Auteur Sujet: Cellules souches et R&D  (Lu 269835 fois)

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #28 le: 26 juillet 2005 à 11:12:10 »
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PARIS (AFP) - De nouvelles équipes de chercheurs appartenant au CNRS, à l'Inserm et au CHU de Montpellier sont autorisées à importer, conserver et utiliser des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, selon des arrêtés publiés samedi au Journal officiel.
Une première autorisation d'importation avait été donnée en février à l'équipe dirigée par le Pr Marc Peschanski, dans le laboratoire Inserm (U 421) de Créteil, en application de la loi bioéthique du 8 août 2004.
Tout en interdisant le clonage (y compris celui à des fins scientifiques ou thérapeutiques), la loi entrouvre la possibilité de recherches sur l'embryon aux premiers jours de son développement, pour une durée limitée à cinq ans.

L'importation, la conservation et l'utilisation à des fins de recherche de cellules souches embryonnaires humaines, est réservée aux seuls établissements dûment autorisés, selon un décret publié le 28 septembre 2004.

Parmi les nouvelles équipes qui viennent d'être autorisées, pour une durée limitée à cinq ans, à faire de telles recherches, figure l'Institut de génétique humaine de Montpellier (UPR 1142) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui entend étudier les mécanismes d'autorenouvellement et de différenciation de ces cellules.

Les chercheurs de l'Institut de recherche en biothérapie du CHU de Montpellier sont, quant à eux, autorisés à étudier le processus permettant aux cellules souches embryonnaires de se transformer en précurseurs de futures cellules cardiaques, hépatiques, pancréatiques ou neuronales.

Deux structures de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l'unité 634 de Nice et l'EMI OO-20 de l'hôpital de Kremlin Bicêtre (Val-de-Marne), pourront également faire des recherches sur les cellules souches embryonnaires.

Ces cellules non encore différenciées (spécialisées) sont douées du pouvoir de muer à la demande pour prendre la place de n'importe quelle cellule humaine.

Prélevées sur des "boutons embryonnaires", âgés de quelques jours, les cellules souches sont cultivées en laboratoire pour former des lignées de cellules ayant le même patrimoine génétique que l'embryon d'origine.

Dans l'attente d'un décret qui leur permettra de produire en France de telles lignées à partir d'embryons conçus in vitro qui ne font plus l'objet d'un projet parental, les équipes françaises peuvent seulement en importer de l'étranger (Israël et les Etats-Unis pour les arrêtés publiés samedi).

Hors ligne TDelrieu

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #27 le: 23 juillet 2005 à 13:25:12 »
Info communiquée par notre ami Nico.

Vive l'Europe, humm!... :roll:

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Bruxelles surveille l'évolution des brevets dans les biotechnologies

18-07-2005

BRUXELLES, 18 juil 2005 (AFP)
La Commission européenne entend surveiller l'évolution du droit des brevets dans les domaines de la biotechnologie et du génie génétique qui connaissent "un développement rapide", a-t-elle indiqué lundi dans un rapport.

Le rapport, destiné au Conseil et au Parlement européen, met l'accent sur la question du brevetage de séquences de gènes et la brevetabilité des inventions portant sur des cellules souches >.

"Les recherches dans le domaine de la biotechnologie connaissent un développement rapide. Il importe que l'UE continue de suivre l'évolution du droit des brevets dans ce domaine complexe et sensible" a déclaré le commissaire au marché intérieur, Charlie McCreevy.

La Commission propose ainsi dans ce rapport de surveiller l'évolution des législations nationales en la matière et d'évaluer les conséquences des divergences éventuelles.

L'exécutif européen a répété qu'il excluait la brevetabilité des inventions sur les < cellules souches > qui peuvent se transformer en êtres humains.

Il estime qu'il est sûrement "trop tôt pour prévoir une plus grande harmonisation" en ce qui concerne les autres < cellules souches > qui peuvent être transformées en d'autres types de cellules.

Bruxelles a également annoncé lundi le lancement d'une étude sur l'étendue du brevetage de l'ADN humain en Europe et ses répercussions potentielles sur la recherche et l'innovation, ainsi qu'une étude sur les aspects éthiques et juridiques du brevetage des cellules souches .

Hors ligne TDelrieu

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #26 le: 13 juillet 2005 à 17:12:12 »
Merci seppel pour cette info...  :wink:

Et pendant que nos chercheurs "mendient" des autorisations d'importer des lignées de cellules souches, en attendant les décrets ministériels, ailleurs des sociétés de biotechnologies brevettent à tour de bras !!!  :evil:

@+
Thierry  :wink:

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #25 le: 13 juillet 2005 à 14:48:42 »
Un article de l'APM (agence de presse médicale)

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SUJET :  CELLULES SOUCHES EMBRYON AUTORISATION IMPORTATION  

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TITRE :  Le CHU de Montpellier très prochainement autorisé à importer des cellules souches embryonnaires  

 
MONTPELLIER, 12 juillet (APM) - Le CHU de Montpellier va très prochainement être autorisé à importer des cellules souches embryonnaires humaines à des fins de recherche, a-t-on appris mardi.

Trois arrêtés, pris en application de la loi du 6 août 2004 relative à la bioéthique, ont été signés vendredi 8 juillet, autorisant l'établissement à importer, conserver et mener des recherches sur des cellules souches embryonnaires humaines. Leur publication au Journal officiel devrait intervenir dans quelques jours, marquant leur entrée en vigueur.

Il s'agit de la 4ème autorisation en France, après l'équipe du Pr Marc Peschanski à l'Inserm à Créteil (Val-de-Marne), celle de l'unité U362 de l'Inserm à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif (idem) et celle de l'unité U371 à Bron (Rhône), rappelle-t-on.

Les 8 lignées de cellules souches visées par l'autorisation sont fournies par la société israélienne Technion Research and Development Foundation (lignées H9, H13, I3 et I6) et par l'Université de Harvard aux Etats-Unis (lignées HUES-1, HUES-2, HUES-3 et HUES-4).

Elles seront conservées dans les locaux de l'Institut de recherche en biothérapie de l'hôpital Saint-Eloi à Montpellier.

L'établissement est autorisé à mettre en oeuvre "le protocole d'étude et de recherche ayant pour finalité l'étude des modifications du transcriptome des cellules souches embryonnaires humaines au cours de leur différenciation précoce en précurseurs cardiomyocytaires, précurseurs neuronaux et précurseurs hépato-pancréatiques".

Les autorisations de conservation et de recherche sont accordées pour cinq ans.

"Ces autorisations nous mettent en orbite pour être candidats dès que sortira le décret nous autorisant à dériver nos propres cellules souches à partir des embryons congelés ne faisant plus l'objet d'un projet parental", se réjouit le Pr Samir Hamamah, responsable du service de Biologie et de médecine de la reproduction B à l'hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier.

Cela permettra entre autres d'étudier des cellules souches provenant d'embryons malades (issus des fécondations in vitro avec diagnostic pré-implantatoire ou DPI, ndlr) ou pas, précise-t-il à l'APM.

cd/eh/APM
CDIGC002 12/07/2005 15:38 ACTU
 


@+ :wink:
L'espoir est parfois douloureux, mais l'absence d'espoir est mortel.

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #24 le: 09 juillet 2005 à 00:20:12 »
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Biotechs : comment galvaniser l’Hexagone ?

Valeurs actuelles consacre un dossier aux biotechs, l’occasion de mettre une nouvelle fois en lumière le retard français dans ce domaine. En France, les « contraintes administratives », « l’environnement législatif réglementaire et financier » gâtent un « très bon tissu scientifique », déclarent de concert Marc de Garidel (Amgen France) et Jean-Luc Bélingard (Ipsen). David Bariau (Alcimed) estime que l’Hexagone peut encore rattraper son retard, « à condition d’adopter de vraies mesures pour l’ensemble de la filière, depuis la recherche fondamentale à l’entrée en Bourse des sociétés de biotechs ». Jean-Loup Romet-Lemonne (IDM) évoque la crainte d’éventuels dérapages, qui rend l’opinion publique si frileuse vis-à-vis de ces questions : « il serait malheureux que quelques chercheurs fous mettent en cause le progrès scientifique, car de nombreux besoins thérapeutiques restent inassouvis ». Pour Marc Peschanski enfin, engagé dans un projet d’institut des cellules souches, « il faut soutenir la recherche sur les embryons et la thérapie génique, même si les premiers essais ont soulevé beaucoup d’espoirs et de déceptions ».

Valeurs actuelles, 08/07

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #23 le: 07 juillet 2005 à 21:25:32 »
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Cellules souches : comment changer d’échelle

Comment produire « des cellules souches à la chaîne » ? Michel Pucéat (CNRS) : « L’objectif premier aujourd'hui est de créer des lignées de cellules bien caractérisées », en libérant les tests de toute contribution animale. Il s’agit d’éviter d’éventuelles contaminations, Michel Pucéat signalant que « les cellules animales, sur lesquelles sont mises en culture les cellules souches embryonnaires, produisent une série de molécules qui maintiennent ces cellules souches pluripotentes ». Quelques lignées sont déjà cultivées de façon synthétique. Une fois cette question résolue, les chercheurs devront élaborer un processus qui permette une application à grande échelle, « un problème d’ingénierie ». Le rejet immunitaire pose d’autres questions que Michel Pucéat ne juge pas insurmontables. Trois solutions sont à l’étude : le clonage thérapeutique (que vient d’inaugurer une équipe sud-coréenne à partir de cellules de peau clonées), la constitution de vastes banques de cellules souches (qu’approuve notamment Marc Peschanski, directeur d’I-Stem) et, beaucoup plus complexe, l’introduction de modifications génétiques qui rendraient ces cellules moins immunogènes.

L'Usine Nouvelle, 07/07

Hors ligne nico

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #22 le: 18 juin 2005 à 17:09:40 »
Voici un article tiré de la presse canadienne sur le premier clonage de cellules souches qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire qui apportent des perspectives très intéressantes. :)

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Premier clonage de cellules souches génétiquement compatibles avec des patients
 

Pour la première fois au monde, des chercheurs sud-coréens ont réussi à cloner des cellules souches embryonnaires humaines compatibles avec des personnes malades, une étape essentielle dans la recherche sur le clonage thérapeutique. Leurs travaux sont publiés vendredi dans la revue "Science".

La réussite de cette équipe, à laquelle on doit déjà le clonage du premier embryon humain, a été cette fois encore saluée par la totalité de la communauté scientifique biomédicale.
L'équipe de Séoul a réussi à cloner des cellules souches spécifiques, technique intervenant dans le cadre de la thérapie cellulaire, qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire.

La technique est applicable aussi bien chez les hommes que chez les femmes, qu'ils soient âgés de deux ans ou de 56 ans, tous souffrant de traumatisme de la moelle épinière, de diabète ou encore de maladie génétique du système immunitaire, ont indiqué les chercheurs.

"Le clonage thérapeutique a un potentiel énorme, mais nous devons encore ouvrir beaucoup de portes avant de passer aux essais cliniques chez l'homme", a déclaré dans un entretien téléphonique avec l'Associated Press le responsable de l'équipe scientifique, Hwang Woo-suk, de Université nationale de Séoul.

Saluée à l'unanimité, cette première scientifique est importante à plus d'un titre. En clonant des cellules souches à partir de cellules malades, les scientifiques peuvent aussi observer, in vitro, les origines de la maladie -comme celles de la maladie d'Alzheimer- une façon pour eux de trouver d'autres traitements, a expliqué Fred Gage, neuroscientifique de l'Institut Salk de San Diego, en Californie.

L'équipe de Séoul a recueilli des oeufs provenant de 18 volontaires auxquels elle a retiré le noyau. Celui-ci a ensuite été remplacé par de l'ADN provenant de cellules cutanées de 11 personnes présentant un traumatisme médullaire, un diabète de type 1 ou un déficit immunitaire congénital. Au total, 31 embryons de stade précoce (des blastocytes), ont pu se développer. A partir de là, 11 lignées cellulaires ont pu être obtenues, provenant chacune d'un des malades de départ.

Les scientifiques ont eu du mal à expliquer aux personnes impliquées dans cette étude que réussir à les soigner à partir de ces cellules allait prendre du temps. Ils ne savent en effet pas encore contrôler l'évolution de ces cellules vers telle ou telle forme de tissu (cérébral, musculaire, osseux). Il s'agira pour eux de la prochaine étape de leur recherche.

 :wink:

Hors ligne chris26

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #21 le: 17 juin 2005 à 16:53:18 »
Merci pour l'info Arnaud :wink:

Que d'espoir :D

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #20 le: 17 juin 2005 à 14:46:52 »
Un article ;


Le " bon ami " du coeur...  
17/06/2005

Pour l'infarctus du myocarde, le futur se nomme peut-être BONAMI. C'est le nom d'une étude française qui a pour but d'évaluer la reconstitution -par injection de cellules de moelle osseuse- du tissu cardiaque lésé après un infarctus.

C'est la thérapie cellulaire. Après un accident cardiaque, les cellules situées en aval de la zone de thrombose -là où un caillot a bouché l'artère coronaire- sont endommagées. Pour le patient, il est vital de réparer les parties atteintes.

Cette méthode de thérapie cellulaire a été conçue par les équipes médicales et de recherche de l'Institut du Thorax à Nantes. Elle consiste à injecter dans la zone de l'infarctus, des cellules prélevées dans la moelle osseuse et susceptibles dans certaines conditions, d'évoluer en cellules cardiaques ou vasculaires. En clair, elles réagissent comme des cellules souches et adoptent les caractères du tissu dans lequel elles sont implantées.

Selon le Pr Patricia Lemarchand qui coordonne l'étude BONAMI à l'Institut du Thorax, "cette technique est beaucoup moins invasive qu'une intervention chirurgicale classique". Peu traumatisante, elle ne nécessite qu'une anesthésie locale. Un point évidemment très important pour des patients dont l'état clinique n'est pas encore stabilisé.

Cette innovation n'a été lancée qu'en mars 2005. Vingt malades ont pourtant déjà été intégrés dans l'essai, et les premiers résultats devraient être connus d'ici un an. BONAMI est réalisée dans le cadre d'un réseau réunissant les CHU de Nantes, Lille, Créteil, Toulouse et Montpellier. Elle bénéficie du soutien de l'Association française contre les Myopathies (AFM).  
 
http://www.destinationsante.com/article.cfm?ContentID=12615

 :D

Arnaud

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #19 le: 17 juin 2005 à 14:20:58 »
Hier soir jeudi 16 juin lors du journal de 20 heures sur France 2. Un reportage été consacré à un essai thérapeuthique avec des cellules souches issus de la moelle osseuse. Cet essai se déroule à Montpellier sur une centaine de patients pendant 6 mois. Ces patients ont eu une attaque cardiaque lors de laquelle certains muscles du coeur ont été touché et pour leurs permettent de retrouvé une meilleure éfficacité onbt les régénères avec des injections de cellules souches issus de la moelle osseuse du patient.
Si vous voulez voir le reportage aller sur le site du journal ( lien du dessous ) et metez le curseur à 33 minutes puis attendez quelques secondes et vous verez le reportage.
Maintenant il faudrait faire la même chose sur la moelle épinière.......  :wink:

http://jt.france2.fr/20h/

 :D

Hors ligne emmanuel

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Re : Cellules souches et R&D
« Réponse #18 le: 17 juin 2005 à 13:13:46 »
toujours sur les cellules souches et sur le maladie de parkinson :

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Des cellules souches contre la maladie de Parkinson
LE MONDE | 14.06.05 | 13h41  •  Mis à jour le 14.06.05 | 14h11
   
Est-on à l'aube d'une nouvelle étape dans l'histoire du traitement de l'affection neurodégénérative décrite pour la première fois, en 1817, par le docteur James Parkinson ? Les derniers résultats d'une équipe de chercheurs français et allemands, publiés dans le prochain numéro de la revue spécialisée Nature Neurosciences, le laissent penser. Ils viennent en effet confirmer, après d'autres, les nouveaux espoirs nourris par l'usage des cellules souches dans le traitement d'affections neurodégénératives aujourd'hui incurables ou contre lesquelles la médecine ne dispose pas encore de traitements efficaces à long terme.

L'équipe du docteur Pierre-Marie Lledo (CNRS, Institut Pasteur de Paris, unité "perception et mémoire" ), travaillant en collaboration avec celle du docteur Magdalena Götz (université de Munich), explique comment elle a réussi à obtenir, chez la souris, la transformation de cellules souches neuronales du cerveau adulte en neurones capables de sécréter la dopamine, molécule neurotransmettrice dont la synthèse cérébrale est insuffisante chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

Comme de nombreux neurobiologistes, ces chercheurs s'intéressent au bulbe olfactif, structure cérébrale présente chez tous les mammifères. On sait, depuis une dizaine d'années, que cette structure essentielle dans la perception sensorielle et la représentation des odeurs est le siège d'une production constante de nouveaux neurones à partir de cellules souches, et ce y compris chez l'homme de plus de 70 ans. Chez la souris, où la mesure a pu être faite, on estime que 80 000 de ces neurones sont produits quotidiennement, soit le remplacement d'environ 1 % de ceux qui sont impliqués dans le système olfactif.

CÂBLAGE DES RÉSEAUX

"Parce qu'elle était contraire à toutes les certitudes en matière de physiologie cérébrale, cette réalité n'a pas été acceptée facilement, souligne le docteur Lledo. Ces nouveaux neurones proviennent de cellules souches présentes au coeur du cerveau, dans la zone sous-ventriculaire. En 2003, nous avions démontré qu'elles donnaient bien naissance à de véritables neurones capables de s'intégrer et d'établir de nouvelles connexions cérébrales. Une propriété prouvant que le cerveau adulte n'est nullement "figé" et qu'il est bien doté de facultés d'adaptation. De nouvelles perspectives fondées sur l'utilisation de cette plasticité neuronale à des fins thérapeutiques sont alors apparues."

Travaillant en collaboration avec l'équipe du professeur Melitta Schachner (université de Hambourg), l'équipe pastorienne avait ensuite identifié ­ chez la souris adulte ­ une molécule naturellement sécrétée dans le bulbe olfactif et qui attire les neurones immatures. Parvenues jusqu'à cette molécule, dénommée ténascine, les jeunes cellules commencent à se différencier en neurones et parviennent à maturité (Le Monde du 27 mars 2004).

Ces résultats enrichissaient notablement les connaissances sur la complexité des mécanismes cérébraux assurant le câblage des réseaux et les processus mnésiques, tout en fournissant un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central. Ils permettaient également d'avancer dans la mise au point de stratégies expérimentales visant, schématiquement, à détourner des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers des régions lésées dans le but de les régénérer. Il restait à s'assurer que les néoneurones ainsi recrutés étaient fonctionnels et capables de produire de la dopamine.

FORCER LEUR DESTIN

Après plusieurs expériences infructueuses, c'est cette démonstration qu'apportent aujourd'hui les équipes des docteurs Lledo et Götz. Les chercheurs sont en effet parvenus, chez la souris, à obtenir la différenciation de cellules souches neuronales en neurones producteurs de dopamine (neurones dits "dopaminergiques" ). En d'autres termes, ils ont réussi à orienter la maturation de la totalité des néoneurones en neurones dopaminergiques, et ce dans une zone très précise du cerveau, le striatum, siège des lésions à l'origine de la maladie de Parkinson. Ce résultat a été obtenu en déclenchant, au sein du striatum, l'expression de ténascine (qui a attiré les jeunes neurones issus des cellules souches) après avoir injecté dans les cellules souches un facteur de transcription grâce auquel ces neurones ne se sont différenciés qu'en neurones dopaminergiques.

Travaillant avec l'équipe du professeur Bernard Bioulac (CNRS, Bordeaux), les chercheurs pastoriens ont d'ores et déjà commencé à tester leur approche expérimentale de recolonisation en neurones dopaminergiques du striatum sur des macaques porteurs de lésions similaires à celles des victimes de la maladie de Parkinson.

"Sans vouloir faire naître de faux espoirs chez les malades, nous pensons que ces travaux pourraient, à terme, contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de choisir le destin cellulaire des neurones nouvellement formés, puis de les détourner depuis leur zone germinative vers les régions à réparer, explique le docteur Lledo. Si nous parvenons à détourner les neurones par la ténascine et à forcer leur destin, les cellules souches chez l'adulte constitueront un réel et substantiel espoir thérapeutique."
Jean-Yves Nau


    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-661929@51-642368,0.html[/list:u]

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #17 le: 16 juin 2005 à 20:58:14 »
    Et ça se fait........... à MONTPELLIER ..............  :D  

    Et ça a déjà été réalisé en Allemagne et tous les patients ont récupéré partie de leurs capacités cardiaques....... :D    :D
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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #16 le: 16 juin 2005 à 20:39:31 »
    tous frais tout chaud !!!

    juste pour vous dire qu'au journal de france 2 , ils ont parlé des applications des cellules souches pour "reparer le coeur" . Je vous fais un résumé grosso modo :
    - cellules cardiaques ne se régénerent pas , cellules adultes différenciées
    - prélévement de moelle oseuse (mais je ne sais pas de ou )
    - selection des cellules souches
    - injection prés du coeur

    Pour plus d'infos journal de France 2 16/06/2005

    PS : un essai sur cents patients cette année en france !!

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #15 le: 09 juin 2005 à 20:59:41 »
    Encore un article traitant de ces chtites cellules !!



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    SEOUL (AFP) - Des chercheurs sud-coréens ont renvendiqué jeudi un succès dans le traitement des victimes d'infarctus, pour des lésions cérébrales notamment, à partir de cellules souches.
    L'emploi de cellules souches a eu "un effet curatif" sur 64 des 74 patients souffrant d'attaques cérébrales ou d'autres problèmes provoqués par ischémie (diminution ou interruption de la circulation sanguine), a précisé le ministère sud-coréen de la Santé qui a financé l'équipe de six médecins des universités Catholique et Chonbuk de Séoul.
    Ces guérisons sont les premières du genre en Corée du Sud impliquant un groupe et non un seul individu, a précisé le ministère dans un communiqué.

    "Ce succès clinique efface les doutes sur la thérapie à base de cellules souches et pave la voie en vue de son utilisation rapide et régulière", ajoute-t-il.

    Les cellules souches ont été extraites de la moëlle épinière des malades puis injectées dans les organes nécrosés.

    "Les fonctions des organes se sont améliorées de manière significative", selon le ministère, qui précise que trois sur cinq patients victimes d'attaques cérébrales "ont amélioré de manière sinigificative leurs défauts d'élocution".

    "C'est le premier cas... qu'une injection directe de cellules souches dans un cerveau abîmé a eu un effet curatif", souligne le neurologiste Na Hyung-Kyun, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap.

    "Certains patients n'étaient pas capables de communiquer avant la thérapie mais ils vont dorénavant suffisamment mieux pour communiquer avec leur épouse", a-t-il ajouté.

    Source :http://fr.news.yahoo.com/050609/202/4ge42.html


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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #14 le: 03 juin 2005 à 17:37:26 »
    un article intéressant sur la culture de cellules souches :

    Citer

    Les cellules souches adultes peuvent produire des cellules nerveuses
    Source : ADIT BE Norvège, le 17/05/2005 à 16h08


    Des expériences sur des oeufs de poulets ont permis une avancée importante dans la recherche sur les cellules souches. Les chercheurs ont observé le développement de cellules souches adultes humaines en cellules nerveuses fonctionnelles. Les experts espèrent que les propres cellules souches adultes d'un patient pourront, un jour, être employées pour régénérer et remplacer les cellules nerveuses perdues lors d'un accident ou d'une maladie. Cette perspective était, jusqu'ici, plutôt vague car les cellules souches adultes ne produisaient pas des quantités significatives de neurones.

    Joel C. Glover, chercheur à l'Institut des sciences médicales fondamentales de l'Université d'Oslo, et son équipe savaient que "la moelle épinière de l'embryon de poulet pouvait se régénérer rapidement après un endommagement, et produire beaucoup de nouveaux neurones". Ils se sont donc demandés si, "le même environnement pourrait stimuler la différenciation de cellules souches de moelle osseuse humaine en neurones ".

    C'est ainsi qu'ils ont trouvé que des cellules souches de moelle osseuse pouvaient se différencier en neurones dans l'environnement de régénération de la moelle épinière embryonnaire de poussin. Les cellules obtenues sont fonctionnelles : elles ont la bonne forme, peuvent produire des impulsions nerveuses, et établissent des contacts avec d'autres neurones. De plus, le nombre de cellules générées est beaucoup plus important que dans n'importe quel autre système expérimental.

    La clé du succès de ce modèle dépend de composants, pour le moment, non identifiés, dans le microenvironnement de la moelle épinière en rapide développement. Si les scientifiques arrivaient à identifier ces composants, ils seraient alors capables de les utiliser comme des fertilisants cellulaires qui pousseraient les cellules souches adultes à générer des neurones humains.

    http://www.futura-sciences.com/news-cellules-souches-adultes-peuvent-produire-nerveuses_6240.php

    Hors ligne TDelrieu

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #13 le: 03 juin 2005 à 11:43:28 »
    Bonne nouvelle sur les cellules souches : les cellules souches embryonnaires semblent, en fait, aussi sûres que les cellules souches adultes !!! :D

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    La recherche augmente l'espoir pour la thérapie avec les cellules souches

    Tim Radford
    Mercredi 1 juin 2005
    The Guardian

    Les scientifiques de Cambridge pensent qu'ils ont fait tomber les doutes au sujet de la thérapie avec les cellules souches embryonnaires, technique controversée, qui pourrait offrir un nouvel espoir pour des personnes avec le diabète, la maladie de Parkinson ou même les lésions spinales.

    Ils ont publié aujourd'hui dans «Nature Genetics» que les cellules souches humaines embryonnaires semblent être stables et peu susceptibles de devenir dangereuses lors de leur développement cellulaire.

    Les cellules souches embryonnaires sont ces cellules qui, en 40 semaines, transforment un oeuf fertilisé en être humain composé de 100 milliards de milliards de cellules de 200 sortes différentes. Des scientifiques coréens, il y a deux semaines, ont utilisé la technique développée pour produire la brebis Dolly, pour "cloner" des cellules souches embryonnaires de 11 patients souffrant diverses lésions et maladies, dans l'espoir qu’un jour ils pourraient les utiliser pour des greffes "personnalisées" de tissu.

    Mais les expériences avec les cellules souches embryonnaires de souris avaient soulevé un problème : le mécanisme biochimique complexe du développement déclencherait-il d'une quelconque manière des changements génétiques préjudiciables sur des cellules souches humaines en culture en laboratoire ? Si cela était le cas, alors elles ne seraient pas sûres pour la transplantation.

    Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith et Roger Pedersen de l'Institut des Cellules Souches de Cambridge ont examiné l'ensemble des facteurs de la régulation "épigénétique" : ces substances encore mals connues, en dehors de l'ADN, qui font qu’un gène fait ce qu'il doit faire, quand il doit le faire, pendant la croissance et le développement.

    Si l'ADN est le clavier d'un organe, alors les facteurs épigénétiques sont les pédales, les silences, les mains de l'organiste : ils influencent comment les choses se produisent, ou si elles se produisent.

    Les scientifiques se sont concentrés sur la régulation de six gènes, dont l’expression dépend s'ils sont hérités de la mère ou du père, mais pas des deux.

    Cette recherche était l'équivalent biologique des tests de contraintes effectués sur les produits manufacturés.

    "C’est comme si vous claquiez la porte d'une voiture des milliers de fois pour savoir si ce sont les charnières ou le verrou qui casserait d'abord", a indiquer le prof. Pedersen. "La question était combien pouvons-nous «stresser» ces cellules ? Pouvons-nous montrer une faiblesse dans le système ? Sur toute cellule cultivée, si on la stresse assez, pouvons-nous constater par la suite que - comme un élément dans une machine - quelque chose s’est abîmé ou décomposé, et il était très intéressant de voir cela, parce que cela indiquait quelque chose, dans ce cas-là, en biologie."

    Prof. Pedersen est un scientifique Californien qui a déménagé à Cambridge pour poursuivre son travail sur les cellules souches embryonnaires. Le gouvernement des USA ne permet pas une telle recherche en utilisant les fonds fédéraux, et la recherche privée n’est pas réglementée. Cependant, la Grande-Bretagne, après deux ans de discussion, a autorisé la recherche sur les cellules souches embryonnaires en 2001. Le rêve est que des cellules "personnalisées", productrices d’insuline, des cellules de cerveau ou de cordon médullaire pourraient être injectées dans des patients présentants le diabète, la maladie de Parkinson ou des lésions spinales, pour remplacer le tissu perdu. Mais des questions importantes sur la sûreté et l'efficacité doivent d'abord être réglées.

    "Un avocat comme moi de l'utilisation thérapeutique de ces cellules, n’aurait pas pu dormir la nuit si je n'avais pas fait cette étude", dit prof. Pedersen. Ce que nous avons essayé de faire est d’assurer le développement des cellules humaines, la récapitulation du développement humain précoce, dans une boîte de Pétri.

    "Cela n’avait jamais été fait avant. Par conséquent, il n'y avait aucune certitude d’une étude préexistante, ou la connaissance, que ce qui sortait allait être normal, ou correct. Ainsi comment allions-nous étudier cela ? Nous ne pouvions pas faire des êtres humains dans un tube à essai, évidemment."

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    :arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
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    Research boosts hope for stem cell therapy

    Tim Radford, science editor
    Wednesday June 1, 2005
    The Guardian

    Cambridge scientists believe that they have settled another doubt about embryo stem cell therapy, the controversial technique that could offer new hope for people with diabetes, Parkinson's disease or even spinal injury.

    They report today in Nature Genetics that human embryo stem cells seem stable and unlikely to be altered in any dangerous way as they develop.

    Stem cells are the agents that in 40 weeks turn a fertilised egg into a human being composed of 100 trillion cells of more than 200 different kinds. Two weeks ago South Korean scientists used the science developed to produce Dolly the sheep to "clone" embryo stem cells from 11 patients suffering from a range of injuries and inherited diseases, in the hope that one day they might be able to use them for "personalised" tissue transplants.

    But experiments with mouse embryo stem cells had raised a worry: would the complex chemical machinery of development in some way trigger damaging genetic changes in laboratory-grown human stem cells? If so, they would not be safe for transplantation.

    Peter Rugg-Gunn, Anne Ferguson-Smith and Roger Pedersen of the Cambridge Stem Cell Institute looked at the set of factors called "epigenetic" regulation: the still-mysterious forces beyond DNA that make a gene do what it should, when it should, during growth and development.

    If DNA is the keyboard of an organ, then the epigenetic factors are the pedals, the stops, the organist's hands and even the lid: they influence how things happen, or whether they happen at all.

    The scientists focused on the regulation of six "imprinted genes", so called because their expression depends on whether they are inherited from either the mother or the father, but not both. They could not detect any worrying alterations in cells grown in laboratory culture.

    The research was the biological equivalent of factory stress tests.

    "Like you'd slam the door of a car thousands of times to find out if it was the hinges or the latch that wore out first," Prof Pedersen said. "The question is how much can we stress these cells? Can we reveal any weakness in the system? In any cultured cell, if you stress it enough, you can eventually find that - like a part in a machine - something will wear down or break down and it is very interesting to see what that is, because it tells you something about, in this case, biology."

    Prof Pedersen is a Californian scientist who shifted to Cambridge to pursue work on embryo stem cells. The US government will not allow such research using federal funds, and privately funded research is unregulated. However, Britain, after two years of debate, authorised embryo stem cell research in 2001. The dream is that "personalised" insulin-producing cells, brain cells or spinal cord cells could be injected into patients with diabetes, Parkinson's disease or spinal injury, to replace lost tissue. But huge questions of safety and efficacy must first be settled.

    "As an advocate myself of the therapeutic use of these cells," said Prof Pedersen, "I couldn't sleep at night if I hadn't done this study. What we are trying to do is undertake the development of human cells, the recapitulation of early human development, in a Petri dish.

    "That has never been done before. Therefore, there is no assurance from any pre-existing study, or knowledge, that what comes out of that is going to be normal, is going to be correct. So how do we investigate that? We can't and won't make humans in the test tube, obviously."

    Source : http://www.guardian.co.uk/uk_news/story/0,3604,1496262,00.html


    Author Contact :
    Peter Rugg-Gunn (University of Cambridge, UK)
    E-mail: pjr36@cam.ac.uk


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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #12 le: 17 mai 2005 à 18:51:23 »
    Article communiqué par notre ami Nico, sur des cellules souches adultes issues des tissus cutanés… 8)

    Citer
    (Agence Science-Presse) - Des chercheurs de Sick Kids, l’hôpital pour enfants de Toronto, ont les nerfs à fleur de peau… littéralement! Ils ont trouvé, enfouies au creux des tissus cutanés d’adultes, des cellules souches qui peuvent donner naissance à toutes sortes de types de cellules, y compris les neurones que l’on retrouve uniquement dans le cerveau ou dans le système nerveux.

    "Cette découverte est excitante parce qu’elle pourrait permettre de traiter un patient qui a une blessure de la moelle épinière avec une cellule prélevée sur sa propre peau", affirme la principale investigatrice de l’étude et chercheure à l’Institut de recherche de Sick Kids, Dr Freda Miller.

    Les cellules souches, des cellules qui ne se sont pas encore spécialisées et qui peuvent donc donner naissance à plusieurs types de cellules humaines, se retrouvent chez un embryon, pendant les premiers jours de son développement. Mais ces dernières années, des scientifiques ont également décelé des cellules-souches chez des adultes. L’équipe de Freda Miller s’est pour sa part tournée vers l'organe le plus accessible : la peau.

    Cette découverte pourrait mettre fin au débat qui entoure l’utilisation des cellules souches d’embryons. "Grâce aux cellules souches adultes, on ne créera pas un être pour le mettre au services d’autres humains ", explique la professeure adjointe de bioéthique au département de chirurgie à l’Université de Montréal, Danielle Laudy.

    Qui plus est, contrairement à plusieurs types de cellules souches adultes, les cellules de Freda Miller semblent avoir la capacité de se multiplier plusieurs fois, à l’instar des cellules embryonnaires. L’équipe de Sick Kids travaille maintenant à prouver la fonctionnalité des différents types de cellules nés grâce aux échantillons recueillis.

    Marie-Hélène Verville

    Source : http://www.sciencepresse.qc.ca/capsules.html

    Arnaud

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #11 le: 30 avril 2005 à 14:26:07 »
    J'ai vu un reportage dans le journal de 20 heures hier soir sur france 2 concernant cette Deborah Catlyn.
    Les médecins ont fait cette essais mais le plus incroyable, c'est qu'ls n'espéraient pas un résultat aussi formidable.
    Ils ont été agréablement surpris de l'éfficacité régénératrice des cellules souches.
    Aujourd'hui Deborah Catlyn reconduit sa voiture sans aucun problème.

    Conclusion : On utilise partout dans le monde des cellules souches sauf en France.

    Hors ligne maxmax

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #10 le: 29 avril 2005 à 16:44:53 »
    j'ai vu sur : http://www.sky.com/skynews/article/0,,30000-13337227,00.html un article concernant les cellules souches et leur fonction régénératrice, certes cela est lié à la non voyance, mais cela montre que les scientifiques étudient vraiment leurs actions et leurs résultats.


    Citer
    Les docteurs ont prélevés des cellules souches d'un donneur d'organne mort et les ont transplantés sur une patiente non voyante. Lui permettant ainsi de re-voir depuis des années.

    Cette récente innovation dans la chirurgie à été bénéfique pour Deborah Catlyn, qui était non voyante d'un oeil depuis un accident lors de son enfance et, qui a perdu l'usage de son autre oeil suite à une projection d'acide lors d'une soirée dans une discothèque.

    Elle craignait ne jamais pouvoir voir sa fille, mais, miracle, un mois après la naissance de sa fille, Deborah a pu être opérée

    Les chirurgiens ont mis les cellules souches en culture jusqu'à former une fine couche de cellules, et après douze jours la feuille de cellulles souches a été placée sur la cornée et maintenu par un bandage biologique issu d'une partie d'un placenta.

    En trois semaines, ce pansement a fondu, laissant les cellules souches reparer la cornée (la partie transparente à l'avant de l'oeil).

    On avait dit à Deborah qu'elle serait aveugle pour la vie, mais dorénavant, sa vue est suffisamment bonne pour qu'elle puisse conduire.

    Plus de vingt patients ont à l'heure actuelle bénéficié de cette opération au sein de l'hoptial Queen Victoria situé a Sussex. Les chirurgiens sont confiant dans cette technique que se révèle bien moins risquée que la méthode traditionelle de transplantation de cornée.

    ===========================
    :arrow:  TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS
    ===========================

    Doctors have taken stem cells from a dead donor and transplanted them into a blind woman, allowing her to see for the first time in years.

    The pioneering surgery was carried out on Deborah Catlyn, who was blind in one eye through a childhood accident and lost the sight in her other eye after acid was thrown in her face at a nightclub.

    She feared she would never see her new daughter, Miracle, but just a month after the baby was born, Deborah had the operation.

    Surgeons grew the cells in a laboratory to form a thin layer and after 12 days the sheet of stem cells was draped over the front of Deborah's eye and held in place by a biological bandage made from part of a placenta.

    Les chirurgiens ont fait une culture en laboratoire pour former une fine Within three weeks the bandage melted away, leaving the stem cells to repair the cornea - the transparent window at the front of the eye.

    Deborah had been told she would be blind for life but her sight is now good enough for her to drive.

    More than 20 patients have now had the operation at the Queen Victoria Hospital in Sussex and surgeons believe the risks involved are far lower than in a traditional cornea transplant.
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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #9 le: 28 avril 2005 à 20:08:35 »
    Resume d'un article d'une nouvel Obs

    "L’enthousiasme soulevé par les cellules souches embryonnaires tend à retomber, la réalité in vivo s’avérant plus décevante que les promesses de la recherche in vitro. « La révolution conceptuelle ne s’est pas produite, admet Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm. Beaucoup d’observations ont été trop hâtivement interprétées. » Alain Privat (Unité Inserm 336) étudie la réparation des lésions du système nerveux ; les expériences menées sur l’animal ont produit « des résultats encourageants mais non décisifs ». Le Nouvel Observateur spécifie que, « jusqu'à nouvel ordre, il s’agit exclusivement de recherche fondamentale. Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain. » Marc Peschanski (Inserm), le premier, avait été autorisé à importer des lignées de cellules souches. La communauté scientifique hexagonale est à présent suspendue au décret qui lui permettra d’utiliser ses propres stocks d’embryons congelés."

    Le Nouvel Observateur, 28/04

    eh la en lisant bien , eh bah on comprend plus rien
    « des résultats encourageants mais non décisifs » -> bah ca marche ou pas ?
    "Toute perspective thérapeutique est repoussée à un avenir lointain." -> bah si ca marche pas pourquoi continuer la recherche ?

    a pluch

    PS : ca serait vachement bien d'avoir un médecin qui donne son avis sur tous ce qui se fait ds le monde (pourquoi pas le professeur Decherchi , vu que ALARME aide son labo)

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #8 le: 22 avril 2005 à 13:30:08 »
    Citation de: krevette
    ...honnetement ca donne pas envie de donner à la recherche francaise parceque si c'est juste pour qu'ils attendent en regardant ce qui se fait à coté !


    Krevette,

    Oui, mais d'un autre côté, vu que ce monsieur Ameisen déplore que "En France, nous avons l’obsession de la valorisation thérapeutique pour tout ce qui concerne les sciences du vivant", cela veut dire qu'il y en a  d'autres qui se bougent pour appliquer des thérapies innovantes (peu pour les lésions de la M.E  :?  )...

    @+
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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #7 le: 21 avril 2005 à 20:13:02 »
    Bon bah je crois que c'est le genre de personne qu'il faudrait clouer ds un  fauteil pdt 10 ans pour qu'il change d'avis

    " Jean-Claude Ameisen donne son point de vue sur le développement des thérapies cellulaires. Jean-Claude Ameisen, biologiste, président du Comité d’éthique de l’Inserm explique aux Echos le principe de précaution en tant que facteur « encourageant à approfondir la recherche ». Il estime à l’inverse de nombreux chercheurs qu’il est possible de concilier « précaution et innovation » affirmant : « dans le domaine de la biologie cellulaire, il n’est pas inutile de prendre cinq ans de réflexion supplémentaire. La compétition n’est pas tout. En France, nous avons l’obsession de la valorisation thérapeutique pour tout ce qui concerne les sciences du vivant. Il n’y a aucune raison de se précipiter ». D’après lui, le domaine des cellules souches constitue actuellement le plus gros potentiel thérapeutique, faisant l’objet de recherche dans le monde entier. "

    www.inserm.fr

    -> honnetement ca donne pas envie de donner à la recherche francaise parceque si c'est juste pour qu'ils attendent en regardant ce qui se fait à coté !

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #6 le: 31 mars 2005 à 13:42:43 »
    Citer
    Des cellules souches à la racine des moustaches
        
      Des cellules nerveuses et des neurones peuvent être obtenues à partir de cellules souches issues du follicule pileux, selon une nouvelle étude publiée cette semaine dans les PNAS. Ces follicules d’où sortent poils et cheveux des mammifères apparaissent depuis quelques temps déjà comme une source très intéressante de cellules souches adultes, notamment pour reconstituer la peau.
    L’équipe dirigée par Robert Hoffman a extrait ces cellules souches des follicules des moustaches de souris. Situés dans le derme, ces petites usines connaissent une activité permanente, en partie grâce aux cellules souches appelées ND-GPF. L’équipe de Yann Barrandon, de l’Inserm (Paris) a montré il y a quatre ans que ces cellules souches permettaient de reconstituer la totalité de l’épiderme.
    Hoffamn et ses collègues ont eux découvert la présence de nestine dans ces cellules souches du follicules. La nestine est une protéine spécifique des cellules souches du système nerveux central. Pour vérifier leur hypothèse, ils ont cultivé ces cellules souches et au bout d’une semaine ont observé la formation de cellules nerveuses (astrocytes et oligodendrocytes). Les chercheurs ont également obtenu des cellules de peau, de muscles ou encore des mélanocytes, les cellules qui produisent des pigments.
    L’utilisation de ces follicules pileux comme réserve de cellules souches est évidemment très prometteuse. Facile d’accès, ces cellules permettraient de cultiver certains tissus pour les patients ayant besoin d’un greffe. Cependant la technique n’a pas encore été entièrement validée sur l’homme.

    Cécile Dumas
    (29/03/05)

    Source : http://sciences.nouvelobs.com/sci_20050329.OBS2456.html

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #5 le: 23 mars 2005 à 23:22:45 »
    toujours dans le theme cellule souche et compagnie :

    http://www.medito.com/article86.html : "Le pas microscopique de l'année
    Cellules ultra-performantes"  (article datant de 2001 -> 5 ans , ptet pouvoir commence les essais)

    Et pour les lecteurs de top sante du mois d'avril "Dans un article de Top Santé, Hervé Chneiweiss, directeur de recherche d’une unité Inserm au Collège de France, fait un point sur les possibilités thérapeutiques des cellules souches.
    Top Santé, 01/04/05"

    a pluch

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    Re : Cellules souches et R&D
    « Réponse #4 le: 22 mars 2005 à 13:32:21 »
    Dans ce thème des cellules souches et des problèmes éthiques... voici une dépêche AFP signalée par notre ami Nico ! Même l'Église s'en mêle... :hein:

    Citer
    Des cellules adultes pourraient remplacer des cellules souches embryonnaires

    22-03-2005 10:00:28

    SYDNEY (Australie), 22 mars (AFP) - Des cellules adultes, extraites de muqueuses olfactives, pourraient avoir le même potentiel thérapeutique que des cellules souches provenant d'embryons humains, ont annoncé mardi des chercheurs australiens en partie financés par l'Eglise catholique du pays.

    Cette découverte pourrait ainsi fournir une solution autre que celle consistant à utiliser des embryons humains à des fins de recherches dans le domaine thérapeutique, une pratique combattue pour des raisons bioéthiques, notamment par l'Eglise catholique.

    Une équipe de scientifiques emmenée par Alan Mackay-Sim, chercheur à l'Université Griffith de Brisbane (nord-est), a annoncé avoir réussi à cultiver une grande variété de cellules à partir de cellules adultes extraites de muqueuses olfactives.

    Ces cellules ont montré les mêmes propriétés que les cellules souches d'embryons qui peuvent se transformer en cellules de tous types, permettant ainsi la "reconstruction" de nerfs, du foie, de reins ou de muscles en vue du traitement de blessures de la moelle épinière ou de maladies dégénératives.

    L'utilisation de cellules adultes offre également la possibilité aux patients de se servir de leurs propres cellules, amoindrissant les risques de rejet. "Ces qualités en font de bons candidats pour les thérapies de transplantation de cellules et la reconstruction de tissus", a déclaré M. Mackay-Sim à l'issue de quatre ans de recherches financées en partie par l'Eglise catholique australienne.

    L'archevêque George Pell, cardinal australien, a précisé qu'il serait "heureux" de communiquer les résultats de ces recherches au Vatican.



    Nota : Dr Alan Mackay-Sim (Brisbane - Australie) est celui qui a lancé l'essai clinique OEC de phase I pour les LME...

     

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