatiques ou cérébrales.

Elles pourraient potentiellement remplacer des cellules détruites du muscle cardiaque, du pancréas pour traiter le diabète ou nerveuses pour traiter la maladie de Parkinson ou restaurer la conductivité nerveuse dans la moelle épinière de personnes paralysées à la suite d'un accident.

Le Dr Cevin souligne que dans le cadre du plan de relance de M. Obama, dix milliards de dollars seront disponibles pour la recherche médicale dès septembre.

Pour le Dr Harold Varmus, directeur des conseillers pour la science et la technologie de la Maison Blanche, il faut "identifier le type de cellules souches pouvant le mieux être utilisées pour des thérapies à base cellulaire".

"Les cellules souches dérivées d'un embryon humain paraissent être les candidats les plus prometteurs mais il y a d'autres moyens de produire des cellules souches ressemblant aux cellules embryonnaires, dont les cellules souches adultes dites pluripotentes induites", a-t-il ajouté, interrogé sur CNN.

"Il s'agit de déterminer si ces cellules peuvent se substituer aux cellules souches embryonnaires humaines", a souligné le Dr Varmus, prix Nobel de médecine.

Ce décret "peut ouvrir la voie à des avancées médicales considérables pour traiter des maladies incurables jusqu'à présent", s'est réjoui le Dr Joshua Hare de l'Université de Miami (Floride, sud-est).

Le Dr Robert Lanza indique pour sa part que sa société, Advanced Cell Technology, à Worcester (Massachusetts, nord-est), "envisage de demander dès cet été son aval à l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour un essai clinique d'une thérapie basée sur des cellules souches embryonnaires afin d'empêcher la cécité".

La levée de ces restrictions "ouvre une nouvelle ère dans la recherche sur les cellules souches", déclare-t-il dans un entretien à l'AFP.

"On ne peut pas imaginer combien de recherches importantes ont été bloquées à cause de ces restrictions", ajoute ce chercheur.

Le Dr Michael West, PDG de Biotime en Californie (ouest), estime que le potentiel médical des cellules embryonnaires permettra d'éviter une énorme crise budgétaire liée au vieillissement des "baby-boomers", en permettant de prévenir nombre de maladies ou de les traiter à moindres coûts

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jAc7u3bOWqLLtuyh5EYzZNDVZdRA

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: munoz le 10 mars 2009 à 16:15:41
bonjour,
je voudrait savoir si quelqun a des nouvelles sur le traitement des neuropeptide
merçi
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 10 mars 2009 à 18:13:02
Non, rien pour le moment...  :huh:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 27 mars 2009 à 13:58:19

Programmation de cellules de la peau en cellules souches sans virus

WASHINGTON (AFP) — Des chercheurs américains sont parvenus à créer des cellules souches pluripotentes, ressemblant aux cellules embryonnaires, en reprogrammant des cellules ordinaires de la peau sans utiliser de virus et ce pour la première fois, selon des travaux publiés jeudi.

Cette avancée permet d'éliminer un problème clé de sûreté quant à l'utilisation potentielle à des fins thérapeutiques de ces cellules, quasi-similaires aux cellules souches embryonnaires.

Elles peuvent potentiellement devenir 220 types de cellules du corps, cardiaques, pulmonaires ou nerveuses, et présentent la possibilité d'avoir le même potentiel thérapeutique que les cellules souches embryonnaires sans la controverse éthique et religieuse puisque pouvant être créées sans détruire un embryon humain.

"Nous pensons que c'est la première fois que des cellules souches humaines pluripotentes induites ont été créées sans aucun vecteur viral", déclare James Thomson, chercheur à l'Université du Wisconsin (nord) et principal auteur de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 27 mars.

Cela signifie que ces cellules souches présentent un risque nettement moindre de provoquer des tumeurs ou de bloquer le fonctionnement de certains gènes, ajoute-t-il.

Ce chercheur avait été le premier à obtenir des cultures de cellules souches embryonnaires humaines en 1998. En 2007, il avait co-découvert une technique permettant de reprogrammer des cellules adultes de la peau en cellules souches pluripotentes, à savoir capables comme les cellules souches embryonnaires de devenir n'importe quelles cellules du corps.

Cette nouvelle méthode utilise comme vecteur un plasmide --et non un virus-- pour transporter les gènes nécessaires à la reprogrammation des cellules adultes de la peau.

En outre, le plasmide --une molécule d'ADN distincte de l'ADN du chromosome et capable de réplication autonome-- et les gènes qu'il transporte, n'entrent pas dans le génome des cellules souches induites, expliquent les auteurs de ces travaux.

Les cellules souches pluripotentes obtenues par cette méthode d'induction sont "remarquablement similaires aux cellules souches embryonnaires et montrent la même capacité à proliférer indéfiniment dans des cultures et de se diversifier pour devenir tous les types de cellules du corps humain", explique James Thomson.

"La récente découverte que les cellules adultes pouvaient être reprogrammées en cellules pluripotentes ressemblant à des cellules souches embryonnaires ouvre un énorme potentiel pour la médecine régénératrice", relève Marion Zatz des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) qui a en partie financé la recherche.

"Les premières méthodes d'induction présentaient des risques importants pour des utilisations thérapeutiques de ces cellules pluripotentes et la dernière découverte de l'équipe de James Thomson (...) est une avancée majeure vers une utilisation clinique sûre de ces cellules souches reprogrammées", ajoute-t-elle.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iGA9pM1zkxbXQzj_ho5RRYR-0FGA

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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: christophe1 le 06 avril 2009 à 10:49:12
a voir pendant encore 5 jours sur le site france2
http://programmes.france2.fr/science-2/index.php?page=article&numsite=2291&id_article=5591&id_rubrique=2294
regarder vers la 30eme minutes.
toujours le comité bioétique qui freine la recherche
pourtant galilé a bien dit que la terre est ronde!
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: chris26 le 06 avril 2009 à 22:38:59
Je n'arrive pas à lire la vidéo  :angry:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: christophe1 le 07 avril 2009 à 10:46:00
bizarre, pour moi ça fonctionne impec!
mais attention samedi c'est terminé
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: christophe1 le 08 avril 2009 à 10:49:58
en résumer, pour ceux qui ne peuvent pas regarder, un chercheur français annonce un essais sur l'homme a l'aide de cellules souches embryonnaire dans 6 mois sur une lesion de moelle epiniere aux etats unis.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: christ701 le 08 avril 2009 à 15:39:54
en résumer, pour ceux qui ne peuvent pas regarder, un chercheur français annonce un essais sur l'homme a l'aide de cellules souches embryonnaire dans 6 mois sur une lesion de moelle epiniere aux etats unis.

Bonjour,

C'est vraiment dommage que des personnes comme Mr HURIET Claude puisse décider que les tétras et paras n'ont rien à attendre de la recherche utilisant la voie des cellules souches.
Pour ce monsieur, si l'un de ses proches, femme ou enfants se trouvait avec notre handicap, je pense qu'il réagirait tout autrement.
Je me demande encore aujourd'hui, pourquoi ceux qui ne sont pas concernés par le calvaire que nos proches et nous-mêmes vivons se permettent-ils de s'élever contre certaines voies de recherches qui pourraient selon moi apporter le paradis sur cette malheureuse planète.......Christian

En tout cas, Christophe tiens nous informé des résultats.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: krevette le 09 avril 2009 à 21:32:51
Citer
Des cellules souches ont été produites sans embryon
Le biologiste américain James Thomson, de l'Université de Madison (Etats-Unis), a réussi à créer, grâce à un plasmide, des lignées cellulaires humaines à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi), sans utiliser d'embryons humains. Selon Michel Pucéat, directeur de recherche à l'Inserm, il s'agit "d'une avancée importante. Les CSPi ont l'avantage de pouvoir être dérivées de n'importe quel patient dont nous désirons étudier la pathologie". En outre, elles ne présentent pas de risque de rejet, et il est possible de les produire sans employer un vecteur viral, ce qui les rend accessibles à de nombreux laboratoires. Mais Michel Pucéat précise qu'avant qu'elles puissent remplacer les cellules souches embryonnaires en médecine régénérative, "il faudra vérifier (leur) stabilité et leur capacité à se différencier in vivo puis une fois dans l'organisme."
Figaro [Le] , 04/04/2009

et

Citer
Un point de vue sur la recherche sur les cellules souches
Dans une chronique, Laurent Alexandre, docteur en médecine, estime que "malheureusement, la réforme de la loi de bioéthique risque fort d'être envisagée selon le seul axe éthique, en oubliant les enjeux industriels qui s'avèrent majeurs". Selon lui, "au nom des bons sentiments", la France et l'Europe pourraient prendre "un retard irrattrapable" dans les technologies du vivant. Il affirme que "l'avance française dans le domaine de la génomique a été volontairement détruite, pour d'obscures raisons bureaucratiques, par les instituts publics de recherche vers 1993-1995". D'après Laurent Alexandre, "nous ne pouvons laisser l'avenir de nos enfants entre les mains des partisans du mouvement "Décroissance, frugalité et écologie", sauf à accepter notre vassalisation par les puissances montantes de l'Asie".
Tribune [La] , 08/04/2009
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: carol le 10 avril 2009 à 15:36:02
bonjour                                                                                                                                                           tu sais ta raison se que tu as marqué,on en a marre des douleurs et d'etre en chaise roulante et de dépendre de personne car on sera jamais independent.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: unlucky le 10 avril 2009 à 16:48:15
bonjour,

Je pense que c'est sur le site http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/la-charte-des-contributions-individuelles.html rubrique cellules qu'il faut exprimer nos opinions.

Cordialement
Titre: Re : Cellules souches et précurseurs neuraux
Posté par: Renaud le 15 avril 2009 à 21:53:14


Création de cellules neurales idéales pour l'utilisation Clinique.


Des investigateurs à l'Institut de Burnham pour la Recherche Médicale (Burnham) ont développé un protocole pour différencier des cellules souches embryonnaires humaines (hESCs) en des cellules souches neurales qui peuvent être idéales pour la transplantation.
La recherche, conduite par Alexei Terskikh, Professeur Docteur et ses collègues, ont exposé une méthode pour créer ces cellules de précurseur neurales (C-NPCs) qui est replicable, ne produit pas de mutations dans les cellules et pourrait être utile pour des applications cliniques. La recherche a été publiée le 13 mars dans le journal "Mort et Différenciation des Cellules".
Quand les C-NPCs sont créés utilisant le protocole Terskikh a transplantées dans des souris, elles sont devenues des neurones actifs et ont été intégrées dans le cortex et le bulbe olfactif. Les cellules transplantées n'ont pas produit la croissance de tumeur.
"La conversion uniforme de cellules souches embryonnaires en des progéniteurs neuraux est la première étape de développement de thérapies à base de cellule pour des désordres neurodégénératifs ou des blessures spinales," a dit docteur Terskikh. "Beaucoup de méthodes ont eu l'habitude de produire des cellules de précurseur neurales pour la recherche dans le laboratoire qui ne marcheraient jamais pour des applications thérapeutiques. Ce protocole a très bien convenu pour l'application clinique parce qu'il est robuste, contrôlable et reproductible."
Docteur Terskikh a noté que de vastes passages(les cellules se déplaçant de plaques en plaques) sont exigés par quelques protocoles pour étendre les numéros de cellules de précurseur neurales qui limitent la plasticité des cellules, peut présenter des mutations et peut mener à l'expression d'oncogènes. Le protocole Terskikh l'évite en utilisant la conversion efficace de hESCs dans des cellules neuroépithéliales primaires sans de vastes passages.
Cette recherche a reçue des financements du "National Institutes of Health" et le "California Institute for Regenerative medecine"



Creating Ideal Neural Cells for Clinical Use


Investigators at the Burnham Institute for Medical Research (Burnham) have developed a protocol to differentiate human embryonic stem cells (hESCs) into neural progenitor cells that may be ideal for transplantation.

The research, conducted by Alexei Terskikh, Ph.D., and colleagues, outlines a method to create these committed neural precursor cells (C-NPCs) that is replicable, does not produce mutations in the cells and could be useful for clinical applications. The research was published on March 13 in the journal Cell Death and Differentiation.

When the C-NPCs created using the Terskikh protocol were transplanted into mice, they became active neurons and integrated into the cortex and olfactory bulb. The transplanted cells did not generate tumor outgrowth.

“The uniform conversion of embryonic stem cells into neural progenitors is the first step in the development of cell-based therapies for neurodegenerative disorders or spinal injuries,” said Dr. Terskikh. “Many of the methods used to generate neural precursor cells for research in the lab would never work in therapeutic applications. This protocol is very well suited for clinical application because it is robust, controllable and reproducible.”

Dr. Terskikh notes that the extensive passaging (moving cells from plate to plate) required by some protocols to expand the numbers of neural precursor cells limits the plasticity of the cells, can introduce mutations and may lead to the expression of oncogenes. The Terskikh protocol avoids this by using efficient conversion of hESCs into primary neuroepithelial cells without the extensive passaging.

This research received funding from the National Institutes of Health and the California Institute for Regenerative medecine.





Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 16 mai 2009 à 14:43:32

Barack Obama et les cellules-souches : yes he can !

Les premières décisions du Président Obama à destination de la recherche scientifique américaine ne devraient pas tarder à être annoncées.

À peine installé à la Maison Blanche, Obama a déjà marqué sa différence face aux mouvements « pro-life » en levant l’interdiction faite au gouvernement de financer publiquement les ONG qui soutiennent le droit à l’IVG.

Il pourrait bien lever prochainement le veto sur le financement public de la recherche en thérapie génique imposé par son prédécesseur, G.W. Bush.

La déclaration du Président Bush en juillet 2006 [1] avait fait grand bruit dans le milieu scientifique. Lors d’une allocution depuis son bureau de la Maison Blanche, entouré d’enfants issus d’embryons surnuméraires ayant fait l’objet d’une implantation chez des mères infertiles, Bush s’était fermement opposé à la recherche publique sur les cellules souches d’origine embryonnaire.

Son veto gelait ainsi tout financement par des fonds fédéraux des recherches effectuées sur des lignées de cellules souches cultivées après août 2001.

La thérapie génique soulève de grands espoirs de guérison en médecine. Le veto de Bush, perçu comme un argument en faveur de la droite ultra-conservatrice et des mouvements religieux militants « pro-life », avait donc été vécu comme une défaite par les scientifiques américains.

Les élections présidentielles de 2008 ont fait l’objet d’un nouvel épisode dans cette guerre idéologique, et le candidat démocrate est rapidement devenu le défenseur de la communauté scientifique, face à un conservatisme religieux fort bien incarné par la candidate à la vice-présidence Sarah Palin.

Pendant sa campagne, Barack Obama avait ainsi annoncé son intention de lever l’interdiction sur le financement par le gouvernement fédéral des recherches sur les cellules souches.

Mais afin que ce débat soit définitivement clos, le Congrès devra légiférer sur la question.

Pendant ce temps, la FDA a donné son feu vert à Genron, une société californienne de biotechnologies, pour lancer les premiers essais cliniques de thérapie génique humaine [2].

Cette société souhaite développer les transplantations de cellules souches cultivées à partir d’embryons humains chez des patients atteints de lésions de la moelle épinière. Cette technique, qui a fait ses preuves chez le rat [3], est source d’espoir pour de nombreuses personnes quadriplégiques.

Il s’agit également d’un pied de nez fait par la FDA aux mouvements religieux et créationnistes, qui après le veto de Bush, rêvaient d’une interdiction totale, sur fonds privés comme publics.

Cette décision de la FDA s’inscrit donc pleinement dans la politique scientifique et sociale de Barack Obama.

S’il n’est pas le décisionnaire dans cette affaire, il est cependant permis d’espérer que le nouveau Président soutienne encore plus la recherche scientifique et s’oppose à la croisade « anti-sciences » menée par les mouvements conservateurs et religieux outre-Atlantique.

--------------------------------------------------------------------------------

[1] USA : le premier veto du Président Bush concerne les cellules souches embryonnaires. (2006) http://www.spectrosciences.com/spip....

[2] Wadman M. Human embryonic stem cell trial wins approval. News@Nature 24 janvier 2009.

[3] Keirstead, H. et al. J. (2005). Neuroscience 25, 4694


http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1144

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 30 septembre 2009 à 14:56:26

USA : Financement fédéral des cellules souches embryonnaires

Le National Institute of Health des Etats-Unis (NIH) vient de mettre en ligne un site internet par l'intermédiaire duquel les chercheurs pourront soumettre leurs lignées de cellules souches embryonnaires à l'agrément  pour la recherche financée par les fonds fédéraux.

La décision sera prise au cas par cas par le Dr Francis Collins, directeur du NIH. Il sera assisté par un groupe de travail, composé d'experts en génétique, droit, médecine et éthique et dirigé par le Dr Jeffrey Botkin.

Cette entreprise marque une étape dans le projet du Président Barack Obama de lever l'interdiction sur le financement fédéral de la recherche sur les cellules souches embryonnaires instaurée par le gouvernement Bush.

Le NIH a publié des directives afin d'encadrer ce financement : la recherche sera faite  sur des embryons surnuméraires, et non sur des embryons conçus à des fins de recherche. Par ailleurs, le donneur devra être dûment informé et donner son consentement.

La décision devrait relever des "principes et procédures moraux principaux", les détails de la procédure étant susceptibles de varier d'une lignée cellulaire à l'autre. Les lignées de cellules souches embryonnaires acceptées se verront enregistrées sur le NIH Human Embryonic Stem Cell Registry, où les chercheurs pourront choisir celles qui peuvent servir à la recherche financée par l'Etat Fédéral.
 
BioNews (Nienke Korsten) 28/09/09

http://www.genethique.org/revues/revues/2009/septembre/20090929.1.asp

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 20 novembre 2009 à 14:21:01

Cellules souches : nouvelle demande d'essais thérapeutiques humains aux USA

CHICAGO (Etats-Unis) - Des chercheurs ont annoncé jeudi avoir déposé une demande d'autorisation auprès du gouvernement américain pour des essais thérapeutiques humains utilisant des cellules souches embryonnaires, un nouveau pas vers l'utilisation de ce type de thérapie aux Etats-Unis.

Le programme pour lequel l'autorisation a été déposée par la firme Advanced Cell Technology, basée dans le Massachusetts (nord-est) concernerait 12 patients risquant de perdre la vue à cause de la maladie de Stargardt, l'une des formes les plus courantes de cécité juvénile.

Le traitement consisterait en une injection unique de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches embryonnaires.

Des études menées précédemment sur des souris et des rats ont montré que ce traitement permettait de stopper la dégradation de la vision, sans créer d'effets secondaires, a expliqué Robert Lanza, responsable scientifique d'Advanced Cell Technology.

Le mécanisme consiste à remplacer les cellules de l'épithélium pigmentaire, qui maintient les cellules photoréceptrices nécessaires à la vision.

"Si l'on commence à perdre cet épithélium pigmentaire, l'environnement des photorécepteurs dégénère", a expliqué M. Lanza dans une interview téléphonique. "En rétablissant l'épithélium pigmentaire, on peut empêcher la perte de ces photorécepteurs et donc la cécité".

Les essais thérapeutiques pourraient démarrer dès le début de l'an prochain si la Food and Drug Administration (FDA, l'agence américaine des médicaments) accorde son autorisation, a indiqué M. Lanza.

Il s'agit de la seconde demande d'autorisation pour des thérapies faisant appel aux cellules souches embryonnaires aux Etats-Unis, a-t-il souligné.

La première, concernant une thérapie visant à réparer des lésions de moelle épinière, est en attente et les essais ne devraient pas commencer avant le troisième trimestre 2010, a récemment indiqué la firme californienne Geron, auteur de la demande.

http://www.romandie.com/infos/news2/091119150159.9qrbil3l.asp

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Arnaud le 03 décembre 2009 à 15:47:47

USA : l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines autorisées

WASHINGTON — Les autorités médicales américaines ont autorisé mercredi l'utilisation de treize nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires humaines pour la recherche publique, les premières dans le cadre de la nouvelle politique décidée par Barack Obama, selon un communiqué.

"Je suis heureux d'annoncer que nous avons désormais des lignées de cellules souches embryonnaires humaines disponibles pour la communauté des chercheurs dans le cadre de la nouvelle politique concernant l'utilisation de ces cellules", a déclaré le Dr Francis Collins, directeur des Instituts nationaux américains de la santé (NIH).

"Conformément aux réglementations, ces cellules souches sont dérivées d'embryons donnés selon un processus éthique éprouvé", a-t-il ajouté, précisant que les NIH se préparaient à mettre encore davantage de ces cellules à la disposition des chercheurs fédéraux.

Le président Obama avait annoncé le 9 mars sa décision de revenir sur l'interdiction d'effectuer des recherches sur les cellules souches embryonnaires imposée par son prédécesseur George W. Bush en 2001, pour des raisons morales et religieuses selon lesquelles un embryon est un être humain à part entière et ne peut être détruit au nom de la science.

L'interdiction de M. Bush portait sur les cellules souches créées après sa décision.

Le président Obama avait invoqué en annonçant ce changement de politique, le potentiel pour traiter nombre de maladies incurables comme le diabète, la maladie de Parkinson ou réparer des tissus nerveux de la moelle épinière détruits dans un accident provoquant des paralysies.

Les cellules souches ont la capacité de devenir n'importe quelle cellule, cardiaque, hépatique ou pulmonaire.

"Plus de lignée de cellules souches embryonnaires humaines sont actuellement en considération et nous prévoyons de continuer à étendre cette liste de lignées de cellules dérivées éligibles pour des recherches financées par les NIH", a aussi précisé le Dr Collins.

Onze de ces nouvelles lignées approuvées par les NIH ont été développées à l'hôpital des enfants de Boston (Massachusetts, est) et les deux autres à l'Université Rockefeller à New York.

Selon le communiqué des NIH, 96 autres lignées de cellules souches sont actuellement soumises au processus d'approbation des NIH et devraient être mises ultérieurement à la disposition des chercheurs financés par des fonds publiques fédéraux.

Plus de 30 crédits de recherche des NIH totalisant plus de 20 millions de dollars ont été autorisés pour le budget 2009 qui propose d'utiliser des cellules souches embryonnaires humaines. Ces fonds sont gelés jusqu'à ce que les lignées de cellules requises soient débloquées.

Selon les règles finales d'utilisation de ces cellules souches établies par les NIH entrées en vigueur en juillet, le financement de la recherche publique concerne uniquement les cellules souches provenant d'embryons surnuméraires laissés par des couples dans des cliniques pratiquant la fécondation in vitro et qui seraient de toute manière détruits. La création d'embryons à des seules fins de recherche n'est pas autorisée.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h191EA2zIAReVvE-e4kWzeKmXqfA

 :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 18 janvier 2010 à 15:40:45
Années 2010: les cellules souches miracles, enfin?

http://www.sciencepresse.qc.ca/node/25532
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: anneso le 18 janvier 2010 à 17:54:17
c'est quoi cette histoire d'apparition de kystes je ne mles avais pas vu mentionné auparavant il est vrai que je suis ça plutot rapidement... meme si d'un autre côté ca ne parait pas trèsq surprenant  vu le protocole utilisé .....
anneso
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 26 janvier 2010 à 14:20:48
Ce n'est rien de bien nouveau mais ça nous donne un peu de lecture avec des images  :smiley:

http://www.radio-canada.ca/tv/decouverte/25_moelle/3d.html

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 26 janvier 2010 à 20:51:22
bonsoir , Dardaran je voulais savoir de quand date ce lien ? MERCI
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 26 janvier 2010 à 20:57:36
Des news sur ...

http://actualite.aol.fr/le-professeur-baulieu-espere-avoir-trouve/article/20100126132103497158023
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 28 janvier 2010 à 10:55:51
Bonjour,

Un article lu sur le site de Radio Canada: "De la peau aux neurones".

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2010/01/27/002-cellules-peau-neurone.shtml


Il date du 27 janvier 2010! :wink:

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 28 janvier 2010 à 11:01:44
Il apparait que cette découverte (article ci-haut) soit un pas important. Il est repris par plusieurs autres revues de presse:

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gV6xrTVQKakvLIhxSC9JZPpBijCg

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 28 janvier 2010 à 12:45:14
Merci pour l'info George ! Vivement qu'ils démontrent la même chose sur des cellules humaines !  :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 05 février 2010 à 15:07:16
Une nouvelle technique à base de cellule souches pour révolutionner la chirurgie orthopédique

Petite vidéo de 1min57. ( N'oubliez pas le pop corn!  :grin:)

http://fr.euronews.net/2010/01/20/une-nouvelle-technique-a-base-de-cellule-souches-pour-revolutionner-la-/

Bon week end à tous,

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: LOULOU17 le 06 février 2010 à 00:14:36
bonjour , Dardaran c'est que du bonheur merci pour cette video :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 15 février 2010 à 12:11:03
Bonjour,

Un petit article trouvé sur la toile. Il date du 01 février 2010.  ULB = Université Libre de Bruxelles.

Bonne lecture.

Comment des cellules souches transplantées sauvent des cellules (http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7489)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 04 mars 2010 à 17:46:23
" LES CELLULES SOUCHES PEINENT A SORTIR DES LABOS"  et pour cause...

http://www.lesechos.fr/info/metiers/020366888823-les-cellules-souches-peinent-a-sortir-des-labos.htm

Article:  18 février 2010.

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 08 mars 2010 à 14:28:29
Le Gouvernement Canadien a annoncé dans son plan de relance qu'il va attribuer 9 millions sur deux ans pour la recherche sur les lésions de la moelle épinière.

Article du 04 mars 2010.

le lien http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/dossiers/budget-ottawa-2010/201003/04/01-4257488-45-millions-pour-attirer-des-chercheurs.php (http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/dossiers/budget-ottawa-2010/201003/04/01-4257488-45-millions-pour-attirer-des-chercheurs.php)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 11 mars 2010 à 13:56:04
Bonjour,

Aujourd'hui, au menu d'Alarme, nous vous proposons un petit vidéo de 5 minutes.

synopsis: Alain Pérez, journaliste scientifique aux Echos explique que les applications thérapeutiques des cellules souches restent pour l'instant très expérimentales et que de nombreux obstacles demeurent pour atteindre le concept prometteur de "cellule médicament".

Le lien: http://www.lesechostv.fr/video-cellules-souches---une-recherche-entre-promesses-et-obstacles-2017.html

Bonne journée,

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 25 mai 2010 à 12:54:49
Aux USA, les recherches de GERON ont été "suspendues" mais devraient reprendre à partir de septembre 2010.

Citer
Années 2010: les cellules souches miracles, enfin?

(...)

La colonne vertébrale

De ce côté, essais cliniques interrompus. En janvier 2009, on croyait que des cellules souches neurales (du mot neurone) seraient les premières à être implantées chez des humains —des gens souffrant de paralysie à la suite d'un accident de la colonne vertébrale. Mais en août, l’autorité américaine (FDA) a ordonné l’arrêt des tests cliniques. Il fut par la suite révélé que des kystes étaient apparus chez certains des animaux testés par la compagnie pharmaceutique Geron. Comme ces kystes ne se sont pas répandus au-delà des régions endommagées de la colonne vertébrale, Geron espère pouvoir reprendre les tests en septembre 2010.

(...)


Le lien complet de l'article: http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/01/07/annees-2010-cellules-souches-miracles-enfin (http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/01/07/annees-2010-cellules-souches-miracles-enfin)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 01 juin 2010 à 13:01:27
Citer


La manipulation cellulaire : les thérapies du futur

Trois sujets survolés: Sclérose en plaque, traitements du cancer en Chine et les cellules bactériennes synthétiques. Un petit vidéo accompagne le reportage.


Le lien complet de l'article: http://www.france24.com/fr/20100530-wb-fr-sante-Sclerose-en-plaques-G%C3%A9n%C3%A9tique-cellules-souches
G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 29 juin 2010 à 11:20:12
Citer


Édito : des organes artificiels à partir de cellules souches en 2020 ?

(...)

A la lumière des avancées extraordinaires intervenues depuis 10 ans dans la compréhension et l’utilisation des cellules souches, d’origine embryonnaire ou non, il ne fait aujourd’hui plus de doute que les thérapies cellulaires vont, d’ici 10 ans, révolutionner la médecine en ouvrant la possibilité de régénérer et de réparer des tissus et des d’organes détruits ou lésés.

(...)


Article du 25 juin 2010.
le lien: http://www.tregouet.org/edito.php3?id_article=623

G.

Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 08 juillet 2010 à 17:28:54
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Des parlementaires veulent faciliter la recherche sur les cellules souches

(AFP) – Jeudi 08 juillet  2010

PARIS — Un rapport parlementaire paru mercredi veut promouvoir la recherche sur les cellules souches embryonnaires en France en proposant d'autoriser la recherche fondamentale, tout en gardant un encadrement ferme.

Un nouveau projet de loi sur la bioéthique doit être déposé dès que possible pour éviter un vide juridique en février 2011 sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires, ont affirmé les députés Alain Claeys (PS) et Jean-Sébastien Vialatte (UMP).

Si la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, devait ne pas déposer ce projet de loi à temps, les deux députés, qui présentaient un rapport sur le sujet, se sont dit prêts à faire une proposition de loi.

La loi sur la bioéthique du 6 août 2004, en instance de révision, a mis en place un régime d'interdiction avec dérogation pour la recherche sur les cellules souches, en application d'un moratoire qui vient à échéance en février 2011. Si la révision de la loi n'est pas adoptée d'ici là, plus aucun nouveau projet de recherche ne pourra être autorisé par l'agence de Biomédecine, l'autorité de régulation.

L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (Opecst) s'oppose dans son rapport sur certains points aux conclusions de la mission d'information parlementaire sur la loi de bioéthique dont le rapporteur était le député UMP Jean Léonetti.

L'Office propose en particulier de passer du régime dérogatoire à un système d'autorisation sous condition. "Ce serait plus clair, plus simple et pas laxiste", affirme Alain Claeys. "Dans le moratoire on a fait porter la responsabilité aux chercheurs, là nous prenons nos responsabilités et fixons un encadrement".

Il remet également en cause l'obligation que les recherches soient forcément à visée thérapeutique, comme le prévoit actuellement la loi. "Aujourd'hui on est encore très loin des essais thérapeutiques pour les cellules souches embryonnaires. Il ne faut pas se leurrer et se priver de recherches fondamentales", affirme Jean-Sébastien Vialatte.

Le rapport recommande également de faciliter les recherches sur les cellules souches issues du cordon et du sang du cordon en mettant en place une infrastructure de collecte et d'information sur le sujet.



La le lien: http://afp/article/ALeqM5h03MAloPp1qtSp5HxrYcpr8M4eLw

autre Lien : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h03MAloPp1qtSp5HxrYcpr8M4eLw

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 11 juillet 2010 à 17:45:00
j'ai trouvè une adresse mail sur les cellules souches:http://charlatans.info/news/spip.php?article322....a chacun de se faire sa propre opinion.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: patrickp le 16 juillet 2010 à 18:20:31
Bon lien merci, en creusant un peu on tombe sur un livret destiné aux patients devant
faire un traitement à base de cellules souches.

Forcement ça fait réfléchir  !!!

Ce document est extrait d'un site très complet en Anglais dédié aux cellules souches :

http://www.closerlookatstemcells.org//AM/Template.cfm?Section=Home


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 24 août 2010 à 13:07:37
Le Financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires vient d'être suspendu aux États-Unis.

Citer
Le financement public suspendu

Un tribunal fédéral de Washington a bloqué provisoirement le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, en attendant qu'une cour statue sur le fond. La décision, rendue lundi, constitue un revers pour le président Obama, qui s'était personnellement impliqué dans ce dossier.

Dans une décision de 15 pages, le juge Royce Lamberth a donné raison en référé aux plaignants - des associations chrétiennes - qui avaient saisi la cour du dossier en juin dernier. Elles avaient argué que l'embryon est déjà un être humain à part entière. Selon elles, l'État ne peut donc pas financer des recherches provoquant sa destruction, même si c'est dans le but de sauver d'autres vies.

Pour la suite de l'article, suivez le lien:  http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml)


Source: Radio Canada
Date:  23 aout 2010

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 24 août 2010 à 16:53:00
je pensais que les cellules souche pouver se trouver dans le cordon ombillical,et dans le corps humain(meme dans les cheveux).donc qu'il n'etait pas necessaire d"avoir recours aux embryons humains.Et meme,si on etait obliger d'utiliser ces embryons,pourquoi s'en empecher?Qu'on ne s'avise pas a parler de morale(religieuse)a quelqu'un qui souffre et dont le seul espoir de guerison repose sur les cellules souche,ce serait du sadisme.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 24 août 2010 à 17:47:59
Le Financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires vient d'être suspendu aux États-Unis.

Citer
Le financement public suspendu

Un tribunal fédéral de Washington a bloqué provisoirement le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, en attendant qu'une cour statue sur le fond. La décision, rendue lundi, constitue un revers pour le président Obama, qui s'était personnellement impliqué dans ce dossier.

Dans une décision de 15 pages, le juge Royce Lamberth a donné raison en référé aux plaignants - des associations chrétiennes - qui avaient saisi la cour du dossier en juin dernier. Elles avaient argué que l'embryon est déjà un être humain à part entière. Selon elles, l'État ne peut donc pas financer des recherches provoquant sa destruction, même si c'est dans le but de sauver d'autres vies.

Pour la suite de l'article, suivez le lien:  http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/08/23/009-usa-cellules-souche.shtml)


Source: Radio Canada
Date:  23 aout 2010

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: anneso le 24 août 2010 à 17:55:52
bon ben moi je volais faire un don du cordon ombilical et des cellules souches utilisées dans le traitement des leucemies pour la recherche etc .... et bien accrochez vous a paris seul un hôpital peut le faire (Robert Debré)  Pas de bol ce n'est pas la que j'accouche par contre si je veux payer pour conserver les cellules souches une société anglaise, elle peut m'envoyer un kit de prélèvement qui sera utilisé dans n'importe quel hôpital !!!!  y a encore du boulot  pfff....
Anneso
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 26 août 2010 à 16:10:11
un ami residant en suisse m' a contacte pour me dire qu'il parait(meme pas sur!!)qu'il y aurait du nouveau sur un traitement anti nogo sur l'homme.est ce vrai? Est ce que vous avez eu vent de cette nouvelle(si elle est averee)?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 27 août 2010 à 09:52:29
farid,

Ce traitement anti-NOGO est actuellement en essai clinique en Europe :
http://alarme.asso.fr/forum/essais-precliniques-et-cliniques/anticorps-anti-nogo-pr-martin-schwab-(zurich-suisse)/
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 27 août 2010 à 11:34:06
merci,thierry,dommage que ca concerne surtout les "aigues".

Ainsi, je le répète encore, il n'est pas nécessaire de "surmonter" du tissu de cicatrice pour obtenir la régénération. Dans certains cas, quand les blessures pénétrantes sont impliquées, cela pourrait être utile, mais les gens devraient comprendre que ce n'est pas l'obstacle primaire à la régénération. Les obstacles principaux à la régénération sont :

* la présence d'inhibiteurs de croissance dans le cordon médullaire (Nogo, CSPG) qui stoppent la croissance axonale.
* l'absence de guides de croissance pour aider la croissance des axones
* la longue période de croissance qui est nécessaire pour que les axones passent à travers l'emplacement des lésions et pour croître tout le long du cordon médullaire jusqu’à leur cible originale (ceci peut prendre des mois). Des facteurs de croissance peuvent être nécessaires pour stimuler les axones à croître sur de telles distances.
le texte ci dessus est de wise young.il transparait que il y a uniquement 3 obstacles a la regeneration axonale qui ne paraissent pas insurmontables a priori.
si l'on se refere a mr young,la methode du neurogel parait plus risquee qu'utile.qu'en penses tu?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: charlieboy le 27 août 2010 à 14:01:52



          Ce qui est dommage dans ces essais cliniques, :huh:, c'est que l'on a jamais les résultats. Les essais clinique phase I ont commencé a l'été
2006...ou sont les résultats... On parlent de résultas encourageants. Mais ou sont les conclusions en relisant la chronique depuis le début je n'ai rien trouvé.

        Je trouve que l'on s'entousiasme trop vite,o parle du Dr. Schwab depuis 2005 sur ce forum, il a commencé ses recherches en 1990 et 30 ans plus tard,nous en sommes au même point. Moi je serai heureux :smiley: :smiley: que lorsque les tests seront rendus public, entre temps,que ce soit Miami project, Pittburgt Institute, l'hopital Charrand en France ou TCA cellular therapy etc... qui trouvera la solution en premier, nous ne le savons pas.

       Si les Gouvernements qu'elle qu'il soit investissaient juste le 1/10 de ce qu'ils dépensent en armement ou dans la guerre la solution serait déja trouvée et éprouvée sur les blessés médulaires. 

         Entre temps, nous devons attendre la solution. Ce qui est certain , c'est que chaque jours qui passe, est un jour de moin en chaise roulante et en situation d'incontinence.
   Salutations!                                                                                   Charlieboy


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 27 août 2010 à 15:02:37
Farid,

Justement il faudra probablement la combinaison de plusieurs traitements pour obtenir une récupération importante chez les lésions chroniques, y compris peut-être l'anti-NOGO... On verra bien !  :rolleyes:


charlieboy,

La guerre US en Irak a coûté env. 1000 milliards de dollars. C'est sûr qu'avec le 10ème de cette somme, on aurait gagné plusieurs années dans ces essais cliniques qui sont effectivement longs, pour des raisons de sécurité mais aussi de financement. Par exemple, les chercheurs disent que 2009 a été la pire année jamais vu en terme de collecte de fonds !!!  :angry:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: stm le 28 août 2010 à 00:51:33
Bonjour,

On évoque le Neurogel, je pointes le bout de mon nez.

Farid, bonjour,
pourrais tu nous dire quand wise young a tenu ses propos sur le neurogel ?
surtout que wise n'est pas contre l'idée de faire partie du conseil scientifique de l'association "neurogel en marche"et tester le neurogel. De plus il teste d'autres biomateriaux. ici : http://sci.rutgers.edu/forum/showthread.php?t=108628&page=9 (http://sci.rutgers.edu/forum/showthread.php?t=108628&page=9)

Et pour cause tous les chercheurs de bonne foi, on évacue donc privat et tous ceux qui ne veulent pas lâcher leur recherche foireuse depuis des années en faisant croire qu'il vont traiter les lésions chroniques sans s'attaquer à la cicatrice gliale, parlent de biomateriaux combiné à des cellules souches et/ou hormones.
Aujourd'hui, on pourrait presque dire qu'il y a un consensus pour dire qu'il faut un support de croissance
dans le cadre des lésions anciennes de la moelle épinière.Car si l'on retire la cavité qui n'est qu'un kyste rempli d'eau et de quelques fibroses, il faut bien combler cette perte de tissu qui représente souvent deux ou trois centimètres cube! Et le remplacer par un tissu qui doit répondre à de très nombreux critères.
Si on ne retire pas ce kyste, comment les fibres peuvent traverser cette barrière nécrosée?
Sur le plan scientifique personne de sérieux n'a plus rien à dire concernant le Neurogel même l'Afssaps.

Et voilà

A bientôt :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 28 août 2010 à 10:17:12
d'apres young,il existe 2 types de lesions:
-penetrantes par dilaceration(par armes a feu ou armes blanches),les cicatrices engendrees par de telles lesions sont impermeables donc necessiteraient un bio materiau(neurogel ou autres)
-par contusions(dues a des compressions de la moelle epiniere),celles ci  produisent des cicatrices permeables donc ne necessiteraient pas de bio materiau.
80 pour cent des lesions le sont par compression.
voila.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: stm le 29 août 2010 à 04:23:12
bonjour,

cicatrices  imperméables et cicatrices perméables ! Mon dieu !
cicatrices  imperméables et cicatrices perméables = zone nécrosé
 
toutes les études pré-cliniques sur l'animal avec le neurogel l'ont été sur un modèle de compression avec les résultats que l'on connait.

le reste......

Au revoir :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 29 août 2010 à 09:16:47
tes formulations ne sont pas tres claires.
quels resultats qu'on serait censes connaitre.?
contesterais tu les allegations de wise young?
amicalement.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: stm le 29 août 2010 à 12:05:41
Bonjour,

Concernant le Neurogel je te renvoies au site de l'association "neurogel en marche". Sur le plan scientifique personne de sérieux n'a plus rien à dire concernant le Neurogel adapté aux lésions chroniques même les experts de l'Afssaps.

Pour Wise young je m'étonne qu'il dise que pour des compressions dont 90 pour cent des handicapées sont concernés il n'y ait pas besoin de biomateriau alors que de plus en plus de publications affirme le contraire.
Et je me pose la question de savoir comment des cellules pourraient vivre dans une zone nécrosée ?
Et je me pose la question de tous ces essais cliniques sur du chronique depuis plus de 10 ans qui n'ont rien donné :

- les macrophages activés : Israël,
- les cellules souches : Russie (Novossibirsk, Moscou), Corée du sud, Brésil, Pologne,
- les cellules olfactives : Portugal, Australie (Brisbane), États-Unis (Détroit), Londres, Bulgarie,
- les cellules embryonnaires : États-Unis (Floride), Suède (Uppsala), Russie, Corée du sud, Chine,
- les Cellules souches hématopoïétiques autologues : République Tchèque, Équateur.


Enfin effectivement les propos de Wise young sont des allégations, se contredisent et sont différent de ses actions. Enfin je pourrais te citer d'autre pointures en matière de recherche qui disent le contraire de Wise.

wait and see

cordialement :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 29 août 2010 à 15:20:08
je suis curieux de savoir ce qu'en pense thierry?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 30 août 2010 à 17:01:28
Farid,

La même chose que ce que je t'avais déjà répondu à propos de la cicatrice gliale : les spécialistes ne sont effectivemment pas d'accord entre-eux. Nous verrons quelle(s) théorie(s) est la plus pertinente en fonction des résultats obtenus lors des essais cliniques !  :rolleyes:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 21 septembre 2010 à 13:30:47
Prix Balzan 2010 récompense le Japonais Shinya Yamanaka dans la recherche sur les cellules souches

Citer
Prix Balzan 2010: du théâtre aux cellules souches

Un Allemand, un Italien, un Japonais et un Brésilien sont les lauréats 2010 de la prestigieuse fondation Balzan, basée à Milan et Zurich. Chacun des gagnants reçoit un million de francs.

Comme chaque année, les prix distinguent quatre domaines scientifiques et culturels: l'Allemand Manfred Brauneck se voit récompensé dans la catégorie histoire du théâtre, l'Italien Carlo Ginzburg pour l'histoire européenne entre 1400 et 1700, le Japonais Shinya Yamanaka dans la recherche sur les cellules souches et le Brésilien Jacob Palis en mathématiques.

La Fondation Balzan exige que la moitié du montant reçu par les lauréats soit destinée au financement de projets de recherche menés «de préférence» par de jeunes spécialistes et chercheurs.

Les prix Balzan figurent parmi les plus prestigieux au monde, tant par leur montant que leur valeur scientifique. La fondation a été créée en 1956 à Lugano par Lina Angela Balzan, fille du journaliste et industriel italien antifasciste Eugenio Balzan (1874-1953) qui s'était réfugié au Tessin pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Les prix seront remis le 19 novembre prochain à Rome par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano.


Date: 06 septembre 2010
source:swissinfo.ch
le lien: http://www.swissinfo.ch/fre/culture/Prix_Balzan_2010:_du_theatre_aux_cellules_souches.html?cid=28281226

G.
Titre: Quadriplegic Donkey Walks Again with Adult Stem Cells
Posté par: 6ril le 24 décembre 2010 à 15:07:33
Je ne sais pas où poster cet article... désolé

Citer
Quadriplegic Donkey Walks Again with Adult Stem Cells                                    Published: December 15th, 2010 | Source: frcblog.com (http://www.frcblog.com/2010/12/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells/) | Leave a Comment (http://www.thescizone.com/news/10330/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells#respond)                                 Eli the donkey provides another example from the animal world of the success of adult stem cells (http://www.thescizone.com/tag/stem-cells). On May 13, 2010 Eli was attacked by a stablemate twice his size. The trauma led to swelling of his spinal cord (http://www.thescizone.com/tag/spinal-cord),   and rapid progression of weakness in his front end and hindquarters.   The veterinarians treating Eli also got the opinion of Dr. Mike Kistler   of Cortez, Colorado, a senior member of the American Society of   Neuroradiology with more than 25 years of experience in human spinal   trauma. Dr. Kistler noted that “In a human,   a comparable injury would have been sustained by diving into shallow   water, and the majority of those injuries would have a poor prognosis,   with paralysis (http://www.thescizone.com/tag/paralysis).”   Kistler’s interpretation of the MRI results was that Eli’s spinal cord   had suffered significant bruising and circulation damage, and that the   prognosis was poor. Because an equid’s overall health declines when it   cannot stand, he felt Eli most likely would not survive his injury or   its complications. By May 24, Eli lay paralyzed in all four limbs and   could not lift his head; he’d developed pneumonia and was unable to   maintain his body temperature, even with supportive care, and was on the   verge of death.
But Eli was under the care of Doug Herthel, D.V.M., who is a pioneer   in the veterinary use of adult stem cells. He has treated more than   5,000 horses with good results, though the majority have been for tendon   and ligament injuries. He opted to treat Eli with adult mesenchymal   stem cells. With the little donkey’s life hanging by a thread, there was   no time to harvest and process stem cells from Eli’s own bone marrow,   so Herthel used donor adult stem cells that had been banked from the   bone marrow of a Thoroughbred racehorse. Within 48 hours, Eli improved   and began to show some movement. Eli received additional treatments (http://www.thescizone.com/tag/treatments) of the adult stem cells.
Herthel says:
“Mesenchymal stem cells can selectively target injured tissue and   promote functional recovery. They can be attracted to damaged tissue by   chemical signals released from damaged cells.”
On July 31, attendants found Eli standing in his stall. According to Herthel:
 
“We couldn’t figure out how he got up. So we went back   and looked at the
[intensive care unit] video, and we saw him get up on   his own. It wasn’t pretty, but he got up, and that’s what counts. After   that third treatment, he just got better and better, and his muscle mass   came back.”
 
Eli was released to his owner on September 15. Herthel said he   expects Eli to enjoy a normal existence, barring unanticipated   complications later in his life.
While this is only one case, Herthel says he won’t hesitate to use   the adult stem cell procedure again. Maybe if some politicians and   scientists weren’t such… donkeys ideologically lusting for embryonic   stem cells, people could experience some of the same benefits.
by David Prentice

lien :
http://www.thescizone.com/news/10330/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells (http://www.thescizone.com/news/10330/quadriplegic-donkey-walks-again-with-adult-stem-cells)

Joyeux Noël...
Titre: Re : Quadriplegic Donkey Walks Again with Adult Stem Cells
Posté par: dardaran le 24 décembre 2010 à 17:58:05
Ils ont réussi à faire "remarcher"  une bourrique "quadraplegique".

Il n'y a qu'un seul mot qui ne me vienne à l'esprit:  EDR ou LOL

G.



Titre: Avec la promulgation de la loi de bioéthique en
Posté par: petersen2020 le 27 janvier 2011 à 11:22:32
août 2004, le   ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche et le   ministère de la santé et des solidarités avaient mis en place un Comité   ad hoc pour étudier les demandes des chercheurs pour la recherche sur   les cellules souches embryonnaires humaines (ES). L'agence de la   biomédecine a ensuite été créée en mai 2005 avec l'objectif de faciliter   la recherche dans ce domaine et de gagner encore du temps pour l'étude   des potentialités thérapeutiques de ce type de cellules. Plus de 23   lignées de cellules ES ont ainsi pu être importées pour permettre aux   chercheurs de réaliser leurs travaux.
-----------------------------------
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Titre: Recherche sur l'embryon : le Sénat vote l'interdiction
Posté par: 6ril le 10 juin 2011 à 14:02:13
Recherche sur l'embryon : le Sénat vote l'interdiction

[2011-06-10]   - Le feuilleton à  rebondissements autour des Lois de bioéthique, et   tout particulièrement  autour de la recherche sur l'embryon et les   cellules souches, s'est  achevé hier au cœur du Palais du Luxembourg. À   trois voix près,  l'interdiction l'emporte
                                 

Source: AFP

http://www.informationhospitaliere.com/actualite-19502-recherche-l-embryon-senat-vote-l-interdiction.html (http://www.informationhospitaliere.com/actualite-19502-recherche-l-embryon-senat-vote-l-interdiction.html)
Titre: un plus vers les cellules souches
Posté par: oz le 13 juillet 2011 à 16:24:58
Greffe d'une trachée-artère artificielle recouverte de cellules souches du patient:
http://www.rfi.fr/science/20110708-1ere-greffe-mondiale-une-trachee-artere-artificielle-recouverte-cellules-souches (http://www.rfi.fr/science/20110708-1ere-greffe-mondiale-une-trachee-artere-artificielle-recouverte-cellules-souches)
 
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 28 novembre 2011 à 16:19:57
Citer
   
Chirurgie
Les études cliniques sur la thérapie des cellules souches de la moelle épinière seraient désormais envisageables

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm)

Une équipe du Centre de Neurosciences Krembil a apporté des preuves significatives permettant d'envisager le transfert des études sur les cellules souches de laboratoire vers des essais cliniques dans le cas de blessures de la moelle épinière.

Les blessures de la moelle épinière sont encore très difficiles à traiter. En effet, malgré les récentes possibilités d'interventions chirurgicales, d'utilisation de nouveaux médicaments et les progrès des programmes de réhabilitation, les dommages créés au niveau cellulaire restent irréversibles. La médecine régénératrice basée sur les cellules souches est une technique qui pourrait permettre de contrecarrer cette irréversibilité par la création de nouvelles cellules et de nouvelles connexions nerveuses. Malgré tout, cette technologie qui apporte beaucoup d'espoir pour les patients atteints de dommages à la moelle épinière dépasse rarement le stade du laboratoire.

Grâce à leurs récents travaux, l'équipe torontoise soutient que la science a atteint ses limites en ce qui concerne les tests effectués en laboratoire et sur les animaux; elle affirme que l'intervention sur des corps humains à grande échelle est maintenant nécessaire afin de faire progresser significativement la recherche. Quatre arguments principaux pour accroitre et élargir les essais cliniques sont avancés:
- Plus d'une douzaine d'études cliniques concernant les blessures de la moelle épinière ont été accomplies, sont en cours de réalisation ou sont sur le point de démarrer ;
- Aucune expérience en laboratoire ne pourra remplacer les conditions réelles des patients, pas même des études préliminaires sur des animaux.
- Il existe des études précliniques importantes et des études de sécurité cliniques dont la qualité et la fiabilité sont suffisamment satisfaisantes pour justifier une translation immédiate en milieu clinique.
- Des avancées concrètes en neuroscience régénérative ne sera possible que par une approche scientifique alliant recherches précliniques d'excellence et tests éthiques rigoureux menés en milieu clinique.
 

Source: Bulletins-électroniques.com
Date: 22 novembre 2011
Liens: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68255.htm)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 01 décembre 2011 à 16:58:00
Merci au Dr. Michael Fehlings pour cet article ! Go ahead !!!  :smiley:
Titre: Les cellules souches sont-elles cancérigènes ?
Posté par: Raph le 04 décembre 2011 à 19:26:40
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/02/les-cellules-souches-sont-elles-cancerigenes_1611949_3244.html

 

Les cellules souches sont-elles cancérigènes ?
 | 02.12.11 | 16h57  •  Mis à jour le 03.12.11 | 10h03


La recherche sur les cellules souches embryonnaires pourrait aboutir, selon ses partisans, à des traitements contre des pathologies comme la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson. AFP

Capables de se différencier en cellules adultes spécialisées et donc de former des tissus (coeur, pancréas, tissu cérébral, foie...), les cellules souches sont aptes à remplacer des organes défaillants. Schématiquement, il en existe trois types : les cellules souches provenant d'embryons surnuméraires, qui ont un pouvoir régénérateur maximal ; les cellules souches existant chez l'adulte qui ont des potentialités plus limitées ; enfin, les IPS (induced pluripotent stem), produites à partir de cellules humaines banales et reprogrammées par ingénierie génique.
Les potentialités des cellules souches alimentent l'espoir de faire passer la démarche médicale de la réparation à la régénération. La création en éprouvette d'une rétine complète à partir de cellules souches a, par exemple, été réussie au printemps. Les fléaux médicaux comme le diabète, les maladies neurodégénératives et cardio-vasculaires pourraient trouver une réponse radicale.
Au regard de ces immenses espoirs, trois articles publiés dans la revue scientifique Nature de mars, sous le titre "Cellules souches : la face sombre", ont été un coup de tonnerre. La reprogrammation des cellules souches, principalement des IPS, s'accompagne d'anomalies génétiques multiples.
Ces mutations induites par l'ingénierie cellulaire sont préoccupantes puisqu'elles concernent préférentiellement des gènes impliqués dans la cancérogénèse. Autrement dit, la reprogrammation des cellules souches peut détruire les mécanismes génétiques de protection contre le cancer qu'elles contenaient et favoriser la croissance tumorale.
Renforcer la sécurité
Ces découvertes récentes bouleversent l'agenda de généralisation des cellules souches. Après l'affaire du Mediator (ce médicament du laboratoire Servier accusé d'avoir causé la mort de 500 à 2 000 personnes), aucun ministre de la santé n'acceptera la responsabilité d'une "épidémie de cancer" due à une commercialisation trop précoce des thérapies cellulaires. Les effets d'annonce doivent plus que jamais être évités : une technique prometteuse ne devient réalité qu'après un long processus de validation.
Pour les cellules souches, dont beaucoup d'indications concernent des maladies dégénératives touchant des enfants ou des adultes jeunes, il faut pouvoir garantir qu'elles ne généreront pas de cancer pendant de nombreuses décennies. La diffusion des thérapeutiques à base de cellules souches exigera une ingénierie des génomes extrêmement subtile, bien loin des bricolages de première génération.
La plupart des entreprises spécialisées ne survivront pas à l'inévitable renforcement des exigences de sécurité. Le développement des cellules souches s'éloigne ainsi du monde des start-up, mal armées pour financer des développements plus complexes que prévu. Les sommes en jeu, les complexités réglementaires sont plus à la portée de géants comme Sanofi que de PME.
La tension entre les exigences de sécurité et les attentes des patients va être énorme. Les parents d'enfants atteints de rétinopathie, de myopathie, de neuropathie dégénérative ne comprendront pas les retards de diffusion de la médecine régénérative, fût-ce au nom de légitimes exigences de sécurité. Déjà, un marché noir de cellules souches se développe sur Internet.
Il va devenir essentiel de protéger les familles contre les charlatans qui vont pulluler, en faisant admettre aux patients que la révolution des cellules souches est pour 2020, et non pour 2012.
Laurent Alexandre
Lalexandre@dnavision.be
Article paru dans l'édition du 03.12.11


© Le Monde.fr
Titre: cellules souches dentaires
Posté par: tikiboxe17 le 12 janvier 2012 à 15:06:14
bonjour, voilà un article que mon docteur ma remi ce matin sur les dents de sagesse de notre propre bouche  :grin:
http://www.syndicatdentaire.fr/informations-medico-dentaires/les-cellules-souches-dans-les-sections-de-moelle-la-recherche-est-sur-les-dents (http://www.syndicatdentaire.fr/informations-medico-dentaires/les-cellules-souches-dans-les-sections-de-moelle-la-recherche-est-sur-les-dents)
Titre: hiPS-HEP™
Posté par: Pierre le 26 mai 2012 à 20:56:46
Bonjour, quelqu'un peu m'expliquer si c'est une bonne nouvelle ???  Merci

  Communiqués de presse (http://www.cellectis.com/fr/presse/communiques-de-presse) > Cellectis stem cells est fier d’annoncer le lancement du premier produit de type hépatocyte dérivé de cellules souches iPS humaines     
    Göteborg, Suède, le 21 mai 2012 – Cellectis stem cells, la Business Unit du Groupe Cellectis (Alternext: ALCLS), le seul fournisseur mondial de cellules de type hépatocyte créées à partir de cellules souches pluripotentes humaines, annonce aujourd’hui le lancement de l’hiPS-HEP™.
L’hiPS-HEP™, outil dérivé de cellules souches pluripotentes induites (iPS) humaines, fait preuve d’une reproductibilité et d’une homogénéité remarquables et stabilise durablement l’activité des CYP, ce qui en fait une plateforme idéale pour diverses applications in vitro, dont la découverte de médicaments, les tests de toxicité et le développement de vaccins. L’élaboration de ces cellules de foie a fait l’objet de procédures strictes de contrôle qualité et d’approbation éthique.
« En raison de sa grande utilité dans de multiples applications industrielles, l’hiPS-HEP™ s’avère un système particulièrement prometteur pour la recherche et le développement », déclare Johan Hyllner, Directeur scientifique de Cellectis stem cells. « L’industrie pharmaceutique a un vrai besoin de modèles plus efficaces et plus pertinents sur le plan clinique, et ce, dès le début du processus de mise au point des médicaments afin d’anticiper toute hépato-toxicité, de découvrir de nouvelles cibles médicamenteuses et de concevoir des vaccins. »
« Ce nouveau produit est le fruit de la stratégie de Cellectis visant à s’imposer comme le leader international des modèles in vitro à partir de cellules souches et des technologies associées. Ce produit illustre nos ambitions et la dynamique de notre développement dans ce domaine » indique André Choulika, PDG de Cellectis
Titre: Re : hiPS-HEP™
Posté par: misterjp le 27 mai 2012 à 11:00:42
Pas de rapport avec la ME. C'est un modèle cellulaire pour remplacer les animaux dans les essais pré-cliniques des médicaments.
Le foie est l'organe le + important dans le métabolisme des médics et ses principales enzymes sont les cytochromes P450 (CYP).
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 16 septembre 2012 à 11:31:52
Des cellules souches pour les neurones auditifs :


:arrow: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/09/14/19051-cellules-souches-pour-guerir-certaines-surdites (http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/09/14/19051-cellules-souches-pour-guerir-certaines-surdites)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 16 septembre 2012 à 11:36:31
Des cellules souches pour les neurones auditifs :


:arrow: http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/09/14/19051-cellules-souches-pour-guerir-certaines-surdites (http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/09/14/19051-cellules-souches-pour-guerir-certaines-surdites)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 12 octobre 2012 à 15:07:07
Des cellules souches pour la thyroïde:

Citer
Des cellules souches utilisées pour reconstruire la thyroïde d'une souris
le lien:  http://www.paris-normandie.fr/article/le-docteur-vous-repond/des-cellules-souches-utilisees-pour-reconstruire-la-thyroide-dune-sou (http://www.paris-normandie.fr/article/le-docteur-vous-repond/des-cellules-souches-utilisees-pour-reconstruire-la-thyroide-dune-sou)
Date article: 12 octobre 2012

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 08 février 2013 à 13:23:29
DES  CHERCHEURS  DE  L'ULB  CREENT DES NEURONNES

Citer
Des chercheurs de l'Université Libre de Bruxelles sont parvenus à créer artificiellement des neurones. Une avancée scientifique qui pourrait permettre à l'avenir d'envisager de réparer les cerveaux endommagés.

Les scientifiques sont parvenus à transformer des cellules souches provenant de peau humaine en cellules nerveuses cérébrales, relate L'Avenir.

Ces neurones, dont le processus de développement naturel a été recréé par les chercheurs, ont ensuite été intégrés dans un cerveau de souriceau, afin d'observer comment le corps de l'animal réagissait.

"Les neurones humains transplantés s'intègrent de façon efficace dans le cerveau de la souris et peuvent même se connecter avec lui de façon fonctionnelle", affirment les chercheurs, qui peuvent être fiers de leur découverte, puisqu'elle a éré relayée dans la grande revue scientifique Neuron.

Cette expérience réussie ouvre la porte à de nouveaux progrès en matière de neurologie. "À beaucoup plus long terme, le succès des expériences de transplantation suggère des nouvelles voies d'approche dans la réparation du cerveau endommagé ou en dégénérescence", ont expliqué les chercheurs de l'ULB.

Date article: 08 février 2013
Source/Lien: www.7sur7.be/7s7/fr/1506/Sciences/article/detail/1576100/2013/02/08/Des-chercheurs-de-l-ULB-creent-des-neurones.dhtml

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: tikiboxe17 le 31 mars 2013 à 20:21:03
Bonjour, voilà un lien intéressant !!!
http://actu.orange.fr/une/des-microfibres-bourrees-de-cellules-pour-reconstruire-des-tissus-vivants-afp_1438320.html (http://actu.orange.fr/une/des-microfibres-bourrees-de-cellules-pour-reconstruire-des-tissus-vivants-afp_1438320.html)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 11 juin 2013 à 18:08:20
Une seule injection de cellules souches neurales capable de réparer un traumatisme médullaire?

Le lien: http://www.santelog.com/news/recherche-medicale/trauma-de-la-moelle-epiniere-une-seule-injection-de-cellules-souches-neurales-en-reparation_10515_lirelasuite.htm#lirelasuite (http://www.santelog.com/news/recherche-medicale/trauma-de-la-moelle-epiniere-une-seule-injection-de-cellules-souches-neurales-en-reparation_10515_lirelasuite.htm#lirelasuite)

(Le site est protégé - droits d'auteur. Il ne m'est pas permis de copier l'article, aussi, je vous joins le lien référant.)

Bonne lecture!  :smiley:

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 08 juillet 2013 à 15:41:31

Deuxième rencontre internationale sur la réparation de la moelle épinière, Barcelone, Espagne

[Date de l'événement: 2013-07-16]

La deuxième rencontre internationale sur la réparation de la moelle épinière (Second International Spinal Cord Repair Meeting) aura lieu les 26 et 27 avril 2013 à Barcelone, en Espagne.

Une blessure à la moelle épinière se produit souvent en raison d'un choc violent et soudain au niveau de la colonne vertébrale, souvent après un accident de voiture, une chute, une blessure par balle ou un accident de sport. Parfois, la moelle épinière est endommagée par une infection ou une sténose du canal rachidien, ou par une malformation congénitale telle que le spina bifida. Malheureusement, il n'existe à l'heure actuelle aucun moyen de réparer les dégâts causés à la moelle épinière. Les chercheurs oeuvrent sans relâche à la mise au point de nouveaux traitements, dont des prothèses et des médicaments qui pourraient encourager la régénération des cellules nerveuses ou améliorer la fonction des nerfs restant après une blessure à la moelle épinière.

La conférence couvrira les thèmes de la thérapie cellulaire avec des cellules souches ou des cellules gliales olfactives engainantes, l'immunomodulation et la régulation des cicatrices gliales, les nanomatériaux et les matrices. Elle permettra aux médecins, aux chercheurs et aux spécialistes du domaine des blessures à la moelle épinière d'échanger des informations sur les derniers développements en matière de recherche.

Pour de plus amples informations, consulter:
http://www.spinalcordmeeting.org (http://www.spinalcordmeeting.org)

Catégorie: Évènements
Source des informations: Step by Step Foundation
Référence du Document: D'après une annonce de l'évènement
Codes de Classification de l'Index des Sujets: Biotechnologie; Médecine, santé; Recherche scientifique

RCN: 35583


source: http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS_EVENT&ACTION=D&DOC=8&CAT=NEWS&QUERY=013fb318c15b:db4c:21718fc0&RCN=35583 (http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS_EVENT&ACTION=D&DOC=8&CAT=NEWS&QUERY=013fb318c15b:db4c:21718fc0&RCN=35583)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: gilles le 08 juillet 2013 à 17:44:41
Avril 2013 est déjà passé  :shocked:  c'est pas pour 2014 ?
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: charlieboy le 08 juillet 2013 à 20:25:22
 effectivement , je crois qu'il y a une erreur de date ????


Charles
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 20 août 2013 à 16:41:57
Des cellules souches de la moëlle épinière spécifiquement destinées aux plaquettes sanguines

Citer
Des cellules souches de la moëlle épinière spécifiquement destinées aux plaquettes sanguines

Une équipe de chercheurs anglais vient de mettre en évidence des cellules souches de la moëlle épinière spécialement affectées à la production de plaquettes sanguines chez les souris. Les plaquettes sont des éléments indispensables de notre sang. C'est grâce à elles que le sang peut coaguler et que la cicatrisation est possible. Avec une durée de vie de seulement quelques jours, les dons de plaquettes sont compliqués et peu avantageux. Une équipe de chercheurs anglais vient de mettre en évidence les cellules souches à leur origine chez les souris, ouvrant la voie à des synthèses in vitro, ou même in vivo, chez les patients sous traitement chimio-thérapeutique.

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html (http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html)
Copyright © Gentside Découvertes


Source: Maxisciences.com
Lien: http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html (http://www.maxisciences.com/cellule-souche/des-cellules-souches-de-la-moelle-epiniere-specifiquement-destinees-aux-plaquettes-sanguines_art30516.html)
Date article: 19 aout 2013

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 21 août 2013 à 11:59:38
Georges, je me demande si le journaliste n'a pas confondu "moelle épinière" et "moelle osseuse"...
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 21 août 2013 à 15:22:46
Georges, je me demande si le journaliste n'a pas confondu "moelle épinière" et "moelle osseuse"...

J'ai eu le même doute Thierry mais une citation reste une citation.

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 22 août 2013 à 17:49:06
 :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 23 août 2013 à 18:46:54
thierry,comme je l'ai deja ecrit maintes fois,j'ai une atteinte radiculaire des 2 dernieres paires de racines lombaires et de de toutes les sacrees.atteinte due a une  forte compression .
les racines nerveuses sont donc severement endommagees mais pas completement puisque j'ai la sensation de pipi et de la jouissance apres masturbation ainsi qu' un petit peu  de force dans les ischio jambiers ,les moyens fessiers et les grands fessiers.
je ne veux vraiment pas donner l'impression de ne penser qu'a ma pomme mais je desire savoir ou en est la recherche.tu m'as donne quelques infos,et je t'en remercie, mais qui sont assez maigrelettes sur leif havton(video non traduite) et sur les lesions nerveuses (que je connais deja).
que sais tu des essais cliniques ou des pistes therapeutiques actuelles?
je vis seul en etant  assez isole ,ALARME est une bouee de sauvetage pour moi car elle est la principale source d'infos .merci a elle.
au plaisir de lire ta reponse.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 24 août 2013 à 10:37:01
Farid,
Déjà, sais-tu si tu as eu une chirurgie de décompression ?
Ensuite, les recherches sur la réparations de la moelle épinière s'appliqueront-elle à une lésion très basse comme la tienne, je ne sais pas.
Ton problème est locomoteur, c'est ça ? As-tu reçu une rééducation locomotrice intensive avec un Gait-Trainer ou Lokomat ? Je sais que tu vis en Algérie, et les soins ne sont peut-être pas très top chez toi...
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 24 août 2013 à 17:42:07
thierry,tu parles de  chirurgie de decompression.
QUAND ON M'A OPERE LA 1ere  fois,c'est cela qu'on a du me faire je pense.ou alors c'est autre chose que je ne connais pas.
gait trainer ,lokomat ..ca n'existe pas en algerie.
un  specialiste  en reeducation ,un des meilleurs dans la profession,  m'avait dit,en 2005; que la reeducation etait en realite reservee aux cas faciles (ASIA E) ou aux hemiplegiques, que lors d'atteintes neurologiques severes centrales ou peripheriques, seule une therapie pouvait convenir et qui n'existe pas actuellement.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 02 septembre 2013 à 17:14:57
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Création d’un mini-cerveau à partir de cellules souches…

Des chercheurs autrichiens auraient réussi à fabriquer in vitro un cerveau de la taille d’un petit pois à partir de cellules souches. C’est ce que révèle une étude publiée dans la dernière édition de la revue Nature.


Source: iH - Information Hospitalière
Date article : 02 septembre 2013
Lien article: http://www.informationhospitaliere.com/actualite-22180-creation-d-un-mini-cerveau-partir-cellules-souches.html (http://www.informationhospitaliere.com/actualite-22180-creation-d-un-mini-cerveau-partir-cellules-souches.html)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 28 octobre 2013 à 16:46:45
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Deux chercheurs récompensés pour leurs travaux sur la paraplégie

 Le Prix Schellenberg, qui récompense les travaux de chercheurs sur la paraplégie, a été remis mercredi soir à Genève à deux chercheurs, venus d’Italie et de Hollande. Les deux lauréats se partagent 150 000 francs pour financer leurs recherches

La Fondation internationale pour la recherche en paraplégie (IRP) a remis, mercredi soir à Genève, le Prix Schellenberg 2013, doté de 150 000 francs. Deux lauréats partagent cette distinction: les chercheurs hollandais Joost Ver­haagen (Institut néerlandais de neuroscience) et italien Tommaso Pizzorusso (Institut des neurosciences), qui ont fait progresser la compréhension des mécanismes bloquant ou activant la régénération de la moelle épinière après une lésion.

Le laboratoire de Joost Verhaagen cherche à stimuler la repousse des axones, sortes de câbles qui permettent aux neurones de communiquer entre eux ou de commander les muscles. «Nous cherchons à activer ou inhiber la sécrétion de molécules, qui, comme des panneaux de signalisation routière, vont permettre une repousse des axones coupés lors d’un accident», explique le scientifique.

Avancée rapide des travaux

Les travaux des deux chercheurs sont complémentaires puisque Tommaso Pizzorusso étudie lui aussi ces molécules. Mais le chercheur italien s’intéresse de son côté à leur rôle dans la plasticité cérébrale, constante adaptation des connexions neuronales à la base de la mémorisation. Une collaboration a été établie entre leurs laboratoires pour étudier le rôle de la «sémaphorine 3a», sorte de feu rouge bloquant la croissance des axones.

L’an passé, l’IRP avait récompensé une recherche très appliquée. Andreas Steck, président du comité scientifique de l’IRP, explique le choix des lauréats pour 2013: «Nous avons voulu primer des chercheurs du domaine fondamental car leur travail est primordial pour l’avancée de la recherche. Au vu de l’avancée rapide de ces travaux, nous aurons sans doute des résultats très importants dans les années qui viennent.»

lien:  http://www.letemps.ch/Page/Uuid/706f3500-3689-11e3-b035-4228bb9f4bf8/Deux_chercheurs_récompensés_pour_leurs_travaux_sur_la_paraplégie#.Um-cKBBUpQ5

date article: 17 octobre 2013

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Gyzmo34 le 28 octobre 2013 à 18:58:19
Merci Dardaran  :wink: J'ai inséré l'info sur le site  :smiley: (ton lien redirigé mal et je l'ai geler (supprimer)  :grin: mais si tu as l'exact je suis preneur !!!

L'article : http://alarme.asso.fr/?p=1089 (http://alarme.asso.fr/?p=1089)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 29 octobre 2013 à 12:40:04
Gyzmo,

l’erreur vient du fait l'auteur a mis des "é"  dans le lien de son article.  Et le "é" est remplacé automatiquement par un code.  J'ai essayé manuellement de le corriger mais je n'y suis pas parvenu.

Je vais devoir faire appel à Snowden.

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 29 octobre 2013 à 13:01:24
Merci à vous deux pour avoir posté l'info ici et sur le site !  :smiley:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Gyzmo34 le 30 octobre 2013 à 16:13:38
Gyzmo,

l’erreur vient du fait l'auteur a mis des "é"  dans le lien de son article.  Et le "é" est remplacé automatiquement par un code.  J'ai essayé manuellement de le corriger mais je n'y suis pas parvenu.

Je vais devoir faire appel à Snowden.

G.

T'embête pas !!  :wink:

Je vais ajouter l'article du premier lien car j'avais pas vue  :rolleyes:

Merci pour l'échange dardaran  :wink:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 08 décembre 2013 à 12:28:15
bonjour,

sur la chaine ARTE il passe un reportage sur les cellules souches. C'est un reportage très complet et à jour.
Pour ceux qui habitent l'exagone, vous pouvez revoir ce reportage en allant sur le site de "ARTE 7". Pour le reste, comme pour la Belgique, malheureusement, le reportage n'est pas dispo. Cependant, si  quelqu'un pouvait nous suggérer comment y parvenir ce serait top.

Bon dimanche  à tous,

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Gyzmo34 le 11 décembre 2013 à 07:40:53
dardaran,

J'ai insérer la vidéo sur le site http://alarme.asso.fr/ (http://alarme.asso.fr/) -- :smiley: --> http://alarme.asso.fr/?p=1245 (http://alarme.asso.fr/?p=1245)

Merci pour le partage  :sm6:

Marc

:noel: (passe de bonnes fêtes...) :noel:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: JoséDaSilva le 11 décembre 2013 à 12:47:26
c'est juste ... "très intéressant!!!" vraiment.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: Gyzmo34 le 11 décembre 2013 à 13:26:51
Le reportage dure 1 heure mais c'est vraiment informel  :smiley: ET TRÈS INTERESSANT  :noel: :noel: :noel:

http://alarme.asso.fr/?p=1245 (http://alarme.asso.fr/?p=1245)
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 25 février 2014 à 11:55:59
Voici une découverte très intéressante dont on a peu entendu parler !  :smiley:




Citer
Découverte : un nouveau type de cellules souches pluripotentes


Date : 27 avril 2010


Une équipe de chercheurs menée par le professeur Mari DEZAWA de l’université du Tohoku est parvenue à isoler et à cultiver un nouveau type de cellules souches pluripotentes, présentes dans la peau et la moelle osseuse des adultes. Baptisées MUSE (pour Multilineage-differentiating Stress Enduring Cells), ces cellules semblent avoir des propriétés particulièrement intéressantes pour de futures applications thérapeutiques.

Une cellule souche pluripotente est capable de proliférer et de se différencier en des types variés de cellules. Jusqu’à présent, on connaissait deux types majeurs de cellules souches pluripotentes : les cellules souches embryonnaires, dont l’utilisation fait l’objet de controverses éthiques, et les cellules souches pluripotentes induites, découvertes en 2007 par le professeur YAMANAKA de l’université de Kyoto et reprogrammées à partir de cellules somatiques adultes.

Découvertes par erreur

Les chercheurs ont par erreur mis en contact des cellules de peau humaine avec un enzyme capable de les dissoudre, mais ils ont constaté que certaines de ces cellules ont survécu. En les examinant, ils se sont aperçus que les cellules survivantes possédaient des marqueurs caractéristiques des cellules souches pluripotentes connues. Lorsque ces cellules ont été implantées à des souris, elles se sont différenciées selon l’endroit de la greffe en cellules nerveuses, en cellules musculaires, en cellules hépatiques...

Un taux de prolifération moins important

Selon l’équipe de recherche, les MUSE sont relativement rares (1 cellule sur 5000 dans la moelle osseuse). Par ailleurs, comparées aux deux autres types de cellules souches pluripotentes, les MUSE semblent avoir un taux de prolifération moins important ; contrairement aux cellules embryonnaires ou iPS qui peuvent se multiplier indéfiniment, elles ont cessé de se diviser au bout de deux semaines. En revanche, elles paraissent présenter moins de risques : des rats à qui ont été implantées des MUSE au niveau des testicules n’ont pas développé de tumeurs après six mois d’observations ; des cellules souches embryonnaires implantées au même endroit sont devenues cancéreuses au bout de huit semaines.

Les MUSE représenteraient donc une nouvelle possibilité très prometteuse pour le développement de la médecine régénératrice.


Rédacteur : Jean-Baptiste BOURDIN


Origine : BE Japon numéro 536 (23/04/2010) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63123.htm (http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63123.htm)




Source : http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3601/decouverte-un-nouveau-type-de-cellules-souches-pluripotentes/ (http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3601/decouverte-un-nouveau-type-de-cellules-souches-pluripotentes/)
Titre: les cellules souches , ce que vous avez tjrs voulu savoir ...
Posté par: patrickp le 03 janvier 2015 à 12:03:54

(https://ci6.googleusercontent.com/proxy/bm1PVYPYbJzZU0jTxFRBP41uAKTtesZD3RFVXJNWxWStCWobzo3-RLzb2Bp3010HYjjI8CFSgf6TNcohKmH6ChihKf75qzstf1pAdK4hX8GsdDjVGxIvpA0kR5Ao=s0-d-e1-ft#http://santenatureinnovation.com/imgStore/Banniere-LettreDuPrJoyeux.jpg)
[/font][/size][/font][/color][/size][/size][/font][/color][/size](https://ci3.googleusercontent.com/proxy/DGCoMWsHvqXk2vzB_v-bE6SNbfr2ovyFBOs4frJNZjj_ee4d5LRkcVuFHR6fl5vci2pLzbhPFoAMB2yXsj72v-CtxSoxvFGRONW_XkZDq4ijm42PEz4nMslRaVzu=s0-d-e1-ft#http://www.santenatureinnovation.com/imgStore/wordpress_logo_button.jpg) (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/mxE/AQ/Tf3f)[/size][/font][/color][/size](https://ci6.googleusercontent.com/proxy/BO1ZV3RTEOUi0-FLM6dhCy4JngvqgKa_YK5YWmJbOmUcDWhOqwXZ6R8IaDKD9dFhElUCsm61nQMX7h871mIsD-I09J8iwKMLSfhx7e8W2wJVAXGcTw=s0-d-e1-ft#http://www.santenatureinnovation.com/imgStore/google_-share.jpg) (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/mxI/AQ/NaPv)[/size][/font][/color][/size](https://ci5.googleusercontent.com/proxy/es6GnXPiZT8YYeXqiSolK1zBqnT_SDjycDqoGJ0WkFDMDtSoMUjQ_sNFCBBkIXh7aDbqPqJQfuHCzL9rCzVErknOODd97JwpNuwE0OtKawVdBDB0fyw=s0-d-e1-ft#http://www.santenatureinnovation.com/imgStore/YouTube-Button.png) (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/mxM/AQ/y0q0)[/size][/font]
La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. [/color]Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/NTcwODF8aHR0cDovL2VkaXRpb25zLnNhbnRlbmF0dXJlaW5ub3ZhdGlvbi5jb20vMTk5MTg3Lz9lbWFpbD1QSUVSUkUuRFVSRVQ1JTQwd2FuYWRvby5mciZhbXA7dXRtX3NvdXJjZT1MUEomYW1wO3V0bV9tZWRpdW09TmV3c2xldHRlci1ncmF0dWl0ZSZhbXA7dXRtX2NhbXBhaWduPTIwMTQxMi0zMC1jZWxsdWxlc19zb3VjaGVz./AQ/3iUZ) (vous pouvez vousdésinscrire en vous rendant ici (http://service.sante-nature-innovation.fr//unsubscribe.php?mid=35102&cid=1243266&oid=17&sid=38192&vid=K5rNZu&r=MC)).

Que faut-il penser des cellules souches ?Un important business se construit autour des cellules souches. Des brevets sont en cours. Des compléments alimentaires coûteux faciliteraient la formation, « la sécrétion, la circulation, la migration de ces cellules jusqu’aux tissus et organes y compris la peau ». Que faut-il en penser aujourd’hui, en sachant que les informations actuelles sont susceptibles d’évoluer ?

Que sont et à quoi servent les cellules souches ? Ces compléments qui les stimuleraient sont-ils vraiment utiles ? Si la réponse est positive, sont-ils nécessaires chez les bien-portants pour qu’ils ne tombent pas malades ? Et chez les patients atteints de cancer, en cours de traitement ou dans les années de surveillance, les cellules souches sont-elles vraiment utiles pour éviter la récidive ?

Les questions sont si nombreuses que nous les traiterons en deux lettres successives. Cette première lettre explique les fondamentaux à connaître pour comprendre les cellules souches.

La semaine prochaine, je traiterai de façon plus précise des espoirs thérapeutiques, c'est-à-dire de guérison, liés aux cellules souches, y compris ce que vous pouvez faire aujourd'hui, dans votre vie quotidienne, pour mieux profiter du potentiel de régénération de ces cellules qui sont en vous.

Qu'est-ce qu'une cellule souche ?Nous avons vu dans une lettre précédente le feu d’artifice des cellules de notre corps qui ont des durées de vie fort différentes. Les globules blancs vivent une semaine, les rouges 120 jours, les cellules de l’estomac une année comme celles du foie, celles de l’intestin 2 à 5 jours, 2 à 3 mois pour la prostate, 10 ans pour les cellules des os… Cette symphonie cellulaire en permanente évolution peut nous amener à un siècle de vie, peut-être plus, avec ses joies et ses misères de santé.

Remarquons au passage que nous ne sommes vraiment conscients de notre santé que lorsque nous tombons malade. Un ami me disait « j’ai compris à quoi servaient ma main droite et mes dix doigts seulement lorsque j’ai dû être plâtré ». On peut en dire autant de chacun de nos organes.

Quand chaque cellule a fini sa vie, elle entre en apoptose [1], comme nous y entrerons certainement centenaire ou plus, si nos conditions et modes de vie sont ajustés à notre propre biologie.

Une cellule souche est une cellule originelle capable de se multiplier, elle appartient à un organisme en construction, animal, humain ou végétal qui devient multicellulaire. Elle est à l’origine indifférenciée (ne ressemble à aucune cellule particulière). Elle peut donc se différencier en cellules distinctes pour construire l’organisme dans lequel elle évolue et appartenir à tel ou tel tissu ou organe du vivant. Les chercheurs parlent d’« échafaudages » qui maintiennent les cellules en place.

Au tout début de notre vie, quand le spermatozoïde de notre père a rejoint l’ovule de notre mère (dans le corps maternel ou dans une éprouvette), nous sommes la première cellule souche embryonnaire, apte à devenir progressivement un organisme tout entier qui s’échafaude jour après jour. Cela est vrai pour les plantes, pour les animaux, cela est vrai aussi heureusement pour l’homme.

Les cellules souches embryonnaires (CSE) et la croissance embryonnaireL’œuf humain puis l’embryon est porteur de cellules immatures capables de se transformer en n’importe quel tissu de l’organisme. On parle de cellules souches embryonnaires (CSE). C’est le petit corps embryonnaire qui en possède le plus. Elles sont dites totipotentes, issues des premières divisions de l’ovule fécondé, devenu œuf humain.

Les cellules jusqu’au 8e jour de vie sont capables de s’orienter vers tous les types cellulaires de l’organisme, individu en construction selon ses besoins. Evidemment, de nombreuses molécules fabriquées par l’embryon, en particulier hormones et facteurs de croissance, sont nécessaires à cette construction. La maman envoie par le cordon ombilical les matériaux nécessaires qui viennent de son alimentation et ont traversé sa barrière intestinale. Par voie sanguine, ils traversent la plaque du placenta pour aider l’enfant à se construire, lequel – ne l’oublions pas – a un groupe sanguin différent de celui de sa maman.

Au fur et à mesure de la croissance, après le 8e jour, les CSE perdent leur totipotence et deviennent pluripotentes. Elles se transforment ensuite en cellules du sang, cellules nerveuses, cartilagineuses et osseuses, cardiaques, urinaires, digestives, cutanées, musculaires… participant activement à la construction du fœtus et du futur bébé à naître.

Les effets délétères de certains traitements pris par la mère pendant la croissance embryonnaire nous ont indirectement beaucoup appris quant à la construction embryonnaire et fœtale. Par exemple, le désastre de la Thalidomide [2]. Ce «médicament utilisé durant les années 1950 et 1960 comme sédatif et antinauséeux, notamment chez les femmes enceintes » s’est révélé être un médicament anti-angiogénique – donc antifacteur de croissance –, bloquant la construction de vaisseaux des membres. D’où les arrêts de construction d’un membre pendant la vie intra-utérine. Ainsi sont nés des enfants sans membres ou avec des membres très courts. Un seul comprimé pris au début de la grossesse suffisait à causer des dommages irréversibles aux embryons.

Il faut donc toujours être prudent avec les médicaments, surtout chez une femme enceinte aussi bien que chez un couple (père-mère) qui prépare une grossesse. Trop souvent, les médicaments n’ont pas été correctement testés chez l’animal, d’abord au plus proche de l’homme, et encore plus avec les manipulations génétiques. C’est malheureusement trop souvent ce qui se passe avec les nouvelles molécules qui sont testées de plus en plus chez le petit animal très éloigné de l’humain, et aussi chez l’humain avec trop souvent le feu vert des comités d’éthique.

Le retour en arrière des CSE devenues matures

Les chercheurs nous ont appris assez récemment que toute CSE en cours de transformation en cellule mature est capable – dans des conditions très spéciales de laboratoire – de revenir en arrière en perdant sa différenciation pour redevenir une cellule souche. On induit cette transformation. Il s’agit de iCSE (CSE induites).

Evidemment, utiliser de telles cellules pose aux scientifiques des problèmes éthiques majeurs, car pour les exploiter, on est obligé de détruire l’embryon humain qui possède tout le potentiel d’une personne humaine. Que faire : accepter de détruire ou se le refuser par respect de la personne humaine dans ses débuts ?

Le doute a été instauré par les scientifiques eux-mêmes poussés par les politiques. En 1983, le premier président duComité consultatif national d’éthique des sciences de la vie et de la santé, le Pr Jean Bernard (1907-2006) a été nommé par le président de la République. Le célèbre hématologue fit rapidement un distinguo subtil et dangereux entre lapersonne potentielle, l’embryon, et la personne humaine née d’un corps féminin.

Ce distinguo fait que la personne potentielle [3] ne serait pas encore humaine. Pourtant si c’est un amas cellulaire, il ne faut pas oublier qu’il a tout le potentiel pour devenir un beau vieillard centenaire. Est-il alors une personne, ou n’est-il personne ?

Les scientifiques se disputent encore sur ce sujet. Pourtant, l’homme de la rue trouve très vite la solution. En effet , quelle différence y a-t-il entre la première cellule que nous avons tous été et toutes les étapes de notre vie, œuf humain 7 jours, embryon 2 mois, fœtus 4 mois de plus [4], puis enfant viable dès le 6e mois de grossesse, et enfin l’enfant né qui se développe jusqu’au plus grand âge ?

Evidemment, si l’on considère que l’embryon n’est pas une personne humaine, on s’en sert comme objet d’expérience et cela peut durer toute la vie. C’est ce que certains ont en tête. Ils oublient les expérimentations réalisées par les zélateurs du national-socialisme allemand sur les juifs, les handicapés, les prisonniers… et aussi en Amérique sur des condamnés à mort.

Ceux qui acceptent ce point de vue considèrent d’abord la dépendance de l’œuf ou embryon humain : il a besoin évidemment d’un corps maternel pour se développer. Cette dépendance qui dure le temps de la grossesse et toute la petite enfance, on la retrouve différemment au grand âge.

Pour moi comme pour beaucoup de mes collègues qui n’osent pas trop s’exprimer sur ce sujet, l’être humain, quel que soit son âge et son état, ne peut être objet d’expérience ou de marchandisation. N’oublions pas que nous sommes dépendants tout autant, mais de manière différente, les trois premiers jours de notre vie que les trois derniers.

Les risques de cancer après implantation de cellules souches embryonnaires

Les chercheurs nous apprennent aussi que ces cellules embryonnaires, redevenues souches, implantées dans un organisme d’enfant ou d’adulte, ont un grand potentiel de cancérisation. Voilà le problème, pour l’instant non résolu, l’obstacle majeur.

Malgré les multiples réticences éthiques, de nombreux laboratoires dans le monde ne se sont pas gênés pour avancer dans ce sens chez l'humain – toujours en quête d’un prix Nobel ! Avec des moyens importants, ils ont utilisé les CSE et n’ont obtenu aucun résultat probant en matière de santé publique, pas plus chez l’animal que chez l’homme.

Nous ne pouvons pas croire qu’il soit plus coûteux d’utiliser des CSE animales plutôt que celles d’origine humaine que certains veulent à tout prix récupérer d’embryons congelés dits « sans projet parental » qui seraient gratuitement « donnés » à la science pour faire n’importe quoi ! L’homme n’est pas un animal même si ce dernier aura bientôt des droits !

La science a donc ses propres limites. Elles rejoignent l’éthique, c’est-à-dire le respect de la personne humaine avec laquelle on ne peut pas faire n’importe quoi.

Des cellules souches adultes (CSA) : des découvertes récentesC’est en 1981 que l’on a découvert des cellules souches dans un corps animal adulte, la souris, et en 1998 chez l’homme. Un corps adulte continuerait donc à fabriquer des cellules souches que les chercheurs sont parvenus à prélever, isoler et mettre en culture. Les travaux des chercheurs ont été à l’origine de prix Nobel en cascade.

Le prix Nobel de médecine 2007 pour la découverte des cellules souches adultes

Chez l’animal, c’est en 1981 que Martin Evans, généticien Britannique, avec ses collègues Oliver Smithies, généticien américain d’origine anglaise et Mario Renato Capecchi, généticien d’origine italienne, professeur de génétique humaine et biologie à l’Université de l’Utah, découvrent les cellules souches dans des organismes adultes (CSA). Ils ont obtenu vingt-six ans plus tard le prix Nobel de médecine.

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Chez l’homme, des cellules souches ont été découvertes en 1998 par l’Américain James Alexander Thomson et son équipe au Genome Center of Wisconsin à Madison.

Ce sont ces découvertes fondamentales qui ont permis d’imaginer la thérapie cellulaire. Il s’agit d’utiliser le potentiel des nouvelles cellules souches. Elles sont capables, dans un milieu de culture ou dans un tissu particulier, de prendre les caractéristiques de cellules environnantes, celles du tissu où elles s’implantent.

Le prix Nobel de médecine de 2012 pour deux pionniers, à 45 ans d’intervalle, qui transforment des cellules adultes en cellules souches

Le Britannique John Gurdon et le Japonais Shinya Yamanaka reçoivent le prix pour avoir découvert que « les cellules adultes matures peuvent être reprogrammées pour devenir pluripotentes », c’est-à-dire cellules souches. Cela signifie qu’à partir de cellules déjà différenciées, ils peuvent faire retourner ces cellules à l’état de cellule souches.

* John Gurdon, professeur de biologie cellulaire de l’université de Cambridge, découvre en 1962 que les cellules adultes de grenouille contiennent toutes les informations d’une cellule souche. Il remplace le noyau d’un ovule de grenouille par celui d’une cellule intestinale qui est donc bien différenciée. Il obtient un têtard bien vivant démontrant que l’ADN de la cellule intestinale contient encore l’information nécessaire au développement de la grenouille. C’est la base du clonage des mammifères. Il est le premier à élaborer le concept de reprogrammation cellulaire.

Notons au passage que la brebis Dolly [5] a été le premier mammifère cloné en 1996 à partir de cellules mammaires d’une brebis adulte, dont le noyau cellulaire a été transplanté dans l’ovule énucléé d’une autre brebis. Pas évident à comprendre, mais… Dolly est née le 23 février 1997, puis a été victime d’un vieillissement prématuré. Euthanasiée en 2003, elle nous a appris que son patrimoine génétique était déjà vieux de 6 ans à sa naissance. Prouesse scientifique certes, mais d’intérêt discutable. Au fond il n’y a pas grand intérêt à se faire cloner si l’on doit vieillir prématurément !

Des cellules adultes spécialisées peuvent donc être reprogrammées en cellules souches pluripotentes puis transformées en laboratoire pour être réorientées vers un des 200 types de cellules du corps humain.

*Shinya Yamanaka, ancien chirurgien orthopédique à Kyoto, directeur du Center for iPS Cell Research and Application et Directeur de recherches de l’Institut for integrated cell-material Sciences (iCeMS), confirme en 2006 la découverte de Gurdon en reprogrammant des cellules matures de souris en cellules souches pluripotentes immatures (iPS induced pluripotent stem cells).

Shinya Yamanaka, en collaboration avec Thomson, a donc pu obliger des cellules à faire marche arrière et à redevenir des cellules souches pluripotentes. Yamanaka avait observé préalablement que quelques gènes étaient impliqués dans ce processus. Encore fallait-il les activer comme il convenait. Les chercheurs ont alors testé différentes combinaisons. L’une d’entre elles, nécessitant l’activation de quatre gènes, s’est révélée fructueuse.

Pour les spécialistes : « Ils obtiennent des cellules souches embryonnaires à partir de cellules spéciales, les fibroblastes de la peau, par transformation génétique en utilisant un cocktail de gènes (Oct4, SOX2 (http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/iR4/lTA/ABL4gg/AAEkkQ/xx4/AQ/JHS-), nanog et LIN28) impliqués dans le développement de l’embryon en utilisant des vecteurs viraux (retrovirus ou lentivirus). »

Ainsi ces équipes de chercheurs ont donc reprogrammé des cellules différenciées de la peau en cellules indifférenciées ou Cellules Souches Pluripotentes induites (CSPi ou iCSP).

Vers la médecine régénérative avec les cellules souches induites (iPS)En 2007, l’équipe de Yamanaka a reproduit ses expériences avec des cellules humaines et en 2008, dans un article publié dans la prestigieuse revue Science, il affirme que sa méthode de transformation génétique des cellules à l’aide d’un virus bien choisi n’a pas pour conséquence l’apparition de cancer. Cette affirmation est opposée au risque de transformation cancéreuse des cellules souches embryonnaires (CSE) qui seraient utilisées en pathologie humaine.

Il envisage alors l’usage en thérapeutique de sa découverte pour la régénération des tissus. Implantées dans le corps d’un patient, ces cellules iPS pourraient remplacer par exemple les cellules malades du cœur, du pancréas diabétique qui ne fabriquent plus ou pas assez d’insuline. On parle de médecine régénérative, la médecine de demain.

Ainsi peut-on rêver de remplacer un jour les organes défaillants par des nouveaux en pleine santé.

De nombreux obstacles doivent encore être franchis, car toute cellule mature ou différenciée ne devient pas pluripotente d’un coup de baguette magique. Les premières tentatives chez l’animal, ciblées vers le foie et l’œil, sont encourageantes. Elles permettront d’éviter le recours aux cellules souches embryonnaires qui, c’est démontré, ont un potentiel cancérigène non négligeable.

La peau qui est l’organe humain le plus grand se renouvelle sans cesse grâce à de nombreuses cellules différentes, cornées, nerveuses (pour assurer les différentes sensibilités à la chaleur, la piqûre…), mélaniques pour la pigmentation. Chez l’embryon, les cellules de la peau possèdent des CSN, cellules souches neurales qui ne sont pas responsables du renouvellement de la peau, mais de son système nerveux à l’origine de la sensibilité. Malheureusement, ces CSN peuvent dégénérer suite à des mutations et se transformer en tumeurs comme toutes les CSE.

La recherche est donc en pleine ébullition dans ce domaine. Nous verrons la semaine prochaine ce que vous pouvez espérer concrètement des cellules souches, et même ce que vous pouvez faire aujourd'hui pour renforcer votre santé.

Restons prudent cependant, car les cellules souches quelles qu’elles soient ne nous rendront pas éternels comme certains cherchent à nous le faire croire.

Bien à vous,

Professeur Henri Joyeux


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Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: kris0637 le 10 mars 2015 à 08:24:37
Merci beaucoup pour les articles !!!
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 04 août 2015 à 16:56:58
La ville de New York (USA) a récompensé 9 équipes de recherche qui travaillent sur les LME. Une prime de 5,7 millions leur a été distribuée.

Le lien: http://www.washingtontimes.com/news/2015/aug/4/57m-awarded-to-ny-teams-researching-spinal-cord-in (http://www.washingtontimes.com/news/2015/aug/4/57m-awarded-to-ny-teams-researching-spinal-cord-in)

G.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 22 septembre 2016 à 10:57:58
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Vers des greffes de cellules avec donneur


21/09/2016


Une équipe japonaise a réussi à greffer à un singe des cellules souches issues d'un autre singe, en contournant le risque de rejet.
À Kyoto (Japon)




Prélever des cellules lambda chez un individu, les «reprogrammer» pour qu'elles se changent en cellules de rétine par exemple, puis les injecter dans l'œil malade d'un patient pour le guérir: des scientifiques de Kobe, au Japon, viennent de faire un pas supplémentaire vers ce rêve thérapeutique au potentiel énorme.


L'équipe du Centre de biologie du développement de l'institut Riken, pilotée par l'ophtalmologiste Masayo Takahashi, vient de démontrer dans la revue Stem Cell Reportsque des cellules souches pluripotentes induites (iPs pour Induced Pluripotent Stem Cells) produites à partir de cellules prélevées sur un singe peuvent être transplantées chez un autre singe, et ce sans phénomène de rejet.


Rappelons que les cellules iPs sont des cellules adultes, différenciées, qui ont été transformées en cellules pluripotentes, capables de redonner n'importe quel type de cellule de l'organisme. Comme si elles avaient remonté le temps pour revenir au stade embryonnaire. Mises au point en 2006 par le Japonais Shinya Yamanaka, ces cellules iPs lui ont valu en 2012 le prix Nobel de médecine.


À Kobe, Masayo Takahashi a testé pour la première fois chez l'homme ces cellules «rajeunies» pour soigner des patients souffrant de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Des cellules de peau ont été reprogrammées in vitro en cellules iPs puis en cellules d'épithélium rétinien, lesquelles ont été greffées dans l'œil d'un patient en 2014.


Mais dans cet essai clinique, les cellules injectées proviennent de cellules prélevées chez le même patient, afin d'assurer une parfaite compatibilité immunologique. Une technique longue et coûteuse, car les cellules reprogrammées se développent à la même vitesse que les cellules normales et le patient doit attendre plus d'un an avant d'être greffé.


Pourquoi donc ne pas accélérer le processus en pratiquant des allogreffes, c'est-à-dire en collectant chez les uns pour administrer chez les autres? «L'objectif est de créer des banques de cellules iPs qui pourraient être transplantées chez tous ceux qui en ont besoin», confirme Sunao Sugita, coauteur des travaux publiés dans Stem Cell Reports. L'équipe assure être en mesure de gérer les risques de tumeurs induites par les cellules souches grâce à une sélection drastique des cellules iPs. «Les problèmes majeurs à surmonter lors des transplantations de cellules issues d'un autre individu sont les réponses immunitaires et le rejet des tissus.»


Pour y remédier, l'équipe du Riken s'est jouée du système qui permet à l'organisme de reconnaître ses propres cellules et de les distinguer des cellules d'autrui, baptisé CMH (complexe majeur d'histocompatibilité) ou HLA (Humans Leucocyte Antigen) chez l'homme. «Pour schématiser, ce sont des molécules exprimées à la surface de la cellule qui, tels de petits drapeaux, signalent s'il s'agit ou non d'une cellule du soi, explique Christelle Monville, professeur à l'université d'Évry-Val-d'Essonne et responsable d'une équipe de recherche sur les rétinopathies dans le laboratoire I-Stem. Les scientifiques de Kobe ont sélectionné des cellules qui exprimaient à leur surface des molécules communes avec d'autres individus et donc a priori compatibles.» Et l'allogreffe réalisée chez des singes fut un succès.

De quoi lancer l'étape suivante: celle de la mise en place de banques de cellules iPS prêtes à l'emploi et utilisables par tous.




Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/09/21/25425-vers-greffes-cellules-avec-donneur
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 28 avril 2017 à 10:47:19
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Publié le 27/04/2017


Cellules souches: la première opération de la rétine avec donneur


Les premières greffes à partir de cellules reprogrammées en cellules de la rétine ont eu lieu au Japon ces trois dernières années. Elles ouvrent la voie à la création d’une banque de cellules souches.


C’est une première mondiale. Des cellules de rétine obtenues à partir de cellules souches issues d’un donneur ont été transplantées dans la rétine d’un patient atteint de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Cette opération s’est déroulée mardi 28 mars à Tokyo au Centre de biologie du développement de l’institut Riken (Japon) et a été pilotée par l’ophtalmologiste Masayo Takahashi. Il ne s’agit encore que d’un essai clinique de phase 1: cette opération ne visait pas à guérir ce patient déjà trop atteint pour espérer retrouver la vue, mais plutôt à prouver que cette technique ne présente pas un danger immédiat pour la santé.


Cellules «remises à zéro»


«La prochaine étape de ces essais cliniques sera probablement de transplanter des cellules d’EPR chez des personnes qui n’ont pas encore perdu leurs photorécepteurs, pour voir si cela permet de sauvegarder ces neurones photosensibles et ainsi se traduire par une amélioration significative de la vision», explique Olivier Goureau, directeur de recherche à l’Institut de la Vision axé sur le développement de la rétine et les stratégies de thérapie cellulaire.


Des cellules matures de peau ont été retirées à un donneur anonyme puis «remises à zéro» pour revenir à leur état embryonnaire, devenant ainsi des cellules souches pluripotentes (c’est-à-dire capable d’évoluer en plusieurs types de cellules). Elles ont été ensuite à nouveau différenciées pour, dans ce cas précis, devenir des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR), qui ont été implantées sous la rétine du patient. L’homme de 60 ans est ainsi la première personne au monde à recevoir une greffe de cellules de rétines issues de cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS). Tous les autres essais jusqu’à maintenant avaient été réalisés avec des cellules souches embryonnaires humaines, qui ne s’étaient pas encore différenciées.


Une première opération trois ans auparavant


Une opération presque similaire avait été menée avec succès, il y a trois ans, dans les mêmes locaux, avec une patiente âgée de 77 ans et également atteinte de DMLA à un stade très avancé. Mais lors de cette opération, ce sont des cellules de rétine obtenues à partir de ses propres cellules, et non de celles d’un donneur, qui avaient été implantées. L’équipe japonaise a publié les résultats de cette approche «autologue» mi-mars dans la revue The New England Journal of Medicine.
Les chercheurs japonais ont ainsi implanté sous la rétine de la patiente un feuillet de cellules d’épithélium pigmentaires rétinien (EPR) différenciées. Cet épithélium - qui fait face aux photorécepteurs à l’intérieur du globe oculaire - est indispensable au bon fonctionnement de la rétine, notamment via l’absorption du surplus de lumière qui arrive à l’œil, mais également via l’évacuation des «déchets» présents dans la rétine.


Le dysfonctionnement et la dégénérescence progressive de cet épithélium de la rétine, correspondent au début de la DMLA, une maladie incurable et qui fait perdre la vision centrale.


Le succès de la chirurgie «autologue»


Une année après la chirurgie, l’acuité visuelle de l’œil traité chez la patiente de 77 ans ne s’était pas améliorée. C’était attendu cas d’autres zones de la rétine étaient déjà atteintes par la maladie, notamment les photorécepteurs chargés de transformer la lumière en signal électrique.


Mais sa pathologie ne s’était pas non plus aggravée, ce qui constitue le succès de cette opération. Les chercheurs notent qu’elle s’est tout de même dite «satisfaite d’une vision “plus brillante”, probablement due à l’ablation lors de l’opération de la membrane nécrosée».


«L’avantage évident de cette technique est qu’il n’y a pas de rejet de greffe, dans la mesure où nous sommes dans un processus autologue, autrement dit, une autogreffe, explique Olivier Goureau. Mais l’inconvénient c’est que cette médecine hyperpersonnalisée coûte plusieurs millions par patient.»


La compatibilité donneur-receveur


L’opération de la semaine dernière, avec les cellules d’un donneur, est donc une nouvelle avancée dans la recherche sur les cellules souches avec la possibilité de greffer des cellules issues de donneurs. Le but serait désormais pour l’équipe japonaise de créer une banque de cellules iPS pour traiter les différentes maladies (dont la DMLA). Une telle banque permettrait de disposer d’un «stock» de cellules souches accessible dès qu’un patient en aura besoin.

Une telle banque est imaginable au Japon car la population y est assez peu variée génétiquement: cinq à dix donneurs permettraient de traiter 30 à 50% de la population japonaise. L’équipe espère y parvenir d’ici à 2018.




Source : http://sante.lefigaro.fr/article/cellules-souches-la-premiere-operation-de-la-retine-avec-donneur
Titre: Cellules souches et R&D Une entreprise du Québec
Posté par: charlieboy le 08 novembre 2017 à 19:29:31
http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/pme/guerir-la-paraplegie-et-le-parkinson-une-pme-lavalloise-pourrait-detenir-la-solution/598477?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pme_08-novembre-2017&oft_id=18691125&oft_k=NnoYWq59&oft_lk=PcT1mJ&oft_d=636457385236700000


  Pour garder ESPOIR


Charles
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: mick 74 le 09 novembre 2017 à 07:51:39
http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/pme/guerir-la-paraplegie-et-le-parkinson-une-pme-lavalloise-pourrait-detenir-la-solution/598477?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pme_08-novembre-2017&oft_id=18691125&oft_k=NnoYWq59&oft_lk=PcT1mJ&oft_d=636457385236700000


  Pour garder ESPOIR    Il vont finir par trouver à réparer la moelle épinière beaucoup de pistes exploitées ( recherche sur les poissons zèbre, les queues de gecko ,  les cellules souches les implants électrique ect ,ect ) oui mais quand est-ce que l'on va remarcher   :confused: ?????? ,    :hein:!!!!!!!!! malheureusement il faudra attendre quelques décénies  :pleure: donc de l'espoir pour les jeunes   :179:  heureusement mais pour ceux et celles qui ont atteints la cinquantaine   :hein:   :sm31: ce n'est plus que du rêve hélas 



Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: DANIEL BERCHAT le 09 novembre 2017 à 08:05:21
*m
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: farid le 09 novembre 2017 à 09:02:29
dans l'immediat,il ya la stimulation epidurale,c'est la ou l'espoir est plus grand car il ya des resultats probants,,les autres methodes therapeutiques risquent d'etre tres longues,le jour ou elles aboutiront ,on sera sous terre,,
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 07 décembre 2017 à 13:22:40
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Les cellules souches épithéliales peuvent traiter les lésions de la moelle épinière


30 novembre 2017


Selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 250 000 à 500 000 personnes souffrent de lésions de la moelle épinière chaque année. Beaucoup de ces blessures sont dues à des causes évitables, telles que les accidents de voiture et les chutes.


Les lésions de la moelle épinière conduisent souvent à des troubles psychologiques, avec une estimation de 20 à 30% des personnes présentant des symptômes de dépression.


En outre, il existe encore divers obstacles auxquels les personnes handicapées sont confrontées dans la société moderne. Par exemple, les enfants ayant subi une lésion de la moelle épinière sont moins susceptibles d'aller à l'école et les adultes blessés sont confrontés à un taux de chômage plus élevé.


Atteindre un rétablissement significatif suite à une lésion de la moelle épinière est un défi continu. Cependant, dans une étude récente réalisée par Javier Ganz et ses collègues de l'Université de Tel Aviv en Israël, l'équipe de recherche a présenté un traitement prometteur des cellules souches chez la souris.


Ils ont utilisé des cellules souches de la muqueuse buccale humaine (hOMSC) intégrées dans la matrice de polymère pour aider à réparer les lésions de la moelle épinière.


Des recherches antérieures ont montré que les cellules hOMSC peuvent être modifiées pour fonctionner comme les astrocytes qui sécrètent des facteurs visant à induire la neuroprotection, la croissance cellulaire et la différenciation.


Les matrices de polymère sont un autre facteur crucial qui fournit un environnement où les cellules peuvent proliférer, se fixer et se différencier. Dans leur expérience, les chercheurs ont créé un polymère poreux biodégradable à partir de parties de copolymères connus comme PLGS et PLLA.


"PLGA a été choisi pour offrir une flexibilité, tandis que le PLLA a été choisi pour fournir de la rigidité", a déclaré M. Ganz dans un communiqué de presse.


Ganz et ses collègues ont émis l'hypothèse que la combinaison de cellules hOMSC avec un polymère PLGA / PLLA créerait un dispositif qui aide les rats à se remettre d'une lésion de la moelle épinière.


Les chercheurs ont découvert que 42% des rats traités par les cellules hOMSC étaient capables de soutenir leurs membres postérieurs et présentaient de meilleures capacités de marche au cours des trois premières semaines.


Bien que l'amélioration ait atteint un sommet après cinq semaines, les effets étaient suffisamment persistants pour durer jusqu'à la fin de l'expérience. Les souris traitées ont progressivement révélé des modèles de marche similaires à ceux des souris normales.


Pour examiner l'étendue de la reconnexion dans les zones lésées, les chercheurs ont utilisé des techniques telles que l'imagerie par IRM et les potentiels évoqués moteurs (MPE).


Dans leurs données d'IRM, il n'y avait aucun signe de reconnexion trois jours après la blessure dans tous les groupes. Cependant, il y a eu une reconnexion partielle au 56ème jour chez les rats traités par les cellules hOMSC.


Fait intéressant, les chercheurs ont constaté que les souris traitées avec seulement la matrice de polymère présentaient un moindre degré de récupération. Leurs résultats appuient d'autres études antérieures qui ont montré que les matrices de polymère seules pouvaient favoriser le rétablissement.


Les chercheurs ont également observé que les souris dans le groupe traité étaient soit sensibles ou insensibles au traitement. Ils pensent que la position de l'implant contribue à ces résultats distincts.


"Comme les exigences pour obtenir une récupération substantielle doivent encore être définies, des différences subtiles dans la matrice de polymère et sa position au niveau de la lésion dans la moelle épinière peut avoir sélectivement favorisé la restauration d'une partie, mais pas tout le système nerveux".


Bien que les résultats dans cet article ne résolvent pas les problèmes de lésion de la moelle épinière et ceux qui y sont associés, ils fournissent des méthodes prometteuses qui poussent à la nécessité de comprendre les mécanismes derrière le rétablissement.


Selon l'auteur principal de cette étude, Shulamit Levenberg, même s'il reste encore du chemin à faire avant que la recherche puisse être appliquée chez l'homme, les résultats de l'étude se dirigent vers une voie prometteuse.




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 :arrow: TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Epithelial stem cells can treat spinal cord injury


November 30, 2017


According to the World Health Organization, approximately 250,000 to 500,000 people suffer from spinal cord injuries each year. A lot of these injuries are due to preventable causes, such as car crashes and falls.


Spinal cord injuries often lead to mental disorders, with an estimated 20-30 percent of those affected showing symptoms of depression.


In addition, there still remain various obstacles that people with disabilities face in modern society. For example, children with spinal cord injuries are less likely to attend school, and adults with the injury face a higher rate of unemployment.


Achieving significant recovery from spinal cord injuries is a continual challenge. However, in a recent study done by Javier Ganz and colleagues from Tel Aviv University in Israel, the research team presented a promising stem cell treatment in mice.


They used human oral mucosa stem cells (hOMSC) embedded in scaffold matrix to help repair spinal cord injuries.


Past research has shown that hOMSCs can be induced to function like astrocytes that secrete factors aimed at enhancing neuroprotection, cell growth and differentiation.


Scaffolds are another crucial factor that provide an environment where cells can proliferate, attach and differentiate. In their experiment, the researchers created a biodegradable, porous scaffold out of equal parts of copolymers known as PLGS and PLLA.


“PLGA was selected to provide flexibility, whereas PLLA was chosen to provide stiffness,” Ganz said in a press release.


Ganz and colleagues hypothesized that combining hOMSCs with a PLGA/PLLA scaffold would create a device that helps rats recover from spinal cord injuries.


The researchers found that 42 percent of the rats treated with hOMSCs were able to support their hind limbs and showed improved walking abilities during the first three weeks.


Although the improvement peaked after five weeks, the effects were persistent enough to last until the experiment ended. The recovered mice progressively revealed similar walking patterns to those of normal mice.


To examine the extent of reconnection in the injured areas, the researchers used techniques such as MRI diffusion tensor imaging and motor evoked potentials (MEPs).


In their MRI data, there were no signs of reconnection three days after the injury across all groups. However, there was partial reconnection on the 56th day in the rats treated with hOMSCs.


Interestingly, the researchers found that mice treated with only the scaffold exhibited a lesser degree of recovery. Their results support other previous studies that demonstrated scaffolds alone can promote recovery.


The researchers also observed an on/off effect in the treated group, in which the mice were either responsive or unresponsive to the treatment. They believe that the implant position contributes to the distinct results.


“Since the minimum requirements for eliciting substantial recovery have yet to be defined, subtle differences in the scaffold and its position related to the spinal cord stumps may have selectively favored restoration of some but not all tracts,” the study said.


While the results in this article do not solve the problems of spinal cord injury and those associated with it, they do provide promising methods that urge the need to understand the mechanisms behind recovery.


According to the senior author of this study Shulamit Levenberg, even if there is still some way to go before the research can be applied in humans, the study’s findings are heading toward a promising route.




Source : http://www.jhunewsletter.com/2017/11/30/epithelial-stem-cells-can-treat-spinal-cord-injury/
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: TDelrieu le 15 décembre 2017 à 12:41:10
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Israël Sciences. Travaux de recherche sur les lésions de la moelle épinière.


6 décembre 2017


Une équipe de chercheurs dirigée par le Prof. Daniel Offen de l’Ecole de médecine de l’Université de Tel-Aviv, chef du laboratoire de neuroscience, et le Prof. Shulamit Levenberg du Technion, a réussi à réparer la moelle épinière sectionnée de rats paralysés, et à restaurer leurs sensations et leur capacité à marcher. La méthode, basée sur l’ingénierie tissulaire et l’implantation de cellules souches, devra attendre longtemps pour être employée sur des humains, mais les chercheurs sont convaincus qu’elle pourra dans l’avenir changer la vie de millions de patients paralysés.


La recherche a été publiée dans la revue Frontiers in Neuroscience.


Les lésions de la moelle épinière peuvent entraîner une paralysie irréversible en raison des dommages causés aux cellules nerveuses responsables de la communication avec les autres nerfs. Mais selon les chercheurs, même si des progrès significatifs ont été réalisés, les effets d’une moelle épinière totalement sectionnée n’ont jamais pu être inversés jusque là.


« C’est la première fois qu’on arrive à rétablir les sensations dans les membres et une capacité motrice complexe permettant la marche de manière significative, à l’aide de l’implantation de cellules souches, et ce en quelques semaines seulement », ont-ils indiqué.


La recherche s’est déroulée en quatre étapes. Tout d’abord, les chercheurs ont isolé des cellules souches adultes de la région des gencives, « car ce sont des cellules relativement faciles à produire et qui ont une capacité de différentiation flexible ».


La deuxième étape de l’expérience a utilisée une méthode d’ingénierie tissulaire développée par le Prof. Levenberg : les cellules ont été placées sur un échafaudage tridimensionnel, sorte de squelette fait de matériaux organiques sur lesquels le tissu peut se développer, qui guide la croissance des cellules souches et des neurones et donne au tissu un juste équilibre entre flexibilité et rigidité. Lors d’une troisième étape, basée sur les recherches du Prof. Offen, on a injecté aux cellules des facteurs de croissance qui les ont amenées à sécréter des protéines stimulant la régénération des cellules nerveuses. Enfin, dans une quatrième étape, les tissus artificiels une fois prêts ont été implantés sur la moelle épinière.



Source : http://www.israelvalley.com/2017/12/06/israel-sciences-travaux-de-recherche-lesions-de-moelle-epiniere/


Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 18 décembre 2017 à 13:59:41
J'avoue que ce genre de nouvelle m'emballe plus que n'importe quelle autre recherche sur les exosquelettes et compagnie...
A propose d'Emballage,  Joyeuses fêtes de fin d'année!
Georges.
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: gilles le 19 décembre 2017 à 12:43:13
oui, c'est très emballent, on s'approche de plus en plus d'une solution! :cool:
Titre: Re : Cellules souches et R&D
Posté par: dardaran le 22 janvier 2018 à 15:38:29

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Des chercheurs ont changé des cellules souches humaines en neurones sensoriels

C’est une première : des chercheurs affirment avoir réussi à transformer des cellules souches humaines en interneurones sensoriels. Une avancée remarquable qui pourrait bientôt changer la vie des personnes souffrant de paralysie.
Les interneurones sensoriels sont ces cellules que vous retrouverez dans la moelle épinière qui régissent le sens du toucher, et ainsi nous permettent de faire l’expérience du monde qui nous entoure. Or en cas de paralysie, cette faculté de sensibilité tactile peut être altérée, voire perdue. Ce sens unique façonne non seulement nos expériences de vie, mais contribue aussi à nous garder en vie. En effet sans ces cellules, nous ne pourrions percevoir le danger potentiel d’une poêle chaude ou d’une lame de couteau. En vue de redonner cette capacité de sensation à des personnes atteintes de paralysie, les chercheurs ont tenté de modifier des cellules souches humaines afin qu’elles deviennent des interneurones sensoriels. Couronnée de succès, cette expérience a par ailleurs été publiée dans la revue Stem Cell Report. (http://www.cell.com/stem-cell-reports/fulltext/S2213-6711(17)30560-X)Une précédente analyse avait exploré il y a quelques mois comment certaines protéines contribuaient au développement des interneurones sensoriels dans les embryons de poulet. Cette nouvelle étude, menée par les mêmes chercheurs, a donc repris le même processus en l’appliquant aux cellules souches humaines. Les chercheurs expliquent avoir ici ajouté des protéines (BMP4), qui établissent la structure de l’os avec une molécule de signalisation (acide rétinoïque), aux cellules souches embryonnaires humaines. Ce mélange aura permis de la création de deux types distincts d’interneurones sensoriels : les interneurones sensoriels dI1, qui nous aident à déterminer où se trouve notre corps par rapport à ce qui nous entoure dans notre environnement, et les interneurones sensoriels dI3, qui nous permettent de ressentir la pression.
L’équipe explique par ailleurs avoir également découvert qu’ils pouvaient créer le même mélange d’interneurones sensoriels en ajoutant des molécules de signalisation aux cellules souches pluripotentes induites. Ces dernières sont créées à partir des propres cellules du patient pour être ensuite « reprogrammées ». Cela pourrait donner aux chercheurs la possibilité de mieux explorer les traitements restaurateurs qui fonctionnent avec le corps des patients, et de réduire – voire d’éliminer – les rejets potentiels.
Le groupe est actuellement en train d’implanter de nouveaux interneurones sensoriels dI1 et dI3 dans la moelle épinière de souris pour comprendre si les cellules s’intègrent dans le système nerveux et deviennent pleinement fonctionnelles. Il s’agit d’une étape critique vers la définition du potentiel clinique de ces cellules. « C’est un long chemin », note Samantha Butler, principale auteure de l’étude. « Nous n’avons pas résolu comment restaurer le toucher, mais nous avons fait un premier pas important en élaborant certains de ces protocoles pour créer des interneurones sensoriels ». Les chercheurs espèrent ainsi que ces résultats pourraient s’avérer utiles dans le développement de thérapies réparatrices pour les patients atteints de paralysie.

source: http://sciencepost.fr/2018/01/chercheurs-forcent-cellules-souches-humaines-a-devenir-neurones-tactiles/ (http://sciencepost.fr/2018/01/chercheurs-forcent-cellules-souches-humaines-a-devenir-neurones-tactiles/)
Date publication: 17 janvier 2018


G.



Police d'écriture agrandie pour une meilleure lisibilité. :smiley: