Auteur Sujet: Récupération sexuelle : diverses voies de recherches  (Lu 108996 fois)

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #14 le: 16 septembre 2006 à 14:44:58 »
Citation de: Jean-Paul
Est-ce juste un resenti ou l'équivalent de ce que l'on connaissaient avant ?...

Jean-Paul,

Tout d'abord, plusieurs précisions concernant la sensation du pénis grâce au nerf sensitif, le déclenchement de l'orgasme, etc... :

1) La sensation du pénis retrouvée via la dérivation nerveuse est une sensation "reconstituée", ce n'est donc plus la même sensation qu'éprouvée auparavant. Les résultats attendus de ce protocole hollandais se basent sur l'idée que l'extraordinaire plasticité du cerveau permettra de transférer, après une longue "rééducation" sexuelle, les sensations corticales de l'aine, ressenties au bout du pénis après la dérivation, vers la zone cérébrale sexuelle. Ainsi, je pense qu'au bout de plusieurs mois/années de training sexuel, des connexions nerveuses peuvent s'établir entre ces zones cérébrales et permettre la reconstitution, au mois partielle, de la sensation sexuelle et du plaisir associé... :azn:

2) L'orgasme n'est pas forcément lié à la stimulation génitale. Je m'explique : il arrive que pendant le sommeil, au moment des rêves, un orgasme soit déclenché par un rêve érotique, avec une éjaculation chez les hommes valides (= pollution nocturne). Donc il faut avoir à l'esprit que l'orgasme ne se produit pas au niveau génital, ni au niveau du réflexe spinal, mais bien DANS le cerveau !

En général, la rééducation sexuelle des blessés médulaires masculins dans les CRF se limite à la "restauration" de la capacité éjaculatoire et érectile réflexe du blessé médulaire. Par contre, la restauration de l’orgasme (sensation de plaisir intra-cérébral) n’est en général pas abordé par le médecin rééducateur, alors que ce problème affecte gravement la qualité de vie de leurs patients.

Pourtant, certains points seraient à considérer :
1) le cerveau des blessés médullaires est intact, et donc les circuits nerveux impliqués dans le déclenchement de l’orgasme le sont aussi ;
2) lors d'un rêve érotique durant le sommeil, un homme peut éprouver un orgasme (avec éjaculation), et on peut supposer qu'il est peut-être possible de reproduire ce phénomène en état d'éveil ;
3) la stimulation génitale qui envoie des signaux nerveux via le relais spinal vers le cerveau ne peut plus servir chez les B.M complet pour déclencher l’orgasme (il ne subsiste que les réflexes spinaux d’érection/éjaculation), et donc la seule solution serait de "stimuler" directement les zones cérébrales sexuelles ;
4) avec un entraînement de plusieurs mois/années, il est probablement possible d’établir/renforcer des connexions nerveuses entre ces zones cérébrales, et ainsi arriver à déclencher un orgasme intra-cérébral.
Un petit bémol : il serait logique que ceci ne fonctionne que chez les B.M lésés après avoir eu une activité sexuelle (ce qui exclu les B.M pré-ado). Car de la même façon que l’on peut "ressentir" une jambe paralysée ou amputée (cf. membre fantôme), l'aire corticale sexuelle associée ne peut être activée que si elle contient les traces mnésiques des sensations génitales pré-lésion. Comme cette zone cérébrale est connectée aux centres du plaisir situés dans les parties sub-corticales du cerveau (aire tegmentale ventrale, noyau accumbens…), on peut espérer qu’en la "stimulant" ainsi, le B.M arriverait à se déclencher de vrais orgasmes.

LES CENTRES DU PLAISIR :
À l'arrivée d'un signal annonçant une sensation de plaisir, donc après traitement sensoriel par le cortex, l'activité d’une région particulière du mésencéphale, l'aire tegmentale ventrale (ATV), se trouve augmentée. Celle-ci libère alors de la dopamine dans le noyau accumbens mais aussi dans le septum, l'amygdale et le cortex préfrontal. Ces régions sont reliées par ce que l’on appelle le faisceau du plaisir. En terme neuro-anatomique, ce faisceau fait partie du « medial forebrain bundle (MFB) » dont l’activation mène à la répétition de l’action gratifiante pour en consolider les traces nerveuses.


 
Le noyau accumbens joue un rôle central dans le circuit du plaisir. Son fonctionnement repose principalement sur deux neurotransmetteurs essentiels : la dopamine, qui favorise l’envie et le désir, et la sérotonine, dont l'effet traduit plutôt la satiété et l'inhibition. Le noyau accumbens entretient d'étroites relations avec d’autres centres impliqués dans les mécanismes du plaisir. En particulier l’aire tegmentale ventrale du mésencéphale, l’une des régions les plus primitives du cerveau située au sommet du tronc cérébral. Ce sont les neurones de cette région qui synthétisent la dopamine que leur axones dirigent ensuite dans le noyau accumbens. L’aire tegmentale ventrale est aussi sous l’influence des endorphines. L’orgasme se traduit par des décharges de dopamine au niveau du noyau accumbens, leur épuisement étant corrélé à la satiété sexuelle.

Bon, je sais, une partie de tout ça n’est que des hypothèses, mais je pense que ça se tient sur le plan théorique. S’il y a un neurologue dans la salle, qu’il donne son avis de spécialiste, merci d’avance… Et il faudrait aussi que des équipes de recherche en neurosciences s’intéressent à ce thème, au profit des B.M, mais relisez les articles ci-dessus, il n’y en a pas beaucoup !!!  :angry:


Citation de: Jean-Paul
Et après ?... Admettons pour la « sensation » qui fait frémir et lever Popaul… mais après ? L’orgasme est-il assuré ?… Et aussi plaisant qu’avant ? (j’ai ouïe dire qu’il y avait (parfois ?) sensation désagréable et maux de tête. Est-ce résolu pour autant ?

La sensation seule ne peut pas provoquer d'érection, vu que les voies nerveuses impliquées sont différentes... Concernant la sensation désagréable et maux de tête, cela est causé chez les tétras, et parfois même chez des paras avec des lésions médullaires au-dessus de D6, lors des stimulations génitales avec vibromasseur par ex., car cela provoque une dysréflexie autonome. Les symptômes les plus fréquents de dysréflexie autonome sont : maux de tête, vision de points brillants, vision floue, frissons, hypersudation, taches rouges sur la peau au-dessus du niveau de la lésion, obstruction nasale et fréquence cardiaque basse. Une tension artérielle élevée et hors contrôle en est la conséquence la plus dangereuse. Les causes les plus communes sont : vessie ou intestins pleins et distendus.


Citation de: Jean-Paul
Bref, perso je préfère jouer les moines, jouer à la poupée (faire plaisir à l’autre et avoir sa reconnaissance épanouie  ) que d’avoir un demi plaisir frustrant qui me ferait regretter d’avoir détourner un nerf qui pourrait p’t’être me servir le jour ou ils sauront enfin réparer les fusibles…

Oui, à chacun de voir... Il serait tout de même intéressant d'avoir le témoignage de plusieurs patients hollandais opérés afin d'avoir leur sentiment sur le résultat et leur ressenti sexuel. Car souvent les médecins sont enthousiastes pour leurs procédures thérapeutiques, mais les patients le sont parfois beaucoup moins !!!  :angry:

Pour conclure, je dirais que la dérivation nerveuse est tout de même à retenir pour l'avenir, si les futures procédures de régénération de la moelle épinière ne reconnectent pas tout !

Amitiés,
Thierry ;)

gnafron24

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #13 le: 04 septembre 2006 à 15:40:42 »
Exact !
Se faire charcuter, sans compter les risques qui ne sont jamais nul, pour une "sensation"... c'est à dire ?...
Est-ce juste un resenti ou l'équivalent de ce que l'on connaissaient avant ?...  :wobble:
Est-ce que ça dépend de la plasticité du cerveau de l'opéré ? (Messieurs les pervers, ça va faire des étincelles !)  :sm33:

Et après ?... Admettons pour la « sensation » qui fait frémir et lever Popaul… mais après ?
L’orgasme est-il assuré ?… Et aussi plaisant qu’avant ? (j’ai ouïe dire qu’il y avait (parfois ?) sensation désagréable et maux de tête.
Est-ce résolu pour autant ?

Bref, perso je préfère jouer les moines, jouer à la poupée (faire plaisir à l’autre et avoir sa reconnaissance épanouie  :smack:) que d’avoir un demi plaisir frustrant qui me ferait regretter d’avoir détourner un nerf qui pourrait p’t’être me servir le jour ou ils sauront enfin réparer les fusibles…

Sinon, pour l’opé, ça doit être cool… perso on m’a retiré un ganglion à l’aine… sans anesthésie. Pas besoin pour nous ! On a le temps de compter les mouches (m’enfin si vous en voyez, criez « stop ! » de suite !), de tailler la causette avec infirmières ou celui ou celle qui opère… cool quoi !  :livre:
On a même le temps de se les geler !… p’tain de vraies chambres froides ces salles d’opé !… c’est p’t’être la présence de la morgue ( porte d’en face, là ou jétais… en sous sol !… pratique en cas de « fouarage » !…)
M’enfin bon… j’dis ça, mais pour un nerf… à vif, ça m’étonnerait…  :1543:

Bref, wait and see…
J’espère qu’il y aura des témoignages !  :sm15:

        JP   

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #12 le: 04 septembre 2006 à 15:02:25 »
Citer
Par contre, pour pouvoir ressentir de nouveau le bout du pénis lors des relations sexuelles ou masturbation, là ça vaut le coup à mon avis

C'est clair que ca donne à réfléchir !!!

Citer
C'est quand même mieux que de sacrifier des racines nerveuses pour contracter quelques muscles pour rien

Oui c'est certain ... mais l'aspect "définitif" du truc fait quand même un peu flipper  :undecided:

Amicalement.

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #11 le: 04 septembre 2006 à 13:19:10 »
Schtaff,

Pour répondre à ta question : la procédure hollandaise ne concerne QUE le nerf sensitif qui innerve le bout du pénis. Donc cela ne change RIEN à la fonction érectile...

D'autre part, oui je connais les méthodes de dérivation de racines nerveuses, ce sont les 1ère procédures imaginées pour redonner des fonctions aux paras. Notamment Dr. Marc Tadié (Kremlin Bicêtre) : il a opéré 1 ou 2 types en coupant des racines lombaires (chirurgie définitive) de dessous la lésion pour les suturer au-dessus de l'emplacement de la lésion, créant ainsi une voie neuronale fonctionnelle du cerveau jusqu'à des muscles paralysés de la jambe... Enfin tout ça pour que 8 mois après la chirurgie, le patient puisse contracter un peu ses adducteurs et quadriceps, et c'est tout ! Selon moi, c'est du foutage de gueule !!!  :angry:

Par contre, pour pouvoir ressentir de nouveau le bout du pénis lors des relations sexuelles ou masturbation, là ça vaut le coup à mon avis... C'est quand même mieux que de sacrifier des racines nerveuses pour contracter quelques muscles pour rien !

Amitiés,
Thierry ;)

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #10 le: 04 septembre 2006 à 12:03:29 »
Citation de: Zolive
retrouver des sensations au niveau de "mister cocktail"
mouarffff.....bien vu pour le "mister coktail"  :grin: :grin:

Moi je me demandais si c'était juste une "sensation" de retrouver ? ou si tout le processus erectile etc... s'en trouverait modifié ?

Ne serait il pas plus "efficace" pour les BM de tenter ce genre de greffe au niveau des nerfs des sphincters ? ceci augmenterait condiérablement notre niveau de vie ou bien ?
Imaginez pouvoir ressentir le moment d'aller "pisser" ou de "couler un bronze"..... un pure bonheur je pense  :shocked:

Thierry,Maxmax: Sur l'ancien forum il me semble que la ponction de nerfs était un sujet de discussion interressant...pourrait on rassembler les infos et les mettre dans la partie "Recherche" ?

Amicalement ;)

Schtaff
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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #9 le: 04 septembre 2006 à 10:40:24 »
Olivier,

À priori, la dérivation concerne le nerf sensoriel qui innerve le "dessus/bout" du pénis, donc juste le gland. Et lors du passage de la sonde, une sensation pourra exister au niveau de l'orifice de l'urètre, mais pas dans l'urètre spongieux (pénien), membraneux et prostatique. En conclusion, je ne pense pas que cela puisse provoquer de douleurs lors du sondage...

Amitiés,
Thierry ;)

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #8 le: 04 septembre 2006 à 09:39:55 »
Vraiment trés trés intéressante cette news thierry ...

Comme je fais parti de ceux qui "sente" à l'aine ... sur le coup je me suis dit que c'était le rêve cette histoire.
Puis en y pensant, je me dit que du coup si l'on peut retrouver des sensations au niveau de "mister cocktail"  :grin: ... cela voudrait donc dire que nous sentirions passer la sonde 4 à 5 fois par jour.
La du coup ca fait moi rire  :undecided:

Qu'en penses tu thierry ?

Amicalement.

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #7 le: 03 septembre 2006 à 11:48:50 »
Un membre hollandais du forum CareCure a trouvé d'autres infos sur ce sujet...  :smiley:


Citer
2/09/2006
pecla
Membre du Forum "CareCure"

J'ai trouvé encore plus d'information à ce sujet dans quelques articles hollandais et l'ai traduite (du hollandais).

L'opération signifie qu'un nerf encore intact à l'aine sera détourné et suturé au nerf sensoriel du pénis. Que le nerf sensoriel interrompu par la lésion médullaire ou la spina bifida puisse récupérer sa fonction par la déviation. En conséquence, le toucher sur le dessus du pénis pourra être ressenti de nouveau. Mais le cerveau doit en plus apprendre que ce n'est pas l'aine, mais le pénis d'où vient la sensation. Si cela réussit, la sensation est censée être permanente. L'opération fonctionne probablement mieux sur de jeunes hommes, parce que la traduction de la sensation dans le cerveau se fera plus facilement pour eux. Le chirurgien plastique Max Overgoor à la Isala clinics à Zwolle va effectuer les opérations dès maintenant. Seulement des hommes jusqu'à trente-cinq ans peuvent être retenus. Trois hommes ont été opérés avec succès à Utrecht. Au début, ils avaient le sentiment que c’était leur aine qui était touchée, mais après quelques mois ils ont ressenti de nouveau le dessus du pénis. Leur vie sexuelle s'est beaucoup améliorée grâce à cela. Mais l'opération peut réussir seulement si vous avez toujours la sensation dans l'aine, donc c’est pour des lésions médullaires basses.

...ils pensent que cela pourrait également fonctionner pour les femmes, en suturant le nerf au clitoris. Seulement, je ne sais pas s'ils ont prévu concrètement de l'essayer.

...numéro de téléphone de la clinique (en hollande) : 0384245000 ; si vous appelez d'un autre pays, composez : +31384245000


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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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2/09/2006
pecla
Senior Member
 
Join Date: Jul 2001
Location: The Netherlands
Posts: 191

I've found some more info about this in some Dutch articles and translated it.

The operation means that a still intact nerve to the groin will be diverted and is being attached to the sensory nerve of the penis. That sensory nerve had been interrupted by the spinal cord injury or spina bifida, but can get his function back by the diversion. As a result, touching the top of the penis can be felt again. But the brain must learn that it is not the groin, but the penis where the feeling comes from. If that succeeds, the feeling is supposedly permanent. Probably the operation works best at young men, because translating the feeling in the brain goes more easily for them. Plastic surgeon Max Overgoor in the Isala clinics in Zwolle will carry out the operations as from now. For ther time being only men up to thirty-five years can qualify. Three man are succesfully operated in Utrecht. In the beginning they had the idea that their groin was being touched but after a few months they felt the top of the penis again. Their sexlife improved a lot as a result of this. But the operation can only have succes if you still have feeling in the groin so for low spinal cord injuries.

…they think it could also be working for women, in that case they attach the nerve to the clitoris. I only don't know if they have concrete plans to try it.

...phone number of the clinic is 0384245000, if you call from another country you've to dial +31384245000

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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #6 le: 02 septembre 2006 à 18:32:42 »
Citer
Des médecins hollandais ont fait une percée médicale pour la sensation
31 août 2006

AMSTERDAM -- Des médecins hollandais sont parvenus à reconstituer la sensation pénienne chez plusieurs hommes avec lésions de la moelle épinière ou spina bifida. Ils ont fait ceci en reliant un nerf dans l'aine à une terminaison nerveuse au bout du pénis.

Le procédé a été développé par des médecins de University Medical Centre à Utrecht, et Isala clinics à Zwolle. L'opération est seulement possible à l'heure actuelle sur de jeunes hommes avec une lésion médullaire ou une spina bifida, a dit jeudi Tom de Jong de l'UMCU.

Il a dit que le procédé hollandais était une première et un spécialiste à Rome a déjà montré un intérêt celui-ci.

Les hommes avec une de ces affections peuvent éprouver une perte de sensation dans le pénis. "Ces hommes peuvent réellement avoir des érections et atteindre l'orgasme mais c’est frustrant pour ceux qui généralement ne peuvent rien ressentir," a dit De Jong.

L'opération, développée en recherche doctorale par Max Overgoor, assistant de De Jong, a été effectuée sur 15 jeunes hommes. Douze d'entre eux ont éprouvé un retour de la sensation. Au début, ils sentaient comme si on touchait leurs aines. Avec le temps le cerveau s'est corrigé et ils ont obtenu la sensation dans le pénis.

Les trois premières opérations ont été effectuées sur de jeunes hommes, âgés de 17, 18 et 21 ans, à l'UMCU par De Jong, le chirurgien plastique Moshe Kon et Overgoor. Les autres hommes ont été traités dans la Isala clinics à Zwolle où Overgoor travaille maintenant et continue sa recherche doctorale.


Informations:
Annette Aarts, telefoon: 030 - 250 63 71 A.Aarts@umcutrecht.nl
Linda Minnen, telefoon: 030 - 250 85 80 L.Minnen@umcutrecht.nl



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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Dutch doctors in sensation breakthrough
31 August 2006

AMSTERDAM — Dutch doctors have managed to restore penile sensation for several men with spinal cord lesions or Spina Bifida. They did this by connecting a nerve in the groin to a nerve ending at the tip of the penis.

The procedure was developed by doctors at the University Medical Centre in Utrecht and the Isala clinics in Zwolle. The operation is only possible at the moment for young men with a spinal cord lesion or Spina Bifida, Tom de Jong of the UMCU said on Thursday.

He said the Dutch procedure was a first and a specialist in Rome has already expressed interest in it.

Men with either of the two conditions can experience a loss of sensation in the penis or it can be absent all together. "These men can actually have erections and reach orgasm but it is frustrating for that they usually can't feel anything," De Jong said.

The operation, developed as part of doctoral research by De Jong's former assistant Max Overgoor, has been carried out on 15 young men. Twelve of them have experienced a return in sensation. Initially they felt as if their groins were being touched. Over time the brain corrected itself and they got the sensation in the penis.

The first three operations were carried out on young men, aged 17, 18 and 21, in the UMCU by De Jong, plastic surgeon Moshe Kon and Overgoor. The other men were treated at the Isala clinics in Zwolle where Overgoor now works and continues his doctoral research.


Source : http://www.expatica.com/source/site_article.asp?subchannel_id=19&story...


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Re : Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #5 le: 01 décembre 2005 à 15:57:39 »
Une voie de recherche sur ce sujet potentiellement très intéressante ! :)


Citer
Des femmes avec des lésions de la moelle épinière redécouvrent le sexe, les orgasmes

Par Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Publié le 23 novembre 2005
Malgré une surabondance de littérature disponible sur comment avoir plus et de meilleurs orgasmes, la science commence seulement à démêler les mystères du système nerveux. Les expériences de quelques femmes paralysées montrent à quel point nous en savons peu : Bien qu'apparemment coupées de toute sensation au-dessous de la taille, certaines ont constaté qu'elles pouvaient toujours avoir des orgasmes quand elles ont essayé le sexe.

Plus mystérieux encore, certaines pouvaient atteindre des orgasmes quand elles étaient touchées sur un point du buste ou du cou juste au-dessus de la région de la lésion.

Une femme de la résion de Philadelphie, paralysée de la taille jusqu’en bas, a été désespérée d’apprendre qu'elle ne marcherait jamais de nouveau. Elle avait 30 ans et célibataire. Elle a présumé qu'elle n'aurait plus jamais de plaisir avec le sexe de nouveau non plus, quoiqu'à ce moment-là c’était un souci moindre.

Dix ans plus tard, elle est tombée amoureuse. Le couple a essayé le sexe. "J'ai été satisfaite, j'avais des orgasmes", a-t-elle dit. "C’était comme une renaissance".

Le neurologue Barry Komisaruk de l'Université Rutgers a étudié le sexe chez des femmes paralysées pendant 10 ans. Parfois, la perte du sexe était la conséquence la plus dévastatrice et irréconciliable de la lésion médullaire, dit-il, déchirant des relations et des familles.

"Les docteurs disaient que pour beaucoup d'entre eux leur vie sexuelle était finie parce qu'il n'y a aucune voie jusqu’au cerveau", a dit Komisaruk.

Comme neuroscientifique comportemental, il a commencé à étudier le système nerveux de rats. Chez des rats femelles, la stimulation sexuelle vaginale a causé une cascade de changements hormonaux et a provoqué un effet anti-douleur plus puissant que la morphine. Il s’est dit alors qu’on pourrait tirer un médicament à succès de cela, s'il pouvait décoder la neurobiologie de la sexualité du rat femelle.

Il a essayé de couper les trois voies nerveuses qui connectent les organes génitaux au cerveau - les nerfs pelvien, pudendal et hypogastrique. Curieusement, les rats ont réagi à la stimulation sexuelle comme si leurs nerfs étaient intacts.

Il a découvert un nouveau canal pour le plaisir sexuel - le nerf vague* (pneumogastrique) – qui relie le cerveau aux poumons, aux intestins et à d'autres organes internes, en “contournant“ la moelle épinière.

Le nerf vague pourrait-il être aussi un canal des sensations sexuelles chez des humains ? Pour le découvrir, il a décidé d'étudier des femmes avec lésion complète de la moelle épinière.

Lui et son collègue Beverly Whipple ont invité des femmes dans leur laboratoire et les ont interviewés. Dans leurs histoires, notées dans un journal universitaire en 1997, la plupart étaient fermées à la sexualité dans un premier temps.

"Je n'ai aucune sensation... Donc je ne peux pas éprouver de plaisir sexuel... Je suis devenu je suppose ce que vous appelleriez frigide... Une femme de glace...", a dit l’une d’elles.

"J’ai retrouvé un poste d'enseignante à plein temps... Je conduisais ma voiture... Tout était revenu à sa place, à part mon estime de moi et ma sexualité, et me sentir comme une femme de nouveau", a dit une autre.

Dans mois et les années, beaucoup d'entre elles ont commencé à expérimenter le sexe, à la fois pour faire plaisir à un partenaire ou par curiosité. Quelques-unes ont découvert qu’elles pouvaient avoir un orgasme du sexe, d'autres ont constaté que leur système nerveux s’était réorganisé, donc elles ont découvert des nouvelles zones hypersensibles au-dessus de leur lésion qui pouvaient mener à l'orgasme.

Dans le laboratoire, les chercheurs ont examiné le potentiel sexuel feminin directement en leur donnant un dispositif nommé stimulateur, qui ressemble un peu à un tampon hygiénique. Il est conçu pour créer des sensations dans le vagin et le col de l'utérus.

"Certaines des femmes lorsqu’elles ont realisé qu’elles avaient toujours des sensations sexuelles se sont mises à pleurer", a dit Komisaruk. Jusque-là, elles avaient renoncé.

L'année dernière, son équipe a commencé à utiliser l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) pour visualiser ce qui se passait dans leur cerveau quand les femmes avaient des orgasmes.

Il a trouvé que chez celles avec ou sans lésion de la moelle épinière, l’orgasme allume une zone cérébrale appelée “noyau accumbens“ qui est, sans surprise, activé aussi par la nicotine et la cocaïne.

Il a aussi scanné les femmes qui avaient des orgasmes par le toucher de zones devenues hypersensibles au-dessus de la lésion, et il a constaté que dans le cerveau cela ressemblait à un autre orgasme.

Komisaruk et ses collègues essayent maintenant de changer certains aspects des soins des patients pour mettre plus l'accent sur la possibilité de sexe après la lésion de la moelle épinière. Ils prévoient aussi de faire plus de scan de cerveaux pour mieux comprendre l'orgasme et comparer les versions masculines et féminines.

Pour un phénomène que beaucoup expérimentent plusieurs fois par semaine - ou même chaque jour – c’est toujours largement une terra incognita à être explorée.


*Le nerf vague est le seul nerf crânien à s'étendre au-delà de la tête et du cou jusque dans le thorax et l'abdomen, rattaché à l'encéphale (partie du système nerveux contenu dans la boîte crânienne, comprenant le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral ou segment supérieur de la moelle épinière).

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 :arrow:   TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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Women with spinal-cord injuries rediscover sex, orgasms

By Faye Flam
The Philadelphia Inquirer

Published November 23, 2005
Despite a glut of literature available on how to have more and better orgasms, science is only beginning to unravel the mysteries of the nervous system. The experiences of some paralyzed women prove how little we know: Though seemingly cut off from all feeling below the waist, some have found they still had orgasms when they tried sex.

More mysterious still, some could have orgasms when touched in a spot on the trunk or neck just above the region of injury.

One Philadelphia-area woman who was paralyzed from the waist down was overwhelmed to learn she would never walk again. She was 30, and single. She assumed she would never enjoy sex again either, though at the time it was a lesser concern.

Ten years later she fell in love. The couple tried sex. "I was fulfilled, I had orgasms," she said. "It was like I was reborn."

Neurologist Barry Komisaruk of Rutgers University has been studying sex in paralyzed women for 10 years. Sometimes, the loss of sex was the most devastating and irreconcilable consequence of spinal-cord injury, he says, tearing apart relationships and families.

"Doctors had told many of them their sex life was over because there's no pathway to the brain," Komisaruk said.

A behavioral neuroscientist, he started out studying the nervous systems of rats. In female rats, the vaginal stimulation from sex caused a cascade of hormonal changes and kicked in a painkilling effect more powerful than morphine. There could be a blockbuster drug in this, he reasoned, if he could decode the neurobiology of female rat sex.

He tried severing the three nerve pathways that connect the genitals to the brain--the pelvic, pudendal and hypogastric nerves. Oddly, the rats reacted to sexual stimulation as if their nerves were intact.

He discovered a new channel for sexual pleasure--the vagus nerve--which threads from the brain through the lungs, intestines and other internal organs, bypassing the spinal cord.

Could the vagus nerve also channel sexual sensations in humans? To find out, he decided to study women with complete spinal-cord injury.

He and colleague Beverly Whipple brought women into their lab and interviewed them. In their stories, recorded in a 1997 academic paper, most had shut down sexually at first.

"I have no feeling ... therefore I can't experience any type of sexual pleasure. ... I became I guess you'd call frigid ... ice woman ... ," one said.

"I went back to teaching full time ... I drove my car ... everything was in its place except for my liking myself and my sexuality, and feeling like I was a woman again," reported another.

In months or years, many of them began to experiment with sex, either to please a partner or because they were curious. Some discovered they could orgasm from sex, others found their nervous system had become reorganized, so they discovered new hypersensitive regions above their injury that could lead to orgasm.

In the lab, the researchers investigated the women's sexual potential directly by giving them a device called a stimulator, which looks a little like a tampon. It's designed to create sensation in the vagina and cervix.

"Some of the women who realized they still had sensation started crying," Komisaruk said. Until then, they had given up.

Last year, his team began using magnetic resonance imaging to look at what was happening in their brains as women were having orgasms.

He found in those with and without spinal injury, it lit up an area called the nucleus accumbens which is, not surprisingly, also activated by nicotine and cocaine.

He also scanned women who had orgasms from being touched above the injury, and found that in the brain it looked like any other orgasm.

Komisaruk and his colleagues are now trying to change patient care to put more emphasis on the possibility of sex after spinal-cord injury. They're also planning more brain scanning to better understand orgasm and compare the male and female versions.

For a phenomenon that many experience several times a week--or even every day--there's still plenty of terra incognita to be explored.


Source : http://www.chicagotribune.com/features/women...


 

Prof. Barry R. Komisaruk
Psychobiology - Rutgers University
State University of New Jersey (USA)
Phone: 301-594-3783/3900
E-mail: brk@psychology.rutgers.edu
E-mail: komisarb@nigms.nih.gov

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Re : Récupération sexuelle ?
« Réponse #4 le: 29 septembre 2005 à 13:46:41 »
Merci à Corinne pour les articles du Pr Bachy-Rita… :smack:

Pour résumer : les paragraphes ci-dessous exposent la théorie du Pr Bachy-Rita, en 1999. Il ne croit pas à la localisation fonctionelle cérébrale découverte par Dr Paul Broca (1824-1880) (cf. aire de Broca). Selon lui, des preuves de non-localisation, de plasticité cérébrale, sont suffisantes pour lancer l'idée qu'on pourrait "leurrer" le cerveau dans son interpétation des stimuli sensoriels en stimulant des zones, comme la langue, via un montage électrotactile mimant par ex. les sensations tactiles sexuelles (du pénis, vagin), jusqu'à déclancher, après entrainement, de vrais orgasmes cérébraux...

C’est une théorie, mais il serait bien d’avoir une confirmation expérimentale, notamment avec des mesures de PET-Scan sur des sujets blessés médullaires lors de cette stimulation électrotactile de la langue, afin d’être sûr que cet "orgasme" se situe réellement dans les parties sub-corticales du cerveau (cf. article en 2003 du Pr Holstege : La jonction meso-diencéphalique comporte un secteur tegmental ventral lié à la "récompense" qui pourrait produire la sensation de plaisir de l'orgasme).

Personnellement, je reste septique quant à la théorie du Pr Bachy-Rita. Ceci dit, peut-être que la stimulation électrotactile de la langue améliorerait la qualité des "sensations" lors du rapport sexuel ou de la masturbation, mais de là à activer les zones cérébrales du plaisir... Et c’est cette sensation de plaisir intense lors de l'orgasme qui nous manque dans la sexualité para/tétra, sinon pourquoi tout le monde le rechercherait-il...?

Par contre, une stimulation intra-cérébrale des zones sub-corticales impliquées, via une électrode implantée, serait réellement efficace pour déclancher l'orgasme (cf. Wise Young dit que cela a été déjà testé chez les rats), mais il faut une opération de neurochirurgie pour l'implanter + un boitier de commande... Bref, je pense finalement que la solution chimique/médicament du Pr Holstege est LA bonne voie, à condition qu'il trouve une substance isomorphe non-addictive ou peu-addictive... et là, Pfizer (qui suit ses recherches de près) ferait fortune autant ou plus qu'avec le Viagra !!! ;)


Citer
SPINAL CORD 37: 465-474. 1999

Theoretical Aspects of Sensory Substitution and of Neurotransmission-related Reorganization in Spinal Cord Injury

Paul Bach-y-Rita, MD. Center for Neuroscience, and Department of Rehabilitation Medicine, Medical School. University of Wisconsin, Madison.

Spinal cord rehabilitation has progressed enormously since WW II, and persons with spinal cord injuries now have long life expectancies. Research has recently concentrated on improvement of the quality of life, and on neural mechanisms of recovery. This article will explore some aspects of both of these areas. In the first section, the potential applications of sensory substitution systems for such functions as sex sensation and sensation from feet and from robotic hands will be examined. In the second section, the potential role of nonsynaptic diffusion neurotransmission (NDN) in neural reorganization after spinal cord injury will be considered. This article includes portions of previous publications and reports.

SENSORY SUBSTITUTION
Background
For the brain to correctly interpret information from devices, it is not necessary that it be presented in the same form as in natural sensory information systems. We do not SEE with the eyes1; the visual image does not go beyond the retina, where it is turned into patterns of pulses along nerves. Those individual pulses are not different from the pulses from the big toe. It is the brain which recreates the image from the patterns of pulses. We have previously demonstrated that the brain is able to recreate "visual" images that originate in an artificial receptor (a TV camera), which are transduced into a tactile display (the TVSS system), and carried to the brain via tactile nerve pathways1. Thus, it is only necessary to present the information from a device in a form of energy that can be mediated by the receptors at the man-machine interface, and for the brain, through a motor system (e.g., a head-mounted camera under the motor control of the neck muscles, for blind persons), to know the origin of the information.
We have previously developed tactile vision substitution systems (TVSS) to deliver visual information to the brain via arrays of stimulators in contact with the skin of one of several parts of the body (abdomen, back, thigh, finger-tip). Optical images picked up by a TV camera are transduced into a form of energy (vibratory or direct electrical stimulation) that can be mediated by the skin receptors. The visual information reaches the perceptual levels for analysis and interpretation via somatosensory pathways and structures.
After sufficient training with the TVSS, our blind subjects reported experiencing the images in space, instead of on the skin. They learned to make perceptual judgments using visual means of analysis, such as perspective, parallax, looming and zooming, and depth judgments. Our studies with the TVSS have been extensively described1-10.
After training, our blind subjects using the TVSS system did not feel anything on the skin on which the interface was placed; rather they perceived it out in three dimensional space if they controlled the camera movement. Although the TVSS systems have only had between 100 and 1032 point arrays, the low resolution has been sufficient to perform complex perception and "eye"-hand coordination tasks. These have included facial recognition, accurate judgment of speed and direction of a rolling ball with over 95% accuracy in batting the ball as it rolls over a table edge, and complex inspection-assembly tasks. The latter were performed on an electronics company assembly line with a 100 point vibrotactile array clipped to the work-bench against which the blind worker pressed the skin of his abdomen, and through which information from a TV camera substituting for the ocular piece of a dissection microscope was delivered to the man-machine interface (5, pp 187-193). In these cases, the stimulus arrays presented only black-white information, with no gray scale.
The skin interface systems we have used previously have allowed us to demonstrate the principle, but have had practical problems. We have recently developed a tongue interface that overcomes many of these and may offer the opportunity to develop practical devices8,9. The tongue is very sensitive and highly mobile, and lacks the protective outer layer of skin that, for our purposes, acts as an insulator and thus requires electrotactile sensory substitution to have high voltages. The presence of an electrolytic solution, saliva, assures good electrical contact. The results obtained with a small electrotactile array developed for a study of form perception with a finger tip8 demonstrated that perception with electrical stimulation of the tongue is better than with finger-tip electrotactile stimulation, and the tongue requires only about 3%  (5-15 V) of the voltage, and much less current (0.4-2.0 mA), than the finger-tip. The electrode array for the initial tongue studies consisted of a 7x7 array of 0.89-mm diameter, flat-topped stainless steel electrode 'pins', each surrounded by a 2.36-mm diameter air gap insulator. A flat stainless steel plate coplanar with the electrode pins served as the return current path. The electrodes were arranged on a square grid with 2.54 mm interelectrode spacing. The electronic system has been described elsewhere3. The present version a 12 x 12 array with a more simple electrode geometry, and larger arrays are planned.
The tactile system is as capable as the visual and auditory systems for information transmission (discussed in 1, pg. 19-21),  but it has largely been ignored. The tongue display does not require that "feeling" be altered; the tongue system will carry information from a variety of  devices that have nothing to do with feeling.
Orthodontic retainers from a cross-section of orthodontic patients were examined to determine the dimensions of compartments that could be created during the molding process to accommodate the FM receiver, the electrotactile display, the microelectronics package, and the battery. The dimensions and location of compartments that could be built into an orthodontic retainer have been determined. For all the retainers of adolescent and adult persons examined, except for those with the most narrow palates, the following dimensions are applicable: in the anterior part of the retainer, a space of 23 x 15 mm, by 2 mm deep is available. Two posterior compartments could each be 12 x 9 mm, and up to 4 mm deep8. Knowledge of these dimensions allows the development of a standard components package that could be snapped into individually molded retainers, in which the wire dental clips would also be the FM antenna.
The advantages of dealing with a multi-parameter stimulus waveform, to partially compensate for the low punctate resolution of the tongue display, have not yet been explored in the tongue studies. Although six parameters can be identified - namely, the current level, the pulse width, the interval between pulses, the number of pulses in a burst, the burst interval, and the frame rate -  only the level of the current was varied in previous studies. All six parameters in the waveforms can, in principle, be varied independently within certain ranges, and may elicit potentially distinct responses.
In a study of electrical stimulation of the skin of the abdomen, it was found11 that the best way to encode information with a multidimensional stimulus waveform was through modulation of the energy delivered by the stimulus, which was perceived as a variation of the stimulus intensity. In that case, the energy was varied in such a way that the displacement in the parameter space, corresponding to a given transition between energy levels, was minimal (gradient mode of stimulation). Although the gradient mode of stimulation11 requires a real-time fulfillment of mathematical constraints among the variations of all the parameters, its implementation could be included within the microelectronic package for signal treatment. The methods tested for the abdomen may prove their efficacy in the stimulation of the tongue as well, especially when more sophisticated and meaningful patterns are to be displayed onto higher resolution electrode arrays.
The goal is to develop man-machine interface systems that are practical and cosmetically acceptable. For blind persons, a miniature TV camera, the microelectronic package for signal treatment, the optical and zoom systems, the battery power system, and an FM-type radio signal system to transmit the modified image wirelessly will be included in a glasses frame. For the mouth, an electrotactile display, a microelectronics package, a battery compartment and the FM receiver will be built into a dental retainer.  The stimulator array could be a sheet of electrotactile stimulators of approximately 27 x 27 mm.
For all applications, the mouth display system would be the same, but the source of the information to be delivered to the brain through the man-machine interface would determine the sensor instrumentation for each application. Thus, as examples, for hand amputees, the source would be sensors on the surface of the hand prosthesis, for astronauts, the source would be sensors on the surface of the astronaut glove,  for night vision the source would be similar to the glasses system for blind persons but would have an infra-red camera, and for pilots and race car drivers whose primary goal is to avoid the retinal delay (greater that the signal transduction delay through the tactile system) in the reception of information requiring very fast responses, the source would be built into devices attached to the automobile or airplane. Robotics, and underwater exploration systems would require other instrumentation configurations, each with wireless transmission to the mouth display. For spinal cord injured persons, two systems, for sex sensation and for sensation in a robotic hand, will be discussed below.
Persons who had lost hand sensation due to Leprosy have been able, with the use of an instrumented glove with the sensory information delivered to a sensate area (forehead), to "feel" objects that they touched. This is relevant to the development of robotic hands for persons with high quadriplegia, discussed below. Under NASA sponsorship, we extended this work to the development of gloves for astronauts.  Sensors were placed in the fingertips of gloves, in order to compensate for the loss of tactile sensation that causes the decrease in manual performance12
In a related project, an insole-pressure pad receptor system was developed by Professors Wertsch and Harris (Marquette U., Milwaukee), and Bach-y-Rita and Webster  (U.W.-Madison), for studies with sensory substitution, and for diabetic persons with insensate13-16.  The pressure data acquisition system developed consisted of a pair of insoles instrumented with 14 pressure sensors, a portable microprocessor-based data acquisition system, and a microcomputer. This might lead to a system for sensory information from the feet delivered to a tongue display for persons with low level paraplegia. Such information would be helpful in ambulation on uneven terrain, and could also signal weight shifts. It is possible that proprioceptive information could also be delivered to the tongue display.

2- Sex sensation
A project has been designed to develop a tactile sensory system, consisting of an instrumented penile sheath and a wireless connection to an array of electrotactile tongue stimulators built into a dental orthodontic retainer,  to provide sexual sensation for spinal cord injured men and women (for whom the penile sheath will be worn by her partner).
Decrease in sexual function after a spinal cord injury is a major cause of decreased quality of life for both men and women. Treatment of sexual dysfunction in the SCI population has focused on the restoration of erectile function17. With the various treatments that include implants, intracavernous pharmacology and vacuum erection devices, it is possible to restore satisfactory erectile function to most spinal cord injured men18.  However, sensation is impaired in the vast majority of the SCI population, which Lloyd and Brown18 consider to be "...much more difficult to treat".
Loss of orgasm appears to be the major SCI sexual problem. The loss is mainly due to loss of sensation. Women with complete loss of vaginal sensation can reach orgasm by caressing of other parts of the body that have intact sensibility for touch (for instance the ear-lobes and the nipples) and some men can be taught to achieve orgasm - not to be confused with ejaculation - from comparable caressing (Fugl-Meyer, personal communication).  He noted "There is to our knowledge, however, no technique available to re-establish or substitute penile sensibility in these patients.  And such sensibility is, for most men, prerequisite for reaching orgasm". He further wrote: "To us, a subject who perceives that she or he has reached an orgasm has an orgasm, as the orgasm really occurs in the brain and not in the genitals."
Experience with tactile sensory substitution, reported above, has led to the hypothesis that a sensory penile sheath and tongue display will provide the opportunity, with training, to have the sensation of sexual organ stimulation. Comparably, a blind person using a long cane to locate a break in the sidewalk pavement perceives the break at the tip of his cane, not in the hand, even though the  sensory receptors are located in the hand holding the cane, and a person with lost hand sensation due to Leprosy located the sensation to the gloved hand containing artificial sensors, even though the electrotactile display activated receptors on the forehead (c.f., 5).  One of our Leprosy subjects, after only 2 days of training, reported the wonderful sensation of touching his wife, which he had been unable to experience for 20 years.
(…)

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Re : Récupération sexuelle ?
« Réponse #3 le: 23 septembre 2005 à 18:14:25 »
Voici deux articles scientifiques sur les recherches du Pr Holstege - Univerté de Groningen (Pays-Bas) :

Citer
ACTIVATION DU CERVEAU PENDANT L'ORGASME SEXUEL FEMININ.

G.Holstege1 * ; A.A.T.Reinders2 ; A.M.J.Paans3 ; L.C.Meiners4 ; J.Pruim3 ; J.R.Georgiadis1
1. Dept. Anat. & Embryology, 2. Dept. Biological Psychiatry, Univ. of Groningen, Groningen, Netherlands 3. PET-Ctr., 4. Dept. Radiology, Groningen Univ. Hosp., Groningen, Netherlands


Il est évident que l'expérience d'un orgasme est une fonction du cerveau, mais dont très peu est connu au sujet des régions cérébrales impliquées. La tomographie par l’émission de positron a été employée pour mesurer la circulation cérébral régional de sang (rCBF) dans 8 sujets femmes droitières hétérosexuelles en bonne santé pendant le repos (aucun éveil sexuel), feinte d’un orgasme, une stimulation clitoridienne, et un orgasme réel. La stimulation clitoridienne, exécutée manuellement par les sujets partenaires masculins, a été employé dans toutes les conditions excepté le repos. Lors de la feinte de l'orgasme, les sujets ont volontairement exécuté la motricité d'un orgasme, qui est l'un des signes de l'orgasme. D'autres signes étaient les mesures de pression anale, d'EMG pelvien, de fréquence cardiaque, et de tension artérielle. Les enregistrements physiologiques lors de la feinte de l'orgasme et le vrai orgasme étaient clairement différents.
Lors de la stimulation clitoridienne, l’augmentation de rCBF pendant l'orgasme a été trouvé dans la jonction méso-diencéphalique, le périaqueductal gris (PAG), partie latérale putamen, pallidum ventral, et dans toutes les parties du cervelet. Réciproquement, pendant la feinte de l’orgasme, l’augmentation de rCBF a été trouvé dans le cortex de motricité pelvienne, le cortex droit de motricité, et dans les parties médiales du cervelet, qui dirige la participation volontaire du système moteur.
Ces résultats démontrent que, semblable à l'ejaculation et l'orgasme chez les hommes (Holstege et autres 2003), l'activation de l'orgasme feminin se produit principalement dans les parties subcorticales du cerveau. La jonction meso-diencéphalique comporte le secteur tegmental ventral lié à la récompense qui pourrait produire l'aspect de plaisir de l'orgasme. La conclusion de la participation du PAG est intéressante, parce que ce secteur a été montré pour jouer un rôle dans le comportement sexuel du chat femelle, du rat, et du hamster. La feinte d'un orgasme a seulement activé des parties du système volontaire de motricité.

G. Holstege, A.A.T. Reinders, A.M.J. Paans, L.C. Meiners, J. Pruim, J.R. Georgiadis. BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM. Program No. 727.7. 2003 Abstract Viewer/Itinerary Planner. Washington, DC: Society for Neuroscience, 2003. Online.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM.
G.Holstege1*; A.A.T.Reinders2; A.M.J.Paans3; L.C.Meiners4; J.Pruim3; J.R.Georgiadis1
1. Dept. Anat. & Embryology, 2. Dept. Biological Psychiatry, Univ. of Groningen, Groningen, Netherlands
3. PET-Ctr., 4. Dept. Radiology, Groningen Univ. Hosp., Groningen, Netherlands
It is obvious that experiencing an orgasm is a brain function, but very little is known about which brain regions are involved.
Positron Emission Tomography was used to measure regional cerebral blood flow (rCBF) in 8 healthy heterosexual right handed female subjects during rest (no sexual arousal), imitating or faking an orgasm, clitoral stimulation, and orgasm. Clitoral stimulation, performed manually by the subjects? male partner, was used during all conditions except rest. During faking of orgasm the subjects voluntarily performed the motor output of an orgasm, which was one of the controls that the orgasm was real. Other controls were measurements of anal pressure, pelvic floor-EMG, heart rate, and blood pressure. Within each subject physiological recordings for faking orgasm and real orgasm were clearly different.
Compared to clitoral stimulation, increased rCBF during orgasm was found in the meso-diencephalic junction, periaqueductal gray (PAG), lateral putamen, ventral pallidum, and in all parts of the cerebellum. Conversely, during faking of orgasm increased rCBF was found in pelvic floor motor cortex, right motor cortex, and medial parts of the cerebellum, pointing to voluntary motor system involvement.
These results demonstrate that, similar to ejaculation and orgasm in men (Holstege et al. 2003), during female orgasm activation occurs primarily in subcortical parts of the brain. The meso-diencephalic junction comprises the reward-related ventral tegmental area, which might produce the pleasure aspect of orgasm. The finding of involvement of the PAG is interesting, because this area has been shown to play a role in female cat, rat, and hamster sexual behavior. Faking an orgasm only activated parts of the voluntary motor system.
G. Holstege, A.A.T. Reinders, A.M.J. Paans, L.C. Meiners, J. Pruim, J.R. Georgiadis. BRAIN ACTIVATION DURING FEMALE SEXUAL ORGASM. Program No. 727.7. 2003 Abstract Viewer/Itinerary Planner. Washington, DC: Society for Neuroscience, 2003. Online.


Citer
J. Neurosci.
12 Août, 2003.
ACTIVATION DU CERVEAU PENDANT L'EJACULATION MALE HUMAINE

Gert Holstege,1 Janniko R. Georgiadis,1 Anne M. J. Paans,2 Linda C. Meiners,3 Ferdinand H. C. E. van der Graaf,4 and A. A. T. Simone Reinders5
1Department of Anatomy and Embryology, University of Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands, and 2Positron Emission Tomography Centre and Departments of 3Radiology, 4Neurology, and 5Biological Psychiatry, University Hospital Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands


Les mécanismes du cerveau qui commandent le comportement sexuel humain en général, et l'éjaculation en particulier, sont mal compris. Nous avons utilisé la tomographie d'émission de positron pour mesurer les augmentations de circulation cérébral régional de sang (rCBF) pendant l'ejaculation, comparées à la stimulation sexuelle chez des volontaires masculins hétérosexuels. La stimulation du pénis a été exécutée manuellement par les sujets partenaires féminins. L'activation primaire a été trouvée dans la zone mésodiencephalique de transition, y compris le secteur tegmental ventral, qui est impliqué dans une grande variété de comportements de plaisir. Des parallèles sont faits entre l'éjaculation et les afflux d'héroïne. D'autres structures mésodiencephaliques activées sont le champ tegmental central latéral, le noyau subparafasciculaire, et le ventroposterieur, et les noyaux thalamiques intralaminaire. L'activation accrue était également présente dans la partie latérale putamen et les parties adjointes du claustrum.

L'activité néocorticale a été seulement trouvée dans les régions de Brodmann 7/40, 18, 21, 23, et 47, exclusivement du côté droit. Sur la base des études chez les rongeurs, le secteur préoptique médial, le noyau du stria terminalis, et l'amygdala sont supposés être impliqués dans l'ejaculation, mais aucun accroissement de rCBF n'a été trouvé dans ces régions cérébrales. Réciproquement, dans l'amygdala et le cortex entorhinal adjacent, on a observé une diminution d'activation.

On a observé des augmentations remarquablement fortes de rCBF dans le cervelet. Ces résultats corroborent la notion récente que le cervelet joue un rôle important dans le traitement émotionel. La présente étude fournit pour la première fois un aperçu de quelles régions sont en jeu dans le cerveau humain dans l'ejaculation, et ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour notre compréhension de la façon dont l'éjaculation humaine est provoquée, et pour notre capacité a améliorer la fonction et la satisfaction sexuelle chez les hommes.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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J. Neurosci.
August 12, 2003.
Brain Activation during Human Male Ejaculation

Gert Holstege,1 Janniko R. Georgiadis,1 Anne M. J. Paans,2 Linda C. Meiners,3 Ferdinand H. C. E. van der Graaf,4 and A. A. T. Simone Reinders5

1Department of Anatomy and Embryology, University of Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands, and 2Positron Emission Tomography Centre and Departments of 3Radiology, 4Neurology, and 5Biological Psychiatry, University Hospital Groningen, 9713 AV Groningen, The Netherlands

Brain mechanisms that control human sexual behavior in general, and ejaculation in particular, are poorly understood. We used positron emission tomography to measure increases in regional cerebral blood flow (rCBF) during ejaculation compared with sexual stimulation in heterosexual male volunteers. Manual penile stimulation was performed by the volunteer's female partner. Primary activation was found in the mesodiencephalic transition zone, including the ventral tegmental area, which is involved in a wide variety of rewarding behaviors. Parallels are drawn between ejaculation and heroin rush. Other activated mesodiencephalic structures are the midbrain lateral central tegmental field, zona incerta, subparafascicular nucleus, and the ventroposterior, midline, and intralaminar thalamic nuclei. Increased activation was also present in the lateral putamen and adjoining parts of the claustrum.

Neocortical activity was only found in Brodmann areas 7/40, 18, 21, 23, and 47, exclusively on the right side. On the basis of studies in rodents, the medial preoptic area, bed nucleus of the stria terminalis, and amygdala are thought to be involved in ejaculation, but increased rCBF was not found in any of these regions. Conversely, in the amygdala and adjacent entorhinal cortex, a decrease in activation was observed.

Remarkably strong rCBF increases were observed in the cerebellum. These findings corroborate the recent notion that the cerebellum plays an important role in emotional processing. The present study for the first time provides insight into which regions in the human brain play a primary role in ejaculation, and the results might have important implications for our understanding of how human ejaculation is brought about, and for our ability to improve sexual function and satisfaction in men.

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Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #2 le: 23 septembre 2005 à 18:10:47 »
Sur le forum “CareCure“, j’ai ouvert un sujet intitulé “Sexual recovery?“ espérant avoir des infos du Dr Young notamment, mais c’est mon amie Corinne qui a encore apporté les meilleures réponses… Merci à elle ! :D

Une info parue dans le journal britanique “Daily Record“ le 28 octobre 2003 disait que : Une d'équipe britannique travaille pour faire un médicament qui permettrait à des personnes d’avoir un orgasme sans stimulation sexuelle. Les chercheurs de Pfizer (Viagra…) suivent les expériences du professeur Gert Holstege à l'université de Groningen (Pays-Bas) qui a identifié la partie du cerveau activé quand les hommes et les femmes ont des orgasmes : « Nous devons identifier et imiter toutes les substances qui jouent un rôle dans le processus. Cela pourrait  prendre 10 ans. C'est un énorme projet».

Comme personnellement, je doute que les thérapies cellulaires pour cette décénie (OEGs, cellules souches…) nous permettront d'obtenir assez de récupération pour être capable d'avoir de nouveau un orgasme réel (=décharge dans le cerveau d'endorphine…), sachant que le programme spinal sexuel est situé au niveau Sacrée, cela risque d’être difficile de reconstituer des connexions axonales si bas dans la moelle (du moins pour un tétra ou para haut !). Donc, pour en savoir plus sur la (les) substances qui donne(nt) la sensation de l'orgasme, j'avais envoyé l’an dernier un courrier au Pr Gert Holstege, dont voici la réponse :

Citer
27/09//04 10:23, g. holstege g.holstege@med.rug.nl a écrit :
Cher Thierry,
Merci pour votre courrier électronique. Le problème est le suivant. L'éjaculation et l'orgasme sont deux programmes différents dans le système nerveux central.
L'orgasme est la “récompense“ pour les actes sexuels, comme le sexe est crucial pour les animaux et les humains pour se reproduire. Une “récompense“ semblable peut être obtenue avec l'utilisation de drogues, comme l'héroïne. C'est aussi la raison pourquoi l'héroïne est si addictive, on peut obtienir la “récompense“ tout le temps quand on prend de la drogue.
En ce qui concerne le sexe, le centre de récompense/plaisir est activé en remontant de la moelle épinière Sacrée jusqu’au cerveau. Quand ces voies sont interrompues, à cause d’une lésion de la moelle épinière, le centre de récompense/plaisir (dans le cerveau) ne peut pas être activé et ainsi l'orgasme n’est plus possible avec le sexe. Ainsi, une drogue qui produit une sensation semblable à l'orgasme existe déjà, l'héroïne et dans une moindre mesure la cocaïne, mais je pense que dans l'avenir il y en aura d'autres aussi.
Cependant, le rapport entre le sexe et la récompense seront toujours un problème chez les blessés médullaires, parce que le message de la moelle épinière inférieure au centre de récompense cérébral est interrompu, du moins chez les patients avec lésion complète. Une solution dans l'avenir pourrait être de prendre des médicaments pendant l'activité sexuelle, mais le problème de l’addiction (dépendance) sera tout de même là.
J'espère que vous comprenez ce que j'essaye de communiquer, en espérant que ces remarques vous aideront.

Sincèrement,
Gert Holstege

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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09/27/04 10:23, g. holstege g.holstege@med.rug.nl wrote :
Dear Thierry,
Thank you for your e-mail. The problem is the following. Ejaculation and orgasm are two different programs in the central nervous system.
Orgasm is the reward for sexual acts, as sex is crucial for animals and humans to produce offspring. A similar reward can be obtained when one uses drugs, as heroin. That is also the reason why heroin is so addictive, one gets the reward all the time when one takes the drug.
With regard to sex, the reward center is made active by ascending pathways from the sacral spinal cord to the brain. When these pathways are interrupted, because of spinal cord injury, the reward center cannot be "excited" and thus is orgasm not possible by doing sex. Thus, a drug that produces a similar feeling of orgasm already exists, (heroin and to a lesser extent cocaine), but I think that in future there will be others too.
However, the connection sex and reward will always be a problem in spinal cord injured humans, because the message from the lower spinal cord to the reward center is interrupted, at least in those patients in which the transsection of the spinal cord is total. A solution in the future might be to take drugs during sexual activity, but the addiction problem will always be there.
I hope that you understand what I try to communicate, and hope that these remarks are to some help to you,
Sincerely,
Gert Holstege

Gert Holstege, M.D., Ph.D.
Univ. of Groningen
Professor and Chairman
Dept. Anatomy and Embryology
Rijksuniversiteit Groningen
A. Deusinglaan 1
9713 AV Groningen - Netherlands
Work Phone:   31503632460
Fax:   31503632461
E-mail Address: g.holstege@med.rug.nl

... et voici la mise à jour :

Citer
22/09/2005
Corinne Jeanmaire
Membre du forum "CareCure"

Cher Thierry,
Comme promis je suis entré en contact avec Pr Holstege et lui ai demandé s’il y avait des progrès pour la découverte de façons de faciliter ou stimuler l'orgasme chez les patients blessés médullaires, par exemple avec des médicaments, excluant l'effet addictif (de dépendance) de l'héroïne. Voici ma traduction [approximative] de sa réponse. De plus, je suis entré en contact avec le Docteur Bachyrita, comme précédemment mentionné, pour savoir s'il avait commencé son programme de recherche concernant la substitution sensorielle appliquée à la sensation sexuelle des patients blessés médullaires, mais je n'ai pas obtenu de réponse jusqu'ici.


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Septembre 2005
Chère Corinne.
...
Concernant votre question, je devrais vous décevoir puisque nous n'avons aucun nouveau traitement disponible.
Ceci qui pourrait être une possibilité dans l'avenir, mais la stimulation cérébrale n'est pas encore considérée comme 'éthiquement raisonnable'. En fin de compte, je pense qu'il est possible de créer un orgasme par la stimulation d'une certaine partie du cerveau, mais alors le problème est, comme pour l'héroïne, que “certains" auraient tendance à se stimuler eux-même continuellement par ce moyen, et ce n'est évidemment pas le but. Dans les circonstances normales, il faut faire quelque chose, c'est-à-dire avoir une activité physique active pour obtenir un orgasme. Cette activité physique semble être une sorte de frein naturel pour éviter d'obtenir trop d'orgasmes. Pour résumer, les mêmes problèmes se produisent comme avec l'utilisation de l'héroïne.
Bien sûr, les choses sont différentes pour les patients blessés médullaires, mais là aussi une discussion morale devra avoir lieu avant l'introduction d'une telle thérapie. Pour être clair, il n'a pas encore été prouvé qu'un orgasme peut être obtenu par la stimulation cérébrale, mais je pense que ce sera possible dans l'avenir.
....
Gert Holstege, M.D., Ph.D.

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:arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
===========================

22/09/2005
Corinne Jeanmaire
Member
Join Date: Dec 2003
Location: EINDHOVEN - THE NETHERLANDS
Posts: 57
   
dear Thierry,
As promised I contacted Pr Holstege and asked him if there was any progress towards finding ways to ease or stimulate orgasm by SCI patients, for example through drugs, excluding the addictive effect of heroin. Here is my [approximate] translation of his answer. Besides, I contacted Dr Bachyrita as previously mentioned to know if he had started his research programm concerning sensory substitution applied to SCI patient's sexual sensation, but I did not get any reply so far.

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September 2005
Dear Corinne.
…..
Concerning your question, I will have to disappoint you since we have no new treatment available in the meantime.
What could be a possibility in the future, but is not yet considered as ‘ethically reasonable’ is brain stimulation. I think that it is, at the end, possible to create an orgasm through the stimulation of a certain part of the brain, but then the problem is, just like for heroin, that ‘one’ would tend to stimulate oneself continuously through this middle, and that is obviously not the purpose. Under normal circumstances, one should really do something, ie have some active physical activity to get an orgasm. This physical activity seems to be a sort of natural brake to avoid getting too many orgasms. To keep it short, the same problems occur as with the use of heroin.
Of course things are different for SCI patients, but also there an extended ethical discussion would take place prior to the introduction of such therapy. To be clear, it has never been proven yet that an orgasm can be obtained through brain stimulation, but I think that it will be possible sometimes in the future.
……..
Gert Holstege, M.D., Ph.D.
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Original version, in Dutch - September 2005
Beste Corinne,
Dank U voor Uw e-mail. Voor een francaise schrijft U fantastisch Nederlands! Wat Uw vraag betreft moet ik U teleurstellen in zoverre dat er in de tussentijd geen nieuwe middelen ter beschikking zijn gekomen. Wat in de toekomst wel een mogelijkheid zou kunnen zijn, maar wat nu nog niet "ethisch verantwoord" gevonden wordt is hersenstimulatie. Ik denk dat het uiteindelijk mogelijk is een orgasme op te wekken door een bepaald hersendeel te stimuleren, maar dan is het probleem, net als bij heroine gebruik, dat "men" de neiging heeft zich aan een stuk door op deze wijze te stimuleren en dat is natuurlijk niet de bedoeling. Onder normale omstandigheden moet men er wel wat voor doen, dus behoorlijke lichamelijke activiteit vertonen, om een orgasme te krijgen. Deze lichamelijke activiteit is als het ware een natuurlijke rem op het krijgen van teveel orgasmes en zou het orgasme ook niet meer zo begerenswaard maken. Kortom dezelfde problemen treden op als bij heroine gebruik. Natuurlijk liggen deze zaken anders bij patienten met een dwarslesie, maar ook hier zal een uitgebreide ethische discussie voorafgaan aan een dergelijke therapie. Voor de goede orde, het is nog nooit aangetoond dat een orgasme door hersenstimulatie kan worden opgewekt, maar ik denk dat dat in de toekomst ooit zal kunnen.
In de hoop U hiermee enigszins op de hoogte gebracht te hebben wat eventuele toekomstige ontwikkelingen zouden kunnen zijn,
met vriendelijke groeten,
Gert Holstege, M.D., Ph.D.

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Récupération sexuelle : diverses voies de recherches
« Réponse #1 le: 25 mars 2005 à 16:47:56 »
Info issue du site web du « Miami Project to Cure Paralysis »
 :arrow: http://www.themiamiproject.org/x479.xml

Citer
Offre de participation à une recherche

Jusque récemment, peu de choses étaient connus sur le rôle du système nerveux dans le contrôle des fonctions sexuelles chez les femmes avec LME. Docteur Marca L. Sipski est un leader dans les investigations qui révèlent l'impact du degré et du niveau des lésions neurologiques sur l’excitation et l'orgasme. Elle et ses collègues ont testé l'efficacité de la stimulation clitoridienne par aspiration comparé à la stimulation vibratoire pour l'amélioration de la fonction orgasmique chez des femmes avec LME. Ils ont étudié aussi des femmes avec la sclérose en plaques pour voir si elles éprouvaient des effets semblables dans leur fonction sexuelle comparée aux femmes avec LME.

Les femmes avec une lésion de la moelle épinière au-dessous de D6, ou avec une sclérose en plaques, peuvent être éligibles pour participer à ces études. Celles qui sont intéressées, ou qui voudraient des informations complémentaires, peuvent entrer en contact avec Adriana Arenas, Coordonnatrice de l‘étude, au (305) 585-1339.


MARCA L. SIPSKI, M.D.
Professor and Interim Chair, Department of Rehabilitation Medicine
Director, Miami VA Rehabilitation Research and Development Center of Excellence
Miami VAMC
Rehab R&D Center (128)
1201 NW 16th Street
Miami, FL 33125
e-mail : Marca.SipskiAlexander@med.va.gov

 :arrow: web site : http://www.vard.org/cent/miami.htm



 

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