Association Libre d'Aide a la Recherche sur la Moelle Epiniere

SANTE ET SOINS => Fonctions sexuelles, Vie affective et Maternité => Discussion démarrée par: TDelrieu le 25 mars 2005 à 16:47:56

Titre: Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 25 mars 2005 à 16:47:56
Info issue du site web du « Miami Project to Cure Paralysis »
 :arrow: http://www.themiamiproject.org/x479.xml

Citer
Offre de participation à une recherche

Jusque récemment, peu de choses étaient connus sur le rôle du système nerveux dans le contrôle des fonctions sexuelles chez les femmes avec LME. Docteur Marca L. Sipski est un leader dans les investigations qui révèlent l'impact du degré et du niveau des lésions neurologiques sur l’excitation et l'orgasme. Elle et ses collègues ont testé l'efficacité de la stimulation clitoridienne par aspiration comparé à la stimulation vibratoire pour l'amélioration de la fonction orgasmique chez des femmes avec LME. Ils ont étudié aussi des femmes avec la sclérose en plaques pour voir si elles éprouvaient des effets semblables dans leur fonction sexuelle comparée aux femmes avec LME.

Les femmes avec une lésion de la moelle épinière au-dessous de D6, ou avec une sclérose en plaques, peuvent être éligibles pour participer à ces études. Celles qui sont intéressées, ou qui voudraient des informations complémentaires, peuvent entrer en contact avec Adriana Arenas, Coordonnatrice de l‘étude, au (305) 585-1339.


MARCA L. SIPSKI, M.D.
Professor and Interim Chair, Department of Rehabilitation Medicine
Director, Miami VA Rehabilitation Research and Development Center of Excellence
Miami VAMC
Rehab R&D Center (128)
1201 NW 16th Street
Miami, FL 33125
e-mail : Marca.SipskiAlexander@med.va.gov

 :arrow: web site : http://www.vard.org/cent/miami.htm
Titre: Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 23 septembre 2005 à 18:10:47
Sur le forum “CareCure“, j’ai ouvert un sujet intitulé “Sexual recovery?“ espérant avoir des infos du Dr Young notamment, mais c’est mon amie Corinne qui a encore apporté les meilleures réponses… Merci à elle ! :D

Une info parue dans le journal britanique “Daily Record“ le 28 octobre 2003 disait que : Une d'équipe britannique travaille pour faire un médicament qui permettrait à des personnes d’avoir un orgasme sans stimulation sexuelle. Les chercheurs de Pfizer (Viagra…) suivent les expériences du professeur Gert Holstege à l'université de Groningen (Pays-Bas) qui a identifié la partie du cerveau activé quand les hommes et les femmes ont des orgasmes : « Nous devons identifier et imiter toutes les substances qui jouent un rôle dans le processus. Cela pourrait  prendre 10 ans. C'est un énorme projet».

Comme personnellement, je doute que les thérapies cellulaires pour cette décénie (OEGs, cellules souches…) nous permettront d'obtenir assez de récupération pour être capable d'avoir de nouveau un orgasme réel (=décharge dans le cerveau d'endorphine…), sachant que le programme spinal sexuel est situé au niveau Sacrée, cela risque d’être difficile de reconstituer des connexions axonales si bas dans la moelle (du moins pour un tétra ou para haut !). Donc, pour en savoir plus sur la (les) substances qui donne(nt) la sensation de l'orgasme, j'avais envoyé l’an dernier un courrier au Pr Gert Holstege, dont voici la réponse :

Citer
27/09//04 10:23, g. holstege g.holstege@med.rug.nl a écrit :
Cher Thierry,
Merci pour votre courrier électronique. Le problème est le suivant. L'éjaculation et l'orgasme sont deux programmes différents dans le système nerveux central.
L'orgasme est la “récompense“ pour les actes sexuels, comme le sexe est crucial pour les animaux et les humains pour se reproduire. Une “récompense“ semblable peut être obtenue avec l'utilisation de drogues, comme l'héroïne. C'est aussi la raison pourquoi l'héroïne est si addictive, on peut obtienir la “récompense“ tout le temps quand on prend de la drogue.
En ce qui concerne le sexe, le centre de récompense/plaisir est activé en remontant de la moelle épinière Sacrée jusqu’au cerveau. Quand ces voies sont interrompues, à cause d’une lésion de la moelle épinière, le centre de récompense/plaisir (dans le cerveau) ne peut pas être activé et ainsi l'orgasme n’est plus possible avec le sexe. Ainsi, une drogue qui produit une sensation semblable à l'orgasme existe déjà, l'héroïne et dans une moindre mesure la cocaïne, mais je pense que dans l'avenir il y en aura d'autres aussi.
Cependant, le rapport entre le sexe et la récompense seront toujours un problème chez les blessés médullaires, parce que le message de la moelle épinière inférieure au centre de récompense cérébral est interrompu, du moins chez les patients avec lésion complète. Une solution dans l'avenir pourrait être de prendre des médicaments pendant l'activité sexuelle, mais le problème de l’addiction (dépendance) sera tout de même là.
J'espère que vous comprenez ce que j'essaye de communiquer, en espérant que ces remarques vous aideront.

Sincèrement,
Gert Holstege

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09/27/04 10:23, g. holstege g.holstege@med.rug.nl wrote :
Dear Thierry,
Thank you for your e-mail. The problem is the following. Ejaculation and orgasm are two different programs in the central nervous system.
Orgasm is the reward for sexual acts, as sex is crucial for animals and humans to produce offspring. A similar reward can be obtained when one uses drugs, as heroin. That is also the reason why heroin is so addictive, one gets the reward all the time when one takes the drug.
With regard to sex, the reward center is made active by ascending pathways from the sacral spinal cord to the brain. When these pathways are interrupted, because of spinal cord injury, the reward center cannot be "excited" and thus is orgasm not possible by doing sex. Thus, a drug that produces a similar feeling of orgasm already exists, (heroin and to a lesser extent cocaine), but I think that in future there will be others too.
However, the connection sex and reward will always be a problem in spinal cord injured humans, because the message from the lower spinal cord to the reward center is interrupted, at least in those patients in which the transsection of the spinal cord is total. A solution in the future might be to take drugs during sexual activity, but the addiction problem will always be there.
I hope that you understand what I try to communicate, and hope that these remarks are to some help to you,
Sincerely,
Gert Holstege

Gert Holstege, M.D., Ph.D.
Univ. of Groningen
Professor and Chairman
Dept. Anatomy and Embryology
Rijksuniversiteit Groningen
A. Deusinglaan 1
9713 AV Groningen - Netherlands
Work Phone:   31503632460
Fax:   31503632461
E-mail Address: g.holstege@med.rug.nl

... et voici la mise à jour :

Citer
22/09/2005
Corinne Jeanmaire
Membre du forum "CareCure"

Cher Thierry,
Comme promis je suis entré en contact avec Pr Holstege et lui ai demandé s’il y avait des progrès pour la découverte de façons de faciliter ou stimuler l'orgasme chez les patients blessés médullaires, par exemple avec des médicaments, excluant l'effet addictif (de dépendance) de l'héroïne. Voici ma traduction [approximative] de sa réponse. De plus, je suis entré en contact avec le Docteur Bachyrita, comme précédemment mentionné, pour savoir s'il avait commencé son programme de recherche concernant la substitution sensorielle appliquée à la sensation sexuelle des patients blessés médullaires, mais je n'ai pas obtenu de réponse jusqu'ici.


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Septembre 2005
Chère Corinne.
...
Concernant votre question, je devrais vous décevoir puisque nous n'avons aucun nouveau traitement disponible.
Ceci qui pourrait être une possibilité dans l'avenir, mais la stimulation cérébrale n'est pas encore considérée comme 'éthiquement raisonnable'. En fin de compte, je pense qu'il est possible de créer un orgasme par la stimulation d'une certaine partie du cerveau, mais alors le problème est, comme pour l'héroïne, que “certains" auraient tendance à se stimuler eux-même continuellement par ce moyen, et ce n'est évidemment pas le but. Dans les circonstances normales, il faut faire quelque chose, c'est-à-dire avoir une activité physique active pour obtenir un orgasme. Cette activité physique semble être une sorte de frein naturel pour éviter d'obtenir trop d'orgasmes. Pour résumer, les mêmes problèmes se produisent comme avec l'utilisation de l'héroïne.
Bien sûr, les choses sont différentes pour les patients blessés médullaires, mais là aussi une discussion morale devra avoir lieu avant l'introduction d'une telle thérapie. Pour être clair, il n'a pas encore été prouvé qu'un orgasme peut être obtenu par la stimulation cérébrale, mais je pense que ce sera possible dans l'avenir.
....
Gert Holstege, M.D., Ph.D.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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22/09/2005
Corinne Jeanmaire
Member
Join Date: Dec 2003
Location: EINDHOVEN - THE NETHERLANDS
Posts: 57
   
dear Thierry,
As promised I contacted Pr Holstege and asked him if there was any progress towards finding ways to ease or stimulate orgasm by SCI patients, for example through drugs, excluding the addictive effect of heroin. Here is my [approximate] translation of his answer. Besides, I contacted Dr Bachyrita as previously mentioned to know if he had started his research programm concerning sensory substitution applied to SCI patient's sexual sensation, but I did not get any reply so far.

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September 2005
Dear Corinne.
…..
Concerning your question, I will have to disappoint you since we have no new treatment available in the meantime.
What could be a possibility in the future, but is not yet considered as ‘ethically reasonable’ is brain stimulation. I think that it is, at the end, possible to create an orgasm through the stimulation of a certain part of the brain, but then the problem is, just like for heroin, that ‘one’ would tend to stimulate oneself continuously through this middle, and that is obviously not the purpose. Under normal circumstances, one should really do something, ie have some active physical activity to get an orgasm. This physical activity seems to be a sort of natural brake to avoid getting too many orgasms. To keep it short, the same problems occur as with the use of heroin.
Of course things are different for SCI patients, but also there an extended ethical discussion would take place prior to the introduction of such therapy. To be clear, it has never been proven yet that an orgasm can be obtained through brain stimulation, but I think that it will be possible sometimes in the future.
……..
Gert Holstege, M.D., Ph.D.
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Original version, in Dutch - September 2005
Beste Corinne,
Dank U voor Uw e-mail. Voor een francaise schrijft U fantastisch Nederlands! Wat Uw vraag betreft moet ik U teleurstellen in zoverre dat er in de tussentijd geen nieuwe middelen ter beschikking zijn gekomen. Wat in de toekomst wel een mogelijkheid zou kunnen zijn, maar wat nu nog niet "ethisch verantwoord" gevonden wordt is hersenstimulatie. Ik denk dat het uiteindelijk mogelijk is een orgasme op te wekken door een bepaald hersendeel te stimuleren, maar dan is het probleem, net als bij heroine gebruik, dat "men" de neiging heeft zich aan een stuk door op deze wijze te stimuleren en dat is natuurlijk niet de bedoeling. Onder normale omstandigheden moet men er wel wat voor doen, dus behoorlijke lichamelijke activiteit vertonen, om een orgasme te krijgen. Deze lichamelijke activiteit is als het ware een natuurlijke rem op het krijgen van teveel orgasmes en zou het orgasme ook niet meer zo begerenswaard maken. Kortom dezelfde problemen treden op als bij heroine gebruik. Natuurlijk liggen deze zaken anders bij patienten met een dwarslesie, maar ook hier zal een uitgebreide ethische discussie voorafgaan aan een dergelijke therapie. Voor de goede orde, het is nog nooit aangetoond dat een orgasme door hersenstimulatie kan worden opgewekt, maar ik denk dat dat in de toekomst ooit zal kunnen.
In de hoop U hiermee enigszins op de hoogte gebracht te hebben wat eventuele toekomstige ontwikkelingen zouden kunnen zijn,
met vriendelijke groeten,
Gert Holstege, M.D., Ph.D.
Titre: Re : Récupération sexuelle ?
Posté par: TDelrieu le 23 septembre 2005 à 18:14:25
Voici deux articles scientifiques sur les recherches du Pr Holstege - Univerté de Groningen (Pays-Bas) :

Citer
ACTIVATION DU CERVEAU PENDANT L'ORGASME SEXUEL FEMININ.

G.Holstege1 * ; A.A.T.Reinders2 ; A.M.J.Paans3 ; L.C.Meiners4 ; J.Pruim3 ; J.R.Georgiadis1
1. Dept. Anat. & Embryology, 2. Dept. Biological Psychiatry, Univ. of Groningen, Groningen, Netherlands 3. PET-Ctr., 4. Dept. Radiology, Groningen Univ. Hosp., Groningen, Netherlands


Il est évident que l'expérience d'un orgasme est une fonction du cerveau, mais dont très peu est connu au sujet des régions cérébrales impliquées. La tomographie par l’émission de positron a été employée pour mesurer la circulation cérébral régional de sang (rCBF) dans 8 sujets femmes droitières hétérosexuelles en bonne santé pendant le repos (aucun éveil sexuel), feinte d’un orgasme, une stimulation clitoridienne, et un orgasme réel. La stimulation clitoridienne, exécutée manuellement par les sujets partenaires masculins, a été employé dans toutes les conditions excepté le repos. Lors de la feinte de l'orgasme, les sujets ont volontairement exécuté la motricité d'un orgasme, qui est l'un des signes de l'orgasme. D'autres signes étaient les mesures de pression anale, d'EMG pelvien, de fréquence cardiaque, et de tension artérielle. Les enregistrements physiologiques lors de la feinte de l'orgasme et le vrai orgasme étaient clairement différents.
Lors de la stimulation clitoridienne, l’augmentation de rCBF pendant l'orgasme a été trouvé dans la jonction méso-diencéphalique, le périaqueductal gris (PAG), partie latérale putamen, pallidum ventral, et dans toutes les parties du cervelet. Réciproquement, pendant la feinte de l’orgasme, l’augmentation de rCBF a été trouvé dans le cortex de motricité pelvienne, le cortex droit de motricité, et dans les parties médiales du cervelet, qui dirige la participation volontaire du système moteur.
Ces résultats démontrent que, semblable à l'ejaculation et l'orgasme chez les hommes (Holstege et autres 2003), l'activation de l'orgasme feminin se produit principalement dans les parties subcorticales du cerveau. La jonction meso-diencéphalique comporte le secteur tegmental ventral lié à la récompense qui pourrait produire l'aspect de plaisir de l'orgasme. La conclusion de la participation du PAG est intéressante, parce que ce secteur a été montré pour jouer un rôle dans le comportement sexuel du chat femelle, du rat, et du hamster. La feinte d'un orgasme a seulement activé des parties du système volontaire de motricité.

G. Holstege, A.A.T. Reinders, A.M.J. Paans, L.C. Meiners, J. Pruim, J.R. Georgiadis. BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM. Program No. 727.7. 2003 Abstract Viewer/Itinerary Planner. Washington, DC: Society for Neuroscience, 2003. Online.

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BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM.
G.Holstege1*; A.A.T.Reinders2; A.M.J.Paans3; L.C.Meiners4; J.Pruim3; J.R.Georgiadis1
1. Dept. Anat. & Embryology, 2. Dept. Biological Psychiatry, Univ. of Groningen, Groningen, Netherlands
3. PET-Ctr., 4. Dept. Radiology, Groningen Univ. Hosp., Groningen, Netherlands
It is obvious that experiencing an orgasm is a brain function, but very little is known about which brain regions are involved.
Positron Emission Tomography was used to measure regional cerebral blood flow (rCBF) in 8 healthy heterosexual right handed female subjects during rest (no sexual arousal), imitating or faking an orgasm, clitoral stimulation, and orgasm. Clitoral stimulation, performed manually by the subjects? male partner, was used during all conditions except rest. During faking of orgasm the subjects voluntarily performed the motor output of an orgasm, which was one of the controls that the orgasm was real. Other controls were measurements of anal pressure, pelvic floor-EMG, heart rate, and blood pressure. Within each subject physiological recordings for faking orgasm and real orgasm were clearly different.
Compared to clitoral stimulation, increased rCBF during orgasm was found in the meso-diencephalic junction, periaqueductal gray (PAG), lateral putamen, ventral pallidum, and in all parts of the cerebellum. Conversely, during faking of orgasm increased rCBF was found in pelvic floor motor cortex, right motor cortex, and medial parts of the cerebellum, pointing to voluntary motor system involvement.
These results demonstrate that, similar to ejaculation and orgasm in men (Holstege et al. 2003), during female orgasm activation occurs primarily in subcortical parts of the brain. The meso-diencephalic junction comprises the reward-related ventral tegmental area, which might produce the pleasure aspect of orgasm. The finding of involvement of the PAG is interesting, because this area has been shown to play a role in female cat, rat, and hamster sexual behavior. Faking an orgasm only activated parts of the voluntary motor system.
G. Holstege, A.A.T. Reinders, A.M.J. Paans, L.C. Meiners, J. Pruim, J.R. Georgiadis. BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM. Program No. 727.7. 2003 Abstract Viewer/Itinerary Planner. Washington, DC: Society for Neuroscience, 2003. Online.


Citer
J. Neurosci.
12 Août, 2003.
ACTIVATION DU CERVEAU PENDANT L'EJACULATION MALE HUMAINE

Gert Holstege,1 Janniko R. Georgiadis,1 Anne M. J. Paans,2 Linda C. Meiners,3 Ferdinand H. C. E. van der Graaf,4 and A. A. T. Simone Reinders5
1Department of Anatomy and Embryology, University of Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands, and 2Positron Emission Tomography Centre and Departments of 3Radiology, 4Neurology, and 5Biological Psychiatry, University Hospital Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands


Les mécanismes du cerveau qui commandent le comportement sexuel humain en général, et l'éjaculation en particulier, sont mal compris. Nous avons utilisé la tomographie d'émission de positron pour mesurer les augmentations de circulation cérébral régional de sang (rCBF) pendant l'ejaculation, comparées à la stimulation sexuelle chez des volontaires masculins hétérosexuels. La stimulation du pénis a été exécutée manuellement par les sujets partenaires féminins. L'activation primaire a été trouvée dans la zone mésodiencephalique de transition, y compris le secteur tegmental ventral, qui est impliqué dans une grande variété de comportements de plaisir. Des parallèles sont faits entre l'éjaculation et les afflux d'héroïne. D'autres structures mésodiencephaliques activées sont le champ tegmental central latéral, le noyau subparafasciculaire, et le ventroposterieur, et les noyaux thalamiques intralaminaire. L'activation accrue était également présente dans la partie latérale putamen et les parties adjointes du claustrum.

L'activité néocorticale a été seulement trouvée dans les régions de Brodmann 7/40, 18, 21, 23, et 47, exclusivement du côté droit. Sur la base des études chez les rongeurs, le secteur préoptique médial, le noyau du stria terminalis, et l'amygdala sont supposés être impliqués dans l'ejaculation, mais aucun accroissement de rCBF n'a été trouvé dans ces régions cérébrales. Réciproquement, dans l'amygdala et le cortex entorhinal adjacent, on a observé une diminution d'activation.

On a observé des augmentations remarquablement fortes de rCBF dans le cervelet. Ces résultats corroborent la notion récente que le cervelet joue un rôle important dans le traitement émotionel. La présente étude fournit pour la première fois un aperçu de quelles régions sont en jeu dans le cerveau humain dans l'ejaculation, et ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour notre compréhension de la façon dont l'éjaculation humaine est provoquée, et pour notre capacité a améliorer la fonction et la satisfaction sexuelle chez les hommes.

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J. Neurosci.
August 12, 2003.
Brain Activation during Human Male Ejaculation

Gert Holstege,1 Janniko R. Georgiadis,1 Anne M. J. Paans,2 Linda C. Meiners,3 Ferdinand H. C. E. van der Graaf,4 and A. A. T. Simone Reinders5

1Department of Anatomy and Embryology, University of Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands, and 2Positron Emission Tomography Centre and Departments of 3Radiology, 4Neurology, and 5Biological Psychiatry, University Hospital Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands

Brain mechanisms that control human sexual behavior in general, and ejaculation in particular, are poorly understood. We used positron emission tomography to measure increases in regional cerebral blood flow (rCBF) during ejaculation compared with sexual stimulation in heterosexual male volunteers. Manual penile stimulation was performed by the volunteer's female partner. Primary activation was found in the mesodiencephalic transition zone, including the ventral tegmental area, which is involved in a wide variety of rewarding behaviors. Parallels are drawn between ejaculation and heroin rush. Other activated mesodiencephalic structures are the midbrain lateral central tegmental field, zona incerta, subparafascicular nucleus, and the ventroposterior, midline, and intralaminar thalamic nuclei. Increased activation was also present in the lateral putamen and adjoining parts of the claustrum.

Neocortical activity was only found in Brodmann areas 7/40, 18, 21, 23, and 47, exclusively on the right side. On the basis of studies in rodents, the medial preoptic area, bed nucleus of the stria terminalis, and amygdala are thought to be involved in ejaculation, but increased rCBF was not found in any of these regions. Conversely, in the amygdala and adjacent entorhinal cortex, a decrease in activation was observed.

Remarkably strong rCBF increases were observed in the cerebellum. These findings corroborate the recent notion that the cerebellum plays an important role in emotional processing. The present study for the first time provides insight into which regions in the human brain play a primary role in ejaculation, and the results might have important implications for our understanding of how human ejaculation is brought about, and for our ability to improve sexual function and satisfaction in men.
Titre: Re : Récupération sexuelle ?
Posté par: TDelrieu le 29 septembre 2005 à 13:46:41
Merci à Corinne pour les articles du Pr Bachy-Rita… :smack:

Pour résumer : les paragraphes ci-dessous exposent la théorie du Pr Bachy-Rita, en 1999. Il ne croit pas à la localisation fonctionelle cérébrale découverte par Dr Paul Broca (1824-1880) (cf. aire de Broca). Selon lui, des preuves de non-localisation, de plasticité cérébrale, sont suffisantes pour lancer l'idée qu'on pourrait "leurrer" le cerveau dans son interpétation des stimuli sensoriels en stimulant des zones, comme la langue, via un montage électrotactile mimant par ex. les sensations tactiles sexuelles (du pénis, vagin), jusqu'à déclancher, après entrainement, de vrais orgasmes cérébraux...

C’est une théorie, mais il serait bien d’avoir une confirmation expérimentale, notamment avec des mesures de PET-Scan sur des sujets blessés médullaires lors de cette stimulation électrotactile de la langue, afin d’être sûr que cet "orgasme" se situe réellement dans les parties sub-corticales du cerveau (cf. article en 2003 du Pr Holstege : La jonction meso-diencéphalique comporte un secteur tegmental ventral lié à la "récompense" qui pourrait produire la sensation de plaisir de l'orgasme).

Personnellement, je reste septique quant à la théorie du Pr Bachy-Rita. Ceci dit, peut-être que la stimulation électrotactile de la langue améliorerait la qualité des "sensations" lors du rapport sexuel ou de la masturbation, mais de là à activer les zones cérébrales du plaisir... Et c’est cette sensation de plaisir intense lors de l'orgasme qui nous manque dans la sexualité para/tétra, sinon pourquoi tout le monde le rechercherait-il...?

Par contre, une stimulation intra-cérébrale des zones sub-corticales impliquées, via une électrode implantée, serait réellement efficace pour déclancher l'orgasme (cf. Wise Young dit que cela a été déjà testé chez les rats), mais il faut une opération de neurochirurgie pour l'implanter + un boitier de commande... Bref, je pense finalement que la solution chimique/médicament du Pr Holstege est LA bonne voie, à condition qu'il trouve une substance isomorphe non-addictive ou peu-addictive... et là, Pfizer (qui suit ses recherches de près) ferait fortune autant ou plus qu'avec le Viagra !!! ;)


Citer
SPINAL CORD 37: 465-474. 1999

Theoretical Aspects of Sensory Substitution and of Neurotransmission-related Reorganization in Spinal Cord Injury

Paul Bach-y-Rita, MD. Center for Neuroscience, and Department of Rehabilitation Medicine, Medical School. University of Wisconsin, Madison.

Spinal cord rehabilitation has progressed enormously since WW II, and persons with spinal cord injuries now have long life expectancies. Research has recently concentrated on improvement of the quality of life, and on neural mechanisms of recovery. This article will explore some aspects of both of these areas. In the first section, the potential applications of sensory substitution systems for such functions as sex sensation and sensation from feet and from robotic hands will be examined. In the second section, the potential role of nonsynaptic diffusion neurotransmission (NDN) in neural reorganization after spinal cord injury will be considered. This article includes portions of previous publications and reports.

SENSORY SUBSTITUTION
Background
For the brain to correctly interpret information from devices, it is not necessary that it be presented in the same form as in natural sensory information systems. We do not SEE with the eyes1; the visual image does not go beyond the retina, where it is turned into patterns of pulses along nerves. Those individual pulses are not different from the pulses from the big toe. It is the brain which recreates the image from the patterns of pulses. We have previously demonstrated that the brain is able to recreate "visual" images that originate in an artificial receptor (a TV camera), which are transduced into a tactile display (the TVSS system), and carried to the brain via tactile nerve pathways1. Thus, it is only necessary to present the information from a device in a form of energy that can be mediated by the receptors at the man-machine interface, and for the brain, through a motor system (e.g., a head-mounted camera under the motor control of the neck muscles, for blind persons), to know the origin of the information.
We have previously developed tactile vision substitution systems (TVSS) to deliver visual information to the brain via arrays of stimulators in contact with the skin of one of several parts of the body (abdomen, back, thigh, finger-tip). Optical images picked up by a TV camera are transduced into a form of energy (vibratory or direct electrical stimulation) that can be mediated by the skin receptors. The visual information reaches the perceptual levels for analysis and interpretation via somatosensory pathways and structures.
After sufficient training with the TVSS, our blind subjects reported experiencing the images in space, instead of on the skin. They learned to make perceptual judgments using visual means of analysis, such as perspective, parallax, looming and zooming, and depth judgments. Our studies with the TVSS have been extensively described1-10.
After training, our blind subjects using the TVSS system did not feel anything on the skin on which the interface was placed; rather they perceived it out in three dimensional space if they controlled the camera movement. Although the TVSS systems have only had between 100 and 1032 point arrays, the low resolution has been sufficient to perform complex perception and "eye"-hand coordination tasks. These have included facial recognition, accurate judgment of speed and direction of a rolling ball with over 95% accuracy in batting the ball as it rolls over a table edge, and complex inspection-assembly tasks. The latter were performed on an electronics company assembly line with a 100 point vibrotactile array clipped to the work-bench against which the blind worker pressed the skin of his abdomen, and through which information from a TV camera substituting for the ocular piece of a dissection microscope was delivered to the man-machine interface (5, pp 187-193). In these cases, the stimulus arrays presented only black-white information, with no gray scale.
The skin interface systems we have used previously have allowed us to demonstrate the principle, but have had practical problems. We have recently developed a tongue interface that overcomes many of these and may offer the opportunity to develop practical devices8,9. The tongue is very sensitive and highly mobile, and lacks the protective outer layer of skin that, for our purposes, acts as an insulator and thus requires electrotactile sensory substitution to have high voltages. The presence of an electrolytic solution, saliva, assures good electrical contact. The results obtained with a small electrotactile array developed for a study of form perception with a finger tip8 demonstrated that perception with electrical stimulation of the tongue is better than with finger-tip electrotactile stimulation, and the tongue requires only about 3%  (5-15 V) of the voltage, and much less current (0.4-2.0 mA), than the finger-tip. The electrode array for the initial tongue studies consisted of a 7x7 array of 0.89-mm diameter, flat-topped stainless steel electrode 'pins', each surrounded by a 2.36-mm diameter air gap insulator. A flat stainless steel plate coplanar with the electrode pins served as the return current path. The electrodes were arranged on a square grid with 2.54 mm interelectrode spacing. The electronic system has been described elsewhere3. The present version a 12 x 12 array with a more simple electrode geometry, and larger arrays are planned.
The tactile system is as capable as the visual and auditory systems for information transmission (discussed in 1, pg. 19-21),  but it has largely been ignored. The tongue display does not require that "feeling" be altered; the tongue system will carry information from a variety of  devices that have nothing to do with feeling.
Orthodontic retainers from a cross-section of orthodontic patients were examined to determine the dimensions of compartments that could be created during the molding process to accommodate the FM receiver, the electrotactile display, the microelectronics package, and the battery. The dimensions and location of compartments that could be built into an orthodontic retainer have been determined. For all the retainers of adolescent and adult persons examined, except for those with the most narrow palates, the following dimensions are applicable: in the anterior part of the retainer, a space of 23 x 15 mm, by 2 mm deep is available. Two posterior compartments could each be 12 x 9 mm, and up to 4 mm deep8. Knowledge of these dimensions allows the development of a standard components package that could be snapped into individually molded retainers, in which the wire dental clips would also be the FM antenna.
The advantages of dealing with a multi-parameter stimulus waveform, to partially compensate for the low punctate resolution of the tongue display, have not yet been explored in the tongue studies. Although six parameters can be identified - namely, the current level, the pulse width, the interval between pulses, the number of pulses in a burst, the burst interval, and the frame rate -  only the level of the current was varied in previous studies. All six parameters in the waveforms can, in principle, be varied independently within certain ranges, and may elicit potentially distinct responses.
In a study of electrical stimulation of the skin of the abdomen, it was found11 that the best way to encode information with a multidimensional stimulus waveform was through modulation of the energy delivered by the stimulus, which was perceived as a variation of the stimulus intensity. In that case, the energy was varied in such a way that the displacement in the parameter space, corresponding to a given transition between energy levels, was minimal (gradient mode of stimulation). Although the gradient mode of stimulation11 requires a real-time fulfillment of mathematical constraints among the variations of all the parameters, its implementation could be included within the microelectronic package for signal treatment. The methods tested for the abdomen may prove their efficacy in the stimulation of the tongue as well, especially when more sophisticated and meaningful patterns are to be displayed onto higher resolution electrode arrays.
The goal is to develop man-machine interface systems that are practical and cosmetically acceptable. For blind persons, a miniature TV camera, the microelectronic package for signal treatment, the optical and zoom systems, the battery power system, and an FM-type radio signal system to transmit the modified image wirelessly will be included in a glasses frame. For the mouth, an electrotactile display, a microelectronics package, a battery compartment and the FM receiver will be built into a dental retainer.  The stimulator array could be a sheet of electrotactile stimulators of approximately 27 x 27 mm.
For all applications, the mouth display system would be the same, but the source of the information to be delivered to the brain through the man-machine interface would determine the sensor instrumentation for each application. Thus, as examples, for hand amputees, the source would be sensors on the surface of the hand prosthesis, for astronauts, the source would be sensors on the surface of the astronaut glove,  for night vision the source would be similar to the glasses system for blind persons but would have an infra-red camera, and for pilots and race car drivers whose primary goal is to avoid the retinal delay (greater that the signal transduction delay through the tactile system) in the reception of information requiring very fast responses, the source would be built into devices attached to the automobile or airplane. Robotics, and underwater exploration systems would require other instrumentation configurations, each with wireless transmission to the mouth display. For spinal cord injured persons, two systems, for sex sensation and for sensation in a robotic hand, will be discussed below.
Persons who had lost hand sensation due to Leprosy have been able, with the use of an instrumented glove with the sensory information delivered to a sensate area (forehead), to "feel" objects that they touched. This is relevant to the development of robotic hands for persons with high quadriplegia, discussed below. Under NASA sponsorship, we extended this work to the development of gloves for astronauts.  Sensors were placed in the fingertips of gloves, in order to compensate for the loss of tactile sensation that causes the decrease in manual performance12
In a related project, an insole-pressure pad receptor system was developed by Professors Wertsch and Harris (Marquette U., Milwaukee), and Bach-y-Rita and Webster  (U.W.-Madison), for studies with sensory substitution, and for diabetic persons with insensate13-16.  The pressure data acquisition system developed consisted of a pair of insoles instrumented with 14 pressure sensors, a portable microprocessor-based data acquisition system, and a microcomputer. This might lead to a system for sensory information from the feet delivered to a tongue display for persons with low level paraplegia. Such information would be helpful in ambulation on uneven terrain, and could also signal weight shifts. It is possible that proprioceptive information could also be delivered to the tongue display.

2- Sex sensation
A project has been designed to develop a tactile sensory system, consisting of an instrumented penile sheath and a wireless connection to an array of electrotactile tongue stimulators built into a dental orthodontic retainer,  to provide sexual sensation for spinal cord injured men and women (for whom the penile sheath will be worn by her partner).
Decrease in sexual function after a spinal cord injury is a major cause of decreased quality of life for both men and women. Treatment of sexual dysfunction in the SCI population has focused on the restoration of erectile function17. With the various treatments that include implants, intracavernous pharmacology and vacuum erection devices, it is possible to restore satisfactory erectile function to most spinal cord injured men18.  However, sensation is impaired in the vast majority of the SCI population, which Lloyd and Brown18 consider to be "...much more difficult to treat".
Loss of orgasm appears to be the major SCI sexual problem. The loss is mainly due to loss of sensation. Women with complete loss of vaginal sensation can reach orgasm by caressing of other parts of the body that have intact sensibility for touch (for instance the ear-lobes and the nipples) and some men can be taught to achieve orgasm - not to be confused with ejaculation - from comparable caressing (Fugl-Meyer, personal communication).  He noted "There is to our knowledge, however, no technique available to re-establish or substitute penile sensibility in these patients.  And such sensibility is, for most men, prerequisite for reaching orgasm". He further wrote: "To us, a subject who perceives that she or he has reached an orgasm has an orgasm, as the orgasm really occurs in the brain and not in the genitals."
Experience with tactile sensory substitution, reported above, has led to the hypothesis that a sensory penile sheath and tongue display will provide the opportunity, with training, to have the sensation of sexual organ stimulation. Comparably, a blind person using a long cane to locate a break in the sidewalk pavement perceives the break at the tip of his cane, not in the hand, even though the  sensory receptors are located in the hand holding the cane, and a person with lost hand sensation due to Leprosy located the sensation to the gloved hand containing artificial sensors, even though the electrotactile display activated receptors on the forehead (c.f., 5).  One of our Leprosy subjects, after only 2 days of training, reported the wonderful sensation of touching his wife, which he had been unable to experience for 20 years.
(…)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 01 décembre 2005 à 15:57:39
Une voie de recherche sur ce sujet potentiellement très intéressante ! :)


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Des femmes avec des lésions de la moelle épinière redécouvrent le sexe, les orgasmes

Par Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Publié le 23 novembre 2005
Malgré une surabondance de littérature disponible sur comment avoir plus et de meilleurs orgasmes, la science commence seulement à démêler les mystères du système nerveux. Les expériences de quelques femmes paralysées montrent à quel point nous en savons peu : Bien qu'apparemment coupées de toute sensation au-dessous de la taille, certaines ont constaté qu'elles pouvaient toujours avoir des orgasmes quand elles ont essayé le sexe.

Plus mystérieux encore, certaines pouvaient atteindre des orgasmes quand elles étaient touchées sur un point du buste ou du cou juste au-dessus de la région de la lésion.

Une femme de la résion de Philadelphie, paralysée de la taille jusqu’en bas, a été désespérée d’apprendre qu'elle ne marcherait jamais de nouveau. Elle avait 30 ans et célibataire. Elle a présumé qu'elle n'aurait plus jamais de plaisir avec le sexe de nouveau non plus, quoiqu'à ce moment-là c’était un souci moindre.

Dix ans plus tard, elle est tombée amoureuse. Le couple a essayé le sexe. "J'ai été satisfaite, j'avais des orgasmes", a-t-elle dit. "C’était comme une renaissance".

Le neurologue Barry Komisaruk de l'Université Rutgers a étudié le sexe chez des femmes paralysées pendant 10 ans. Parfois, la perte du sexe était la conséquence la plus dévastatrice et irréconciliable de la lésion médullaire, dit-il, déchirant des relations et des familles.

"Les docteurs disaient que pour beaucoup d'entre eux leur vie sexuelle était finie parce qu'il n'y a aucune voie jusqu’au cerveau", a dit Komisaruk.

Comme neuroscientifique comportemental, il a commencé à étudier le système nerveux de rats. Chez des rats femelles, la stimulation sexuelle vaginale a causé une cascade de changements hormonaux et a provoqué un effet anti-douleur plus puissant que la morphine. Il s’est dit alors qu’on pourrait tirer un médicament à succès de cela, s'il pouvait décoder la neurobiologie de la sexualité du rat femelle.

Il a essayé de couper les trois voies nerveuses qui connectent les organes génitaux au cerveau - les nerfs pelvien, pudendal et hypogastrique. Curieusement, les rats ont réagi à la stimulation sexuelle comme si leurs nerfs étaient intacts.

Il a découvert un nouveau canal pour le plaisir sexuel - le nerf vague* (pneumogastrique) – qui relie le cerveau aux poumons, aux intestins et à d'autres organes internes, en “contournant“ la moelle épinière.

Le nerf vague pourrait-il être aussi un canal des sensations sexuelles chez des humains ? Pour le découvrir, il a décidé d'étudier des femmes avec lésion complète de la moelle épinière.

Lui et son collègue Beverly Whipple ont invité des femmes dans leur laboratoire et les ont interviewés. Dans leurs histoires, notées dans un journal universitaire en 1997, la plupart étaient fermées à la sexualité dans un premier temps.

"Je n'ai aucune sensation... Donc je ne peux pas éprouver de plaisir sexuel... Je suis devenu je suppose ce que vous appelleriez frigide... Une femme de glace...", a dit l’une d’elles.

"J’ai retrouvé un poste d'enseignante à plein temps... Je conduisais ma voiture... Tout était revenu à sa place, à part mon estime de moi et ma sexualité, et me sentir comme une femme de nouveau", a dit une autre.

Dans mois et les années, beaucoup d'entre elles ont commencé à expérimenter le sexe, à la fois pour faire plaisir à un partenaire ou par curiosité. Quelques-unes ont découvert qu’elles pouvaient avoir un orgasme du sexe, d'autres ont constaté que leur système nerveux s’était réorganisé, donc elles ont découvert des nouvelles zones hypersensibles au-dessus de leur lésion qui pouvaient mener à l'orgasme.

Dans le laboratoire, les chercheurs ont examiné le potentiel sexuel feminin directement en leur donnant un dispositif nommé stimulateur, qui ressemble un peu à un tampon hygiénique. Il est conçu pour créer des sensations dans le vagin et le col de l'utérus.

"Certaines des femmes lorsqu’elles ont realisé qu’elles avaient toujours des sensations sexuelles se sont mises à pleurer", a dit Komisaruk. Jusque-là, elles avaient renoncé.

L'année dernière, son équipe a commencé à utiliser l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) pour visualiser ce qui se passait dans leur cerveau quand les femmes avaient des orgasmes.

Il a trouvé que chez celles avec ou sans lésion de la moelle épinière, l’orgasme allume une zone cérébrale appelée “noyau accumbens“ qui est, sans surprise, activé aussi par la nicotine et la cocaïne.

Il a aussi scanné les femmes qui avaient des orgasmes par le toucher de zones devenues hypersensibles au-dessus de la lésion, et il a constaté que dans le cerveau cela ressemblait à un autre orgasme.

Komisaruk et ses collègues essayent maintenant de changer certains aspects des soins des patients pour mettre plus l'accent sur la possibilité de sexe après la lésion de la moelle épinière. Ils prévoient aussi de faire plus de scan de cerveaux pour mieux comprendre l'orgasme et comparer les versions masculines et féminines.

Pour un phénomène que beaucoup expérimentent plusieurs fois par semaine - ou même chaque jour – c’est toujours largement une terra incognita à être explorée.


*Le nerf vague est le seul nerf crânien à s'étendre au-delà de la tête et du cou jusque dans le thorax et l'abdomen, rattaché à l'encéphale (partie du système nerveux contenu dans la boîte crânienne, comprenant le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral ou segment supérieur de la moelle épinière).

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 :arrow:   TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Women with spinal-cord injuries rediscover sex, orgasms

By Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Published November 23, 2005
Despite a glut of literature available on how to have more and better orgasms, science is only beginning to unravel the mysteries of the nervous system. The experiences of some paralyzed women prove how little we know: Though seemingly cut off from all feeling below the waist, some have found they still had orgasms when they tried sex.

More mysterious still, some could have orgasms when touched in a spot on the trunk or neck just above the region of injury.

One Philadelphia-area woman who was paralyzed from the waist down was overwhelmed to learn she would never walk again. She was 30, and single. She assumed she would never enjoy sex again either, though at the time it was a lesser concern.

Ten years later she fell in love. The couple tried sex. "I was fulfilled, I had orgasms," she said. "It was like I was reborn."

Neurologist Barry Komisaruk of Rutgers University has been studying sex in paralyzed women for 10 years. Sometimes, the loss of sex was the most devastating and irreconcilable consequence of spinal-cord injury, he says, tearing apart relationships and families.

"Doctors had told many of them their sex life was over because there's no pathway to the brain," Komisaruk said.

A behavioral neuroscientist, he started out studying the nervous systems of rats. In female rats, the vaginal stimulation from sex caused a cascade of hormonal changes and kicked in a painkilling effect more powerful than morphine. There could be a blockbuster drug in this, he reasoned, if he could decode the neurobiology of female rat sex.

He tried severing the three nerve pathways that connect the genitals to the brain--the pelvic, pudendal and hypogastric nerves. Oddly, the rats reacted to sexual stimulation as if their nerves were intact.

He discovered a new channel for sexual pleasure--the vagus nerve--which threads from the brain through the lungs, intestines and other internal organs, bypassing the spinal cord.

Could the vagus nerve also channel sexual sensations in humans? To find out, he decided to study women with complete spinal-cord injury.

He and colleague Beverly Whipple brought women into their lab and interviewed them. In their stories, recorded in a 1997 academic paper, most had shut down sexually at first.

"I have no feeling ... therefore I can't experience any type of sexual pleasure. ... I became I guess you'd call frigid ... ice woman ... ," one said.

"I went back to teaching full time ... I drove my car ... everything was in its place except for my liking myself and my sexuality, and feeling like I was a woman again," reported another.

In months or years, many of them began to experiment with sex, either to please a partner or because they were curious. Some discovered they could orgasm from sex, others found their nervous system had become reorganized, so they discovered new hypersensitive regions above their injury that could lead to orgasm.

In the lab, the researchers investigated the women's sexual potential directly by giving them a device called a stimulator, which looks a little like a tampon. It's designed to create sensation in the vagina and cervix.

"Some of the women who realized they still had sensation started crying," Komisaruk said. Until then, they had given up.

Last year, his team began using magnetic resonance imaging to look at what was happening in their brains as women were having orgasms.

He found in those with and without spinal injury, it lit up an area called the nucleus accumbens which is, not surprisingly, also activated by nicotine and cocaine.

He also scanned women who had orgasms from being touched above the injury, and found that in the brain it looked like any other orgasm.

Komisaruk and his colleagues are now trying to change patient care to put more emphasis on the possibility of sex after spinal-cord injury. They're also planning more brain scanning to better understand orgasm and compare the male and female versions.

For a phenomenon that many experience several times a week--or even every day--there's still plenty of terra incognita to be explored.


Source : http://www.chicagotribune.com/features/women... (http://www.chicagotribune.com/features/women/chi-0511230141nov23,1,2289043.story?coll=chi-leisurewomannews-hed&ctrack=1&cset=true)


 
(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fpublications.nigms.nih.gov%2Fmpu%2Fsummer02%2Fimages%2Fkomisaruk.jpg&hash=5c538dc4a2cfd154c98129a9d1ca4ac5337ae168)
Prof. Barry R. Komisaruk
Psychobiology - Rutgers University
State University of New Jersey (USA)
Phone: 301-594-3783/3900
E-mail: brk@psychology.rutgers.edu
E-mail: komisarb@nigms.nih.gov
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 02 septembre 2006 à 18:32:42
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Des médecins hollandais ont fait une percée médicale pour la sensation
31 août 2006

AMSTERDAM -- Des médecins hollandais sont parvenus à reconstituer la sensation pénienne chez plusieurs hommes avec lésions de la moelle épinière ou spina bifida. Ils ont fait ceci en reliant un nerf dans l'aine à une terminaison nerveuse au bout du pénis.

Le procédé a été développé par des médecins de University Medical Centre à Utrecht, et Isala clinics à Zwolle. L'opération est seulement possible à l'heure actuelle sur de jeunes hommes avec une lésion médullaire ou une spina bifida, a dit jeudi Tom de Jong de l'UMCU.

Il a dit que le procédé hollandais était une première et un spécialiste à Rome a déjà montré un intérêt celui-ci.

Les hommes avec une de ces affections peuvent éprouver une perte de sensation dans le pénis. "Ces hommes peuvent réellement avoir des érections et atteindre l'orgasme mais c’est frustrant pour ceux qui généralement ne peuvent rien ressentir," a dit De Jong.

L'opération, développée en recherche doctorale par Max Overgoor, assistant de De Jong, a été effectuée sur 15 jeunes hommes. Douze d'entre eux ont éprouvé un retour de la sensation. Au début, ils sentaient comme si on touchait leurs aines. Avec le temps le cerveau s'est corrigé et ils ont obtenu la sensation dans le pénis.

Les trois premières opérations ont été effectuées sur de jeunes hommes, âgés de 17, 18 et 21 ans, à l'UMCU par De Jong, le chirurgien plastique Moshe Kon et Overgoor. Les autres hommes ont été traités dans la Isala clinics à Zwolle où Overgoor travaille maintenant et continue sa recherche doctorale.


Informations:
Annette Aarts, telefoon: 030 - 250 63 71 A.Aarts@umcutrecht.nl
Linda Minnen, telefoon: 030 - 250 85 80 L.Minnen@umcutrecht.nl



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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Dutch doctors in sensation breakthrough
31 August 2006

AMSTERDAM — Dutch doctors have managed to restore penile sensation for several men with spinal cord lesions or Spina Bifida. They did this by connecting a nerve in the groin to a nerve ending at the tip of the penis.

The procedure was developed by doctors at the University Medical Centre in Utrecht and the Isala clinics in Zwolle. The operation is only possible at the moment for young men with a spinal cord lesion or Spina Bifida, Tom de Jong of the UMCU said on Thursday.

He said the Dutch procedure was a first and a specialist in Rome has already expressed interest in it.

Men with either of the two conditions can experience a loss of sensation in the penis or it can be absent all together. "These men can actually have erections and reach orgasm but it is frustrating for that they usually can't feel anything," De Jong said.

The operation, developed as part of doctoral research by De Jong's former assistant Max Overgoor, has been carried out on 15 young men. Twelve of them have experienced a return in sensation. Initially they felt as if their groins were being touched. Over time the brain corrected itself and they got the sensation in the penis.

The first three operations were carried out on young men, aged 17, 18 and 21, in the UMCU by De Jong, plastic surgeon Moshe Kon and Overgoor. The other men were treated at the Isala clinics in Zwolle where Overgoor now works and continues his doctoral research.


Source : http://www.expatica.com/source/site_article.asp?subchannel_id=19&story... (http://www.expatica.com/source/site_article.asp?subchannel_id=19&story_id=32721&name=Dutch+doctors+in+sensation+breakthrough)

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 03 septembre 2006 à 11:48:50
Un membre hollandais du forum CareCure a trouvé d'autres infos sur ce sujet...  :smiley:


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2/09/2006
pecla
Membre du Forum "CareCure"

J'ai trouvé encore plus d'information à ce sujet dans quelques articles hollandais et l'ai traduite (du hollandais).

L'opération signifie qu'un nerf encore intact à l'aine sera détourné et suturé au nerf sensoriel du pénis. Que le nerf sensoriel interrompu par la lésion médullaire ou la spina bifida puisse récupérer sa fonction par la déviation. En conséquence, le toucher sur le dessus du pénis pourra être ressenti de nouveau. Mais le cerveau doit en plus apprendre que ce n'est pas l'aine, mais le pénis d'où vient la sensation. Si cela réussit, la sensation est censée être permanente. L'opération fonctionne probablement mieux sur de jeunes hommes, parce que la traduction de la sensation dans le cerveau se fera plus facilement pour eux. Le chirurgien plastique Max Overgoor à la Isala clinics à Zwolle va effectuer les opérations dès maintenant. Seulement des hommes jusqu'à trente-cinq ans peuvent être retenus. Trois hommes ont été opérés avec succès à Utrecht. Au début, ils avaient le sentiment que c’était leur aine qui était touchée, mais après quelques mois ils ont ressenti de nouveau le dessus du pénis. Leur vie sexuelle s'est beaucoup améliorée grâce à cela. Mais l'opération peut réussir seulement si vous avez toujours la sensation dans l'aine, donc c’est pour des lésions médullaires basses.

...ils pensent que cela pourrait également fonctionner pour les femmes, en suturant le nerf au clitoris. Seulement, je ne sais pas s'ils ont prévu concrètement de l'essayer.

...numéro de téléphone de la clinique (en hollande) : 0384245000 ; si vous appelez d'un autre pays, composez : +31384245000


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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2/09/2006
pecla
Senior Member
 
Join Date: Jul 2001
Location: The Netherlands
Posts: 191

I've found some more info about this in some Dutch articles and translated it.

The operation means that a still intact nerve to the groin will be diverted and is being attached to the sensory nerve of the penis. That sensory nerve had been interrupted by the spinal cord injury or spina bifida, but can get his function back by the diversion. As a result, touching the top of the penis can be felt again. But the brain must learn that it is not the groin, but the penis where the feeling comes from. If that succeeds, the feeling is supposedly permanent. Probably the operation works best at young men, because translating the feeling in the brain goes more easily for them. Plastic surgeon Max Overgoor in the Isala clinics in Zwolle will carry out the operations as from now. For ther time being only men up to thirty-five years can qualify. Three man are succesfully operated in Utrecht. In the beginning they had the idea that their groin was being touched but after a few months they felt the top of the penis again. Their sexlife improved a lot as a result of this. But the operation can only have succes if you still have feeling in the groin so for low spinal cord injuries.

…they think it could also be working for women, in that case they attach the nerve to the clitoris. I only don't know if they have concrete plans to try it.

...phone number of the clinic is 0384245000, if you call from another country you've to dial +31384245000
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Zolive2K le 04 septembre 2006 à 09:39:55
Vraiment trés trés intéressante cette news thierry ...

Comme je fais parti de ceux qui "sente" à l'aine ... sur le coup je me suis dit que c'était le rêve cette histoire.
Puis en y pensant, je me dit que du coup si l'on peut retrouver des sensations au niveau de "mister cocktail"  :grin: ... cela voudrait donc dire que nous sentirions passer la sonde 4 à 5 fois par jour.
La du coup ca fait moi rire  :undecided:

Qu'en penses tu thierry ?

Amicalement.

Zolive2K
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 04 septembre 2006 à 10:40:24
Olivier,

À priori, la dérivation concerne le nerf sensoriel qui innerve le "dessus/bout" du pénis, donc juste le gland. Et lors du passage de la sonde, une sensation pourra exister au niveau de l'orifice de l'urètre, mais pas dans l'urètre spongieux (pénien), membraneux et prostatique. En conclusion, je ne pense pas que cela puisse provoquer de douleurs lors du sondage...

Amitiés,
Thierry ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: schtaff le 04 septembre 2006 à 12:03:29
Citation de: Zolive
retrouver des sensations au niveau de "mister cocktail"
mouarffff.....bien vu pour le "mister coktail"  :grin: :grin:

Moi je me demandais si c'était juste une "sensation" de retrouver ? ou si tout le processus erectile etc... s'en trouverait modifié ?

Ne serait il pas plus "efficace" pour les BM de tenter ce genre de greffe au niveau des nerfs des sphincters ? ceci augmenterait condiérablement notre niveau de vie ou bien ?
Imaginez pouvoir ressentir le moment d'aller "pisser" ou de "couler un bronze"..... un pure bonheur je pense  :shocked:

Thierry,Maxmax: Sur l'ancien forum il me semble que la ponction de nerfs était un sujet de discussion interressant...pourrait on rassembler les infos et les mettre dans la partie "Recherche" ?

Amicalement ;)

Schtaff
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 04 septembre 2006 à 13:19:10
Schtaff,

Pour répondre à ta question : la procédure hollandaise ne concerne QUE le nerf sensitif qui innerve le bout du pénis. Donc cela ne change RIEN à la fonction érectile...

D'autre part, oui je connais les méthodes de dérivation de racines nerveuses, ce sont les 1ère procédures imaginées pour redonner des fonctions aux paras. Notamment Dr. Marc Tadié (Kremlin Bicêtre) : il a opéré 1 ou 2 types en coupant des racines lombaires (chirurgie définitive) de dessous la lésion pour les suturer au-dessus de l'emplacement de la lésion, créant ainsi une voie neuronale fonctionnelle du cerveau jusqu'à des muscles paralysés de la jambe... Enfin tout ça pour que 8 mois après la chirurgie, le patient puisse contracter un peu ses adducteurs et quadriceps, et c'est tout ! Selon moi, c'est du foutage de gueule !!!  :angry:

Par contre, pour pouvoir ressentir de nouveau le bout du pénis lors des relations sexuelles ou masturbation, là ça vaut le coup à mon avis... C'est quand même mieux que de sacrifier des racines nerveuses pour contracter quelques muscles pour rien !

Amitiés,
Thierry ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Zolive2K le 04 septembre 2006 à 15:02:25
Citer
Par contre, pour pouvoir ressentir de nouveau le bout du pénis lors des relations sexuelles ou masturbation, là ça vaut le coup à mon avis

C'est clair que ca donne à réfléchir !!!

Citer
C'est quand même mieux que de sacrifier des racines nerveuses pour contracter quelques muscles pour rien

Oui c'est certain ... mais l'aspect "définitif" du truc fait quand même un peu flipper  :undecided:

Amicalement.

Zolive2K
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: gnafron24 le 04 septembre 2006 à 15:40:42
Exact !
Se faire charcuter, sans compter les risques qui ne sont jamais nul, pour une "sensation"... c'est à dire ?...
Est-ce juste un resenti ou l'équivalent de ce que l'on connaissaient avant ?...  :wobble:
Est-ce que ça dépend de la plasticité du cerveau de l'opéré ? (Messieurs les pervers, ça va faire des étincelles !)  :sm33:

Et après ?... Admettons pour la « sensation » qui fait frémir et lever Popaul… mais après ?
L’orgasme est-il assuré ?… Et aussi plaisant qu’avant ? (j’ai ouïe dire qu’il y avait (parfois ?) sensation désagréable et maux de tête.
Est-ce résolu pour autant ?

Bref, perso je préfère jouer les moines, jouer à la poupée (faire plaisir à l’autre et avoir sa reconnaissance épanouie  :smack:) que d’avoir un demi plaisir frustrant qui me ferait regretter d’avoir détourner un nerf qui pourrait p’t’être me servir le jour ou ils sauront enfin réparer les fusibles…

Sinon, pour l’opé, ça doit être cool… perso on m’a retiré un ganglion à l’aine… sans anesthésie. Pas besoin pour nous ! On a le temps de compter les mouches (m’enfin si vous en voyez, criez « stop ! » de suite !), de tailler la causette avec infirmières ou celui ou celle qui opère… cool quoi !  :livre:
On a même le temps de se les geler !… p’tain de vraies chambres froides ces salles d’opé !… c’est p’t’être la présence de la morgue ( porte d’en face, là ou jétais… en sous sol !… pratique en cas de « fouarage » !…)
M’enfin bon… j’dis ça, mais pour un nerf… à vif, ça m’étonnerait…  :1543:

Bref, wait and see…
J’espère qu’il y aura des témoignages !  :sm15:

        JP   
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 16 septembre 2006 à 14:44:58
Citation de: Jean-Paul
Est-ce juste un resenti ou l'équivalent de ce que l'on connaissaient avant ?...

Jean-Paul,

Tout d'abord, plusieurs précisions concernant la sensation du pénis grâce au nerf sensitif, le déclenchement de l'orgasme, etc... :

1) La sensation du pénis retrouvée via la dérivation nerveuse est une sensation "reconstituée", ce n'est donc plus la même sensation qu'éprouvée auparavant. Les résultats attendus de ce protocole hollandais se basent sur l'idée que l'extraordinaire plasticité du cerveau permettra de transférer, après une longue "rééducation" sexuelle, les sensations corticales de l'aine, ressenties au bout du pénis après la dérivation, vers la zone cérébrale sexuelle. Ainsi, je pense qu'au bout de plusieurs mois/années de training sexuel, des connexions nerveuses peuvent s'établir entre ces zones cérébrales et permettre la reconstitution, au mois partielle, de la sensation sexuelle et du plaisir associé... :azn:

2) L'orgasme n'est pas forcément lié à la stimulation génitale. Je m'explique : il arrive que pendant le sommeil, au moment des rêves, un orgasme soit déclenché par un rêve érotique, avec une éjaculation chez les hommes valides (= pollution nocturne). Donc il faut avoir à l'esprit que l'orgasme ne se produit pas au niveau génital, ni au niveau du réflexe spinal, mais bien DANS le cerveau !

En général, la rééducation sexuelle des blessés médulaires masculins dans les CRF se limite à la "restauration" de la capacité éjaculatoire et érectile réflexe du blessé médulaire. Par contre, la restauration de l’orgasme (sensation de plaisir intra-cérébral) n’est en général pas abordé par le médecin rééducateur, alors que ce problème affecte gravement la qualité de vie de leurs patients.

Pourtant, certains points seraient à considérer :
1) le cerveau des blessés médullaires est intact, et donc les circuits nerveux impliqués dans le déclenchement de l’orgasme le sont aussi ;
2) lors d'un rêve érotique durant le sommeil, un homme peut éprouver un orgasme (avec éjaculation), et on peut supposer qu'il est peut-être possible de reproduire ce phénomène en état d'éveil ;
3) la stimulation génitale qui envoie des signaux nerveux via le relais spinal vers le cerveau ne peut plus servir chez les B.M complet pour déclencher l’orgasme (il ne subsiste que les réflexes spinaux d’érection/éjaculation), et donc la seule solution serait de "stimuler" directement les zones cérébrales sexuelles ;
4) avec un entraînement de plusieurs mois/années, il est probablement possible d’établir/renforcer des connexions nerveuses entre ces zones cérébrales, et ainsi arriver à déclencher un orgasme intra-cérébral.
Un petit bémol : il serait logique que ceci ne fonctionne que chez les B.M lésés après avoir eu une activité sexuelle (ce qui exclu les B.M pré-ado). Car de la même façon que l’on peut "ressentir" une jambe paralysée ou amputée (cf. membre fantôme), l'aire corticale sexuelle associée ne peut être activée que si elle contient les traces mnésiques des sensations génitales pré-lésion. Comme cette zone cérébrale est connectée aux centres du plaisir situés dans les parties sub-corticales du cerveau (aire tegmentale ventrale, noyau accumbens…), on peut espérer qu’en la "stimulant" ainsi, le B.M arriverait à se déclencher de vrais orgasmes.

LES CENTRES DU PLAISIR :
À l'arrivée d'un signal annonçant une sensation de plaisir, donc après traitement sensoriel par le cortex, l'activité d’une région particulière du mésencéphale, l'aire tegmentale ventrale (ATV), se trouve augmentée. Celle-ci libère alors de la dopamine dans le noyau accumbens mais aussi dans le septum, l'amygdale et le cortex préfrontal. Ces régions sont reliées par ce que l’on appelle le faisceau du plaisir. En terme neuro-anatomique, ce faisceau fait partie du « medial forebrain bundle (MFB) » dont l’activation mène à la répétition de l’action gratifiante pour en consolider les traces nerveuses.

(https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.lecerveau.mcgill.ca%2Fflash%2Fi%2Fi_03%2Fi_03_cr%2Fi_03_cr_que%2Fi_03_cr_que_1a.jpg&hash=ff82c7012e6f43a5540030fc0c8d5f1f6d5db937)
 
Le noyau accumbens joue un rôle central dans le circuit du plaisir. Son fonctionnement repose principalement sur deux neurotransmetteurs essentiels : la dopamine, qui favorise l’envie et le désir, et la sérotonine, dont l'effet traduit plutôt la satiété et l'inhibition. Le noyau accumbens entretient d'étroites relations avec d’autres centres impliqués dans les mécanismes du plaisir. En particulier l’aire tegmentale ventrale du mésencéphale, l’une des régions les plus primitives du cerveau située au sommet du tronc cérébral. Ce sont les neurones de cette région qui synthétisent la dopamine que leur axones dirigent ensuite dans le noyau accumbens. L’aire tegmentale ventrale est aussi sous l’influence des endorphines. L’orgasme se traduit par des décharges de dopamine au niveau du noyau accumbens, leur épuisement étant corrélé à la satiété sexuelle.

Bon, je sais, une partie de tout ça n’est que des hypothèses, mais je pense que ça se tient sur le plan théorique. S’il y a un neurologue dans la salle, qu’il donne son avis de spécialiste, merci d’avance… Et il faudrait aussi que des équipes de recherche en neurosciences s’intéressent à ce thème, au profit des B.M, mais relisez les articles ci-dessus, il n’y en a pas beaucoup !!!  :angry:


Citation de: Jean-Paul
Et après ?... Admettons pour la « sensation » qui fait frémir et lever Popaul… mais après ? L’orgasme est-il assuré ?… Et aussi plaisant qu’avant ? (j’ai ouïe dire qu’il y avait (parfois ?) sensation désagréable et maux de tête. Est-ce résolu pour autant ?

La sensation seule ne peut pas provoquer d'érection, vu que les voies nerveuses impliquées sont différentes... Concernant la sensation désagréable et maux de tête, cela est causé chez les tétras, et parfois même chez des paras avec des lésions médullaires au-dessus de D6, lors des stimulations génitales avec vibromasseur par ex., car cela provoque une dysréflexie autonome. Les symptômes les plus fréquents de dysréflexie autonome sont : maux de tête, vision de points brillants, vision floue, frissons, hypersudation, taches rouges sur la peau au-dessus du niveau de la lésion, obstruction nasale et fréquence cardiaque basse. Une tension artérielle élevée et hors contrôle en est la conséquence la plus dangereuse. Les causes les plus communes sont : vessie ou intestins pleins et distendus.


Citation de: Jean-Paul
Bref, perso je préfère jouer les moines, jouer à la poupée (faire plaisir à l’autre et avoir sa reconnaissance épanouie  ) que d’avoir un demi plaisir frustrant qui me ferait regretter d’avoir détourner un nerf qui pourrait p’t’être me servir le jour ou ils sauront enfin réparer les fusibles…

Oui, à chacun de voir... Il serait tout de même intéressant d'avoir le témoignage de plusieurs patients hollandais opérés afin d'avoir leur sentiment sur le résultat et leur ressenti sexuel. Car souvent les médecins sont enthousiastes pour leurs procédures thérapeutiques, mais les patients le sont parfois beaucoup moins !!!  :angry:

Pour conclure, je dirais que la dérivation nerveuse est tout de même à retenir pour l'avenir, si les futures procédures de régénération de la moelle épinière ne reconnectent pas tout !

Amitiés,
Thierry ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 18 juillet 2007 à 11:05:03
Lors de la conférence du 2 décembre 2005 à la Journée d'information APF/ IRME/AFIGAP du 2 décembre 2005, un médecin du CHU de Nantes, Brigitte PERROUIN-VERBE, a affirmé que 55% des femmes B.M pouvaient avoir de vrais orgasmes, selon des recherches américaines.

Voir l’article sur le sujet : Women with spinal-cord injuries rediscover sex, orgasms (http://alarme.asso.fr/forum/fonction-sexuelle-vie-affective-maternite/recuperation-sexuelle-diverses-voies-de-recherches/msg11163/#msg11163)



Citer
Compte rendu de la Journée d'information APF / IRME / AFIGAP
2 décembre 2005, Espace Jean Monnet (Rungis) :
* Problèmes vésico-sphinctériens et génito-sexuels : actualités et perspectives (Dr Brigitte PERROUIN-VERBE, CHU de Nantes, médecine physique et réadaptation)
www.paratetra.apf.asso.fr/lesions_medullaires_informations/paratetras_recherche_2dec2005.htm

Extraits :
4. La sexualité féminine

Nul ne s’est intéressé à ce problème jusque dans les années 80. Le fait que la femme blessée médullaire gardait la possibilité d’être enceinte a rendu, en un sens, l’interrogation sur sa sexualité secondaire.
Or, des études récentes ont montré que les femmes paralégiques étaient capables d’avoir une exitation, dont les modalités dépendent du niveau d’atteinte de leur moelle. Surtout, elles sont capables d’éprouver un orgasme quel que soit le niveau de la lésion, son caractère complet ou incomplet. Le nef vague shunte la moelle pour aller innerver le col de l’utérus. Ceci explique pourquoi, même lorsque des troubles sensitifs majeurs sont relevés, la femme conserve la faculté d’éprouver l’orgasme. (…)

Débat

De la salle

J’ai lu dans votre présentation que 55% des femmes paraplégiques éprouvent des orgasmes ; à mon avis elles en perçoivent l’effet sans les ressentir. Qu’en penssez-vous ?

Brigitte PERROUIN-VERBE

Une scientifique américaine a notamment étudié les cycles de réponse sexuelle de la femme, en laboratoire. Elle a procédé à l’enregistrement de paramètres biologiques indiscutables. Elle a démontré que 55% des femmes conservent un orgasme similaire à celui qu’elles éprouvaient antérieurement (avant la lésion médullaire). La durée de la stimulation est certes plus longue pour y parvenir. (…) Il a fallu trouver une explication, s’agissant de femmes victimes de lésions complètes. En réalité, des études ont démontré que la stimulation du col de l’utérus avec un vibreur avait pour contrepartie une activation d’une zone cérébrale bien déterminée. Ceci montre bien que, même en cas de blessure médullaire complète, le nerf vague parasympathique innervant l’ensemble du thorax et de l’abdomen est encore pleinement fonctionnel. C’est ce nerf qui véhicule les informations permettant la déclanchement de l’orgasme. Les données auxquelles je fais référence sont très récentes. Nous devons certes informer, mais encore organiser des groupes de thérapie sexuelle à l’intention des femmes qui peuvent se poser quantité de questions.


Citer
Pour la contacter :

Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE
Chef du Service de Médecine Physique et de Réadaptation
Hôpital St Jacques - Nantes
Tel. 02 40 84 60 47 (consultation)
E-mail : brigitte.perrouinverbe@chu-nantes.fr




Bien que beaucoup de choses se passent dans la tête lors de l’orgasme, vu que l'orgasme ne se produit pas au niveau génital mais bien DANS le cerveau, au départ c'est une stimulation sexuelle qui induit le déclanchement d'un orgasme (= plaisir sexuel à son apogée). Et lorsque les connexions nerveuses sont atteintes cela complique les choses.

Dans les recherches américaines que cite le Dr Brigitte PERROUIN-VERBE, il a été démontré que 55% des femmes conservent un orgasme similaire à celui qu’elles éprouvaient avant la lésion médullaire, pas en stimulant la zone du clitoris/vagin (innervée par le nerf pudendal relié aux racines spinales), mais plutôt en stimulant le col de l’utérus innervé par le nerf vague parasympathique, lequel contourne la moelle épinière et se connecte directement au bulbe rachidien (Xe nerf crânien). Cette recherche américaine ne parle donc pas d’une activité sexuelle classique, mais seulement d’une stimulation du col de l’utérus avec un vibreur/vibromasseur, ce qui active une zone cérébrale bien déterminée, là où se déclanche l’orgasme.

Bien que ce soit délicat de parler de choses intimes, celles qui auraient testé ce type de stimulation depuis la paralysie avec succès pourraient-elles m’envoyer un msg afin de poster ici leur témoignage sous couvert d’anonymat, pour partager ces informations avec la communauté des B.M. ?

Je sais que les filles sont encore plus réservées sur le sujet que les hommes. Pourtant la sexualité est un élément important de la vie humaine, et la perte des sensations sexuelles constitue un obstacle à l'épanouissement personnel !

Merci d'avance…  :smiley:

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: christ701 le 18 juillet 2007 à 11:16:39
Bonjour,

Et bien c'est une très bonne nouvelle pour la gente féminine, dommage que pour les hommes cette possibilité n'est pas été explorée.
Amicalement.............Christian
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: anneso le 18 juillet 2007 à 12:13:04
je suis moins enthousiaste que toi christian car comme le dit thierry ces resultats n'ont ete obtenus qu"'experimentalement" et non pas lors de rapports sexuels "classiques"ce que d'ailleeurss le docteur perroin ne precise jamais...
...
anne-so
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 18 juillet 2007 à 13:20:19
Anne-Sophie,
Oui c'est vrai, cela ne concerne qu'un type de stimulation sexuelle, mais c'est tout de même potentiellement intéressant pour beaucoup de femmes tétra/paraplégiques, car un vibreur/vibromasseur peut être utilisé seule aussi, notamment pour celles qui sont célibataires...

Sinon pour avoir davantage d'infos pratiques, vous pouvez contacter le Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE (coordonnées ci-dessus) !  :smiley:

 
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: anneso le 18 juillet 2007 à 19:09:50
ouais....
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: maptitma le 18 juillet 2007 à 22:16:50
ben faut essayer, puis faut y croire un peu... de toutes façons ça peut pas être pire que rien. je suis sceptique aussi anneso mais bon si c'est la seule avancée du moment en la matière faut ptèt essayer...

bonne soirée
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 19 juillet 2007 à 10:20:19
Anne-Sophie,

Tu sembles réticente ou déçue car cela ne fonctionne pas dans un rapport sexuel classique. Mais déjà, beaucoup de femmes même valides ne sont pas "satisfaites" lors d'un rapport sexuel classique... Alors c'est vrai que la technique de stimulation du col de l'utérus par un vibromasseur est plutôt de la masturbation (il faut le dire), mais comme l'a dit Marielle "il faut essayer, ça peut pas être pire que rien".

En tout cas, pour les hommes pour le moment, il n'y a rien ! Et je suis d'accord avec Christian : "Dommage que pour les hommes cette possibilité n'ait pas été explorée".  :undecided:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: anneso le 19 juillet 2007 à 11:12:13
non ce qui m'enerve c'est qd mme perroin presente ses travaux elle ne le precise pas et fait croire aux femmes que 55 % peuvent ateindre l'orgasme par des "schémas plus classiques dirons nous" pas tres honnete tout ca

anne-so
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: maptitma le 19 juillet 2007 à 12:42:33
oui c'est vrai que sans explications claires on ne peut pas deviner les méthodes à employer pour essayer de faire partie de ces 55%. mais bon c'est la méthode médicale de toujours en dire le moins, non?
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: éric le 19 juillet 2007 à 21:36:43
hello
je dirais méme "foutage de gueules"  (55 % des femmes para tetra, peuvent atteindre l orgasme par schéma classique,mes copine para qui on lu cela sont révolté!!)
perso paupaule j ais fais une croix dessus  :cry:
mais si les chercheur on des budget et du fric a claquer ,qu il regroupe leur argent est trouve la solution pour nous remettre debout et pouvoir faire nos besoins tous seul,tous les para et tetra seront d accord la dessus,  "l orgasme" on peux s en passer,ce n est pa une priorité!!!!
merci de m avoir lus!
eric

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 20 juillet 2007 à 11:11:27
Salut,

Comme pour toutes les recherches scientifiques, on peut toujours dire que ça ne sert à rien et en contester les résultats, mais seule une recherche avec méthodologie scientifique peut contredire valablement les résultats d'une étude.

Sur ce qu'a dit le Dr. PERROUIN-VERBE à la conférence, le compte-rendu dont j'ai fait le résumé plus haut est clair, elle précise bien le type de stimulation avec un vibreur !  :huh:

Concernant les études menées sur la sexualité par le Pr. Barry Komisaruk, Pr. Bachy-Rita, Pr. Gert Holstege, Dr. Marca Sipski, Dr. De Jong, et même celles qui ont permis de développer le Viagra ou le Cialis, on peut effectivement considérer cela comme inutile, selon l'opinion de chacun. Mais j'ai aussi lu dans ce forum que même les recherches scientifiques pour redonner de la mobilité/sensibilité aux membres paralysés étaient inutiles, car il fallait "accepter" notre état sans espérer de récupérer un jour.

Donc chacun ses opinions, mais personellement je pense tout de même que toute recherche scientifique est intéressante parce qu'elle fait progresser la connaissance de l'humanité sur elle-même et sur le monde qui l'entoure. Cette démarche d'observation et d'analyse méthodologique et rationnelle des faits a d'ailleurs été l'un des évènements les plus marquant de l'histoire humaine, car on est sorti enfin de la croyance pour entrer dans la connaissance. Que de chemin parcouru depuis, dans tous les domaines de la connaissance, médecine, biologie, physique, chimie, astronomie, etc... Alors pourquoi pas aussi des recherches sur la sexualité des tétra/paraplégiques ?
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 06 août 2008 à 14:40:09
Salut à tous et à toutes !

Avez-vous trouvé des news ou des "mise à jour" sur ces sujets abordés ici (voir plus haut) :

- Il y a eu des expériences pour stimuler directement le col de l'utérus avec un vibreur/vibromasseur pour activer le nerf pneumogastrique (qui shunte la M.E) avec 55% de filles B.M qui éprouvent par ce biais des orgasmes. Mais il n'y pas eu de publications, ni de témoignages de patientes.
Depuis, cette technique a-t-elle été testée chez les hommes (le nerf pneumogastrique innerve-t-il aussi la prostate ?).

- Le Pr. Gert Holstege en Hollande a fait des recherches pour une substance qui déclencherait l'orgasme directement. Pfizer travaillait à partir de ses recherches pour faire un médicament qui permettrait à des personnes de ressentir un orgasme sans stimulation sexuelle. Mais aucunes nouvelles depuis 2005.

- En Hollande encore, plusieurs patients paraplégiques ont été opérés pour une dérivation nerveuse qui "reconstitue" une sensation du pénis. Mais il n'y a pas eu de publications, ni de témoignage de ces patients.

Voilà, si quelqu'un trouvait du nouveau sur ces sujets, n'hésitez pas à me le dire, j'suis "preneur" !  :wink:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: fabiola le 18 novembre 2008 à 13:39:57
bjr
je suis preneuse aussi!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: grazyna le 18 novembre 2008 à 20:03:21
Coquine !!!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: fabiola le 19 novembre 2008 à 11:44:54
Peut-être peut-être pas ! Mais si on veut des résultats faut bien commencer quelque part. C'est bien beau de dire je veux ci je veux ça, mais faut bouger pour l'avoir, et peut-être en parler pour rendre le sujet plus banal, plus facile à aborder !

Allez les filles, bougez-vous !!!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: marc le 19 novembre 2008 à 12:11:44
pe etre pe etre po!ms si on ve des resultats fo bien commencer qq part.c bi1 bo de dire je ve çi je ve ça ms faut bouger pr l'avoir et pe etre en parler pr rendre le sujet plus banal , plus facile à aborder!
allez les filles bouger vous!!!
D'autant que les avancées ne sont que très récentes et les médecins extrêmement prudents ne liant la sexualité qu'à la procréation, excluant de facto, le plaisir.
Pourtant beaucoup de points positifs existent et par exemple de nouvelles zones érogènes apparaissent, compensant les zones défaillantes.
Une amie paraplégique D8 éprouve de forts états d'aise, de plaisir par la stimulation massage de certaines zones et, dans mon cas, il en est de même pour d'autres zones.
Tout est à découvrir.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: krys le 19 novembre 2008 à 21:04:10
hello
je dirais méme "foutage de gueules"  (55 % des femmes para tetra, peuvent atteindre l orgasme par schéma classique,mes copine para qui on lu cela sont révolté!!)
perso paupaule j ais fais une croix dessus  :cry:
mais si les chercheur on des budget et du fric a claquer ,qu il regroupe leur argent est trouve la solution pour nous remettre debout et pouvoir faire nos besoins tous seul,tous les para et tetra seront d accord la dessus,  "l orgasme" on peux s en passer,ce n est pa une priorité!!!!
merci de m avoir lus!
eric



Je dirai même tes copines valides... qui sont très loin d'atteindre leur 55 % de cette "étude"  :wink:

Quand on sait le "réel" pourcentage de femmes (valides) atteignant "réellement" l'orgasme... çà laisse plus que songeur(euse)s en effet.

Beaucoup confondent orgasme et plaisir (dêtre avec l'autre ? ou encore mécanisme (pour les zommes) ? et alors quand la "mécanique" flanche il reste quoi ? that is the question...).

C'est à 90/95 % dans la tête (les vrais orgasmes et tutti quanti). Et que ceux (et celles) qui disent (prétendent) l'inverse, me le prouve... ;)

Tout le monde (qui a encore sa "tête") peut accéder à ces plaisirs, voir pour certain(e)s aux orgasmes, mais certainement pas avec n'importe qui, ni n'importe comment.

Krys
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: gnafron24 le 19 novembre 2008 à 23:58:42
C'est à 90/95 % dans la tête (les vrais orgasmes et tutti quanti). Et que ceux (et celles) qui disent (prétendent) l'inverse, me le prouve... ;)

Tout le monde (qui a encore sa "tête") peut accéder à ces plaisirs, voir pour certain(e)s aux orgasmes, mais certainement pas avec n'importe qui, ni n'importe comment.

Beeen…  :undecided: voui, ça j’veux bien l’croire… a-t-on déjà vu un décapité sourire béatement lorsqu’on lui titillait l’Popaul ?…  :sm33:

Nan par ce que… à moins d’être un cas à part… chez moi, Popaul avait quand même son mot à dire dans l’affaire ! (https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fds58ua.bay.livefilestore.com%2Fy1pkbAnVStjFrvhO-DH5geQdMpxF15y9QA04CDgDDQssL5aQgY6ZzZkeWnBuSdhlRmZbKRnEux_s58%2Fdemo141.gif&hash=bc54089c08a8f15fce898023518430ad851af8a5)
OK, c’est moi qui tenais la… baguette, mais c’est lui qui jouait son rôle !… à la dite…

Bref, depuis que les circuits sont grillés, tête sur les épaules ou pas,  j’ai du mal à me concentrer assez fort pour me stimuler aussi plaisamment le point G bulbesque !  :cheesy:

Pi j’ai beau essayer de me coller le majeur (forcément… pour sa taille et son âge !) dans le nez, je n’arrive qu’à me tirer une larme… pas une extase !… idem avec l’oreille !

Difficile à exciter la zone à plaisir, sans interface…
Et ce, quand bien même on serait une sacrée tête de nœud !  :1543:

Alors… pas avec n’importe qui et n’importe comment… hélas oui…
Je n’ai pas encore trouvé de substitut  au bon vieux Popaul et au plaisir pris à lui titiller le chef…  :cry:

Reste les plaisirs tactiles, les papouilles et autres liposuccions… mouais… mais jusque là, rien à voir avec un vrai orgasme…  :sm37:

Ou alors à devenir épileptique !?…  :huh:

En étudiant un cas clinique assez singulier d’épilepsie, des chercheurs hongrois pensent que l’hémisphère droit du cerveau abrite le centre de commande de l’orgasme.
Victime d’épilepsie, une femme de 31 ans rapporta ressentir des sensations orgasmiques juste avant les crises. Intrigués, les médecins ont décidé d’enquêter sur ce phénomène. Ils ont ainsi rapporté 22 cas ayant fait l’objet d’une publication depuis 1945.
Sur les neuf cas d’"aura orgasmique" présentant des enregistrements suffisamment complets de l’activité cérébrale. Tous avaient un foyer épileptogène situé dans l’hémisphère droit dans la région dite complexe amygdalien, déjà reliée aux réponses émotionnelles.
Source : Neurology 2002;58:302-304


Bordel !… à noël je commande une console !!  :sm16:

  JP (https://alarme.asso.fr/forum/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fds58ua.bay.livefilestore.com%2Fy1pIvBAiipyPb3_oxqpLyr-mwlAnE2Cp2x39m9UYNSUlUSLcifWFBcXp8bIK_Zglh7IzzCXpBbNF0o%2Fuglynoeel.gif&hash=0b6d59fe7943e5fdc025cd20fbeba80bc1a61202)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 20 novembre 2008 à 15:11:47
Citation de: krys
Quand on sait le "réel" pourcentage de femmes (valides) atteignant "réellement" l'orgasme... çà laisse plus que songeur(euse)s en effet.

C'est à 90/95 % dans la tête (les vrais orgasmes et tutti quanti). Et que ceux (et celles) qui disent (prétendent) l'inverse, me le prouve...

krys,

Je voudrais bien connaître tes chiffres et tes sources !

De plus, il faudrait peut-être différencier les témoignages des femmes durant l'acte sexuel avec un homme, de leur aptitude à éprouver un orgasme lors de la masturbation.

Les études sur la sexualité (Masters et Johnson) montrent que 80% des femmes (et 95% des hommes) se masturbent à l'âge adulte. Explique-moi pourquoi autant de femmes se masturberaient seules si elles n'éprouvaient rien, ou juste un vague plaisir cérébral !?

Le plaisir sexuel est lié à la stimulation des organes génitaux, dans des conditions émotionnelles (désir, abandon...), seul(e) ou à deux. Si l'orgasme se déclenche bien dans le cerveau voir ici (http://alarme.asso.fr/forum/fonction-sexuelle-vie-affective-maternite/recuperation-sexuelle-diverses-voies-de-recherches/msg22383/#msg22383), il faut normalement une stimulation génitale pour y arriver.

Et ce qu'ont découvert les études américaines voir ici (http://alarme.asso.fr/forum/fonction-sexuelle-vie-affective-maternite/recuperation-sexuelle-diverses-voies-de-recherches/msg29113/#msg29113) citées par le Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE sur les femmes blessées médullaires, c'est qu'en stimulant directement le col de l'utérus avec un vibromasseur (donc lors d'une masturbation !), cela activait le nerf vague (relié directement au cerveau) avec 55% de résultats positifs.

Je ne pense pas qu'en affirmant des choses de son propre vécu en le généralisant, on puisse contredire des études scientifiques (quoi que certains pensent de l'utilité de telles études !).

Moi, ce qui m'intéresserait, ce serait plutôt de savoir ce que le Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE propose concrètement aux femmes blessées médullaires pour arriver au résultat qu'elle a elle-même cité...

Pour la contacter :

Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE
Chef du Service de Médecine Physique et de Réadaptation
Hôpital St Jacques - Nantes
Tel. 02 40 84 60 47 (consultation)
E-mail : brigitte.perrouinverbe@chu-nantes.fr
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: krys le 20 novembre 2008 à 20:25:11
Autant pour moi de m'être mal exprimée. Je parlais d'orgasme avec un partenaire, pas solitaire, en solitaire les femmes (du moins celles qui connaissent bien leur corps et pratiquent la masturbation) accèdent nettement plus facilement à l'orgasme c'est vrai. Il n'y a qu'à demander aux femmes, et si elles sont vraiment sincères elles confirmeront que beaucoup (j'ai pas dit toutes !) d'entre elles ne savent pas vraiment ce qu'est l'orgasme par la pénétration vaginale par un homme, et çà dépend principalement (mais il n'y a pas que çà) des talents du partenaire à être attentif au plaisir féminin avant le sien...

Je pense (et çà n'engage que moi bien sur) que l'orgasme (à deux) est avant tout cérébral oui, et peut être déclanché en dehors des attouchements génitaux (y'a plein de zones érogènes en dehors des organes génitaux, et le cerveau en est une quand il y a stimulation (désir de l'autre, amour, fantasme, attouchement même en dehors des organes génitaux, etc etc etc), mais je pense aussi que tout le monde n'est pas capable d'avoir accès facilement à ce type d'orgasme c'est vrai, et que c'est aussi lié au (à la) partenaire, à la confiance qu'on place en lui (elle) pour s'abandonner totalement. Je ne reviens pas sur les orgasmes solitaires qui eux ont plus besoin d'attouchements génitaux (et autres) pour y parvenir c'est clair car il faut bien un facteur déclanchant.  

Krys

PS : je ne parlais pas de "mon vécu" là  :shocked: j'ai la chance pour ma part de connaître les orgasmes vaginaux à la pénétration d'un homme  :azn: et tous ne se valent pas, loin de là  :embarassed:  :lol: et quand on n'a pas d'homme (ou de femme) sous la main : le vibro c'est pas si mal que çà ! quoiqu'à 2 c'est très bien aussi :grin:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 21 novembre 2008 à 11:33:37
Krys,

Merci de ta mise au point...  Sinon, au vu de ta réponse, je pense que tu n'es pas blessée médullaire ! N'est-ce pas ?
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: krys le 21 novembre 2008 à 19:39:17
Krys,

Merci de ta mise au point...  Sinon, au vu de ta réponse, je pense que tu n'es pas blessée médullaire ! N'est-ce pas ?

Non effectivement je ne suis pas blessée médullaire, comme les para-tétra du moins (je l'ai d'ailleurs précisé dans une autre rubrique du forum) j'ai juste une maladie neurodégénérative (un truc rare à la c..) mais à part çà tout va bien  :lol:  j'plaisante, quoique  :azn:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 07 janvier 2010 à 16:10:15
Chers membres et lecteurs du forum,

Dans un objectif de palier l'absence de sensations génitales, je diffuse ici un dossier (fichier-joint) écrit sous la forme d’une étude où j’ai essayé d’être le plus précis possible pour une bonne compréhension de tous. Ce fichier est pour votre usage personnel et il ne doit pas être diffusé publiquement !!! C'est un essai de "rééducation" à la sensation sexuelle que j'ai testé sur moi-même et dont je n'ai malheureusement pas pu convaincre d'autres para ou tétraplégiques (homme et femme) à l'essayer afin d'en valider le principe avec un échantillon plus large de sujets.

Donc OFFICIELLEMENT, tous les médecins vous le diront, les para ou tétraplégiques ne ressentent rien et ne peuvent chercher qu'à faire plaisir à leur partenaire lors de la relation sexuelle. Néanmoins, il y a ce qu'ils nomment le "para-orgasme", c'est-à-dire une sensation de plaisir (de faible intensité) qui se provoque en stimulant (par des baisers, léchages) les zones érogènes situées au-dessus de la lésion : lèvres, oreilles, cou, mamelons. Cependant, pour la plupart des blessés médullaires (et sur moi-même), cela induit une excitation érotique mais sans jamais atteindre l'orgasme au bout de cette montée d'excitation et de plaisir, et donc une frustration au bout du compte.

Certains disent aussi que l'orgasme, c'est dans la tête. Oui, ça se passe dans le cerveau (je vous ai fait un schéma explicatif dans mon fichier-joint) mais ce n'est pas dans l'imaginaire. Il faut arriver à activer des zones bien précises dans le cerveau pour que l'orgasme se déclenche, avec une décharge de dopamine au niveau du noyau accumbens. Et cela, on n’y arrive pas juste comme ça, parce qu'on est amoureux et qu'une fille ou un garçon nous léchouille le lobe de l'oreille !!! À ne pas confondre orgasme et sensation érotique. Pour qu’il y ait un « orgasme », il faut qu’il y ait une montée d’excitation érotique, suivie d’une « chute », d’une « détente » juste après un pic, une décharge de plaisir ! Selon Masters & Johnson, la réponse sexuelle se divise en quatre phases : l'excitation, le plateau, l'orgasme et la résolution.

Ainsi, beaucoup de blessés médullaires finissent pas se détourner des relations sexuelles à cause de cela, bien que cela leur provoque un manque en même temps. Tout ceci est une souffrance "tabou" très répandue chez les blessés médullaires.

Mais pour être honnête, on trouve aussi des para ou tétraplégiques, au début de leur paralysie, qui font un déni de cette perte des sensations génitales et affirment qu'ils ressentent comme avant. La phase de deuil pour la marche est difficile à faire. Pour la perte des sensations sexuelles et de l'orgasme c'est plus difficile encore, d'autant que ça touche à l'intimité profonde de l'être et que dans notre culture judéo-chrétienne, le sexe est encore, sinon tabou car les choses ont évolué, mais passe vraiment au dernier plan pour l'équipe médicale (sur le forum ALARME on a des dizaines de témoignages en ce sens), ainsi que pour la famille et parfois même pour le conjoint !

Sinon, un autre discours (au moins "public" sur les forums) prétend qu'il y aurait une différence entre les hommes et les femmes blessées médullaires où les femmes seraient plus cérébrales que les hommes... Mais vu les commentaires privés que certaines m'ont faites, je me demande s'il y a autant de différences que ça pour l'orgasme, puisqu'elles n'en ont pas non plus ! D'ailleurs au niveau du cerveau, ce sont les mêmes zones impliquées, donc... Par contre, la grosse différence se situe au niveau de la libido. C'est vrai que les hommes para ou tétraplégiques souffrent en général davantage de la frustration sexuelle que les femmes où c'est moins présent pour elles. Testostérone contre oestrogène ! ;)

Et concernant les aides à l'éjaculation, en activant l'arc réflexe (ou boucle neurologique) au niveau S2-S3 avec un vibromasseur par ex., ce n'est pas pareil que pour les hommes valides. Une éjaculation réflexe ne déclenche pas d'orgasme car cela reste un réflexe spinal et n’active pas les zones cérébrales impliquées.

Je précise ma situation. Tétraplégique c6-c7, j'ai été marié pendant 12 ans, j'ai un petit garçon adorable que j’ai adopté, et je suis en instance de divorce. Donc j'ai connu depuis 25 ans, les discours médicaux sur le para-orgasme, les "lieux communs" des uns et des autres, la frustration sexuelle, la sexualité de couple avec finalement une frustration par manque de sensations, l'éjaculation réflexe pour tenter des FIV... Et il y a 3 ans, j'ai eu l'idée de tester, à la lecture d’articles sur la neurologie et suite à un commentaire du Pr. Wise Young sur le mécanisme de l’orgasme, une "rééducation intracérébrale" basée sur la concentration... Bref, je parle en connaissance de cause.

Je fais ce long préambule pour cadrer le débat, s’il a lieu, en espérant que cela ne dérape pas trop et, au contraire, aide certain(e)s à mieux vivre leur para-tétraplégie comme cela m’a aidé personnellement.

Bonne lecture du fichier-joint... Et essayez, s'il vous plaît, de bien comprendre le sujet (complexe je l'avoue) avant d'écrire un commentaire.

AVERTISSEMENT : vu le thème abordé, attendez-vous les uns et les autres à ce que je modère sévèrement cette rubrique ! Merci de votre compréhension.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 08 janvier 2010 à 09:32:26
Un petit mot pour ceux et celles qui ont lu le dossier que j'ai posté ci-dessus.

1) Je pense que cette "rééducation" à la sensation sexuelle peut concerner aussi les femmes, même si jusqu'ici je n'en ai pas la preuve.

2) Ceux et celles qui essaieraient cette "rééducation" à la sensation sexuelle telle que je la décris dans le dossier, tenez-moi au courant des résultats obtenus pour vous, s'il y en a, en message privé. Votre témoignage restera anonyme et cela permettra de valider ou non cette méthode !

Merci d'avance...
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: fabiola le 08 janvier 2010 à 11:06:38
je viens de lire ton dossier ben ditt donc c'est toute une étude sur soi,beaucoup de concentration et épuisant mentalement.
on cherche a atteindre un but mais en plus qd l'experience est réussie il faut ensuite calmer le jeu si j'ai bien compris.
toute une histoire bien compliquée à gérer pour notre pauvre cerveau, le survivant du BM!!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: grazyna le 08 janvier 2010 à 12:55:54
C'est peu etre long et exigent mais c'est la seule solution.
Moi j'y crois, j'ai dejas eu des orgasmes dont un 10/10 pour reprendre l'echelle indiqué dans l'etude.
Mais sa ne marche pas a tous les "coups", tout depend de mon conditionnement mental.
Je crois que j'ai a peine effleuré la surface de la posibilité d'utilisation de "l'intra cerebral".
Ca me donne envie de tenter l'experience pour voir si ses orgasme cerebral peuvent se repetter a volonté.
cela serai de la folie, sodom et gomore !!!!!!!!!! non ?
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: hc le 08 janvier 2010 à 13:25:27
super interessant,je suis persuadé,que ça doit donner des résultats ,par contre 3 fois 30 minutes ça doit etre épuisant.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 08 janvier 2010 à 13:41:22
fabiola, grazyna,

En fait, comme chaque fois qu'on stimule les zones du plaisir, on a envie de recommencer. C'est le renforcement du circuit du plaisir. On peut aller en effet jusqu'à l'addiction, notamment avec les drogues exogènes (cocaïne, héroïne...). Et à un moment, j'ai cru moi aussi que j'allais tomber dans une sorte d'addiction au "plaisir sexuel". Et puis non, après une phase de recherche intensive de cette "nouvelle" sensation, c'est redescendu à la normale si on peut dire (peut-être que j'avais des années à rattraper" ;) ).

Plus sérieusement, au final il semblerait que la stimulation endogène des zones du plaisir ne créée pas vraiment d'addiction grave à long terme. Ceci dit, il y a bien des personnes valides qui sont accro au sexe, mais on ne peut pas comparer cela à l'addiction causée par des drogues. Personnellement, après trois ans, j'en suis à une séance d'une heure (avec plusieurs orgasmes en intensité croissante) tous les trois jours. Mais parfois rien pendant une semaine, et d'autres fois plusieurs jours de suite. En fait, c'est variable selon mon humeur, les rencontres, le boulot à faire... Donc, je suis redevenu (presque) normal sur ce plan là.

Sur le plan psychologique, j'ai l'impression d'avoir "réintégré" le monde des valides. Je m'explique : Avant, quand je les entendais plaisanter sur ça (les blagues et allusions habituelles), je riais dehors mais je souffrais dedans. Maintenant, je m'en donne à coeur joie avec eux ou elles ! C'est presque une autre vie. Et pourtant, mon corps est toujours paralysé, mais une partie de mon esprit, lui, ne l'est plus !

J'espère que je m'exprime assez bien pour expliquer tout cela, plutôt intime. Mais si cela peut aider certains et certaines d'entre-nous à mieux vivre, à être plus heureux, je ne regretterais de m'être exposé ainsi publiquement. Je vous avoue que j'ai longtemps hésité avant de poster mon dossier. En tout cas, maintenant n'hésitez pas à poser des questions précises et/ou techniques...  :rolleyes:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 08 janvier 2010 à 13:49:46
hc,

Effectivement, se concentrer sur ses zones érogènes 3 fois par jour pendant une demi-heure, ça provoque un certain épuisement mental dû à l'effort de concentration nécessaire. Surtout qu'après 22 ans de tétraplégie, les traces mnésiques de ces zones étaient assez diffuses (d'ailleurs, il serait intéressant de savoir si une para-tétraplégie plus récente ne permettrait une récupération plus facile/rapide de ces "sensations sexuelles").

Sinon, à l'époque, j'étais motivé par l'espoir d'un résultat "plaisant". La recherche ou même l'espoir d'obtenir du plaisir motive toujours davantage que de travailler ! ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: éric le 08 janvier 2010 à 15:08:19
slt thierry

j ais bien tous lu,
mais bon pour le "cérébral" et la "concentration "
, il faut je pense un environnement calme autour de soi

pas tjours évident lol!

de plus j ais du mal a entrevoir ta 'technique'

j ais peux être un esprit trop encombré pour pouvoir 'travaillé de ce coté la    lol!

eric
 


Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 08 janvier 2010 à 17:31:00
Éric,

Tu as, j'imagine, au moins 2 moments calmes par 24 heures que tu peux utiliser pour cela : au lit, le matin avant de te lever et le soir après le coucher ! Et pendant une demi-heure à chaque fois, et juste "cérébral" hein ! ;)

En fait, cette rééducation, cet effort de concentration, permet tout simplement de réorganiser une partie des circuits nerveux corticaux. Et cela prend des semaines pour modifier les connexions synaptiques !
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: flo-reve le 08 janvier 2010 à 18:06:48
je viens de lire ce document, je ne suis pas surpris de la technique ...!
je suis tétra depuis 24 ans et je pratique souvent
ce genre de concentration psychologique ciblé sur"l'apareil reproductif "...!
efectivement c'est épuisant mentalement, la sensation n'est pas désagréable, mais l'aboutissement n'a pas d'issue orgasmique ( éjaculation ) ....!!
mais ce n'est que mon avis personnel evidemment....!!!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 09 janvier 2010 à 10:05:08
flo-reve,

Ce type de concentration est épuisant au début, mais normalement après ça se fait facilement... Il faut commencer à "ressentir" les zones érogènes "à froid", juste pour tenter d'établir de nouvelles connexion entre les zones cérébrales. Ensuite, la méthode que je propose permet un orgasme intra-cérébral. Cela ne peut en aucune façon déclencher une éjaculation puisque la moelle épinière est lésée. Orgasme et éjaculation sont concomitants chez les hommes valides. Pour nous, cela NE PEUT PAS être le cas. Et même les éjaculations réflexes avec un vibromasseur ne provoquent pas d'orgasmes. Relis mon dossier !
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: flo-reve le 09 janvier 2010 à 10:24:00
je sais trés bien que cela ne va pas nous déclancher une éjaculation ......cher " tétra docteur "....!
quand je parle " d'issue orgasmique " ( éjaculation )......!
je veux dire ressentir la sensation d'une éjaculation  qui n'est evidemment pas réelle...!!

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 09 janvier 2010 à 12:36:56
OK flo-reve, donc on s'est bien compris !

Essaie ma méthode de rééducation "mentale" pour bien relocaliser tes zones érogènes dans ta tête (gland, frein), et cela dans un état non-érotique au début. Et peu à peu, ça devrait fonctionner car j'imagine qu'on a le même cerveau ! ;)

Note qu'il m'a fallu plusieurs semaine avant d'obtenir "le" résutat recherché...
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: bagjer le 09 janvier 2010 à 14:49:54
Hello Thierry,

Je te remercie d'avoir mis en ligne ton expérimentation. Je la trouve extrêmement intéressante et je pense que je vais la mettre en pratique d'ici peu, lorsque je me sentirai entièrement motivé à y mette le temps nécessaire. Je pense trouver autour de moi des paras qui pourraient  être intéressés également. Juste une question : pourquoi et comment  as-tu déterminé la fréquence (3x par jour) et le temps (30 min) ?

Cordialement
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 09 janvier 2010 à 15:46:25
Jérôme,

- Tous les jours : c'est parce que j'avais remarqué que je "perdais" les sensations retrouvées si je sautais un jour ou deux.
- 3 fois par jour : c'était calé sur mes moments de tranquillité, 1) seul le matin au lit avant le lever, 2) le soir après le coucher, 3) juste après le midi. Mais c'est empirique, peut-être que 2 fois suffiraient.
- 30 minutes : idem, c'est empirique. C'était le maximum de temps que je pouvais me concentrer avant d'être mentalement épuisé. En plus, au début c'est vraiment fastidieux de faire ça "à froid".

Cependant, en pleine exitation érotique, j'avais remarqué qu'on ne peut que rechercher les sensations d'avant, en essayant de se masturber. Mais comme rien ne se passe à part une montée d'exitation sans pic orgasmique, la frustration est énorme.

En tout cas, probablement les modalités pratiques peuvent être modifiées avec des résultats différents pour certain(e)s et selon le temps post-lésion. Mais je pensais qu'il fallait que j'y accorde le maximum de temps et d'énergie possible pour 1) gagner des sensations nouvelles, 2) les renforcer, 3) surtout ne pas perdre ce que j'avais gagné.

Le cerveau est plastique et s'adapte en permanence et on peut modifier ou renforcer, avec des exercices quotidien, des fonctions importantes. Mais aussi les reperdre si on ne les pas utilise pas ou plus assez.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 09 janvier 2010 à 16:33:48
Pour le moment, mon dossier a été téléchargé 64 fois (le chiffre est revenu à zéro parce que j'ai fait une mise à jour du fichier). Et c'est surtout des hommes qui ont posté un commentaire montrant leur intérêt de la chose. Comme quoi, il faut peut-être de la testostérone et une énorme frustration sexuelle pour s'imaginer, comme moi, commencer un truc qui peut paraître fastidieux et sans résultats garantis ! ;)

En tout cas, je compte sur ceux ou celles qui essaieront cette "rééducation" à la sensation pour me tenir au courant afin de mettre à jour mon dossier avec des nouveaux cas (anonymement, bien sûr) ! RDV avec vous dans quelques semaines ! Merci d'avance...

Pour ceux ou celles qui rencontreraient des difficultés pour appliquer la méthode, n'hésitez pas à me poser toute question d'ordre pratique, ici ou en message privé.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: marc le 09 janvier 2010 à 20:18:21
Dans un objectif de palier l'absence de sensations génitales, je diffuse ici un dossier (fichier-joint) écrit sous la forme d’une étude où j’ai essayé d’être le plus précis possible pour une bonne compréhension de tous.

Salut Thierry, c'est très intéressant l'approche que tu décris.
Néanmoins, cela ne se rapproche-t-il pas d'un travail d'autosuggestion de type auto-hypnose ?
On peut éprouver ce type de sensations de façon onirique.
Cela m'est advenu en rêve où j'avais l'impression d'éjaculer et d'éprouver le type de plaisir qui allait avec, comme du temps où j'étais valide.
Personnellement j'essaye de tirer le meilleur parti de ce ce qui reste de ma sexualité en, malgré le handicap, faire en sorte que ma partenaire en tire le meilleur.¨
Pas facile, un 69 c'est presque une expédition !
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 10 janvier 2010 à 13:09:03
Citer
Néanmoins, cela ne se rapproche-t-il pas d'un travail d'autosuggestion de type auto-hypnose ?

Pas vraiment car pour l'auto-suggestion ou l'auto-hypnose, il faut être dans un état de relaxation profonde, de rêve éveillé, de méditation. On va dire qu'il faut être dans un "demi-sommeil" (pour les initiés : le cerveau doit produire des ondes Alpha). Dans la méthode que je décris, il faut être bien éveillé et faire un effort de concentration, comme un training mental. Ca se rapprocherait plutôt de la PNL (bien que je n'en sois pas du tout un spécialiste).

Citer
On peut éprouver ce type de sensations de façon onirique.
Cela m'est advenu en rêve où j'avais l'impression d'éjaculer et d'éprouver le type de plaisir qui allait avec, comme du temps où j'étais valide.

Moi idem ! Et c'est ce que j'ai réussi à reproduire à l'état d'éveil ! C'est mieux car c'est à la commande !!! ;)

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: flo-reve le 10 janvier 2010 à 13:58:31
de tout ceux que l'ont decrient sur le " sujet "....c'est la même methode que l'on emploie pour " visualiser"et essayer de contracter un muscle ou bouger un membre, qui se trouve en dessous de la lésion de la moêlle épignère.....!!
même si les zones du cerveau sont actives...!!

tout cela resterai sans issue.........!!!
que ça ne m'étonnerai pas.....!!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: marc le 10 janvier 2010 à 14:32:49


Citer
On peut éprouver ce type de sensations de façon onirique.
Cela m'est advenu en rêve où j'avais l'impression d'éjaculer et d'éprouver le type de plaisir qui allait avec, comme du temps où j'étais valide.

Moi idem ! Et c'est ce que j'ai réussi à reproduire à l'état d'éveil ! C'est mieux car c'est à la commande !!! ;)
[/quote]

En rêve, je marche, courre, saute et je sème, dans des sprints sans appel, les meilleurs champions qui ont eu la saugrenue idée de tenter de rivaliser avec moi, puis je me réveille et le principe de réalité reprend le dessus.
Le rêve a simplement eu les deux fonctions mises en évidence par S.Freud, à savoir de " gardien du sommeil " et " satisfaction d'un désir ".
Ceci dit, cela n'enlève rien au positif de ta démarche car prendre et reprendre du pouvoir sur son corps ne peut que participer à un meilleur équilibre global.
Un autre point Thierry, au sujet du para-orgasme.
Il est vrai qu'il est assez décevant au point de vue des apports en ressenti mais il ne faut pas négliger que ces techniques peuvent être un plus dans le relationnel avec la - ou le - partenaire.
Enfin, au sujet des médecins et de leur approche, j'ai déja dit ce que j'en pensais, le tout culminant dans leur douteuse interprétation du " travail de deuil " freudien.
Leur peur devant les questions sexuelles est abyssale et, à mon avis, se manifeste clairement dans leur timidité vis-à-vis des questions prostatiques.
Lorsqu'à Garches, on testa le fertcare sur moi pour voir s'il m'était prescriptible, le docteur s'exclama ' la prostate réagit".
En fait, la stimulation prostatique est éjaculatoire.
Bref, je m'intéresse à cet aspect et c'est ainsi que je suis en train de me pencher sur  tantrisme sexuel et le massage prostatique:
http://www.pathol08.com/sexe/article.php?sid=458

Que les médecins se rassurrent, je ne suis pas en train de me faire homo.
Enfin, qui sait !!
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 10 janvier 2010 à 15:06:43
Citation de: flo-reve
c'est la même methode que l'on emploie pour " visualiser"et essayer de contracter un muscle ou bouger un membre, qui se trouve en dessous de la lésion de la moêlle épignère.....!! même si les zones du cerveau sont actives...!!

Tu as raison flo-reve, la PNL ou tout autre méthode assimilée ne peut pas réactiver une fonction motrice ou sensitive sous-lésionnelle. Car il reste le pb de la cicatrice gliale qui empêche la repousse axonale. Bien que ce soit plus compliqué que cela...  :rolleyes:

Dans le sujet de ce fil, il s'agit de réactiver des sensations sexuelles dans le cerveau par une concentration mentale sur les zones érogènes. Jusqu'à obtenir "à volonté" une intensité de plaisir qui s'assimile à un orgasme. C'est juste une réorganisation en quelques semaines de certains circuits neuronaux et/ou synaptiques... Pas une guérison de quoi que ce soit ! Juste un plaisir intense qu'on peut se donner ainsi à soi-même ! ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: marielle le 23 janvier 2010 à 08:28:52
Bonjour
Pour reprendre la citation de Thierry :
"Par contre, la grosse différence se situe au niveau de la libido. C'est vrai que les hommes para ou tétraplégiques souffrent en général davantage de la frustration sexuelle que les femmes où c'est moins présent pour elles. Testostérone contre oestrogène ! ;) "

Es tu vraiment sûr que la frustration sexuelle des hommes est plus importante ?  les femmes ne l'expriment peut etre pas mais n'en pensent pas moins sur cette frustration sexuelle.

Je vais parler en mon nom. 1 an et quatre mois que  je suis para et c'est un manque qui déborde mon imagination depuis ce moment.  :undecided:  Tres peu de sujet abordé sur les fonctions sexuelles de mesdames, est ce que c'est plus un tabou pour nous femmes que pour les hommes d'aborder un sujet de sexualité ?

Ton expérience me parait très bien expliqué mais plus diriger vers les hommes que par les femmes ! Je dois surement me tromper car tu dis pour homme et femme mais jai du mal à me visualiser en tant que femme. Peut etre que ca vient de moi  :shocked:, trop jeune ? peu de connaissance du corps que j'ai désormais ? mystere.... La méthode est-elle la même dans tout point ?

Au plaisir

Marielle

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 23 janvier 2010 à 13:30:32
Marielle,

Merci de t'intéresser à la méthode que je propose. Si tu l'essaies, dans quelques semaines j'espère que tu me feras un petit compte-rendu de ton expérience afin que je puisse enrichir mon étude avec d'autres cas que le mien !  :smiley:

Pour répondre à ta question, bien sûr que les femmes para ou tétraplégiques souffrent aussi de la frustration sexuelle, mais en général moins que les hommes. Juste un exemple pour illustrer mon propos : 80% des hommes pensent au sexe au moins 1 fois par heure contre seulement 11% des femmes (enquête faite chez des personnes valides).

Bref, dans mon dossier, je parle de mon expérience personnelle. Mais pour l'adapter à une femme, il suffit que tu remplaces les mots "stimulation des zones érogènes génitales masculines (gland, frein)" par "stimulation des zones érogènes génitales féminines (clitoris, vagin)".

Déjà, tu as LA condition pré-requise pour arriver à réactiver les "sensations sexuelles cérébrales" puisque tu as eu l'accident depuis peu et que tu as 19 ans. Donc tu as déjà connu le sexe avant la lésion et tu peux ainsi "accéder" aux traces mnésiques de ces sensations.

Sinon, pour les femmes, le Dr. Brigitte PERROUIN-VERBE a affirmé lors d'une conférence en 2005 que 55% des femmes blessées médullaires pouvaient avoir de vrais orgasmes, par la stimulation directe du col de l'utérus par un vibreur. Voir l'article Compte rendu de la Journée d'information APF / IRME / AFIGAP (http://alarme.asso.fr/forum/fonction-sexuelle-vie-affective-maternite/recuperation-sexuelle-diverses-voies-de-recherches/msg29113/#msg29113)

Par contre, à ce sujet, je n'ai eu malheureusement qu'un seul retour d'expérience d'une femme paraplégique qui a essayé la méthode avec un vibromasseur. Elle montait en sensation de plaisir assez haut, mais sans jamais franchir le dernier palier de l'orgasme avec la résolution, la "détente". Donc cela lui provoquait une grande frustration et elle a fini par ranger son vibromasseur.

Mais peut être que d'autres ont tenté l'expérience, qui confirmerait l'étude du Pr. Barry Komisaruk (voir l'article cité et ses liens). De toute façon, avec ou sans lésion de la moelle épinière, l’orgasme allume une zone cérébrale appelée "noyau accumbens" et pour cela il faut trouver un moyen d'y arriver !

Bon courage... ;)

Thierry
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: paulo ribeiro le 23 janvier 2010 à 21:36:42
Salut Thierry,

Tu as dit le faire 4-6 fois par jour, tu le fais aussi au fauteuil ?
Il faut le faire tous les jours ?
On peut faire une semaine 2-3 fois, et une autre presque tous les jours ?
Pour stimuler, on peut imaginer qu'une fille nous fait sexe oral, ou il faut imaginer qu'on touche au gland, etc...?
Merci.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 24 janvier 2010 à 12:59:51
Citer
Tu as dit le faire 4-6 fois par jour, tu le fais aussi au fauteuil ?
Il faut le faire tous les jours ?
On peut faire une semaine 2-3 fois, et une autre presque tous les jours ?
Pour stimuler, on peut imaginer qu'une fille nous fait sexe oral, ou il faut imaginer qu'on touche au gland, etc...?
Merci.


Paulo,

Pendant la période de "rééducation" proprement dite, c'était 3 fois par jour pendant une demi-heure (au lit ou au fauteuil) et tous les jours. La méthode consistait à "ressentir", en se concentrant les yeux fermés, les zones érogènes du sexe auparavant "sensibles" (gland, frein) et à les "stimuler" mentalement comme si on les touchait en les frottant, comme une masturbation ou pourquoi pas, comme tu dis, une fellation. Peu importe. Ce qu'il faut, c'est réactiver les traces mnésiques de ces sensations afin d'établir, en plusieurs semaines par cet entrainement, de nouvelles connexions intra-cérébrales.

Ensuite, si tu y arrives, la fréquence d'utilisation de cette nouvelle sensation "sexuelle" dépendra de ton désir ! Mais relis mon dossier une 2ème fois pour mieux comprendre. Saches qu'on oublie 50% des mots d'un texte qu'on a lu, et ceci au bout d'une demi-heure. Il faut toujours réviser ses leçons pour avoir une bonne note ! ;)

Si ça fonctionne pour toi, n'oublie pas de me donner ton témoignage (en message privé si tu préfères).

Bon courage... ;)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: antonb le 24 janvier 2010 à 14:25:00
salut je suis votre discussion et souhaite poser une question : est ce que tu te touche et sinon pourquoi pas? ne pense tu pas que c'est comme en reeduc plus tu pratique et plus tu a de chance de recuperer ? ex:je n'ai jamais pu faire bouger un menbre les yeux fermer (juste des fourmillements) mais en le regardant ET en me concentrant bien. Pour mon sexe il n'a jammais reagi a une stimulation mentale mais lorsque je me touche je ressent (et ce fut progressif) maintenant une senssation agreable que j'avais perdu (sentir l'erection monter!!!) et maintenant j'ai trouver un systeme qui me donne une erction a tous les coups ( essayer aussi je "pince" mon pénis au niveau du gland et le tire en l'air(doucement mes amis doucement) et je relache et ainsi de suite quand au plaisir il est cerebrale mais c'est deja ça !!   
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: anneso le 24 janvier 2010 à 15:08:07
hello thierry
 es -tu sur que ton graphe soit valide pour les deux sexes car je suis allée a une conference il y a qques années "femmes et handicapées" ou un truc du genre je n'ai plus le titre exact en tête et si mes souvenirs sont bons il y avait deux graphes différents et alors que chez l'homme ca redescendait en pic après l'orgasme et après il y avait une période réfractaire chez la femme ca faisait une sorte de plateau sans période réfractaire ....
anneso
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 25 janvier 2010 à 10:59:57
Anne-Sophie,

Tu as tout à fait raison pour le graphe. Celui que j'ai posté est celui qui correspond à l'orgasme masculin... Si tu trouves l'autre, tu me le fais passer ! Merci... ;)

Selon les sexologues américains Masters et Johnson, la réponse sexuelle humaine chez l'homme ou la femme constitue un "cycle sexuel" en quatre phases : l'excitation, le plateau, l'orgasme, la résolution.

1) L'excitation sexuelle est la phase de montée du plaisir suite à des stimuli sexuels.

2) Le plateau est la seconde phase du cycle, la plus longue, caractérisée par un niveau d'excitation à peu près constant.

3) L'orgasme est une montée très rapide du plaisir sexuel à la fin du plateau, jusqu'à un maximum.

4) La résolution est la phase au cours de laquelle l'excitation sexuelle redescend au niveau du repos, associée à une détente généralisé du corps et de l'esprit. Cette phase est plus ou moins longue selon les individus.
Chez l'homme, elle est dite aussi phase réfractaire, dans la mesure où aucune stimulation ne peut alors faire renaître l'excitation. La phase réfractaire n'existe pas, classiquement, chez la femme, même si certaines l'éprouvent cependant.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: anneso le 25 janvier 2010 à 11:53:54
comme quoi ma mémoire n'est pas si mauvaise !! oui j'ai vu les deux graphes lors de cette conférence, j'avais même pris des notes ...
Je ne me souviens plus si l'intervenant avait donné un exemplaire papier de son powerpoint j'essayerai de retrouver ça ...
mais en gros ca faisait un plateau en haut et il n'y avait pas dans le graphe la descente brutale ....
Anneso
Anneso
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 25 janvier 2010 à 12:06:46
Merci Anne-Sophie...  :smiley:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 25 janvier 2010 à 12:07:07
Citation de:  antonb
salut je suis votre discussion et souhaite poser une question : est ce que tu te touche et sinon pourquoi pas?

Quand la moelle épinière est lésée (ASIA A), il n'y pas de sensibilité génitale. Donc je ne vois pas l'intérêt de se tripoter. En tout cas, pas pour atteindre un orgasme. Ma méthode le permet parce que notre cerveau n'est pas paralysé et qu'il est plastique (capable d'adaptation et de modification de ses connexions).

Sinon, après la rééducation réussie, lors des séances de "plaisir", on peut se "toucher" le sexe pour augmenter l'excitation érotique, comme de visionner une vidéo X ou autre... Mais l'orgasme, lui, se déclenche dans le cerveau !
Titre: Re : Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 15 février 2010 à 23:21:44
Citation de:  antonb
salut je suis votre discussion et souhaite poser une question : est ce que tu te touche et sinon pourquoi pas?

Quand la moelle épinière est lésée (ASIA A), il n'y pas de sensibilité génitale. Donc je ne vois pas l'intérêt de se tripoter. En tout cas, pas pour atteindre un orgasme. Ma méthode le permet parce que notre cerveau n'est pas paralysé et qu'il est plastique (capable d'adaptation et de modification de ses connexions).

Sinon, après la rééducation réussie, lors des séances de "plaisir", on peut se "toucher" le sexe pour augmenter l'excitation érotique, comme de visionner une vidéo X ou autre... Mais l'orgasme, lui, se déclenche dans le cerveau !

Avec une sensibilité attenuée (lésion incomplète), le tripotage présente l'intérêt de procurer des sensations proches ou comparables à la « normale » (d'après les souvenirs que j'en ai), mais les « travaux manuels », pour un tétra, exigent une certaine préparation et sont fastidieux... Je vais tester ta méthode (si j'arrive à me déconnecter de tout pendant une demi-heure 3 fois par jour...). Elle semble inspirée du tantrisme, je me trompe ?
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 17 février 2010 à 17:17:30
Raph,

Le tantrisme ? Je n'en sais rien ! ;)

Par contre, si tu obtiens des résultats avec cette "rééducation", n'oublie pas de me les communiquer !
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 18 février 2010 à 23:03:44
La recherche du plaisir, le contrôle de soi, la concentration, l'écoute de ses sensations, tout ceci fait penser au tantrisme (pour le peu que j'en connais). T'es le M. Jourdain du tantrisme, tu t'en inspires sans le savoir !  :azn:
Enfin, il y a quelques nuances, du côté des "travaux pratiques" notamment. Voir  http://www.saela.net/orgasme_tantrique/orgasme_tantrique.html (http://www.saela.net/orgasme_tantrique/orgasme_tantrique.html)   :cheesy:
http://www.canalvie.com/vie-de-couple/articles/1870/l-orgasme-tantrique/ (http://www.canalvie.com/vie-de-couple/articles/1870/l-orgasme-tantrique/)
http://www.meditationfrance.com/tantra/quoi.htm (http://www.meditationfrance.com/tantra/quoi.htm)

Bon, j'admire ta capacité de concentration, parce qu'une demi-heure, c'est long. J'essaie le soir, quand je suis couché : déjà, ça m'a permis de m'endormir détendu  :smiley:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: domirase58 le 03 août 2010 à 12:14:54
salut salut à tous et à toutes !
avant de critiquer et de baisser les bras, il faut déjà savoir de quoi on parle.
Déjà, il faut savoir que le Dr Brigitte PERROUIN-VERBE est paraplégique, donc, elle sait de quoi elle parle.

Ensuite, rien ne vous empêche d'essayer, de tester, sans obligatoirement bloquer  sur le fait du « de toute manière, je n'y arriverai pas », car, comme souvent, quand on part négatifs, on arrive souvent à rien ou pas grand-chose.

Prenez contact avec ce docteur, elle vous expliquera peut-être comment elle a procédé.

Je sais que beaucoup de femmes disent ne pas vouloir essayer de vibromasseur oou autres jouets sexuels, c'est bien dommage pour elles, car les autres qui ont une sexualité épanouie et pas de tabou, elles prennent leur pied.

Il y a aucune honte à redécouvrir son corps, surtout à nos âges et de notre temps.

Personnellement, lors de mes premiers rapports à la suite de mon accident, je savais pas comment, ni pourquoi il m'est arrivé deux ou trois fois d'avoir des orgasmes.

Ça n'est que très ans après mon accident que j'ai redécouvert mon corps, des sensations différentes d'avant, mais des sensations exquises.

Avec cette personne, je n'ai pas eu d'orgasmes, contrairement aux deux ou trois fois où j'en ai eu avec d'autres femmes, mais, maintenant, je sais comment avoir du plaisir.

Je pense que ça peut s'apparenter aux orgasmes qu'on peut déclencher sans stimulation sexuelle directe pour des femmes.

D'ailleurs, le plus étonnant, c'est une fois qu'on a atteint cet orgasme, pendant 10 minutes, voire des heures, on a une impression de sentir à nouveau son corps.


Je vais citer ce qu'une amie australienne qui avait pour compagnon un jeune homme tétraplégique m'a dit en parlant de sexualité :
 « on arrive à tout faire, mais en travaillant beaucoup plus »
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: katia47 le 13 février 2011 à 17:59:22
salut


je suis d avie que pour avoir du plaisir il ne faut pas de tabou !! le sexe et tres important et peut importe la maniere du comment ou avec quoi on peut avoir du plaisir !!!


le defetisme ne fait pas parti de ma vie !!! et quand on veut on peut !!!!!!  mon mot d ordre !!
ses vrai qu il faut plus de temps et de patience !!  normal !! met ne pas baiser les bras c est important !!


se net que mon point de vu !! :wink:
 amicalement 
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 06 avril 2011 à 19:32:40
Oh là là...

Rendez-vous compte : ça fait déjà 14 mois que j'ai pris connaissance de la méthode de Thierry (faut lui trouver un nom... la "méthode Delrieu", ou "la méthode de l'orgasme à roulettes" par exemple ?  :cheesy: ), je devrais être largement au point, "logiquement"...


Eh bien, même pas : dans ma vie d'hyperactif, impossible de trouver le moyen de me libérer 3 fois 30 minutes par jour pour une concentration intense. J'ai quand même pu m'amuser certains soirs avant de m'endormir (ce qui bien souvent n'a fait que précipiter l'endormissement).


Bref, avec un entraînement aussi irrégulier que peu assidu, je suis quand même parvenu, pour toute prouesse, à ressentir (j'ai la sensibilité) quelques chatouillis dans le bas-ventre, et une "satisfaction cérébrale" qui, loin de ressembler à un orgasme, était quand même plaisante.


J'en arrive donc à hier après-midi (lundi 4). Au soleil, tranquille, je commence à me concentrer, à imaginer des palpations ciblées, et je trouve exactement la "représentation mentale" qui fait tilt (une caresse lente du gland, en va-et-vient, avec trois doigts, tendus, verticaux, au-dessus de la verge en érection. Vous voyez ? Non, les filles, pas vous, on se calme  :grin: !).


Mais je ne cherche pas à améliorer la sensation agréable que cela procure, juste à la faire durer quelques minutes, c'est tout.


Après, je n'ai plus rien essayé.
Et c'est en pleine nuit qu'est arrivé, contre toute attente, le deuxième effet kiss-cool.
Un plaisir proche de l'orgasme, en plein rêve ! Rêve dans lequel, évidemment, je faisais exactement le mouvement décrit précédemment, avec une aisance écœurante (eh oui, dans les rêves, on a moins de limitations !).


Un plaisir que j'ai réussi à faire durer, mais qui a fini par me réveiller, malgré mon envie d'y rester ! Ce n'était pas un orgasme, mais cette sensation ressentie lorsqu'on s'en approche, avec ces fameux chatouillis dans le bas-ventre dont je parlais, qui "irradient".


Je vais essayer de m'y remettre.
 :smiley:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: domirase58 le 02 mai 2011 à 11:35:02
Lut tous !

J'ai plus aucune sensation quand même miss bourgogne nétoie paupaule.
Quand  elle l'astique frénétiquement, j'ai des frissons dus à l'HRA sur le visage.
Ca c'est seulement quand elle me saute dessus et attaque de suite le boulot, espèrant un plaisir rapide.
Avec l'expérimentation, j'me suis rendu compte qu'un ptit cou vite fait ne m'apporte plus rien, même pas d'éjaculation , mais quand on prend notre temps de longs préleminaire, caresses, bisous sur TOUT le corps , en insistant sur les zones qui restent très sensibles (cou, oreilles , poitrine ), mais surtout en faisant monter le désir par "titillements", pendant au moins 2 h, jusqu'à nous donner plus qu'une envie : nous sauter dessus et nous "violer", j'ai l'impression d'exploser, une sensation très proche des orgasmes ressentis quand on a toutes les sensations, c'est encore plus fort quand il y a un sentiment de passion.
Il arrive fréquemment qu'il y ait éjaculation ou rétro-éjac, malheureusement que je ne ressens plus.
Je crois par contre que si on le fait très souvent , on ressent moins fortement le truc 
 
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 02 mai 2011 à 16:27:05
Raph,
Merci de ton témoignage...


Citation de: Raph
Je vais essayer de m'y remettre.

Très bien ! Pour moi, ça fonctionne, je ne vois pas pourquoi cela ne marcherait pas pour d'autres...
Titre: Re : Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 04 mai 2011 à 19:19:02
Citation de: Thierry
Raph,
Merci de ton témoignage...


De rien Thierry !
Citation de: Thierry
Très bien ! Pour moi, ça fonctionne, je ne vois pas pourquoi cela ne marcherait pas pour d'autres...


C'est quand même difficile. Déjà, pour trouver à la fois un moment de calme, et un moment où je ne ressens pas de sensations "parasites" désagréables dans le bas-ventre (comme une envie d'uriner : ça surprend quand on n'a plus de vessie !). J'ai ces troubles neurologiques passagers et épisodiques depuis mon opération (Bricker). Peut-être dûs à la posture des jambes pendant les 6h de bloc... Bref.
Comment fais-tu pour arriver à te concentrer pendant 30 minutes sans que ton esprit vagabonde ?
"Actives"-tu des images mentales spécifiques pour raccourcir le temps de ta "stimulation mentale" ?
 J'ai découvert la méthode de "visualisation positive" de Simonton ( http://www.alasanteglobale.com/simonton.html), je me demande si je ne pourrais pas m'en inspirer pour "agrémenter" la tienne.

Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 05 mai 2011 à 16:33:03
La concentration sur les "sensations sexuelles", c'est très difficile au début. Mais après, quand ça commence à revenir un peu, l'agréable aide à la concentration. Et c'est encore plus facile quand du plaisir se fait "ressentir" au bout de quelques semaines ! :)
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 06 mai 2011 à 15:39:28
Tu ne crois pas si bien dire !


Le soir même (avant-hier, donc), avant de m'endormir, j'ai réessayé. Plutôt que de simplement visualiser une caresse localisée, j'ai imaginé toutes les sensations que procure une bonne branlette... Il ne m'a pas fallu 10 minutes pour ressentir cette irradiation plaisante dans le bas-ventre, typique d'un pré-orgasme, accompagnée de contractures et frissons dans les cuisses, et d'une légère tachycardie... Et effectivement, dès qu'on ressent physiquement des sensations, c'est encore plus facile de se concentrer dessus et de tenter de les intensifier. Je me suis endormi fort détendu, et au premier réveil matinal, je ressentais encore une sorte de chaleur dans tout le bas du corps, comme si j'avais provoqué une sorte de "redistribution énergétique" dans cette zone.
Difficile d'évaluer le plaisir ressenti, mais je dois être autour de 4 ou 5/10.
Je vais essayer aussi assis, où je suis moins performant.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 06 mai 2011 à 17:57:14
Raph,

Très bien ! Je t'encourage à continuer !!! :smiley:

Et si tu arrives à 10/10, ce que je pense possible pour bientôt si tu persévères, je pourrai ajouter enfin un 2ème cas dans mon étude sur cette "auto-rééducation à l'orgasme intra-cérébral" (cf. fichier pdf en supra). Anonymement bien sûr.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Gyzmo34 le 01 mars 2012 à 22:38:58
Thierry,

Je suis tombé par hasard sur ce post et je peux peut-être t'aider de par mon expérience. Si j'ai bien compris, la entre parenthèse "méthode Delrieu" consiste à ce concentrer intensément pour ressentir du plaisir. Cette technique ne m'est pas inconnu car je la pratique depuis pas mal d'années, l'association du mental et des sensations physiques sont chez moi plaisantes mais en 20 ans je n'ai pas dépassé ce stade. Un détail tout de même "Durant les grosses douleurs neuros j'obtiens des résultat++ mais trouvé la concentration nécessaire et très très difficile. La sensation que m'apporte cette technique est très frustrante car je ressens des fourmillements dans le bas ventre mais sans pouvoir aller plus loin... Pour ce qui est du mental je pense avoir atteint mes limites et j'arrive même à appliquer cette technique durant les rapports. En gros sa s'apparente à ce masturber sans pouvoir éjaculer, mais quand on est tétra on s'en contente. Je sait que l'on peu avoir un orgasme sans ce masturber "durant des rêve érotique par exemple, mais je n'ai jamais atteint ce stade.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 12 mars 2012 à 11:19:58
Marc,
As-tu lu le document en pdf qui décrit la méthode ?  :rolleyes:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Cliketine le 25 février 2013 à 11:48:42
bonjour,
mon conjoint est para (niveau de lésion entre 11 et 12, mais dégat étendus à partir de d10, et moelle endommagée jusqu'à L1/L2) suite à un accident de moto il y a 7 mois
j'ai bien lu votre fichier pdf et le lui ai fait lire, espérant que ça lui donne envie d'essayer votre méthode. beaucoup de frustration autour de la sexualité et surtout pour nous : zero zero information dans le centre de rééduc où il a passé 5 mois (2mois de réa avant).

nous avons posé les questions, mais personne n'avait de réponse à nous apporter. nous sortons de rééduc (sortie y a une semaine) avec aucune réponse à nos questions, aucune aide ni médicamenteuse ni psy à ce sujet, juste un rdv fin mai (donc casi un an après l'accident) auprès d'une sexologue à lyon...

heureusement (enfin...) j'étais enceinte lors de l'accident, donc nous avons la chance d'avoir un bébé, donc la question de la fertilité ne se pose pas (enfin pas vraiment)

j'ai lu beaucoup de vos posts depuis le mois d'aout, ils sont tjrs fournis et clairs, merci beaucoup pour votre travail !
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: fabiola56 le 05 avril 2013 à 17:43:08
bonjour tout le monde
c'est clair que dans les centres de rééducations ils écartent le sujet.en tout cas pour moi ça a été le cas.les meilleures réponses à nos questions ben on les a nous même quand on découvre,quand on apprend quand on pratique quoi.chaque cas est différent mais je pense qu'on arrive qd MM. à la même solution,faire marcher le mental à défaut des jambes.en ce qui me concerne c'est avec le TPS que j'ai découvert une autre sexualité.j'ai eu du mal car je n'arrivais pas a faire le "deuil" de ma sexualité,des sensations que je connaissais avant mon accident.au bout d'un moment il a bien fallu s'y résoudre et c'est à ce moment que j'ai découvert qu'il y avait des zones plus sensibles,érogènes qui ne l'étaient pas avant ( vous vous rappelez les intouchables le passage de la stimulation du lobe de l'oreille lol). donc avec un peu de concentration,des flash érotiques et la stimulation de certaines zones,en ce qui me concerne,j'arrive à prendre du plaisir.l'ideal c'est qd vous avez un partenaire qui vous connaît bien.dans ce cas pendant les préliminaires,j'en profite pour bien me mettre dans l'ambiance et après y'a plus  cas lol.il m'a fallu du temps ,y'avait des frustrations qd on reste sur notre fin comme on dit.du para-orgasme pas facile à s'en contenter quand on a eu une activité sexuelle régulière avant l'accident.
ah oui,je suis touchée en d5 donc je n'ai aucune sensation au toucher.donc me caresser comme ça,ça sert à rien.mais en faisant fonctionner le cerveau,il y a moyen de se retrouver dans une autre ambiance.en 16 ans de paraplégie je n'ai jamais eu de "vrai orgasme" mais juste du plaisir,avec le tps je m'en contentais,et voilà pas qu'avec mon dernier partenaire j'ai découvert une autre sexualite(le mec assure c'est pour ça lol).comme quoi faut pas désespérer.je dirais que dans ma situation,le corp evolue avec le temps.a chacun sa méthode mais le cerveau à un rôle primordial en tout cas.il ne faut pas avoir honte d'en parler.y'a peut être d'autres approches qu'il serait sympa pour les autres à partager ici..
bon we à tous.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 06 avril 2013 à 10:53:51
Fabiola, tu dis avoir découvert "une autre sexualité", c'est-à-dire ?  :rolleyes:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 06 mai 2013 à 21:36:32
Oh là là... Déjà deux ans, jour pour jour, que je suis venu raconter mon expérience… Très pris par d'autres préoccupations, j'ai fini par l'abandonner. Je vais m'y remettre.
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 07 mai 2013 à 11:16:00
C'est très bien Raph ! Fais comme moi, au travail !!!  :azn:
Titre: Jouir par la seule pression d'un bouton
Posté par: Arnaud le 06 mars 2014 à 10:05:24
 
Je mets cette new car elle est rigolote et plein de soleil !
 
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Jouir par la seule pression d'un bouton

Un scientifique américain a créé un implant destiné aux femmes souffrant de troubles de l'orgasme. Il leur suffira d'utiliser une télécommande pour atteindre le septième ciel.                           

Les femmes souffrant de troubles de l'orgasme recourent parfois à la psychothérapie pour tenter de résoudre leur problème. Une nouvelle technologie pourrait révolutionner leur vie sexuelle, puisque la simple pression d'un bouton leur permettra d'atteindre le septième ciel. Stuart Meloy, du Piedmont Anesthesia and Pain Consultants (Caroline du Nord), travaille à l'élaboration d'une «machine à orgasmes», qui nécessitera une opération pour être posée sur la patiente.

Placées dans sa moelle épinière, des électrodes seront connectées à un générateur de signaux. Ce boîtier, un peu plus petit qu'un paquet de cigarettes, sera implanté sous la peau des fesses de la femme. L'idée est que l'implant puisse être activé par une espèce de télécommande, donnant alors lieu à la jouissance par la simple pression d'un bouton. Le dispositif pourra même être programmé pour déclencher un nombre précis d'orgasmes par semaine ou par jour.

Idée trouvée par hasard

Des détails sont cependant encore à régler et les premiers essais cliniques auront lieu plus tard dans l'année. À la tête du projet, le chirurgien Stuart Meloy a raconté au New Scientist (http://www.newscientist.com/article/dn397-pushbutton-pleasure.html#.Uxcofc7rjyD) que son idée lui était venue par hasard: «J'étais en train de placer des électrodes sur une patiente quand elle s'est mise à hurler. Je lui ai demandé ce qu'il se passait et elle m'a répondu qu'il fallait absolument que j'apprenne à son mari comment faire ça».
Le chirurgien précise que son dispositif sera, en principe, réservé aux femmes qui souffrent de troubles sévères de l'orgasme, l'implant étant aussi invasif qu'un pacemaker. Il ajoute cependant qu'étant donné que les jeunes filles sont capables de subir des interventions douloureuses pour agrandir leur poitrine, elles pourraient tout aussi bien endurer la pose d'un implant les aidant à jouir plus facilement.

Source :

http://www.lessentiel.lu/fr/lifestyle/story/10995234 (http://www.lessentiel.lu/fr/lifestyle/story/10995234)

 :smiley:
 
Titre: Re : Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: Raph le 15 juin 2015 à 18:47:32
C'est très bien Raph ! Fais comme moi, au travail !!!  :azn:


Je crois que j'ai du potentiel, mais je l'exploite en dilettante... Ça m'a pris d'un coup, un soir de la semaine dernière, avant de m'endormir (couché, je préfère). Particulièrement détendu tout en étant pleinement concentré (pendant bien 3/4 d'heures), j'ai réussi à provoquer/ressentir des sensations agréables, que j'évaluerais (mais c'est pas évident) à 4 sur 10. Je vais réessayer plus souvent  :rolleyes:
Titre: Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
Posté par: TDelrieu le 06 juillet 2015 à 13:46:02
Citer
Je crois que j'ai du potentiel, mais je l'exploite en dilettante... Ça m'a pris d'un coup, un soir de la semaine dernière, avant de m'endormir (couché, je préfère). Particulièrement détendu tout en étant pleinement concentré (pendant bien 3/4 d'heures), j'ai réussi à provoquer/ressentir des sensations agréables, que j'évaluerais (mais c'est pas évident) à 4 sur 10. Je vais réessayer plus souvent  :rolleyes:




Très bien Raph, tu es donc mon disciple petit scarabée  :sm6:


Moi, après toutes ces années, l'orgasme mental fonctionne toujours aussi bien ! Par contre, il faut "pratiquer" régulièrement pour conserver ces nouvelles connexions intra-cérébrales actives ! Maintenant, il suffit que la "charge érotique" monte suffisamment en moi pour avoir un orgasme  :cheesy: